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Bienvenue à Normaland, Episode 9

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Est-ce que Zlatan Ibrahimovic va se décider, oui ou merde, à signer au PSG ?
Désolé de lire cet article 5 jours après . A tout hasard j'envoie mes félicitations et mes remerciements à Chloé. Tout y est dit sur notre belle amie , la culture business et la poésie.
Mais voyons, Cerise, nous devons nous familiariser avec le prochain propriétaire de ce sublime parc d'attraction qu'est l'Europe,et dans ce cas précis la France, c'est quand même important de connaître son boss. Vous devriez cesser de suspecter Chalvron, vous verrez dans quelques années à quel point cet homme fut utile et sa démarche pédagogique :|
Je reviens à l'heure de Chalvron et je pose ma question autrement (juste pour vous taquiner Chloé) : pourquoi un sujet quotidien sur la chine ? la plupart inconsistants !
France 2 a certainement tout plein de correspondants de par le monde et ils ne nous les servent pas tous les soirs sur un plateau.
Voilà c'est tout mais merci de votre réponse.
Bah en fait Alain de Chalvron est leur correspondant là bas depuis septembre 2010, donc dès que y a la Chine sur France2, ça passe par lui, je crains que ce soit tout, il était à Washington avant, durant 7 ans. Désolée ;)
Chère Chloé, à propos de vos doutes concernant les programmes de la télé publique, je voudrais vous soumettre une toute petite idée d'enquête qui me turlupine depuis un certain nombre de mois (oui je crois bien que nous pouvons parler en mois...)

Tous les soirs, mais alors TOUS LES SOIRS, au journal de France 2 depuis des lustres, un sujet sur la chine diligenté par Alain de Chalvron !!!

Ne serait-il pas intéressant d'en connaître les raisons "profondes"?

d'avance merci !
J'aimerais beaucoup "arrêter avec cette idée que l'impôt est une punition", pour reprendre la formule que m'adresse Constant Gardener (très beau pseudo) ; hélas je n'arrive pas à m'en départir. Payer pour David Pujadas ? C'est monstrueux, ça m'étouffe, je me sens aussitôt mal, et, oui, puni.
Ce que je trouve blessant, Constant Gardener, c'est que vous estimiez d'emblée que je profite du service public de l'audiovisuel. Pire : j'en profiterais "en tant que citoyen". Autrement dit, si je n'en profite pas, je ne suis pas un citoyen.
Vous raisonnez comme l'administration fiscale, au fond : il est pour vous inconcevable que quelqu'un ne regarde JAMAIS la télé.
Et c'est pourtant vrai : je ne la regarde JAMAIS.
Et je me considère comme un citoyen, je suis allé voter aux deux tours de l'élection présidentielle, puis aux deux tours des élections législatives, si vous voulez je puis vous scanner ma carte d'électeur avec les tampons.

(Dans audiovisuel, il y a aussi la radio, c'est ça ? Comme France Inter avec ses musiques "World" tendance bobo, et l'odieuse Pascale Clark qui se prend pour Brice de Nice à chaque réplique ? J'ai écouté ça cinq minutes une fois, cela m'a fait horreur, mais vous me direz combien je vous dois pour les cinq minutes. Ou France Info qui a supprimé sa revue de presse du matin après l'élection de 2007 et l'a remplacée par un vague balayage des gros titres ?)

Eh bien non, je paye pour la qualité. Je lis la presse, que je paye. Je lis des livres, que je paye. Je vois des films, que je paye. Je me déplace, à mes frais, dans des festivals de cinéma documentaire (ces jours-ci, il y avait le FIDMarseille, je n'ai pas pu y aller cette année mais je puis vous dire que c'est une vision autrement plus citoyenne que l'univers d'Elise Lucet). J'achète des contenus divers sur l'Internet. Je paye pour regarder des concerts de musique classique sur Medici.tv (et c'est autre chose que le ton de cathédrale de France Musique). Cela doit faire de moi un "libéral" à vos yeux : je me tourne vers le Privé, au fond. C'est vrai. Ah si, je suis abonné à Arrêts sur Images, et dans les émissions parfois ils montrent des extraits fabriqués par le service public de l'audiovisuel. Donc j'en profite un peu. Ouf, sauvé, je suis un peu citoyen. Merci ASI !
L'impôt n'est pas une punition, les programmes de la télé publique, par contre, souvent, j'ai un doute...
"j'y ai vu une volonté de punir la liberté, de traquer les quelques personnes qui ont choisi de vivre sans TV "
Il faudrait arrêter avec cette idée que l'impôt est une punition. Apparemment, vous n'êtes pas un néo-libéral pur et dur, mais vous utilisez leur argument.
L'impôt permet de financer les services publics. Et la redevance permet de financer le service public de l'audio-visuel.
Vous n'avez pas de téléviseur, mais - en temps que citoyen - vous profitez quand même du service public de l'audio-visuel. En quoi serait-il scandaleux que vous contribuiez?
Merci pour cette synthèse intéressante.
Aurélie Filippetti, j'ai dîné avec elle il y a quelques années (il y avait d'autres personnes à la table, je précise), et j'en ai gardé le souvenir d'une très belle personne, pertinente dans ses propos, à l'écoute de chacun.
Je la croise deux ans plus tard : paf, elle se souvient de mon prénom (je ne dis pas ça pour frimer : je suis bien persuadé qu'elle eût été capable de la même performance avec n'importe quelle autre personne précédemment croisée. Je me suis dit : quand même, quel métier.)
Et puis...
Depuis qu'elle est Ministre, je suis profondément choqué par ce qu'elle dit.
La phrase sur "l'éditeur qui fait la littérature", j'ai mis deux jours à m'en remettre, c'était une telle injure... Injure à la souffrance, surtout, quand on connaît la souffrance d'écrire.
Le lendemain : la phrase (désavouée depuis par un autre membre du gouvernement) sur la possibilité d'appliquer la redevance aux ordinateurs : j'y ai vu une volonté de punir la liberté, de traquer les quelques personnes qui ont choisi de vivre sans TV - ce qui me semble être la première démarche culturelle aujourd'hui. Tous les ans, sur ma feuille d'impôts, je coche la case "sans TV" et ajoute une flèche, et même un commentaire, pour bien le préciser. Et tous les ans, l'on me réclame la redevance. L'an dernier j'ai même eu une lettre de menaces : attention, êtes-vous bien sûr de ne pas avoir la télé ? C'est votre dernière chance de dire la vérité.

Alors, "l'éditeur qui fait la littérature" + traquer les no-TV + des positions si je comprends bien peu avancées sur Hadopi = "La guerre à l'intelligence".
Cette formule assez débile inventée par les Inrocks pour attaquer la droite, voici qu'elle me revient, maintenant qu'Aurélie Filippetti est à la Culture. Oui, j'en suis à me demander si elle ne mène pas une "guerre à l'intelligence."

Espérons que ce sont des faux pas. Je veux me souvenir de la personne que j'avais rencontrée, et qui ne ressemblait pas à la Ministre débutante d'aujourd'hui.
Autant je trouve que votre chronique de Normaland a le mérite de nous faire suivre la lente descente au enfers d'une équipe gouvernementale rejointe par sa propre banalité de la lâcheté ordinaire et de l'abandon à un réel qui ne fait pas de cadeau, autant je déplore le manque de recherche littéraire de cette chronique-ci, vos descentes de toboggans et vos éclairs oniriques qui aboutissaient à des textes magnifiques, où le fond s'unissait à la forme pour former des articles qui frôlaient la perfection.
Mais évidemment, on ne peut pas tout avoir, toujours partout.

Merci de nous faire suivre quand même.
Voici ce qu'écrit Serge Klarsfeld dans Le Monde "d'aujourd'hui" :"Nous, vieux enfants juifs qui avons vécu la Shoah et qui avons connu les Justes, nous avons confiance dans les gens normaux. Les Justes étaient des gens normaux qui accomplissaient des actes exceptionnels." Il y a là de quoi donner à penser concernant la normalité: ici en particulier.
CC : c'est juste, je comprends. Le truc c'était surtout de mettre en exergue le double discours (ça lui "fait mal" mais c'est devenu son cheval de bataille). J'avoue que le financement du spectacle vivant, que ça touche le mécénat ou le statut des intermittents (dont la copie en cours d'élaboration sera effective le 1er janvier 2014, tic tac tic tac), je n'y connais rien. J'ai juste constaté des trucs, comme la Fondation Vuitton à Paris, qui monte ses expos à partir d'oeuvres déjà existantes et paie une perf 200 euros, ce qui fait qu'en guise de soutien à la créa, c'est surtout une vitrine géante à peu de frais pour la Bernard Arnault l'ami des artistes. Sinon à la Villa Médicis, aussi, à un moment il était question qu'un pensionnaire soit sponsorisé par Total, qui aurait donc choisit et financé un artiste chaque année (on imaginait que le mec serait obligé de porter des tee shirts à l'effigie de la marque, dès qu'on croisait un touriste avec une casquette orange dans les jardins le running gag reprenait).

Père Duchesne : les deux, en français, sont acceptés, dixit ma correctrice du Seuil.
Quant à Hadopi, je doute sincèrement que la présence de Lescure soit de bon augure.

Claustaire : ASI me demande une chronique hebdo sur les aventures du gouvernement normal, pas sur mes états d'âmes d'auteur qui se remet en cause, ça je le fais ailleurs, dans une langue autre. Je pratique l'autofiction, à la base, donc limite ça me fais des vacances de rester narratrice ;)
Quant à imaginer que j'envisage Filippetti comme une écrivain avant de la percevoir comme une politique... Elle a fait deux bouquins qui se tiennent il y a assez longtemps, ce n'est pas une auteur active ou présente dans la vie littéraire ou le milieu éditorial. Ca explique probablement son "c'est l'éditeur qui fait la littérature" sorti durant son discours au syndicat des éditeurs, un écrivain dont la vie est l'écriture n'aurait jamais prononcé ces mots là.
Merci de votre franchise Chloé. Bien sûr il y a un tas de trucs ridicules et abusifs de toutes parts, et il y en a aussi pas mal dans le choix des artistes subventionnés... On pourrait aussi écrire une chronique tout à fait croquignolette là-dessus... Quand au statut des intermittents c'est encore tout à fait différent, à ceci près que ceux qui en bénéficient le plus sont (surprise, surprise...) les grandes entreprises qui comptent sur l'allocation pour compléter les salaires.
On dit "lose", pas "loose" (qui veut dire toute autre chose en anglais).

Sinon l'ironie c'est bien gentil, mais je ne vois dans les horreurs dénoncées par l'article que des choses d'une banalité sans nom.
Allez je vais jouer au cynique, espèce bien trop rare ici, et ça manque au ton de ce site (l'ironie gauche de gauche contre ces capitulards arrivistes de socialos, c'est un créneau, mais c'est lassant à force).
- AF a gonflé ses demandes budgétaires. Quel scoop ! Tous les ministres, quelle que soit la majorité, font ça chaque année. C'est le jeu. Là manifestement elle a bien exagéré. Elle débute dans la fonction de ministre, et y a eu bien pire en 1981 (et on peut supposer qu'il y aura aussi bien pire d'ici 2017)
- elle a viré le jeunot anti-hadopi. Disons plutôt... qu'elle ne l'a pas embauché. Merde, on peut plus être embauché en cabinet à 22 ans sur sa bonne gueule et son militantisme ! C'est pas choupinet pour l'intéressé, mais celui-ci aura justement l'occasion de ne pas faire de la politique un métier comme n'importe quel arriviste socialo. Il va pouvoir connaître la vraie vie, avoir un boulot normal, ne pas se sentir arrivé à même pas 25 ans ! En fait Aurélie Filippetti lui a fait une fleur et lui a montré comme faire vraiment de la politique "autrement", c'est-à-dire en dehors de ces petits cercles sclérosés parisiens. Qu'il lui dise plutôt merci ! (contre-ironie, on n'en sort pas).
Par ailleurs rien n'est tranché sur Hadopi, et puis c'est pas comme si François Hollande avait été belliqueux en diable sur ce sujet pendant la campagne.
- elle a changé plusieurs fois de cheval au cours de sa carrière politique. Saluons la lucidité qui lui fait abandonner les causes perdues d'avance une fois reconnues telles ! C'est une qualité essentielle, bien préférable au dogmatisme.
Merci pour cette chronique assez bien documentée me semble-t-il, même si cela sent un peu le crêpage de chignons entre nanas (l'une et l'autre écrivaine, ce qui n'arrange pas les choses).

Chloé, vous me semblez manquer un peu de doute sur vous-même, et si vous pouviez mettre un peu d'auto-acidité dans cette espèce de bien-pensance dans laquelle vous semblez trouver normal de vous lustrer, cela ne pourrait que donner plus de crédibilité ou de piquant à vos critiques d'autrui.

Sur le fond, comment pourrait-on être déçu(e) d'un président, d'un gouvernement ou d'un ministre dont on n'attendrait rien ? Ne disposant quasiment d'aucun pouvoir économique pour financer telle ou telle politique plutôt que telle autre, que voulez-vous qu'ils fassent nos préposés ministres, sinon tenter de sourire aux gens sans trop rien leur promettre ou se dépenser en paroles creuses, biaisages sociétaux, etc. ? Rien que de fatalement normal, non ? Une normalitude tragique, voilà au moins un concept à creuser... voire un filon à exploiter. Donc, au boulot ! [Mais pensez à affûter un peu votre pioche, ou votre pic].
Bonjour Chloé, j'ai lu avec intérêt votre chronique et j'aimerais vous faire partager un point de vue qui vous a, semble-t-il échappé; vous appartenez au monde des auteurs et vous défendez les poètes, c'est très bien. Pour ma part j'appartiens au monde du spectacle vivant, et je voudrais vous faire remarquer ceci: les subventions allouées par le gouvernement se réduisant comme peau de chagrin d'année en année, si le mécénat disparait, on n'arrivera tout simplement plus à monter des projets. La défense dudit mécénat est donc vitale pour la défense du spectacle vivant. Voilà.
juste genial, merci pour cette chronique!
Superbe chronique normale.
Ca défrise un peu par contre, mais c'est nécessaire...
Étant rentré petit à petit dans les chroniques (je suis toujours méfiant sur les nouveaux trucs), je salue le geste d'avoir pris la décision de descendre dans le forum. Vos posts embellissent davantage votre chronique, dont le style me désarçonne, je l'admets.
Juste pour rappel, le FdG n'est pas sur la ligne politique que vous écrivez.
Même si depuis récemment, une branche de l'extrême-gauche s'y est invitée > http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/090712/pourquoi-nous-allons-rejoindre-le-front-de-gauc


Et aussi une jolie chanson pour la forme.
Si drole et pathetique tous ces gens desabuses au bout d un mois et qui condamne aussi vite sur des bases tirees souvent du delit de " sale gueule " plus que des faits et des actes ....
Et si vous passiez à l action vous aussi au lieu de jouer le style " tous pourris " sauf moi !!!!
Bravo Chloe c'est une très bonne chronique que vous avez écrite, hélas comme vous dites avec honnêteté ,beaucoup de personnes ont voté Hollande par peur que Naboleon soit réelu, ceci dit ,"le peuple de gauche "a pratiquement eliminé le FG aux législatives ,c'est bien dommage car le PS est largement majoritaire, et il fait ce qu'il veut . .Comme dit un proverbe arabesi on te trompe une fois c'est la faute a celui qui t'a trompé ,si on te trompe 2 fois c'est de ta faute car tu t'es laissé tromper. On a pas fini de rire jaune...
Je crois que pour savoir tout ce qui se passe en Normaland je ne lirai plus que vos chroniques !
Celle-ci est formidable du début à la fin.
Je mets un noeud à mon mouchoir pour souscrire deux abonnements à ASI au lie d'un seul !

Excellente la piqûre de rappel sur la fifille toute simple qui fait politique pour ma pomme et pas pour faire carrière, mais qui a soutenu la candidature d'un chimpanzé en rut permanent, dangereux pour les femmes en général et n'importe laquelle en particulier. Gentille la fifille toute simple du pays minier, les belles valeurs humanistes tout ça...

Puisqu'on est entre fifilles, une petite perfidie sur la Valérie T : le jour où je l'ai vue affublée d'une robe portefeuille au genou avec un manteau à épaulettes j'ai su que question classe nous avions mangé notre pain blanc ! Hélas ses "talents" dans le domaine dans la non-classe ne se limitent pas à la sape.
Bah DUF, comment dire...

Je suis assez classiquement extrême gauche au premier tour et PS au second. Sauf cette fois, et d'ailleurs plus ça va, plus je regrette de ne pas avoir pris le risque du FG au premier, mais je flippais vraiment trop d'un maintien de Sarkozy. Je peux pas voter EELV, ça n'aurait pas de sens, à part leur position sur le cannabis je ne partage rien de spécifique avec eux. En plus l'hiver je porte des animaux morts, et j'ai le même rapport que Queneau à la campagne, la nature me fait crever d'ennui, je ne sais pas faire de vélo, je trie très vaguement mes ordures. Quant aux éoliennes, c'est un peu comme le quinoa, les baleines, les enveloppes en papier recyclé et les marchés bio, ça me fout le cafard. En plus, en bonne ex goth, je hais les hippies, leurs arrières-cousins les bobos me saoulent, cosmétiques naturels / macramé : même combat.

J'ai joué le jeu de la Madone anti-string en 2007, très appliquée comme fille, à signer la pétition de soutien dans Le Monde et à me fader un meeting parisien dont je suis sortie assez perplexe, parce qu'elle avait vraiment été mauvaise oratrice, limite une gamine du club théâtre de Sartrouville place mieux sa voix, c'était troublant d'avoir cette défaillance là en étant candidate présidentiable. J'y étais allée avec des amis de travail, donc éditeurs, libraires, musiciens, auteurs, et personne n'assumait ce qu'il en avait pensé, interminable silence sur le trajet jusqu'au café après, je crois qu'on avait tous pigé que c'était foutu, mais on avait tellement bloqué sur Ségolène notre Sauveuse que c'était difficile de se cogner aussi violemment au réel. D'ailleurs, encore maintenant, je préfère en méthode Coué me dire qu'elle est cinglée, que durant la campagne elle pouvait pas tenir le choc à cause de sa vie privée qui explosait, plutôt que d'accepter le fait que ce soit une chèvre.

Les infos sur Filippetti, comme celles sur les réductions budgétaires des ministères, viennent exclusivement de la presse, papier et en ligne. Quelques sites et des blogs d'élus ou de militants, aussi. Les sources sont donc très classiques, vous pouvez m'envoyer Maja. Tout ce qui est entre guillemets dans le dernier papier vient du Monde, de Libé, du Figaro, du Canard, du Point, de l'Express, de Médiapart, Rue89 et cie, voire des Inrocks qui avaient fait un entretien avec les hollandettes, l'expression étant d'ailleurs de Belkacem herself dans le dit papier ( même elle, elle a effectivement un cerveau, mais là, par exemple, faut quand même être un peu neuneu pour placer "hollandettes" en pleine campagne après l'existence des "jupettes" de jadis, faut avouer) . C'est assez long comme exercice, faut écumer google avec des mots clefs et bien fouiller, mais je n'ai pas de contact auprès de politiques, et n'y tiens absolument pas. La seule personne proche qui pourrait me filer des infos sur le PS, c'est Laurent Binet, qui a suivi Hollande durant sa campagne pour en faire un livre super drôle qui sort chez Grasset à la rentrée ("Rien ne se passe comme prévu"). Mais utiliser ses anecdotes serait un peu du vol. En plus les épreuves ne circuleront qu'en août, c'est vraiment chasse gardée.

Après, c'est clair : Hollande, jusqu'à son investiture, je l'appelais Bidibule, mais bon, franchement, je pensais qu'il y aurait de l'éthique dans ce gouvernement. A chaque fois que je creuse sur un des perso de Normaland, et je le fais parfois hors des papiers, je constate que soit c'est une crevure arriviste, soit une truffe, labelisée ENA certes, mais une sacrée bonne truffe, soit un(e) opportuniste, soit un paillasson. Mais bon, je ne me suis pas non plus penché sur tout le monde. J'ai le temps. Pour ce qui est du ton, parce que c'est peut-être ça aussi qui joue pour que vous me ressentiez en total rejet de toute gauche, je suis assez agressive en général, je n'ai absolument aucune tolérance face aux double-discours et aux dents qui rayent le plancher, les individus qui aspirent au pouvoir me semblent toujours très suspects et assez facilement antipathiques. En plus je suis en train d'écrire un roman contre le féminisme actuel que je trouve à vomir, donc c'est clair, y a un peu tous les ingrédients pour que je pète des câbles avec ce gouvernement. Ceci dit, vous vous doutiez quand même bien que si je chronique ici et pas à Atlantico, c'est que, dans le fond, je suis pas si anti-PS que ça. DS recrute pas des fans de Nadine Morano :|
Chloé, si vous commencez à vous justifier sur les choix de vos chroniques vous êtes fichue !

Soit dit en passant, elles me plaisent bien personnellement.
Bonjour Madame.
Mais en définitive, qui êtes vous donc Madame Delaume ?
J'avoue, je lis avec beaucoup d'intérêt vos "Normaland" depuis le début; mais là, suis de + en + sceptique.
N'auriez vous pas une dent contre la gauche en général et le P.S en particulier ?
A vous lire. Merci.
[quote=chloe]J'en étais au conte de fée républicain, la fille de mineurs italiens qui s'investit dans la politique pour vraiment et exclusivement sauver le monde et qui finit rue de Valois mais quelle merveille. Moi aussi... vilaine briseuse de [s]rêves[/s] story-telling

[quote=chloe]dégueulasse de traquer leurs faux pas vu ce que qu'on avait subi cinq ans Justement, je pense que ce qu'on a subi pendant cinq ans doit nous rendre farouchement vigilants.

En résumé: superbe enquête. Avec le style en prime. Mais ça me rend un peu triste: à qui se fier, ma bonne dame...
Première chronique que j'apprécie vraiment.
En même temps je suis effarée de découvrir la dame Filipetti dont j'avais aimé le livre "les derniers jours..." et qui passait pour un bon choix.
Merci :)

Vous savez, Moonathalouk, j'ai pris Filippetti cette semaine à cause d'Hadopi et du CNL, mais surtout parce qu'à part DSK et Noah il ne s'était pas passé de truc exploitable pour la chronique ces derniers jours. Or Noah avait déjà été traité sur le site, et je préférais encore avaler cul sec un litre de détergeant plutôt que d'avoir à revenir sur les aventures anormales de Monsieur Priapisme et Madame Pull en Mohair.

Mais je ne m'attendais pas du tout à ça, sur Filippetti, ces éléments là, ces paroles là, ces choix là, ce parcours. Quand le gouvernement s'est formé, j'étais plutôt contente que cette fille de mon âge dont j'avais lu un livre plutôt pas mal du tout à l'époque se retrouve à la Culture. J'ai déchanté assez vite avec la venue de Lescure, mais j'attribuais ça à Hollande, genre la mignonne poussinette s'avère être une carpette, rhalala quel dommage, mais je n'avais pas du tout compris d'où elle sortait. J'en étais au conte de fée républicain, la fille de mineurs italiens qui s'investit dans la politique pour vraiment et exclusivement sauver le monde et qui finit rue de Valois mais quelle merveille.

Quand j'ai pris la chronique, je pensais que c'était pas terrible de chercher des poux sur le crâne auréolé des membres du gouvernement normal, que c'était un peu dégueulasse de traquer leurs faux pas vu ce que qu'on avait subi cinq ans, je trouvais la posture un peu crade, et surtout j'étais relativement persuadée qu'ils étaient tous tellement lisses et de bonne foi que je n'allais pas avoir de matière, mis à part avec Trierweiler. Et même, Trierweiler, j'avoue, la seule chose que j'avais capté il y a deux mois, c'est que c'était une voleuse de mari un peu orgueilleuse qui ne savait pas s'habiller. Comme quoi j'étais déjà complètement à la ramasse sur le niveau des perso proposés par cette sympathique fiction que nous livre le réel.
L'article est très intéressant, synthétique mais en même temps précis.

Par contre, j'avoue que je tique toujours quand je lis des choses comme "A quoi ça sert, un poète, aujourd'hui. Economiquement, rien, il faut être pragmatique, les caisses sont vides, dommage pour eux. Et au niveau de l'image, soyons francs, rien non plus." ou "Qu'ils s'estiment donc heureux de toucher leur RSA et de bénéficier s'ils ont un emploi des 21,50 euros d'augmentation du SMIC."

Doit-on vraiment rester toujours prisonnier de la vision romantique de l'artiste qui ne devrait vivre que de sa production artistique ? Il me semble qu'un poète possède des connaissances, un savoir-faire, des compétences qu'il peut enseigner ou utiliser pour des activités moins artistiques mais plus rémunératrices. Ça n'en fera pas un moins bon poète.

C'est, il me semble, un des problèmes de la politique culturelle française. Non seulement les gouvernements ne semblent pas capables de mettre en place des politiques culturelles efficaces, mais en plus on ne cherche pas de solutions en dehors des politiques gouvernementales, ce qui surcharge un ministère déjà en sur-régime.
Merci pour cette ironie féroce sur la madame qui ne fait surtout pas carrière.

Non moins féroce sa photo avec le vieux beau teint et en début de déplumage, à qui sourira le plus. On m’apprendrait un jour que le vrai ministre c’est lui, je n’en serais pas plus surpris que d’apprendre que la reine d’Angleterre aime les bibis ravageurs et les tenues pastel.

Longwy, pour moi, cela a été dans les années 80 une chanson d’un duo appelé Les Châtelet, hélas introuvable sur la toile.

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