Apocalypse Google
Dites adieu au moteur de recherche que vous utilisez quotidiennement : en 2024, les IA de Google vont vous résumer le Web, que vous le vouliez ou non. Une automutilation technique qui reflète le pouvoir absolu du monopole Google.
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Commentaires préférés des abonnés
Rassurez-vous votre « intelligence » n’est pas en cause…
En revanche, il est exact que les vocabulaires utilisés par les thuriféraires de l’IA n’arrangent rien.
Ils brouillent la compréhension jusqu’à la confusion totale, tant ils veulent croire à leur(...)
Les empires finissent souvent par s'effondrer sous leur propre orgueil.
Il y a d'autres moteurs de recherche que google.
J'utilise kagi qui est payant, certe, mais qui permet de retrouver ce qu'était le google qui a révolutionné la recherche web il y a 20 ans.
Assez simplement, ça prends les résultats des autres moteurs et(...)
Derniers commentaires
Ca ressemble à un suicide. Google décide de ne plus proposer l'outil qui a fait son succès.
Tiens pour une fois il n'y a personne pour nous dire: oui mais moi je fonctionne sous Linux, c'est formidable, je suis libre comme l'air, les oiseaux viennent se poser sur mes épaules, même si c'est pas facile tous les jours, je vis en marginal, tout ça...
Un article bien pessimiste mais qui n'est pas loin d'un futur a court terme plausible sur Google et l'IA. Microsoft a intégré Copilot a Bing, la version 4 de ChatGPT. Le résultat est souvent meilleur que son moteur, tout dépend de ce qu'on attend mais pas de quoi se relever la nuit pour l'utiliser
Dans tous les cas, l'IA générative est aujourd'hui le cheval enfourché par la Com' du numérique après le Big data, le cloud, l'IoT, l'improbable blockchain et le bitcoin, le metavers délirant de Meta.
Jusqu'au prochain "relais de croissance" dont l'industrie du numérique a un besoin impératif, comme une roue qui tient debout par effet gyroscopique.
C'est sûr que les IA, à l'heure actuelle, ne marchent pas aussi bien que certains veulent le faire croire. Au moins, je sais maintenant pourquoi Google me propose des réponses souvent débiles et en contradiction avec les sources citées.
Mais la colère de Thibault Prévost l'aveugle (comme d'habitude). Le problème, à force de croire que "l'IA ne marche pas", c'est qu'on n'anticipe pas pas le jour où elles finiront par marcher. Et que le plan de Google, en remplaçant son moteur de recherche par des IA, c'est probablement d'accumuler suffisamment de données, de retour utilisateurs, pour finir par faire marcher leur IA. Et si ça se produit (ce qui n'est aucunement garanti, mais ne peut non pas être exclu a priori), on sera mal. Très très mal.
Je refuse chaque fois le "nouveau" google et reste sur le modèle web. Sinon, une liste des alternatives aurait été la bienvenue.
Juste en passant, j'utilise Lilo dont personne n'a parlé...
A part ça pour ce qui est d'où en est la recherche en IA, je trouverais intéressant que Thibault nous donne son interprétation de ce qui est en train de se passer à openAI (entre autres) dont les principales têtes de la branche alignement ont démissionné.
Perso j'ai beau prendre avec beaucoup de réserves la communication alarmiste du secteur, quand on est au stade où ceux chargés d'inculquer un peu d'éthique aux outils IAs démissionnent en masse et pour certains abandonnent leurs bonus pour échapper au NDA, pour mieux mettre en garde sur les risques d'atteinte de l'AGI/ASI, j'ai un peu de mal à croire aux résumés de cette technologie l'assimilant à une simple histoire d'automates turcs.
Même sans exclure que ces "lanceurs d'alerte" soient largement contaminés par des croyances répandues dans un secteur surestimant sa propre importance et le niveau de ses technologies* à force de l'exagérer pour des raisons de com' (et ayant du mal à faire la part des choses à force d'être dans une communication trop quotidienne avec des LLMs - effet Eliza garanti), ce à quoi jouent les géants du secteur m'apparait de plus en plus potentiellement bien plus dangereux que de simplement tromper le public sur "une technologie qui ne marche pas vraiment" en invisibilisant les petites mains de l'IA.
* tout porte à douter de leurs prédictions d'atteinte très rapide d'un stade où l'IA pourrait échapper à tout contrôle humain, par contre sur un horizon de quelques décennies, je ne pense pas qu'on puisse trouver beaucoup d'arguments à opposer aux doomers
Même si Clicc Gauche est la principale (voire l'unique) raison pour laquelle je me suis réabonné à ASI, je trouve que depuis quelque temps cette rubrique atteint ses limites, dans le sens où elle a tendance à tomber dans le même piège que bien d'autres chroniques d'ASI, à savoir : collecter des éléments à charge pour ensuite jouer au procureur.
Concernant plus particulièrement ce que tout le monde nomme l'IA comme des perroquets, j'ai fait de nombreux tests sur des sujets très variés et ma conclusion est qu'à 90% ce que l'IA répond est de la bouillasse. Entre son incapacité à réaliser des associations et des déductions, sa tendance à produire des scripts qui ne fonctionnent pas et surtout à énoncer de manière péremptoire des faits qui sont faux, mon cœur balance.
Certains thuriféraires de l'IA, comme par exemple Laurent Alexandre (qui truste les plateaux et sur qui ASI serait bien avisé d'enquêter), rétorqueront probablement que j'ai mal posé mes questions et que tout réside dans l'art du prompt.
Mais entre nous, s'il faut rédiger un prompt de 3000 signes pour espérer une réponse exacte ou un script qui fonctionne, autant faire directement le boulot soi-même.
Mais le plus important est ailleurs : au lieu de jouer systématiquement les procureurs, certains contempteurs de l'IA seraient bien plus avisés de s'interroger sur le pourquoi de l'omniprésence et de l'apparente toute-puissance des apprentis-sorcier de la Silicon Valley.
Et plutôt que de tirer à vue sur tout ce qui vient de là-bas (qui n'est que le pendant de l'admiration béate et inconditionnelle), peut-être serait-il bon, dans un premier temps, d'expliquer concrètement et simplement sur quels principes reposent ces technologies, bref, comment ça marche. En commençant par abandonner le terme d'IA au profit de LLM. Ce qui rendrait certainement plus pertinente la critique et rendrait un fier service aux néophytes, en leur donnant des billes pour avoir le recul nécessaire face au discours des technophiles et des media.. Et leur éviter la crainte de rater le dernier train de la hype, aussi dénommée FOMO.
Quant au panurgisme des commentateurs, c'est surtout la paresse intellectuelle qui doit être pointée du doigt, à mon humble avis.
J'avoue que je n'ai pas tout compris à cet article dense qui me dépasse un (beaucoup). C'est sans doute à cause de ce handicap d'intelligence que je pratique activement, et depuis très longtemps, le "scepticisme par défaut" préconisé ici.
Merci à Erwan de nous apporter un brin d'espoir. Tout n'est peut-être pas perdu. D'autres révolutions sont sans doute à venir, qui viendront détrôner les empires constitués par les précédentes, et qui elles-mêmes, probablement aussi, dériveront en "reconstitution d'empires dissous", et ainsi de suite. On n'en a pas fini avec les migraines.
Bah…
Il suffit juste de bien conserver en mémoire que les systèmes experts conversationnels se contentent de nous retourner l’opinion générale la plus probable.
Avec bien entendu les effets d’anamorphoses générés par ceux qui produisent l’opinion, autant les décideurs d’expositions médiatiques maximales, que les masses pesant par le volume, ainsi que les inévitables manipulateurs de ces mêmes opinions.
C’est-à-dire finalement quelque chose de très similaire à ce que nous avons connu depuis toujours, dans toutes les sociétés, de tous temps, au gré de toutes les idéologies voulues.
En fait, nous sommes en présence de l’élaboration d’une simulation d’opinion mondiale, dont les machines nous retournent une photo très fidèle.
On peut bien sûr s’en indigner, comme autrefois on s’indignait déjà.
Il n’empêche que cette photo hyperréaliste est riche d’enseignement sur l’état du monde.
Ici et comme toujours, les techniques n’y changent rien.
Chercher à les trafiquer pour les rendre plus vertueuses n'aurait aucun sens.
Merci pour l'astuce pour un affichage classique! Ça faisait deux semaine que je cherchait en vain la solution dans les paramètres! Merci merci!
dirait du macron ce systeme de gogole
L'excellent article sur le jardin emmuré disait déjà tout. Il s'agit là du prolongement de la même logique, les murs se resserrent.
Le lien vers bloodinthemachine est bloqué comme site à risque chez moi (probablement un faux positif mais on sait jamais).
Leur article est sinon trouvable via la wayback machine : https://web.archive.org/web/20240518043648/https://www.bloodinthemachine.com/p/for-tech-ceos-the-dystopia-is-the
Je ne sais pas si cela a un lien, mais depuis quelques jours, lorsque l'on choisi l'option actualité, l'option outil est toujours écrite mais désactivée
Je n'ai jamais vu quelqu'un défendre autant le système Google Analytics qui fait tourner le web selon les régies pub comme actuellement. :-)
Nos requêtes actuelles sont polluées par la pub. Et le taux de bullshit est certainement bien plus haut que 25% aujourd'hui. Les requètes Google diminuent considérablement, les gens préférant aller chercher des infos directement dans les barres de recherches de Tiktok, Youtube, Threads et Twitter. Un peu d'IA casserait cette tendance en donnant justement des indications sur ce qui est fiable ou non.
Interrogez un LLM comme chatgpt et demandez-lui (mettez ChatGPT en mode vocal, c'est déjà disponible):
- Qu'est-ce qu'est une information ou un journal fiable?
- Qu'est ce qu'une fake News?
- Fais-moi l'historique de la presse au XXIème siècle.
- Explique moi le modèle de rémunération des sites webs aujourd'hui.
Fais-moi le script d'un podcast débattant de ces sujets.
Vous obtiendrez des information fiables, parfois tout aussi fiables qu'un article d'Arrêt Sur Images.
Tant que l'IA fait tourner les faits, je ne vois pas en quoi c'est dangereux. Si on demande à une IA si la terre est plate, il va contredire avec des faits.
Mainentenant, poser les mêmes questions dans une barre de recherche Google. Si vous vous écartez de Wikipedia, il est peu probable que vous ayez une informations complète, seulement des bribes par ci par là. Même ASI n'a pas une page dédiée répondant à la question
"Qu'est-ce qu'est une information ou un journal fiable?" ou "Qu'est ce qu'une fake News?" s'il n'en a pas fait une émission ou un article didactique.
Un IA raisonnée et bien faite peut devenir un vrai Wikipedia (c'est probablement là-dessus que s'est entraîné les premiers LLM)
J'expérimente la fonction résumé avec le navigateur Arc pour le moment, et bien sincèrement, lire un résumé bien construit me dissuade rarement d'aller lire l'article en entier si le lien est présent. Au contraire, je me retrouve à lire des articles de fond, de grands médias, que je n'aurais jamais lu ou pris le temps de lire après avoir lu un aperçu. Soyons honnêtes, nous passons plus de 50% de notre temps sur internet à lire des articles en diagonales sur la page de garde du Guardian, ou des brèves pas plus longues qu'un tweet. Et on passe à autre chose. Etre accroché par un résumé permet la rétention et lire l'article en entier "pour en savoir plus".
L'aspect un peu complotiste de la Silicon Valley est un peu exagérée. Certainement, il y a quelques dirigeants qui se prennent pour des dieux, qui on des visions du monde détraquées, sont en état de dissociation avec leur corps parce qu'ils sont sous kétamine 20h par jour. Sont'ils si puissant qu'on nous le dit?
Il y a pour beaucoup d'entre nous cette volonté de vivre dans un monde de Science Fiction, et on s'aveugle un peu des conséquences négatives. On est souvent demandeurs (pas toujours d'ailleurs, regardons la niche qu'est la VR), et ce n'est pas limité à la Silicon Valley.
On a tous un smartphone en poche que l'on trouve à la fois formidable autant qu'on le déteste. Rien ne nous oblige à ne pas le laisser chez soi en journée. Les Gafams ne font répondre qu'à une demande de communication fluide et de support texte dématérialisé, une envie qui préexistait depuis le début du siècle.
Mais en réalité cet engouement pour l'ia est la preuve qu'ils n'avaient plus rien d'excitant à proposer ces dernières années. Google avait des IA dans ses cartons mais ne les sortaient pas car ils n'arrivaient pas l'intégrer dans leur business model régi par la pub.
Une IA, ça coûte cher à l'utilisation et cela ne permet pas d'y mettre de la pub. Open AI a un business model sur abonnement sans pub. Donc des offres gratuites de base avec des limitations de recherche par jour, financées par des abonnements 'premiums'.
Cette Google IO est assez étonnant car je n'ai jamais vu autant Google parler de B2B et d'offres d'abonnements; ce qui est contraire à la culture de Google jusqu'ici: gratuit pour le grand public et financé par la pub. Le B2B venait après.
Sergei Brin et Larry Page sont vieillissant et essaient de se faire oublier suite à leurs déconvenues sentimentales et de santé, ils ne dirigent plus Google au jour le jour, ont plus l'envie de faire le tour du monde en dirigeables que de contrôler les masses. Le grand complot mondial de la Silicon Valley est donc au mains de personnes qui s'en fichent aujourd'hui un peu de ça.
Je ne suis pas fan de Sam Altman et Murati, mais ils ont l'air d'avoir une certaine éthique, contrairement à d'autres. Peut-être qu'ils deviendront des futur Jimmy Wales plutôt que des Elon Musk. Sait-on jamais.
D'un autre coté plus elle fait d'erreurs plus ça donne l'occasion à une IA de s'humaniser (petite auto-promo au passage), ce qui n'en fait pas forcement un bug plutôt qu'une feature.
Même si votre colère a un côté rafraîchissant, je crains qu'elle ne finisse par nuire à votre propos.
Par ailleurs, avez-vous des suggestions alternatives à Google ?
Personnellement, j'utilise Startpage, qui permet d'anonymiser la recherche, mais s'appuie cependant sur les résultats fournis par Google, alors je ne suis évidemment pas à l'abri de ce que vous décrivez.
On est chanceux à asi, de vous lire. Mais on aimerait mieux ne pas avoir ce style de privilège. Et on sait que ce n'est pas juste en votant pour que cet article soit en accès libre, que cela élargira sa portée suffisamment.
Ce qu'on sait c'est que celui qui inventera l'appli détectant "les hallucinations" de l'IA ne concourra pas au concours Lépine..., pas besoin de pub publique.
Ce monde est complètement google !
J'apprécie chaque jour de plus en plus Matrix Ressurections.
Les empires finissent souvent par s'effondrer sous leur propre orgueil.
La qualité de recherche de Google (et de son plus gros concurrent Bing/Microsoft que j'utilise via Duckduckgo) se dégrade nettement avec les années, parce que même si ces géants ne visaient que l'intérêt général et la pertinence des résultas, de nombreux artifices (SEO) sont utilisés par des publicateurs de contenus (surtout poubelle) pour truster les premières places des résultats. Tout ça pour nuancer la situation actuelle.
Merci pour l'article qui nous ramène à prendre en compte que les résultats des moteurs de recherche forgent notre vision du monde sans qu'on y pense.
Dans la même veine que le passage forcé au nouveau moteur Google avec IA, dans mon boulot nous sommes fortement incité à utiliser les outils IA de Microsoft, statistiques d'utilisation par division à l'appui. Implicitement, ne pas s'y conformer augmente le risque de faire partie d'une charette de licenciement. Même si on pense que c'est une cata environnementale.
Il y a d'autres moteurs de recherche que google.
J'utilise kagi qui est payant, certe, mais qui permet de retrouver ce qu'était le google qui a révolutionné la recherche web il y a 20 ans.
Assez simplement, ça prends les résultats des autres moteurs et ça supprime toute la merde ajoutée. + plein de personnalisation possible.
kagi, pour le moment c'est très bien, mais le modèle payant oblige à être authentifié, et donc la possibilité de surveiller très finement les utilisateurs est aisée. Et leur promesse "pas de log de recherche, on n'a pas besoin de ça", ça reste une promesse comme le "don't be evil" Des débuts de google. Un jour Kagi sera obligé de surveiller, ne serait-ce par obligation légale, ou simplement par merdification si leur modèle survit. Et ce jour là il faudra aller ailleurs.
Ce n'est pas la solution ultime, juste la meilleure que j'ai trouvé aujourd'hui si on accepte de payer.
Et pareil pour les réseaux sociaux, ça ne se résume pas à exTwitter.
C'est l'impression que me donne Daniel qui y est et ne semble pas vouloir quitter ce que c'est devenu depuis elon.
Après, ça lui permet de faire des billets : j'ai twitté, je me suis pris un shitstorm, j'ai réfléchi, j'écris une obsession. Rince and repeat.
Si Daniel y prend plaisir, tant mieux pour lui.
Si un jour il veux s'extirper de là, Loris pourra lui expliquer mastodon/fediverse.
Une des options de Kagi donne un accès illimité à FastGPT, dont on nous prévient gracieusement que, prototype expérimental, il peut produire des informations "imprécises".
Le problème pour ceux qui souhaitent du public, c'est que l'audience Twitter est forte. Nassira a bien fait une tentative sur mastodon (une chouette revue de presse), mais on était trois péquins à la suivre. Daniel teste Instagram depuis longtemps et évolue sur Threads. Pas si simple de communiquer en s'éloignant de là où sont les lecteurs…