Avent #9. Quand Arthus-Bertrand prenait l'avion
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Je suis écœuré de voir tous ces gens lui jeter la pierre sur twitter, il fallait le faire hier, maintenant faut espérer qu'il arrête d'utiliser son appareil photo.
Personne ne se plaint de la photographie aérienne au cinéma ou dans sa petite série, d'(...)Le paradoxe de devoir polluer (car tout pollue) pour sensibiliser à la crise écologique n'est qu'un instrument des vrais pollueurs, à l'aise dans l'indifférence de leur propre bilan carbone, heureux de retourner les arguments des écologistes pour les(...)
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juin 2022 : alerte canicule !
Je suis écœuré de voir tous ces gens lui jeter la pierre sur twitter, il fallait le faire hier, maintenant faut espérer qu'il arrête d'utiliser son appareil photo.
Personne ne se plaint de la photographie aérienne au cinéma ou dans sa petite série, d'ailleurs personne n'est réellement écolo dans notre société, on fait juste un effort. Et bien, lui aussi a le droitLe paradoxe de devoir polluer (car tout pollue) pour sensibiliser à la crise écologique n'est qu'un instrument des vrais pollueurs, à l'aise dans l'indifférence de leur propre bilan carbone, heureux de retourner les arguments des écologistes pour les paralyser ou les faire taire. Les photos, écologiquement coûteuses, d'Arthus-Bertrand ont sans doute plus profité aux prises de conscience écologiques qu'elles n'ont saboté l'écosystème. Les mesures climatiques dépendent de satellites qui ont coûté un prix écologique effroyable au lancement de chaque fusée. Les climatosceptiques ont beau dos de pointer Greta Thunberg à chaque fois qu'elle expire du CO2.
C'est le même retournement d'argument hypocrite que les "alors il faut tolérer l'intolérance" de l'alt-right, des "la liberté de parole donne droit aux désinformations", et autres variations autour de "vous êtes bien obligés de faire ce que vous combattez pour le combattre, alors que nous au moins nous le faisons avec joie sans vouloir le réduire". Pures rhétoriques opportunistes, réductionnisme délibéré, qui feraient passer l'investissement pour de la charité, la chirurgie pour de la violence physique, les injonctions au silence comme une nuisance sonore.
Arthus-Bertrand a raison de prendre en compte ce paramètre qui est une conscience nouvelle (et tout le monde a raison de se méfier des réappropriations de motifs pour se complaire dans le contraire). Mais les déchaînements des négationnistes contre l'empreinte carbone de la lutte pour le climat est effectivement une manipulation dans la droite ligne de celles du Front/Rassemblement National et de ses "racismes anti-français".
Personnellement ce que je reproche à Arthus Bertrand c'est son film avec la fondation Pinault. Plus le service après vente du ministère de l'EducNat pour emmener voir ce film financé/ soutenu par un de ces innombrables Tartuffes milliardaires qu'est Pinault.
A l'époque Arthus-Bertrand n'avait pas saisi le paradoxe de faire un film environnemental ( et gentilé en mode la Terre est belle, soyons sympa protégeons là. ce qui est le degré 0 de la pensée/action écologique) avec un tel financement.
Bon, moi j'en étais à me crisper à chaque fois que Rhône-Poulenc s'affichait en cadre des jolis cuicuis et ploufs dans l'eau de Ouchouilleaïeaïe. Et ça me reste rattaché à l'image de Hulot. Donc, j'ai rien à dire là-dessus.
Je rebondissais seulement au sujet d'un type d'argumentaire spécifique (et appliqué à beaucoup de sujets) qui m'énerve. Ce n'était pas une défense globale d'Arthus-Bertrand, que je connais peu (encore que j'aie un léger biais plutôt favorable sur le bonhomme juste à cause de son auto-critique actuelle au sujet de ces avions, mais c'est minime).