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"Amis pédophiles, à demain" : texte intégral (et bande-son, avec rires)

Nicolas Sarkozy en "off" à Lisbonne, dans le texte. @rrêt sur images s'est procuré la retranscription complète des propos tenus par le Président devant une poignée de journalistes français, vendredi 19 novembre au soir, dans la salle de presse du sommet de l'OTAN à Lisbonne. Ecoutez aussi la bande-son, agrémentée des rires des journalistes présents aux propos de Sarkozy.

Derniers commentaires

[quote="Annette"]
Que dire de plus que tout ce qui a été sauf... je suis atterrée par la non maîtrise de la langue française de celui qui est hélàs notre président : négations sans "ne", phrases non construites... C'est affligeant.


Que dire de plus ?

Ben... heu... que la version "intégrale" qu'@si a publié aurait été plus savoureuse :

> SANS gommer les double, triple, quadruples hésitations.
> SANS caviarder les salmigondis, borborygmes et ânonnements à la pelle
> SANS passer à la trappe les hésitations et autocorrections, souvent révélatrices.
> SANS karchériser certaines phrases et passages entiers, bien que hauts en couleurs.
> SANS juger utile de remplacer un mot par un autre, un verbe par un autre.


Et j'en oublie, tant j'ai été soufflé par le manque de respect qui est dû aux propos EXACTS tenus par notre auguste Président.

Bref, vous trouverez ci-après ma transcription de l’échange, réalisée sous égaliseur sonore, casque audio, et ralentissements de fréquence quand ce fût nécessaire.

En espérant que chacun(e) rende à ce bijou caché tout l’éclat qu’il mérite. Voire que Judith Bernard y trouve matière (!!) pour un « Idiôme du Village 2, Le Retour ».

Moralité (toute personnelle) :

Sarkozy n'adopte PAS un "parler peuple" pour "faire peuple", puisqu'il s'adresse à des journalistes.

Sarkozy parle comme il EST. Et cet échange avec des journalistes me parait à ce point révélateur qu'il s'agit là d'une "fable" qui le concerne... au premier chef.

Enjoy ! :-)

[large]Fichier audio converti au format MP3 :[/large] http://www5.zippyshare.com/v/37235616/file.html

[large]Mise en bouche :[/large]

V… vraiment heu…

Je… je… dirais, comme ca, c’est… c’est… c’est vraiment… parfois, heu…

Non mais j’v… j’v… j’v… j’veux

C’est pas difficile d’v… d’v… d’vérifier c’que j’ai été trésorier ou c’que j’ai pas été trésorier ?

Bon, hein…hh’ hh’… c’est… je… je… indépanda’…

J'ai même pas eu à… à… à… à… à l’ faire. Je m’… Je m’…

Alors… alors… j’vouz… on dit, il y a eu des co… des commissions.

Qu’ j’voulez je vous dise ? N’le… n’le… n’le poutan’…Mais com… Est c’qu’… Est-c’qu’…
Je n’dis pas que j’ai’ l’éta’… Mais moi, bah haa qu’je suis président de la République et que j’ai… sout’nu… j'ai été porte-parole de Balladur...

Le… Mais m’enfin écoutez, je… je… ffff… Jaa-maaais, ‘Fin je… je… Écoutez, je n'en ai au-cun souvenir.

Pendant deux ans on m'a… on m’a… on m’a… on m’a… on m’a poursuivi pour l'affaire de Clearstream au… au… au Luxembourg.

‘Fin j'en sais rien m’enfin je… je… je… je n’suis pas un spécialiste du Luxembourg.

J’n'ai pas d’compte chez Clearstream et j’n’ai pas d’… Mais vous rendez compte c’que vous dites.
Mais kes’ j’veux ah‘tch…dossier du juge, personne n'y a accès.

Et ouat’ça… Et… et… c’brave Monsieur Millon, c’est… c’est… c'est off c’ que j’vous dis,

Vous… vous comprenez vous vous… , mais c'est… c’est incroyable, c'est incroyable.

Et ça devient de… et et je… et chacun et ca devient l’premier sujet à la télévision.

Je parl’pa… pa… heu.. Un jour si j’aurai…Mme Bettencourt, un… un aut’ c’est s’Karachi.

Attends m’ç’est abra’… sortez une bonne fois pour toutes c’que vous avez et en parlons-en, mais ça n’veux pas hhh’… peut pas êt’…

Sur les déclarations d'un avocat heu… heu… heu… excité heu… heu…

Enfin... d’autant pretex que j’ai soutenu l’pram d’Msieur Balla’ oui j’lai sout’nu j’t’l’p…pot’parole ! Ah mais…

Faut… faut… faut…r’commencer ?

Mais re… re… reconnaissez qu’la question ainsi posée hhh… est… est… est un p’tit peu vague pour… pour se justifier, vous comprenez.
C’est … c’est… incr…c’est… fhhh… C'était la semaine dernière. Oh… c’est… hhh… c’heuuuuu… c’est…c’est… c’est quand même…
C'est pas à moi vous de… de… de… de faire mon enquête, c’t’à vous, vous êtes des grands garçons, des grandes f… professionnels.

Mais y’a… Mais qui… Mais tout à faaait, mais tout à faaait. Qu’ j’n’v’nu faire…

Je ne suis pas d’accord pour qu'on déclassifie euh… le… le… le… bah y faut ajouter…l’époque ‘époque où j’connaissais très b… j’n’parle pas déclassifier des chfui’ des services secrets pour q’tous les services secrets du monde se disent on va t… l’information qu’on a t’ca va sortir. Je… Je… Je suis pas… j’ai l’sens de l’Etat ! Mais pour les documents... En… En l’occurrence, y’a p… A ma connaissance, y’en a pas un seul qui a été r’fusé.

Non mais s’p’ hom’ de l’Etat. Tjep… de… de… Bernard Accoyer, c'est t’jou’ pas n’hom’ de l’Etaat ! Y’a pas un seul de l'Etat…


Version intégrale brute de bouche.

/// : Parole coupée par un interlocuteur, reprise de parole.
[ ] : Remarque personnelle.


00.04 (MD) Que pouvez-vous répondre aux familles des victimes de Karachi, l’attentat de Karachi, qui vous interpellent à propos des derniers développements ?

00.12 (NS) V… vraiment heu… je vous l’dit OFF je… je… dirais, comme ca, c’est… c’est… c’est vraiment… parfois, heu… certains d’vos confrères… heu… j’leur fais pas l’reproche mais quand même, c'est curieux. La moitié des journaux disent que j'étais l’trésorier d’la campagne de Balladur. Monsieur Darmon, j’vous pose une question est-ce que j'ai été trésorier la campagne de Balladur ?

00.35 (MD) Non.

00.36 (NS) Non mais j’v… j’v… j’v… j’veux gêner personne mais c'est simple de vérifier quand même... C’est… c’est… Est-ce que c’est pas difficile d’v… d’v… d’vérifier c’que j’ai été trésorier ou c’que j’ai pas été trésorier ? J'ai jamais été trésorier d’la campagne de Balladur. D'autres disent que j'étais directeur de la campagne de Balladur. Est-ce que j'ai été l’directeur d’la campagne de Balladur ? J'étais l’ porte-parole de Balladur. Bon, hein…hh’ hh’… c’est… je… je… indépanda’… Mais pourquoi n’pas êt’ précis ? Ca… Pourquoi n’pas êt’ précis ? Bon…

Deuxième chose, j'ai jamais été ministre de la Défense, je suis pas au courant moi dans les contrats d’sous-marins négociés à l'époque heu… avec un président qui s'appelle Monsieur Mitterrand, un Premier qui s'appelle Monsieur Balladur, un ministre de la Défense qui s'appelle heu… Monsieur Léotard, en tant que ministre du Bud… du Budget, je n'ai jamais eu à en connaître ni de près ni de loin puisque même… même… la procédure vous savez de validation par le ministre du Budget sur proposition du dj’… directeur général des im-pôts, a été supprimée en 1992 par Monsieur Charasse. Octobre 1992 ! J'ai même pas eu à… à… à… à… à l’ faire. Je m’… Je m’… J’ai même pas eu à l’faire ! Vous… Vous voyez c’que j’veux dire.

Alors… alors… j’vouz… on dit, il y a eu des co… des commissions. Parfait. Personne n'a la moindre preuve de quoi que ce soit, personne. Bon ! Y’a Ahhhhhh… y’a d’ l'argent liquide sur la campagne de Monsieur Balladur, bon, très bien, OK. Dont les comptes ont été validés par le Conseil const’utionnel. Ahhh oui, mais Sarkozy c'était l’soutien d’Balladur, il est président d’la République donc il est dans le coup... Qu’ j’voulez je vous dise ? N’le… n’le… n’le poutan’…Mais com… Est c’qu’… Est-c’qu’…Est-ce que y’a pas un moment, je… j’vous l’dis sans être agressé, est-ce qui y’a pas un moment où on peut êt’ sérieux ? Est-ce qu'il y en a un seul parmi vous qui… qui…qui a vu un document… qui.. me met en cause ni de près ni d’loin. Je n’dis pas que Monsieur Balladur est en cause, je n’dis pas que j’ai’ l’éta’… Mais moi, bah haa qu’je suis président de la République et que j’ai… sout’nu… j'ai été porte-parole de Balladur... Mais en quoi ? Y a-t-il un document qui m’mette en cause, un seul ?

02.40 (PA) Mais il semblerait qu'y ait vot’ nom, heu… que vous ayez donné votre aval à la création de deux sociétés ///

02.46 (NS) : Mais jaa-maaais…

02.47 (PA) au Luxembourg. Et qui qui, par lesquelles… /// par lesquelles ser… /// par ///

02.49 (NS) /// Ahhh Luxembourg… comme Clearstream…

02.51 (PA) /// Non j’pensais pas à ça, mais par lesquelles ///

02.52 (NS) : Ah oui mais moi si ! Pa’ce qu’

02.53 (PA) /// seraient passées des rétrocommissions

02.54 (NS) Attendez… Mais jaa-maaais, mon pauvre… Mais j’ai donné mon aval, mais y’a une pièce qui dit qu’ j'ai donné mon aval ?

02.59 (PA) Mais manifestement elle est dans l’dossier du juge, oui.

03.00 (NS) Mais mais une pièce avec le nom de Nicolas Sarkozy ? Qui dit ça ? Le… Mais m’enfin écoutez, je… je… ffff… Jaa-maaais, ‘Fin je… je… Écoutez, je n'en ai au-cun souvenir. Vous pr’… Vous preniez un minis’ du Budget qui… qui va signer un… un document pour donner son aval à une société luxembourgeoise ? Pendant deux ans on m'a… on m’a… on m’a… on m’a… on m’a poursuivi pour l'affaire de Clearstream au… au… au Luxembourg. Tiens c'était Hitler[???!!!]… c’était Van Ruymbeke aussi tiens, c'tait l’même, ah ça c'est curieux ça...

03.29 (MD) Vous pensez pas que c'est un problème mécanique ?

03.30 (NS) ‘Fin j'en sais rien m’enfin je… je… je… je n’suis pas un spécialiste du Luxembourg. J’n'ai pas d’compte chez Clearstream et j’n’ai pas d’… Mais vous rendez compte c’que vous dites. "Il semblerait." Vous êtes journaliste, regardez, mais dites-moi kek’choz. "Il semblerait", c'est quoi ?

03.41 (PA) Nan mais je dis "il semblerait" parce que moi je n'ai pas accès au dossier ///

03.43 (NS) ah bah mais moi non plus

03.44 (PA) /// du juge. Mais…

03.45 (NS) Mais kes’ j’veux ah‘tch…dossier du juge, personne n'y a accès. Remarquez, i’ communique à tous les journalistes. Et ouat’ça… Et… et… c’brave Monsieur Millon, c’est… c’est… c'est off c’ que j’vous dis, et qui dit qu'il a une intime conviction. Une intime conviction, ah bon. Et on lui dit : "Mais alors euh…" , si j’ai bien lu, "ça s’base sur quoi ?". "Des rapports oraux des services." A quels services… ? Ah bon ? Mais quel(s) service(s) ? Qu'i’ dise un nom, un service. Mais personne, quel service ? Et ensuite Monsieur se [???] quel service. Ah, moi j'ai l'intime conviction que c’est un malhonnête. Sur quoi ? Les rapports oraux des services. Ah… Mais quels services ? C'est la DGSE, c'est les renseignements généraux, c'est la DST. Et à la DGSE, c'est Monsieur Untel. Vous… vous comprenez vous vous… , mais c'est… c’est incroyable, c'est incroyable.

Et après moi j’dois m’justifier alors qu’… Et vot’ confrère très sympathique : "I’ semblerait que vous ayez donné votre accord pour la création d’ deux sociétés luxembourgeoises." I’ connaît pas l’nom des sociétés, i’ sait pas et si y’a un document qui m’met en cause en quoi que ce soit. Et moi, c’ qui ferait si j’ parlais… "on" : ce qui f’rait "Nicolas Sarkozy dément avoir donné son accord." Ecoutez, on est dans un monde de fous quand même. V’ y’en a pas un seul parmi vous qui croit que je vais organiser des commissions des rétrocomissions sur des sous-marins au Pakistan ! Fff’ c'est incroyable. Et ça devient de… et et je… et chacun et ca devient l’premier sujet à la télévision. Et vous, j'ai rien du tout contre vous mais vous m’interrogez t’je moi j’dis « Il semblerait qu’soyez pédophile. Et vous savez c’qui m’a dit ? J'en ai l'intime conviction. Les services. De source orale. Pouvez-vous justifier ?

Et ça devient : "Non chuis pas pédophile." Coupez ! ‘Fin faut êt’ sérieux quand même. S.. Soit vous avez quelque chose c’cas là j'vais y répondre bien volontiers. Soit vous z’avez rien et parlez-moi d’choses intéressantes... Je parl’pa… pa… heu.. Un jour si j’aurai…Mme Bettencourt, un… un aut’ c’est s’Karachi. Un troisième c'est sur Clearstream. Un quatrième c'est sur des comptes que j'aurais en Suisse. Attends m’ç’est abra’… sortez une bonne fois pour toutes c’que vous avez et en parlons-en, mais ça n’veux pas hhh’… peut pas êt’… vous pouvez pas êt’ instrumentalisé vous qui faites un métier sérieux tous les jours sur n'importe quoi. Sur les déclarations d'un avocat heu… heu… heu… excité heu… heu…

Et pi’ soit y’a quelque chose, dans c’cas-là j’m'explique bien volontiers. Soit y’a rien et puis j’m’explique sur quoi ? Fin’ écoutez hhh’... Qu’ qu’ Quand même c'est curieux. Truc qui r’monte à 1994. Y’a bientôt dix-sept ans. Hhh… Bon s’y’avait kek’chose sur moi, ça s’serait trouvé non ? Vous comprenez pas en dix-sept ans non ? Enfin... d’autant pretex que j’ai soutenu l’poram d’ Msieur Balla’ oui j’lai sout’nu j’t’l’p…pot’parole ! Ah mais… Un type sérieux comme Bruno Dive écrivait dans… dans…dans… dans Sud Ouest : "Nicolas Sarkozy est l’trésorier d’la campagne de Balladur." Et il est journaliste politique, spécialiste. Mon Dieu, qu'est-ce que ça s’rait s'il l'était pas ? Mhh… Qu'est-ce qu’vous voulez qu' j'vous dise ? Mettez-vous à ma place, c'est pas vot’ métier quand même. Enfin ! Hhhh’… Écoutez. ça vous a pas suffi Clearstream tout ça ? Faut… faut… faut…r’commencer ?

07.03 Hhhh… chui’ pas du tout agressif, heu j’en… j’vous en veux pas hein, d’abord j’pense nan m’attend s’cusez-moi c’est… vous me trouvez fâché… fâché. Nan le pauv’, il est pas pédophile. Je v’… je v’… Nan, nan mais nan… je n ‘le pense pas… mais nan… mais je… je ne le pense pas (rires), mais… mettez-vous à ma place. [Brouhaha] Nan mais hé hé hé hé nan c'est pas un fait. C’est pas un fait… i’ me dit, en plus je l’connais, j’ l'apprécie, j’…j’… ai aucun contentieux. Il m’dit : "Il semble que vous ayez donné l’autorisation à la const’zion d’deux sociétés luxembourgeoises." Et j’n’ai aucune idée d’c’ que sont ces sociétés ‘uxembougeoises Y a-t-il un document qui montre que j’ai à un moment ou à un autre donné instruction d’sociétés luxembourgeoises ? Alors peut-être que l’ministère l'a fait un moment, j'ai été ministre du Budget deux ans, peut-être, mais moi non, jamais !

07.49 Vous comprenez, je ne sais pas. Je n'en sais rien. Voilà ! Mais re… re… reconnaissez qu’la question ainsi posée hhh… est… est… est un p’tit peu vague pour… pour se justifier, vous comprenez. Bon, oui, j’vais aller… j’vais aller dîner, nan mais c’est… c’est… mais…

08 .07 (PA) J'espère qu'on vous a pas coupé l'appétit.

08.10 (NS) Naaaan. Nan mais c'est sans rancune hein l’pédophile (rires)

08.15 (GV) Et sur l'Irlande, où est-ce que nous sommes maintenant ? (rires)

08.20 (EJ) On revient aux sujets sérieux...

08.21 (GV) Nan mais l’Irlande c’est sérieux. C’est sérieux l’Irlande

08.22 (NS) Nan mais vous trompez pas, c'est un sujet sérieux. M’auriez dit mais… On va pas heu… heu… on va pas courir en permanence après le dernier…. heu… la dernière boule puante comme ça. Ecoutez, vous faites… vous êtes des gens sérieux vous êtes des professionnels. Soit on vous montr’ des pièces et vous me demandez d’me justifier, soit on vous en donne pas et dans ce cas-là vous considérez que c'est d’la manipulation, point. C’est pas… v’savez pas b’soin d’moi pour ça quand même... Fhhh…

08.44 (PA) Pour résumer tout ça est une cabale alors ? Enfin j’veux dire c’est aussi… Vous y voyez des arrière-pensées politiques ou pas ?

08.49 (NS) C’est pas c’que j’… Mais nan… C'est pas ce que je dis. Je dis faites vot’ travail, c’t’à vous d’voir si c'est sérieux ou pas. Et d’ailleurs vous l’savez bien qu’ c'est pas sérieux... C'est à vous d’faire vot’ travail, vous m’demandez d’faire quoi. Je suis pas l’journaliste enquêteur moi, vous êtes dans vot’ droit d'enquêter... Bon…
B... l’autre jour j’devais m’justifier… Attendez, c'était quoi l'autre jour ? C'était un chauffeur de Madame Bettencourt qui tenait d’une gouvernante aujourd'hui décédée de Madame Bettencourt, c’était… comment s’appelle-t-il… que j'avais demandé de l'argent à M’dam Bettencourt… Et toute une après-midi, on a dû… éradier [??!!] un communiqué d’l'Elysée pour savoir c’que vous répondez au chauffeur de Madame Bettencourt qui tenait de la gouvernante de Madame Bettencourt, aujourd'hui décédée, qu’j'avais d’man… demandé de l'argent à Madame Bettencourt...

C’est … c’est… incr…c’est… fhhh… C'était la semaine dernière. Oh… c’est… hhh… c’heuuuuu… c’est…c’est… c’est quand même…

09.43 (PA) Est-ce que...

(NS) Ca n'arrête pas. Heu bon… Je… je n’parle pas du grand complot ou quoi qu’ce soit, c'est ridicule. J’dis simplement que tant que vous donnerez de l'importance... Donnez de l'importance quand vous voyez des faits. Rappelez-vous Madame Thibout, la fameuse… heu… que vous m’avez martyrisée pendant deux jours sur heu… j’demandais d’l’argent à Madame Bettencourt pendant vingt ans avant la… de vous rendre compte deux jours après que Madame Thibout n’avait pas dit ça à Mediapart. Que Madame Thibout a commencé son déposition à la police en disant « La romance de Mediapart ». J’ai fait deux 20h, deux 13h là-d’sus.

10.19 (Interlocuteur ??) : Qui relançait à temps… [??]

10.21 (NS) Nan mais kes’ça peut… Ca vous sert de leçon aussi ça… C'est pas à moi vous de… de… de… de faire mon enquête, c’t’à vous, vous êtes des grands garçons, des grandes f… professionnels. C’est… à vous de voir si vous êtes manipulés ou pas ! Pas à moi…

10.33 (PA) Est-ce que vous êtes d'accord pour que l’on lève le secret défense sur tout un tas de documents ///

10.36 (NS) Tout à fait !

10.37 (PA) qui permettraient peut-être de ///

10.38 (NS) Meuh tout à faaait…

10.39 (PA) /// de tirer tout ça au clair ?

10.40 (NS) Mais y’a… Mais qui… Mais tout à faaait, mais tout à faaait. Qu’ j’n’v’nu faire… Je ne suis pas d’accord pour qu'on déclassifie euh… le… le… le… bah y faut ajouter…l’époque ‘époque où j’connaissais très b… j’n’parle pas déclassifier des chfui’ des services secrets pour q’tous les services secrets du monde se disent on va t… l’information qu’on a t’ca va sortir. Je… Je… Je suis pas… j’ai l’sens de l’Etat ! Mais pour les documents... En… En l’occurrence, y’a p… A ma connaissance, y’en a pas un seul qui a été r’fusé.

11.04 (PA) Si Bernard Accoyer refuse de… de mettre sur la place publique…

11.06 (NS) Nan m’c’t’jour pas un de l’Etaat !

11.08 (PA) Nan j’entends bien mais…

11.09 (NS) Mais oui hhhh…

11.10 (PA) Nan mais vous m’dites y’en a pas un…

11.11 (NS) Non mais s’p’ hom’ de l’Etat. Tjep… de… de… Bernard Accoyer, c'est t’jou’ pas n’hom’ de l’Etaat ! Y’a pas un seul de l'Etat…
Ecoutez, enfin ça m’a fait plaisir [fin de phrase étouffée par rires]... Amis pédophiles, à demain !"
La pédophilie est en passe de remplacer le nazisme comme symbole de l'horreur extrème (le mal absoulu que personne ne saurait.contester).

Je propose la création du Point Dutrou en complément du Point Godwin
Oh, ces rires...
Que dire de plus que tout ce qui a été sauf... je suis atterrée par la non maîtrise de la langue française de celui qui est hélàs notre président : négations sans "ne", phrases non construites... C'est affligeant.
je viens d'écouter la bande,
on y entend la douce mélodie des rapports connivents et stériles entre journalistes et politiques. Mais pour moi c'est presque l'attitude des journalistes ( ou ce qui en transparaît sur la bande ) qui est la plus déplorable.Ils ont l'air tellement heureux d'être si proche du pouvoir, qu'on leur parle en off, comme à de vrais confidents, qu'ils laisseraient Sarkozy leur déblatérer n'importe quel charabia. C'est d'ailleurs ce qu'il fait. Finalement on ne lui en veut pas autant qu'on aurait voulu pour sa comparaison vaseuse tellement son auditoire est vaseux.
[quote=
- (NS) Mais Bernard Accoyer, c'est Bernard Accoyer.
- (PA) Vous dites il n'y en a pas un.
- (NS) Oui mais pas un de l'Etat, pas un seul de l'Etat. Enfin écoutez, j'ai eu plaisir à vous voir (rires)... Amis pédophiles, à demain !"]

Il y a un type dans l'affaire qui a su couper court au bon moment.
Quelques remarques :
- je n'ai pas entendu "Amis pédophile" à la fin de l'extrait sonore de Libération. C'est inaudible.
- un journaliste dit « Il semblerait qu'il y ait votre nom, que vous ayez donné votre aval à la création de deux sociétés au Luxembourg ». La question est mal posée. L'usage du conditionnel me semble en contradiction avec la rigueur journalistique. En plus la formule est impersonnelle ("Il semblerait ...").
- les rires des journaliste montrent bien leur connivence avec le président.
Contrairement à plusieurs comentaires ci-dessus, je trouve que le ton de Sarkozy, dans l'enregistrement, est limite plus détendu que lorsqu'on lit la retranscription. C'est un ton de connivence. L'archétype de la connivence, du je-te-mets-dans-ma-poche.
Bien sûr, les rires des journalistes font mal, parce qu'ils démontrent que le petit tour de passe-passe a pris: "meuh non, je traitais pas vot' confrère de pédophile pour de vrai, on est entre gens de bonne compagnie, allez, allez, vous aussi vous pouvez remballer vos accusation fallacieuses". D'ailleurs, il finit par le dire de façon incantatoire: "aucun de vous ne croit que j'ai vraiment..." etc.

Moi, ce qui me "fait mal", c'est que je trouve l'analogie particulièrement pertinente. La référence implicite, selon moi, c'est Outreau: ces innocents accusés de pédophilie, conspués par la presse, maintenus en détention provisoire non sur des preuves matérielles mais sur des dénonciations (accusation des enfants victimes et de leur mère, coupable, elle). Et sur ce point, la défense de Sarkozy fait mouche: oui, quand on accuse quelqu'un de quelque chose de très grave, de très transgressif -pédophilie dans le domaine des moeurs, corruption dans le domaine politique- cela crée une forme de fascination. On a le frisson du "Si c'était vrai, ce serait énorme". Moi aussi, j'adorerais que tout ce que l'on subodore sur Karachi soit vrai (je ne le souhaite pas pour les familles des victimes, elles, je leur souhaite simplement de savoir la vérité, quelle qu'elle soit, un jour). Plus encore, j'adorerais que Sarkozy se fasse coincer pour un truc de cet ordre...

Sauf que, pour l'instant il y a une enquête, il y a des documents dont on ne sait pas s'ils seront déclassifiés un jour. Et même s'ils l'étaient, pour l'instant, rien ne dit qu'ils apporteraient la preuve, légalement recevable, de la culpabilité d'untel ou d'untel...

L'analogie de Sarkozy ne porterait pas s'il avait face à lui des journalistes rigoureux, qui lui opposaient des faits précis, des demandes d'explications ciblées. Tant que ce ne sera pas le cas, l'enfumage présidentiel pourra continuer à fonctionner.

Enfin, sur le débat: ce off constituait-il une info ? Oui et non parce que des sorties de ce style, sur ce ton, il y en a déjà eu et que sur le fond il ne dit pas grand chose. En même temps, l'entendre et le lire en intégralité est "instructif"... sur les rapports entre ce Président et la presse, plus que sur Karachi...
tiens tiens, un film qui parlent de politique véreux (c'est un euphémisme ça non ?) de rédacteurs corrompus ( c'est un eu..euh, non j'oserai pas !), de pédophilie, mais dans cette histoire un homme qui est journaliste va tout plaquer pour créer son propre journal, voilà la bande annonce http://www.youtube.com/watch?v=g0DZx3VMHaA, et un petit extrait http://www.myskreen.com/film/495389-un-linceul-n-a-pas-de-poches.
ben sinon Mr Sarko ne nous ferai pas le coup des Ouzbéq, je dit ça comme ça, aprés tout j'ai pas de preuves, juste l'intime conviction que, parce que on m'as dit que , et qui sait ...http://www.tetu.com/actualites/international/Des-accusations-dhomosexualite-pour-faire-taire-des-journalistes-6097, qui sait jusqu'ou ça peu aller ?
Le pire dans l'enregistrement,à mon sens, ce sont les rires des journalistes!!! C'est insupportable!
NS = Notre Seigneur ? (comme dans les mots croisés)

sur la formule, il faut croire que le pauv' c** a pris de l'ampleur... mais c'est bien du Notre Seigneur pur arabica.

Sur le contenu, combien faut-il d'affaires à la suite pour destituer un gouvernement? et un président? on peut pas avoir une motion de censure ou quelque chose du genre? On s'est moqué de la france république bananière quand chirac a été réélu avec un score youhouhou,
mais il y a manifestement bien des manières de bafouer une démocratie... les voies de NS sont impénétrables...
Amis @sinaute bonjour !

quand je lis ce off, plusieurs choses me viennent à l'esprit.

D'abord, bien sûr, on dirait un vaudeville. Ce personnage qui monologue et grossi le trait tel M. Jourdain, découvrant ici les manœuvres politiques et journalistiques tel un ignorant des us et coutumes du monde d’aujourd’hui. On dirait la belle au bois dormant qui se réveille après un long sommeil, venant d’un monde où l’information ne serait qu’objectivité et ou tout serait vérifié avant d’être publié… A moins que ce soit un manque d’expérience, il est vrai que notre président est jeune, il découvre donc peut être les ficelles du métier au fur et à mesure de son mandat.

Il y a aussi cette image malheureuse… Finalement, elle ne me choque pas tant que ça. Nicoléon s’est voulu percutant pour montrer à quel point il est blessé par les attaques injustes et répétées des journalistes… Comme d’habitude il n’a pas très bien choisi ses mots, mais c'est normal quand on débute dans le métier. Peut être faisait-il référence à l’affaire Outreau qui a déshonoré à vie d’honnêtes gens à cause d’accusations totalement infondées et délatrices d’une femme qui voulait être sous la lumière des projecteurs… Peut-être voudrait-il que l’on comprenne enfin à quel point il a mal, a quel point son image est entachée de toutes ces attaques en essayant de nous ramener à quelque chose de plus concret pour de petit comme nous. Personne ne peut imaginer se faire traiter de marchand de sous marin, mais de pédophile, un peu plus. Il voudrait juste être tranquille, pouvoir manœuvrer, en toute honnêteté bien sur, sans avoir à subir chaque jour de nouvelles attaques qui l’épuisent. On peut le comprendre, malgré sa grasse augmentation de début de mandat, il n’est pas assez payé pour assumer cette salissure quasi quotidienne de son image publique.

Enfin, on en arrive à ce que Nicoleon pointe du doigt. Des journalistes avides du scoop qui publient des articles sur des on-dit vérifiés, pour être les premiers, peut être parfois par fainéantise… La profession s’est elle même ridiculisée sur ce point et si notre très éclairé monarque peut se permettre de traiter les journalistes comme des bouffons c’est peut être aussi que depuis trop longtemps, ils se comportent comme tels. Quand il leur dit qu’ils se basent sur des fait rapporté au rapporteur et qu’ils sont instrumentalisés, c’est une vérité ! Il n’aime pas que ses instruments soient utilisés par d’autres, a des fins qui ne le servent pas… Seuls ses sbires devraient avoir le droit de lancer des rumeurs infondées pour faire monter leur cote dans les sondages.

Merci @si, d’avoir publier ce off qui résume très bien, à lui seul, les mécanismes médiatiques actuels du pouvoir. Si ce vaudeville s’était joué dans un théâtre de quartier, il aurait certainement remporté un franc succès ! Quand à nous, nous sommes des monstres, toujours prompts à critiquer. Comme j’ai lu dans certains commentaires des blogs du monde « Laissez le tranquille ce petit ! », c’est pas de sa faute si il a un job qui le dépasse, plaignez vous à ceux qui l’ont embauché !
"Amis pédophiles, à demain".

Cà ne vous rappelle pas le "Amis pédophiles, bonsouaaaaiiiire!" entendu dans les salles de boxe thailandaises ?
J'imagine que vous étiez fatigués, devant votre clavier, en fin de retranscription… Alors vous vous en tirez avec un raccourci "digression sur Claire Thibout, l'ex-comptable de Liliane Bettencourt"… Mais pendant cette digression, Sarkozy cite 2 fois Mediapart, et donc les enquêtes des 2 Fabrice, Lhomme et Arfi (à la fois Karachi et Bettencourt).

Cette omission atténue le fait, qui pour moi est très clair (comme je le précise dans mon commentaire précédent) que toute la charge du président est en fait contre Médiapart. L'appel au professionnalisme de ses auditeurs-pédophiles est significatif, les sous-entendus de manipulation aussi. Sarkozy tourne autour du pot, se fait allusif, mouche un journaliste coupable d'avoir repris de mauvaises infos, (des infos de Mediapart, bien sûr, qu'il se garde bien de citer)… Mais on comprend…

Et puis, en fin d'entretien il se lâche, nomme le journal de Plenel. C'est le seul moment que coupe @si.
Vous étiez fatigués, je vous comprends. Mais à mes yeux cette petite coupure est lourde de sens. Même, puisqu'on est le matin, qu'on a l'esprit clair, vous pourriez compléter votre transcription.

Ok c'est un détail, mais le diable se niche dans les détails.
Titre de votre dossier - Karachi : un Watergate a la francaise ?

Sarkozy a le talent de cumuler les scandales. Watergate, parce qu'il s'agit d'une crise au plus haut de l'executif et d'une crise de confiance du peuple vis a vis des politiques.

Mais surtout Iran-Contrat, l'affaire ou Reagan avait vendu des armes a l'Iran (ennemi officiel des Etats Unis) a la fois pour liberer des otages americains au Liban et pour financer les Contra, groupe anti-revolutionnaire, qui cherchait a renverser le gouvernement communiste au Nicaragua.

Dans ce cas aussi, ceux qui ont couvert Reagan ont pretendu qu'il n'avait pas participe a la manoeuvre, alors au'il etait president et avait a l'evidence donne les ordres...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Iran-Contra
Je viens d'écouter la bande son. Je m'attendais à un vrai pétage de plomb et on entend juste de la connivence sympathique.
On va finir par comprendre pourquoi Sarkozy tient tout le monde par les "coquilles". C'est le seul qui n'est mouillé nulle part, mais qui sait qui est mouillé partout.
C'est simple tout ceux qui sont prudents dans leur critique envers lui et n'emboitent pas le pas à la vindicte populaire qui n'en peut plus de Sarkozy sont ceux qui ont quelque chose à se reprocher, ou qui savent qui a fait quoi et qui savent qu'un jour ou l'autre ils passeraient pour des imbéciles à avoir accusé Sarkozy.
Qu'on prenne le problème par tous les côtés, la seule attaque juste envers Sarkozy, c'est d'attaquer sa politique. Et là c'est le poids des banquiers qui cloue le bec..

Mais tout va finir par s'arranger. Comment? On verra bien.
Pourquoi avoir coupé le passage sur Médiapart ?
Notamment sur la déposition relative à l' "arrogance de Médiapart" ?
En dehors d'une certaine malhonnêteté intellectuelle, je ne vois pas...
Il semble par ailleurs que d'autres médias ont aussi "oublié" ce passage...
Serait-ce du corporatisme ?
en tout cas si il voulait discréditer les journalistes c'est réussi ! chapeau-bas Mr Sarkozy !
effrayant je trouve cette manipulation de nous tous a travers ce off, qui n'en est pas un, évidemment.
Il fait preuve d'une grande maîtrise des esprits, d’abords il traîne ses journalistes en disant ce que nous voulons entendre " ce ne sont que des feignasses, manipulé, manipulable, à quoi bon croire ce qu'il raconte", voilà emballé c'est pesé, ça c'est fait ! et ensuite le numéro du "c'est off" ben oui bande de cons vous n'allez quand même pas diffuser ça, vous n'allez pas médiatiser ma démonstration de votre incompétence ! et la bam, en plus il est bon prince, il a pitié d'eux a ce point, et nous aussi par la même occasion !

putain ce qu'il est bon !! putain ce qu'on est con !

Maintenant je ferait le parallèle avec la justice et ces "jurés populaires", un bon moyen de discréditer la justice, avec une proposition "populiste", et oui qui n'a jamais eu se sentiment que la justice n'a pas été assez sévère, et que nous on aurait été plus dure avec tel pédo, ou tel assassin ! et voilà maintenant c'est la justice qu'on discrédite, plutôt bien vu avec toute ses affaires puantes, qu'il lui collent aux talonnettes.

Donc je résume pour 2012 la machine est en marche, la justice n'y croyait plus pauvres âmes égarées, les journalistes sont bidons ne les écoutez pas, et voilà comment amener vers moi tous les gens intelligents comme moi, malin qui on tout compris comme moi, qui en on marre de toutes ces affaires justes bonne à vendre du papier, bref voilà comment récupérer l'esprit de rébellions ambiant ! il est fort !

prochaine étape ? à qui le tour ?
kikivasefairemoquerdeluienpubliqueminederien ? moi je met une pièce sur la commission Europeénne ! à voter
Les journalistes devraient donc ne poser des questions que sur des affaires pour lesquelles ils ont des preuves matérielles en leur possession. C'est à dire, au final, attendre que tout ceci soit jugé et relayer la décision de justice ?
Pas d'enquête, pas de suspicion s'il n'y a pas preuve.
Il devrait faire appliquer le même principe aux policiers, cela désengorgerait un peu les prisons : N'allez pas embêter un suspect si vous n'avez pas les preuves matérielles de sa culpabilité. Ne seraient plus jugées que les affaires de flagrant délit fortuit (pas question d'aller faire une descente parce que quelqu'un a "tuyauté" les flics... Non, il faut des preuves matérielles avant la perquisition et les interpellations !)
Pourquoi aucun journaliste n'a-t-il posé de question sur Tarnac ? (ou bien d'autres, la répression policière du mouvement social regorge d'exemples)
Il y a, à mon sens, une double tentative dans la communication présidentielle : l'enfumage comme l'a bien révélé un @sinaute et aussi la victimisation, les deux étant liés car jouant sur un ressort commun. En effet, le président lâche que peut être le ministère du budget aurait créé des sociétés au Luxembourg, ce qui est quand même énorme, et derrière ça il enfume avec le coup du journaliste pédophile. Émoi des journalistes, buzz autour du nouveau dérapage présidentiel, et on oublie un peu l'énormité qu'il a évoqué... Sauf que cet émoi, il est limité à la sphère médiatique et utilise une rhétorique bien connue qui consiste à taper sur les journalistes. Belle tentative d'exploiter un filon, celui de la décrédibilisation de la classe médiatique, il est vrai déjà bien avancée. Cela lui permet de se positionner en victime de la classe médiatique qui ne chercherait qu'à lui nuire. La ficelle est un peu grosse ? A voir...
Est il possible de savoir si l'exemple de la pédophilie, dont certains s'offusquent peut être à juste titre complètement hors sujet et déplacé, n'a pas de lien avec le journaliste Philippe Alfroy, ce journaliste qui a osé poser la question?
Un lien personnel ou bien par un sujet traité?
si cela s'avère vrai, les propos d'intimidations sont d'une autre nature!

Il me semble légitime de se poser la question.
brrr ça me coute mais chuis bien obligée d'approuver not' autocrate : les journaleux sont des nuls !!
ils viennent comme des fier-à-bras avec pleins de "on-dit" en étendard, tout heureux de détenir le scoop qui fera chuter la république !!
mais à malin, malin et demi, et au petit jeu de la rhétorique, ils ne seront jamais aussi forts que nos politicards !! à bon entendeur !

et justement, en face , voilà l'atrabilaire à qui on donne son joujou favori en pâture : le journaleux servile et incompétent !!!
trop de jouissance d'un coup pour le petit garçon qui tout à son bonheur une fois de plus va s'oublier, et sans inhibition aucune ira jusqu'au bout de son jeu habituel avec ses mignons : l'humiliation !!!

beurkkk pendant que tout ce petit monde fait joujou, il n'y a toujours personne pour titiller les grands patrons quand ils délocalisent, les banques quand elle placent l'argent du contribuable plutôt que le réinvestir, et pour ce dossier précisément, toujours personne pour soutenir les familles des morts de l'attentat de Karachi qui espèrent la vérité depuis toutes ces années !!

et je suis au regret de leur dire qu'étant donné que Sarkozy était déjà aux postes clés de la république en 2002, au moment de l'attentat, ça n'est certainement pas sur lui que les familles des victimes pourront compter pour avancer dans leur dossier et faire leur deuil un jour : les personnes ne sont rien pour lui sinon des jouets, et quand elles sont mortes elles n'ont alors définitivement plus aucun intérêt !!
terminé, y'a plus rien à voir !!!


SARKO & Cie / VESTIGES DE LA CHIRAQUIE



L’émission "Ligne jaune" d’Arrêt sur images revient sur l’affaire de l’attentat de Karachi, qui avait fait onze morts français en 2002. Avec Nicolas Beau de Bakchich.

... une Ligne Jaune la suite ??.....
Il vouvoie les journalistes maintenant ?! Bah il devient poli not' p'tit prés.
Après écoute, y a le côté a priori "amusant" de la technique éculée (mais qui marche peut-être) : "si vous enquêtez sur moi, c'est vraiment pas sérieux, par contre si vous enquêtez dans les directions que moi je vous donne alors là vous êtes de grands professionnels non-manipulés."

Mais a posteriori ce qu'il y a de moins drôle, voire de carrément pervers dans ces 11 minutes, c'est l'utilisation de l'injonction paradoxale. Car exactement dans le même temps qu'il leur dit "Faites votre travail" comme s'il le désirait vraiment, il n'hésite pas à les enfoncer plus bas que terre, les traiter comme des pauvres minables (et je reste poli) alors même qu'ils sont justement en train d'essayer de le faire, leur travail, puisqu'ils sont en train de lui poser des questions sur autre chose que le dernier album de sa femme.
Pour destabiliser l'autre, voire plus, c'est un bon truc. Et inutile d'être Machiavel, certains le font de façon parfaitement naturelle, sans même y réfléchir, c'est à la portée de n'importe quel parent avec ses "grands garçons" (comme il appelle si affectueusement les journalistes en question vers la fin du off).
pour Clearstream, où apparemment il était innocent, il a laissé ses accusateurs aller jusqu'au bout avant de les attaquer en justice...
Bonjour,

Pour avoir écouté le Libé-Labo, le texte retranscrit n'apparaît pas tout à fait intégral.
manque notamment un distingo fait par NS concernant l'Assemblée Nationale et l'Etat (et les services secrets) concernant les déclassifications.
Je vote pour une deuxième ligne j@une sur Karachi et le vrai ou faux pétage de plomb!
Le pire est sans doute les rires des journalistes lorsque Sarkozy les salue avant de partir. Rire de ses plaisanteries nases, cela donne une haute idée des journalistes (du moins ceux présents lors de ces fameux off )
Un journaliste pédophile, c'est un journaliste qui a un comportement déplacé envers les petits présidents, c'est bien ça?
hallucinant !

En fait, Sarkozy mélange toutes les affaires (Clearstream, Karachi, Bettencourt) et prend à parti les journalistes présents, en les flattant ("vous êtes de bon professionnels", "mais non, c'est pas vous, hein ?") et en leur disant qu'ils sont manipulés par Médiapart (et le juge Van Ruymbeke au passage). Il laisse penser que ce sont de mauvais journalistes à Médiapart, et que eux, qui sont présent autour de lui, ont bien tort de les suivre, qu'ils sont au dessus de ça, qu'ils sont "manipulés". (par qui ? vise-t-il le couple Plenel-de Villepin ?)
Au moment de l'épisode "pédophile" on entend tous les journalistes rire à gorge déployée… on est dans une ambiance de copains et de connivence.

Les réactions outrées qui vont suivre ne sont pas celles des "privilégiés", trop flattés de rire avec le président. Ou alors, que d'hypocrisie ! Je comprend pourquoi le son a été long à être diffusé… c'est une honte pour le journalisme, comme quand les salauds riaient pendant que Joffrin se faisait humilier en CP.

En écoutant la vérité, elle apparait toute autre, mais elle n'en est que plus terrifiante.
Sur Libé http://www.liberation.fr/politiques/06012715-il-semblerait-que-vous-soyez-pedophile-ce-qu-a-vraiment-dit-nicolas-sarkozy je viens d'entendre les 11 minutes... son timbre de voix n'est pas celui de quelqu'un zen, assez stressé, bref je ne dirais pas qu'une telle personne carbure à la tisane de tilleul. La tonalité, le rythme... me mettent assez mal à l'aise... presque de la peine pour lui...

D'un autre côté, cette affaire a de quoi filer les chocottes, normal de perdre la sérénité...

PS - Je planque mon ordi où ?
quel document...
mais c'est insupportable!
les journalistes présents,vous êtes discrédités:vos rires de connivence sont obscènes,
comment pouvez vous acquiescer à ce flot diaréique?
et surtout,comme Yanne,QUELLE INFORMATION NOUVELLE SORT de ce numéro?????
Dans le cours de la transcription, la mention "(rires)" me rappelle fortement la fameuse conférence de presse - la seule d'ailleurs qu'il ait tenue, au cours de laquelle il avait quasiment mis ses couilles sur le pupitre en parlant de la demi-mondaine qu'il avait tringlée chez la mère maquerelle séguéla - donc je disais çà me rappelle les rires confraternels des 599 journalistes se gaussant bruyamment de Joffrin.
Dommage, on n'a pas les images, mais je suppose qu'à Lisbonne les journalistes proférant des "(rires)" étaient entassés dans une carriole comme à Arles en 2007.
Si ces serpillières étaient conscients de leur rôle, ils sauraient qu'ils ont les moyens de pulvériser définitivement le tragique bouffon, tout simplement en faisant leur boulot, en envoyant valser les "on", les "off" qu'on leur signifie sèchement, et auxquels ils obtempèrent, la queue basse.

Malgré cela, je reste optimiste, à chaque nouvelle crise aigüe du branquignol, je pense que c'est un pas de plus vers la fin : ce genre de pitoyable pantalonnade se termine souvent par une issue tragique (néron, caligula, boulanger et des tas d'autres)

Dans le cours de la transcription, la mention "(rires)" me rappelle fortement la fameuse conférence de presse - la seule d'ailleurs qu'il ait tenue, au cours de laquelle il avait quasiment mis ses couilles sur le pupitre en parlant de la demi-mondaine qu'il avait tringlée chez la mère maquerelle séguéla - donc je disais çà me rappelle les rires confraternels des 599 journalistes se gaussant bruyamment de Joffrin.

Dommage, on n'a pas les images, mais je suppose qu'à Lisbonne les journalistes proférant des "(rires)" étaient entassés dans une carriole comme à Arles en 2007.

Si ces serpillières étaient conscients de leur rôle, ils sauraient qu'ils ont les moyens de pulvériser définitivement le tragique bouffon, tout simplement en faisant leur boulot, en envoyant valser les "on", les "off" qu'on leur signifie sèchement, et auxquels ils obtempèrent, la queue basse.

Malgré cela, je reste optimiste, à chaque nouvelle crise aigüe du branquignol, je pense que c'est un pas de plus vers la fin : ce genre de pitoyable pantalonnade se termine souvent par une issue tragique (néron, caligula, boulanger et des tas d'autres)

Modifié 1 fois. Dernière modification le 22:02 le 23/11/2010 par eetu.


À vous lire, on comprend rien de ce qui est reproché à Mélenchon qui, à côté de ce que vous dites des plumitifs, a plutôt manifesté de la tendresse pour Pujadas et Chabot.
@ eetu, à peu de choses près, je voulais dire la même chose, donc je plussoie :)
très très bon ça!
Je répète ce que j'ai dit ailleurs: le trait le plus vulgaire chez ces gens-là (Sarko et sa clique), c'est leur rhétorique d'avocaillon. Là, au delà du "pédophile" tout y est: arrogance, ultra-narcissisme, mauvaise foi, mensonge, familiarité, condescendance et intimidation vis à vis des interlocuteurs...
Qu'il y ait un public (de pseudos-journalistes) pour rire avec lui est plus encore plus navrant.
Merci à @SI de nous fournir les éléments pour juger.

Cela dit, je trouve quand même que cette histoire me gène.

Lèchage, lâchage, lynchage. Là on est en plein dedans. Autant, au départ, lémédias cachaient ces attitudes incroyables d'enfant capricieux, autant aujourd'hui, elles sont dévoilées au grand jour au grand dam de l'enfant gâté.
J'en arriverais même à avoir pitié de lui.....

Nan.. Je rigole... Quelqu'un qui a sorti de telles insanités sur les Roms ne mérite aucune commisération.

Mais le problème, ce n'est pas Sarko dans cette affaire, Je sais, Sarko est un problème en lui-même, je n'en disconviens pas. Mais là, c'est l'attitude de lémédias qui me pose problème.
Avoir accepté des réunions de "Off", qui, vues de loin, ressemblent à de la manipulation, une façon de sélectionner les journalistes, de se les attirer à soi. Le boulot des journalistes, c'est d'informer, pas de se faire caresser dans le sens du poil, se faire flatter.....

Et est-ce vraiment normal d'accepter de dissimuler des informations qu'ils connaissent sous prétexte qu'on le leur a demandé ? "Je vous dis tout ce que je voudrais que vous, vous sachiez, mais surtout n'en dites rien. Ainsi, vous aurez l'impression de faire partie d'un club fermé au commun des mortels. D'être dans le secret des dieux".
Je trouve que ça ressemble bien à de la manipulation quand même, non ?

Et là, on est vraiment dans la manip : "vous parlez de Karachi ? Retenez-moi ou je fais un malheur..... Je suis capable de vous accuser de n'importe quoi, pour me défendre, et particulièrement, du crime actuellement le plus à la mode : la pédophilie". En bref, l'attitude du grand gorille dominant qui montre son pouvoir à ses dominés pour qu'ils ne mouftent pas et filent droit. Et qui finit par vraiment péter les plombs.

Après avoir accepté tout ce cirque pendant toutes ces années, tout-à-coup, on arrête et on révèle que Sarko, d'une part fait ce genre de réunion, et d'autre part, finit par dire n'importe quoi et les insulter copieusement. On l'avoue à demi-mot, un peu par défaut...

Et dans Le Monde, on dit qu'il n'a pas été fait référence à cette étrange conférence de presse, parce qu'il n'y avait été donné aucune information.

Mais alors c'est quoi, exactement, une information ? Peut-être que ceux qui pensent qu'être journaliste, c'est faire un boulot de greffier, feraient mieux de devenir greffiers. S'ils pensent que c'est faire du documentalisme, qu'ils se fassent documentalistes.
S'ils pensent que c'est faire ce que dit le chef suprême et le répéter, qu'ils soient secrétaires de direction. S'ils veulent du spectacle, qu'ils aillent au théâtre ou au cinéma.

Mais faire du journalisme, c'est reconstituer les faits, les mettre en forme, et les analyser et les mettre en perspective si besoin est. Et le rôle de contre-pouvoir, c'est de toujours être à l'affût et se méfier.

Alors, je veux bien croire que vu de ma chaise, c'est facile de critiquer. Mais franchement, trop c'est trop. Tout cela tourne au guignol.

Au prix où certains journalistes sont payés pour ne pas réfléchir, on en est au point de penser que n'importe qui pourrait faire un boulot aussi salopé.
il n'empêche que si celà s'était passé au Etats UNis qui on le sait n'est pas particulièrement démocratique, il y aurait eu enquête et on aurait décidé d'un éventuel "empeachment" ! Comme pour Nixon, Clinton Mr Sarkozy tout président qu'il est ne serait pas au dessus des lois !Mais apparemment le système francais est plus "injuste" que celui des américains là !

QUand on pense à Mr Pasqua qui est centuplement coupable d'un tas d'affaire louches et qui va en riant au tribunal pour en sortir "lavé de tout soupcons" je me dis que le pouvoir en France parait plus "pourris " qu'ailleurs !

Les De Villepin, Millon, et autres lâchent de temps en temps des "évidences" ou se renvoie les éventuelles responsabilités sur les uns les autres comme des gamins pris la "main dans la confiture" !

Cet "off" est le summum de la bêtise de la part d'un président qui parle comme un caid se défendant du mieux qu'il peut des accusations lancés par les journalistes.

Est-ce une préparation de sa fin de règne ?? Un prélude à une non-élection qui pourrait profiter a d'autres mais sans que la Justice aille a fond chercher les responsabilités, étant donnés que même la gauche ou le centre peuvent "être eux-aussi des "ripoux de première" !

Les affaires se succèdent quelque soient les gouvernements en place. Depuis 45 ans rien n'a changé au Pays des Droits de l'homme : tout est permis pourvu que l'on soit bien "placé" en haut-lieu et avec les prérogatives dignes d'un dictateur.

De la droite à la pseudo-gauche au centre-droit au centre-gauche se sont les "mêmes " qu'on remets au pouvoir malgré les casseroles qu'ils ont to
us au cul !


Jusqu'à ce
fameux Juppé qui est revenu du Canada inchangé avec surement dans la tête des rêves de politiciens profiteurs, menteurs, voleurs comme ses "amis." !

Quand donc les francais comprendront-ils que celà ne sert à rien de remettre à l'étrier des gens qui sont pourris jusqu'à la moelle ! Même les Vers dès qu'ils approchent du Pouvoir suprême se sentent "des ailes " pousser pour aller voir plus haut .......Navrant !
Bravo à vous !
C'est un document exceptionnel parce qu'on peut tous enfin sentir
vraiment comment il attrape les journalistes et les emmène là où il veut...

C'est fascinant... c'est un sketch ! Non mais sérieux, ré-écoutez au besoin,
on dirait un mix entre Louis de Funès, Christian Clavier et Jacques Bodoin !

Il est beaucoup moins sur la défensive que lorsqu'il y a des caméras.
Il endort tout le monde avec sa petite voix haut perchée, puis hop,
la petite blague qui tue et c'est gagné. Les rires le prouvent. C'est gagné.
Il les a eu. La plupart seront indulgents parce qu'ils ont passé quand même
un bon moment, le spectacle était plaisant et quand on rit on n'a plus envie
de dire du mal, on est plus indulgent. Du grand art. C'est terrifiant putain.
Bien joué...planquez les ordis portables à @si!!

Mais...rien de neuf et ce qu'il dit est assez vrai...il faut que les journalistes enquêtent et là on verra qui va se marrer.
A l'écoute on a l'impression qu'il s'essaye sans talent à un numéro
d'humoriste...
J'espérais pouvoir lire ce off. Un grand merci à tous ceux qui ont travaillé ensemble pour que ça puisse se faire.
Après mon commentaire malicieux suite à la chronique de DS ce matin, je dis chapeau bas à @SI pour cette retranscription.

Non pas qu'elle apporte grand-chose de nouveau, mais l'article est remarquable.

Mis à part un galimatias habituel chez lui lorsqu'il ne récite pas un texte préparé, en ayant pris deux Lexomil avant, rien d'extraordinaire.

Je pense qu'on perd beaucoup en n'ayant pas la bande son. On le connaît tous suffisamment pour savoir les différents tons qu'il emploie. L'agressivité, la séduction, l'agressivité, etc.

Ce mépris arrogant, cette violence continuelle, le desservent plus que les mots qu'il prononce dans son mauvais français habituel.

Ses propos sont assez incohérents, presque ceux d'un égaré, mais il noie ses interlocuteurs sous des flots de paroles, maniant avec habileté le chaud et le froid.

Une seule chose m'a frappé : cette affaire est une obsession pour lui. Lorsque voulant certainement le calmer, un journaliste lui parle de l'Irlande et qu'un autre lui fait remarquer qu'on passe aux sujets sérieux, il embraye à nouveau sur Karachi comme un fou furieux.

D'ailleurs, c'est quelque chose que je ne comprends pas : connaissant son mode de fonctionnement, comment personne ne le pousse (même pas à bout, pas besoin avec lui) pour qu'il fasse dérapage sur dérapage.

Faites qu'il parte définitivement en sucette, faites qu'il parte définitivement en sucette, faites qu'il parte définitivement en sucette, ...
L'éventualité d'un cambriolage se rapproche ...
Il y a une information cruciale dans cette retranscription.

Après une assez longue tentative d'enfumage (pédophilie, décrédibilisation de Ruymbeke en lui imputant à mots couverts les errements de l'affaire Clearstream...), Sarkozy admet en creux que le ministère du budget a « peut être » donné son aval pour la création de Heine, et que, peut être, il était ministre du budget à ce moment :

«
« Il semble que vous ayez donné votre aval à la constitution de deux sociétés luxembourgeoises » Je n'en ai aucune idée... Y a-t-il un document qui montre à un moment ou à un autre que j'ai donné instruction de créer des sociétés luxembourgeoises ? Alors peut-être que le ministère l'a fait à un moment, j'ai été ministre du Budget deux ans, mais moi non, jamais !
Vous comprenez, je ne sais pas, je n'en sais rien. Mais reconnaissez que la question ainsi posée est un petit peu vague pour se justifier, vous comprenez.
»

Cette info « semblerait » valoir tripette.
Dans sud ouest sur le net (revue de presse du nouvel obs) Bruno Dive :
"Un Sarkozy que la presse, elle-même confuse dans ses références, présente comme le directeur de campagne d'Edouard Balladur quand il n'en était "que" le porte-parole."

Sarkozy ne comprend rien, il dit n'importe quoi. Quelqu'un lui a soufflé vite-fait un élément de langage et il a recraché un lmeente ed alngaeg.
En cherchant l'occasion de taper sur un journaliste au passage, il a raté une occasion de se taire.
Quand on est à la botte, il faut s’attendre à des coups de botte.
Ce qui m'a frappé c'est que NS se comporte comme les petits caïds en garde à vue qui attendent de voir s'il y a entre les mains des flics, des éléments probants contre eux pour apporter des explications. En l'espèce NS clame qu'il n'y a pas entre les mains des journalistes, de preuve écrite, de document le mettant directement en cause, donc il n'est pas coupable. Or bien evidemment ces documents sont classés confidentiels défense et il a beau jeu de reprocher aux journalistes de ne pas les produire. C'est vraiment pathétique...
Florent souffrit alors de cet entassement de nourriture, au milieu duquel il vivait. Les dégoûts de la charcuterie lui revinrent, plus intolérables. Il avait supporté des puanteurs aussi terribles; mais elles ne venaient pas du ventre. Son estomac étroit d'homme maigre se révoltait, en passant devant ces étalages de poissons mouillés à grande eau, qu'un coup de chaleur gâtait. Ils le nourrissaient de leurs senteurs fortes, le suffoquaient, comme s'il avait eu une indigestion d'odeurs. Lorsqu'il s'enfermait dans son bureau, l'écœurement le suivait, pénétrant par les boiseries mal jointes de la porte et de la fenêtre. Les jours de ciel gris, la petite pièce restait toute noire; c'était comme un long crépuscule, au fond d'un marais nauséabond. Souvent, pris d'anxiétés nerveuses, il avait un besoin de marcher, il descendait aux caves, par le large escalier qui se creuse au milieu du pavillon. Là, dans l'air renfermé, dans le demi-jour des quelques becs de gaz, il retrouvait la fraîcheur de l'eau pure. Il s'arrêtait devant le grand vivier, où les poissons vivants sont tenus en réserve; il écoutait la chanson continue des quatre filets d'eau tombant des quatre angles de l'urne centrale, coulant en nappe sous les grilles des bassins fermés à clef, avec le bruit doux d'un courant perpétuel. Cette source souterraine, ce ruisseau causant dans l'ombre, le calmait. Il se plaisait aussi, le soir, aux beaux couchers de soleil qui découpaient en noir les fines dentelles des Halles, sur les lueurs rouges du ciel; la lumière de cinq heures, la poussière volante des derniers rayons, entrait par toutes les baies, par toutes les raies des persiennes; c'était comme un transparent lumineux et dépoli, où se dessinaient les arêtes minces des piliers, les courbes élégantes des charpentes, les figures géométriques des toitures. Il s'emplissait les yeux de cette immense épure lavée à l'encre de Chine sur un vélin phosphorescent, reprenant son rêve de quelque machine colossale, avec ses roues, ses leviers, ses balanciers, entrevue dans la pourpre sombre du charbon flambant sous la chaudière. A chaque heure, les jeux de lumière changeaient ainsi les profils des Halles, depuis les bleuissements du matin et les ombres noires de midi, jusqu'à l'incendie du soleil couchant, s'éteignant dans la cendre grise du crépuscule. Mais, par les soirées de flamme, quand les puanteurs montaient, traversant d'un frisson les grands rayons jaunes, comme des fumées chaudes, les nausées le secouaient de nouveau, son rêve s'égarait, à s'imaginer des étuves géantes, des cuves infectes d'équarisseur où fondait la mauvaise graisse d'un peuple.

Ce texte n’est ni de moi, ni d’un journaliste qui aurait quelque peu « romancé » ce qui s’est vraiment passé, mais d’Emile Zola dans Le Ventre de Paris.
Le détail que je lis ici me semble moins violent que ce que j'ai pu lire ailleurs.

Mon sentiment est partagé. Si je pense comme la plupart des gens, ceux qui l'ont élu, je me dis :

" 1 / Après tout, à sa place, soumis à la pression calomnieuse, je crois que moi aussi je perdrais on sang froid.
2 / c'est vrai que les journalistes sont des nuls ( car un journaliste, c'est Ferrari, Pujadas, Duhamel, Elkabach ... , bref ce sont ces ridicules montrés aux Guignols )
3 / Les journalistes disent du mal de lui car il les remet à leurs places, ces mauviettes et pis c'est rien que des racontars pour vendre leur papier.
DONC : Sarkozy est courageux, les journalistes ne sont rien que des nuls qui font rien qu'à dire du mal de lui car il les dévoile "

Tout bénéf' pour l'autre barjo.

La question qui reste est : peut-il gouverner contre les journalistes, sachant que les journalistes alimentent l'opinion publique qui alimente la ligne journalistique ( ces suiveurs ) qui produit les sondages qui guident l'action de ce gouvernement ?
bof, à part la vulgarité habituelle de cet homme,pas de quoi fouetter un chat! en voyant le titre, je rageais déjà, ça tombe à plat, pas spécialement bravo @si, histoires de microcosme disait R Barre.
A l'étranger aussi on publie des bouts de transcription:
http://www.guardian.co.uk/world/2010/nov/23/nicolas-sarkozy-paedophiles-french-president
Au delà de l'anal-ogie des plus douteuses, reste que s'il y avait des preuves, il est fort à parier qu'il aurait parfaitement pu reprendre son argumentaire et répondre cette fois, "Vous êtes juges maintenant ? Laissez donc la justice faire son travail" et face aux juges de nouveau en remettre une couche "Vous êtes en charge du fonctionnement du pays, vous avez été ministre, vous êtes président, non ? Occupez-vous donc des vrais criminels" et ainsi de suite. C'est tellement simple qu'il n'est pas besoin d'avoir eu le scénario en main pour jouer cette pièce-là.


yG

ps: Bon en attendant, il paraît qu'il y a un tas de pédophiles qui se demandent où aura lieu le rendez-vous de demain. Ce n'est pas le tout d'avoir de tels amis, Monsieur le Président, il ne faut pas les laisser en rade dans le premier trou venu, si j'ose m'exprimer ainsi.

J'ajouterai, de source sûr, que si Nicolas avait couché avec Carla lorsqu'il avait 18 ans, il aurait été un sacré pédophile.
C'est pas une preuve ça ?
Hein, hein...
Pour avoir la retranscription, cela veut-il dire qu'un des journalistes prenait des notes (j'ai du mal à imaginer la scène se passer ainsi, mais pourquoi pas) ou bien qu'un enregistrement a été non effacé, voire récupéré ( sur un support numérique, un fichier n'est pas vraiment supprimé tant qu'on n'a rien enregistré par dessus...) ?

Dans le second cas : Pourquoi ne pas carrément mettre la bande ?
Foutez-le à l'asile !!!
C'est bon signe cet énervement du président, non???
Ca chauffe trop à son goût??? Les questions se feraient-elles de plus en plus embarrassantes? Pourquoi passe-t-il son temps à changer de sujet??? J'ai l'impression de lire la prose de qqn qui commence sérieusement à paniquer, à raconter n'importe quoi et à s'en mordre les doigts après...
J'en ai rêvé, @si l'a fait !

Bravo d'avoir réussi à vous procurer cette retranscription. Maintenant, on sait de quoi on parle à propos de ce "coup de colère".

Une observation : à lire les tournures de phrase, on s'y croirait. J'ai entendu la voix du président dans ma tête tout au long de la lecture. Je vois presque ses gesticulations colériques, son regard acéré, et ses petits sourires entendus quand il se reprend "allez, sans rancune M. le pédophile".

Ça fait froid dans le dos.
Je trouve ça fascinant, comme défense, le coup du "vous m'imaginez faire telle ou telle chose ?", une variante du "est ce que j'ai une tête à organiser de la fraude fiscale" du regreté Woerth. Puéril, et en même temps un peu pathétique. En même temps, il faut savoir si on élit un chef de l'Etat pour être proche de nous, ou plus intelligent que la moyenne...
Ah non pardon, selon certains journalistes, il serait également un peu plus intelligent que la moyenne. Donc tout est au mieux...
tiens, au fait aphatie est resté silencieux là dessus...

c'est moins grave que laquais pédophile??
Je ne comprends pas pourquoi l'Elysee refuse que ce genre de conversation soit diffusé.
Après tout c'est du Mélenchon/Bayrou pur jus. On prend un journaliste, on lui mets le nez dans ses insuffisances (j'allais écrire caca mais c'est vulgaire), ça soulage et ça fait grimper dans les sondages.
Woohoo, joli coup ! :) effectivement par écrit c'est moins choquant, après il faut voir avec quel ton c'était prononcé... mi énervé mi sarcastique d'après l'un des journalistes présents interviewé par BFM TV je crois
joli coup d'@si!!

à lire, ça frappe moins mais il n'y a pas la morve et le ton qui vont avec...

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