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Avant Depardieu-Dumas, d'autres blancs noircis

Derniers commentaires

je viens de voir Black dynamite, excellente parodie de la Blaxploitation qui fut l'opposé des minstrels tout en restant dans les clichés racistes.

je le recommande chaleureusement

toutenbateau
Yop. Bysonfutée voulait connaître mon avis sur la question, donc me voici.


En fait j'ai jeté un oeil au débat et c'est un peu le même problème à chaque fois : ceux qui délirent sur les races, ceux qui contre-délirent sur les mêmes races, et ceux qui rationalisent et par conséquent ne comprennent pas le délire.


L'intervention de Danette m'a plu sur un point : son copain métisse savait que Dumas était métisse, et pas elle. Et elle note que du coup elle a dû avoir la mémoire sélective. Ce point de vue est intéressant parce qu'au fond ce qu'on voit c'est surtout l'importance du problème qui n'est simplement pas le même pour tous.


Au fond, il me semble cohérent qu'un blanc dans un pays qui dégage l'image d'une majorité blanche ne comprenne pas le problème de la même manière qu'un noir vivant dans le même pays. Les justifications du délire ne se basent pas sur le même vécu, on ne témoigne pas des mêmes choses.


J'emploie le terme de délire, ce qui peut paraître étrange, j'en conviens. Ce que j'entends par là, c'est qu'à part les agressions factuelles verbales ou physiques, le racisme ne connait pas véritablement d'expansion "objective". Il existe surtout sur le plan symbolique, il est la résultante d'une structure sociale propre à des cultures qui se qualifient de blanches. La preuve en est que la question de l'esclavage produit encore le même processus alors que les noirs en France ne sont plus affiliés directement à l'esclavage (par leurs parents ou grands-parents) et que les blancs ne sont plus directement affiliés aux esclavagistes. Pour autant les uns comme les autres sont encore traversés par ces flux étranges, symboliques, qui créent cette gène qui traverse tout le forum. Le racisme, qu'il soit perçu du point de vue de l'oppresseur ou de l'oppressé, demeure en ce sens avant tout un délire. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il n'a aucune réalité. Ça signifie surtout qu'avant d'entrer dans un quelconque débat, il y a par avance une séparation dans les vécus mêmes.


Certes, quelle perte pourrait-il y avoir à jouer un Dumas blanc? Ça ne change rien ni à la biographie ni aux oeuvres de Dumas. Pour autant, ça change quelque chose du point de vue du délire des races, de ces flux étranges qui traversent les individus et leur apportent un équilibre dès lors transformé. Un film qui retracerait le parcours de Dumas du point de vue du racisme qu'il a enduré prendrait de ce point de vue une importance autre. Parce qu'alors c'est la culpabilité délirée du blanc qui prendrait le relai et qui viendrait hurler à la mort.

Au final, revenir au processus esthétique, c'est tenter de détacher l'oeuvre de tout ce contexte. Et pour autant, rien de tout ce qui sera dit de la sorte ne sera jamais faux. C'est un plaidoyer pour le film malgré cette tension sur la question des races. Et il est vrai que quand une pièce qui met en scène Dumas propose pour le rôle titre un acteur blanc, on n'en fait pas le même foin.


Du coup, une partie de moi se demande si ce ne serait pas l'industrie culturelle qui serait fondamentalement la cible de tout ce foutoir. Industrie qui a besoin d'employer les symboles pour faire vendre. Industrie qui donc crée des icônes et les instrumentalise. Depardieu est une icône du cinéma français, qu'on veut à tout prix comprendre comme le représentant d'une certaine culture française. Et il faut une icône pour se porter garante d'un cinéma qui instrumentalise les icônes de la littérature française. En ce sens, Depardieu légitime le film, tout en étant du point de vue du délire des races la figure peut-être la plus illégitime. Ce qui pose problème, ce n'est pas que le réalisateur soit ou non raciste. Ce qui pose problème, c'est que s'opposent deux processus : celui qui nous pousse tous autant qu'on est à délirer les races, et celui qui nous pousse tous autant qu'on est à être des consommateurs de produits culturels. La tension qui est en jeu, finalement, ce n'est jamais que celle-là, me semble-t-il.
Un autre film qui aborde la situation du "nègre" en littérature, c'est celui de Roman Polanski The Ghost-writer qui sort aujourd'hui.

Le mot "Ghostwriter" est nettement plus beau en anglais (écrivain fantôme).
Quelques petits liens histoire d'alimenter ce forum déjà bien fourni !!
Le point de vue d'un sociologue :
Alexandre Dumas: «un mulâtre qui a des nègres» (1/2)
Alexandre Dumas : «un mulâtre qui a des nègres» (2/2) par Eric Fassin

Le point de vue d'un journaliste et écrivain (rassurons-nous il a vécu au 19ème siècle) :
Fabrique de Romans, Maison Alexandre Dumas et compagnie par Eugène de Mirecourt (Dumas c'est à partir de la page 6)

Le point de vue d'un écrivain, historien, philosophe et réalisateur :
"L’autre Dumas", de Safy Nebbou, avec Depardieu : un film français nul et ouvertement négrophobe par Claude Ribbe
Je voudrais rappeler à certaines personnes ici qui "se foutent" de l'origine ethnique des autres, pour qui "elle est sans importance" et qui même "ne veulent pas le savoir" que nous ne sommes pas des animaux.

Leur attitude est pire que le simple racisme de celui qui dit "j'aime pas les noirs" sans même savoir pourquoi puisqu'elle consiste à nier l'importance de l'histoire de ces personnes, ici Dumas, et de leurs familles, cette histoire qui les a formés et faits d'eux ce qu'ils ou elles sont. Ça revient à leur dire en face "tu n'as aucune légitimité humaine, tu n'es qu'un animal" puisque, de toutes les créatures qui peuplent cette planète, seuls les animaux n'ont pas d'histoire. J'arrête ici, j'ai dit ce que j'avais à dire.
Dumas père est né à haiti pas en corrèze de mère africaine et de père normand. Le fait que son fils soit un des plus écrivains francais à son importance et le choix de depardieu le prouve. Dumas fils a subi le racisme car il n'était pas considéré comme un blanc. Je rappelle le code noir à l'initiative de la france. Ne pas aborder dans l'histoire de Dumas cet état de chose et ne pas le représenter tel qu'il était, c'est à dire mat de peau avec les cheveux crépus, prouve à quel point aujourd'hui la couleur de peau à encore son importance. Dumas s'est inspiré de son père pour ses histoires, son père mort dans la pauvreté à cause du racisme de napoléon. Compte tenu de la situation historique son origine à donc beaucoup d'importance et un pascal légitimus un patrice eboué ou un dieudonné étaient mieux placés. Tout le monde connaît Dumas fils mais à l'école ou ailleurs ses origines africaines n'ont jamais été évoquées et c'est peut être pour ça que depardieu a été choisi pour que les gens puissent continuer à s'identifier à lui. Dieudonné veut faire un film sur le code noir et pour le réaliser il ne peut compter sur la france. Dany glover fait financer son film sur Toussaint Louverture par le vénézuela alors que l'histoire de Toussaint fait partie de l'histoire de france. Depardieu jouant dumas n'est pas si anodin que ca bien au contraire.
excusez mon inculture, mais j'ignorais que dumas était métis

je ne lis jamais les critiques avant qu'aille voir les films, et lorsque j'ai lu dans le monde cela m'a fait doublement honte

1-d'ignorer que dumas etait métis ou noir
2- toujours le devoir de memoire que l'on cache...........

dimanche j'écoutais sur france inter chez paula jacques La Vénus Hottentote, c’était, vous vous en souvenez sans doute, cette jeune Africaine déportée en Europe pour y être exposée nue comme un phénomène de foire callipyge. A partir d’un spectacle qui lui sera bientôt consacré, Xavier Pestuggia fait retour sur la véritable et singulière histoire de la Vénus Hottentote.

mais c'est incroyable que la france est brouillée avec son histoire..........
Bonjour,

je pense qu'il y a différents problèmes qui s'emmêlent, au point que certains crient au scandale sur tout et que d'autres ne refusent absolument à voir un quelconque problème.

Je pense que si tous les "types" étaient représentés au cinéma ou à la télé de façon équitable, ça ne poserait aucun problème que, par licence artistique ou point de vue, on puisse choisir Bibi, la chanteuse pour jouer le rôle du fils Sarkozy; au pire, ça ferait un mauvais film.
Mais il se trouve que le cinéma et la télévision nient trop souvent la réalité (et je ne parle pas que de couleur) pour nous embuer la tête à coup de clichés; et on est tellement pressé tout le temps qu'on en oublie de regarder le monde, le vrai pour ce qu'il est..
Et on prend la fiction pour la réalité. Les média nous bourre l'inconscient collectif de mensonges.
Donc si le cinéma ou la télé était représentatif de la société actuelle, et que noir, jaune, rouge, métis etc... étaient normalement représentés à l'échelle de la société, personne n'aurait crié au scandale pour Depardieu dans le rôle de Dumas; on aurait souri de ce choix qui, pour le coup, nous aurait apparu comme audacieux.
Là, il nous semble normal car nous sommes ignorant.
Alors, après on peut se dissimuler derrière des "Depardieu est bankable" et rationaliser la chose; mais en gros, on se sent con parce qu'on ne savait même pas que Dumas était un peu noiraud, ce qui est juste un fait, point à la ligne, et qui ne devrait même pas se discuter.

Donc, disons que le choix de Depardieu soit vraiment artistique (ahaha... je ne peux m'empêcher de pouffer), pour jouer Alexandre Dumas...
Depardieu a-t-il fait ses recherches? (Ah oui, en France, on a Depardieu, aux zétazuny ils ont De Niro, Sean Penn...)
Il se trouve qu'il joue un personnage historique dans un film qui se veut historique.
Oui, c'est vrai, le sujet n'est pas "le-racisme-qu'a-subi-Dumas-durant-sa-vie".
OK, d'accord; c'eût pourtant été une merveilleuse occasion de parler de quelque chose que 2% seulement de personnes devaient savoir... mais la production a préféré ne pas utiliser cette partie de la vie de Dumas qui aurait pour le coup fait sensation. On peut se demander pourquoi: c'est quand même assez énorme de découvrir que le père de Dumas était noir, non? Combien le savait?
Je suis métis et je l'ai appris il y a 2 ans...
Eh bien, le doute m'a repris (et il a fallu que j'aille vérifier) quand j'ai vu, non pas que c'était Depardieu qui jouait le rôle de Dumas, mais quand j'ai vu qu'on ne lui demandait même pas d'avoir les cheveux noirs, ce que Dumas avait.
Là, c'est tout simplement cacher volontairement quelque chose... mais quoi? Des choses qui pourraient faire désordre...?

Parce que j'ai trop de respect pour la transmission artistique pour croire qu'ils ont fait ce film sans aucune recherche sur leur sujet...
Donc, ils savaient TOUS que Dumas était quarteron et qu'il avait souffert de racisme.
Que ça ne soit pas le sujet, OK, d'accord; ça n'était pas une raison pour laisser Depardieu faire du Depardieu avec son personnage: Non Dumas n'était pas blond et oui, il était plus halé que Géraaaard. Alors, ben oui, Gérard, il aurait déontologiquement fallu insister pour passer tous les jours au poste maquillage un peu plus longtemps -sauf bien sûr si on avait décidé de faire une fable sur Dumas et qu'on décide d'un parti-pris, ce qui n'est pas le cas: on a choisi de se focaliser sur un aspect de sa vie (OK, c'est un choix - pour pas repousser les potentiels frontistes cinéphiles peut-être?) mais ça n'est pas une raison pour mentir et transformer; y a une différence quand même.
Quel honte y avait-il à mettre un Dumas proche de ce qu'il était, même en utilisant Depardieu?
Sinon, en quoi le fait de le mettre en blond a-t-il contribué à ajouter une tension dramatique et donc amélioré l'histoire?
En rien, au contraire... ça banalise, ça lisse: c'est tout propret, complètement aseptisé et c'est historiquement faux... ça porte un nom, ce genre de procédé, non?

Et pour couronner le tout, ce film tombe en plein relents de débat sur l'identité nationale dont on se serait bien passé

Et le mélange de ces 3 problèmes distincts ( non représentation équitable de la société dans les média qui se substituent de plus en plus à l'inconscient collectif / négation de faits simples dans un récit qui se veut historique / contrainte propagandiste de ne pas échapper au pseudo débat sur l'identité nationale ) crée un bourbier qui, en lisant plusieurs post, je l'avoue par moment m'a soulevé le coeur (ah, ben, j'suis sensible...)
Oublie-t-on qu'on peut aussi faire mal par omission, par négation des faits?
Le gamin noir ou jaune (pas représenté "normalement" ou pire "stigmatisé" dans les média) a besoin de tout ce qui lui permet d'échapper aux clichés assénés par la télé-cinépathite. Dumas, Colette (ça, je viens de l'apprendre via ce forum), ou Pouchkine avaient du sang noir et n'étaient pourtant pas footballeur ou sans papier ou mourant de malnutrition dans un recoin du monde, eh bien, pour ce gamin -qui regarde trop la télé, je vous l'accorde- ça offre des contre-perspectives, et ça dit -puisque oui, il faut encore le dire, "tu es un être humain comme les autres, la case couleur n'engendre pas toute une avalanche de prédispositions".

S'il n'est pas essentiel dans ce choix de narration de savoir que Dumas avait du sang noir, ça n'est pas une raison pour le cacher!
Vous avez choisi Depardieu, eh bien OK, mais assumez: maquillez le (très légèrement) et mettez lui une perruque noire plutôt qu'une perruque blonde! (Oui, on vous serait certainement tomber dessus quand même, mais au moins vous auriez pu vous défendre de l'accusation de nier une réalité)

Et pour une fois qu'il y avait la possibilité d'un rôle important pour un comédien dont la population sous-représentée au cinéma ou à la télé, quel gâchis!
Poelvoort semble, de l'avis de tous, surplomber Depardieu. Eh ben alors, exit Depardieu!: il y a des comédiens métis, noirs ou arabes, corpulents et truculents; c'est juste qu'on ne les voit pas à la télé, mais ils existent et ils sont bons!
Il vous faut une 2e tête d'affiche? mettez Marion Cotillard (ou Audrey Tautou) à la place de Mélanie Thierry et vous avez de la tête d'affiche et internationale en plus. Poelvoort/Cotillard, c'est bankable!


Non, il y a du manque de bollocks & du je-m'en-foutisme (c'est pas pour les 2% qui sont au courant qu'on va s'emmerder si Géraaard veut aller prendre son picon rapidos après le tournage plutôt que d'être en démaquillage) qui ne font pas honneur ni à Dumas, ni au cinéma français, (ni à l'idée sous entendue de la France, de son identité ou du public en général - mais ça, c'est pas nouveau)

PS: Cela dit, peut-être que grâce à ça, plus de gens que prévus vont savoir que Dumas avait du sang noir, ce que nous devrions tous plus ou moins savoir, (tout comme je sais que Napo était corse, petit, aux cheveux noirs) sans pour autant, évidemment, le limiter à cela.

NB: et puis, je suis content de pouvoir dire à certains de mes amis comédiens qui se trouvent être "non blanc" qu'ils pourront maintenant, soutenus par la vaste majorité des asinautes, aller postuler pour jouer des rôles historiques comme Jeanne d'Arc, Marie Antoinette, Napoléon, Zola, Verlaine, Piaf... ;-)
Dommage que les prods ne vous entendent pas...
très bel article sur l'oppression économique, sociale et culturelle des Noirs aux Etats-Unis . Je ne partage cependant pas votre conclusion.Gérard Depardieu ,par sa personnalité ,sa présence , incarne vraiment Dumas.On peut reprocher au film de ne pas assez insister sur les liens de Dumas avec le monde caraïbe, mais pas à Gérard Depardieu d'incarner un Dumas plein de vie .
Je pense que Patrick Lozès et le CRAN sont des radicaux notoires.
Quand ils expliquent comment on exclut de l'histoire de France le fait que s'y sont trouvés très tôt des blacks, ils ont entièrement raison.

Mais dénier à Depardieu le droit d'incarner Dumas parce que non quarteron, c'est largement exagéré,
Certes, l'occasion était belle d'amener ce problème sur le devant de la scène alors qu'un film sur Dumas sortait, mais je ne pense pas que ce soit pertinent. Cela peut faire une effet repoussoir et avoir exactement l'effet inverse sur l'opinion, et ne pas arranger l'image du CRAN.

C'est en tout cas l'occasion d'une belle chronique.d'Alain K.

J'avais beaucoup aimé le film Rue Case-Nègres, l'occasion de révéler la très grande cinéaste qu'est Euzhan Palcy. Son génie pour nous faire entrer dans les émotions du jeune garçon métis, c'est du très grand art cinématographique, à l'égale d'une Jane Campion. Et une grande militante de la cause noire.
Le "Paradoxe du comédien" de Ddierot revisité à l'aune des préoccupations, crispations, revendications et paranoïas contemporaines : faut-il être quarteron pour jouer un quarteron ? Et si tu l'es pas, tu peux pas jouer le personnage de Dumas ?

Et Charles Gonzalès, qui s'attache à jouer trois femmes dans sa fabuleuse trilogie seul en scène (Thérèse d'Avila, Camille Claudel, Sarah Kane) ? Charlez Gonzalèse, avec tous ses poils, sa voix de baryton-basse, sa carrure, ses larges mains, toute sa virilité ? Il met un voile sur la tête, et cela suffit, parce qu'il est comédien : nous voyons Thérèse d'Avila.

Par ailleurs, pour moi Dumas n'est pas noir.
Il n'est pas blanc non plus.
Il n'a pas de couleur en fait.
C'est un romancier prolixe, imaginatif, qui m'a fait passer des nuits blanches quand j'avais treize ans, et que le lisais en cachette "Le Comte de Monte-Cristo". Je me l'imagine aimer la bonne chair, parler fort, rire gras. Mais aussi attentif, aux aguets, à l'écoute. Précis et débordant à la fois. Etc. Là est mon Dumas. Et pour moi, le gars du CRAN qui polémique sur la couleur de peau du comédien appelé à jouer Dumas ne vaut pas mieux que le gars qui trouverait anormal que le gars qui joue le rôle soit noir (ou métisse, ou quarteron, ou ce qu'on veut). Tout ramener à la couleur de peau commence à devenir franchement lassant. Le vrai antio-racisme, c'est le changement de paradigme, pas l'inversion du paradigme.

J'suis agacé, quoi.

Vais relire Diderot. Et Dumas.
Ben merde alors, faut etre quarteron pour jouer le role d'un quarteron. Donc aussi homosexuel pour jouer un homo et juif pour un juif. Quelle belle vision du monde plein de communites, de races qui doivent pas ce melanger (ou alors on compte le nombre de quart de purete). Je me demande qui sont les plus racistes dans cette polemique!

indifférence, négation, etc...
ben justement, la bataille sera gagnée quand on arrêtera d'en parler... et surtout d'y penser.

c'est là aussi un combat d'arrière garde, et les sarcasmes au second degré du type "le noir a la musique dans le sang" est une dénonciation contre-productive... et c'est un euphémisme.
J'aurais presque la velléité d'adjoindre à ce genre de remarques pseudo-cinglante, une certaine ombre de CG.Jung...

les z'amerlocains n'ont pas dit que des conneries, ils en ont même réalisées. et même en dessinzanimés.

quand stan, kyle et kenny ne comprennent pas pourquoi Chef pète les plombs (saison4 episode 8, code 408), c'est toute une frange des nouvelles générations qui s'y reconnaît dans ses valeurs, son anti-racisme absolument candide et naturel.
Par contre faut regarder jusqu'au bout (c'est juste 20 minutes de votre temps pour comprendre 20% de la populace, ce qui est assez rentable).

Comme dans Clerks 2, tout aussi culte, où un mec veut "réhabiliter" l'insulte "face de babouin"... (qui a une certaine résonance avec l'affaire de la caricature de Michelle Obama...)

Cela dit, A.Korkos, malgré ce zèle que je ne cesse de lui (vous) reprocher reste(z) un maître qui a certainement pris "son envol" à la suite de la chronique sur les vanités.
Je n'ai peut-être pas été assez attentif, mais il semble qu'il soit branché pas mal musique, et à part quelques digressions sur la typo de BlueNote (par rapport à un chaideuvre frencay, je crois me souvenir), je dirais qu'il enverrais du bois s'il se penchait sur des pochettes de Lp.
Celle-là (clin d'oeil aux vanités, d'ailleurs cette pochette en est-elle vraiment une?) ou d'autres...
Citation Azerty : Dumas était un blanc de peau, perçu comme noir de sang et raillé pour cette raison, en vertu des préjugés de son époque.Et voilà que des voix s'élèvent au nom des mêmes préjugés ?!
Je ne vois pas réellement comment vous pouvez affirmer que ceux qui s’élèvent contre le fait que les origines noires de Dumas soient passées sous silence agissent au nom de préjugés raciaux. N’est-ce pas également un préjugé que de dire que parce qu’il était blanc de peau, ses origines noires n’ont plus d’importance ? Or elles composaient également cet homme métissé et si l’on veut faire un film sur sa vie je ne vois pas pourquoi on en réfute par omission les influences.
Si nier les différences entre les individus permettait d’abolir les préjugés de quelle que nature que ce soit (raciste, sexiste, religieux, …) il y a bien longtemps que nous n’aurions plus d’histoire comme celle d’Ali Soumaré, et nous n’emploierions plus l’expression "nègre" littéraire en parlant d'Auguste Maquet.
Mais force est de constater que nous en sommes encore loin.
La polémique ne tient pas du fait que Depardieu serait incapable de jouer Dumas, mais qu’un film qui se veut un portrait de Dumas se devait de retenir le fait qu’il ait été aussi noir.
Safy Nebbou aurait pu y faire référence même en choisissant Depardieu.
Il a fait un choix, se poser des questions sur ce choix ne me semble pas illégitime.
C’est comme rater une bonne occasion de ne pas se taire et, comme le dit Lilian Thuram, "la meilleure façon de lutter contre le racisme et l’intolérance, c’est d’enrichir nos connaissances et nos imaginaires."
Ainsi, à l’instar de Suzanne Citron (historienne et auteure française) ne devrions pas exiger, à l’heure où le gouvernement a décidé que l’histoire-géographie ne serait plus étudiée en terminale scientifique, que l’enseignement de notre véritable histoire soit reconnu comme un réel outil de lutte contre les discriminations :
"Cette lecture du passé français à travers la grille d'une Gaule qui préfigurerait la “nation” est obsolète et non sans effets pervers. D'une part elle conditionne spatialement le passé autour du seul Hexagone, excluant de ce passé tout ce qui géographiquement lui est extérieur, comme les Antilles ou même la Corse. Elle confère à la durée de la présence sur le sol hexagonal présumé “gaulois” une vertu quasi-magique au nom d'une antériorité généalogique qui serait synonyme de supériorité.
D'autre part, et c'est le plus grave, l'idée d'une souche gauloise ethnicise fantasmatiquement la “véritable” nation et nie la diversité raciale et culturelle qui a constamment accompagné la création historique de la France."

« Nos ancêtres les Gaulois » : ils sont fous ces historiens ! »
Tout comme certains historiens qui, suite à l’annonce le 13 janvier Sarko d’un projet de création d’un musée d’histoire de France, suggéraient que « l’histoire de la nation » avait besoin d’un « forum » plutôt que d’un sarcophage :
"L’espace public européen s’enrichirait d’un questionnement sur les processus historiques qui ont progressivement, depuis les révolutions américaine et française, généré en Europe puis dans le monde entier la conception, la forme et la multiplication des États-nations, créant parallèlement le phénomène collectif nouveau des identités nationales et de leurs revendications. Ces dernières se sont bâties sur les mythes de « peuples » primordiaux et dans l’imaginaire de nations transcendantes, sujets de récits inventés au 19ème siècle. Ces « histoires » ont été ou sont encore à la racine des nationalismes dont la résurgence ou l’émergence bloquent la réparation du présent et donc la construction d’un avenir planétaire."
Guadeloupe, Europe : l’État-nation en débat

Citation Sleepless : Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans les esprits, mais ça s'améliore quand même.On est au XXIe siècle, merde.
Si on est bien au 21ème siècle, je ne suis pas certaine que la situation s’améliore :
La police française pratique largement le délit de faciès
Une réputation lourde à porter
Quartiers sensibles : le poids du manque d’emplois
Et les exemples de discriminations de tous types sont encore bien trop nombreux pour qu’on ne se donne pas les moyens de lutter contre. Et pour moi, lutter contre c’est déjà les dénoncer pour démontrer par la connaissance qu’elles ne sont pas fondées
On est dimanche et il est pratiquement onze heures du matin : où est la chronique de Gilles ? Supprimée ?
cinématographiquement parlant, (et bien que je n'ai pas vu le film je sais pas glop !!) je ne trouve rien à redire quant au choix d'un Depardieu : il ressemble à la photo de Dumas, (mais ça n'est sans doute pas l'essentiel pour le choix) ; pour un réalisateur c'est le gage que l'on parlera effectivement de son film ; mais surtout Depardieu est, selon moi, un excellentissime acteur ; des Valseuses à Tenue de soirée en passant par Cyrano, Jean de Florette, Tous les matins du monde, plus récemment Quand j'étais chanteur, etc, etc, etc.......

même dans les rôles d'Obélix, Boudu, Quentin ou Félix dans le Placard, je le trouve bon (non non pas la peine de sauter au plafond !!:))
bon ben y'a vraiment trop de films à citer !
faut dire que, boulimique ou pas, avide ou pas, Depardieu ose tout et il a raison, les plantages ont tout simplement glissé sur lui sans l'abimer !!...

tiens, et si on accordait au cinéma ce qui ne choque pas en littérature et qu'on appelle la licence poétique.... ça pourrait s'appeler par exemple la licence cinématographique ??

nb : petit clin d'œil à l'excellent Denzel Washington, cité dans la chronique, le Don Pedro, Prince d'Aragon, de Kennett Branagh dans Much ado about nothing...
Le zèle des crif, cran, et autres associations korkosienne m'afflige.
Que pense Patrick Lozès du choix de Will Smith pour incarner le celebre James West des mysteres de l'ouest ? ;=))
Patrick Lozès, qui ne semble guère connaître les réalités sociales des sociétés dites "multi-ethniques", est décidément obsédé par la question des "statistiques de la couleur". Alexandre Dumas était un "quarteron" au sens que ce terme avait dans la classification raciale de Saint-Domingue au XVIIIè siècle. Les portraits que nous avons de lui ne font guère apparaître des traits fortement typés dans sa physionomie. Si son père était né esclave à Jérémie et devenu général d'Empire, son grand-père, marquis Alexandre-Antoine Davy de la Pailleterie était un authentique noble, alors que sa grand-mère, Cesette Dumas était une esclave noire ou mûlatresse. Alexandre, pourvu d'un humour qui semble manquer à Patrick Lozès, ne cherchait nullement à cacher les légères marques de son métissage comme en témoigne l'anecdote qu'il est amusant de rappeler. A un "fâcheux" comme aurait dit La Bruyère, qui dans un salon lui demandait insolemment : "Cher Maître, vous devez bien vous y connaître en nègres?", Alexandre répondit : "Mais très certainement, mon cher monsieur; mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre (ce qui est faux, voir ci-dessus) et mon arrière-grand-père était un singe. Vous voyez, monsieur, ma famille commence là où la vôtre finit".
merci pour cette chronique interessante - les castings de depardieu sont parfois improbables:
on la vu incarner le personnage "a la pierre richard" dans "tais toi" face a jean reno,
alors que 20 ans plus tot, c'est lui qui incarnait l'autre personnage, celui du costaud dans les comperes/les fugitifs/ la chevre .

on est a une epoque ou les producteurs attendent que l'acteur bankable signe le contrat pour ensuite reflechir a quel film ils vont bien pouvoir monter. pour ça que cette polemique sur le choix de depardieu pour l'autre dumas est un peu absurde, vu que sans depardieu , il n'y aurait surement jamais eu d'autre Dumas , et on aurait tres bien vecu sans .
Le problème, c'est pas de savoir si Depardieu est crédible, si on peut/doit faire jouer un noir par un blanc, un blanc par un noir, grimé, pas primé. On peut faire tout ce qu'on veux, si c'est bien fait, si ca apporte quelque chose.

Le problème, c'est que pas grand monde (pas moi, il y a peu, par exemple) sait que Dumas est (un petit peu) noir. Et faire savoir ce genre de chose, ou au moins, ne pas faire passer l'image inverse, est, disons, d'utilité publique, pour en finir avec l'image du noir, "corps étrangé" à l'"identité national", pauvre, analphabète, "grand enfant"... etc.
Un autre beau portrait photographique d'Alexandre Dumas : http://www.paulfrecker.com/pictureDetails.cfm?pagetype=home&typeID=3&ID=6531

Dommage, les photos d'alors était seulement en noir & blanc... Tout ça me rappelle la chanson de Nougaro inspirée de "Go down moses" de Louis Armstrong.

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J'approuve sincèrement votre chronique Maître Korkos, mais je me pose quelques questions supplémentaires. En effet, Alexandre Dumas est né, selon sa biographie, à Villers-Cotterêts en 1802. Et là, mine de rien, je me dis qu'il est avant tout Cotterézien (Eh oui, c'est comme ça qu'on appelle les habitants de la ville). Pour voir plus large, on peut éventuellement dire que Dumas père était un picard puisque la commune de Villers-Cotterêts est située dans la belle région de Picardie. Par ailleurs, sa notice biographique m'apprend qu'il descend d'un marquis désargenté ayant émigré en 1760 à Saint Domingue, et là mine de rien, je me rend compte que Dumas père avait du sang noble. C'est pas rien non plus ça.
De plus son portrait par Carjat que vous avez mis en ligne me montre assez bien qu'il était gros (le seul point positif pour Depardieu).
Donc si nous nous résumons, pour éviter toute forme de discrimination dans l'interprétation du personnage, il nous faut trouver un acteur vaguement noir, vaguement noble, un peu picard, un peu gros et qui porte bien la redingote (question de crédibilité). Aussitôt surgit la question de l'époque et je ne peux m'empêcher de penser que faire incarner un homme de lettres du XIX ème siècle par un acteur du XXI ème siècle s'apparente à une discrimination anti-vieux. Les hommes du XIX ème siècle étant malheureusement tous morts, il serait néanmoins salutaire de prendre un acteur le plus vieux possible. Un centenaire ferait idéalement l'affaire, étant plus proche dans son être de l'homme du XIX ème siècle qu'était incontestablement Dumas.
Mais l'insatisfaction demeure et je me demande finalement si la seule façon d'incarner Dumas n'est pas que chacun joue son rôle à l'écran. Cela rend malheureusement la fiction impossible. Mais, étant un peu gros moi-même, je me réjouis qu'on ait pris un acteur enveloppé pour incarner le personnage, c'est déjà ça. En tout cas, la lutte n'est pas fini, courage ! Et nous viendrons à bout des discriminations. Pour que chacun soit dans son rôle dans des catégories bien étanches : les quarterons avec les quarterons, les marquis avec les marquis, les picards avec les picards, les cotteréziens avec cotteréziens, les gros avec les gros, les vieux avec les vieux, les hommes avec les hommes, les gays avec les gays, les lesbiennes avec les lesbiennes, les parisiens avec les parisiens, les sportifs avec les sportifs, les journalistes avec les journalistes et les vendeurs de de crêpes avec les vendeurs de crêpes ( à ne pas confondre avec les vendeurs de gauffres ).

Pfff...vaste problème que soulève votre chronique en fait.
Mais, en tout cas, de très belles et très consensuelles perspectives de luttes pour les prochains millénaires...

http://www.youtube.com/watch?v=PT05hHJOBiA
Je me rappelle d'un documentaire que j'avait vu à la TV sur
Nat King Cole (le père de Nathalie Cole) grand pianiste et
chanteur .
A un moment la direction du tournage de certaines séquences
jugeait Nat , trop "nègre" et avait blanchi sa peau avec des crèmes
oui Alain , l'inverse de ce que vous montrez , les blanc qui se fardent
de cirage !!
C'était terrifiant de voir ce que l'on était capable de réaliser comme
astuce !
Merci Sgd pour Nougaro ! Il nous manque à tous je crois .
Armstrong, je ne suis pas noir
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau
Rien, rien, rien ne luit là-haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau

Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau

Armstrong, la vie, quelle histoire
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau

Armstrong, un jour, tôt ou tard
On n'est que des os
Est-ce que les tiens seront noirs
Ce serait rigolo
Allez Louis, alléluia
Au-delà de nos oripeaux
Noir et blanc sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau
Oh yeah !

Claude Nougaro
Je sais que je suis hors sujet, mais comme on ne peut commenter les "vite dit et gratuit", je ne peux m'empêcher de réagir à la défense du site Causeur par ASI. Oui, le MRAP dérape. Mais on ne peut exonérer Causeur d'être devenu le lieu de rendez-vous des bougnoulophobes et des identitaires de tout poil. À force de faire dans le "politiquement incorrect" (le concept est d'une stupidité sans nom : Le Pen est politiquement incorrect), Causeur adopte souvent des points de vue flattant tout ce qu'il y a de franchouillard, à la manière d'un Zemmour. Ce qui fait accourir ventre à terre les identitaires, les fdesouche et Cie, qui se lâchent sur les forums de Causeur.
ASI devrait analyser ça de plus près avant de voler au secours de son ancienne chroniqueuse.
Z'êtes vil Maître K. Billie Holiday me tord les tripes à chaque fois.

http://www.youtube.com/watch?v=isU_OjY94NY&feature=related
Voici ce que j'en pense :

1/ Alexandre Dumas était plus Blanc que Noir
2/ Auguste Maquet est le vrai auteur des Trois Mousquetaires et ce n'est pas Alexandre Dumas
3/ Alexandre Dumas est au Panthéon aujourd'hui et son "nègre littéraire" est enterré anonymement au Père Lachaise...
4/ Donc le vrai scandale réside plutôt dans le fait que Maquet a été spolié

Par contre, votre sujet sur les Minstrels est très bien.

Cela me rappelle les films de Tarzan (avec Johnny Weissmuller) où on voyait "les canibales", ces "sauvages" issus de la tribu des "Zambilé".
Une scène parmi plusieurs m'est toujours restée en tête.

=> On y voyait Tarzan et Jane, des "Blancs" à moustaches fines et armés de carabines et des "Porteurs", des Noirs indigènes traversant "la barrière du Moundja" (qui est une montagne).
=> Tout à coup, un indigène transportant un lourd coli sur la tête tombe de la barrière et on entend un cri du pauvre porteur.
=> Jane se retourne vers le Chef Blanc à moustache fine et dit "qu'est ce qui s'est passé ?"
=> Réponse du Chef Blanc à fine moustache et carabine en bandouillère : "oh, mauvaise nouvelle, nous avons perdu un coli de cartouches".

Ces films passaient encore dans les années 1980 en France.
C'est plus tard que j'ai compris qu'il y avait des scènes très limites (et bien sûre c'est un euphémisme).

Ca me rappelle aussi des films américains (comme par hasard après la Guerre des 6 Jours et celle du Kippour) où un nombre innombrable de films avec des "arabes du dimanche" c'est à dire en fait des blancs grimés en Arabes.

Pour faire arabe, il faut juste avoir un teint un peu basané + une grosse moustache + surtout une serviette à carreau en guise de Keffieh.
On le voit encore dans les téléfilms suivants : les Mystères de l'Ouest ou Mission Impossible... qui passent encore sur Paris Première.

Maintenant c'est plus élaboré encore mais on voit encore l'escroquerie. Par contre, le public non averti n'y voit plus que du feu..

Je vous invite à lire Culture et Impéralisme d'Edward Saïd.

SEMIR
Un quarteron est-il noir ou blanc ? Vaste (et vaine question) non?...

Si la question de l'identité noire d'un individu ne se résume pas à la couleur de peau, loin s'en faut, et si d'autres traits physiques - comme le nez, les cheveux, la bouche - entrent en ligne de compte, il est clair que la règle du one-drop-rule qui servait de justification pseudo scientifique au racisme ségrégationniste américain est tout aussi absurde.
[large]
Petite pause people et allitération en [p][/large]

En cliquant ci dessous, vous verrez les photos de quatre des enfants de Yannick Noah, tous quarterons, donc.

Joalukas Noah
Yéléna Noah
Joakim Noah
Eleejah Noah


Cette polémique me rappelle l'arrêt brutal des représentations de Retour au désert de BM Koltès à la Comédie Française, il y a quelques années, parce que l'ayant droit de l'auteur avait été choqué que le rôle d'Aziz fût joué par un comédien qui n'était pas arabe - Michel Favory en l'occurence, qui est d'origine berbère.
Un peu gênant, quand même...
J'ai bien aimé la chronique, le forum me surprend, probablement par ce que je manque de références historiques? mais Monsieur Korkos, ça m'étonnerait, alors pourquoi lui tomber presque tous sur le poil ?

Question : un quarteron qui fait un enfant avec une femme (blanche jusqu'à quel point, parce que tous les blancs ne sont pas du même blanc), comment appelle-ton cet enfant ? et puis on continue comme ça pendant combien de générations ? N'est-ce pas un peu couper les cheveux en quatre ?

D'accord on est au XXImème siècle, ce n'est que le début, je constate que ça ne commence pas très bien pour les Noirs et les Arabes. Qu'en sera-t-il à la fin du siècle, aucun d'entre nous ne sera ici pour le voir, parlerons -nous encore des Blancs, des Noirs, des Jaunes ..... et des Femmes ? :-) Ou sera-ce un monde merveilleux de bisounours sans sexe et sans couleur, c'est ambigü, mon propos là, ché pas comment le dire, tout simplement plus personne ne se préoccupera plus de la couleur des Humains, ni de leur sexe, un monde d'égalité totale et fraternelle ? Et pis compliquons encore : il n'y aura plus de batailles de religions entre elles, et avec les athées ? I have a dream, bus it's a dream.

Le bien-pensante vous salue bien.
Vous aller dire que je cherche des chinoiseries...
Rappelons que dans la série télé "Kung-fu" le rôle d'un chinois est joué par David Carradine, qui n'a jamais eu la jaunisse !

En tout cas, une chose est sûr, le ''nègre'' de Dumas était blanc.
C’est en visitant la maison d’Alexandre Dumas à Villers-Cotterêts, il y a quelques années, que je me suis rendu compte de son ascendance noire : je l’ignorais totalement. Un grand portrait de Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie, dit le général Dumas trônait dans le salon.

Et quid des rôles de femmes tenus par les hommes au théâtre?
Dans l’antiquité, aucune femme n’a jamais pu jouer sur scène : ce sont les hommes munis de masques qui interprétaient le rôle des femmes.
Dans le théâtre élisabéthain, dans le théâtre français jusqu’à Corneille, les femmes n’avaient pas le droit de jouer sur scène.
C’était pas de la discrimination, ça ?

Pas encore vu le film, mais Depardieu, je le vois très bien dans le rôle de Dumas : il fallait un acteur qui ait une "gueule": il était possible de le grimer pour lui donner un quart de couleur ;-)
Tout le monde connaît les dégâts du racisme, l'oppression et les saloperies commises au nom de nombreux dogmes, lois ou autres moyens de coercition (je suis dans l'adaptation en BD du bouquin de Zinn, c'est assez violent de revoir tous les "grands" moments de la construction de l'Amérique).

Supposons que le téléfilm ne passe pas sous silence le métissage de Dumas (et encore...).

Quand je lis ça :

" Que n'aurait-on pas dit à l'inverse si, pour les besoins d'un film, Denzel Washington avait incarné Jean Moulin, si Pascal Legitimus avait donné son visage à Molière, et si Sonia Rolland s'était prise pour Jeanne d'Arc ? "

Je tombe de ma chaise...

Le problème avec ce genre de réflexion, c'est que, si on applique le raisonnement jusqu'au bout, jamais un acteur noir (ou de couleur, ou de ce que vous voulez) ne pourra jouer un rôle du répertoire (hors Othello, et encore, z'avez vu Laurence Olivier, Orson Welles ?)...
Ce qui revient à retenir le fait qu'il est d'abord noir (ou de couleur, ou de ce que vous voulez) avant d'être un acteur.
On n'en sort plus.

Oui, on grimait les musiciens, on pratiquait la ségrégation.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans les esprits, mais ça s'améliore quand même.
On est au XXIe siècle, merde.

Un acteur est un acteur.
Un exemple parmi tant d'autres : demandez à Todd Haynes, qui a fait interpréter Bob Dylan par... Cate Blanchett dans I'm Not There.

Je trouve qu'on est vraiment dans l'air du temps, du débat de machin nationale, là...
Purée, il faut quoi, demander à Depardieu de faire une recherche généalogique ?
Et qui aurait dû selon les critiques, interpréter Dumas ?
Pas un noir, bien sûr, un quarteron.

Vous voulez recevoir un scénario ? VOS PAPIERS !!!
Sleepless: vouais, pas faux.
La question que je me pose est celle de la transmission: qui sait, dans la jeune génération, que Dumas a été raillé pour ses origines et comment cela a pu influer sur son travail ?
Au final, on serait dans la dimension pédago ou non d'une œuvre - cinématographique, en l'occurrence.

Edit: ha ben je viens de voir le comm de Paméla, dessous..
@ mebahel : Peut-être n'avez-vous pas vu l'émoticone ;-)

Ça manque toujours d'humour dans ces chroniques. ;-)

Un article à lire ici
"L’objet du film n’est alors absolument pas le métissage de Dumas, ce n’est d’aucune manière l’enjeu de ce récit attaché à rendre compte de problématiques d’ordres radicalement différentes. Certes, on peut regretter que le métissage de Dumas soit ainsi passé sous silence mais Depardieu a toute légitimité pour jouer ce personnage. Non seulement il en a la carrure, mais l’acteur est aussi lié à Dumas de façon assez évidente du fait de certain de ses choix de carrière."
et ici
"Le problème n’est pas tant qu’un acteur blanc puisse incarner Alexandre Dumas. Depardieu est excellent dans son personnage et semble effectivement bâti pour le rôle. Ce qui aurait été bien plus ambigu c’est que l’on grime la peau de l’acteur.
Et puis, encore une fois, le métissage de Dumas n’est absolument pas le sujet du film. La polémique enfle cependant mais elle est reflète un mal bien plus profond et très souvent tu que le cinéma français continue de ne pas vouloir soigner vraiment. La sous-représentation des acteurs arabes, noirs ou métisses dans le cinéma français est régulièrement soulignée dans ces pages.
Que Dumas soit incarné par Depardieu, ce n’est pas scandaleux en soi, c’est simplement symptomatique de l’état d’un cinéma qui ne mérite pas qu’on le qualifie de tricolore."
Si si je l'avais vu, à la fin de votre phrase, je cite:
"Pas encore vu le film, mais Depardieu, je le vois très bien dans le rôle de Dumas : il fallait un acteur qui ait une "gueule": il était possible de le grimer pour lui donner un quart de couleur ;-)"
Vala vala.
Salut mebahel :

La question que je me pose est celle de la transmission: qui sait, dans la jeune génération, que Dumas a été raillé pour ses origines et comment cela a pu influer sur son travail ?
Au final, on serait dans la dimension pédago ou non d'une œuvre - cinématographique, en l'occurrence.

Les questions que je me pose suite à cette question sont :
Comment l'ancienne génération a-t-elle pu savoir ?
Le savait-elle ?
Plus ou moins que la jeune génération ?
Grâce à quoi ?

Je pense que la plupart des gens ayant étudié une œuvre de Dumas le savent.
CQFD.

D'accord pour la valeur pédagogique de l'art (cinématographique), même si c'est parfois le charger d'une fonction qui n'est pas forcément la sienne.
Mais on ne peut lui demander de remédier aux défaillances de l'école, de l'éducation, alors qu'il ne pourra qu'y pallier dans le plus grand nombre de cas.
On peut le déplorer, on ne peut pas lui en vouloir.

Beaucoup seront déjà surpris d'apprendre que Dumas a eu un nègre.
Et je ne sais toujours pas si le côté métisse de Dumas est évacué totalement du film.
"Comment l'ancienne génération a-t-elle pu savoir ?
Le savait-elle ? "
Bah, pour moi, bêtement: en famille et au bahut, donc ça supposait d'y aller et d'y avoir des cours de français qui incluaient Dumas et un-e prof et des remps qui disaient les choses à dire.Bcp de conditions donc.


Et je suis bien d'accord:le ciné (ou tout autre forme d'art et/ou d'expression) n'est pas censé avoir pour but premier une vertu pédagogique.
Tout étant une question de limite: où place t-on le curseur entre fiction et broderie à partir d'une réalité...étoussa.
Bcp de conditions donc.

Ouais, c'est quand même dingue de se dire que ça fait beaucoup de conditions...
En effet.. c'est ce que je me suis dit en écrivant le comm, en fait..
La transmission d'un peu de culture, tout un domaine de réflexion...
Bah c'est déprimant, tiens.
Ben non, on peut avoir étudié une œuvre de Dumas et ne pas savoir - en ayant après la lecture obligatoire lu avidement tout un tas d'autres bouquins de cet écrivain génial -.

Et du même coup tomber de sa chaise en prenant connaissance de la polémique.
Ah bon, il était descendant d'un noir ?
Et se demander comment on pu passer à côté d'un truc pareil.
Demander à son compagnon, métisse, s'il savait.
S'entendre répondre : "évidemment que je le savais".
Lui demander : "mais comment tu le savais ?"
"Je suis noir - expression consternée qui signifie en même temps l'évidence -. Quand j'ai entendu mon prof de français dire que Dumas était quarteron, ça m'a frappé, très fort"
Et moi : "ben merde".

Et puis deux minutes après : "Et Pouchkine aussi."
"Pouchkine quoi ?"
"Ben Pouchkine avait un arrière grand-père africain".

Merde.

D'où je déduis que j'eus le cerveau sélectif, dans ma jeunesse. Enfin, je suppose. D'où, étrangement, une certaine culpabilité (mais comment j'ai fait pour passer à côté merde est-ce qu'on retient en priorité ce qui nous touche du fait, notamment, de notre origine ? je suppose que c'est plus compliqué que ça).

Ce qui ne m'empêche pas, in fine, de penser que n'importe qui peut interpréter n'importe quel personnage, même historique. C'est une licence de la fiction, et de la liberté d'interprétation des acteurs. Sleepless, merci pour ton billet. A voté !
Pour me faire l'avocat du diable (enfin, si tant est que Korkos soit un diable...)(un diablotin, à la rigueur)(et je dis avocat du diable, parce que sur le fond ton argumentaire ici me convainct), on peut tout de même remarquer qu'en terme de visibilité médiatique (tous médias confondus), les noirs sont notablement sous-représentés par rapport à leur existence réelle dans la population, et qu'il y a une image "lisse" et blanche de la société majoritairement représentée dans les pubs, les séries télés, etc... qui pourraient indiquer que le chemin dans les esprits n'est peut-être pas encore si avancé que tu le dis.
le chemin dans les esprits n'est peut-être pas encore si avancé que tu le dis.

Quand même, un peu, non ?
Sans remonter au début du XXe, en comparant avec la deuxième moitié, le chemin parcouru est considérable...
Il y a encore beaucoup à faire, oui.
Et ce genre de polémique n'aide pas.

Sinon, jolie chronique sur les minstrels, c'est sûr.

Tiens, à propos de Lady Day.
Quelle était la chanteuse noire préférée à Hollywood dans les années 40 ?
Lena Horne
Pas la meilleure, ni la plus swingante des chanteuses jazz, ça non.
Mais celle dont la silhouette, la peau et les traits étaient assez éloignés de la représentation que l'on se faisait à l'époque à Tinseltown du "bon noir", ce qui a permis d'en faire une quasi vedette.
Parce que la représentation du noir à l'écran, dans ces années-là, c'était plutôt de cet ordre.

Sept acteurs noirs détenteurs d'un Oscar, le premier attribué seulement en 1939 (Hattie McDaniel, donc) le suivant en... 1963 (Sidney Poitier) et la quasi totalité pour des seconds rôles...
"Quand même, un peu, non ? "

Bien sûr.
Et je suis persuadé que ce qui subsiste n'est pas du racisme pur et dur, au sens du XIXe.

Mais bon, il reste un certain imaginaire qui s'affiche, tout de même, qui se montre, et qui plutôt comme ceci que comme cela, un imaginaire en blanc. Cet imaginaire reste questionnable, critiquable.

Je veux dire, si cette question de Dumas joué par Depardieu est assez vaine, on est d'accord (en effet, trouver un acteur quarteron, ça serait pas simple, etc...), si ce genre de dénonciation ne fera pas parcourir le reste du chemin, et si la malheureuse habitude a été prise de tomber à tire-larigot sur des accusations de racisme (d'antisémitisme, etc...) à la première occasion sans distinction, il ne faudrait pas que, d'un autre côté, par réaction, on oublie que cet imaginaire existe, et qu'on fasse comme si tout allait bien. C'est un peu comme Badinter et le sexisme, en fait ; hop, on fait comme si tout allait bien, les violences faites aux femmes, l'image de femme-objet ? A pus, finit, on est au XXIe siècle, le chemin est parcouru, youpi, on est libre...
Bah pas quand même, hein.
il ne faudrait pas que, d'un autre côté, par réaction, on oublie que cet imaginaire existe, et qu'on fasse comme si tout allait bien. C'est un peu comme Badinter et le sexisme, en fait ; hop, on fait comme si tout allait bien, les violences faites aux femmes, l'image de femme-objet ? A pus, finit, on est au XXIe siècle, le chemin est parcouru, youpi, on est libre...
Bah pas quand même, hein.

Entièrement d'accord.
Bon ben ça vaut bien une bière ça.
Vouaille.Tout pareil.
Et blanche la bière.
(arf aaaaattation, je cause que de la bière hein...)
Je vous prend tous au mot pour la prochaine fois.
Quelle bande de pochetrons.
[large]Al[/large]loooooors làà, paas du c[large]htouu[/large]ut, ôsi[large]eur[/large] *hips* [large]poo[/large]wooo

[large]n'iiimp[/large]forte quoiii *hips*
Daniel ferait mieux de fermer son site et d'ouvrir un bistrot, il y a des golden testicles à se faire avec les @sinautes. Moi qui ne bois que du jus de choux de Bruxelles parce que Christ est mon berger, je suis zoutré. Complètement zoutré.
Mais vous savez pas que Christ n'a été inventé que pour vous faire réagir face aux caméras qui vous suivent?
En fait le monde entier a depuis longtemps reçu les preuves de l'existence divine, seul vous êtes conservé dans l'ignorance afin d'étudier (la télé, quelle belle invention pour les scientifiques, tout de même) vos réactions d'humain de laboratoire à cette insupportable incertitude.

Désolé d'avoir lâché la nouvelle, en espérant que vous aurez le temps de la lire avant que la censure de la production ne frappe aussi mon post sur ce site, mais je trouve qu'en entrentenant cet horrible doute en vous, la télé dépasse les bornes. Là c'est trop.

Euh, dites le, si je vous canule...
Pas d'inquiétude Denzel Washington a pu jouer un rôle du répertoire : dans Beaucoup de bruit pour rien, de K Branagh ! Je ne crois pas que ça ait fait du bruit pour rien justement, à l'époque. Après l'instant de surprise, il y est magnifique !

C'est quand même fou qu'on ne laisse pas la liberté aux créateurs du film : ils ne font pas un documentaire sur Dumas ! Ils ont le droit de parler des instants de sa vie qui les intéressent, pour parler de l'œuvre de Dumas, on est quand même pas obligé de rappeler qu'il a été victime d'injures racistes, il ne se résume pas à ça ! Dans un documentaire sur sa vie ça serait différent.
S'il est vrai que Dumas a été victime de brimades à caractère raciste, ce qu'il faut savoir c'est s'il est question de cela dans le film. S'il n'en est pas question, le fait que le personnage soit interprété par un blanc est secondaire. Et dans ce cas, il aurait absurde de faire interpréter le rôle - pour la seule raison de "ressemblance avec l'original" - par un Noir.

Un autre cas, dans l'histoire du cinéma, est au moins aussi étrange: Marlon Brando, lorsqu'il interprète Emiliano Zapata dans le film d'Elia Kazan, est tellement grimé (faux nez, fausses paupières) qu'il est beaucoup plus "indien" que le véritable Zapata ...
Marlon Brando avait un peu de sang indien (Native American Indian) dans les veines... mais en effet, il était un peu trop "noirci" pour le film...
Au Mexique, les campesinos indigènes (ce qu'était Emiliano Zapata) hâlent vite en travaillant sous le dur soleil de la campagne mexicaine. Zapata était assez "tanné".
Polémique illégitime:

- lorsqu'un individu a 3 grands-parents sur 4 blancs, il est blanc (de peau). Vérifiez autour de vous.

- l'idée de vouloir faire de Dumas un noir (de peau) me renvoie à la "one-drop-rule", loi utilisée aux Etats-Unis pour réglementer la
ségrégation dans le Sud du pays: une seule goutte (même supposée, même fantasmée) de sang noir permettait d'exclure son détenteur de la société blanche.

Dumas était un blanc de peau, perçu comme noir de sang et raillé pour cette raison, en vertu des préjugés de son époque.

Et voilà que des voix s'élèvent au nom des mêmes préjugés ?!

...

Ce n'est pas ce militantisme nationaliste et aveugle qui contribuera à modifier l'image des Noirs dans notre société. Les polémistes se trompent.
"La discrimination commence toujours par l'invisibilité, la négation de l'existence de l'autre dans notre récit national."

Pour poursuivre cette réflexion, (re)plongez dans le magnifique Homme invisible, pour qui chantes-tu ? (en v.o. : Invisible man) de Ralph Ellison, roman ultra-connu aux zétazunis et trop méconnu chénou. Un pavé indispensable à lire en écoutant, si possible, Charles "less than a dog" Mingus.
Assez ironique de voir tous les tenants de la bien-pensance n'ayant de cesse de sacraliser l'anti-racisme...finalement défendre avec ferveur le "one drop rule".

Mais bon si sieur Patrick Lozès trouve qu'Alexandre Dumas lui ressemble je ne veux pas le vexer hein...

Je note par contre que ça ne gêne visiblement pas grand monde qu'Idris Elba (Stringer Bell dans The Wire) s'apprête à jouer Heimdall dans Thor mais sans soute qu'un noir pour incarner un personnage de la mythologie nordique, c'est beaucoup plus convenable qu'un blanc pour incarner un quarteron.

Cadeau bonus : petite photo de Jessica Szohr qui elle aussi est carteronne...
J'ai peut-être rêvé, mais les amerlocks n'avaient-ils pas fait un film sur Jimi Hendrick en le faisant jouer par un acteur blanc ?

Et Othello (ou le "Maure de Venise"), est-ce que c'est toujours joué par des blancs maquillés ?
Merci pour cette kro, effacer d'un trait de dipardiou cette composante/identité de la vie et l'œuvre de Dumas me paraissait quand même un peu forte de café. Car au lait, évidemment (ce qui est une hérésie, dans les 2 cas).


The Minstrel in the Gallery looked down upon the smiling faces.Humph pardon je m'égare.
Quelqu'un a-t-il eu l'occasion de se pencher sur cette pub pleine de références (à ce qu'il paraît parce que moi j'ai bien du mal à m'y retrouver).
Merci d'avoir amené le sujet sur le devant de la scène, Alain. J'ai bien essayé mais on m'a répondu, en substance, que "bof, ça n'a pas d'importance".
A quand un arrêt sur images consacré à la façon dont les média français évoquent Napoléon en omettant systématiquement que ce "grand homme" ( kof ! kof ! excusez-moi, je m'étrangle...) est aussi celui qui a RÉTABLI l'esclavage en Guadeloupe et à Saint-Domingue après huit ans d'abolition ? A quand une émission ou un article dans un grand médium français pour rappeler à tout le monde que Louis Delgrès, héros mulâtre de la résistance Guadeloupéenne, qui préféra la mort à l'esclavage, est un aussi grand héros national que Jean Moulin ?
Du très grand Korkos, merci.

Du coup, comme à chaque fois, ça m'a fait repenser à plein de choses, à Billie bien sûr, et à tous les musiciens de jazz, Miles, évidemment, qui tournait le dos, mais aussi à Charlie Mingus, qui a écrit "Moins qu'un chien", mais aussi Chester Himes, un des plus grands écrivains que je connaisse...

Je digère tout ça et je reviens.
Oui, ce sujet m'énerve aussi, Alain.

Oui, je pense que ne pas savoir que Dumas était quarteron (ou que Pouchkine l'était aussi) est une grave lacune dans la culture.

Savoir que mes bons moments d'enfance à lire les mousquetaires me vient de lui, compose mes sensations d'appartenir à une nation plurielle.

Avec notre culture post-coloniale et ce gouvernement qui fait la chasse à l'identité, cela laisse des traces.



http://anthropia.blogg.org
Pour aller dans le même sens de ces vieilles traditions si positive, il me semble que pendant longtemps les rôles de femmes étaient interprétées par des hommes (pas seulement en France). Sinon en France, nous avons eu un président du sénat noir et on l'a presque oublié ses photos paraissent blanchies (sûrement à cause du temps).
mouais, en tout cas sur la photo d'époque, Dumas ressemble plus à Depardieu qu'à Denzel Washington...

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