Cannes : un média américain accuse Thierry Frémaux de censure
Le média en ligne "Deadline" avait interviewé Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. Mais ses journalistes ont finalement refusé de publier l'interview, accusant Frémaux d'avoir voulu relire et amender ses réponses avant parution.
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> "Je ne pense pas qu'il y ait très peu de femmes en compétition, a répondu Frémaux selon AP. Il y a 25 % de femmes en compétition et 25 % de femmes ont présenté des films."
Là-dessus, il a tout à fait raison, et voir des articles français en(...)
> Le festival fait des efforts sur la visibilité des femmes sans faire de discrimination positive (c'est bien/c'est pas bien, je ne sais pas). S'il faut taper sur quelqu'un, je pense que c'est plutôt sur l'organisation du festival (très masculine)
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J'avoue être assez surpris par l'anecdote, tant les scènes de sexe semblent pas avoir été un problème à Cannes sous Frémeaux (la pipe plein cadre de The Brown Bunny, le cuni plein cadre de Intermezzo, les nombreuses scènes de sexe de La Vie d'Adèle..(...)
Derniers commentaires
Vous avez totalement tort de soumettre le texte à vos interlocuteurs sinon lorsque après relecture en comité de rédaction ou autre quelque chose reste obscure; dans ce cas seulement et sur le point précis vous pourriez interroger votre interlocuteur. Pas sur le reste. Et si ce dernier se sent lésé, blessé etc... il a la possibilité de recourir à la justice... Que chacun ait également une copie sonore ou video de l'interview (et que vous puissiez la mettre en ligne, sans aucune coupure, si nécessaire ou même si vous voulez être de vrais journalistes).
Je n'ai pas compris pourquoi Deadline n'a pas sorti l'interview quand même.
"We decided not to run the magazine interview given that it was tainted. "
/"Nous avons décidé de ne pas diffuser l'interview du magazine étant donné qu'elle était entachée. "
( https://deadline.com/2022/05/cannes-film-festival-thiery-fremaux-interview-censorship-1235024526/ )
En même temps (sic), si les femmes sont peu présentes au festival de Cannes, ce n'est pas plus mal, vu la démesure de pipolitude, de fatuité et de fric que représente cette foire.
- Le festival fait des efforts sur la visibilité des femmes sans faire de discrimination positive (c'est bien/c'est pas bien, je ne sais pas). S'il faut taper sur quelqu'un, je pense que c'est plutôt sur l'organisation du festival (très masculine) ou le cinéma français (très machiste/sexiste).
- Thierry Frémaux a une réputation qui le précède à Lyon, ça reste des bruits de couloir, mais j'ai toujours entendu dire qu'il ne faisait pas bon être une femme quand on s'adressait à Frémaux. Ca reste des rumeurs, mais si ça s'avérait vrai, ça expliquerait la gêne concernant les sujets Polanski et les réalisatrices.
- La relecture d'interview, vaste sujet qui mériterai bien une émission !
> Le festival fait des efforts sur la visibilité des femmes sans faire de discrimination positive (c'est bien/c'est pas bien, je ne sais pas). S'il faut taper sur quelqu'un, je pense que c'est plutôt sur l'organisation du festival (très masculine)
À noter que cette édition est marquée par des passages de relais en ce sens. Le pouvoir a poussé pour que la présidence de Cannes soit assurée par une femme, et Pierre Lescure laisse donc l'an prochain sa place à Iris Knobloch, dont l'arrivée a causé d'ailleurs pas mal de remous (indépendante de cette question de genre : réticences parce qu'imposée par Bachelot au C.A. qui ne l'a pas élue à l'unanimité, parce que vient de chez Warner, etc.).
De manière beaucoup plus pacifiée, puisqu'ils travaillaient ensemble à la sélection des films depuis cinq ans, le délégué de la Semaine de la critique cette dernière décennie, Charles Tesson (ancien rédacteur en chef des Cahiers) laisse cette année sa place à Ava Cahen.
En 2020, le comité de sélection de la sélection officielle cannoise a changé et compte plus de femmes que d'hommes - je suppose que c'est toujours le même comité deux ans plus tard, mais il faudrait confirmer. Le C.A., par contre, je ne sais pas.
Le comité de sélection de la Quinzaine, dirigée par un homme, est paritaire. Idem pour le comité de sélection l'ACID semble aussi paritaire de ce que je peux deviner des prénoms (il ne me semble pas avoir de personne qui dirige).
Bref, tout n'est pas si noir, même si ces changements sont récents et en partie poussés par la pression médiatique (ou le pouvoir, donc).
Tony Gatliff montait "exils" et Fremeaux est venu pour le voir avant de le prendre ou non dans la sélection officielle. Il a beaucoup aimé le film mais a fait comprendre qu'il y avait trop de scène de cul et que c'était dérangeant, ce qui est entendable. Ce qui l'ait moins c'est que si elles étaient réduites, le film irait à Cannes, sinon non. Depuis ce jour (et les tambouille de visionnage d'ours de certains films DZ réal donc loin d'être finalisé) mon attrait pour les sélections a bcp diminué. bon j'étais dans ma vingtaine et donc naïf mais ce genre de censure (ne parlons pas de la rage de monsieur Jacob devant la palme de Rosetta pas assez glam) ne passe toujours pas.
J'avoue être assez surpris par l'anecdote, tant les scènes de sexe semblent pas avoir été un problème à Cannes sous Frémeaux (la pipe plein cadre de The Brown Bunny, le cuni plein cadre de Intermezzo, les nombreuses scènes de sexe de La Vie d'Adèle...)
Après oui, incontestablement, y a de la tambouille, et en sélection, et en palmarès – je crois pas que ce soit rare en festivals, mais c'est dommage.
Thierry Frémaux : S.Guerini, sort de ce corps !
« Tradition » à rappeler à certains médias ayant tendance à bidonner leurs « documentaires ».
> "Je ne pense pas qu'il y ait très peu de femmes en compétition, a répondu Frémaux selon AP. Il y a 25 % de femmes en compétition et 25 % de femmes ont présenté des films."
Là-dessus, il a tout à fait raison, et voir des articles français encore continuer à s'en émouvoir sans le préciser (comme ici l'article de Mademoizelle, par exemple) n'est pas loin de la désinformation pure et simple. C'est totalement idiot d'accuser le thermomètre d'un problème advenant en amont (à moins de vouloir des quota de films sélectionner, mais alors autant l'assumer et le dire clairement).
Pour le reste, Frémaux déconne, d'autant que je doute qu'il ignorait les us et coutumes de la presse US. J'apprends d'ailleurs, via cet article, que la relecture d'interview (avec possibilité de la rectifier, j'imagine) est une tradition française : pour le coup je trouve ça curieux, et je pense que ça pourrait mériter un article à soi tout seul.
Ne faites jamais confiance à quiconque pour rapporter vos propos.
A partir de là, dites ce que vous voulez ou ne dites rien et assumez...