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Que peut-on rêver de mieux ? Voir notre équipe nationale se faire éliminer, après avoir été humiliée et après nous avoir, selon « tout le monde », humiliés. L’équipe a réussi son coup. TF1 réunit des millions de téléspectateurs malgré les défaites continuelles des Bleus. Les médias ne cessent d’en parler. Mais comment les qualifier? Ces médias qui n’hésitent pas à répéter les soi-disant insultes d’Anelka. Ces journalistes qui accordent des minutes, de longues minutes aux déboires de cette équipe et ce, au détriment de la réforme des retraites, de l’affaire Woerth …
Anelka aurait dit ça. Anelka aurait insulté l’entraîneur. L’équipe de France aurait fait grève.
Et alors ? Cela mérite-t-il que l’on en parle autant ? Que l’ensemble des journaux nationaux en fassent leur Une, que les chaînes d’infos ne cessent de répéter les insultes d’un joueur de football, comme des gamins à la récréation ?
Depuis quelques jours, les médias s’adonnent à un triste spectacle. En effet, l’on pourrait penser que l’équipe de France est la seule responsable de la honte que les français disent ressentir. Pourtant, la honte est ailleurs. La honte réside chez ces journalistes de l’Equipe qui, à défaut de vendre beaucoup de journaux avec les faibles résultats de la France, ont décidé de publier les insultes, ces insultes en Une de leur quotidien. Avait-on déjà vu des mots aussi violents dans tous les kiosques à journaux ? Quel était l’intérêt, sinon financier, de montrer à tous, ce qui peut arriver à tous. Car derrière chaque moralisateur, chaque commentateur, chaque pourfendeur, il y a une partie qui peut parfois perdre son contrôle. Une partie chez qui il peut arriver d’insulter son patron, son entraîneur, son frère ou son ami. Et pourtant, quand c’est l’équipe de France cela ne passe pas.
Comment qualifier ces médias ?
Les journalistes, qu’ils soient de TF1, France 2, France Inter, LCI, I télé… n’ont cessé de parler d’une seule chose : les aventures de l’équipe de France. Ils n’ont cessé de rapporter la petite histoire des Bleus, de l’altercation avec un préparateur physique, au communiqué de presse de l’Elysée, en passant bien sûr par les insultes d’Anelka lancées à l’encontre de Domenech. Ils se sont complus dans cet abaissement moral. Ils se sont plus à répéter le pire sans admettre qu’ils font également le pire.
TF1 a ainsi, comme l’a indiqué le site ACRIMED (Action Critique des Médias) , consacré 15min (sur 18) rien qu’au 20h du 19 juin pour parler de la France. « France 2 a consacré la moitié de ses éditions de 13 heures (8 minutes sur 16) et de 20 heures du 20 juin (12 minutes 15, sur 26 minutes) aux mésaventures de l’équipe de France. »
Tout le monde a estimé que l’histoire des Bleus était plus importante que tout. En l’espace de quelques jours, l’on a compris quelle était la place du foot : Ce sport « pourri » à bien des égards, que l’on ne considère plus du tout comme un jeu, et qui ne cesse de prendre des proportions démesurées.
Au début de la coupe du monde il fallait ne rien dire.
Bachelot soutenait les Bleus coûte que coûte quand l’ensemble des politiques et des journalistes condamnaient les propos de Rama Yade pour avoir osé remettre en cause le luxe de ces joueurs de foot.
Il y avait cette unité nationale (les seules premières minutes du premier match). Les gens oubliaient d’un coup que tout était « pourri ».
Ces « salles gosses » comme on aime les appeler, ne sont que la révélation d’un système lui aussi « pourri ». Les affaires de prostitution, l’hôtel au prix excessif, le prix pour faire venir les femmes des joueurs de l’équipe ( 240 000 euros) quand on sait que la Fédération a seulement donné 100 000 euros pour un stade d’Afrique du Sud, ne sont que la résultante de cette machinerie infernale. Mais, il fallait ne rien dire.
Pourtant, cette équipe n’est rien si l’on reconsidère les choses à leur juste valeur.
Cette équipe perd depuis 4 ans. Il faut donc admettre qu’elle est faible. Dès lors, il ne sert à rien de s’étonner de sa disparition de la coupe du monde. Dès lors, il n’est pas besoin que l’on parle d’elle quand elle offre un spectacle assez honteux d’elle-même. Elle ne mérite qu’une chose : que nous l’ignorions.
Pourquoi faire une Une d’insultes dont on se fiche éperdument et qui regarde uniquement la vie interne du groupe ? Pourquoi faire croire aux gens que cette équipe est le reflet de la France quand les mêmes personnes qui prétendent cela, passent leur temps à subodorer que « les noirs et les arabes » ne sont pas les bienvenus en France. Il faudrait qu’ils représentent la France pour la faire triompher et qu’ils la quittent quand ils la « ruinent » ?
Comment qualifier ce gouvernement?
Que penser d'un gouvernement qui décide d'organiser des états généraux du football pour sauver le peu d'honneur qu'il reste dans ce sport? Il est évident que cela permet de masquer les autres choses. Les choses qui plaisent moins tel que le chômage, la crise, le plan de rigueur qu'il ne faut pas nommer ainsi. Mais, il faudrait s'interroger sur cette manie qu'a le président de réunir des états généraux, d'organiser des grenelles (dont on connaît le succès). Faut-il rappeler que les premiers états généraux ont eut lieu lorsque le marasme financier et la dégradation de la situation dans tout le pays amènaient Louis XVI à convoquer les états généraux du royaume pour le 1er mai 1789. Cela résultait à l'époque, de graves problèmes économiques et sociaux. Cela concerne aujourd'hui de graves problèmes footbalistiques... ce qui en dit long sur notre société et sur la capacité qu'a le gouvernement à divertir les foules (l'identité nationale n'étant qu'un exemple supplémentaire).
Comment qualifier la colère des gens ?
Que dire de l’énergie que les médias, les gens des « bistrots », la doxa mettent à refuser qu’une équipe de foot leur fasse honte ? Energie qu’ils n’utilisent pas pour défendre leur retraite, refuser la politique du gouvernement, ou dénoncer les actions de certains ministres tels que Woerth qui, grâce au foot, réussit à atténuer les conséquences des révélations de Mediapart.
Les joueurs de l’Equipe de France sont au moins exemplaires à un titre : c’est qu’ils ont su se mobiliser pour défendre leur intérêt. Y aura-t-il un mouvement de contestation similaire, jeudi 24 juin pour les retraites ? Rien n’est moins sûr…
Une chose est certaine : il est stupéfiant de constater la place que prennent ces histoires. La place que leur accordent les médias qui occultent dans le même temps des sujets bien plus graves. S’offusquer du comportement de cette équipe serait beaucoup plus légitime si l’on s’offusquait aussi des autres sujets. Or, aujourd’hui, si le foot suscite la colère, pour le reste il n’ya que de l’indifférence.
D.Perrotin
Que peut-on rêver de mieux ? Voir notre équipe nationale se faire éliminer, après avoir été humiliée et après nous avoir, selon « tout le monde », humiliés. L’équipe a réussi son coup. TF1 réunit des millions de téléspectateurs malgré les défaites continuelles des Bleus. Les médias ne cessent d’en parler. Mais comment les qualifier? Ces médias qui n’hésitent pas à répéter les soi-disant insultes d’Anelka. Ces journalistes qui accordent des minutes, de longues minutes aux déboires de cette équipe et ce, au détriment de la réforme des retraites, de l’affaire Woerth …
Anelka aurait dit ça. Anelka aurait insulté l’entraîneur. L’équipe de France aurait fait grève.
Et alors ? Cela mérite-t-il que l’on en parle autant ? Que l’ensemble des journaux nationaux en fassent leur Une, que les chaînes d’infos ne cessent de répéter les insultes d’un joueur de football, comme des gamins à la récréation ?
Depuis quelques jours, les médias s’adonnent à un triste spectacle. En effet, l’on pourrait penser que l’équipe de France est la seule responsable de la honte que les français disent ressentir. Pourtant, la honte est ailleurs. La honte réside chez ces journalistes de l’Equipe qui, à défaut de vendre beaucoup de journaux avec les faibles résultats de la France, ont décidé de publier les insultes, ces insultes en Une de leur quotidien. Avait-on déjà vu des mots aussi violents dans tous les kiosques à journaux ? Quel était l’intérêt, sinon financier, de montrer à tous, ce qui peut arriver à tous. Car derrière chaque moralisateur, chaque commentateur, chaque pourfendeur, il y a une partie qui peut parfois perdre son contrôle. Une partie chez qui il peut arriver d’insulter son patron, son entraîneur, son frère ou son ami. Et pourtant, quand c’est l’équipe de France cela ne passe pas.
Comment qualifier ces médias ?
Les journalistes, qu’ils soient de TF1, France 2, France Inter, LCI, I télé… n’ont cessé de parler d’une seule chose : les aventures de l’équipe de France. Ils n’ont cessé de rapporter la petite histoire des Bleus, de l’altercation avec un préparateur physique, au communiqué de presse de l’Elysée, en passant bien sûr par les insultes d’Anelka lancées à l’encontre de Domenech. Ils se sont complus dans cet abaissement moral. Ils se sont plus à répéter le pire sans admettre qu’ils font également le pire.
TF1 a ainsi, comme l’a indiqué le site ACRIMED (Action Critique des Médias) , consacré 15min (sur 18) rien qu’au 20h du 19 juin pour parler de la France. « France 2 a consacré la moitié de ses éditions de 13 heures (8 minutes sur 16) et de 20 heures du 20 juin (12 minutes 15, sur 26 minutes) aux mésaventures de l’équipe de France. »
Tout le monde a estimé que l’histoire des Bleus était plus importante que tout. En l’espace de quelques jours, l’on a compris quelle était la place du foot : Ce sport « pourri » à bien des égards, que l’on ne considère plus du tout comme un jeu, et qui ne cesse de prendre des proportions démesurées.
Au début de la coupe du monde il fallait ne rien dire.
Bachelot soutenait les Bleus coûte que coûte quand l’ensemble des politiques et des journalistes condamnaient les propos de Rama Yade pour avoir osé remettre en cause le luxe de ces joueurs de foot.
Il y avait cette unité nationale (les seules premières minutes du premier match). Les gens oubliaient d’un coup que tout était « pourri ».
Ces « salles gosses » comme on aime les appeler, ne sont que la révélation d’un système lui aussi « pourri ». Les affaires de prostitution, l’hôtel au prix excessif, le prix pour faire venir les femmes des joueurs de l’équipe ( 240 000 euros) quand on sait que la Fédération a seulement donné 100 000 euros pour un stade d’Afrique du Sud, ne sont que la résultante de cette machinerie infernale. Mais, il fallait ne rien dire.
Pourtant, cette équipe n’est rien si l’on reconsidère les choses à leur juste valeur.
Cette équipe perd depuis 4 ans. Il faut donc admettre qu’elle est faible. Dès lors, il ne sert à rien de s’étonner de sa disparition de la coupe du monde. Dès lors, il n’est pas besoin que l’on parle d’elle quand elle offre un spectacle assez honteux d’elle-même. Elle ne mérite qu’une chose : que nous l’ignorions.
Pourquoi faire une Une d’insultes dont on se fiche éperdument et qui regarde uniquement la vie interne du groupe ? Pourquoi faire croire aux gens que cette équipe est le reflet de la France quand les mêmes personnes qui prétendent cela, passent leur temps à subodorer que « les noirs et les arabes » ne sont pas les bienvenus en France. Il faudrait qu’ils représentent la France pour la faire triompher et qu’ils la quittent quand ils la « ruinent » ?
Comment qualifier ce gouvernement?
Que penser d'un gouvernement qui décide d'organiser des états généraux du football pour sauver le peu d'honneur qu'il reste dans ce sport? Il est évident que cela permet de masquer les autres choses. Les choses qui plaisent moins tel que le chômage, la crise, le plan de rigueur qu'il ne faut pas nommer ainsi. Mais, il faudrait s'interroger sur cette manie qu'a le président de réunir des états généraux, d'organiser des grenelles (dont on connaît le succès). Faut-il rappeler que les premiers états généraux ont eut lieu lorsque le marasme financier et la dégradation de la situation dans tout le pays amènaient Louis XVI à convoquer les états généraux du royaume pour le 1er mai 1789. Cela résultait à l'époque, de graves problèmes économiques et sociaux. Cela concerne aujourd'hui de graves problèmes footbalistiques... ce qui en dit long sur notre société et sur la capacité qu'a le gouvernement à divertir les foules (l'identité nationale n'étant qu'un exemple supplémentaire).
Comment qualifier la colère des gens ?
Que dire de l’énergie que les médias, les gens des « bistrots », la doxa mettent à refuser qu’une équipe de foot leur fasse honte ? Energie qu’ils n’utilisent pas pour défendre leur retraite, refuser la politique du gouvernement, ou dénoncer les actions de certains ministres tels que Woerth qui, grâce au foot, réussit à atténuer les conséquences des révélations de Mediapart.
Les joueurs de l’Equipe de France sont au moins exemplaires à un titre : c’est qu’ils ont su se mobiliser pour défendre leur intérêt. Y aura-t-il un mouvement de contestation similaire, jeudi 24 juin pour les retraites ? Rien n’est moins sûr…
Une chose est certaine : il est stupéfiant de constater la place que prennent ces histoires. La place que leur accordent les médias qui occultent dans le même temps des sujets bien plus graves. S’offusquer du comportement de cette équipe serait beaucoup plus légitime si l’on s’offusquait aussi des autres sujets. Or, aujourd’hui, si le foot suscite la colère, pour le reste il n’ya que de l’indifférence.
D.Perrotin
Et donc toute cette grève contre la retraite de Didier Porte ?
Bravo Didier : la France dans la rue pour votre dernière matinale... apothéose pour votre attente du grand soir ;-)
...De l'utilité de l'humour à 7h55 - même si c'est François Morel à qui j'ai réservé mon 100% d'écoute afficiona-qqch
Bravo Didier : la France dans la rue pour votre dernière matinale... apothéose pour votre attente du grand soir ;-)
...De l'utilité de l'humour à 7h55 - même si c'est François Morel à qui j'ai réservé mon 100% d'écoute afficiona-qqch
Vous avez jeté un oeil sur les chiffres de la mobilisation ?
Entre 47.000 et 130.000 manifestants à Paris, entre 19.000 et 60.000 à Toulouse, entre 11.000 et 25.000 à Lyon, 14.500 à 120.000 à Marseille , 25.000 à 70.000 personnes à Bordeaux, et les chiffres continuent de tomber.
Heureusement que les gens sont résignés, parce que qu'est-ce que ce serait...
Entre 47.000 et 130.000 manifestants à Paris, entre 19.000 et 60.000 à Toulouse, entre 11.000 et 25.000 à Lyon, 14.500 à 120.000 à Marseille , 25.000 à 70.000 personnes à Bordeaux, et les chiffres continuent de tomber.
Heureusement que les gens sont résignés, parce que qu'est-ce que ce serait...
Ci dessous un article de G Ballastre qui complète bien le billet de D Schneiderman
L'article qui suit(signé par G.Balbastre auteur,entre autres,d'un documentaire intitulé "le chomage a une histoire" http://lbsjs.free.fr/Balbastre/Balbastre_chomage.htm ) est spécialement dédié à ceux pour qui manifester ne sert à rien(utilitarisme salvateur...),pour qui une grève n'est qu'une combine du pouvoir pour economiser quelques salaires (je l'adore celle là) et qui dans le même temps ne cessent de geindre,de conspuer pouvoir et hierarchie...au travers des barreaux de la cage(comment?qui est dans la cage???).Plus qu'à nos adversaires objectifs,à ceux-là,je reserve tout mon mépris quand viendra l'heure du constat qu'il soit d'echec ou de victoire......
Réforme des retraites : « Résignés, résignés, il faut se résigner ! » (Sur l’air de « Motivés » de Zebda)
Publié le 9 juin 2010 par Gilles Balbastre
Depuis une vingtaine d’années, à chaque réforme des retraites, les médias dans leur grande majorité commencent par tirer le signal d’alarme devant l’urgence de la situation [1 ], puis fustigent les salariés archaïques qui osent s’y opposer. En mai 2010, ces mêmes médias ont enrichi leur vocabulaire antigrève d’un nouveau mot : résigné. Selon eux, les Français se sont résignés à perdre leur droit de prendre la retraite à 60 ans. Toute lutte est par conséquent inutile.
« Les temps ont changé »
Le 3 avril 2003, au soir de la journée d’action contre la réforme des retraites initiée par le gouvernement Raffarin, une dépêche de l’Agence France Presse établit le nombre de manifestants sur toute la France à 256 000 selon la police et à 500 000 selon les organisateurs. Toujours selon l’AFP, à Paris les chiffres oscillent entre 26 000 et 80 000, à Bordeaux entre 10 000 et 20 000, à Toulouse entre 12 000 et 35 000.
Le 27 mai 2010 dernier, la journée de mobilisation contre la fin programmée de la retraite à 60 ans rassemble entre 395 000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur et un million selon la CGT, à Paris entre 22 000 et 90 000, à Bordeaux entre 6 500 et 40 000, à Toulouse de 10 000 à 35 000. Devant la logique des chiffres, un observateur même peu avisé n’a aucun mal à affirmer que la mobilisation du 27 mai 2010 a été supérieure à celle du 3 avril 2003.
Mais la presse ne calcule pas de la même manière.
Le 3 avril 2003, elle insistait en Une sur l’importance des cortèges : « Mobilisation réussie pour la défense des retraites » (AFP - 3 avril 2003) ; « Succès des manifestations, réussite plus variable des grèves » (Les Echos, 4 avril) ; « Les retraites stimulent la mobilisation » (Libération, 4 avril) ; « Le rapport de force se muscle » (Sud Ouest, 4 avril) ; « Retraites : un cortège imposant » (La Nouvelle République du Centre-Ouest, 4 avril) ; « Retraites : le public mobilise, Raffarin maintient le cap » (Le Figaro, 4 avril).
Sept ans plus tard, ce n’est plus la même histoire : les grands médias s’empressent d’enterrer la mobilisation. « Les manifestations contre la réforme des retraites n’ont pas fait le plein » clame ainsi David Pujadas en ouverture du 20h de France 2 dès le 27 mai au soir. « La faible mobilisation ouvre la voie à la réforme » claironne Le Figaro du lendemain. « Réforme des retraites : avantage Sarkozy » surenchérit Libération. « Retraites : Sarkozy passe le premier obstacle de la rue » confirme Les Echos. « La mobilisation n’a pas été massive » titre Ouest France. Pour les journalistes, le cours du manifestant a considérablement chuté. Assurément la crise boursière est passée par là... A moins que, à l’instar de Jacques Camus, éditorialiste de la République du Centre – « Comment imaginer que l’avenir des retraites puisse encore se jouer dans la rue ? (…) les temps ont changé » – ces mêmes médias aient quelques intérêts à discréditer toute mobilisation sociale.
La veille de la journée d’action, la situation est dramatique : « Les syndicats joueront leur va-tout dans la rue demain » (Les Echos, 26 mai 2010) ; « Journée test demain pour les syndicats » (Aujourd’hui en France, 26 mai) ; « Les syndicats jouent gros demain » (L’Est Républicain, 26 mai) ; « Pari difficile pour les syndicats » (BFM - site web, 26/ mai) ; « Retraites, emploi... Les syndicats jouent gros jeudi » (La Dépêche, 25 mai). Le lendemain, la messe est dite. Les syndicats ont perdu.
« Résignation »
On assiste en réalité depuis l’annonce officieuse du report de l’âge de la retraite à 62, voire 63 ans, à une campagne médiatique partant du principe que la retraite à 60 ans est bel et bien enterrée : « Partir à 60 ans, ce paradis qu’on sait perdu » (Libération, 28 mai 2010) ; « La fin de la retraite à 60 ans est proche » (AFP, 25 mai 2010) ; « Nous ne partirons plus à la retraite à 60 ans » (Ouest France, 26 mai 2010) ; « La fin de la retraite à 60 ans » (L’Est Républicain, 26 mai 2010) ; « Retraites : 60 ans, derniers instants » (Charente Libre, 26 mai 2010) ; « La retraite à 60 ans sur la fin » (20 Minutes, 26 mai 2010) ; « La retraite à 60 ans, c’est bientôt fini ! » (Le Progrès, 4 mai 2010). Il ne fait pas de doute alors que face à cette certitude, la mobilisation des salariés ne sert à rien. Et l’explication à cette débandade salariale tient en un mot : résignés.
Il est même touchant de constater avec quelle belle unanimité les éditorialistes vont entonner en cœur le couplet de la renonciation. « Résignation » s’égosille ainsi le plus fort Jean-Francis Pécresse dans les Echos du 28 mai : « cette faible mobilisation persistante traduit surtout comme un état de résignation de l’opinion, étape sur le chemin qui mène de la désapprobation à l’acceptation ». Pour Bruno Dive (Sud Ouest) il n’y a pas de doute, les Français sont « plus ou moins résignés » car « conscients de la nécessité de faire quelque chose pour les retraites ». Pour Paul Burel (Ouest France) ils « se calfeutrent aussi dans une acceptation plus ou moins résignée du report de l’âge légal ». Pour Patrick Fluckiger (L’Alsace) la grande masse des salariés est « résignée de toute façon, à travailler plus longtemps, en voyant ce qui se passe dans les pays voisins ». Pour Dominique Seux (France Inter et Les Echos) les salariés certes n’adhèrent pas vraiment à la réforme « mais évidemment il y a de la résignation ». Pour Jean-Michel Aphatie (RTL, blog) « les manifestations d’hier n’ont pas été un succès » et cela est dû à une « résignation perceptible ».
Mais les éditorialistes ne suffisent pas. Par soucis de pédagogie et de sérieux, les médias font appel – une nouvelle fois – à la pensée complexe d’universitaires en mal de notoriété. « Beaucoup sont résignés » ose un historien du syndicalisme, Stéphane Sirot, dans 20 minutes. « Les Français sont résignés à l’idée de devoir travailler plus longtemps » avance courageusement un chercheur du CNRS Bruno Palier au micro de BFM. Mais ce tir de barrage ne s’est pas limité à la journée du 28 mai. A bien y regarder, cela fait plusieurs semaines que les première notes du petit air de la renonciation ont fait leur apparition dans les médias, histoire comme toujours de préparer le terrain : « Retraite : les Français résignés à l’idée de travailler plus » (La Tribune.fr, 6 janvier 2010) ; « Les Français résignés sur les retraites » (Europe 1- site web, 11 avril 2010) ; « La résignation , c’est sans doute l’analyse que l’on peut faire » (Erik Izraelewicz, La Tribune, 27 mai 2010) ; « Peu à peu, les Français, plus ou moins résignés , se familiarisaient avec la nécessité incontournable de cotiser plus longtemps » (Olivier Picard, Dernières Nouvelles d’Alsace, 27 mai 2010) ; « La résignation et le pragmatisme pourraient bien l’emporter sur la révolte » (Jacques Camus, La République du Centre, 27 mai 2010). Etc.
A bas la grève !
Il ne faut pas être grand clerc pour présager que ce tube du printemps devrait être repris dans les colonnes de la presse et sur toutes les antennes durant le reste de l’année. Les syndicats ont tout intérêt de mobiliser en masse et les manifestants de défiler en nombre à la prochaine journée d’action prévue le 24 juin 2010. Autrement, les grosses caisses médiatiques résonneront en cœur une nouvelle fois : les Français sont résignés. Après tout, ces journalistes – dont le mépris à l’égard des manifestants n’est plus à démontrer [2 ] - ont quelques intérêts à déclamer le couplet de la résignation, une version édulcorée de l’ode à la dérégulation. Il ne faut pas oublier cet étrange paradoxe : la plupart des commentaires cités dans cet article sont les produits de journalistes qui… n’étaient pas en grève, et même pour certains, comme Jean-Michel Apathie, Erik Izraelewicz, Laurent Joffrin, David Pujadas ou Jean-Francis Pécresse, qui ne font jamais grève. Il n’est pas vraiment surprenant alors que ceux-ci ne voient pas d’un bon œil le combat collectif de salariés, puisque pour obtenir le poste de leur rêve, ils n’hésitent pas à emprunter des voies individuelles et solitaires.
Gilles Balbastre
L'article qui suit(signé par G.Balbastre auteur,entre autres,d'un documentaire intitulé "le chomage a une histoire" http://lbsjs.free.fr/Balbastre/Balbastre_chomage.htm ) est spécialement dédié à ceux pour qui manifester ne sert à rien(utilitarisme salvateur...),pour qui une grève n'est qu'une combine du pouvoir pour economiser quelques salaires (je l'adore celle là) et qui dans le même temps ne cessent de geindre,de conspuer pouvoir et hierarchie...au travers des barreaux de la cage(comment?qui est dans la cage???).Plus qu'à nos adversaires objectifs,à ceux-là,je reserve tout mon mépris quand viendra l'heure du constat qu'il soit d'echec ou de victoire......
Réforme des retraites : « Résignés, résignés, il faut se résigner ! » (Sur l’air de « Motivés » de Zebda)
Publié le 9 juin 2010 par Gilles Balbastre
Depuis une vingtaine d’années, à chaque réforme des retraites, les médias dans leur grande majorité commencent par tirer le signal d’alarme devant l’urgence de la situation [1 ], puis fustigent les salariés archaïques qui osent s’y opposer. En mai 2010, ces mêmes médias ont enrichi leur vocabulaire antigrève d’un nouveau mot : résigné. Selon eux, les Français se sont résignés à perdre leur droit de prendre la retraite à 60 ans. Toute lutte est par conséquent inutile.
« Les temps ont changé »
Le 3 avril 2003, au soir de la journée d’action contre la réforme des retraites initiée par le gouvernement Raffarin, une dépêche de l’Agence France Presse établit le nombre de manifestants sur toute la France à 256 000 selon la police et à 500 000 selon les organisateurs. Toujours selon l’AFP, à Paris les chiffres oscillent entre 26 000 et 80 000, à Bordeaux entre 10 000 et 20 000, à Toulouse entre 12 000 et 35 000.
Le 27 mai 2010 dernier, la journée de mobilisation contre la fin programmée de la retraite à 60 ans rassemble entre 395 000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur et un million selon la CGT, à Paris entre 22 000 et 90 000, à Bordeaux entre 6 500 et 40 000, à Toulouse de 10 000 à 35 000. Devant la logique des chiffres, un observateur même peu avisé n’a aucun mal à affirmer que la mobilisation du 27 mai 2010 a été supérieure à celle du 3 avril 2003.
Mais la presse ne calcule pas de la même manière.
Le 3 avril 2003, elle insistait en Une sur l’importance des cortèges : « Mobilisation réussie pour la défense des retraites » (AFP - 3 avril 2003) ; « Succès des manifestations, réussite plus variable des grèves » (Les Echos, 4 avril) ; « Les retraites stimulent la mobilisation » (Libération, 4 avril) ; « Le rapport de force se muscle » (Sud Ouest, 4 avril) ; « Retraites : un cortège imposant » (La Nouvelle République du Centre-Ouest, 4 avril) ; « Retraites : le public mobilise, Raffarin maintient le cap » (Le Figaro, 4 avril).
Sept ans plus tard, ce n’est plus la même histoire : les grands médias s’empressent d’enterrer la mobilisation. « Les manifestations contre la réforme des retraites n’ont pas fait le plein » clame ainsi David Pujadas en ouverture du 20h de France 2 dès le 27 mai au soir. « La faible mobilisation ouvre la voie à la réforme » claironne Le Figaro du lendemain. « Réforme des retraites : avantage Sarkozy » surenchérit Libération. « Retraites : Sarkozy passe le premier obstacle de la rue » confirme Les Echos. « La mobilisation n’a pas été massive » titre Ouest France. Pour les journalistes, le cours du manifestant a considérablement chuté. Assurément la crise boursière est passée par là... A moins que, à l’instar de Jacques Camus, éditorialiste de la République du Centre – « Comment imaginer que l’avenir des retraites puisse encore se jouer dans la rue ? (…) les temps ont changé » – ces mêmes médias aient quelques intérêts à discréditer toute mobilisation sociale.
La veille de la journée d’action, la situation est dramatique : « Les syndicats joueront leur va-tout dans la rue demain » (Les Echos, 26 mai 2010) ; « Journée test demain pour les syndicats » (Aujourd’hui en France, 26 mai) ; « Les syndicats jouent gros demain » (L’Est Républicain, 26 mai) ; « Pari difficile pour les syndicats » (BFM - site web, 26/ mai) ; « Retraites, emploi... Les syndicats jouent gros jeudi » (La Dépêche, 25 mai). Le lendemain, la messe est dite. Les syndicats ont perdu.
« Résignation »
On assiste en réalité depuis l’annonce officieuse du report de l’âge de la retraite à 62, voire 63 ans, à une campagne médiatique partant du principe que la retraite à 60 ans est bel et bien enterrée : « Partir à 60 ans, ce paradis qu’on sait perdu » (Libération, 28 mai 2010) ; « La fin de la retraite à 60 ans est proche » (AFP, 25 mai 2010) ; « Nous ne partirons plus à la retraite à 60 ans » (Ouest France, 26 mai 2010) ; « La fin de la retraite à 60 ans » (L’Est Républicain, 26 mai 2010) ; « Retraites : 60 ans, derniers instants » (Charente Libre, 26 mai 2010) ; « La retraite à 60 ans sur la fin » (20 Minutes, 26 mai 2010) ; « La retraite à 60 ans, c’est bientôt fini ! » (Le Progrès, 4 mai 2010). Il ne fait pas de doute alors que face à cette certitude, la mobilisation des salariés ne sert à rien. Et l’explication à cette débandade salariale tient en un mot : résignés.
Il est même touchant de constater avec quelle belle unanimité les éditorialistes vont entonner en cœur le couplet de la renonciation. « Résignation » s’égosille ainsi le plus fort Jean-Francis Pécresse dans les Echos du 28 mai : « cette faible mobilisation persistante traduit surtout comme un état de résignation de l’opinion, étape sur le chemin qui mène de la désapprobation à l’acceptation ». Pour Bruno Dive (Sud Ouest) il n’y a pas de doute, les Français sont « plus ou moins résignés » car « conscients de la nécessité de faire quelque chose pour les retraites ». Pour Paul Burel (Ouest France) ils « se calfeutrent aussi dans une acceptation plus ou moins résignée du report de l’âge légal ». Pour Patrick Fluckiger (L’Alsace) la grande masse des salariés est « résignée de toute façon, à travailler plus longtemps, en voyant ce qui se passe dans les pays voisins ». Pour Dominique Seux (France Inter et Les Echos) les salariés certes n’adhèrent pas vraiment à la réforme « mais évidemment il y a de la résignation ». Pour Jean-Michel Aphatie (RTL, blog) « les manifestations d’hier n’ont pas été un succès » et cela est dû à une « résignation perceptible ».
Mais les éditorialistes ne suffisent pas. Par soucis de pédagogie et de sérieux, les médias font appel – une nouvelle fois – à la pensée complexe d’universitaires en mal de notoriété. « Beaucoup sont résignés » ose un historien du syndicalisme, Stéphane Sirot, dans 20 minutes. « Les Français sont résignés à l’idée de devoir travailler plus longtemps » avance courageusement un chercheur du CNRS Bruno Palier au micro de BFM. Mais ce tir de barrage ne s’est pas limité à la journée du 28 mai. A bien y regarder, cela fait plusieurs semaines que les première notes du petit air de la renonciation ont fait leur apparition dans les médias, histoire comme toujours de préparer le terrain : « Retraite : les Français résignés à l’idée de travailler plus » (La Tribune.fr, 6 janvier 2010) ; « Les Français résignés sur les retraites » (Europe 1- site web, 11 avril 2010) ; « La résignation , c’est sans doute l’analyse que l’on peut faire » (Erik Izraelewicz, La Tribune, 27 mai 2010) ; « Peu à peu, les Français, plus ou moins résignés , se familiarisaient avec la nécessité incontournable de cotiser plus longtemps » (Olivier Picard, Dernières Nouvelles d’Alsace, 27 mai 2010) ; « La résignation et le pragmatisme pourraient bien l’emporter sur la révolte » (Jacques Camus, La République du Centre, 27 mai 2010). Etc.
A bas la grève !
Il ne faut pas être grand clerc pour présager que ce tube du printemps devrait être repris dans les colonnes de la presse et sur toutes les antennes durant le reste de l’année. Les syndicats ont tout intérêt de mobiliser en masse et les manifestants de défiler en nombre à la prochaine journée d’action prévue le 24 juin 2010. Autrement, les grosses caisses médiatiques résonneront en cœur une nouvelle fois : les Français sont résignés. Après tout, ces journalistes – dont le mépris à l’égard des manifestants n’est plus à démontrer [2 ] - ont quelques intérêts à déclamer le couplet de la résignation, une version édulcorée de l’ode à la dérégulation. Il ne faut pas oublier cet étrange paradoxe : la plupart des commentaires cités dans cet article sont les produits de journalistes qui… n’étaient pas en grève, et même pour certains, comme Jean-Michel Apathie, Erik Izraelewicz, Laurent Joffrin, David Pujadas ou Jean-Francis Pécresse, qui ne font jamais grève. Il n’est pas vraiment surprenant alors que ceux-ci ne voient pas d’un bon œil le combat collectif de salariés, puisque pour obtenir le poste de leur rêve, ils n’hésitent pas à emprunter des voies individuelles et solitaires.
Gilles Balbastre
L'écran de fumée "Again and Again" !!! Facile n'est ce pas le desespoir
d'une nation (l'élimination pitoyable) pour cacher le desespoir futur je veux
parler bien sur de l'allongement de l'âge de la retraite 62 ,
63 , 64 , 65 ect .....
Bling Bling au pinacle du mépris comme d'habitude !!!
d'une nation (l'élimination pitoyable) pour cacher le desespoir futur je veux
parler bien sur de l'allongement de l'âge de la retraite 62 ,
63 , 64 , 65 ect .....
Bling Bling au pinacle du mépris comme d'habitude !!!
ce matin faute de france inter j'ai zappé les radios avant de partir manifester ........
lémedias n'ont parlé des grèves que pour déplorer les malheurs des "otages"
merci à ASI !!! votre neuf quinze remet les choses en place
celà dit on était très très très nombreux sur la Canebière!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
lémedias n'ont parlé des grèves que pour déplorer les malheurs des "otages"
merci à ASI !!! votre neuf quinze remet les choses en place
celà dit on était très très très nombreux sur la Canebière!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est quand même impressionnant un monde où la Une des journaux crée l'info plutôt que l'inverse.
La réforme des retraites, basée sur des raisonnements fallacieux et des mensonges d'État.
L'affaire Woerth, ou de la collusion ministre/industriels et de la corruption érigée en institution.
Les jeux en ligne, ou du népotisme à l'encontre de la santé publique.
France Inter démembrée pour tuer la fameuse "différence" de cette antenne et son brin de subversion.
La coupe du monde, et les inévitables ratages d'un groupe désuni, de joueurs médiocres pourris-gâtés, ainsi d'un encadrement laxiste.
Ça fait 5 scandales en même temps, alors évidemment il faut choisir.
Qu'est-ce qui est susceptible d'occuper les 2/3 d'un JT, avec de belles images, permet de ramener sur le devant de la scène des symboles de réussite, et ne risque pas de mécontenter le patron (au choix ami de Sarkozy ou désigné par lui) ?
Qu'est-ce qui permet de trouver de beaux boucs émissaires pour endormir les tensions, tout en évitant de fatiguer le cerveau de nos concitoyens ?
Qu'est-ce qui permet de mettre des membres du gouvernement dans une posture où ils ressemblent à de vrais dirigeants et pas des salauds corrompus ?
Qu'est-ce qui peut redorer le blason de Bachelot en faisant oublier pendant cinq minutes la grippe A et les millions donnés aux entreprises pharmaceutiques ?
Mais réveillez-vous ! Avez-vous cru cinq minutes qu'il en serait autrement ? Une année avec une coupe du monde, c'est du pain béni pour faire passer des réformes injustes sous le manteau. Dans le domaine du sport, all news are good news, parce que les infos couvrent tous les JT, et on parle beaucoup moins du reste.
De début juin, avec la fin de la préparation du Mondial pour l'Équipe de France, à fin juillet avec les débat sur le dopage pendant le Tour de France, le gouvernement peut faire strictement ce qu'il veut : personne ne dira rien. C'est de la censure par abondance : on matraque tellement une information sans intérêt que les infos importantes sont noyées sous la masse.
Déjà que la plupart des journaux accordent une plus grande part aux fait divers qu'aux infos proprement dites, mais voila que la tranche info est couverte à 90% par les déboires de l'Équipe de France. Ajoutez à cela une complaisance et un manque de recul criant, autrement dit aucun travail de journaliste autour du peu d'info non-sportive qui reste, et vous comprendrez pourquoi personne ne se révolte nulle part, pourquoi les français se laissent tondre sans réaction, et pourquoi ceux qui aiment le journalisme vont s'abonner sur Internet.
Heureusement qu'il reste des petits îlots comme @si pour nous informer et nous proposer des émissions intéressantes, en tout cas. Merci à vous.
La réforme des retraites, basée sur des raisonnements fallacieux et des mensonges d'État.
L'affaire Woerth, ou de la collusion ministre/industriels et de la corruption érigée en institution.
Les jeux en ligne, ou du népotisme à l'encontre de la santé publique.
France Inter démembrée pour tuer la fameuse "différence" de cette antenne et son brin de subversion.
La coupe du monde, et les inévitables ratages d'un groupe désuni, de joueurs médiocres pourris-gâtés, ainsi d'un encadrement laxiste.
Ça fait 5 scandales en même temps, alors évidemment il faut choisir.
Qu'est-ce qui est susceptible d'occuper les 2/3 d'un JT, avec de belles images, permet de ramener sur le devant de la scène des symboles de réussite, et ne risque pas de mécontenter le patron (au choix ami de Sarkozy ou désigné par lui) ?
Qu'est-ce qui permet de trouver de beaux boucs émissaires pour endormir les tensions, tout en évitant de fatiguer le cerveau de nos concitoyens ?
Qu'est-ce qui permet de mettre des membres du gouvernement dans une posture où ils ressemblent à de vrais dirigeants et pas des salauds corrompus ?
Qu'est-ce qui peut redorer le blason de Bachelot en faisant oublier pendant cinq minutes la grippe A et les millions donnés aux entreprises pharmaceutiques ?
Mais réveillez-vous ! Avez-vous cru cinq minutes qu'il en serait autrement ? Une année avec une coupe du monde, c'est du pain béni pour faire passer des réformes injustes sous le manteau. Dans le domaine du sport, all news are good news, parce que les infos couvrent tous les JT, et on parle beaucoup moins du reste.
De début juin, avec la fin de la préparation du Mondial pour l'Équipe de France, à fin juillet avec les débat sur le dopage pendant le Tour de France, le gouvernement peut faire strictement ce qu'il veut : personne ne dira rien. C'est de la censure par abondance : on matraque tellement une information sans intérêt que les infos importantes sont noyées sous la masse.
Déjà que la plupart des journaux accordent une plus grande part aux fait divers qu'aux infos proprement dites, mais voila que la tranche info est couverte à 90% par les déboires de l'Équipe de France. Ajoutez à cela une complaisance et un manque de recul criant, autrement dit aucun travail de journaliste autour du peu d'info non-sportive qui reste, et vous comprendrez pourquoi personne ne se révolte nulle part, pourquoi les français se laissent tondre sans réaction, et pourquoi ceux qui aiment le journalisme vont s'abonner sur Internet.
Heureusement qu'il reste des petits îlots comme @si pour nous informer et nous proposer des émissions intéressantes, en tout cas. Merci à vous.
A propos de voyou, lire un article DU POST.FR où vous êtes cité , Daniel !
Affaire Betencourt:
Because I Woerth it....
Canteloup ce matin. Enorme!!
Because I Woerth it....
Canteloup ce matin. Enorme!!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Des États généraux ?
Un petit Grenelle de derrière les bois n'aurait pas suffi ?
Pas assez Ancien Régime sans doute !
L'ennui c'est qu'on ne connaît qu'un Roi en balle au pied, il s'appelle Pelé, et il est Brésilien...
***
Un petit Grenelle de derrière les bois n'aurait pas suffi ?
Pas assez Ancien Régime sans doute !
L'ennui c'est qu'on ne connaît qu'un Roi en balle au pied, il s'appelle Pelé, et il est Brésilien...
***
super les dépêches pour couvrir la grève
nouvel obs: Retraites: les transports perturbés par les grèves, ce jeudi
Trafic très perturbé à la SNCF : Europe1
Grève : le trafic SNCF fortement perturbé : Ouest-France
Grèves : 25O km de bouchons en Ile-de-France Le Parisien
Grèves: perturbations de trafic, mais ambiance calme Gare du Nord AFP
Grève : les usagers dans la galère Paris Match
là j'hésite entre le meurtre et le suicide :p
nouvel obs: Retraites: les transports perturbés par les grèves, ce jeudi
Trafic très perturbé à la SNCF : Europe1
Grève : le trafic SNCF fortement perturbé : Ouest-France
Grèves : 25O km de bouchons en Ile-de-France Le Parisien
Grèves: perturbations de trafic, mais ambiance calme Gare du Nord AFP
Grève : les usagers dans la galère Paris Match
là j'hésite entre le meurtre et le suicide :p
le foot français c'est pas aux pieds que ça se joue mais aux mains : la France se qualifie grâce à la main de Thierry Henry qui a reçu les honneurs du palais hier ? bravo !! et Domenech quand il perd refuse de serrer la main à son collègue-adversaire...l'aurait mieux fait de lui donner un coup d'pied, c'était bien plus footeux !!
petit tout ça !
bon papier DS
j'avais déjà lû un bon édito ce matin dans les DNA : La curée et l'Elysée...:
je mets ici la conclusion : "Les forces vives de notre pays seraient-elles si affaiblies qu'à chaque problème grave, il faille l'intervention de l'autorité politique suprême pour le régler ? Que le football en 2010, comme la presse en 2009, ait besoin d'États généraux pilotés par le monarque ? Le jour même où la Cour des comptes tirait le signal d'alarme sur la faillite financière de l'État, le gouvernement avait peut-être d'autres priorités vraiment exclusives, elles."
juste pour rappeler qu'y a pas que le foot dans la vie hein ....
nb : je ne peux lire en contexte le post de T. Jefferson d'utilité publique ? Isa aurait-elle à nouveau fait des siennes ? pourtant y'avait pas le mot "israël" dans la chronique non ? ou alors......
petit tout ça !
bon papier DS
j'avais déjà lû un bon édito ce matin dans les DNA : La curée et l'Elysée...:
je mets ici la conclusion : "Les forces vives de notre pays seraient-elles si affaiblies qu'à chaque problème grave, il faille l'intervention de l'autorité politique suprême pour le régler ? Que le football en 2010, comme la presse en 2009, ait besoin d'États généraux pilotés par le monarque ? Le jour même où la Cour des comptes tirait le signal d'alarme sur la faillite financière de l'État, le gouvernement avait peut-être d'autres priorités vraiment exclusives, elles."
juste pour rappeler qu'y a pas que le foot dans la vie hein ....
nb : je ne peux lire en contexte le post de T. Jefferson d'utilité publique ? Isa aurait-elle à nouveau fait des siennes ? pourtant y'avait pas le mot "israël" dans la chronique non ? ou alors......
bon et bien comme y'a aucun instit qui bosse aujourd'hui j'emmène Loubiana à la rivière... nah
Ce qui m'epate le plus dans cet histoire, c'est le pouvoir de manipulation du gouvernement, quand meme tres au point :
Sarkozy et Cie pensaient u'ils allaient pouvoir etre tranquiles pendant trois semaine, avec une equipe de foot qui allait non seulement accaparer tout l'attention de la population, mais aussi, avec un peu de chance et par pouvoir d'assimilation, rendre le president qui represente la France tout aussi "victorieux" aue l'equipe qui represente le meme pays.
En ce qui concerne le pouvoir d'assimilation, ca a bien fonctionne, puisqu'on n'a que ce qu'on merite.
Par contre, alors que cette equipe et ses dirigeants qui a ont lamentables a tous le niveaux, n'ont rien gagnes, et dont la derniere image qui restera sera celle d'un entraineur qui refuse de serrer la main de l'antraineur de l'autre camp, resumant ainsi a quel point "l'esprti sportif" est considere, et que donc logiquement le pouvoir de deviation du foot, voulu au depart ne devrait pas exister, et bien au contraire, on ne parle que de ca.
Et avec un peu de genie, ca risque meme de povouir durer pas mal de temps.
Je suis pret a parier ma chemise que dans le courant de la journee il va y avoir des "revelations" importantes, et que tout le monde ne parlera que de cela dans les medias ce soir et demain, et que les mouvements de greves, puisque de toute facon plus personne ne s'en apercoit lorsqu'il y en a, ne seront qu'eventuellement mentionnees en vitesse dans les quelques medias ou il reste encore quelques personnes se considerant journalistes et qui chercheront a se donner bonne conscience.
Sarkozy et Cie pensaient u'ils allaient pouvoir etre tranquiles pendant trois semaine, avec une equipe de foot qui allait non seulement accaparer tout l'attention de la population, mais aussi, avec un peu de chance et par pouvoir d'assimilation, rendre le president qui represente la France tout aussi "victorieux" aue l'equipe qui represente le meme pays.
En ce qui concerne le pouvoir d'assimilation, ca a bien fonctionne, puisqu'on n'a que ce qu'on merite.
Par contre, alors que cette equipe et ses dirigeants qui a ont lamentables a tous le niveaux, n'ont rien gagnes, et dont la derniere image qui restera sera celle d'un entraineur qui refuse de serrer la main de l'antraineur de l'autre camp, resumant ainsi a quel point "l'esprti sportif" est considere, et que donc logiquement le pouvoir de deviation du foot, voulu au depart ne devrait pas exister, et bien au contraire, on ne parle que de ca.
Et avec un peu de genie, ca risque meme de povouir durer pas mal de temps.
Je suis pret a parier ma chemise que dans le courant de la journee il va y avoir des "revelations" importantes, et que tout le monde ne parlera que de cela dans les medias ce soir et demain, et que les mouvements de greves, puisque de toute facon plus personne ne s'en apercoit lorsqu'il y en a, ne seront qu'eventuellement mentionnees en vitesse dans les quelques medias ou il reste encore quelques personnes se considerant journalistes et qui chercheront a se donner bonne conscience.
Le FAN de foot numéro 1 avait dit un jour :"Maintenant,quand il y a une grève,personne ne s'en aperçoit" et il avait ricané. Démenti cruellement par ses copains footeux dimanche,il risque de l'être encore plus aujourd'hui.Et il ne l'aura pas volé,car enfin, ses actes ne sont pas dignes de la fonction qu'il occupe.
Un grenelle du foot
Un grenelle de la burqua
Un grenelle des inondations
Un grenelle de la ponctualité présidentielle
Un grenelle de la courtoisie présidentielle
Un grenelle de l'exemplarité (!! gros gros travail)
Que de gros dossiers pour la rentrée!!
Ke n'aurai qu'un conseil Monsieur le président, n'hésitez pas à faire de longs footings en plein Paris, sous le caniard estivale... Ca pourrait nous faire des vacances!!
Un grenelle de la burqua
Un grenelle des inondations
Un grenelle de la ponctualité présidentielle
Un grenelle de la courtoisie présidentielle
Un grenelle de l'exemplarité (!! gros gros travail)
Que de gros dossiers pour la rentrée!!
Ke n'aurai qu'un conseil Monsieur le président, n'hésitez pas à faire de longs footings en plein Paris, sous le caniard estivale... Ca pourrait nous faire des vacances!!
Je débarque, tard, j'approuve tout ce qui est dit par DS et que vois-je en fin : République ! Quoi République ???
C'est pas Bastille ? Bon sang, il faut que j'aille chercher sur les sites des journaux collabos alors ? D.S. si vous avez écrit République au lieu de Bastille, vous allez m'entendre ;o))...
Bon, c'est République-Nation... Purée... avec les métros en berne, ça va être coton d'y aller !
C'est pas Bastille ? Bon sang, il faut que j'aille chercher sur les sites des journaux collabos alors ? D.S. si vous avez écrit République au lieu de Bastille, vous allez m'entendre ;o))...
Bon, c'est République-Nation... Purée... avec les métros en berne, ça va être coton d'y aller !
Bonjour,
Bravo Daniel pour le mot "voyouteries", ça résume tout.
Quant à ceux qui se rabattent sur RTL ou Europe1, je leur propose de se désintoxiquer au plus vite.
Il est nullement nécessaire d'écouter une radio le matin. Ca fait 6 ans que j'ai arrêté et je me porte comme une fleur.
Bravo Daniel pour le mot "voyouteries", ça résume tout.
Quant à ceux qui se rabattent sur RTL ou Europe1, je leur propose de se désintoxiquer au plus vite.
Il est nullement nécessaire d'écouter une radio le matin. Ca fait 6 ans que j'ai arrêté et je me porte comme une fleur.
Ils utilisent le bon vieux procédé de la cape d'invisibilité. S'il n'est pas visible le problème n'existe pas. A nous d'être très inventifs pour nous rendre visibles. Sans vulgarité bien entendu, cela pourrait déplaire à qui vous savez !
<>
Eh bien comme ça, le message est clair ! Ah, les pourris...
Eh bien comme ça, le message est clair ! Ah, les pourris...
merci Daniel pour ce neufquinze
a voté
a voté
Moi aussi sans France Inter je me suis rabattu sur RTL. Et ils ont bien reçu Chérèque, un peu après Bachelot et pour pas très longtemps (ça change des 40 minutes d'Inter): http://www.rtl.fr/fiche/5943411172/francois-chereque-il-y-aura-peut-etre-deux-millions-de-personnes-dans-la-rue.html
Sinon je les ai trouvé relativement softs dans le traitement de la grève (enfin, par rapport à d'habitude hein), c'était plutôt factuel, et l'inévitable interviewé-qui-allait-être-en-retard-à-son-examen était plutôt calme, disant qu'il était un peu stressé et qu'il n'avait pas vraiment d'infos sur le nombre de trains, mais ne mettant pas en cause les grévistes. Ça m'a globalement donné l'impression que la radio ne souhaitait pas se mettre en porte-à-faux avec grève bénéficiant a priori d'un large soutien du public.
Un peu de foot mais pas trop non plus, évocation des différents scandales en cours, et un paquet de pubs pour les sites de paris en ligne. D'ailleurs, j'ai surement un train de retard sur ce point, mais en entendant les jingles du style "M. X [chroniqueur sportif de la radio] vous aide à jouer avec betclick.fr!" j'ai bien compris ce que voulait dire le journaliste-dont-je-ne-me-rappelle-plus-le-nom lors de l'émission d'@si, lorsqu'il fustigeait l'association douteuse entre bookmakers et media.
Sinon je les ai trouvé relativement softs dans le traitement de la grève (enfin, par rapport à d'habitude hein), c'était plutôt factuel, et l'inévitable interviewé-qui-allait-être-en-retard-à-son-examen était plutôt calme, disant qu'il était un peu stressé et qu'il n'avait pas vraiment d'infos sur le nombre de trains, mais ne mettant pas en cause les grévistes. Ça m'a globalement donné l'impression que la radio ne souhaitait pas se mettre en porte-à-faux avec grève bénéficiant a priori d'un large soutien du public.
Un peu de foot mais pas trop non plus, évocation des différents scandales en cours, et un paquet de pubs pour les sites de paris en ligne. D'ailleurs, j'ai surement un train de retard sur ce point, mais en entendant les jingles du style "M. X [chroniqueur sportif de la radio] vous aide à jouer avec betclick.fr!" j'ai bien compris ce que voulait dire le journaliste-dont-je-ne-me-rappelle-plus-le-nom lors de l'émission d'@si, lorsqu'il fustigeait l'association douteuse entre bookmakers et media.
En raison de la "Journée nationale sur les Retraites", voilà commence le message sur France Cul, c'est quoi ça, une Journée anniversaire, une Grande Fête nationale qu'on ignorait, le message de mise en rideau de la radio n'emploie ni le mot de "grève nationale", ni le mot de "manifestation", on cite les syndicats, mais on ne dit pas de quelle nature est la Journée nationale.
Quelle langue de bois. Depuis quand ne peut-on dire ces mots ? Cela les étrangle-t-il ? Ce n'est plus politiquement correct ? Cela me fait penser à la lutte contre le tabac et la suppression de la pipe à Churchill ; on supprime tout ce qui éloigne d'une société policée, qui sent bon, qui ne mouffte pas, qui ne lève pas le petit doigt, pour ne pas déranger, qui rit à ce qu'on lui montre.
J'ai toujours eu l'impression d'être de mon époque, de humer l'air du temps, de comprendre la modernité, j'ai surfé sur les vagues contemporaines parce que jusqu'ici elles me plaisaient, pourtant là, je sens un danger, la "dilemnisation" de la société, quand les interrogations ne sont que bouffonneries et les raisonnements que réflexion sur quelle robe on mettra pour aller au bal, on n'est pas loin de devenir des N°6 au milieu d'un monde de béni-oui-oui.
Tous à la manif du 24 JUIN
Quelle langue de bois. Depuis quand ne peut-on dire ces mots ? Cela les étrangle-t-il ? Ce n'est plus politiquement correct ? Cela me fait penser à la lutte contre le tabac et la suppression de la pipe à Churchill ; on supprime tout ce qui éloigne d'une société policée, qui sent bon, qui ne mouffte pas, qui ne lève pas le petit doigt, pour ne pas déranger, qui rit à ce qu'on lui montre.
J'ai toujours eu l'impression d'être de mon époque, de humer l'air du temps, de comprendre la modernité, j'ai surfé sur les vagues contemporaines parce que jusqu'ici elles me plaisaient, pourtant là, je sens un danger, la "dilemnisation" de la société, quand les interrogations ne sont que bouffonneries et les raisonnements que réflexion sur quelle robe on mettra pour aller au bal, on n'est pas loin de devenir des N°6 au milieu d'un monde de béni-oui-oui.
Tous à la manif du 24 JUIN
Ah bon sang, à quand le creux de la vague ? Si ça continue, on va se racler la quille contre le fond.
Cette époque de bâfreries monumentales est certes très intéressante, mais pas franchement inédite.
L'on voit que si, d'un côté, on s'empiffre sans aucun scrupule sitôt arrivé à un poste, de l'autre, on verrouille tout (Le Monde, Radio-France, les Hauts Conseils de ceci-cela) selon des procédés berlusconiens de coup d'Etat soft. Malheureusement pour l'Opposition, les lois de sécurité qui s'annoncent vont transformer Internet, dernier espace de parole alternative, en une zone potentiellement très fliquable (voyez les agissements d'Alcatel en Birmanie). Que restera-t-il alors ? Porte et Guillon (qui n'étaient que deux contre combien en face?) viennent de gicler. On peut y voir un signe, comme une lourdeur dans l'air, une absence pesante de vent. Les oiseaux se sont tus ; des masques, bientôt, vont tomber.
Une fois n'est pas coutume, j'aimerais partager avec vous deux-trois réflexions qui me sont venues cette nuit. Plutôt que de les coller ici, je préfère vous donner un lien. Les lira qui voudra. Ceci n'est pas de l'autopromo (ce serait trop ridicule, et indécent).
http://alabergerie.blogspot.com/
Billet du jeudi 24 juin : honneur et satire.
Je me demande si la France a conscience de l'ombre qui se dresse à l'horizon. Je me demande si la France s'inquiète de la bonne ombre.
Pardon pour cette grandiloquence, je suis un peu secoué ce matin.
Cette époque de bâfreries monumentales est certes très intéressante, mais pas franchement inédite.
L'on voit que si, d'un côté, on s'empiffre sans aucun scrupule sitôt arrivé à un poste, de l'autre, on verrouille tout (Le Monde, Radio-France, les Hauts Conseils de ceci-cela) selon des procédés berlusconiens de coup d'Etat soft. Malheureusement pour l'Opposition, les lois de sécurité qui s'annoncent vont transformer Internet, dernier espace de parole alternative, en une zone potentiellement très fliquable (voyez les agissements d'Alcatel en Birmanie). Que restera-t-il alors ? Porte et Guillon (qui n'étaient que deux contre combien en face?) viennent de gicler. On peut y voir un signe, comme une lourdeur dans l'air, une absence pesante de vent. Les oiseaux se sont tus ; des masques, bientôt, vont tomber.
Une fois n'est pas coutume, j'aimerais partager avec vous deux-trois réflexions qui me sont venues cette nuit. Plutôt que de les coller ici, je préfère vous donner un lien. Les lira qui voudra. Ceci n'est pas de l'autopromo (ce serait trop ridicule, et indécent).
http://alabergerie.blogspot.com/
Billet du jeudi 24 juin : honneur et satire.
Je me demande si la France a conscience de l'ombre qui se dresse à l'horizon. Je me demande si la France s'inquiète de la bonne ombre.
Pardon pour cette grandiloquence, je suis un peu secoué ce matin.
Pas de france Inter, donc RTL.
De 5H du mat à 7H, le thème lancé aux auditeurs kont la parole était : quid de l'opportunité de la rencontre entre le président de la république et le recordman de but de la sélection française. est-ce que ce n'est pas un peu un leurre et est-ce qu'on ne va pas un peu eu delà des attribution du pR.
Un rien de distance donc, mais il n'aura été que peu question du dossier des retraites...
Sinon, posé un reuteuteu pour l'apm, il devrait faire beau du côté de Répu.
PS : Thierry Henry, entre sa saison en demi-teinte, sa selection fantôme, et avant son départ pour une retraite dorée étazuniene tient tout a fait son rôle de leurre ce jour.
De 5H du mat à 7H, le thème lancé aux auditeurs kont la parole était : quid de l'opportunité de la rencontre entre le président de la république et le recordman de but de la sélection française. est-ce que ce n'est pas un peu un leurre et est-ce qu'on ne va pas un peu eu delà des attribution du pR.
Un rien de distance donc, mais il n'aura été que peu question du dossier des retraites...
Sinon, posé un reuteuteu pour l'apm, il devrait faire beau du côté de Répu.
PS : Thierry Henry, entre sa saison en demi-teinte, sa selection fantôme, et avant son départ pour une retraite dorée étazuniene tient tout a fait son rôle de leurre ce jour.
"Et Judith est peut-être bien optimiste " dites-vous.
Je dirai que dans sa dernière chronique sur le foot, la rémunération au soi-disant mérite, ses (non) dérives (puisque c'est intrinsèque à la pratique du sport compétition par opposition à l'activité physique), Judith est une fois encore, pour mon plus grand plaisir, dans la charge, la lutte.
L'optimisme, comme la naïveté, c'est pour ceux qui pensent que cela va tomber tout seul, sans qu'on l'y pousse. Or, Judith, elle, elle rue dans les brancards, elle n'attend pas qu'adviennent de meilleurs jours, elle participe à leurs constructions.
yG
Je dirai que dans sa dernière chronique sur le foot, la rémunération au soi-disant mérite, ses (non) dérives (puisque c'est intrinsèque à la pratique du sport compétition par opposition à l'activité physique), Judith est une fois encore, pour mon plus grand plaisir, dans la charge, la lutte.
L'optimisme, comme la naïveté, c'est pour ceux qui pensent que cela va tomber tout seul, sans qu'on l'y pousse. Or, Judith, elle, elle rue dans les brancards, elle n'attend pas qu'adviennent de meilleurs jours, elle participe à leurs constructions.
yG
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