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Après F2 et M6, la Cour des comptes se penche sur les entourloupes des autoroutes

Les sociétés d'autoroutes (Vinci, Eiffage, Sanef) à qui l'Etat a vendu plus des trois quarts du réseau routier hexagonal en 2006 sont incontrôlables. C'est la Cour des comptes qui l'affirme dans un rapport récent. Selon l'institution, les sociétés d'autoroutes pratiquent des hausses de prix supérieures à l'inflation à la limite de la légalité. Le tout alors que la "puissance publique est incapable de les contrôler". Un rapport très repris par les médias. Toutefois, ils ne sont pas nombreux à expliquer vraiment le fond du problème.

Derniers commentaires

[quote=Pierre Charret]L'Etat a d'ailleurs eu à cette époque (merci au gouvernement De Villepin) une vision à très court terme en cédant ses parts,ce qui le prive maintenant de rentrées d'argent phénoménales, au profit de gros groupes industriels (Vinci, Eiffage, Abertis, ...).

[quote=yaniz]Un parallèle est à faire avec les opérations de partenariat public-privé où l'opération est une vrai rente pour le partenaire privé et coûte plusieurs fois plus cher au contribuable (que sans le partenariat).

Plutôt que de "vision à court terme", ne s'agit-il pas de cadeaux délibérés? On a vu ce qu'il en était de l'eau, au point que beaucoup de villes, sous la pression des usagers avertis, la reprennent en régie.
désolé mais à l'époque de la privatisation, même jean-pierre raffarin s'était prononcé contre la privatisation. Le montant de cession était apparu également très faible à la cour des comptes au vu de la manne que rapporte cette "poule aux oeufs d'or". Un parallèle est à faire avec les opérations de partenariat public-privé où l'opération est une vrai rente pour le partenaire privé et coûte plusieurs fois plus cher au contribuable (que sans le partenariat). En coinçant ses Etats entre les groupes privés qui se financent royalement aux frais des citoyens (voir les articles du Canard Enchainé sur le sujet) et les banques qui les tiennent à la gorge quand les Etats veulent financer tout seul, l'Europe est très "profitable" à ces deux lobbys, le financier et l'économique (BTP dans l'exemple).
Soulignons aussi qu'il n'était pas nécessaire de privatiser les autoroutes du point de vue de la comptabilité nationale.
Pourquoi l'a t on fait alors? sans que beaucoup de medias ne s'en émeuvent...
Les péages: à mettre au chapitre de l'argent claqué pour rien la plupart du temps.
Le contenu de l'article est parfois imprécis.

D'abord, l'Etat n'a pas vendu ses autoroutes à des sociétés privées. En 2006, l'Etat a vendu ses dernières parts dans les sociétés concessionnaires (SANEF, ASF, APPRR, Cofiroute, ...) qui ne sont pas propriétaires de leur réseau. L'Etat reste propriétaire des autoroutes et délègue à des sociétés privées leur exploitation (ce qui comprend leur entretien, leur modernisation, les travaux neufs, les mises aux normes, ...), en contrepartie de la perception des péages. L'Etat a d'ailleurs eu à cette époque (merci au gouvernement De Villepin) une vision à très court terme en cédant ses parts,ce qui le prive maintenant de rentrées d'argent phénoménales, au profit de gros groupes industriels (Vinci, Eiffage, Abertis, ...).

Ensuite, il est faux (à mon avis) de dire que les sociétés concessionnaires peuvent mentir sur la réalisation de leur travaux. Les autoroutes, en tant que propriété de l'Etat, sont contrôlées scrupuleusement par le Gestionnaires du Réseau Autoroutier Concédé (qu'on appelle GRA), service du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie. Il est, à mon avis, inenvisageable qu'une société concessionnaire puisse faire des travaux sans que cela soit contrôlé en amont (en phase étude), en réalisation (phase travaux) et à la mise en service, aussi bien sur les aspects techniques que financiers.
J'allais faire exactement la même remarque. L'article énonce que "l'Etat a vendu plus des trois quarts du réseau routier hexagonal en 2006 aux sociétés d'autoroute" alors qu'il a privatisé les droits de concession. On lit dans le rapport de la Cour des Comptes :

<>.

Il ne s'agit donc pas de se désoler que l'Etat ait vendu les autoroutes. Il ne les a pas vendues. Par contre, on peut se désoler qu'il ait vendu ses droits de concessions à des sociétés privées. La différence est pourtant essentielle. A l'échéance du droit de concession, l'Etat peut reprendre l'exploitation de son bien (mais on peut alors se demander dans quelle mesure les sociétés concessionnaires continueraient à entretenir un réseau dont elles savent qu'à terme, elles perdraient la jouissance...)
Le plus drôle, c'est que le spectacle de la gabegie des routes privées anglo-écossaises du XVIIIème siècle a directement provoqué le formidable livre d' Adam Smith, " essai sur la nature de la richesse des nations", à l'origine du libéralisme et donc du marxisme.

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