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Aller dans les médias : chiche, Frédéric Lordon !

Nicolas Cori, journaliste de Libération spécialisé dans l'économie, bien connu des @sinautes pour être venu sur notre plateau, a publié sur son blog une note intitulée "La crise financière dans les médias: pourquoi Frédéric Lordon a stratégiquement tort, parce qu'il a politiquement raison". Il réagit ainsi à notre émission dans laquelle Maja Neskovic avait invité l'économiste Frédéric Lordon (à visionner ici). Un problème d'emploi du temps avait empêché le journaliste d'être présent sur le plateau. @si a eu envie, avec son accord, de reproduire ici sa réflexion.

Derniers commentaires

Et si c'etait a nous, les auditeurs, les internautes, de diffuser la pense heterodoxe, via nos propres reseaux ? C'est ce qui a pemi au "non" de passer en 2005. C'est trop facile de blamer Lordon de ne pas avoir les couilles de descendre dans l'arene. Finalement, le temps passant, les idees progressent et de plus en plus de gens, via internet, on acces aux contenus de ces debats et a ces reflexions, en laissant le temps de l'analyse et de la critique.

D'ailleurs, je m'en fous que Lordon passe a la tele : j'ai pas la tele et de toute facon, je vis a l'etranger. N'empeche, grace a moi, meme ma soeur ou ma mere ont entendu parler de Lordon... CQFD

Oublions les medias dominants. Les idees progressent peut etre plus lentement, mais mieux, dehors que dedans.
Pour comprendre Lordon je pense qu'il serait bon d'analyser le cas de José Bové.
Comment José Bové est parti des actions les plus radicales ( sans le moindre compromis qui ont fait toute sa personnalité médiatique ) pour finalement finir dans une alliance politique avec le très peu radical et adepte des compromis ( autant dire très modéré ) Cohn Bendit, n'est ce pas le genre de dérive que redoute Mr Lordon une fois au contact de tout ce petit monde politique et médiatique ?
Alors que Lordon vient de répondre sur son blog du monde diplo, un loong texte mais très intéressant:
http://blog.mondediplo.net/2009-08-17-Critique-des-medias-critique-dans-les-medias
Beaucoup de réflexions intéressantes, comme celle-ci :

" A réfléchir à mettre en place des instances qui le rappelleraient à l'ordre s'il était amené à trahir sa cause première (puisqu'il pense avoir la chair faible)"

Ça serait en effet intéressant de creuser, tant il est vrai qu'il n'y a pas assez d'instances, quelles qu'elles soient, de contre-pouvoir.

Mais, enfin, bon, faudrait pas faire croire non plus, maintenant, que Lordon est un universitaire enfermé dans sa tour d'ivoire, à ne surtout pas vouloir se montrer. Alors que bon, il est tout de même passé quatre ou cinq fois chez Mermet sur France Inter, émission avec un taux d'écoute plus que non négligeable, il fait des tas de conférences de vulgarisation à droite à gauche, accepte des interview sur internet (voir sur dailymotion), il vient sur @si, écrit dans le Monde Diplomatique., et a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques dont les seuls pré-requis sont de savoir lire et quelques euros.
Bref, il donne quand même de sa personne pour mettre à disposition sa pensée et ses analyses à qui veut s'y intéresser, c'est pas vraiment un ermite enfermé chez lui dans ses bouquins.

A partir de là, au nom de quoi faudrait-il lui intimer l'injonction de se rendre sur TF1 coûte que coûte ?
Résumer sa pensée, encore faut-il savoir le faire. C'est un métier en soi, de savoir parler ainsi. Et ce n'est pas le métier de Lordon : il aime, voire sans doute a-t-il besoin, personnellement, de pouvoir développer le fil de sa pensée sans interruption.
Savoir délivrer un message en quelques mots, à l'improviste, c'est un savoir-faire particulier, de politique, ou... de journaliste. Lordon n'est ni l'un ni l'autre.

Et en parlant de journaliste : j'ai toujours cette impression que, dès qu'on met le système médiatique en accusation, les journalistes se mettent de facto en position d'auto-défense. L'argumentation de Nicolas Cori est certes intéressante, mais tout de même, au fond, il refile la patate chaude à Lordon ; or, je trouve que ce qu'il voudrait que fasse Lordon, ce serait bien peut-être à quelqu'un comme lui de le faire... En tant que nécessaire intermédiaire entre une pensée d'un universitaire et le grand public.

Par conséquent, j'ai envie de lui renvoyer la question : à quand plusieurs articles, dans Libération, de Nicolas Cori, sur la responsabilité écrasante du PS dans la libéralisation de la finance, en montrant au passage comme exemple le retournement de veste de Laurent Joffrin ? Chiche, Nicolas Cori ?
Hé ! Bien ! Oui, les politiques sont RESPONSABLES et COUPABLES !

Ce qui est inouï c'est que cette évidence absolue ne saute pas aux yeux de tous.

Peut-être parce que le concept “responsable mais pas coupable” a pris ?

Peut-être parce qu'à force de nous faire croire qu'ils sont là pour nous sauver la vie (tabac, alcool, vitesse, etc.) nous avons fini par le croire ?

Peut-être parce qu'ils sont passés maîtres dans la désignation de boucs émissaires (C'est pas moi, c'est ma sœur, ou "Soyez un bon bouc, Malaussène !")

Peut-être parce que les banquiers, financiers et responsables de grosses entreprises (sacrée bande d'escrocs et de profiteurs) sont tellement peu discrets dans leurs magouilles et autres détroussages qu'ils attirent à eux tout seuls l'essentiel de l'ire publique ?

Seulement la réalité, bien entendu, c'est que le travail des politiques ne consiste pas uniquement en bouffages de petits fours, en biturages à coup de cocktails et en traînages de savates sur les plateaux de télévision ou studios de radio... Mais avant tout en définition des règles et des lois qui devraient nous protéger de tous ces dangereux voleurs qui nous font les poches à plein temps.

L'ennui c'est qu'ils sont copains comme cochon les financiers et les politiques, qu'ils s'entendent comme larrons en foire, les uns aidant les autres et réciproquement selon le principe des retours d'ascenseur.

Et la réalité c'est que ce mode de fonctionnement porte toute sorte de noms, tous plus mal sonnants les uns que les autres : corruption active et passive, détournement de fonds publics, recel, abus de confiance, faux et usage de faux, forfaiture, haute trahison et j'en passe...

Pour Nielda je confirme que PSUMP c'est une seule et même chose, une bande de rats qui ne songe qu'à rester dans le fromage (ou à y rentrer pour ceux qui n'y sont plus), quoi qu'il en soit ce n'est absolument pas Sarko qui a gagné mais la gauche néant qui a perdu :

Quoi qu'a dit ? - A dit rin.
Quoi qu'a fait ? - A fait rin.
A quoi qu'a pense ? - A pense à rin.

Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?

- A' xiste pas.

Jean Tardieu in Monsieur Monsieur 1951

Enfin, pour ceux, trop nombreux, qui pensent qu'une brève intervention est au mieux inutile, au pire contre productive je fournis ce CONTRE EXEMPLE RETENTISSANT (1' 44'') en rappelant que Boileau écrivait, il y a un bon moment que “ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - et les mots pour le dire arrivent aisément.” Je n'ai pas entendu dire que ça ait changé depuis, par contre les verbeux confus, précieux ridicules et autres casse-pieds se sont largement développés !

***
Brillant.
Tout-à-fait d'accord avec depuis que le capitalisme existe, la dérégulation de la finance a toujours produit des bulles et des krachs. Et il n'y avait aucune raison que cela cesse.

en revanche, où Lordon a-t'il vu que S. Royal voulait passer aux fonds de pension ?
C'est avec ce type de mensonge qu'il décrédibilise son message. Et qu'il fait gagner Sarko : "PS/UMP, c'est la même chose", bein les gens votent pour celui dont ils entendent dire le moins de mal (Sarko).
Bon. Eh bien la prochaine série d'émissions produite par ASI me semble toute trouvée, avec ses 2 chroniqueurs..
C'est vraiment dommage que Nicolas Cori n' ait pas pu venir à l'emission.
Je pense comme lui que même en deux minutes Frédéric Lordon aurait pu défendre ses idées.
Il préfère resister dans son coin, c'est bien. Il pourrait résister au JT de France2, ce serait mieux!
Un article du monde diplomatique de Bourdieu sur son passage à ASI version télé, suivi de la réponse de DS (qui se défend corps et âmes).
http://www.monde-diplomatique.fr/1996/04/BOURDIEU/2633

Au passage, chapeau le diplo. Trouver des archives de 1996 en 2 coups de clic, c'est magique.
Les lecteurs d'ASI en pensent plein de choses mais ce qui serait le plus interessant c'est ce qu'en pense... Lordon !
Felicitations a l'equipe d'ASI pour avoir publié ca, meme si ca vous accroche un peu.
Alerte Marc Touati sur la trois !
D'accord sur certains points mais pas du tout sur le paragraphe suivant:

"Personnellement, je ne vois pas comment on peut se satisfaire de cette impuissance. La seule démarche logique, quand on considère que la plus grande plaie aujourd'hui s'appelle le capitalisme financier, c'est de faire tout ce qui est en son pouvoir pour le supprimer (voire le réformer). Autrement, à quoi cela sert-il de faire les choses à moitié, de s'engager, mais pas entièrement, surtout si on sait que cela n'a presque aucun effet ? Mieux vaut ne pas se lever le matin...

Et si Lordon considère que les médias sont le principal obstacle pour supprimer/réformer le capitalisme financier, comment peut-il choisir de ne pas réfléchir à comment réformer les médias ? Ce qui passerait d'abord par une réflexion sur leur fonctionnement actuel. Pour éviter de dire des choses fausses ou banales sur le sujet (et ne pas faire comme tous ces scientifiques très pointus dans leur domaine qui, parce qu'ils sont consommateurs des médias, se sentent autorisés à dire n'importe quoi sur le sujet...)"


Lordon est economiste, certainement brillant, mais bien plus efficace a analyser, developper et critiquer des theories qu'a reflechir a comment reformer les medias. J'imagine qu'il doit aussi encadrer des equipes de recherche, motiver les personnes, transmettre son savoir, negocier des budgets de recherche. Chaque citoyen peut avoir un role dans la societe, mais l'energie des personnes ne doit pas etre gaspillee dans des taches ou elles ne sont pas efficaces. A l'extreme, on peut meme imaginer que participer a une emission comme Arret Sur Images ne fait pas partie de son role. Lordon nous parait sous mediatise, en realite, demandez a ses collegues de bureau, ils vous diront certainment le contraire.

C'est le role des politiques d'influer sur la societe. Ils peuvent etre tres efficaces. Quant au role des medias, je continue de penser que vous vous accordez un role qui ne vous revient pas.
Bravo M. Cori.

Passer autant de temps pour analyser et retranscrire très justement, le tout à titre gratuit, mérite une certain respect.

Tout est très bien...sauf la fin ! "La vraie question : comment réformer les médias ?"

D'abord, si M. Lordon voulait changer le monde, je pense qu'il ferait de la politique. Mais du coup, perdrait de son temps d'analyse et de recherche économique. Il préfère visiblement se consacrer à son travail d'analyste (qui servira d'outil aux politiques).

Ensuite, ne nous trompons pas de cible. "la plus grande plaie aujourd'hui s'appelle le capitalisme financier". Non ! La plaie c'est le capitalisme tout court, l'économie libérale. La propriété individuelle d'un moyen de production collectif. Il est beaucoup trop réducteur de vouloir résumer le combat à quelques experts/journalistes qui s'agitent gentiment en disant "c'est pas bien le capitalisme financier".

"Au final, l'expérience montre qu'il est possible de faire quelque chose." Oui, des choses à la marge comme Le monde diplomatique, ou le code de déontologie proposé par Joffrin en 2004 (je crois). Pour ma part, je pense que la solution sera politique ou ne sera pas. Il est d'ailleurs intriguant que M. Cori ne propose pas de solution politique. Les journalistes auraient donc déjà digérés l'idée que la politique ne sert quasi à rien dans un monde libéral ?

Hors-sujet :
Je suis tombé par hasard sur le numéro de la première quinzaine de Juillet du "Nouvel observateur". Je n'en avais jamais lu un seul numéro. En couverture "les lecteurs du Nouvel observateur ne sont pas des moutons". Je feuillette...De la pub pour des marques de luxe-semiluxe une page sur deux...Des articles dont le contenu servira surtout à occuper un retraité (rentier c'est encore mieux).
Le nouvel obs n'est pas un journal de moutons, c'est un journal de bourgeois.

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Ha une joli un débat pour ASI, les voix discordantes dans les médias et leur audience.
Alors faudrait il un Lordon bis mius en contradiction? Si l'on s'en tient au sujet de la pénétration médiatique par les discordants, on peut dire que non, d'autres qu'on a pas entendu sur le sujet, peuvent tout aussi s'exprimer sur le sujet.
Si c'est pour parler économie et crise mondiale, ça pourrait faire un joli débat, PS extrême gauche, mais là pas sûr qu'on gagne quoi que ce soit par rapport à un débat de Chez Arlette. La Chabot pas Laguiller.
et puis soyons honnêtes, voir sérieux, Lordon veut nous refaire le coup du tout le monde est pourri, ce sont les politiques (toujours pas compris pourquoi il reproche à Cohen, cette même pensée, mais bon) les responsables, de gauche biensûr mais évidemment de droite. Les extrêmes se rejoignent toujours. L'autre en face, vous n'y êtes pasle PS a fait du mieux possible etc etc. En fait à la place d'entendre des voix discordantes de mainstream, on entendrait le mainstream en négatif chromatique. Pas vraiment discordant, d'autant que ces voix on les entend du Facteur à l'ancien porte parole du contaminateur. On voudrait nous refaire le coup du TCE, nous faire croire que NON, décidément, ce monde là tout est pas bien, ils sont tous pas beaux. Ce discours fonctionne bien en France, une certaine naiveté, un niveau d'informations exceptionnellement bas en qualité, et une résonnance à ces discours assez forte néanmoins, malgré qu'ils clament leur non accès aux médias. On dirait du LePen qui se lamente. Les extrêmes se rejoignent toujours. Du TCE, on nous a vendu de l'ombre, de l'espoir, avec un NON révolutionnaire qui allait tout changer. Comme le français se branle de l'opinion des autres, en l'occurence des autres pays qui avaient voter OUI, il a voté NON, et évidemmenbt rien ne se passa. Et quand la crise fut venu, il se trouva fort dépourvu. Mais peu importe aujourd'hui, c'est la même idée, de tout déconstruire, tout les vieux systèmes existants, politiques, économiques et religieux. On en a rien à branler de ce qui arrivera, il faut que ça change. Et peu importe si on est les seuls, peu importe si les propositions sont totalement utopiques pour ne fonctionner que chez nous dans un monde globalisé, on s'en branle, faut tout changer, faut tout casser. Vive l'insurection. Dynamitons Wall Street, faisons tomber le WTC, que Diable. Ha mince, c'est déjà fait pour le WTC, d'autres y on pensé avant. Serait ce que les extrêmes se rejoignent??

Alors bon, écoutez un débat du genre les fonds de pension c'est pas bien, oui mais les cotisations salariales sociales, assurance vie, tout cet argent faudrait le laisser dormir dans l'armoire de grand mère, sans l'investir? Les dérégulations c'est moche, faut tout controler, mais qui controle, l'Etat, les agents de l'Etat ne sont au fond que des humains qui si ils ont une bonne information, ont tous les risques de l'exploiter, ont tous les risques de maximiser les profits pour intérêt général et privé. Y a la globalisation aussi, pas bien, pas beau, vivons retranchés en France avec notre petite identité et notre petite économie. Que notre monnaie ne soit accepter que chez nous et qu'ils nous soient impossibles de payer par carte bancaire des objets au bout du monde par des systèmes d'information forcément globalement normalisés. Que tout soit uniquement Made In France, et les problèmes sont finis. On a déjà donné pendant 30 ans avec notre système de télé abscon le SECAM, norme française uniquement appliquéé ne France, n'apportant pas grand chose, si ce ne sont des limitations dans l'offre ou un surprix à l'achat, mais il faut recommencer, toujours et toujours les mêmes erreurs.

Même si ce débat tournait autour de cela, parlerions nous vraiment de cette crise. Ne sont ce que ces phénomènes de construction des marchés qui sont à l'origine de tout cela. Répondre par l'affirmative comme semblent le faire les deux confrères, c'est passé à côté (j'aime beaucoup cette expression...) du principal ou des principaux, car il me semble que la vérité, les vérités, puisqu'il n'yu a certainement pas qu'une explication unique mais plusieurs, plusieurs lignes de force mondiale qui se sont retrouvés au même moment.
On ne peut passer sous silence que la crise du cash qu'on vécu les établissements financiers américains est une crise politique globale. Les USA s'étant coupés de tous les pays riches pour raison politique, le retour de balancier fut sévère. Et le mois d'octobre, un mois avant les élections US n'est pas un hasard non, plus. Plus de pétrodollars arabes dans le système pour cause de guerres des civilisations en Irak, et en Afghanistant, pour cause de soutien inconditionnel à Israel, plus de pétrodollars russes pour cause de graves tensions autour de l'OTAN, de La Géorgie et deux trois autres petites choses, plus de cash chinois pour causes d'oppositions toujours plus grandes pour tout motif. Rien que ces petits phénomènes expliquent l'asséchement du système. Il y a biensûr l'augmentation de la prime du risque bancaire aux emprunteurs, décision on ne peut plus mocrocosmique prise par quelques personnes dans le monde, et qui font que d'un coup le risque augmentant tout emprunteur doit payer plus cher son crédit des banques aux particuliers, faisant un nombre de victimes important dans tous les groupes. Pourquoi ce risque a t il subitement augmenté? Question qui mériterait un vrai débat economique. Risque réel, lequel, on peut pebser à une anticipation des effets de la grippe, car ces gens qui vont mourrir, ont des crédits qui ne seront pas remboursés, ont des assurances vie qu'il faudra payer, les banques ont elles provisionnés dans ce sens? Est ce un but politique, les républicains sentant le vent tourné décident de vider les caisses des établissement financiers, peu importe le prix (ils ont fait une guerre mensongère avec des centaines de milleirs de morts et des milleirs de GI, uniquement à but politique, alors tout est possible, pas seulement à l'UMP)? Possible. est ce une volonté politique à long terme de limiter l'endettement en coupant les crédits, possibles, c'est un des résultats, moins d'encourt, donc un avenir global un peu plus sûr. Avenir global, car tout ceci se fait sur le dos des particuliers. Donc pas une crise unliatéralement explicables par quelques défauts d'un système.

Alors à tout cela plutôt que de tout détruire dans un vaste mouvement d'humeur j'menfoutiste, que faire ici et partout. Ici déjà avoir des journalistes économique et non des infos economiques qui sont la recopie des communiqués officiels qui nous disent ce qu'il entendre et non pas comprendre. De politique, du géopolitique au simple fonctionnement des marchés.Lire Boursorama, groupe SG, ou boursier.com, groupe BNP, c'est vraiment rigoler. C'est la même info, que celles relayés partout pour le coup de BFM à LCI en passant par Raduio France. On va trouver des raisons à des variations du CAC, improbables, alors que celui-ci ne fait que répliquer les mouvement des futures et des réels des index américains, ni plus ni moins, on va cacher quelque variation Intraday, du style publication de données officielles prévues, fixation de cours à heures fixes, expiration de contrats, d'options etc etc. Des marchés l'on ne sait que ce que les sociétés veulent qu'on comprenne. De l'analyse graphique, très peu, des seuils psychologiques un peu, hier les 2000 du NASDAQ refranchis, vont ils tenir? (chercher l'info!!) etc etc. C'est d'autant plus grave que les conseillers sont les vendeurs, que les émetteurs sont sont les conseilleurs d'achats, disctintion est au moins faite aux USA.
Niveau économique pure, faut que je termine, ça commence à être long, jamais la gauche n'a été aussi bien placé, puisque jamais ces vues n'ont été autant en vue. Des nationalisations, aux prises de participation en passant par la reprise de la dette des établissment par l'Etat, bref celui-ci a retrouvé un rôle qu'on le lui connaissait plus.
MAIS encore mieux ici, en France, la gauche est extrêment bien placé pour affirmer ses idées. Kezako? Et oui puisque de l'Etat, on va passer aux particiliers pour le financement du fonctionnement, on revient au peuple pour la financen si c'est pas de gauche! Alors si il y a un non à faire passer, c'est celui du NON je ne payerai pas les dépenses de la droite, NON je ne souscrirai pas au grand emprunt. Là le pouvoir d'expression de la gauche peut jouer, car le nerf de la gu_erre, c'est l'argent et quand on demande non plus des voies mais de l'argent au peuple, il y a bien plus que de simples comptes rendus officiels à rendre, mais de vrais engagements politques, officiels, voir devant la nation, par référundum. 100 milliars ça se discute, personne ne p^rete 100 milliards comme ça sans négociation, alors négocions Monsieur KOKo, tu veux 100 milliards et en retour à part de belles promesses??

(désolé pas le temps de relire.)
Si on suit la logique de Nicolas Cori, on peut en arriver à la conclusion, que Lordon fait parti des responsables, sachant ce qui pouvait se passer, en n'ayant pas fait le nécessaire pour se faire entendre.
Décidément, je trouve cette émission vraiment intéressante au point que je vais sur les forums maintenant. Tout d' abord, les 2 hommes sont d accord en très grande parties sur les sujets abordés. 2 choses me paraissent pouvoir les distinguer:

-La première étant la critique de la réaction de Frédéric Lordon et son mépris envers les médias dominants. Nicolas Cori est largement d'un autre avis que Frédéric Lordon(Personnellement, je trouve la pensée de Nicolas Cori objective et claire). On attend évidemment une réaction de Frédéric Lordon à ce sujet^^
-La deuxième étant la responsabilité des politiques de droite. Les 2 hommes ont affirmé la responsabilité socialiste dans la dérégulation financière. Nicolas Cori affirme que les politiques de droite sont aussi responsables. Qu'en pense Frédéric Lordon? (sachant qu'il ne désapprouve pas forcément parce qu'il n'en a pas parlé). Trouve t-il que les réformes de droites sont mineures par rapport à l'impact infligé par les socialistes?

Tout cela pour dire comme beaucoup d'asinautes que ce sujet doit continuer. Pas forcément par une émission(même si une émission serait le top) mais au moins par plusieurs chroniques mais qui serait moins bien qu'une émission qui serait le top^^. Je brûle de connaître la suite de cette histoire.

P.S.: Je vous ais dit qu'une émission serait le top? :)
"Nicolas Cori, journaliste de Libération spécialisé dans l'économie, bien connu des @sinautes pour avoir été sur notre plateau..."

pour avoir été !!??!! mais quelle horreur !!!!!!!!!!!!!

pour être venu, par exemple,..... non ?......

Et Alain Rey a accepté d'avoir été [s]au coiffeur[/s] au plateau....
[quote=Cori]Au final, l'expérience montre qu'il est possible de faire quelque chose
La commission de la carte de presse ?
Une vaste blague.

Moi j'ai une solution. Qu'ils aillent au diable. Je ne donne plus un centime à LibéLeMondeLeFigaro ni à LePointLeNouvelObsMarianne, j'ai pas de télé et j'attends avec délectation le moment où ils vont tous crever. Plus ils sont dans la misère, plus le travail est mal fait, moins les gens font confiance aux journalistes. Et c'est très bien. Et je fait tout ce que je peux autour de moi pour hâter la chute.

Fallait pas m'insulter pendant toutes ces années. C'est bête, hein ? Pourtant j'ai été un très gros consommateurs de journaux au lycée et dans mes premières années de fac.

Maintenant, c'est terminé.
Pour lui apporter la contradiction, Lordon avait pensé à moi, ASI m'avait invité.
Je souhaiterai avoir des précisions sur ce passage: quel poids la proposition de Frédéric Lordon pour inviter Nicolas Cori a-t-elle eu dans la décision finale d'ASI ? Sur quels critères ASI a décidé d'aller dans ce sens?
[quote=Cori]La principale raison de cette déperdition, c'est que les politiques (ou leurs conseillers) lisent les médias dominants et s'inspirent de ce qui est écrit pour choisir quels thèmes mettre à l'agenda. Et ce, pour des raisons essentiellement pratiques : ils n'ont pas besoin de se creuser la tête, ni de lire des ouvrages, un simple résumé ou une page débat suffisent, et ils savent qu'en reprenant à leur compte un thème médiatique, ils ont toutes les chances d'être cités dans les médias, et donc d'avoir une visibilité qui leur permettra d'être élu ou repéré par un leader politique.

Non, ça n'est comme ça que ça se passe. Ca n'est pas les médias dominants qui déterminent pour les politiques l'agenda. C'est le contraire.

L'essentiel de la fonction de journaliste se résume à un rôle de pied de micro.

Exemple ? La polémique AFP/Libé.
L'AFP a justifié sa non reprise de scoop de Libé par la vérification des sources. Laquelle vérification des sources se résume aux communiqués de presse du gouvernement. Autrement dit, une information existe pour l'AFP lorsque les politiques en parlent. Si ils n'en parlent pas, ça n'existe pas. Ce que je dis est tellement vrai que Joffrin s'en plaint. Ce genre de mécanisme se vérifie de temps à autres, par exemple quand Libé, exceptionnellement, fait son travail.

Ce sont les politiques qui détiennent l'agenda. Moi, je suis socialiste. J'ai pas de sympathie particulière pour Lutte Ouvrière. Mais je dois bien reconnaitre que c'est Arlette Laguiller qui a martelé pendant des années les histoires de parachute doré. Les médias ont mis 15 ans à reprendre le thème qui du coup se présente comme le machin pratique à dénoncer pour résumer la crise.
Et ça prend parce que LO travaille ce thème depuis des années.

Ca met 15 ans pour LO. Ca prend quelques minutes pour l'UMP. Le "patron voyou" c'est repris par les journalistes comme expression médiatique (et pas uniquement comme citation de syndicaliste) dès l'ors que Nicolas Sarkozy l'emploi à Charleville-Mézières en Décembre 2006.

Monsieur Cori, votre corporation n'a de pouvoir d'influence que dans la mesure où elle sert de pied de micro, sauf exception, bien-sûr.
[quote=Cori]comment Lordon explique que le système médiatique ait titré, lors du mois de mars dernier, sur les multiples scandales d'enrichissement des banquiers et des patrons dont il explique dans son dernier ouvrage que « la parade bien synchronisée produit un effet de mise à feu comme aucun groupe insurrectionnel, si imaginatif fût-il, ne saurait en avoir. » ? Comment des médias composés de journalistes côtoyant à longueur d'année les directions des entreprises et les chargés de presse (et qui ont avec eux bien souvent des relations d'amitié) pourraient produire des informations capables de renverser les mêmes entreprises ?

1) Quelles entreprises ont été renversées ?
Aucune. Aucun média n'ai eu la peau d'une entreprise ou même d'un Conseil d'Administration qui a déciddé ces rémunérations scandaleuses.

2) La réponse à la question de Cori est détaillée dans son propre texte plus haut.
Précisément, c'est pas l'enrichissement des banquiers et des patrons qui est en cause. Ce sont les règles. Démonstration par l'exemple : Cori sort les bonus de la BNP. Riposte immédiate du landerneau médiatico-politico-financier : c'est pas bien. Bouh les vilains. Puis il appert que la BNP est dans les clous. Fin du cirque. Fermez le banc.
Ce que je dis est tellement vrai, qu'hier, Cori se sent obligé de pondre des précisions. 9000 signes, non paru dans Libé, le double des papiers habituels de Cori ; ceci explique peut-être cela.
Tout à fait d'accord avec Nicolas Cori.

Le refus de Frédéric Lordon d'aller se salir au contact des médias dominants est pour moi un grand gâchis de compétences.

Manifestons :

LORDON, AU CHARBON
LORDON, AU CHARBON

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La même analyse ayant conduit à la création d'Acrimed, par Henri Maler, "vitrine universitaire" de PLPL (devenu le plan B, à savoir un journal d'enquête sociale et de critique des médias

Un très bon article qui, je pense, aura du mal à convaincre l'intéressé. Nicolas Cori a bien raison de mettre des guillemets à "vitrine universitaire", c'est vanne faite par un des membres de PLPL pour taquiner Henri Maler. Mais certains prennent l'expression au premier degré. On ne peut pas dire qu'Acrimed n'a rien à voir avec feu PLPL. Mais ce sont deux structures complètement autonomes. Acrimed est une association loi de 1901 (qui manque de forces et de moyens pour faire tout ce qu'elle fait, Nicolas Cori a raison de le souligner), avec des adhérents qui sont aussi des militants tandis que le Plan B est un journal. Je ne sais pas si vous voyez, au delà d'un simple cousinage, les différences de perspectives et de fonctionnement de ces deux entités.
Mais arrêtez de l'embêter ce garçon !
Si il veut pas y aller, il veut pas y aller, c'est pas obligatoire de passer à la télé, y'a des millions de personnes qui vivent très bien sans.
Dans le fond, ceux qui veulent être au courant, ou entendre un son de cloche différent, ils cherchent (et ils trouvent, ici ou ailleurs), les autres... ben ils se contentent du JT de TF1, et si ils entendaient par hasard un truc différent, ils n'y feraient pas plus attention. S'informer correctement, c'est une démarche volontaire, faudrait l'enseigner dans les écoles sinon ça ne marchera jamais.
Message 1/5max du 12/08/09.

Très bonne critique de l'attitude de Lordon concernant sa non participation aux médias et du paradoxe à vouloir rester blanc comme neige alors, que c'est de la débâcle qu'il s'agit de prévenir autrui, lui permettant ainsi de sauver sa mise (de ski) de fond.

Ici, plus qu'ailleurs encore, les habitués savent pertinemment qu'il est possible de faire entendre une autre voix dans les médias, sans même être expert, juste en s'en donnant les moyens, quelques soient les contraintes.

Les classiques "Putain de trois minutes" que laissait Daniel à Judith Bernard tous les quinze jours à la télévision pour sa chronique m'ont permis de m'en assurer pleinement.

Certes, Judith la première a régulièrement pesté devant les coupes (Nostalgie du BigBangBlog), le fait de devoir synthétiser à ce point sa pensée, mais au final, pensée, il y avait bel et bien et communication.

Je garderai toujours en mémoire sa chronique où incidemment elle s'occupait de l'attitude médiatique de celui qu'elle ne connaissait pourtant pas alors, Jacques Marseille, déconstruisant la forme de son discours, rendant inopérant le fond de celui-ci, bien mieux que ce qu'ont pu faire tous les économistes invités face à lui dans "C'est dans l'air." ou ailleurs. Je lui suis gré de ce résultat, non recherché, mais si bien obtenu.

Comme quoi, lorsqu'on n'a pas peur de préserver sa petite notoriété parmi ses pairs, on peut prendre des risques calculés pour le plus grand nombre, sans se trahir totalement, voire pas du tout, juste en s'adaptant.

Merci à Judith de l'avoir fait et de continuer à le faire D@ns le texte.

Monsieur Lordon, je vous remercierai le jour où vous le ferez également. En attendant, il ne me reste qu'un sentiment de perte, celui de ne pas mériter votre savoir en dehors des sphères appropriées et pour cela, je ne peux vous remercier à cette heure.

yG
D'accord avec Fan de canard.
En même temps, on ne peut reprocher à un chercheur universitaire de ne pas vouloir intervenir dans une interview trop rapide, menée tambour battant pour tenir dans le timing ultra-serré d'un journal télévisé. Je pense que ce point de vue est différent de celui de ses engagements pour ou contre le capitalisme, ainsi, je suis convaincu - même si je ne trouve pas d'exemple pour l'instant - qu'il existe des chercheurs économistes libéraux qui n'apprécient pas le jeu médiatique actuel et préfèrent s'exprimer dans des vrais débats, en longueur, ou donner des conférences, ce qui est un canal habituel du discours scientifique.

Les journalistes pourraient très bien aller chercher des journalistes de revue économiques ou politiques critiques contre le système actuel, qui s'exprimeraient dans les débats médiatiques, comme ceux d'alternatives économiques, ou autres.
Brillant. Ces précisions m'apparaissent comme un complément à l'émission, voire même comme une sorte de décryptage de l'intervention en quasi roue libre de Frédéric Lordon.
De fines allusions bien cernées au passage de Bourdieu à @siTV pré-sarko ainsi qu'à Pierre Carles également, je ne les ai pas vues venir
L'interview (presque) imaginaire avec Pujadas est parfaite, pour ainsi dire mot pour mot ce que l'on aurait eu envie de lui répondre durant ces quelques dizaines de secondes généreusement offertes par France 2... et confirme que franchir le pas de s'exprimer devant le grand public télévisuel équivaut également à s'attaquer au support dans lequel on s'exprime. Un cercle assez vicieux, en somme.
Au passage, merci aussi pour ces rappels de liens vers Acrimed, dont on ne se lasse pas.

Pour ainsi dire, une seconde émission dans les règles de l'art me semblerait souhaitable, car les explications de Cori face à Lordon tous deux physiquement présents sont autant de tremplins vers une compréhension encore plus globale et plus riche sur les mécanismes de cette crise.
En suggestion comme chroniqueur/catalyseur entre les deux... Sherlock. Ça faciliterait les présentations ^^

Wait 'n' see.

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