Audit vidéosurveillance à Lyon : les médias ont-ils menti ?
La longue histoire du système de vidéosurveillance de la mairie (désormais écologiste) de Lyon a récemment fait l'objet d'un audit très attendu. Plusieurs médias semblent citer le rapport, très positif envers le système actuel… avec des propos qui ne figurent pourtant pas dans ledit rapport ! Ils étaient en fait issus de la conférence de presse de présentation - ce qui n'était pas toujours évident, à lire les articles concernés. Le tout interroge (une fois de plus) sur la porosité médiatique à la communication politique.
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Un autre angle de vue est de considérer que financer par de l'argent public tout un secteur privé qui donc ne sert à rien, si ce n'est priver de ressources une fois de plus nos services publics.
L'article confirme que le journaliste d'enquête a laissé la place à un journalisme de synthèse, encore qu'il s'agisse, on le voit, de synthèse pour le moins rapide de documents visiblement survolés et pas vraiment décortiqués. L'intention n'est peut-(...)
Décidément ces journalistes ne lisent pas les documents et ne font que répéter les éléments de langage de la communication politique. Merci A@I.
Nb : le rédacteur en chef d’un journal qui modifie le titre de l’article de la journaliste et (...)
Derniers commentaires
Merci pour cet article très intéressant. Je m’interroge cependant sur la phrase:
«une recension par l'intermédiaire de Google montre que sur les douze derniers mois, "vidéoprotection" domine désormais "vidéosurveillance" dans la presse française.»
En effet, l’illustration semble indiquer l’inverse. Est-ce un test pour vérifier que les lecteurs font usage de leur esprit critique? ;)
je n'avais jamais entendu parler de la "vidéoprotection" quelle novlangue de merde, ils ne peuvent pas s'empécher de maquiller les faits.
peut etre que le 8 mai, les cameras travaillent plein pot à Lyon, pres du president ... ailleurs les voleurs volent, il y a personne pour regardes les cameras
Vécu il y a quelques minutes ,
un collègue motard se plante sur un rond-point , à basse vitesse , ce rond-point est surveillé par caméra. Avec un témoin nous organisons son hospitalisation par les pompiers , ceux ci arrivent en premier sur le lieu , 15 à 20 minutes après , c'est la police qui arrive ... ce n'est donc pas la caméra et son observateur qui ont enclenché la procédure , mais bien les coups de téléphone successifs à l'assurance et au 15 ... dans le cours des événements j'entends un des deux agents dire à l'un des pompiers :" tu feras gaffe , on n'est que deux en service sur l'aglo !" .... conclusions des yeux partout , mais sans bras !
Merci pour l'article (intéressant la comparaison vidéoprotection/vidéosurveillance).
Mais finalement si j'ai bien compris, un maire écolo défend bien un système de vidéosurveillance...
Je m'éloigne pas mal, mais ce serait bien d'avoir un audit sur les tourniquets et autres barrières dans les métros et rer franciliens, qui doivent aussi couter un certain prix, qui sont un contrôle supplémentaire, qui ne font qu'entraver les déplacements, pour quel gain par rapport à la fraude ?
Système en plus désormais bien installé sur les quais de gare...
Les questions que je me pose dans ce genre de cas (outre les questions d'ordre médiatiques, mais je pense simplement que nombre de journalistes sont devenu.es des fainéant.es de la vérification à cause, entre autre, de la vitesse avec laquelles iels doivent traiter les infos, d'une hiérarchisation des infos chaotique, et d'une taylorisation du métier de journaliste) sont :
- Cette histoire de vidéo-surveillance est-elle une "mode" sécuritaire (le curseur politique actuel est quand même très à droite et ce, depuis longtemps) avec un effet de cliquet qui empêche tout retour en arrière quel que soit le parti politique au pouvoir?
- Cette histoire de vidéo-surveillance est-elle un effet de corruption qui perdure quel que ce soit le parti politique au pouvoir?
Une remarque en passant : électeur lyonnais, je n'avais entendu parler de cet audit que par les articles (cités dans le vôtre) de Médiacités et Rue89 Lyon auxquels je suis abonné. Autant dire que mon information était biaisée, mais d'un biais inverse de celui que vous pointez (très justement, selon moi) ici. Disons que ça m'aide (un peu) à mieux comprendre ce qui me paraît relever d'une information incomplète de la part de certain.e.s de mes concitoyen.ne.s.
Par ailleurs, sur l'usage (ô combien abusif) du mot vidéoprotection, on relève à chaque fait-divers que la vidéo ne protège de rien du tout puisque, dans le meilleur des cas, elle permet seulement d'arrêter les coupables d'actes délictueux ou criminels. Mais ces actes délictueux ou criminels ont bel et bien été commis !
Un autre angle de vue est de considérer que financer par de l'argent public tout un secteur privé qui donc ne sert à rien, si ce n'est priver de ressources une fois de plus nos services publics.
Vivement les Précogs qui rendront les vidéosurveillances, vidéoprotections, vidéoprotections avec algorithmes etc... Obsolètes !
Le vrai métier des gens que vous dénoncez dans l'article, c'est les relations publiques, la propagande. Ça n'est plus du journalisme.
Existe-t-il aussi une porosité entre les politiques qui mettent en oeuvre ces réseaux de vidéosurveillance et les industriels qui les vendent ? ( A la fois les caméras mais aussi surtout les logiciels d'IA qui détectent les comportements suspects).
L'article confirme que le journaliste d'enquête a laissé la place à un journalisme de synthèse, encore qu'il s'agisse, on le voit, de synthèse pour le moins rapide de documents visiblement survolés et pas vraiment décortiqués. L'intention n'est peut-être pas foncièrement de servir la soupe aux politiques en portant leur parole, mais d'aller au plus vite sans trop se fatiguer à éplucher sérieusement dans le détail les légumes de la dite soupe.
La vidéo-surveillance n'est pourtant pas un sujet négligeable, puisqu'elle viole en permanence notre intimité dans l'espace public, faisant de cet espace une sorte de propriété privée d'instances administratives ou d'autorité : municipalités, départements, régions, état, police, qui s'arrogent le droit de surveiller de près qui y circule, quand, comment et pourquoi. La notion de sécurité étant ici un prétexte dénué de fondement : si les caméras permettent - parfois - d'identifier des délinquants, il n'est en effet pas prouvé du tout qu'elle les dissuadent et fassent baisser les taux de criminalité. "Vidéo-protection" n'est qu'un habillage sémantique pour faire passer la pilule de la surveillance publique systématisée. Le temps n'est pas si lointain où même nos comportements domestiques seront placés sous surveillance directe. Cela existe déjà, avec par exemple des interdictions de fumer chez soi dans certaines résidences. A quand, les caméras dans les maisons sous couvert de prévention des violences conjugales (argument fort, j'en conviens !) ou des déviances sexuelles ?
Est-ce que quelqu'un, parmi ceux qui ont une exigence citoyenne, s'interroge encore sur la porosité média-politique? En fonction de ses opinions, on s'en réjouira ou on le déplorera, mais cela fait un bon moment que je sais qu'un pessimiste est un optimiste qui sait ( et réciproquement ). Comme chantait Brassens, j'aimerais avoir la foi de mon ...
Pour les médias:
Une étude commandée par les gendarmes montre la relative inefficacité de la vidéosurveillance.
Menée par un universitaire, l’étude met en lumière un faible taux d’élucidation des infractions et des effets quasiment nuls en matière de prévention de la délinquance.
En dehors de la critique - bienvenue - des médias qui reprennent complaisamment la communication des politiques comme si c'était de l'info, sur le fond de la question de la vidéosurveillance on peut se demander comment ils vont faire quand on aura chacun une caméra au dessus la tête ? Qui va regarder les images ?
...des IA :/
Big Brother !
Sinon l'IA pourra faire l'affaire : on peut sûrement développer un "BreachGPT" qui reconnaitrait les actes illégaux et sonnerait pour avertir les forces de l'ordre.
En tout cas une autre question de fond est pour l'instant l'absence de données objectives validant l'utilité de la vidéosurveillance, que ce soit en France ou à l'étranger, que ce soit en terme de prévention ou en terme d'aide à la résolution d'enquêtes (sinon peut-être dans 1% des cas).
Décidément ces journalistes ne lisent pas les documents et ne font que répéter les éléments de langage de la communication politique. Merci A@I.
Nb : le rédacteur en chef d’un journal qui modifie le titre de l’article de la journaliste et en change le sens, il travaillait au Monde, avant ?