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Avis de gros temps sur... Météo France
Les rudesses de l’hiver nous auront au moins appris quelque chose : il y a un marché de la météo. C'est-à-dire une concurrence entre l’entreprise nationale, Météo France, et plusieurs entreprises privées qui s’efforcent de décrocher leur part du gâteau. Cette concurrence affecte-t-elle la prévision méteo? Et les restrictions budgétaires à venir sur Météo France risquent-elles d'affecter la qualité des prévisions ?
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Derniers commentaires
Monsieur Bodin, vous avez dit "très humble", je suppose que vous vouliez dire "très- z - humble :-)
Valable pour tous ceux , nombreux, qui mettent "la humilité" au rang des qualités majeures....
marie
Valable pour tous ceux , nombreux, qui mettent "la humilité" au rang des qualités majeures....
marie
A lire : série d'indicateurs publics (fiabilité des prévisions, productivité, part des recettes commerciales) publiée chaque année au sujet de Météo-France dans le cadre du débat budgétaire.
http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2011/pap/html/DBGPGMOBJINDPGM170.htm
http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2011/pap/html/DBGPGMOBJINDPGM170.htm
Hors sujet:
Prévoyez-vous une émission à propos de la revue Prescrire, et de la manière dont elle est brusquement passée de l'ombre à la lumière, la lumière n'excluant pas de petites ou grosses piques sournoises?
Prévoyez-vous une émission à propos de la revue Prescrire, et de la manière dont elle est brusquement passée de l'ombre à la lumière, la lumière n'excluant pas de petites ou grosses piques sournoises?
Très bonne émission, qui part d'un sujet a priori anecdotique, et finalement on apprend plein de trucs sur le comment ça marche, et les implications dépassent largement le cadre initial de l'émission. C'est comme ça que j'aime @si.
Excellente émission, Merci
Mieux que les épisodes neigeux, nous avons pu constater une épisodie de fièvre neigeuse sur les plateaux ce mois de Décembre !
Je trouve pour ma part qu'il aurait été utile de dire un mot de la météo à la radio, qui est selon moi le parent pauvre de Météo France.
Ce qui est particulièrement agaçant, ce sont les expressions censées préparer le matinal auditeur à "encaisser" la souffrance de mettre le nez dehors.
On y retrouve pèle-mêle :
- LA grisaille (un classique) qui pourrait se voir nuancer : brouillard, brume...
- Les gelées (court-on le risque de se prendre un stalactite sur la tête décroché d'un lampadaire ?)
- Les averses (alors que la pluie ne tombe pas toujours en abondance)
Je fais référence aux sinistres bulletins météo de Météo-France sur France-Info, déclamées pour la plupart sur un ton monocorde après un jingle cacophonique.
Peut être que certains des tics de langage dans ce registre pessimiste sont communs à ceux des jités, j'admets que je ne regarde que rarement un journal télévisé jusqu'à la fin.
Dans l'ensemble, je plains ceux qui, parmi la population se basent sur la météo pour autre chose que décider de mettre un pull ou prendre leur parapluie avec eux.
Voila, vous gouterez je l'espère le jeu de mot placé en début de post, m'excuserez pour le coup de gueule, et l'absence de commentaire sur les invités de l'émission.
Je trouve pour ma part qu'il aurait été utile de dire un mot de la météo à la radio, qui est selon moi le parent pauvre de Météo France.
Ce qui est particulièrement agaçant, ce sont les expressions censées préparer le matinal auditeur à "encaisser" la souffrance de mettre le nez dehors.
On y retrouve pèle-mêle :
- LA grisaille (un classique) qui pourrait se voir nuancer : brouillard, brume...
- Les gelées (court-on le risque de se prendre un stalactite sur la tête décroché d'un lampadaire ?)
- Les averses (alors que la pluie ne tombe pas toujours en abondance)
Je fais référence aux sinistres bulletins météo de Météo-France sur France-Info, déclamées pour la plupart sur un ton monocorde après un jingle cacophonique.
Peut être que certains des tics de langage dans ce registre pessimiste sont communs à ceux des jités, j'admets que je ne regarde que rarement un journal télévisé jusqu'à la fin.
Dans l'ensemble, je plains ceux qui, parmi la population se basent sur la météo pour autre chose que décider de mettre un pull ou prendre leur parapluie avec eux.
Voila, vous gouterez je l'espère le jeu de mot placé en début de post, m'excuserez pour le coup de gueule, et l'absence de commentaire sur les invités de l'émission.
très intéressant en effet.
un autre service public en voie de démantèlement
a noter la remarque qui sortait du fond du cœur d'Anne Sophie " c'est dingue qu'on puisse restreindre la recherche scientifique" et qui exprime cette foi béate dans l'apport toujours positif des sciences à la société.
c'est cette hyper prévision qui fait qu'un premier ministre intervient de l'étranger pour se soucier du sort des personnes retardées par la neige. nous sommes ici dans la démesure.
les prévisions vont donc baisser en qualité. gageons que le rapport physique de l'Homme moderne à son environnement metéorologique s'en trouvera resserré afin qu'il redécouvre sa vraie place dans le monde
un autre service public en voie de démantèlement
a noter la remarque qui sortait du fond du cœur d'Anne Sophie " c'est dingue qu'on puisse restreindre la recherche scientifique" et qui exprime cette foi béate dans l'apport toujours positif des sciences à la société.
c'est cette hyper prévision qui fait qu'un premier ministre intervient de l'étranger pour se soucier du sort des personnes retardées par la neige. nous sommes ici dans la démesure.
les prévisions vont donc baisser en qualité. gageons que le rapport physique de l'Homme moderne à son environnement metéorologique s'en trouvera resserré afin qu'il redécouvre sa vraie place dans le monde
Très bonne émission, merci à @SI et aux intervenants.
Sur l'usage du mot "éclaircie", je peux témoigner de la manière de dire ici où je vis, en Belgique (entendu dans un bulletin météo à la radio) : "demain de la pluie sur la région X, et sur les autres régions du beau temps... par moments". Véridique.
Sur l'usage du mot "éclaircie", je peux témoigner de la manière de dire ici où je vis, en Belgique (entendu dans un bulletin météo à la radio) : "demain de la pluie sur la région X, et sur les autres régions du beau temps... par moments". Véridique.
Toujours aussi vif au démarrage, le grand patron. Cinq minutes pour enfin lui faire comprendre qu'un "pic à 10 cm" c'est bien une prévision!
Salut Daniel,
Pour le plaisir de pinailler!
Juste une petite réflexion d'un vieux disciple de Mac Luhan: quand il y a communication il y a émetteur, récepteur et médium. Vu l'époque que l'on vie où toute la dimension du «message, est le médium» lnous pouvons considérer qu'il n'a pas vu venir l'aboutissement de ce qu'il théorisait et «que le médium finirait par devenir le message»
Pour le plaisir de pinailler!
Juste une petite réflexion d'un vieux disciple de Mac Luhan: quand il y a communication il y a émetteur, récepteur et médium. Vu l'époque que l'on vie où toute la dimension du «message, est le médium» lnous pouvons considérer qu'il n'a pas vu venir l'aboutissement de ce qu'il théorisait et «que le médium finirait par devenir le message»
Ah oui, la neige, en hiver il neige !
La météo n'est pas infaillible, quelle découverte !
Le gouvernement discrédite un service publique pour refiler le marché au privé, encore une découverte !
Mais comment on faisait quand il n'y avait pas de météo ?
Les gens veulent vivre à un rythme effréné sans prendre en compte la nature qui a son propre rythme. C'est absurde.
Ca aurait pu aboutir (je ne sais pas si l'émission en parle, j'en suis à la moitié) à un débat sur ce monde qui oblige les gens à aller travailler dans des conditions dangereuses. Parler peut-être du travail à domicile...
La météo n'est pas infaillible, quelle découverte !
Le gouvernement discrédite un service publique pour refiler le marché au privé, encore une découverte !
Mais comment on faisait quand il n'y avait pas de météo ?
Les gens veulent vivre à un rythme effréné sans prendre en compte la nature qui a son propre rythme. C'est absurde.
Ca aurait pu aboutir (je ne sais pas si l'émission en parle, j'en suis à la moitié) à un débat sur ce monde qui oblige les gens à aller travailler dans des conditions dangereuses. Parler peut-être du travail à domicile...
Contrairement à certain avis, j'ai trouvé cette émission passionnante par ce qu'elle révèle:
Voilà un service publique, financé par les citoyens, dont les produits appartiennent aux citoyens, riche de 1200 personnes qui moissonne des pépites d'informations, développant une modélisation performante possédant des archives de grande valeur, être contraint de donner à des vautours libéraux, le fruit de cette récolte.
C'est clairement une spoliation.
Ensuite le nez enfariné, ces même vautours viennent revendre des produits météo, moins chers, aux journaux que l'on achète ensuite.
De l'aveu même de la société de météo privée, sans les infos gratuites de météo France, pas d'existence pour eux!!!
Je ne comprends pas de DS n'aie pas appuyé sur le champignon de ce scandale. Car le pire, c'est qu'en donnant ses propres richesses on crée une concurrence libre et faussée au détriment de Météo France qui bien sûr ne pourra jamais équilibrer ses coûts dans de telles conditions.
L'intérêt de cette émission était là, il faut expliquer aux citoyens comment ces mécanismes de désintégration du bien commun se mettent en oeuvre.
Comme quoi le catéchisme libéral de la concurrence libre et non faussée est un mensonge de 1° classe.
Je crois qu'il serait intéressant de regarder du côté de l'IGN ou un scénario du même tonneau est à l'ordre du jour.
Je vais vous dire: une fois de plus, je pense qu'il faut leur sauter à la gorge avant qu'ils ne nous étranglent complètement.
Voilà un service publique, financé par les citoyens, dont les produits appartiennent aux citoyens, riche de 1200 personnes qui moissonne des pépites d'informations, développant une modélisation performante possédant des archives de grande valeur, être contraint de donner à des vautours libéraux, le fruit de cette récolte.
C'est clairement une spoliation.
Ensuite le nez enfariné, ces même vautours viennent revendre des produits météo, moins chers, aux journaux que l'on achète ensuite.
De l'aveu même de la société de météo privée, sans les infos gratuites de météo France, pas d'existence pour eux!!!
Je ne comprends pas de DS n'aie pas appuyé sur le champignon de ce scandale. Car le pire, c'est qu'en donnant ses propres richesses on crée une concurrence libre et faussée au détriment de Météo France qui bien sûr ne pourra jamais équilibrer ses coûts dans de telles conditions.
L'intérêt de cette émission était là, il faut expliquer aux citoyens comment ces mécanismes de désintégration du bien commun se mettent en oeuvre.
Comme quoi le catéchisme libéral de la concurrence libre et non faussée est un mensonge de 1° classe.
Je crois qu'il serait intéressant de regarder du côté de l'IGN ou un scénario du même tonneau est à l'ordre du jour.
Je vais vous dire: une fois de plus, je pense qu'il faut leur sauter à la gorge avant qu'ils ne nous étranglent complètement.
Je ne vois plus la météo du même oeil ( je ne suis pas borgne, même si quelque fois la passion m'aveugle...)...Excellente émission, j'ai appris beaucoup de choses et je me suis surpris à être surpris d'être surpris de constater que derrière le présentateur météo, il y avait autant d'humains passionnés et autant d'implications...Toutes ces "petites" choses du quotidien, comme le fait d'appuyer sur un bouton et que la lumière surgisse, toutes ces choses auxquelles on ne prête plus attention comme si cela coulait de source...La fin de l'émission en parlant de service public, à bien mis en lumière tout ce que l'on pourrait perdre en abandonnant les notions de service public. Cela pose vraiment une question de société, et indique clairement, à mon avis, que les dogmes capitalistes nous entraînent vers la régression....
Enfin, après la pluie, le beau temps....
Enfin, après la pluie, le beau temps....
Émission vraiment très intéressante et instructive.
De l' "arrêt sur images" au vrai sens du terme :
d'un sujet qui parait un peu secondaire on recentre le débat et l'on
s'aperçoit de l'ampleur de l'enjeu et, malheureusement, des dégâts...
Dommage que le gars de Météo France ait été si peu à l'aise pour s'exprimer,
et dommage qu'il ait fallu se contenter d'euphémismes permanents pour décrire
la réalité des choses telle qu'elle est : le massacre d'un service public de qualité
au profit de misérables petits gains financiers totalement vains sur le long terme.
On voit que le présentateur de TF1 est quand même un peu coincé par son
statut et qu'il ne veut pas trop polémiquer, mais sur la fin de l'émission je l'ai
trouvé presque touchant, parce qu'on a bien senti la déception et l'amertume
du passionné face à une telle médiocrité de gestion, une telle incompétence.
Mais résumons simplement les choses : nous sommes gouvernés par des cons.
De pauvres petites âmes rabougries et mesquines pour lesquelles la politique
n'est qu'un moyen comme un autre de gagner de l'argent, du pouvoir et du réseau.
Ça a toujours été le cas bien évidemment, mais les proportions dépassent
à présent les limites de ce qu'un peuple devrait être capable de supporter.
Ne voyez-vous pas ces nuages sombres et menaçants au loin ?
Il est des domaines où la médiocrité des prévisions entraînent
des conséquences bien plus dramatiques que la météorologie.
De l' "arrêt sur images" au vrai sens du terme :
d'un sujet qui parait un peu secondaire on recentre le débat et l'on
s'aperçoit de l'ampleur de l'enjeu et, malheureusement, des dégâts...
Dommage que le gars de Météo France ait été si peu à l'aise pour s'exprimer,
et dommage qu'il ait fallu se contenter d'euphémismes permanents pour décrire
la réalité des choses telle qu'elle est : le massacre d'un service public de qualité
au profit de misérables petits gains financiers totalement vains sur le long terme.
On voit que le présentateur de TF1 est quand même un peu coincé par son
statut et qu'il ne veut pas trop polémiquer, mais sur la fin de l'émission je l'ai
trouvé presque touchant, parce qu'on a bien senti la déception et l'amertume
du passionné face à une telle médiocrité de gestion, une telle incompétence.
Mais résumons simplement les choses : nous sommes gouvernés par des cons.
De pauvres petites âmes rabougries et mesquines pour lesquelles la politique
n'est qu'un moyen comme un autre de gagner de l'argent, du pouvoir et du réseau.
Ça a toujours été le cas bien évidemment, mais les proportions dépassent
à présent les limites de ce qu'un peuple devrait être capable de supporter.
Ne voyez-vous pas ces nuages sombres et menaçants au loin ?
Il est des domaines où la médiocrité des prévisions entraînent
des conséquences bien plus dramatiques que la météorologie.
Je n'avais jamais envisagé la météo ainsi.
Comme déja dit, c'est un symbole de la casse du service public, dans l'indifférence générale.
Et pour les esprits chagrins qui pensent que c'est anecdotique, qu'ils osent prétendre qu'ils ne s'intéressent jamais au temps qu'il va faire, que ce soit pour des considérations professionnelles ou privées.
Comme déja dit, c'est un symbole de la casse du service public, dans l'indifférence générale.
Et pour les esprits chagrins qui pensent que c'est anecdotique, qu'ils osent prétendre qu'ils ne s'intéressent jamais au temps qu'il va faire, que ce soit pour des considérations professionnelles ou privées.
Par la casse du service publique, la France peu à peu est en train de devenir un pays du tiers-monde...
sncf, meteo france ... même combat
sncf, meteo france ... même combat
Emission pas terrible et pleine de réponses approximatives voire quelquefois fausses .
Daniel Schneidermann l'a bien senti qui essaie désespérément d'obtenir des éclaircissements (il demande même plusieurs fois à Louis Bodin s'il ne peut pas lui expliquer ce que les 2 autres interlocuteurs ont essayé de dire!).
Des 3 invités, c'est bien sûr Bodin qui s'en sort le mieux. Même si ce qu'il dit n'est pas toujours très clair ; dans la deuxième moitié de l'acte 2, par exemple, il dit d'abord qu'il y a des procédures pour prévenir systématiquement les autorités plusieurs jours à l'avance (ce qui est faux!) avant d'admettre tout à la fin de cet acte qu'il n'y a rien de formel mais que les gens se connaissent et qu'il y a des échanges permanents??
Daniel Schneidermann l'a bien senti qui essaie désespérément d'obtenir des éclaircissements (il demande même plusieurs fois à Louis Bodin s'il ne peut pas lui expliquer ce que les 2 autres interlocuteurs ont essayé de dire!).
Des 3 invités, c'est bien sûr Bodin qui s'en sort le mieux. Même si ce qu'il dit n'est pas toujours très clair ; dans la deuxième moitié de l'acte 2, par exemple, il dit d'abord qu'il y a des procédures pour prévenir systématiquement les autorités plusieurs jours à l'avance (ce qui est faux!) avant d'admettre tout à la fin de cet acte qu'il n'y a rien de formel mais que les gens se connaissent et qu'il y a des échanges permanents??
"Emission pas terrible et pleine de réponses approximatives voire quelquefois fausses . "
Lesquelles, d'après vous ?
Lesquelles, d'après vous ?
J'ai donné l'exemple des procédures à plusieurs jours d'échéance... Je peux citer pêle-mêle;
- les approximations sur les obligations de "service" de Météo-France, qui reçoit une subvention de l'état pour assurer les missions de sécurité (un peu plus de 50% de son budget) et qui doit vendre ses autres prestations pour assurer l'autre moitié de ses dépenses: c'est pour cela que Météo-France ne fait pas payer les préfectures, les pompiers etc... mais fait payer les collectivités, les gestionnaires, les grandes entreprises lorsqu'ils demandent des bulletins spécifique pour leurs activités.
- les approximations sur les données disponibles: en fait une résolution de l'organisation mondiale de météorologie oblige les services nationaux à rendre disponibles gratuitement un certain nombre de données observées mais aussi prévues (appelées données indispensables: ce sont en grande partie celles des stations dites "synoptiques": 38 stations toutes les 6 heures et les principaux champs des modèles) , les autres dites supplémentaires (il y a 550 stations en France dont certaines fournissent des données toutes les 6 mn) sont échangées sous conditions avec les autres services nationaux mais peuvent être vendues aux clients.
- la dramatisation exagérée de l'impact de la diminution des moyens: il est certain que la restriction sur les budgets et les personnels va ralentir la progression (assez impressionnante ces 10-15 dernières années!) de la qualité des prévisions mais de là à dire qu'elles vont régresser... Les modèles, les moyens (techniques et informatiques), les chercheurs et les ingénieurs sont eux de plus en plus performants et même avec la volonté claire de l'état de casser ce service public (dans quelle mesure la sortie de Fillon n'est-elle pas un moyen pour ce gouvernement d'enclencher un retournement en faveur des opérateurs privés ??), les prévisions vont continuer dans l'ensemble à s'améliorer (dans la mesure du possible car avec 90-95% de bonnes prévisions à 24h, on arrive aux limites de ce que la météorologie (au moins avec des prévisions déterministes) pourra faire étant donné le comportement "chaotique" de ces équations: le fameux effet papillon!).
Je vais m'arrêter là ;)
- les approximations sur les obligations de "service" de Météo-France, qui reçoit une subvention de l'état pour assurer les missions de sécurité (un peu plus de 50% de son budget) et qui doit vendre ses autres prestations pour assurer l'autre moitié de ses dépenses: c'est pour cela que Météo-France ne fait pas payer les préfectures, les pompiers etc... mais fait payer les collectivités, les gestionnaires, les grandes entreprises lorsqu'ils demandent des bulletins spécifique pour leurs activités.
- les approximations sur les données disponibles: en fait une résolution de l'organisation mondiale de météorologie oblige les services nationaux à rendre disponibles gratuitement un certain nombre de données observées mais aussi prévues (appelées données indispensables: ce sont en grande partie celles des stations dites "synoptiques": 38 stations toutes les 6 heures et les principaux champs des modèles) , les autres dites supplémentaires (il y a 550 stations en France dont certaines fournissent des données toutes les 6 mn) sont échangées sous conditions avec les autres services nationaux mais peuvent être vendues aux clients.
- la dramatisation exagérée de l'impact de la diminution des moyens: il est certain que la restriction sur les budgets et les personnels va ralentir la progression (assez impressionnante ces 10-15 dernières années!) de la qualité des prévisions mais de là à dire qu'elles vont régresser... Les modèles, les moyens (techniques et informatiques), les chercheurs et les ingénieurs sont eux de plus en plus performants et même avec la volonté claire de l'état de casser ce service public (dans quelle mesure la sortie de Fillon n'est-elle pas un moyen pour ce gouvernement d'enclencher un retournement en faveur des opérateurs privés ??), les prévisions vont continuer dans l'ensemble à s'améliorer (dans la mesure du possible car avec 90-95% de bonnes prévisions à 24h, on arrive aux limites de ce que la météorologie (au moins avec des prévisions déterministes) pourra faire étant donné le comportement "chaotique" de ces équations: le fameux effet papillon!).
Je vais m'arrêter là ;)
M'est avis qu'une partie des imprécisions soit due tout simplement à la gestion
totalement chaotique de la transformation de service public en entreprise privée.
totalement chaotique de la transformation de service public en entreprise privée.
Non, non duddav, ne t'arrête pas là, continue ! Tu as l'air de bien connaître le sujet justement. Tu bosses dans le domaine ? Moi je trouve que c'est maintenant que ça devient super intéressant justement d'un point de vue scientifique : la possibilité de tester des approches non déterministes (NB : sur le chaos, les dédoublements de période et les fractales, un conseil : lisez James Gleick : "La théorie du Chaos", c'est écrit de façon super claire et sans équation. Si vous êtes un brin curieux vous allez adorer. Promis !) depuis des approches déterministes (une initialisation sûre à 90% donc). Les éléments finis avec à chaque noeud du Navier et Stokes et des tas d'autres d'équations non linéaires de bourrins... eh bien ça a ses limites justement... (en temps de calcul surtout...) !
Il y a un véritable sujet dans la complémentarité des 2 approches, tu ne trouves pas ? En optimisation on remarque le même genre de problème pour sauter les minima locaux. Quand c'est convexe, y'a pas mieux et plus rapide qu'un bon vieux Levenberg-Marquardt bien déterministe mais dès qu'il faut sauter la bosse et bien là, il faut bien songer à du non déterministe (Recuit simulé, Tabou, Algo génétiques,...), c'est plus lent et ça nous chagrine (pas hyper théorique encore vu que les mêmes causes ne génèrent plus les mêmes effets... à cause de ce recour incessant aux nombres aléatoires via la fameuse fonction "random()") mais si on y réfléchit bien ce n'est pas si idiot que cela. L'analogie avec l'entropie (qui ne peut qu'augmenter) me semble essentielle. Si tu prends l'entropie de Kolmogorov (la taille du programme pour la générer donc ~10 lignes) d'une fractale par exemple et bien, elle est ridiculement faible, non ? Et pourtant à reproduire en dessin à la main ça semble super compliqué... Des choses qui nous paraissent donc compliquées ne le sont donc pas nécessairement (voir le nombre de dimensions de Hausdorff qui ne vaut pas nécessairement : 1, 2, 3, 4,... et la façon simple pour décrire la porosité d'un nuage).
Pour continuer contrairement à ce que l'on croit le chaos n'est pas... si chaotique que cela dans un certain sens. Si l'on regarde la distribution des chemins parcourus par exemple, eh bien après différents lancés effectués depuis les mêmes conditions on s'aperçoit que les différentes distributions sont très semblables justement (mais les chemins restent individuellement chaotiques). C'est super bien expliqué sur le blog d'Etienne Ghys.
Bref pour revenir aux observations météo qui devront infirmer ou non une nouvelle théorie, moi elles me semblent complètement nécessaires et ce encore à l'échelle des départements. Comme Mr Bodin je trouverai dommage de se borner à ne continuer à faire que ce que l'on sait déjà faire... Bon OK les processeurs des calculateurs vont encore un peu s'améliorer et on va continuer à paralléliser tout ce qu'on pourra dans le code... mais à mon avis il y a aussi la théorie à peaufiner encore.
Qu'on le veuille ou non le mur de la complexité est là et il va bien falloir le traverser... Personnellement je pense que le challenge vaut vraiment le coup ! Mais je peux bien sûr complètement me tromper ;D !
Rémi
Il y a un véritable sujet dans la complémentarité des 2 approches, tu ne trouves pas ? En optimisation on remarque le même genre de problème pour sauter les minima locaux. Quand c'est convexe, y'a pas mieux et plus rapide qu'un bon vieux Levenberg-Marquardt bien déterministe mais dès qu'il faut sauter la bosse et bien là, il faut bien songer à du non déterministe (Recuit simulé, Tabou, Algo génétiques,...), c'est plus lent et ça nous chagrine (pas hyper théorique encore vu que les mêmes causes ne génèrent plus les mêmes effets... à cause de ce recour incessant aux nombres aléatoires via la fameuse fonction "random()") mais si on y réfléchit bien ce n'est pas si idiot que cela. L'analogie avec l'entropie (qui ne peut qu'augmenter) me semble essentielle. Si tu prends l'entropie de Kolmogorov (la taille du programme pour la générer donc ~10 lignes) d'une fractale par exemple et bien, elle est ridiculement faible, non ? Et pourtant à reproduire en dessin à la main ça semble super compliqué... Des choses qui nous paraissent donc compliquées ne le sont donc pas nécessairement (voir le nombre de dimensions de Hausdorff qui ne vaut pas nécessairement : 1, 2, 3, 4,... et la façon simple pour décrire la porosité d'un nuage).
Pour continuer contrairement à ce que l'on croit le chaos n'est pas... si chaotique que cela dans un certain sens. Si l'on regarde la distribution des chemins parcourus par exemple, eh bien après différents lancés effectués depuis les mêmes conditions on s'aperçoit que les différentes distributions sont très semblables justement (mais les chemins restent individuellement chaotiques). C'est super bien expliqué sur le blog d'Etienne Ghys.
Bref pour revenir aux observations météo qui devront infirmer ou non une nouvelle théorie, moi elles me semblent complètement nécessaires et ce encore à l'échelle des départements. Comme Mr Bodin je trouverai dommage de se borner à ne continuer à faire que ce que l'on sait déjà faire... Bon OK les processeurs des calculateurs vont encore un peu s'améliorer et on va continuer à paralléliser tout ce qu'on pourra dans le code... mais à mon avis il y a aussi la théorie à peaufiner encore.
Qu'on le veuille ou non le mur de la complexité est là et il va bien falloir le traverser... Personnellement je pense que le challenge vaut vraiment le coup ! Mais je peux bien sûr complètement me tromper ;D !
Rémi
C'est bien cela que je voulais dire! ce n'est pas parce que l'on ferme quelques centres météo que la qualité d'ensemble de la prévision va baisser; bien sûr on va perdre (et je suis le premier à le regretter!) une partie des acquis de la prévision locale (Bodin en parle à la fin: la connaissance fine des effets locaux ) mais la science météorologique,elle, va continuer de progresser (et les observations nécessaires sont contrairement à ce que l'on peut croire de plus en plus nombreuses : les observations humaines sont désormais une infime partie des observations assimilées dans les modèles).
En ce qui concerne, la nécessité, pour continuer à avoir des prévisions de plus en plus fiables, d'associer les deux approches (déterministe et probabiliste), je ne peux être qu'entièrement d'accord. Et la météorologie, pour autant que je le sache (je suis plutôt du coté technique que scientifique!), s'est déjà bien engagé dans cette voie: dans le contexte opérationnel cela s'appelle la prévision d'ensemble. C'est ce type de prévision qui est déjà utilisée pour les prévisions à moyenne échéance qui sont fournies au delà de 72h. Mais cette approche commence à être utilisée pour la prévision à de plus courtes échéances et c'est peut-être de cette façon qu'on pourra faire sauter le mur dont tu parles.
Oui, il est vrai que le chaos n'est pas si chaotique pour peu qu'on prenne un peu de hauteur ;)
Et toi, qu'as-tu pensé de l'émission?
duddav
PS: merci pour les références
En ce qui concerne, la nécessité, pour continuer à avoir des prévisions de plus en plus fiables, d'associer les deux approches (déterministe et probabiliste), je ne peux être qu'entièrement d'accord. Et la météorologie, pour autant que je le sache (je suis plutôt du coté technique que scientifique!), s'est déjà bien engagé dans cette voie: dans le contexte opérationnel cela s'appelle la prévision d'ensemble. C'est ce type de prévision qui est déjà utilisée pour les prévisions à moyenne échéance qui sont fournies au delà de 72h. Mais cette approche commence à être utilisée pour la prévision à de plus courtes échéances et c'est peut-être de cette façon qu'on pourra faire sauter le mur dont tu parles.
Oui, il est vrai que le chaos n'est pas si chaotique pour peu qu'on prenne un peu de hauteur ;)
Et toi, qu'as-tu pensé de l'émission?
duddav
PS: merci pour les références
Passionnant comme rarement.
Sans doute parce que la question des contraintes et des développement économiques, de l'inscription sociales et politiques d'une science, me passionnent, personnellement.
La météréologie est, épistémologiquement, une discipline assez fascinante.
Et ce n'est pas seulement une discipline-pifomètre pour que mémé sache si elle peut ou non sortir toutou demain, mais un outil de développement ultra précieux.
et c'était bien dit.
Sans doute parce que la question des contraintes et des développement économiques, de l'inscription sociales et politiques d'une science, me passionnent, personnellement.
La météréologie est, épistémologiquement, une discipline assez fascinante.
Et ce n'est pas seulement une discipline-pifomètre pour que mémé sache si elle peut ou non sortir toutou demain, mais un outil de développement ultra précieux.
et c'était bien dit.
Je suis tout de même sidéré qu'@si fasse une émission sur la neige, l'hiver et la météo. Et que cela ne vous indigne pas, même après le succès du livre d'Hessel.
Je ne connaissais pas l'émission lorsqu'elle passait sur france5, je me suis abonné récemment car j'ai eu l'occasion d'y voir sur internet une ou deux émissions stupéfiantes sur des sujets politiques et économiques qui n'étaient pas abordé à la télévision, avec des invités de qualité et je m'aperçois que cela était plus du à un hasard de circonstances qu'à une véritable ligne éditoriale. Je suis déçu de constater qu@si est surtout le trou noir de la télévision, une telle mise en abime qu'on s'approche du vide total avec une inertie de plus en plus forte.
Je ne connaissais pas l'émission lorsqu'elle passait sur france5, je me suis abonné récemment car j'ai eu l'occasion d'y voir sur internet une ou deux émissions stupéfiantes sur des sujets politiques et économiques qui n'étaient pas abordé à la télévision, avec des invités de qualité et je m'aperçois que cela était plus du à un hasard de circonstances qu'à une véritable ligne éditoriale. Je suis déçu de constater qu@si est surtout le trou noir de la télévision, une telle mise en abime qu'on s'approche du vide total avec une inertie de plus en plus forte.
socialisons les coûts et privatisons les profits ! Belle illustration de ce que l'europe tant promue réalise concrètement.
il est temps de changer....
il est temps de changer....
La météo est-elle un média qui mérite un tel intérêt citoyen ? Qui s'intéresse sérieusement à la météo, au temps qu'il va faire avec une précision à la demi journée ? Combien de personnes sont-elles quotidiennement affectées par les conditions météo et quel est l'impact pour eux ? Quel serait l'impact pour ces personnes si le service public Météo France devait régresser en terme de qualité ?
Ces questions là étaient peut-être les plus importantes à traiter après qu'on ait compris les coulisses des prévisions météorologiques. Elle a été amorcée quand Louis Bodin a lancé l'argument : quand l'Etat Investit un franc dans Météo France, Météo France restitue six francs à la collectivité en terme de gestion économique en tous genres tant publique que privée.
Alors qui cela concerne ? Tous ceux qui sont sur le terrain, dont l'activité s'exerce essentiellement à l'extérieur en étant confrontés à cette météo. Les paysans au premier chef, les marins, mais aussi les secours ou encore les secteurs du bâtiment, des transports, ceux qui vivent dehors et ceux qui se chargent d'eux, bref tous ceux qui sont dehors toute la journée, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. Ca doit faire un sacré paquet de monde.
Non, la précision des prévisions météorologiques n'est peut-être pas la priorité des priorités, certes mais elle fait partie des domaines importants, d'ailleurs serait-elle un service public si elle n'était que secondaire ? C'est donc une information capitale, voire vital dans certaines extrêmes, au niveau local et à brève échéance.
Je travaille en extérieur toute la journée, la météo je l'écoute à la radio tous les matins et juste avant de partir je consulte en plus le site de Météo France qui donne gratuitement les prévisions locales par demis-journées. C'est important car si je me plante dans ma façon de m'habiller cela aura des conséquences fâcheuses sur mon travail : trop chaud ou trop froid (pour les mains gelées c'est simple, je ne peux plus travailler et le froid se diffuse par tout le corps), pas couvert pour la pluie, mauvaises chaussures, ... Certes, elles ne seront pas dramatiques à mon niveau mais alors j'imagine l'impact d'une erreur de prévision pour ceux qui peuvent engager toute la moisson d'un champ de blé par exemple.
Il n'y a guère ceux dont le travail est totalement déconnecté avec l'extérieur physique (travailler dehors toute la journée sous la pluie par exemple) qui ne se soucient de la météo uniquement pour savoir de quel couleur s'habiller, quant à savoir pull ou pas pull, collant ou pas collant, etc., de toute façon au bureau il est toujours possible de se changer, il y a toujours un parapluie qui traine quelque part. Vu à travers ce prisme, effectivement, la météo est une information très secondaire. Ce doit être d'ailleurs et peut-être pour cette raison que les technocrates de Bruxelles et du gouvernement français, enfermés dans des bureaux à température idéale et constante toute la journée, ne mesurent pas totalement les enjeux pour ceux qui triment dehors et pour les entreprises qui les emploient (qui bien souvent sont des PME loin des exigences du CAC 40 ou du Dow Jones.) Du coup, ils sont prêts à faire ce qu'ils font déjà dans tous les services publics : démantèlement, externalisation, réduction des budgets et des personnels... on la connait cette chanson.
Sauf que là ça touche à quelque chose d'universel et que tout le monde subit sans exception. Autant celui qui n'est jamais malade, qui n'a jamais eu besoin d'être hospitalisé, qui n'a jamais besoin de prendre de médicament n'est pas confronté directement aux problèmes liés à la régression du service public de santé. Autant celui qui n'a pas d'enfant n'a pas été et n'est pas confronté directement aux problèmes liés à la dégradation des services publics de crèches, d'éducation. Autant celui qui ne prend jamais les transports en commun n'est pas directement confronté aux problèmes liés à la dégradation du service public des transports en commun, etc., etc.
La météo, non. Ca touche tout le monde. Et cette émission à révélé quelque chose à mon sens : c'est que le service public de prévisions météorologiques renferme en elles une très grande part (sinon toute) de la problèmatique des services publics en général : qu'est-ce qu'un investissement ? Quel est le bénéfice de cet investissement ? Quelle est la durée qui sépare l'investissement du bénéfice de cet investissement ? Bref il a été démontré qu'un service public n'est pas fait pour être financièrement rentable dans l'immédiat et qu'il ne peut l'être qu'à long terme et que cette rentabilité ne se mesure pas en monnaie sonnante et trébuchante mais plutôt en gain social qui indirectement induit une rentabilité financière, le facteur humain étant au centre.
Un franc investi, c'est six francs restitués par Météo France. Un franc investi dans l'Ecole publique c'est combien restitués par elle ? Même question pour l'ensemble des services publics.
Finalement, parler de cette question à travers la météorologie publique est peut-être le plus fédérateur par son universalité.
Ces questions là étaient peut-être les plus importantes à traiter après qu'on ait compris les coulisses des prévisions météorologiques. Elle a été amorcée quand Louis Bodin a lancé l'argument : quand l'Etat Investit un franc dans Météo France, Météo France restitue six francs à la collectivité en terme de gestion économique en tous genres tant publique que privée.
Alors qui cela concerne ? Tous ceux qui sont sur le terrain, dont l'activité s'exerce essentiellement à l'extérieur en étant confrontés à cette météo. Les paysans au premier chef, les marins, mais aussi les secours ou encore les secteurs du bâtiment, des transports, ceux qui vivent dehors et ceux qui se chargent d'eux, bref tous ceux qui sont dehors toute la journée, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. Ca doit faire un sacré paquet de monde.
Non, la précision des prévisions météorologiques n'est peut-être pas la priorité des priorités, certes mais elle fait partie des domaines importants, d'ailleurs serait-elle un service public si elle n'était que secondaire ? C'est donc une information capitale, voire vital dans certaines extrêmes, au niveau local et à brève échéance.
Je travaille en extérieur toute la journée, la météo je l'écoute à la radio tous les matins et juste avant de partir je consulte en plus le site de Météo France qui donne gratuitement les prévisions locales par demis-journées. C'est important car si je me plante dans ma façon de m'habiller cela aura des conséquences fâcheuses sur mon travail : trop chaud ou trop froid (pour les mains gelées c'est simple, je ne peux plus travailler et le froid se diffuse par tout le corps), pas couvert pour la pluie, mauvaises chaussures, ... Certes, elles ne seront pas dramatiques à mon niveau mais alors j'imagine l'impact d'une erreur de prévision pour ceux qui peuvent engager toute la moisson d'un champ de blé par exemple.
Il n'y a guère ceux dont le travail est totalement déconnecté avec l'extérieur physique (travailler dehors toute la journée sous la pluie par exemple) qui ne se soucient de la météo uniquement pour savoir de quel couleur s'habiller, quant à savoir pull ou pas pull, collant ou pas collant, etc., de toute façon au bureau il est toujours possible de se changer, il y a toujours un parapluie qui traine quelque part. Vu à travers ce prisme, effectivement, la météo est une information très secondaire. Ce doit être d'ailleurs et peut-être pour cette raison que les technocrates de Bruxelles et du gouvernement français, enfermés dans des bureaux à température idéale et constante toute la journée, ne mesurent pas totalement les enjeux pour ceux qui triment dehors et pour les entreprises qui les emploient (qui bien souvent sont des PME loin des exigences du CAC 40 ou du Dow Jones.) Du coup, ils sont prêts à faire ce qu'ils font déjà dans tous les services publics : démantèlement, externalisation, réduction des budgets et des personnels... on la connait cette chanson.
Sauf que là ça touche à quelque chose d'universel et que tout le monde subit sans exception. Autant celui qui n'est jamais malade, qui n'a jamais eu besoin d'être hospitalisé, qui n'a jamais besoin de prendre de médicament n'est pas confronté directement aux problèmes liés à la régression du service public de santé. Autant celui qui n'a pas d'enfant n'a pas été et n'est pas confronté directement aux problèmes liés à la dégradation des services publics de crèches, d'éducation. Autant celui qui ne prend jamais les transports en commun n'est pas directement confronté aux problèmes liés à la dégradation du service public des transports en commun, etc., etc.
La météo, non. Ca touche tout le monde. Et cette émission à révélé quelque chose à mon sens : c'est que le service public de prévisions météorologiques renferme en elles une très grande part (sinon toute) de la problèmatique des services publics en général : qu'est-ce qu'un investissement ? Quel est le bénéfice de cet investissement ? Quelle est la durée qui sépare l'investissement du bénéfice de cet investissement ? Bref il a été démontré qu'un service public n'est pas fait pour être financièrement rentable dans l'immédiat et qu'il ne peut l'être qu'à long terme et que cette rentabilité ne se mesure pas en monnaie sonnante et trébuchante mais plutôt en gain social qui indirectement induit une rentabilité financière, le facteur humain étant au centre.
Un franc investi, c'est six francs restitués par Météo France. Un franc investi dans l'Ecole publique c'est combien restitués par elle ? Même question pour l'ensemble des services publics.
Finalement, parler de cette question à travers la météorologie publique est peut-être le plus fédérateur par son universalité.
Appris effectivement plein de choses, et sous un autre angle que l'approche strictement scientifique abordée ici ou là par des documentaires, par exemple. La conclusion de l'émission, consensuelle car amère, montre bien que le sujet n'a rien d'anecdotique. Je suppose qu'on aurait encore pu trouver des illustrations de la précarisation des fonctionnaires et du service public en général au sein de Météo France. Merci pour cette émission décalée mais instructive, et encore bravo à Dan Israel pour son travail de recherche toujours remarquable.
Y avait pas un gars technique à Météo France qui s'exprime plus clairement ??
Bonne émission merci.
On peut regretter que personne n'ait évoqué le rôle économique de Météo France en ce qui concerne l'agriculture et les prévisions extrêmement précises dont bénéficient les exploitants agricoles à trois jours et même à la semaine pour synchroniser leurs opérations - récoltes, semis, etc. - avec les évènements météorologiques favorables afin d'optimiser les rendements.
Cette émission n'a aucun intérêt On veut du lourd, pas de l'anecdotique. Bonne année quand même !
Et Loppsi 2 dans tout ça? Parceque c'est pas la pluie et le beau temps qui transforment lentement et surement ce pays en régime sécuritaire...
encore rien à dire ?
Je suppose que Mr Bodin n'est ni tout blanc ni tout noir dans cette affaire.