"Apple est le champion du tout soudé, tout fermé"
Les producteurs d'ordinateurs, de machines à laver, de collants font-ils exprès de fabriquer des produits moins durables pour pousser à la consommation ? Ou ce qu'on appelle l'obsolescence programmée n'est-elle qu'un mythe ? Une proposition de loi réprimant l'obsolescence programmée a été débattue au Sénat cette semaine à l'initiative du sénateur Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie) que nous recevons sur ce plateau. A ses côtés : Alexandre Delaigue, économiste, blogueur et auteur d'un article dénonçant le mythe de l'obsolescence programmée ; Florence Legrand, rédactrice en chef ajointe du site Lesnumeriques.com qui a analysé les nombreux aspects de l'obsolescence programmée dans ce secteur. Enfin, Anna Salzberg, co-auteur d'un documentaire sur le sujet, diffusé dans le cadre de l'émission Cash investigation.
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Derniers commentaires
Les ravages de l'utilitarisme scientifique, neutre, objective et apolitique.
Ca en dit long sur la psychologie de la posture à laquelle on ferait ou on dirait n'importe quoi pour s'y accrocher.
Alexandre Delaigue a raison de démystifier certaines croyances sur l'obsolescence programmée, certains de ses arguments tiennent la route mais, il devrait savoir parfois reconnaître ses tords plutôt que de s'enfoncer dans l'irrationnel qui décrédibilise totalement son positionnement.
Comme le dit Placé, avec l'exemple du smartphone dernier cri, Alexandre Delaigue défends la consommation à outrance en prenant les gens pour des cons avides, comme lui, de technologie dernier cri, désolé, je ne suis pas comme ça, j'ai gardé mon vieux portable que j'ai réparé, et je connais plein de gens qui ne sont pas comme vous ...
Alexandre Delaigue, arrêtez de prendre les gens pour des cons qui fonctionneraient tous comme vous, vous n'êtes pas le nombril du monde !!!
L'obsolescence programmée est comme l'économie planifiée, comme le développement durable : aussi idéologique, aussi réelle, aussi efficace.
[quote=Lewis Carrol]Alice demande alors à la Reine Rouge : "Nous courons, mais le Paysage ne bouge pas?"
La Reine Rouge répondit alors : " Nous courons pour rester à la même place."
Par extrapolation, une conclusion pourrait être qu'innovation n'est pas nécessairement synonyme de progrès en économie. C'est un élément important de la discussion opposant durée de vie des produits et progrès technologique...
L' électronique c' est bien , c' est cher mais en terme de profit le maillage ultra light des collants doit aussi générer des profits considérables....
Alain ...qui ne fait pas du fétichisme....
Non ça n'est pas bizarre, c'est plutôt inquiétant sur le sérieux du travail des journalistes en cause, non ?
J'aurai aimais avoir l'avis du bloggeur contradicteur à qui, sur les smartphones, bien des objections techniques et économiques n'ont pas été faites par un sénateur bien peu sérieux et crédible dans son discours. AMHA c'est le blogueur qui a le mieux argumenté (mais il avait peu de matière face à lui à part DS et la dame de chez "les numériques").
Voir sur Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Hacker_%28s%C3%A9curit%C3%A9_informatique%29
Des hackeurs produisent par exemple ce type d'article permettant d'économiser plusieurs centaines d'euro pour une carte graphique (GTX690 900€ et Quadro K5000 entre 1500 et 2000€):
http://hackaday.com/2013/03/18/hack-removes-firmware-crippling-from-nvidia-graphics-card/
Ce qui montre un autre mensonge industriel dont il n'a pas été question dans l'émission: la disparité entre prix de production et prix de vente qui ne repose sur aucune différence réelle (hardware) entre 2 produits de gammes différentes.
J'ai bossé un temps dans une boite connue de la post-production audio-visuelle DVS (Digital Video Systems - outils de montage vidéo pour cinéma, TV) et j'ai vécu l'annonce interne d'une nouvelle famille de produit: les Prontos. Entre le plus cher et le moins cher des Prontos existait aucune différence technique, les différences de capacité de travail devaient leurs existences à un "verrou" dans le logiciel... Le prix était du simple au double pour le même produit (hardware et software identiques)...
Pour D.Schneidermann et Anna Salzberg (dont le sectarisme me rappelle celui d’une certaine gauche bien pensante), la cause était entendue et ils n’ont eu de cesse que d’essayer de coincer l’économiste. Le comble du ridicule étant atteint quand Salzberg a parlé de la chaleur, troisième inconnue d’une équation dont elle ne connaissait pas l’existence 2mn auparavant.
Placé a eu beau jeu de reprocher à Delaigue sa soi disante idéologie alors que c’est lui qui en était bouffi.
Bref, le seul qui a su présenter des arguments qui tenaient la route fut Delaigue et l’émission vaut le coup ne serait-ce que pour son démontage en règle du pseudo complot des fabricants d’ampoules. Qu’il en soit remercié.
Débat désespérément décevant... Il aurait peut-être contribué à l'intelligence collective si les organisateurs et participants avaient au moins pris la peine de lire et comprendre la définition du mot obsolescence dans le dictionnaire. Passer ne serait-ce que 10min en début d'émission pour mettre la définition du sujet au clair nous aurait épargner 1h30 de "chienlit" qu'un animateur médiocre de radio-libre des années 80 aurait rendu plus constructif.
Le seul qui ait (tenté de) effleurer le sujet de l'obsolescence est M. Delaigue. Malheureusement, les contributions passionnées et déstructurées des autres intervenants n'a fait que tirer le débat dans une boue qu'un professeur de français du secondaire aurait qualifiée de déplorable.
Je suis peu surpris que le casting ait été aussi incomplet: comment un représentant industriel aurait pu accepter de perdre son temps dans un débat ayant pour seule vocation de le coller au pilori sans procès. Une interview (même à visage masqué, au téléphone...) de n'importe quel ingénieur ayant quelques petites années d'expériences dans l'industrie vous aurait beaucoup servi; inutile d'aller chercher des PDG ou grands directeurs de multinationales pour discuter du fond d'un sujet.
Même les "spécialistes" invités ne connaissaient pas leur sujet: Apple (qui est "juste" dans le titre du débat) change les batteries de ses appareils, même les plus "fermés"; la desinformation est un délit journalistique.
Loin de moi l'idée de prétendre que les industriels sont de "bons joueurs" dans ce monde (et Apple est sans doute un des derniers), mais pour prétendre élever la conscience critique, il faut un minimum s'être documenté et analyser objectivement. Sur ce sujet, l'équipe du Masque Et La Plume de France Inter recrutée au pied levé 15min avant le tournage aurait fait une prestation bien plus divertissante et éloquente, car eux savent au moins parler et mener de truculentes joutes rhétoriques.
M. Schneidermann, de la méthode, diantre ! La passion est utile pour faire émerger un sujet; j'aurais ensuite espéré un soupçon de raisonnements pour son développement.
Sachez au moins accepter de ne pas aborder un sujet que votre (pourtant très souvent bonne) émission ne sait pas traiter: vous y gagneriez en crédibilité.
« Mon histoire sur l'obsolescence programmée » est son introduction : il nous parle du sacrilège de ses opinions, des injures dont il fait l'objet. Ha. Certes. J'en ai pourtant cure. C'est juste hors-sujet. On s'en tape complètement de savoir s'il est à contre-courant et si les gens sont odieux avec lui. Ce n'est pas le sujet annoncé.
Il poursuit avec des absurdités :
« Le calcul est extremement simple [...] On voudrait bien que tout soit beau, solide, pas cher et extremement resistant mais dans la pratique c'est impossible. Par exemple dans les marines de guerre... ». Joli exemple. Qui est « on » ? Pourquoi « on » voudrait que tout soit extrement résistant ? N'est-ce pas justement ce qui est discuté ?
« Je suis un fabriquant, j'observe un concurrent qui vend un objet à 100 euros garanti 5 ans. Moi je propose un objet à 200 euros mais garanti 10 ans. Vous en tant qu'acheteur vous me dites "ah ouais je suis très intéressé". Je vais vous donner un exemple pour vous prouver que c'est la réalité... ». Sérieusement ? Je ne suis pas « très intéressé » : aucun avantage financier réel à acheter son objet (c'est du calcul) ; désavantage évident du vieillissement de l'objet garanti 10 ans (en particulier s'il s'agit d'une nouvelle technologie) ; coût de départ plus cher pas motivé par la durée de vie ou les qualités intrinsèques de l'objet. Et, surtout, quel est votre avantage, à vous, vendeur ? Vendre moins régulièrement, une fois tous les 10 ans plutôt qu'une fois tous les 5 ans (200 euros aujourd'hui vaudront t-il 100 euros aujourd'hui et 100 dans 5 ans ? l'économiste qui nous parle croit-il que les valeurs sont stables ?) ? Devoir fabriquer un objet bien plus complexe (étant plus compliqué d'étendre la fiabilité que de la réduire) ?
Il illustre cela avec l'exemple de l'age moyen du parc automobile qui aurait gagné deux ans par rapport à il y a 15 ans. Est-ce vraiment la fiabilité des véhicules qui est déterminant sur ce point : le parc est-il constant en nombre ? Est-il comparable en nombre de véhicules par habitant ?. C'est peut-être vrai, c'est peut-être faux. On pourrait attendre d'un économiste qu'il soit conscient que son exemple repose sur bien trop de paramètres confus pour qu'il soit impossible de tirer des conclusions lapidaires.
L'exemple de l'effet sapin de noel des feux arrière des Renault est pourtant significatif (feux arrière de frein/position qui se mettent à clignoter). Il affecte la plupart des Renault et nait pourtant d'un simple défaut de mise à la masse de la platine de feux. En clair, le problème se fait sentir lorsque le cablage electrique est vieillissant et se corrige par un simple ajout d'un autre cable en compensation (ou, plus compliqué à faire pour l'amateur, par le remplacement du cable défectueux). Est-ce de l'incompétence de la part des ingénieurs de Renault ? Peut-être. Ce problème n'est néanmoins pas un problème spécialement critique, pas de nature à faire envoyer les véhicules à la casse (et donc influer sur le vieillissement ou pas du parc automobile national), mais de nature à pousser les plus aisés à revendre leur véhicule au bout de 3/5 ans néanmoins (puisque c'est le temps qu'il faut en général pour que le problème se produise), quand le passage au contrôle technique devient obligatoire et inutilement couteux.
Cet exemple dement tout ce que l'économiste dit jusque là : non, le fabriquant ne désire pas nécessairement que tout soit durable ; non, le vendeur ne vend pas nécessairement mieux du cher et garanti plus longtemps (sinon notre parc automobile serait composé de véhicules de luxe et de véhicules nippons).
Je pensais apprendre quelque chose sur l'obsolescence programmée. Clairement, ça ne viendra pas d'un économiste aux affirmations aussi bancales. Le sujet aurait sans doute mérité la présence d'un autre participant du même point de vue qui prenne moins de raccourcis confus.
Je vais juste essayer de remettre aux clair les choses qui me paraissent évidentes.
1. Les condensateurs :
c'est un petit composant qui peut coûter entre 0.001 et une dizaine d'euros.
La différence de prix se fait sur le choix des matériaux. Sur les cartes-mère d'un ordinateur, c'est même un des arguments de vente.
(ex. capacitor ou cap veut dire condensateur en anglais ici, ici, ici, et ici)
On va même voir des condensateurs en or sur certaines cartes-mère.
Le but des vendeurs d'écrans LCD ou autre type de matériel préconçu grand public et de faire de la marge ! toujours plus !
L’obsolescence ne se fait plus sur les pièces, mais sur la technologie en constante « évolution ».
Du coup on sait que le l'acheteur moyen change de téléviseur, tous les 5 ans voir moins, car (« le cathodique c'est naze », puis 5 ans plus tard « les écrans plats c'est quand même pas mal » puis 5 à 3 ans plus tard « une télé 720p c'est bien » puis « 1080p j'aurais du l'acheter avant ! ce vendeur ma vraiment vendu n'importe quoi ! de plus, je veux pouvoir jouer en full HD avec ma PS3 ».
Juste pour rappel : Les premiers écrans plats commercialisés (14 pouces) en couleur en EUROPE datent de fin 1995.
Source wiki
Soit il y a 18 ans. Qui a encore un de ces écrans chez lui, à part dans la cave.
Dans le milieu des écrans, les sociétés comme Samsung ne veulent pas payer une fortune des condensateurs qui n'en valent pas l'utilité (parce qu'ils ont prévu de sortir un nouveau produit).
L'histoire d'MSI illustre ces économies de coût, même si cela ne leur a pas réussi. MSI (gros fabriquant de cartes-mère) a voulu faire des cartes-mère beaucoup moins chères, ils sont alors partis en Chine. Ils avaient une demande précise sur le type de condensateur qu'ils voulaient. La société chinoise qui s'est occupée de l'assemblage des cartes-mère a utilisé des condenseurs contrefaits de beaucoup moins bonne qualité. Quand MIS a récupéré sont lot de cartes-mère neuves, beaucoup d'entre elles explosaient littéralement quand on les mettait sous tension. MSI a failli ne plus exister après ce fiasco. Depuis MSI a perdu la confiance de ses acheteurs et peine à regagner leur niveau d'antan.
Les fameux condensateurs « pourris de 2010 » sont dans vos téléviseurs. Car on ne va pas jeter des pièces créées (un peu de respect pour la planète (un peu de respect pour le budget de l'entreprise)), ils ont la particularité de gonfler, il ont duré 4 ans, mon écran LCD en contient. L'écran que j'ai acheté faisait partie des moins chers.
J’ai changé moi-même les condensateurs sur cet écran, cela ma coûté 12 euros, moins que le prix de l'écran de qualité directement supérieure, l'écran et reparti pour une longévité de 4 ans minimum, car les condensateurs que j'ai mis sont de meilleure qualité. On peut trouver toutes les explications de comment faire via internet.
Au final, on ne choisit pas des condensateurs pour le temps de vie, mais pour leur coût. La société de consommation gère d'elle même le temps de vie des appareils.
Entre parenthèses, les condensateurs de meilleure qualité contiennent des minerais plus rares que les autres (platine, or ...) ; avec notre société de consommation actuelle qui demande toujours mieux, serait-il judicieux de choisir ce type de composant alors qu'on nous parle d'écologie ?
2. Obsolescence par mise à jour (smartphone et tablette) :
Il faut éviter le raccourci simple : NON ! Un smartphone n'est pas un téléphone c'est tous d'abord un PC de poche.
Il suffirait de brancher un clavier, une souris et un écran il serait aussi puissant qu'un ordinateur d'il y a 5 ans.
On peut voir des videos ou des gens s'amusent a installer Linux ou Windows sur leur smartphone.
Vous avez parlé de Mac et des iPhone je vais vous parler de Google et Android.
Si on suit les évolutions de leur système d'exploitation on remarque la prise en charge de nouvelles instructions processeur qui accélèrent le rendu sur smartphone ou sur tablette. Une instruction processeur est une évolution matérielle, si on veut profiter de cette évolution on doit acheter un nouveau support.
L'idée d'utiliser un de ses matériel à « pleine puissance » ne veut rien dire, car si je regarde un vidéo en HD et en même temps que je joue a un jeu au graphisme très poussé j'utiliserai alors mon ordinateur à pleine puissance.
Si j'utilise mon ordinateur à pleine puissance j'augmente sa consommation, car il va chauffer je le fais ralentir je baisse considérablement sa durée de vie.
On peut encore overclocker soit dépasser la puissance max reconnue stable par le fabricant, mais en contre partie perdre cette stabilité du coup augmenter sa consommation et baisser sa durée de vie.
L’accès aux mise à jours de nos smartphones et tablette dépend du matériel.
On peut savoir aujourd'hui que le prochain OS Android « key lime pie » ne devrait plus marcher sur les téléphones duals core car ces derniers n'ont pas les instructions nécessaires pour le faire fonctionner.
Je possède moi même un téléphone dual core de chez google distribué par Samsung.
Je n'ai aucune envie d'en acheter un nouveau qui me permettrait juste de faire des choses qui sont inutiles à mon utilisation quotidienne.
De plus mon smartphone ne va pas se mettre à ralentir d'un coup, il a déjà 1 génération de retard et fonctionne encore bien.
S’il ralentit cela sera dû aux mêmes raisons que mon ordinateur : disque dur trop plein, trop de logiciels qui tournent en arrière-plan, virus, etc.
Comme un ordinateur, si je veux que celui-ci ne ralentisse pas il faut tout simplement le remettre à zéro de temps en temps ou éviter d'installer n'importe quoi comme des jeux ou des applications qui, en plus de leur propre installation, ajoutent des logiciels espions qui récupèrent certaines de mes données en continu et ralentissent le processeur.
Le vrai problème pour ces outils n'est pas leur durée de vie, mais les conditions de garantie qui nous poussent à devoir réparer chez la personne qui nous vend le matériel pour des frais colossaux en créant des brevets et des franchises coûteux pour quiconque voulant réparer lui même, nonobstant le coût très élevés des outils pour effectuer la réparation.
Pour les voitures récentes, il y a une puce qui demande d'être remise a zéro quand une réparation est faite, pour cela on branche un boitier qui utilise un langage pour parler avec elle. Le « J1939 » c'est un protocole certes difficile à comprendre, mais on peut facilement trouver sa documentation sur internet. Seul bémol c'est que pour brancher le boitier sur le véhicule chaque fabricant automobile a sorti une prise différente avec un gros brevet dessus et chaque prise vaut une fortune. On assiste grâce à ces brevets à la mort des petits garages et des réparations rapides à la maison
Chez Apple on joue la carte du tu changes tout. Tout marche pour le mieux dans le meilleur des mondes, de toute façon c'est trop compliqué, et si tu oses toucher à l'intérieur tu perds ta garantie.
Apple ne cherche pas une clientèle bidouilleuse, pour le client « iPhone » il ne faut plus que ça marche, mais juste que ce soit Apple.
À la sortie de L'iPhone 4 on a vu de gros problèmes d'antenne. Si on tenait son téléphone trop serré dans sa main on perdait le réseau (!). Apple a vendu des coques en plus pour pallier au problème. Et les gens disaient « oui, mais c'est normal que ça marche pas tu n'as pas acheté la coque ».
Je rajoute juste une video. Lisez les commentaires c'est fascinant.
Chez Dell on incite à mettre le matériel à jour et à ouvrir son ordinateur de temps en temps.
3. Le Gifam
On peut polémiquer longtemps sur le faite de savoir si l'étude a été bien faite ou pas, mais je pense que le représentant du Gifam n'a pas peur du consommateur quand il part au milieu de l'interview.
Les entreprises payent très cher des études de ce genre pour redorer leur blason en terme de durée de vie. Je pense même qu'elles les font toutes en étant sûr d'avoir résultats positifs. Quand Bernard Planck part il a surtout peur pour sa place, car si l'étude qu'il a commandé est mauvaise il risque de devoir s'expliquer devant ses patrons.
4. les ampoules très très longue-durée
Je ne vais pas m'attarder là-dessus, il y a trois paramètres liés sur une ampoule: sa durée de vie, sa consommation (on parle de chauffe dans l'émission), sa luminosité.
Si on veut des ampoules qui durent longtemps il faut : soit augmenter sa consommation en mettant des filaments avec une plus grosse résistance.
Soit diminuer sa luminosité en diminuant la consommation.
Les ampoules très très longues durée éclairent un peu plus qu'une bougie.
On le voit dans le reportage d'Arte la lampe à-côté de l'homme qui parle sur le fauteuil est à peine rouge.
De plus les logements de l'époque étaient petits, en moyenne 8m² par habitant.
Conclusion :
Oui des pièces cassent, oui les machines durent peut-être moins longtemps. Mais il faut oublier l'idée obsolescence programmée, l'obsolescence est liée au faible coût des pièces utilisées (marge). Il y a tellement plus grave !
Le complot c'est vendeur ! ça crée en nous une telle puissance que l'on oublie l'essentiel.
Les méthodes de marketing, la consommation pour la consommation, la création de modes basées sur du vent, la corruption des journalistes ou des blogueurs reconnus, les fausses avancées technologiques.
je finirais par une blague :
« - Que fais-tu avec cet aérosol ?
- Eh ben, c'est un antigirafe.
- Mais il n'y pas de girafe par ici.
- C'est bien la preuve que ça marche ! »
Heureusement que je ne paye pas mon abonnement
Par qui est payé ce delaigue ?
Par definition, il me semble qu'un economiste ne peut pas être indépendant...
Et hop, ni une ni deux, coups de fils tous azimuts pour concocter un plateau aux petits oignons, (avec même un petits pois oserais-je dire car au moins un représentant des verts fut convié) sur le thème brûlant du moment :
- l’obsolescence programmée.
Bon alors dans l’écurie on était préparé, on avait déjà quelques opinions sur le sujet mais l’illustre rapporteur sénateur des verts, Jean Vincent Placé, lui, crut sans doute se rendre dans une bergerie comparable à celle des rédactions TV qui bêlaient ses paroles depuis quelques jours, quand il accepta en star l’invitation de DS…
JVP dut se rendre bien vite à l’évidence que ceux qui l’entouraient étaient d’une autre espèce que celle à laquelle il s’attendait car hop, avant la fin de l’émission, il avait filé …
OK, OK, il avait prévenu que sur ce sujet il se demandait bien comment DS allait faire pour tenir près de 90 minutes. C’est vrai, après le matraquage médiatique des derniers jours, pour lui s’était plié, le cartel de phoebus, les Ipod, les frigidaires… les troupeaux des bergeries n’avaient désormais qu’à saluer sa courageuse proposition de loi intimant aux affreux industriels, l’obligation d’une garantie de 5 années sur tous leurs objets manufacturés…
En effet, le débat tourna vite mais à l’avantage de son contradicteur…
Et oui, car JVP, sans prendre garde s’était donc aventuré en asinie profonde où les occupants des lieux braillent et ruent sans efforts au moindre appel à ne faire qu’une seule tête… Et ce jour là, à ses côtés, il y avait Alexandre Delaigue qui braillait de contradiction et brillait à chaque démontage raisonné qu’il faisait des arguties sénatoriales, réduisant au fur et à mesure du débat, le trop superficiel JVP à n’être qu’un aboyeur ridicule de plus de la grande distribution…
Dans ses conditions, l’ambitieux JVP constatant la voie d’eau béante dans sa com, plus habitué à surfer sur les vagues médiatiques qu’à être du génie pour endiguer les brèches, abandonna bientôt la barre du plateau amiral naufragé par les effets conjugués de sa suffisance et de sa légèreté.
Su le radeau déserté par le sénateur, il fallut alors ramer pour atteindre la fin de l’émission.
Bravo encore à DS, bravo à AD, bravo à l’organisation de ce type de débat si utile à révéler les poli-tocards … si superficiels et si nombreux en notre beau pays de prés, de forêts et d'eau pure...
"Le cartel Phœbus, créé par les principaux fabricants d'ampoules de l'époque, considéra que, au bout de quelques centaines d'heures, le coût de l'énergie utilisée pour faire fonctionner la lampe est largement supérieur à celui de son remplacement. Il a imposé le standard de durée de vie de 1000 heures. Au double bénéfice de l'utilisateur et des producteurs, ce compromis privilégie la réduction de la consommation énergétique sur la durée de vie du produit pour une dépense totale inférieure[réf. souhaitée]9.
Plus techniquement, Les équations reliant consommation, luminosité et durée de vie des ampoules10,11 peuvent être résumées comme suit : Soit U la tension d'alimentation appliquée à l'ampoule est notées U, la luminosité est proportionnelle à U^{3,5}, la puissance électrique (la consommation d'énergie) est proportionnelle à U^{1,6} et la durée de vie est proportionnelle à U^{-16}. Ainsi, bien qu'une faible diminution de la tension augmente très fortement la durée de vie, elle augmente la puissance électrique consommée à luminosité constante."
Bien résumé, d'une concision "lumineuse" propice à intéresser des esprits de raison et d'expériences aux multiples développements attendus des ampoules du futur.
Mieux que ce reportage factice et partial qui consiste à dire qu'il distingue parfaitement les formes dans l'ombre de l'obscurité.
Pas assez d'experts techniques (ingénieurs, etc) sur le plateau qui auraient pu expliquer leur rôle dans la maximisation des coûts de l'entreprise.
Et au final, bien peu d'arguments percutants de la part des convaincus de l'existence de l'obsolescence programmée. Critiquer le mode de consommation de notre société est une chose, tomber dans la théorie du complot en est une autre...
Chaque année, nos abonnements cessent de fonctionner sans raison technique particulière et nous devons en racheter un autre.
Je suis sûr qu'ils le font exprès. Un vrai scandale !
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- Les fabricants d'ampoules ont fait une norme d'ampoule à 1000 heures de durée de vie pour avoir une certaine luminosité, soit.
Mais une norme n'est pas une loi, ce n'est que la définition d'une catégorie. Rien n'aurait empêché de faire une catégorie moins lumineuse avec une durée de vie plus longue.
"un lustre avec des ampoules de luminosité différente est très laid et inconfortable", c'est comme pour les pneus d'une voiture, sur un même essieu, il est obligatoire de monter des pneus de même type.
- Sur les productions de l'Allemagne de l'Est, il utilise la moquerie. Quant à moi j'ai utilisé des produits de l'Est dans les années 70 qui étaient très solides (Jawa CZ, Zénith E...)
Pour couronner le tout, Placé n'a pas osé affirmer sa détermination pour l'élaboration de la future proposition de loi, s'excusant presque des sanctions à venir pour les contrevenants. Pas un mot en cours d'émission sur ce que donneraient les class actions à la française.Très déçu.
Pour ceux qui apprécient les compte-rendus de matériel, les tests de Les Numériques sont courts et manquent singulièrement de profondeur. L"émission était tellement abrutissante que Daniel n'a pas tiqué lorsque la pourfendeuse de l'obsolescence programmée annonce que son employeur (Les Numériques donc) s'est associée avec des industriels pour proposer une extension de garantie maison. Navrant.
Puis, les amis, si les verrous et limitations des produits Apple vous indisposent, n'en achetez pas, n'en offrez pas non plus, tournez-vous donc vers Samsung ou Nokia. Bonjour le Samsung bashing tout au long de l'émission au fait, j'ai un LCD 21" plutôt haut de gamme de chez eux depuis plusieurs années comme écran principal; Aucun souci de surchauffe, l'image est stable, l’électronique probablement d'une qualité exemplaire.
Au royaume du PC portable à pas cher, jetable au bout de deux ans au maximum, le prétendant au trône serait plutôt ASUS.
Je suis comme certains d'entre vous dubitatif en assistant aux chroniques de Sébastien Bohler, notamment je conteste l'expression "Psychologie Scientifique" qui n'est autre que de la Psychologie expérimentale, mais j'aurais aimé qu'il soit sur ce plateau. Cela aurait été utile par exemple de le voir nous expliquer pourquoi certaines personnes se tournent systématiquement vers le bas de gamme pour le "blanc" et le "brun" (fonds de commerce de l'enseigne But), ou encore pourquoi l'argument des vendeurs "j'ai le même à la maison, j'en suis pleinement satisfait" fait mouche presque à chaque fois.
Si tous les libéraux étaient de ce calibre, on en aurait fini avec le capitalisme depuis un bail. Alexandre Delaigue à la tête de l'UMP pour 2017 !
Sinon, dommage que Placé se soit cassé avant la fin, son mordant me plaisait bien mais quand on l'entend dire dès le début "la loi sera à la française, c'est à dire édulcorée", on comprend que le match est philosophique mais que la loi contre l'obsolescence aura à peu près autant d'effet que celle sur la séparation des activités bancaires.
Ca n'a pas volé plus haut qu'une Pascale Clark recevant un syndicaliste CGT. Daniel, ne pouvez vous vous retenir, parfois ?
D'autant que...
A vouloir rabaisser Delaigue, j'ai eu envie de l'écouter - bête compassion envers le rudoyé - et lu les comm ci-dessus des spécialistes, il me semble clair que l’obsolescence programmée existe, mais elle tout sauf matérielle, surtout affaire de marketing et de sociétal.
Bref, un goût sur un débat mené comme au Grand Journal, je ne paye pas mon abonnement pour ça.
En fait, Daniel vient de le moucher en accentuant sur le fait que les fabricants mentent, mentent, mentent, et du coup, il reste un peu court. Puis, comme il veut pas rester sur un échec, il discutaille quand même, mais il se plante. Ya plein de gens qui se sont déjà penchés sur le mystère des chaussettes qui se perdent, où vont-elles, scrogneugneu, ces foutues chaussettes, mais personne n'avait encore imaginé qu'il y avait dans le tambour même un trou vers la quatrième dimension. Faudra creuser cette nouvelle hypothèse.
"Beaucoup voient pourtant son ralliement aux Verts en 2001 comme du simple opportunisme, critiquant son cynisme en politique et son goût immodéré du rapport de forces."
"
"C'est une question d'ordre privé
. Mais je connais la franc-maçonnerie." Ainsi s'exprime le président du groupe Europe Ecologie-les Verts au Sénat, repaire traditionnel de notables francs-maçons. Initié au GODF, Jean-Vincent Placé, passionné de Napoléon et apôtre de la laïcité, est un maçon très actif. (photo Witt/Sipa)""
"Le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, sera pour la première fois présent au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en février 2013, à Paris.
L'année passée, Richard Prasquier, le patron de l'institution juive, avait refusé que Placé ainsi que son homologue du groupe communiste soient présents: leurs partis sont réputés trop propalestiniens. Au grand dam de l'écologiste: mi-octobre, il a rencontré Dan Meridor, le vice-Premier ministre israélien, et il entretient de bonnes relations avec le porte-parole du grand rabbinat de France. "
"Voilà un homme qui n'a pas que des amis. Daniel Cohn-Bendit l'a traité publiquement de "crétin", son frère Gabriel "d'apparatchik de fer", et Jean-Luc Mélenchon, qui l'a côtoyé dans l'Essonne, n'est pas en reste : "On le croit cordial, il est en fait très hautain, ce qui ne l'empêchait pas de me lécher les pieds pour avoir un canton dans l'Essonne, quand j'étais le patron du PS local." Martine Billard, députée de Paris, longtemps membre des Verts, aujourd'hui au Parti de gauche, évoque "un homme qui n'aime pas qu'on se mette en travers de sa route, et qui peut tuer pour ça". Des membres de son parti, qui réclament l'anonymat, parlent de "cynisme", et ajoutent "carriérisme". "Quand on le connaît, l'expression "faire de la politique autrement", ça fait doucement rigoler", susurre un autre, qui le côtoie depuis longtemps. Jean-Luc Bennahmias, ancien dirigeant des Verts, qui l'embaucha en 2000 pour remettre sur les rails le centre de formation des élus de son parti, assure : "Avec lui, il faut savoir où on va, sinon on se fait bouffer."
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
La véritable obsolescence "programmée", c'est celle de l'Homme:
http://www.editionsfario.fr/spip.php?article101
Magie du langage. Un cartel n'est pas un monopole (le "diable" pour un économiste) mais un oligopole. La production de marchandises est depuis le premier tiers du XXe siècle dominée par des oligopoles. Ce n'est pas une déformation ou un accident mais une tendance de fond du système (J.K. Galbraith, Joan Robinson). Le "marché" est donc une fable d'économiste, l'individualisme méthodologique (et son pendant cognitif) une compilation d'histoires ennuyeuses.
Plus lumineuse, moins durable...
Bon apparemment la ménagère de moins de 50 ans existe vraiment. Loué soit les publicitaires d'avoir inventé ce concept. Ne pas comprendre qu'entre un vélo à 100 et à un vélo à 500 €, il y a une différence de qualité il faut vraiment être bouché et cela n'a rien à voir à du marketing, il suffit de lire ou d'ouvrir du matériel pour s'en rendre compte.
Une idée m'est venue pendant l'émission, pourquoi ne ce sont-il pas intéressés aux processeurs. Il faut savoir que pour une gamme de processeurs donnée le produit fabriqué est toujours le même mais suivant les tests ultérieurs, on les bride pour tenir compte des défauts de la fabrication. En gros, sur le même produit certains vont être vendu 3 GHz, d'autres à 2,5 GHz etc. Et cette différence sera le fruit d'un choix délibéré du fabricant car il a testé son produit et évalue sa capacité à fonctionné à une puissance donnée. Alors tromperie, obsolescence programmé ou contrainte technique lié au défaut de gravure lors de la fabrication.
Apparemment, on a sur le plateau des personnes qui voudraient tenir compte de l'écologie, du social, de la durabilité dans la fabrication d'objets. La bonne blague, les coûts actuellement sont calculés en fonction du travail et de la rente seulement. Si vous vouliez un coût complet, on peut être sûr que l'informatique grand publique http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-les-faces-cachees-de-l-immaterialite-2013-01-26 n'aurait jamais vu le jour ainsi qu'un certains nombres de gadgets comme les machines à café. Pour cela, il suffit de voir l'épuisement des ressources naturelles chrome, coltan au rythme de consommation actuelle même divisé par 2 il y a plus rien le siècle prochain donc on voit bien qu'on est largement dans les choux avec les ordres de grandeur actuels.
Par conséquent si vous voulez ne pas être écolo comme JVP, il vous suffit de ne pas acheter le superflu ( à vous de définir le superflu) Pour rappel j'ai mis divisé par 2 mais pour l'effet de serre il faut viser 4 à bon entendeur salut.
Alors on peut détester A. Delaigne mais il nous tend juste le miroir de notre société et de ses modes de fonctionnement. Notre mode de consommation est que la partie immergée de l'Iceberg. Vouloir le changer est louable en soit mais nécessite de faire plus qu'une loi pour contraindre le méchant industriel. Il va aussi falloir contraindre le consommateur irresponsable et ignorant et lui donner l'information ne suffira pas. Exemple, je reviens du supermarché où ils vendent des crevettes d'Équateur à 1€50 le kg alors qu'on sait que pour obtenir ce kg il faut 1 litre d'essence Comment faites-vous pour éviter cette aberration ? (il y a aussi les ananas par avion ).
Enfin, pour ceux qui pensent qu'avec un effort important on peut arriver à la durée de vie suffisante pour sauver la planète : Le pont du Gard construit à une époque assez loin de nos préoccupations ne fournissait plus les 400 litres d'eau seconde initial après 4 siècles d'utilisation du fait des 100 000 tonnes de dépôts calcaire dans la conduite, pensez-y très fort quand vous faites coulez de l'eau. (dans votre machine à laver)
Ha l'obsolescence programmée, elle est bien réel, regardez par exemple le diamètre des fils d'un câble de rallonge électrique, pour 16 ampères donnée en valeur d'utilisation maximales, les fils devraient faire normalement un diamètre de 2,5, et là hasard diamètre 1,5.
Et en exclusivité pour arrêt sur images, certaines ampoules basse conso, émettraient en plus des UV qui s'en échappent pour certaines, des RX.
Pas bon tout cela
A+
C'est le fait que la mise à jour automatique des applications, qui ne sont plus compatibles avec un modèle donné, ne se contente pas de dire qu'elle ne peut être faite, la mise à jour "détruit silencieusement" la dite application qui fonctionnait très bien l'instant d'avant.
Ce fonctionneront est volontaire de la part d'Apple, ce n'est pas un bug, c'est un volonté totalement programmée de rendre un appareil obsolète.
CQFD
PS : j'ai beaucoup apprécié de voir l'extension d'émission à la fin avec Laure, elle était captivante à regarder :-)
La non réparabilité des appareils répond aussi à une volonté de maîtrise plus grande sur ceux-ci, durant toute leur vie, qu'à une stratégie de limiter sciemment leur durée de vie.Le raisonnement est que plus l'utilisateur ou le technicien mal formé est libre de bidouiller avec un appareil, plus il court le risque de faire une erreur, mais qu'après il ne blâmera pas son erreur si le produit ne fonctionne plus, mais bien le fabricant. Dans ces conditions, c'est plutôt une incitation à rendre les appreils trop difficiles à réparer pour quiconque n'est pas un technicien agréé formé à réparer ce type d'appareil. Il y a aussi bien sûr un choix idéologique poussé derrière, certains producteurs n'aimant tout simplement pas l'idée que des gens non autorisés farfouillent dans le produit parfait qu'ils ont créé. Un cas d'école est l'Apple Macintosh premier du nom dont la coque ne pouvait être ouverte qu'avec un tournevis au format propriétaire appartenant à Apple ; sans cet outil il fallait accepter d'abîmer la coque pour accéder à l'intérieur. Apple est aussi une entreprise qui, sous Steve Jobs, a systématiquement mis les impératifs de design au premier plan, ajoutant une contrainte technique supplémentaire dans la conception des appareils : il était plus important que le produit ait le design spécifiquement approuvé qu'il marche parfaitement bien. Apple est enfin l'exemple type de la façon dont les choix du consommateur sont importants : si vous achetez Apple, ne vous étonnez pas après que ces produits soient fermés et difficiles à bidouiller soi même, cela fait partie de l'identité de la maison depuis 10 ans au moins. Et si les gens achètent en masse les produits basés sur ce modèle, eh bien il n'y a rien d'étonnant à ce que les autres producteurs tendent à faire de même.
Dans un sens inverse, plus le design d'un appareil est compact, et plus les composants sont complexes, plus faire en sorte que les appareils soient réparables facilement devient coûteux car cela nécessite un effort supplémentaire de conception, ou alors il faut faire des concessions dans d'autres directions.
Bref je trouve que l'obsolescence programmée est un concept un peu fourre tout désignant l'impression que l'on a face à la réunion de différents types d'effets et de pratiques, certaines étant au mieux indélicates de la part des producteurs et distributeurs, d'autres étant le fruit de contraintes fort légitimes. L'utilisation de ce terme peut se discuter dans certains cas, mais dans d'autres le lien est au contraire assez lointain et repose sur une ignorance des mécanismes réellement en jeu. C'est malheureusement ce que confirme cette émission assez désolante, qui aurait bien nécessité la présence de gens ayant réellement des connaissances techniques, en particulier lors de la discussion des divers cas censés illustrer une obsolescence programmée.
Quelle idée d'avoir invité ce zozo (zozo, on peut?) pour nous "prouver" d'une part qu'ils le font pas exprès (pauvres innocents), d'autre part, que c'est "parce que je le veux bien" que je me fais avoir.
Tiens, j'ai oublié: les lampes à économie d'énergie. J'en ai acheté pas mal, ya pas mal de temps, et le rythme de remplacement de mes ampoules a brutalement diminué. Puis, le première a claqué. Remplacée par une récente... qui n'a pas fait long feu. Et voilà que la danse a repris son rythme d'antan. Bien joué. Bienvenue au pays de l'obsolescence verte.
Tout d'abord, bas les masques, et un peu de transparence : j'ai rencontré Anna Salzberg lors de l'enquête préparatoire à la réalisation de son documentaire. Etant l'un des responsable d'un hackerspace (ce qui n'a, cher Daniel, rien à voir avec l'intrusion dans les systèmes d'information, mais passons... On pourrait faire toute une émissions d'ASI sur ce sujet), j'ai donc un jour vu Anna (que rien ne m'autorise à appeler par son prénom, mais simplifions) arriver dans les locaux de notre association, l'Electrolab, à Nanterre. Elle me parle de son projet, et me demande ce que j'en pense. Je répond à cette question par un : "Sujet complexe ! Selon moi, il est impossible de faire la différence entre ce qui relève des contraintes de conception et ce qui relève de l'obsolescence programmée".
Ce sur quoi, je lui "file le tuyau" des condensateurs. Je lui raconte que, très régulièrement, je vais à la déchetterie récupérer des écrans plats d'ordinateur, et que, 3 fois sur cinq environ, le remplacement des condensateurs suffiit à faire revivre ces appareils.
Mon interlocutrice ouvre alors de grands yeux et me dit : c'est génial ! vous pourriez le faire devant la caméra ?
Ce que j'ai refusé, et qui l'a mise de fort mauvaise humeur.
J'ai pourtant essayé d'expliquer les raisons de mon refus. Cet exemple des condensateurs défectueux ne devait pas être une illustration de ce qui semblait acquis pour mon interlocutrice et s'apparentait selon moi à une forme de théorie quelque peu complotiste. Non pour moi, il s'agissait de mettre en avant d'autres éléments du débat notemment liés aux contraintes techniques et économiques du travail de concepteur en électronique (et qui est le métier me permettant de payer un loyer).
Je m'explique alors avec un exemple :
Reprenons ces fameux condensateur de téléviseur Samsung : il sont trop près du radiateur, chauffent, et voient donc leur durée de vie écourtée. C'est factuel. Or, pour tout un tas de raisons techniques, ces condensateur DOIVENT précisément être à proximité des fameuses diodes fixées sur le radiateur incriminé. Le concepteur n'a PAS la liberté de les placer ailleurs. S'ils étaient à l'autre bout de la carte électronique, le montage ne fonctionnemerait pas. Les diodes et les condensateurs sont là des composants d'une seule et même fonction.
Quelle est alors la liberté du concepteur ? Première étape : utiliser des condensateurs qui vont mieux résister. C'est possible, avec un surcoût allant de x2 à x10 selon les besoins. Mais après ? Même ces "beaux composants électroniques dignes d'un Airbus" se verront mis à rûde épreuve... Donc, seconde étape : si l'on ne peut pas éloigner ce qui chauffe de ce qui est dégradé par la chaleur, essayons de déplacer la chaleur. C'est possible, avec de coûteuses pièces métalliques... Mais la carte électronique coûte vingt euros de plus à produire, pèse trois fois plus lourd, et est deux fois plus encombrante.
On a donc, au final, un produit qui coûte vignt euros de plus en sortie d'usine, affublé d'un design d'armoire normande, et qui va être plus difficile à transporter, puisque, dans le même conteneur, on va mettre xx% de produits finis en moins.
Bref... Nos deux produits concurrents, l'un modifié pour durer, et l'autre conforme au reportage de France 2, arrivent dans votre grande surface préférée. A ce stade, la chaîne des marges fait que les 20€ de différence en sortie d'usine ont grossi et ce sont alors 100€ de plus qui figurent sur l'étiquette que le vendeur acroche à l'appareil en ce samedi matin d'Avril 2013.
Vers 10 heures, Arthur, 30 ans, jeune cadre dynamique de l'indutrie automobile tient dans ses bras Noémie, 5 ans, coeur de cible marketing pour TF1 et son programme éducatif phare : Dora l'Exploratrice.
Un moment plus tôt, à 6h30 pétantes, Noémie a tiré Arthur des bras de Laetitia, 32 ans, enceinte d'un futur Théotime, -2 mois, mais déjà titulaire d'un compte Facebook.
En bref, ce matin, c'est la cata (encore que...) : ce satané singe piailleur aux godasses rouges (m'enfin) n'en pousse plus une !
Ayant d'abord cru à une victoire de la justice sur l'adversité, Arthur comprend bien vite que son petit coeur (de cible) n'est pas de cet avis, et que ce sera ça ou du poney.
En bon père indigne, et sous le fallacieux prétexte que "Laetitia est patraque", Arthur opte pour la tranquilité du poney et pousse la porte du dealer d'électronique le plus proche.
Sous ses yeux ébahis, il découvre en arrivage du jour deux téléviseurs aux caractéristiques techniques absolument identiques. L'un dispose du charme visuel d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins, alors que l'autre est "tout_fin_se_serait_tellement_choupi_dans_l'salon".
La perception de la "qualité" que peut avoir le pauvre Arthur est conplètement faussée. Faute d'information claire suite à un achat dans l'urgence, il signe pour le mauvais produit. L'objet qu'il croit moderne, sympa et bien dessiné n'est en fait qu'un goufre à ressources naturelles... Que dis-je : une fausse commune à bébés ours polaires...
C'est là, je crois, qu'on peut en revenir à Jean-Vincent Placé et à son projet de loi.
Plutôt que d'agiter des peines dérisoires sous le nez de multinationales pour des délis dont la réalité ne sera jamais démontrable, pourquoi ne se battrait-il pas pour rendre l'affichage du MTBF (temps moyen entre pannes) obligatoire sur les étiquettes ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_moyen_entre_pannes
C'est pourtant un chiffre absolument déterministe, et qui renseignerait instantannément le consommateur...
L'industrie sait le calculer, et le calcule d'ailleurs pour de nombreux équipements (avionique, télécommunication, instrumentation, disques dur...), et elle le peut aussi pour votre téléviseur...
Mais étrangement, si on a su faire écho à la théorie du complot, aucun support n'a été apporté à cette proposition.
Un fort beau travail de journaliste en somme...
Entre les tv Samsung fabriqué en Corée, le non support d'Apple (iOS 6 est disponible sur le 3GS, un téléphone qui a presque 4 ans), le fait que on peut pas remplacer la ram (a la fin des manuel de mes MBP ils expliquent comment faire..)
Franchement, vos intervenants sont incroyablement ignorant sur tout les sujet tech qu'ils abordent, je ne me prononce pas sur les objets électroménager, mais sur le tech, c'était difficile a écouter.
Et pour un commentaire plus haut, si, un iPad un fonctionne toujours de la meme manière qu'ils fonctionnait le jour de l'achat, vous pouvez acheter les app que vous pouviez acheter, si l'app marche pas parce que l'iPad est pas assez puissant, ca a rien a voir, vous pouvez faire la meme chose que le jour de l'achat. De nos jour chez Apple, le support software est autour de 3 ans, pour des objets tech, c'est a mon sens, largement suffisant, sachant que si vous voulez les gardez plus longtemps, rien ne vous en empêche, c'est pas pour ca que le monde doit s'arrêter de tourner parce que les gens refuser d'évoluer.
Parce qu'il parait assez peu probable qu'une entreprise, qui d'après sa page wikipedia possède des usines diverses et variées dans 61 pays différents, assemble des télés d'entrée de gamme pour le marché américain en Corée. La Corée c'est loin des US et la main d'oeuvre n'y est pas spécialement bon marché.
D'après la tête du bloc d'alimentation utilisé il ressemble comme un frère à des similaires dont on trouve des photos sur internet et qui sont tous fabriqués à Shenzhen, Chine, la source mondiale bien connue des alimentations bon marché qui coûtent même pas le prix de leur poids en pommes.
Quant à Mr Delaigue, il a beaucoup été critiqué pour son raisonnement parfaitement valable sur le fait que les dites entreprises ne feraient pas volontairement de la merde quand ça va à ce point contre leurs intérêts (une assertion sans doute très immorale mais très vraisemblable), et jamais pour ses nombreuses approximations.
Outre les affirmations douteuses de son billet de blog sur les soi-disant défauts des ampoules basse consommation, il a décidé de distraire ici son auditoire avec les différences entre les macbook pro "classiques" et les macbook pro "retina" d'un constructeur bien connu (les seconds étant les fameux à avoir les cellules de batteries collées dans le fondement).
On en a déjà parlé l'année dernière.
Évidemment que les consommateurs vont préférer le second : il est plus fin, plus léger, et surtout doté d'une dalle IPS à la résolution doublée et d'une qualité très satisfaisante. En outre, bien qu'il soit cauchemardesque à dépiauter, il est sans doute plus durable que l'autre hors réparations, car il contient beaucoup moins de pièces mécaniques.
Une question plus intéressante à poser aurait été la mesure de la proportion d'acheteurs qui rachètent une batterie amovible pour les modèles qui en sont dotés, quand celle-ci meurt ; ce qui arrive de manière similaire, les technologies de batteries sont les mêmes.
Apple a inventé un nouveau concept, on n'est plus dans l'obsolescence programmée, mais dans l'obsolescence suggérée !
C'est dans ce fabuleux monde aussi que:" pourquoi les gens achetent des meubles Ikéa, c'est pour pouvoir déménager plusieurs fois...". C'est vrai que pour les déménagements les meubles roche bobois, c'est la merde...
Ce fabuleux monde où la baisse tendentiele du taux de profil n'a jais été inventé.
On parle, on parle, mais on a pas de preuve, c'est vrai je n'ai jamais trouvé un prospectus de Samsung m'indiquant qu'il est plus profitable pour eux que l'on achete une tv tt les 3 ans plutot qu'une tt les 10 ans.
On en a vu passer des gens qui nous prennaient pour des couillions sur le plateau de @si, mais là on frise le l'irespect.
Mais d'un autre coté, je trouve que les questions ont été posée, à travers tous les témoignages de ces invités aux expériences différentes. Au final, c'était vraiment intéressant.
Le seul qui passe vraiment complètement à coté du sujet est Alexandre Delaigue... Bohler, sort de ce corps!!! Il a tenté de fournir une bonne formule sur chacun des ponts abordés, faisant preuve d'un scientisme des plus hallucinants de naïveté. C'est un peu dur, j'imagine que le fait de débattre depuis deux ans sur le sujet l'a rendu un peu radical. Relax, personne sur le plateau n'a parlé de complot mondialisé, ni n'a affiché de grandes certitudes!!!
Non, l'iPad ne fonctionne pas "pareil" quand on arrête de le mettre à jour. Et ce n'est pas seulement le problème de ne pas pouvoir "profiter des nouveautés".
En informatique, le "produit" de base, c'est pas tant le matos que le logiciel. Et quand un code n'est plus "maintenu", c'est à dire que des ingénieurs ne font plus une veille pour corriger les bugs qui leur sont signalés et intégrer des sécurités au fur et à mesure que de nouvelles techniques de piratage sont découvertes, le logiciel n'est plus "utilisable" dans des conditions acceptables.
Evidemment, il continue de "fonctionner", mais il devient peu à peu plus vulnérable aux attaques. Il devient aussi plus lent car il n'est plus nettoyé. Il faut éviter d'utiliser des programmes non maintenus pour des raisons de sécurité.
Vous auriez dû inviter un militant du logiciel libre. Il vous aurait fait découvrir des champs insoupçonnés. Plus fort que les produits obsolescents : les produits tout simplement inutilisables ! Les logiciels bloqués, verrouillés, qu'on ne peut installer que sur certains systèmes, qui ne sont pas compatibles avec les autres (et parfois avec ses propres versions antérieures), les DRM... j'en passe.
À la rigueur, qu'on me fasse croire que "oui, l'iphone 6 a besoin d'un nouveau connecteur pour profiter de nouvelles fonctionnalités", soit. Mais pourquoi aucun iPhone n'a jamais pu se synchroniser (sans bidouille) avec un ordi sous Linux ? Pourquoi les documents créés sous Adobe CS6 ne peuvent pas être ouverts sous CS5 ? Pourquoi Microsoft Word refuse d'ouvrir les fichiers créés avec LibreOffice ? Pourquoi je suis obligé d'acheter Windows quand j'achète un ordi ? Aucune raison ! Seulement la volonté de chaque éditeur d'imposer son monopole, son format, sa temporalité.
Une anecdote : j'utilise Ubuntu / Pluzz.fr (la plateforme replay de FranceTV) utilise Flash Player / Adobe arrête de maintenir Flash Player pour Linux... Même pas drôle !
Surtout, on part très loin des médias, de l'arrêt sur images, pour arriver sur des débats techniques, des considérations générales à l'emporte-pièce ("avant, on bricolait bien les trucs" ; "le lobbying industriel" ; "oui mais bon le consommateur il veut ça hein"), et des oppositions exemple contre exemple, ou explication contre explication. Pourtant, il y aurait eu beaucoup à dire sur la publicité, sur les émissions de télé-achat, sur la présentation enthousiaste de certains produits par les médias, sur les brevets (très importants), les transferts de technologie, etc.
Peut-être que des historiens de la consommation ou de l'industrie auraient été utiles sur ce sujet... ils ont souvent les concepts et les savoirs des économistes, avec un peu plus de recul, d'humilité, et d'intérêt et d'outils pour la recherche pratique.
Sur le "fond" du sujet, je ne pense pas qu'il y ait plus d'obsolescence programmée qu'avant. Mon ordinateur portable marche bien depuis quatre ans malgré l'usage extrêmement intensif que j'en fais, et, hélas, le peu de soin que j'y porte ; mon imprimante a effectivement tenté de se bloquer à plusieurs reprises, mais j'ai trouvé comment la redémarrer via des forums (et là, c'est vrai que ça m'a agacé de voir qu'elle n'avait aucun souci matériel et qu'elle redémarrait avec une sorte de "code" tapé avec patience, et indiqué nulle part dans les notices) ; ma chaîne audio marche depuis 15 ans ; mon téléphone portable depuis 3 ans (j'avais oublié le précédent, sinon je l'aurais sans doute encore) ; etc.
Les voitures d'aujourd'hui me semblent assez solides ; la pression marketing par contre est forte, et les incitations également, surtout aux États-Unis. Je ne sais pas si les vêtements sont plus ou moins solides ; mais là aussi, la mode pousse au gaspillage.
Par contre nier toute possibilité d'obsolescence programmée au nom d'un intérêt commercial est d'une naïveté excessive qui m'étonne chez Delaigue. Elle me paraît assez caractéristique de son ego, qui, comme celui de Maître Eolas, ou comme celui de nombreux économistes, n'envisage pas qu'il puisse se tromper, et prend un réel plaisir à se placer comme le seul à défendre la raison contre tous les irréalistes. Quitte à être plus dogmatiques que ceux que l'on accuse d'idéologie...
Son blog est intéressant, mais il est souvent très assertif, sur des sujets qu'il maîtrise extrêmement mal, à partir de quelques exemples ou un ou l'autre article. C'est parfois agaçant, ça lui donne un côté "Bohler" alors qu'il est très intelligent sur des sujets qu'il connait mieux.
Il y a encore des gens qui racontent ça en y croyant ??
Lui dit que l'obsolescence est un mythe, mais il utilise LA légende emblématique de la légende urbaine contemporaine comme argument !!!
Evidemment, si quelqu'un trouve dans quel tribunal et quand ça a été jugé, et monter le passage en question dans la notice du micro-ondes, je reconnaîtrai que cette légende n'en est pas une...
puisqu'il devrait être ici, et que j'y adhère pleinement.
Heureusement qu'il est parti rapidement.
Pour voler au secours d'Alexandre Delaigue, les nouveaux condensateurs plats dans les télés Samsung qui ont remplacé les condensateurs positionnés en face du radiateur : c'est pour la finesse des écrans plats et diminuer l'épaisseur.
Les mauvaises langues diront aussi que c'est pour rendre le remplacement des condensateurs moins facile.
Mais dans tous les cas les condensateurs ne sont pas positionnés en face des radiateurs sur les nouveaux modèles.
Sinon, tous les gens sensés ou "dans le métier" savent que les extensions de garantie ne servent à rien sauf à rapporter de l'argent aux distributeurs.
Canal+ l'a démontré avec une caméra cachée à la FNAC :
http://windows.blogintelligence.fr/2013/03/29/canal-demontre-que-les-extensions-de-garantie-ne-servent-a-rien-sauf-a-faire-gagner-des-commissions-aux-vendeurs/
Comme si l'appât du gain n'existait pas et ne motivait pas certaine pratiques...
L'un de mes amis est le représentant en France d'une marque chinoise de produits écologiques (et v'lan le cliché qui vole en éclats sur les produits chinois bas de gamme et peu innovants ).
Il va voir les grands distributeurs, genre Lerin Merloy et Bricotruc, et leur propose une ampoule révolutionnaire:
-Une durée de vie multipliée par 4.
-Pas de produits toxiques, genre mercure.
-Un allumage instantané
-Un éclairage chaleureux
-Un surcoût minime.
Résultat: personne ne veut la distribuer. Pas assez rentable, les consommateurs ne renouvelleraient pas assez le produit.
Alors comme ça, l'obsolescence programmée serait mythe? Tout comme les blogueurs qui ne se font jamais acheter pour faire la promo de certains produits, certainement....
"Venez venez mesdames et messieurs!!!
Venez voir notre spécimen d'homme politique bien démago!!!
Nos journalistes sensationnalistes!!!
Ils sont tous gentils, farfelus et vous protègeront des méchants!!!"
(à condition que vous leur donniez votre argent - voix - temps de cerveau disponible (rayer la mention inutile))
Plus sérieusement, il n'est pas très étonnant qu'en luttant contre autant d'obscurantistes Alexandre Delaigue se fasse insulter (et mon petit doigt me dit que ce forum ne risque vraiment pas d'inverser la tendance!!!!)
J’ai eu la double occasion de la constater. Rien de bien mystérieux là-dedans. J’ai une formation d’ingé. ; et reçu une initiation à le gestion des risques. Grosso modo, l’idée générale est la suivante : on a une chaîne de fabrication, avoir des composants défectueux coûtent de l’argent à cause du retour et de l’échange réclamé par le client ; toutefois augmenter la qualité de la fabrication coûte aussi. Le boulot de l’ingé. ? Équilibrer le tout pour minimiser le coût total (en fait maximiser les profits), quite à faire des produits de mauvaise qualité. Alors non seulement l’obsolescence programmée existe, mais on peut constater qu’elle est une injonction du capitalisme. De même l’on nous apprend qu’un marché doit avoir une fin, que les produits doivent être régulièrement renouvelés. Et ainsi tous les acteurs de la production et du commerce sont dirigés sur cette sorte de prophétie auto-réalisatrice, où par peur de perte de marché on renouvelle constamment les produits : les gens, qui ont un porte-monnaie limité, font donc des choix et abandonnent des produits pour d’autres, aidés en cela par le matraquage constant de la publicité. Mais j’ai dû rêvé ces jours-là : j’étais dans un mythe. Moi qui croyait que le boulot d’un ingé. c’était de concevoir des produits de qualité : je vivais effectivement dans le mythe.
Mon père était technicien SAV. Il y a à peine 10 ans, on réparait encore les machines. Maintenant, au moindre défaut, on jette et on remplace ; ça coûte moins cher et la Nature n’est pas là pour s’en plaindre. C’est moins cher. Pas dans l’absolu. Mais dans le monde fou où l’on vit il est moins cher de faire fabriquer à l’autre bout de la Terre un produit complet, et transporter les marchandises plutôt que de réparer localement. Le mêtier a pour une bonne part disparu. Mon père est dans un mythe.
Non seulement l’obsolescence programmée est une réalité quotidienne en ce qui me concerne, mais encore est-elle directement liée au système économique actuel et à l’écologie.
Mais tout cela, vous ne le verrez jamais dans les médias. Car il n’y a rien de mystérieux, aucun cas extraordinaire à dénoncer, rien de sensationnel. Rien qui n’aurait trait à une malversation et une corruption du système économique si beau et si merveilleux. Non. Il s’agit du quotidien, si insignifiant pour les médias (il ne rapportera jamais d’audimat) et pourtant si primordial dans la marche du monde.
http://ifixit.com (en réponse au titre de l'emission)
http://instructables.com (une mine d'or pour tous)
http://www.semageek.com (un blog français)
http://makezine.com (un magazine sur le sujet)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fab_lab (définition des Fab Lab)
On touche là le coeur de la solution contre l'obsolescence programmée, dont l'imprimante 3D en est probablement l'emblème :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/04/fabrique-moi-un-mouton_3154218_3224.html (sur le livre de Chris Anderson, Makers : La nouvelle révolution industrielle).
La ou il y'a piece detachable possible le marché s'ajustera pour proposer de vrais alternatives entre le pas cher de merde, et la qualité durable, de plus les comparatifs piece par piece permettent une meilleure information partagée, ou la vigilance des "passionnés", la concurrence sur des criteres objectivement mesurable etablit des ajustements normatifs qui permet in finé au quidam qui cherche un peu a s'informer d'avoir des reperes plus solide sur lesquels s'appuyer sans pourtant s'y connaitre.
Le marché du pc assemblée montre a quel point le durable n'est pas forcément a un prix exorbitant, ca force en general tout les acteurs a respecter des normes communes et a respecter la chaine de la compatibilité.
Si on transpose ce modele a d'autres types de produits qui eux "innovent" beaucoup moins, on evitera beaucoup de gaspillage, de déchet.
Ca oblige d'en passer par des standardisations sur pas mal de points et evite la multiplication de "plateformes" qui ont peu d'interet en eux-meme pour le client, mais le desavantage d'etre prisonnier de la politique de la marque et donc de ses restrictions.
Abordé de biais, le débat est évidemment difficile à trancher. Certains des arguments d'Alexandre Delaigue sont recevables; mais son point de vue monolithique est fatigant, d'autant plus que son approche "économiste" n'est pas nécessairement plus valable qu'une autre : la rationalité économique, tant de point de vue des producteurs que des consommateurs est éminemment variable selon de nombreux facteurs objectifs (positionement sur le marché dominante ou non, sur la gamme, sur la technologie....), et plus encore subjectifs, comme le savent bien tous les économistes.
Il avait matière à nuancer son propos, mais au lieu de ça, il perd le plus gros de sa crédibilité en réaffirmant à plusieurs reprises que "les gens s'en fichent", (faux) argument bateau faisant fi des conditions d'informations sur le marché (globalement très limitées quand même), de la réalité du choix (les producteurs de dalles d'écran ne sont en réalité qu'une poignée, et il peut y avoir de très grosses variations à l'intérieur d'une même marque), et plus encore de la diversité des consommateurs et de leurs besoins (comme si nous étions tous une population uniforme - on croit rêver), et ce malgré les relances nombreuses et justifiées de DS et des autres participants. Du coup, on a l'impression d'un point de vue qui est devenu quasiment idéologique, alors que rien ne montre (du moins il ne le dit pas) qu'il a les compétences techniques pour étayer véritablement son point de vue.
De mon point de vue, c'est du coup Florence Legrand qui est en mesure d'apporter le plus, étant la plus calée techniquement, ce qu'elle fait dans une certaine mesure, mais sans doute avec un peu trop de réserve. En tout cas, son sens de la nuance tranche agréablement avec celui de l'économiste.
Mais bon, ça doit être moi qui pinaille.
L'obsocelence programmée volontairement est improuvable ! Ils plaideront toujours la mal façon par incompétence ou négligence !
C'est la REPARABILITE qu'il faut mesurer et inciter (par le fric évidemment).
Je m'explique : La seule chose mesurable objectivement (sans faire de loi statistiques), c'est le coût de réparation. coût des pièces de rechange + le temps passé.
Si l'objet est collé/soudé/moulé la réparation sera plus chère. L'objet doit être taxé proportionnellement à son coût potentiel de réparation.
On peut excuser un fabriquant pour un objet qui lâche mais pas pour un mode d'assemblage empêchant de le réparer.
Bonne émission
Mon impression quant a l'obsolecence des appareils est plutôt simple... Ca dépend.
Dans l'informatique en tous cas, je vois souvent des produits d'une même gamme de prix et d'un même constructeur, avec une qualité radicalement differente. J'ai vu autant de disques durs samsung durer 10 ans que 3 ans, autant de cartes mères Asus durer 2 ans que 6 ans, autant d'ordinateurs portables Sony extremement chers, capricieux dès le premier jours que d'ordinateurs Acer bas de gamme tourner sans soucis pendant plusieurs années.
Par contre il est clair que certaines pratiques très douteuses existent, toujours dans l'informatique. L'essentiel des ordinateurs vendus en magasins sont garanties 1 an, qu'importe leur prix. Quand on connait la durée de garantie des pièces elle mêmes c'est assez étonnant.
Aucun des composants seul est garantie moins de 2 ans et la plus part d'entre le sont pour 3 ans, 5 ans ou plus.
De plus certains constructeurs semblent jongler avec la qualité de production. Pour reprendre l'exemple de Samsung il leur est arrivé de produire des écrans portant le même nom avec des dalles differentes. En achetant cet écran on pouvait donc avoir une dalle Samsung réputée ou une dalle d'écran générique utilisée par tous les constructeurs pour les produits d'entrée de gamme.
Pour finir je trouve quand même que certains constructeurs sont plus accusables que d'autres. Il est clair que la conception des ordinateurs apple empeche toute modification par un tier. Une simple panne se traduit en général par une réparation bien trop couteuse. Et enfin il n'est pas du tout envisageable pour un consommateur de posséder un iphone 2 ou 3 quand bien même il marcherait encore voyons !
Voila quelques paragraphes pour partager mon experience qui peut se résumer de façon caricaturale en
"J'en sais rien à part Apple ça dépend de si t'as la poisse et si t'es soigneux avec ton matos"
Tout ceci concerne surtout ce domaine, je suis quand même plus perplexe sur l'electroménager et les fameux lave linges de nos grand mères.
edit: Pour l'Iphone Cash Investigation semble se focaliser sur le problème de batterie. J'ai plus l'impression que l'obsolescence est logicielle. Impossible d'utiliser un viel iphone avec les mises à jour recentes, une génération d'écart passe encore, mais au dela le téléphone se met a ramer comme pas possible pour quelques nouvelles fonctionalités qui ne semblent pourtant pas bien gourmantes en ressources.
...Attendez, ah en fait non. On me fait signe dans l'oreillette qu'il s'agit d'une émission sur l'obsolescence programmée, sujet déjà traité mille fois, y compris dans @si à l'occasion de la diffusion d'un reportage, qui avait déjà invité Alexandre Delaigue pour l'occasion si je ne m'abuse. Ce sera également le sujet de Ce Soir ou Jamais, toujours avec Alexandre Delaigue et a déjà été traité dans C à Dire hier. Manque plus que Pujadas et Calvi et on sera au grand complet.
Si les ampoules (pour ne prendre que cet exemple) duraient 100 ans, on n'en acheterait qu'une par lampe dans sa vie. Une fois la planète équipée jusqu'au siècle suivant, les fabricants ne devraient plus compter que sur la construction de nouveaux bâtiments (et quand le bâtiment va...) ou sur l'expansion démographique pour ne pas fermer leurs usines. Or, l'expansion démographique se fait principalement dans des pays où fleurissent les bidonvilles, qui, justement, ne sont pas raccordés au réseau électrique (pour la grande majorité).
En dix ans, tous les fabricants d'ampoules mettraient la clef sous la perte, juste au moment où ce même gouvernement vient nous parler de relance... Faudrait savoir !
Quant à cette obsolescence, n'est-ce pas nous qui la programmons, quand on se précipite sur le Smartphone XS-41, alors que le XS-40, que l'on a acheté l'année dernière, fonctionne encore très bien ?
Quelqu'un peut-il raisonnablement penser qu'une cafetière électrique achetée 9,90 € peut durer aussi longtemps qu'une qui en vaut 39,90 ?
Enfin, il ne faut pas mésestimer le rôle de Bruxelles dans la programmation de l'obsolesence, quand par exemple, elle change des normes, soi-disant pour notre bien : le coup des nouvelles ampoules dites basse consommation est assez ahurissant comme entourloupe !.