J'ai tenter de regarder jusqu'au bout. Pas tenu. Cette démonstration des dégâts que le colonialisme peut faire dans un esprit pourtant remarquable était trop pénible à regarder.

En fait, j'ai arrêté lorsqu'Ariel Alimi a dit que les massacres du 7 octo(...)

A. Halimi est certes sincère et convaincant, mais son argumentation repose sur un gros biais. L'antisémitisme du Hamas est une lecture européenne imposée par ceux qui ont perpétré la Shoah, à savoir les européens,  qui ont donné une de leurs col(...)

Quand on est au point de qualifier d antisémite l UJFP ou Tsedek... Ça manque de sérieux 

J'allais sur cet entretien à reculons. Du coup, je trouve M. Alimi, moins pire que ce que je craignais (j'ai lu le papier de Lordon lorsqu'il l'a publié). Ce sont ses doutes qui sont les plus intéressants, ainsi que sa lucidité sur ses contradictions, son pragmatisme, humanisme…

Il me semble que les personnes qui luttent contre l'antisémitisme devraient lutter contre les moteurs de l'antisémitisme. Il se trouve qu'Israël — avec le soutien et donc incité par l'occident – est un formidable moteur d'antisémitisme en cela qu'il a réussi à faire croire que l'état d'Israël représente tous les juifs, qu'il est le pays de tous les juifs, qu’Israélien égale juif ; ce que reconnais M. Alimi. Du coup, le colonisateur (avec toutes les caractéristiques du colonisateur qui préfère voir disparaître l'autochtone s'il ne peut pas le réduire en indigène) est juif plutôt qu'Israélien, Occidental, Européen.

On peut penser que si le colon Français s'était d'abord présenté comme Chrétien plutôt que comme Français, Européen, Occidental, l'algérien colonisé aurait développé une grande haine envers tous les Chrétiens.

Reprendre les constructions Israéliennes selon lesquelles toute attaque envers l'État d'Israël serait antisémite c'est mécaniquement créer de l'antisémitisme. Comme le disent des juifs globalement invisibilisés, l'État d'Israël est un danger pour les juifs.

Ce mercredi 10 avril en fin de journée, j’ai écrit un message dans les commentaires du sujet 

Au point presse de l'Élysée, plus d'images des journalistes. 

J’y parlais de liberté de la presse et de l’incompatibilité de la liberté de la presse avec le régime de monarchie élue porté à son paroxysme par le petit copain de Brigitte.

Et voilà-t-y pas que je vois s’afficher en rouge «  Vous êtes banni du forum jusqu’au 04/15/2024 à 08h07 » . J’ai mis du temps à comprendre que 04/15/ ça voulait dire 15/04/. Je suppose que c’est un automate qui a rédigé cette annonce et que cet automate a vu le jour bien loin d’ici mais peu importe.

Ce qui importe c’est que je ne sais pas le motif de ce bannissement et que j’aimerais bien le connaître, de préférence devant tout le monde.

C'est toujours interessant d'ecouter Arie Halimi. Une emission sur One Piece (Sur la planche?) serait sympa.

Émission et dialogue très intéressants, merci

Visionnage tardif d'un entretien bienvenu.
Nécessaire parce que je ne me résous pas à considérer Arié Alimi comme un adversaire des Palestiniens.
Je n'oublie pas ses combats sur de nombreux sujets et ses positions concrètes de refus de l'islamophobie.
J'estime que le fond du problème est chez Arié une vision très social-démocrate de la politique. Il ne peut pas y avoir de motion de synthèse entre la perspective sioniste et celle de la justice pour les Palestiniens. Golem est un peu le PS avec des personnes qui prennent des positions irréconciliables. Par exemple, la position concernant LFI, qu'il le veuille ou non consiste finalement à accepter que certains se permettent de traiter cette organisation ou ses responsables d'antisémites ce qui est aujourd'hui le thème de la droite et de l'extrême-droite.
Vivre en paix pour les juifs qui vivent en Palestine signifie qu'ils partagent le combat de celles et ceux qui subissent la colonisation. Pour cela tôt ou tard s'ils ne veulent pas subir une défaite sanglante, il faudra qu'ils respectent le droit international et acceptent que la communauté internationale soit garante de la solution à deux Etats ou un Etat binational.

juste pour info, les dragons celestes, c'est une des mafias chinoise d'exrteme droite réctionnaire à Mao qui a notamment colonisé Taiwan, et qui aurait infiltré le gouvernement chinois actuel

Touchée par l’honnêteté et la profonde humanité d’Arié Alimi, j’en me suis demandée si ses mots  et peut être ses maux ne confirmaient pas  l’analyse d‘Eyal Sivan sur le 7 octobre et sur la schizophrénie des juifs. Eyal Sivan était interviewé fin février sur Hors Série par Tarik Bouafia.

J'ai vraiment la flemme de développer une longue argumentation, je m'en tiendrai à quelques émotions : très déçu par la complication argumentaire trop alambiquée pour être vraiment honnête à mon gout d'Alimi, un grand merci à DS pour l'avoir poussé dans ses retranchements ! Concernant l'épisode Mélenchon , Alimi est à côté  du sujet mais c'est trop long à développer, traiter l'acte du 7 octobre comme étant antisémite c'est ouvrir la porte de la lutte du Bien contre le Mal et c'est ça que Mélenchon veut à tout prix éviter ! Merci pour cet entretien , l'humour juif y est bien caché mais il affleure ...

Serait-il possible que les encodages video permette toujours la lecture sur box/télé ?... dans cette série, c'est la seconde qui ne passe pas...

Merci

Quelle honte quand même de se refuser à comprendre que les crimes commis à Gaza par Netanyahou et ses complices d'extrême-droite compromettent gravement la lutte contre l'antisémitisme.

La légitme défense qu'invoque Netanyahou n'existe pas. Elle est disproportionnée et il devait s'arrêter aux frontières de la Palestine ; qui est un Etat reconnu très majoritairement par la communauté internationale. Seuls les anciens Etats coloniaux et racistes - et pur beaucoup responsables ou complices de la Shoah - persistent à ne pas reconnaître la Palestine. Le soutien d'Israël n'est donc pas des plus prestigieux.

Arié Alimi a raison de défendre le respect des membres d'une communauté. 

C'est un droit humain universel à toutes personnes et toutes communauté. Le choix de baptiser Golem son initiative n'est cependant pas des plus heureux.

Son interprétation partisane des faits l'emporte cependant à gommer le même droit des Palestiniens victimes des violences coloniales et institutionnelles d'Israël depuis des dizaines d'années. 

Il est spécieux de vouloir distinguer dans la discrimination une bonne et une mauvaise. Comme pour la guerre. Il n'y a pas de guerre juste. La guerre est illégale selon la Charte des Nations-Unies. Il devrai le savoir comme avocat. Idem pour la colonisation et les discriminations et les violences systématiques contre les Palestiniens. Il a lui même été confronté à cette intolérance violente à Sarcelles en 2014, intolérance qui s'est retournée contre la communauté juive.

Gaza est qualifié depuis des années de camp de concentration à ciel ouvert et des pays dénoncent la politique d'apartheid d'Israël.

Compte tenu de l'importance des moyens mis en oeuvre, l'attaque du 7 octobre est opération militaire, une offensive, un raid commando qui a d'abord visé des installations militaires. Il n'est pas souligné la conséquence que les colons soient tous armés, ce qui estompe la distinction entre un militaire et un civil.

Qualifier - immédiatement - de terrorisme l'attaque du 7 octobre révèle la stratégie par anticipation de se justifier des crimes actuels contre les Palestiniens et disqualifier la résistance d'un peuple à l'oppression. 

Les universitaires dénoncent cette confusion de mauvaise foi entre le Hamas et l'Etat islamique que se permettent Netanyahou et ses complices. 

Arié Alimi est membre de la Ligue des droits de l'homme elle-même membre de l'ONG qui publie régulièrement bilan du massacre à Gaza.

Il connaît donc les chiffres et il sait comme avocat que bombarder l'aide humanitaire, des écoles, des universités, des hôpitaux, des mosquées, des églises, des batîments de l'ONU, des rédactions de presse, des musées, des sites archéologiques sont des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Cette destruction systématique d'un peuple et de ses références est un crime de génocide culturel, qui s'ajoute au crime de génocide dénoncé par la communauté internationale devant la Cour internationale de justice.

Les Israéliens qui citent la Bible pour se justifier de leurs crimes devraient méditer. C'est ne pas avoir lu Isaïe que de penser qu'Amalek ne concerne pas les juifs eux-mêmes.

Est-ce que je suis le seul à avoir du mal avec la musique qui fait peur servant de générique, qui vous saute à la gueule dès lors qu'on clique sur le titre (les vidéos qui démarrent toutes seules je trouve ça insupportable) ?

Rien compris :

En quoi l’image d’un manga nommé Dragon Céleste, incarnant un juif enchaîné dans une prison, fait-il polémique ? Qui envoie quel assassin pour le faire taire et pourquoi ?  

Je me trompe ou ça serait un truc du genre des sangliers de Papacito ?

Ou autre chose ?

Franchement, ça ne serait pas plus simple de nommer les choses telles qu’elles sont ?

Parce que là, moi, je décroche complètement…

Moment d’échanges sincères entre Daniel et son invité. 

Etre humaniste et universaliste est plus complexe qu’il n’y paraît et Maître Alimi l’explique très bien.

On en redemande Daniel !

Pour moi il n'y a pas d'antisémitisme ni de racisme de gauche, en tout cas pas conscient. 

On ne peut dire "je suis de gauche mais je suis antisémite" par exemple. Ça n'a pas de sens. 

Quand on est vraiment de gauche on est opposé à toutes les formes de racisme.

Merci a Daniel Schneiderman d organiser cet échange et à Arié Alimi pour sa sincérité et son honnêteté _ j’ai du mal à le suivre dans son raisonnement et je pense qu’il a lui aussi ses biais de lecture , mais ça n’enlève rien au bénéfice de ce bel échange .

Débat passionnant. Je me sentais mal à l'aise depuis le 7 octobre pour ce qui concerne les juifs, Israël et la Palestine. Maintenant je me sens moins seul face à la complexité des questionnements liés aux problèmes judéo -palestiniens pour une personne de gauche.

Je ne regrette pas de m’être laissé parler par une personne comme celle-ci.

Je suis par ailleurs, d’accord sur l’incongruité d’une hiérarchie des différentes identités dont un individu peut être récipiendaire et donc plutôt pour une articulation personnalisée de ces identités car le plus souvent, savoir où l’on en est - se situer - est largement suffisant pour vivre avec les autres. D’ailleurs nous sommes tous à des endroits (entendre positionnements) différents qui contribuent à former un centre ainsi qu'une périphérie pour un temps sans aucune garantie que ce centre et cette périphérie fussent immuables, comme les conservateurs ont le droit de le déplorer et les progressistes de le souhaiter.

Je m’interroge en revanche sur cet accord un peut tacite entre D. Schneidermann et son invité, après quelques protestations d’usage du premier ; accord selon lequel il faut être calé en histoire pour avoir le droit à la parole publique, soit tout ce que les réseaux sociaux contribuent à faire voler en éclat – ce qui n’est pas si mal en définitive. Que l’on me comprenne bien : je n’ai aucun goût pour l’ignorance crasse mais ce n’est pas une raison pour succomber à cette ruse de la caste des 'sachants' qui n’a manifestement pas d’autres ambitions que celle de s’installer, comme bien d’autres, dans une reproduction sociale. Mais plutôt que de creuser cette question, je préfère vous faire part d’un autre sujet qui a squatté mes maigres ressources neuronales depuis que j’ai regardé la vidéo. Mais peut-être la conclusion nous mènera-t-elle ici ?

Voici cet autre sujet : le paradis n'étant pas encore établi sur la terre, à notre grand désespoir, il arrive et sans qu'il s'agisse d'un motif raciste ou fondé sur d'autres préjugés du genre, que des individus ou groupe hétéroclite d'individus, subissent un refus de bienveillance, de la malveillance ou même que du mal leur soit fait pour d'autres motifs donc. Bien entendu en excluant les motifs fondés sur le racisme et autres préjugés, l’on entame une part considérable du marché des maux qui s’échangent journellement mais il me semble qu'il en reste encore, ne serait-ce que pour des motifs de vengeance, d'envie, de jalousie ou relatifs à d'autres péchés dits capitaux. Bref admettons que les ci-devant motifs de racisme et autres préjugés n'épuisent hélas pas le mal que nous nous fichons les uns aux autres.

J'en viens alors à une question adressée aux censeurs un peu prompts à qualifier d'antisémitisme (cela vaut pour d'autres racismes également) tout mal qui est fait à des personnes de confessions juive ou reliés d'une manière ou d'une autre à cette confession. Serait-il possible d'établir, pour nous autres qui ne demandons pas mieux que d’afficher simplement nos désaccords, est-il donc possible dis-je d'énumérer à l'intention des mieux disposés, toutes les façons qu'il sera possible de ne pas vouloir du bien à des personnes de confession juive (cela vaut idem) pour des motifs autres qu’antisémites. Mais peut-être me répondra-t-on « il ne faut simplement pas ne pas être bienveillant et puis c'est tout !». Auquel cas j'enverrai au postulat du non avènement du paradis sur terre de tantôt.

Où vais-je avec tout ce développement? À ceci : qu'il faut faire attention à ne pas jeter trop vite notre bonne vieille méthode selon laquelle il appartient à l'accusateur d'apporter la preuve du crime qu’il entend faire juger, que même si cela nous troue le cul, mieux vaudra laisser impunis quelques antisémites qu'il n'a pas été possible de confondre plutôt que de condamner (au pugilat) un seul innocent qui ne serait point véritablement antisémite. Autrement dit : que ces censeurs un peu prompts pensent à formuler à destination de cette part non négligeable des huit milliards d’humains, qui ne supportent pas l’injustice dont la colonisation de la Palestine est une des manifestations les plus flagrantes de notre temps; qu'ils penses à formuler des prescriptions précises sur comment ne pas vouloir du bien ou même comment rendre le mal fait par une personne de confession juive, et le rendre en toute innocente, c'est-à-dire vierge d'antisémitisme !

Le coup du tweet antisémite, c'est fort quand même. Ne pas être au courant des modes de communication cachés des antisémites, ne devrait pas être vu comme antisémite quand même. Supposer les intentions inconscientes des gens, c'est vraiment jouer un jeu dangereux. S'il en a été victime, il devrait se méfier de faire pareil aux autres. Il y a trop de gens qui vivent pour être outragés, et trop de légitimité qui leur est accordée.

Son de gauche (trop bas et vous reculez des micros, faut tendre l'oreille), un petit effort svp pour un entretien. 

Après m'être infligé 1 h 10 des godillages d'Alimi et d'interruptions intempestives de Schneidermann, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'est et où est, selon l'invité, l'antisémitisme de gauche. Entretien stérile. J'ai perdu 1 h 10 de mon temps. Pas merci.

Arié Alimi explique qu’il ne parle plus à certains de ses amis : D. Guiraud – T. Bouhafs et sans doute également à S. Ali Benali parce qu’il faut préserver l’amitié et parce que  ils se retrouveront sur d’autres combats à venir. Preuve que le « en même temps » auquel il aspire et qu’il croit possible ne l’est pas.

Il veut concilier toutes ses identités, affirme que pour lui, il n’y a pas d’échelle de  valeur entre elles : juive, française, de gauche, dé coloniale, humaniste. Oups...

Tout en expliquant qu’Israël fait partie de son identité, ce que l’on peut comprendre. C’est bien là ou le bas blesse. Car à cette heure,  l’Etat d’Israël est d’extrême droite, colonial et génocidaire ce que d’ailleurs il reconnaît.

Il défend le CRIF qui soutient clairement le Gouvernement d’extrême droite israélien. Il déclare la lutte anti coloniale dépassée.

On peut comprendre son désarroi à ne pas arriver à concilier, l’inconciliable.

On va dire « qu’inconsciemment » il a chois sont camp mais il biaise en adhérent à une association, le Golem, dont le but est la défense des juifs.

Association dont il reconnaît lui-même qu’il y a autant de prise de position, que d’adhérents et au sein de laquelle il se fait traiter d’antisémite !!!!

Espérons qu’il se fera de nouveaux amis au sein de cette association car à laisser traiter ses anciens amis d’antisémite, il risque fort de se couper d’eux.

J’ai du respect pour l’avocat mais il semble n’avoir aucun sens politique. Il prend des contacts au nom d’une association inconnue avec 8 membres dont il dit lui-même que la ligne n’a été définie que très récemment, pour entraîner la FI dans une « aventure » dont lui-même ne connaissait pas le but comme DS lui fait dire.

Lorsqu’on voit les images du résultat, il est heureux que la FI est refusée de s’embarquer dans cette galère. Les verts, le PC et le PS ont été hués dans cette manifestation, on imagine le sort qui aurait été réservé à la FI si elle avait participé à la bagarre générale et les images en boucle qui s’en serait suivie. Un peu de cohérence ne nuit pas dans un combat politique.

Sous la férule de Jonas Pardo, Le Golem se donne comme mission de chasser « l’antisémitisme inconscient », l’imaginaire antisémite !!!!  Bouhafs ne connaissait pas la référence au four crématoire et donc il ne devait pas parler de petits fours !!!!  Comme le met en exergue DS, raisonnement absurde.

Il fût une époque où même la manière de faire cuire ses pâtes était politique. Aujourd’hui demander à ses enfants de finir ses épinards, parce qu’on n’est pas chez les Rothschild, est antisémite !!!

A. Alimi lie l’antisémitisme à gauche et les mouvements dé coloniaux. Preuve que l’amalgame entre les deux se fait dans son esprit. Comme chez d’autre l’amalgame entre critique du Gouvernement d’extrême droite israélien et antisémitisme.

L’extrême droite est aux portes du pouvoir et avec elle un racisme et un antisémitisme qui ne sera ni inconscients, ni imaginaires mais s’exprimera à coup de barre de fer et Arié Alimi a raison de se ménager ses amitiés pour ce combat futur qui sera rude. Il faudra des gens solides et pas des dandys inconséquents du style Jonas Pardo. Mais il sera peut-être difficile pour A. Alimi de leur expliquer que s’il les traitait d’antisémites c’était pour leur bien. Ce terme n’est pas, selon lui, une injure, une disqualification, un rayon paralysant comme le dit Mélenchon. S’il mêlait sa voix à celles des médiacraties qui allaient de Média part à CNEWS et des politicards qui allaient du PC au RN pour les insulter, c’était pour leur bien, pour leur faire comprendre qu’ils étaient antisémites malgré eux, dans leur imaginaire.

Dans cette explication foireuse, il me faisait penser à Macron. Je rappelle d’autre part à Maître Alimi que l’antisémitisme est puni par la loi. Puisque c’est un homme de loi, lorsqu’il traite une personne d’antisémite qu’il s’en tienne à la loi. Invoquer l'antisémitisme à propos de tout et de rien ne sert pas la cause de la lutte contre l'antisémitisme au contraire, le Golem devrait y réfléchir.

Bien que j'ai parfois eu l'impression d'entre des gens "s'écouter parler", j'ai regardé l'émission du début à la fin.
Mais les commentaires... oula, je débranche. Mais bordel ! comment on en arrive a une telle impossibilité de dialogue sur ce forum, entre personnes que je croyais (naïvement) de bon sens.

Merci beaucoup pour cet entretien honnête et sincère. Heureux de voir Alimi conciliant, et beaucoup moins caricatural que ce que fait ce collectif publiquement. Et merci surtout à Daniel Schneidermann de permettre de faire ressortir les contradictions de son discours, notamment sur l'antisémitisme à gauche, et la "discussion collective" qui pourrait suivre d'un collage accusateur...

Il y a des antisémites à l'extrême droite et à gauche (pour me limiter aux seuls élus), c'est un fait. 

J'ai du mal à croire qu'il n'y en ait aucun à droite, ni aucun au centre. Qui enquêtera sur  ce sujet tabou ?

Je ne pense pas qu'un juif, du fait de l'histoire et de l'émotionnel qui l'accompagne, puisse avoir un discours rationnel sur un tel sujet. Même DS tombe dans le travers de défendre l'existence du pays colonialiste qu'est israel, dans ses fondements même. Quasi tous ont ce biais. Il est donc normal d'avoir Alimi qui défende l'hypothèse à la con comme quoi à gauche, dès qu'on critique israel, c'est parce qu'on a un refoulé antisémite. 

Par contre, peut être que ça finir par arriver. A force de voir israel faire ses saloperies, à force de voir les juifs défendre cela, peut être qu'effectivement, ça va finir par s'incruster en nous, cet antisémitisme (comme l'antiaméricanisme a fini par faire partie de la gauche avec Bush). Moi-même, je me surprend à conchier intérieurement les juifs et faire des amalgames maintenant. ça devient viscéral, primale. Je me surprend à ne même plus avoir la moindre émotions devant les quelques morts civils du 7 octobre, comme si c'était une broutille dans un océan de saloperie. Que les juifs continuent comme ça, et bientôt ils ne pourront plus compter sur la gauche le jour où les vrai pogrom reprendront, ou le RN déversera sa haine sur eux. Y'aura plus un type à gauche pour les défendre. Oui, on finira tous par détester les juifs. ça viendra. Suffit qu'ils continuent comme ça. Et là en effet, y'aura un refoulé antisémite à gauche. On finira par faire des rapprochements stupides dans nos têtes du type juif= raciste, juif=colonialiste, juif=droite réac. Alors les juifs de gauche anticapitaliste, anticolonialiste, réveillez vous et restez pas le cul entre deux chaises comme Alimi. A défendre israel, vous réveillerez le démon qui sommeille en nous. Israel causera votre perte.

A. Halimi est certes sincère et convaincant, mais son argumentation repose sur un gros biais. L'antisémitisme du Hamas est une lecture européenne imposée par ceux qui ont perpétré la Shoah, à savoir les européens,  qui ont donné une de leurs colonies (pas n'importe laquelle bien sûr) au peuple qu'ils avaient massacré. Transfert d'un colonisateur à un autre, qui leur coûtait d'autant moins que la décolonisation était en route un peu partout. Pour les Palestiniens opprimés, qui n'étaient pas de la partie en 39-45, "juif" et "israélien" signifie une seule et même chose : c'est leur oppresseur, qui les a enfermés de l'autre côté du mur. Le Hamas est né de cette oppression, tout le monde le sait, et il poursuit sa logique propre d'organisation terroriste. Le fait qu'il ait attaqué des jeunes de gauche et pas des colons de Cisjordanie est bien sûr horrible, mais ça ne prouve pas le mobile raciste, c'est seulement la logique de la guérilla : pour avoir une chance de gagner, elle frappe là où l'ennemi est vulnérable, pas là où il est loin, difficile à atteindre et armé jusqu'aux dents.

En revanche il est évident que cette guerre est un bon alibi pour réactiver les racistes et antisémites de tout poil. 

J'étais venu pour apprendre ce qu'il fallait corriger à gauche des discours et des inconscients antisémites, un des buts du collectif. Au final c'est pas tellement le sujet de l'émission. On a plutôt Arié Alimi qui a le cul entre deux chaises, juif qui ne croit pas en dieu (!), anti colonial et "asioniste".

Il explique bien qu'il est contre la binarité des points de vue, qu'il ne veut pas mettre de hiérarchie dans tout ça. Au moins il est cohérent avec lui même. Le cul entre deux chaises (ou culte selon mon correcteur orthographique) qui est une position difficile à tenir.

J'espère en tout cas que le dialogue avec mon député (Guiraud) se rétablira, même si en grand fan de One Piece il ne peut pas ignorer ce que son tweet a pu vouloir dire.

jcrois qd on parle des juifs on ne parle que de bien né qui ne se croisent plus à l'église de leur culte ou paticipent au repas hebdo mais parle que d'une voie à la télé par contre, interdise le désaccord. Un raccourcis tenace et tjrs entretenu par ruth

Un grand merci pour cet entretien entre deux interlocuteurs honnêtes intellectuellement.

Je suis frappée par la différence de génération qui selon moi, situe les points d'incompréhension, comme pour le vécu du féminisme : Arié Alimi ne peut comprendre Mélanchon qui tente d'expliquer que ce sont des israéliens qui ont été massacrés le 7 Octobre, massacrés parce qu'israéliens ... et juifs. Ça ne retire rien à l'horreur, mais relever de l'antisémitisme (probable) sans se demander comment on devient barbare, c'est en effet être né après la Nakba, après Sabra et Chatila, après Camp David et les accords d'Oslo. Il ne comprend pas ce que pense et ressent Daniel Schneidermann qui en sait quelque chose de l'antisémitisme hors Israël, il a étudié l'histoire. Arié Alimi confond même (et le dit, mais ne le sait pas) Israël des textes anciens et la nation d'Israël.

Et cette différence de génération se retrouve quand Arié Alimi ne peut envisager que Taha Bouhafs parle de petits fours sans penser aux fours crématoires. Il reproche au jeune journaliste de ne pas savoir qu'il ne sait pas ce qu'il ne sait pas.

Par contre, il a raison de considérer que laisser passer du temps s'impose pour se reparler entre amis, sortir de l'émotion pour que les mots reprennent place ... en France ... les gazaouis n'ont pas la même temporalité.

Remarque au passage :

Les gens de Golem, qui voient des sous-entendus antisémites dans la moindre référence aux capitalistes ou aux banquiers ont choisi ce logo :

Or voici celui de ...... l'OAS : 

Quand l'inconscient parle....

Très intéressant, le cadre respectueux de l'invité permet à Arié Alimi de développer sa pensée dans toute sa complexité, et en toute subjectivité (comme AA le dit lui-même en se reprenant).

Un bémol : certes Daniel Schneidermann pousse son invité à bien clarifier ses dires, mais parfois il gagnerait à vraiment "le laisser parler". Par exemple, je n'ai pas entendu AA réponde à la question de DS : "l'attitude du CRIJF favorise-t-elle l'antisémitisme?" AA semblait penser que non, mais je n'ai pas entendu l'explication finale à ce non.

J'ai tenter de regarder jusqu'au bout. Pas tenu. Cette démonstration des dégâts que le colonialisme peut faire dans un esprit pourtant remarquable était trop pénible à regarder.

En fait, j'ai arrêté lorsqu'Ariel Alimi a dit que les massacres du 7 octobre était motivés par l'antisémitisme de leurs auteurs.

Mais bon sang de bois ! Cela fait maintenant plus de 100 ans que les palestiniens se font massacrer, violer, torturer, expulser, coloniser par des personnes qui agissent en tant que juifs et au nom de la suprématie de la race juive ! Il n'y a pas peut-être là un début d'explication ?

M. Alimi, pensez vous que si ceux qui ont leur on fait subir cela était bouddhistes les palestiniens ne massacreraient pas des bouddhistes ?

Émission passionnante. L’intelligence d’Arié Halimi !!!

Merci de nouveau à vous, Daniel Schneidermann. On avait vu très bien comment Gérard Miller tentait (mais tentait seulement) de justifier ses actes par anticipation avant que leur publicité n'explose, on comprend très bien ici comment un mouvement tel que Golem se trouve pris dans des contradictions tenant à sa revendication identitaire première, ce qui est bien un piège à mes yeux pour toute pensée "de gauche". Je crois quand mème que des Baldwin ou Fanon nous l'ont clairement indiqué il y a déjà longtemps.

c'est vrai: c'est la France, l'archéologie préventive ne cesse de mettre au jour des vestiges de nécropole, de caveaux vieux du 3ème siècle...juifs. l'innovation de la religion de Jésus fut développée par la diaspora, dans notre meltingpot qui peut croire qu'il n'a pas une parcelle juive dans son ADN. à gauche c'est évidemment la politique de Bibi qui révulses

les israéliens qui manifestent pour le cessez-le-feu et le retour des otages, qui se font gazés, bousculés par les canons à eau et les chevaux méritent tout notre respect

Comme l'a fait remarqué

Delphine Horvilleur la cérémonie des césars s'est émue du sort des otages en affichant entre autre des pin's

Quand on est au point de qualifier d antisémite l UJFP ou Tsedek... Ça manque de sérieux 

j'ai beaucoup aimé

Ca fait plaisir de voir Arié Alimi avoir un discours plus nuancé ( même si je ne suis pas d' accord avec tout ) chez Golem que d' autres comme Jonas Prado.

Quand je l' entend dire qu' il y a 100 boucles dans la boucle,  je ne suis pas étonné.
Notamment quand je vois la page twitter de Golem.

Jonas Pardo, le genre de type qui vous traite d'antisémite si l'on s'en prend aux financiers ou si l'on critique  Drahi lorsqu'il met ses médias au service d'Israël, nous manquait. Tout fait ventre - ou tout fait trope antisémite - pour ces gens là.

intéressant entretien. Arié Alimi semble être un sioniste de gauche, c'est à dire quelqu'un qui tient à ce qu'Israel vive et demeure, mais qui n'empêche pas les palestiniens de vivre non plus et qui condamne l'oppression israélienne sur la Palestine.

dédicace aux deux champions Guiraud et Bouhafs. faut le faire pour se mettre à dos Arié Alimi quand on est de gauche.

Donc tout le monde est antisémite, quelles que soient les circonstances, quels que soient les mots choisis. Ça devient lassant.

Très intéressant. J'aime beaucoup ce nouveau format. Et le style de Schneiderman de pousser l'invité a être bien précis sur ce qu'il exprime est parfait ! Ca permet de bien comprendre ce que pense A Alimi que je salue dans son combat. 

D'être autant au milieu du guet ça doit pas être simple !

Video téléchargée : lecture impossible 

Au secours!

Je n'ai pas encore écouté l'entretien, ça ne saurait du reste tarder... néanmoins je préfèrerais que le titre évoque l'antisémitisme à gauche plutôt que l'antisémitisme de gauche.

Michel Dreyfus, auteur d'un livre remarquable sur le sujet précisément intitulé L'antisémitisme à gauche : histoire d'un paradoxe, de 1830 à nos jours (éditions La Découverte) explique justement dans son introduction comment l'antisémitisme ne saurait en aucune manière être de gauche sans qu'on puisse contester la présence effective de traces (plus ou moins virulentes) d'antisémitisme parmi les rangs des militant.es de gauche.