Après la "Manif pour tous", les "Crèches pour tous"
Banale décoration ou symbole religieux inapproprié ? De la Roche-sur-Yon à Béziers, le feuilleton des crèches de Noël dans les espaces publics semble en passe de devenir le marronnier des fêtes de Noël version 2014. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'un élu se voit sommé de retirer une crèche installée dans un espace public. Si la médiatisation bat son plein, c'est plutôt grâce à l'efficacité médiatique de l'équipe de Robert Ménard, maire de Béziers, et au lobbying de réseaux catholiques professionnalisés par les manifestations contre le mariage pour tous.
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Derniers commentaires
Il défend bec et ongles l'Église Catholique, entre autres avec sa crêche, malgré le massacre de Béziers, commis au nom de ladite Église et dirigé par le légat du Pape Amaury (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_B%C3%A9ziers ). Suis-je le seul à trouver cela ironique ?
Cela dit, ces derniers temps, pour appeler à la rescousse politique l'histoire de France et la Tradition, on évite de remonter trop loin dans le temps, de peur de trouver des contre-exemples.
Si on objecte que le maire est de tradition catholique, il faudrait alors qu'il accepte d'avoir des fonctionnaires d'origine saoudienne en burka pour cause de tradition saoudienne, des fonctionnaires avec crète de punk pour cause de tradition punk, etc. Je crois qu'il s'en mordrait les doigts, mais dans ce cas, promis, je viens visiter la mairie de Bézier. :D Surtout s'ils ont une deuxième crèche avec Jésus-Vampire, Satan et Lilith, pour cause de fonctionnaire de tradition sataniste! :D
Car " Quand il y en a une ça va...C'est quand il y en beaucoup qu'il y a des problèmes"
L'abbé Gayraud
La Séparation
La loi de 1905 n'a pas été octroyée par l'église catholique comme on pourrait le croire à la lecture de "La Vie (catholique)".Elle a été accueillie par de grandes VIOLENCE à l'occasion des "inventaires" ou lors des déposes de crucifix dans les mairies et tribunaux.Elle n'a jamais été acceptée vraiment.L'ambition des religieux restant de reconquérir l'espace public et les lieux de pouvoir.
En attendant de jouir pleinement du pouvoir de plier les esprits à leurs voeux les diverses religions se gavent d'argent public et essaient de faire revenir le temps du blasphème et de l'intimidation.Voir les procès intentés aux journaux et aux publicitaires ainsi que les violences contre des cinémas lors du "Vicaire","la dernière tentation du Christ","Ave Maria"...Les grandes affiches "publications interdites à la jeunesse" et la cote de l'office catholique du cinéma ne suffisent pas à assurer la CENSURE!
Il ne faut pas s'imaginer que le triomphe des religieux serait un avènement de la liberté y compris pour eux-mêmes parce que
leur détestation mutuelle est suffisante pour engendrer des brimades (voir l'Irlande,lesconflitssunnites/chiites,orthodoxes/catholiques,musulmans/hindouistes)
En revanche la sphère de l'autorité publique (la mairie, le conseil général...) doit rester neutre. Elle est au service de tous, or une crèche dans une mairie signifie une forme de rejet à l'égard de ceux qui ne partagent pas cette croyance.
Contre les babouches ?
Hannouka !! Elysabeth Levy en parle d'ailleurs là..Mais la haine envers les musulmans se lâche partage le plus facilement entre des communautés "laique" ou censés l'être avec le même ennemi que la communauté dite "juive" qui elle ne s'arrête pas du tout au principe de laicité :
une ménorah géante à Paris cette année comme en 2013 ??
Alors libérons le discours de haine; envers les musulmans, au prétexte de laicité et fermons les yeux pour des minorités qui elles ne respectent pas d'avantage ce principe sacré issu de la révolution de 1789 !
Deux confusions symétriques peuvent ruiner cet édifice.
La première consiste à dissoudre le principe de laïcité dans le principe de tolérance, à étendre à l'autorité publique le régime de la société civile : à accepter que la production du droit s’effectue en fonction des appartenances et que celles-ci soient légitimées en tant qu’autorités politiques. Voilà pourquoi « l’affaire du voile » était décisive : s’y jouait la question de la reconnaissance ès qualités d’appartenances dans un lieu qui par principe doit les suspendre. Ce mouvement de dissolution – que la loi du 15 mars 2004 a opportunément désavoué et bloqué – conduit au mieux à une juxtaposition paisible de communautés, au pire à un affrontement de celles-ci en l’absence de principe qui les transcende et rende possible leur coexistence pacifique, tout en rendant possible celle des individus qui ne se réclament d’aucune appartenance.
La seconde consiste à durcir l’espace civil en prétendant le soumettre au régime qui gouverne la sphère de l’autorité publique, en prétendant y substituer le principe de laïcité au principe de tolérance. Mais si l’on exige que le principe d’abstention qui règne dans la sphère publique s’applique aussi dans la société civile, on prive tout simplement celle-ci d’une de ses libertés fondamentales, la liberté d’expression (que pourtant la sphère publique doit fonder, constituer et garantir). Cela conduit inévitablement, par exemple, à interdire toute manifestation religieuse dans la rue ou dans un lieu accessible au public et à la cloîtrer dans l’espace strictement privé. Position qui ruine non seulement la tolérance mais aussi la laïcité, dont l’un des objets est précisément de rendre possible une large jouissance du droit de manifester ses opinions. Position qui en outre contredit la laïcité puisqu’elle consiste pour la puissance publique à professer une doctrine anti-religieuse.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
et aussi entre CULTUREL et CULTUEL.
Ecouter une messe de Bach devrait se faire dans une église pour laquelle ce genre d'oeuvre a été écrit. A la rigueur certaines salles de concert présentent l'acoustique ad hoc. Mais en pleine rue au milieu des pétarades de pots d'échappement et des chalala,"petit papa noël"??
De même l'émotion ressentie devant une crèche est probablement plus vive dans le silence d'une église au milieu des vapeurs d'encens que dans la rue et même dans une mairie où elle peut être l'objet de diverses injures comme celles subies par le "sapin" de Mr Mc Carthy.
En fait ces crèches ne sont que l'une des manifestations de la volonté de reconquista d' une seule sorte d'église!
On peut y ajouter les "processions du vendredi saint" avec porteurs de croix en carton au milieu des villes!
Nulle référence au christianisme sur le marché toulousain, mais le Dieu consumériste y figure en bonne place.
Noel comme fête du pognon triomphant ça m'embête plus que la crèche.
C’est nul, ça ne tient pas debout. Le sapin, symbole païen associé à Noël (elle-même fête païenne phagocitée par le christianisme), est suffisant pour le côté culturel. Merdalors.
"Merci à l'idiot utile de la Libre Pensée d'avoir mis un jeton dans la machine !"
En effet ! Grâce à ce type de polémiques stupides, l'équation "tradition chrétienne = extrême droite" est en train de s'installer dans l'opinion, plaçant le Front National en position de profiter de l'équation. Cela risque de rameuter du monde ! Robert Ménard a bien joué. Après Jeanne d'arc, voila qu'ils s'approprient la crèche de Noël ! C'est quoi la prochaine étape, les messes de Jean-Sebastien Bach ? Et les journalistes ont une responsabilité dans le traitement de cette polémique. Par exemple, cet article hésite entre "catholiques" et "catholiques intégristes" et est situé dans un dossier intitulé "Fachosphère" ... À qui profite ce confusionnisme ?
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Il faut rappeler à tous ceux qui se trouvent à l'étroit dans les lieux consacrés au culte que tous les citoyens,même adeptes d'autres divinités,même absolument incroyants,sont contraints de leur assurer le libre exercice de leur religion DANS LES LIEUX PREVUS A CET EFFET. Dans ce but les citoyens agnostiques,athées,musulmans,juifs,témoins de Jéhovah,hindouistes,bouddhistes et jemenfoutistes sont obligés de verser des sommes énormes pour maintenir en état,voire embellir des quantités d'églises qui restent le plus souvent vides.
De plus,dans certaines régions (Bas Rhin,Haut Rhin,Moselle) même le clergé est pris en charge sans oublier les bedeaux!
Alors ces débordements sur la voie publique analogues aux "prières de rue" doivent être vus comme une tentative de créer de la zizanie et la rigueur de la loi (de 1905) doit s'appliquer.
Certes la laicité est un combat, certainement sans relache mais faut pas se tromper d'ennemi...