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Ceux qui craignent la fin du monde, ceux qui craignent la fin du mois

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Oui, absolument, c'est une contradiction énorme et qu'il est vital d'affronter pour tenter de la résoudre. Car ceux qui craignent la fin de leur monde mais en aucun cas la fin du mois, s'appliquent au contraire à l'instrumentaliser sournoisement depu(...)

si ça se trouve, ceux qui ne craignent que la fin du monde, et ce qui ne craignent que la fin du mois, ça n'est que deux petites minorités. si ça se trouve, la grande majorité des gens, aujourd'hui, ils sont comme moi : ils trouvent que c'e(...)

Bonjour et merci pour la chronique, et la vidéo partagée. Si on la regarde avec le prisme "fin du mois/fin du monde", elle semble peut-être nouvelle, annonciatrice, inquiétante. Si on remplace par "lutte des classes", elle me semble moins inédite. Ic(...)

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Une remarque : j'ai vu l'émission, et je lis maintenant cette chronique, qui présente les invités de l'émission comme deux protagonistes opposés sur la question fin du monde/fin du mois. Or, les questions posées dans l'émission ne sont pas du tout celles-là, mais celles des modalités d'action potentiellement excluantes. Présenter ici cette opposition de la sorte, c'est reconduire la représentation des "GJ pas écolo", pour le dire vite. Par ailleurs (d'après les images), dans ce qui s'est passé à Londres, il y a aussi plein d'autres choses : des effets de foule, le caractère inopiné et le manque de dialogue des activistes.

Je me demande si les gens comprennent le sens des mots.

Et de discuter sur la manière la plus appropriée de manifester sa désapprobation.

Pourtant il me semble que les choses sont claires. Dans l'expression Extinction-Rébellion, il y a le mot Rébellion. Est il nécessaire de l'expliquer?

C'est pareil qu'avec Insoumis, yaurai un truc qu'on ne comprend pas?

La manière appropriée est la manière efficace, c'est à dire celle qui fait effet. et la connerie des deux bonhommes sur le toit du train fait effet. La preuve! Daniel s'émeut, d'autres s’énervent. Donc...

Et en passant, ça y est, nous sommes entrée dans la phase rébellion. Le reste n'est qu'une question de temps...

le probleme numéro un, c'est que personne au final n'aie l'air de vouloir admettre que fin du monde et fin de mois, au fond, tout releve de la meme problématique. pas encore regardé l'emission qui va avec la chronique mais pour moi c'est assez simple. est-ce qu'on luttera pour la planete en demandant a chacun d'entre nous de se resbonsabiliser et de trier ses dechets et de rouler en voiture écolo meme ses ca coute plus cher et de manger bio meme si ca coute plus cher ? ou est-ce qu'on doit responsabiliser ceux qui sont responsables de cette pollution : gouvernements, banques et grands entrepreneurs qui font faire des voyages au bouts du monde a des bouts de composants pour nous faire payer ca avec trois fois plus de plus values parce qu'on prive de droits sociaux la moitié de la planete en leur faisant faire les dits composants pour cent fois moins cher qu'ici. lutte contre la fin du monde, contre la souffrance animale, contre la bouffe industrielle dangereuse pour la santé, contre les ogm = lutte contre le capitalisme libéral avant toute autre chose. lutte pour la fin du mois = ? bon je vais pas dérouler le fil, parce que la il est tellement evident pour tout le monde que c'est meme pas la peine... lutte contre le capitalisme libéral avant toute autre chose. d'ailleurs lutte pour l'égalité hommes femmes, lgbt, culturelle, et meme, meme lutte pour ceux a qui on pense pratiquement jamais : les handicapés, tout ca...  lutte contre le capitalisme libéral avant toute autre chose.  celui qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas ? tous les deux luttaient contre elle : la monnaie. ou plus exactement, l'endroit ou elle se trouve.


reste a reflechir tous ensemble. arretons les parodies de debats sur l'egalité et la démocratie a la mode voile et pma. ce sont des detournements de notre capacité a reflechir. est-ce que la pma apportera un bienfait a qui que ce soit a part quelques femmes egoistes qui pensent pouvoir demander a etre plus libre que les autres en ayant la permission de faire des enfants toutes seules ? non. lgbt ou pas n'entrent pas dans ce debat, le seul debat est ethique : la medecine doit elle se meler de conception et remplacer un pere biologique ? peu importe les manquements, les absences , les traumatismes meme, que peuvent etre ceux dus a  un pere, tout est mieux qu'une eprouvette avec marqué "X" dessus. point. sinon on entrouvre une boite de pandore. et au nom de la meme de la reflexion, sans regard sur le bien etre des enfants nés de cette technique, on finit par en arriver a...  pourquoi pas la gpa apres tout les hommes aussi peuvent demander a faire des enfants tout seuls "grace a la medecine" !... oui a condition de trouver une rmiste a qui ca sauvera la vie economiquement ? c'est ca le "projeeeeeeeeet" ? (a dire a la mode macron)... vive l'egalité bordel... quand au debat sur le voile... mais combien de temps j'ai vu (et j'en vois encore) des nonnes encagoulées a qui tout le monde fout la paix parce que c'est normal, ou qu'elles soient, mais des musulmanes voilées... oh mon dieu c'est insupportable de voir ca ! quand comprendra-t-on que plus on a ce debat de merde plus ca devient un signe de ralliement, plus y'en a qui s'encagoulent, plus y'en a qui s'extremisent pour lutter contre ce débat nauséabond ?


sur quoi doit on reflechir réellement ? sur ce par quoi remplacer toute cette merde. et on y arrivera pas a coup d'un ou deux génies de temps en temps qui s'y mettent, faut s'y mettre enfin un jour ou l'autre collectivement. la république, la démocratie ? hah ! on est en plein dedans, et dans ce que ca donne de pire. comment s'est finie la democratie athenienne ? socrate vous l'explique par un mot : ochlocratie. pouvoir des avenants, des beaux parleurs, des acteurs... c'est en luttant contre ca qu'il est mort. deja de son temps, la democratie n'etait plus qu'un masque pour que les puissants restent puissants. et comment s'est terminée la république de rome ? par césar qui, en croyant pourtant probablement sincerement agir au nom du peuple, a instauré la premiere dictature a vie, qui s'est tellement prolongée par héritage qu'elle a fait de la république un empire qui s'est écroulé sur ses propres fondations : conquetes, pillages, prises de pouvoirs. elle n'a plus rien pu conquerir quand son territoire est devenu si gigantesque qu'entrentenir une armée pour défendre la frontiere tout du long s'est révélé impossibe. on a délégué la aussi. a des tribus barbares avec qui on commercait regulierement parce qu'elles etaient proches de la frontiere et a qui on a dit tiens tu t'en occuperais pas a ma place tant que t'y es ? je te paie pour ca. moins cher que des troupes, mais encore trop cher finalement et les anciens alliés achetés n'ont plus eu leur tribut et  ont fini, un jour, par se révolter... et pendant que la chute se préparait lentement, pendant des siecles, on avait fait a rome que tenter de retarder l'inevitable pendant que les fortunes s'amassaient d'un coté et que les masses de pauvres augmentaient de l'autre.


l'argent n'est pas infini. il y en a une masse donnée en circulation a chaque instant. si cette masse croupit dans des coffres, on meurt, tous. surtout si ces coffres nous disent "mais nooon, t'en fais pas, vote pour nous, tout va bien". surtout si on permet via l'heritage que si papa a pu faire plein d'argent, alors fiston recupere tout en mode lagadere. surtout si on considere qu'une usine d'armement, une centrale electrique, un reseau de déplacement publics, une multitude de biens immobiliers, ce sont des choses qu'on peut acquerir et qui ne relevent pas de l'etat. et la on souleve les deux problemes les plus essentiels : le premier : la propriété. oh pas celle de votre petite bicoque en carton pate qui tiendra pas la decennie dans la périphérie de peu importe quel patelin. noooon. la propriété des usines d'armement, des centrales, des telecom, des journaux et des banques, meme... c'est le probleme a regler numéro un. probleme numéro deux : l'argent, le vrai, celui qui vient du travail et pas des prets des banques ou des actions. celui la, en fonction d'ou il va, soit dans quelques coffres, soit dans le partage pour tous, alors la société va dans un sens ou dans un autre, et ce depuis les débuts de l'histoire. s'il n'y a plus d'argent nulle part, a part dans les coffres des puissants, alors on a l'option A : aller faire la guerre au voisin pour lui piquer son or. option B : faire la révolution et redistribuer. option C : laisser faire les choses jusqu'a ce que option A ou option B nous tombe sur la gueule sans prévenir (ca c'est le hollande way of life. quand j'etais jeune on aurait dit le bayrou way of life mais depuis bayrou fait pile d'uranium a coté de hollande. marrant hein a quel point les perspectives sur tous ces acteurs peuvent changer).


donc, democratie, de la merde, republique, de la merde, capitalisme, libéral ou a peu importe quelle sauce, de la grosse grosse merde. si l'histoire ne suffit ps comme preuve, regardez simplement le présent. deja on commence a se sentir mal barrés. sur quel piliers se concentrer ? ceux qui avaient deja constaté les défauts de ces memes systemes il y a environ deux siecles peut etre ? merx, hengels, trostsky ? au moins ils ont fait l'effort de penser un peu plus loin que les lignes jaunes intemporelles, mais pour aller vers quelque chose qui ne peut pas fonctionner. plus de propriété, la propriété c'est la base de tout probleme et c'est le mal ! on peut resumer leur philosophie a a peu pres ca. donc... tout appartient a l'etat !  solution logique. oui mais quel etat ? comment on redistribue et surtout... qui redistribue ? comment on controle celui qui redistribue, comment on controle celui qui controle celui qui redistribue ? who watches the watchmen ? equation impossible. il faut reflechir encore.


le probleme d'aujourd'hui, comparé a 1850 et alentour, quand on chantait l'internationale et qu'on y croyait ? c'est qu'a l'epoque chacun y reflechissait. on etait tellement cernés de crises economiques a répétition qui foutaient le monde entier dans la merde que forcément on y reflechissait constemment, tous. aujourd'hui... ca flambe de plus en plus en peu partout hein, ca j'avoue. mais il manque la prise de conscience de la globalité du probleme. de sa reduction a un seul et meme sujet global, qui est la cause de tous les autres problemes : ou est le fric ? dans la main de qui ? qu'en fait-il ? cette réalité, on nous la masque, autant que ses effets qui pourtant se multiplient. et tristement, je dois admettre que la masse gobe tout... malgré tous les warnings que peuvent nous offrir l'histoire, la quasi totalité de l'humanité ne demande qu'a vivre sa vie sans se soucier de ces problematiques. trop compliqué a comprendre...


allez mettre en place une loi qui instaure 90% de taxes sur les plus hauts revenus, allez rendre publique telle ou telle de leurs possessions, allez reprendre la main sur tout ce qu'ils ont... ca ne tiendra pas dix ans, de toutes manieres. comment fait on ? on supprime l'idée meme d'argent ? inefficace. disaprait l'argent, reste le pouvoir, l'urss le montre bien. ca ne change rien. je n'ai pas la solution, personne ne l'a, personne ne l'aura s'il y reflechit seul dans son coin comme moi. et aujourd'hui a quoi reflechit-on ? a ca ? noooon... a des conneries qui nous distraient et nous rendent de plus en plus opposés les uns aux autres alors qu'on devrait mener tous la meme lutte... revenons en aux fondamentaux, cherchons des solutions crédibles a ces véritables problemes qui sont depuis toujours la propriété, l'heritage et l'accumulation de richesse sans limite pouvant en prime vous acheter le pouvoir, et la on tiendra quelque chose pour nous sortir de la merde. tant qu'on y reflechit pas, on reste des pions.

On n'oublie pas que la plupart des mouvements politiques qui ont renversé la table depuis la seconde guerre mondiale en "démocratie", tels que l'indépendance de l'Inde et la fin de la ségrégation aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, se sont manifestées en trois niveaux : les mouvements violents en réponse à la violence étatique, des mouvements non-violents, et une présence politique, pour négocier, au plus haut niveau. C'est par exemple la même chose en Irlande du Nord.

S'il n'y a pas ces trois composantes, qui se concurrencent et qui s'épaulent de fait, ça réussit rarement. La convergence doit être de fait, et l'enjeu, c'est justement de faire prendre conscience  à la majorité de la population, d'une nouvelle donne nécessaire "pour avoir la paix". La solution, c'est d'avancer tous ensemble, avec chacun sa légitimité : là il faut faire profil bas, là il faut victimiser les pacifistes, là il faut cogner, là il faut laisser au pouvoir le temps de réfléchir tout en maintenant un minimum de pression, là, il faut laisser parler un responsable politique favorable, là il faut voter, là il faut temporiser.. Là, i faut faire des approche pour convaincre la partie de la population qui n'est pas d'accord. Et chacun a sa légitimité pour cela...

A cet égard, le film de Lee Daniels, le Majordome, est brillantissime. Le genre de film qui rend vraiment beaucoup plus intelligent sur les phénomènes de révolutions sociales et politiques.

J'encourage à le regarder avec attention, dans le sens d'une vision de changement des choses. Un très bon résumé d'une expérience politique majeure : la fin de la ségrégation raciale aux USA... En plus, c'est un très bon film...

Rien n'est jamais complètement gagné, et les noirs américains ont encore un long chemin devant eux pour être tous  vraiment des citoyens de première zone. 

Mais les conditions politiques et juridictionnelles sont gagnées grâce à des stratégies et des .tactiques mûrement réfléchies, pour que chaque stratégie balaie devant les autres...

Je n'ai pas trouvé l'endroit où m'exprimer sur l'émission consacrée à ce sujet alors je viens déposer ici cette petite remarque concernant votre jeune homme invité : c'est le tout début de l'émission, il n'arrête pas de bailler presque ostensiblement, il pourrait au moins mettre la main devant sa bouche ! c'est ce que je dis à mes petits enfants..

C'est tout le drame de la situation... Nous sommes tous confrontés à ces deux échéances :

- la fin du mois

- la fin du monde

(Sauf  pour les concepteurs d'algorithmes de trading à haute fréquence... Leur horizon temporelle est la milliseconde).


Le problème, c'est que le deuxième terme n'a pas le même sens pour tout le monde ; car la fin du monde, pour la plupart d'entre-nous, c'est... notre mort programmée.


Celle des collapsologues ne concerne que les plus jeunes, voire ceux qui ne sont pas encore nés.


Pour qui a la chance de ne pas avoir de problème de fin de mois, il est aisé de réfléchir sagement à la question environnementale, économique, sociale, civilisationnelle...


Pour les autres, tout dépend de l'épaisseur de la mouise dans laquelle ils sont plongés.

Ya un truc tout bête, pour ceux qui estiment "fin du monde, fin du mois, même combat", c'est que la fin du mois, c'est une question de jours, et la fin du monde... on sait pas. Sinon, pourquoi des gens continueraient-ils à risquer leur vie pour la "gagner"? Pourquoi les travailleurs de l'amiante et de toutes nos Seveso, les "cordistes" et tant d'autres, patienteraient-ils en croisant les doigts pour que rien ne leur arrive? 


Parce qu'ils n'ont guère le choix. Parce que la vie que leur ont donnée leurs parents... n'est pas vraiment leur propriété. Il leur faut encore la "gagner" jour après jour.

Une remarque (idiote peut être) : une ligne non électrifiée >>> gaz oil !


OUI LES GILETS JAUNES SONT ECOLOS A LEUR MANIERE

 Et "leur manière" d'être écolo est même meilleure que l'écologie dominante : une écologie sensible, située, pratique, consciente des inégalités sociales et pas culpabilisatrice. C'est ce que montrent les résultats d'une enquête lancée par le CNRS et Sciences Po Bordeaux.

L'enquête témoigne ainsi de l'émergence d'une « praxis écolo populaire » - faire son potager, acheter sa viande chez l'éleveur d'à côté, consommer autrement.

Plusieurs marchés citoyens réunissant producteurs locaux et habitants, et qui court-circuitent la grande distribution, ont vu le jour depuis le début du mouvement. On l'a constaté aussi bien en Gironde  que dans l'Oise ou en Bretagne. 


Je rajouterai que quand on a 900 euros par mois , on est, de fait, écolo: pas de gaspillage , recyclage , achat de fringues à Emmaüs , covoiturage ou carrément pas de voiture ,  cuisine simple de saison , couture obligée , économie d'électricité , de chauffage , d'eau, viande une fois par semaine, pas de vacances , pas d'avion ... Une vie de peu dans un pays riche qui n'empêcherai pas d’être heureux s'il n'y avait l'injustice de nous rendre coupable , de nous insulter , de nous accabler , de nous faire des leçons , de nous priver de liberté, de nous criminaliser et de nous soumettre à des emplois jetables pour enrichir les dominants.


Penser l'écologie sans penser les inégalités de l'utilisation des ressources de la terre est une pensée bourgeoise , blanche qui est aveugle ou qui ne voit pas plus loin que son nombril. 

La fin de leur monde  est déjà là, pas très loin de Paris  et  au delà des frontières. 



DS , pensez à inviter Malcolm Ferdinand :"J’ai voulu développer une conception de l’écologie associée à une exigence d’égalité et de justice; L’écologie hors-monde, c’est une écologie qui n’a pas pour horizon d’action de chercher à vivre ensemble. Une écologie qui peut même avoir comme visée une forme d’acosmisme (comme le disait Hannah Arendt), un refus du vivre-ensemble. C’est ce qu’on voit par exemple dans une approche des réserves naturelles fondée uniquement sur l’expulsion violente des populations indigènes locales pour une prétendue “préservation de la nature”. L’un des dangers majeurs actuellement, c’est d’utiliser la crise écologique comme un moyen de jeter le monde par-dessus bord. Car, comme on a associé l’écologie à un simple environnementalisme, on a créé une pensée apolitique de la crise écologique qui peut laisser place à toutes les dérives : on peut avoir une écologie capitaliste et néolibérale, de même qu’une écologie coloniale."

Hors propos :


Ce matin à France Inter 

Ken Loach

le mètre étalon à penser

le yard impérial à juger


Augustin Trapenard lui dit qu'avec son nouveau film 

Sorry we missed you

il n'y a pas beaucoup de place pour l'espoir

et Ken Loach répond "Well I hope there's place for anger" ("j'espère qu'il y a des raisons pour la colère")


Nous sommes revenus au XIXe

Brillante nouvelle, le petit gars qui brûle les feux rouges pour vous apporter à manger

et risque de finir écrasé par un livreur DHL qui fonce en pleine ville à 70km/h dans une voiture qui appartient à un sous-traitant de DHL, 

brillante nouvelle le petit gars va bénéficier désormais d'une couverture maladie offerte par Deliveroo son employeur virtuel


La misère sociale et l’effondrement du vivant et ny tout deux la même cause : la prédation. Ils ont donc la même cible.

Canning Town  n'est pas en banlieue, la  Jubilee Line n'est pas une ligne de banlieue, elle ne mène pas que vers la City qui n'est pas le seul endroit où l'on travaille à Londres.

A vouloir faire une trop belle histoire vous avez racontée n'importe quoi.


si ça se trouve, ceux qui ne craignent que la fin du monde, et ce qui ne craignent que la fin du mois, ça n'est que deux petites minorités. si ça se trouve, la grande majorité des gens, aujourd'hui, ils sont comme moi : ils trouvent que c'est très inquiétant ce monde qui bascule, à tout le moins, vers de l'invivable — de l'invivable de chaleur, de pollution, de catastrophes qui se profilent, d'extinctions de tant d'espèces que la notre, peut-être, et de toute façon "notre monde", celui dans lequel on a grandi, celui des oiseaux et des papillons et... tout ça, quoi, c'est en train de disparaitre... mais aussi de l'invivable de l'injustice et de la misère, de la destruction des communs et de la solidarité publique, de l'invivable des état policiers et des frontières qui tuent. 


enfin quoi, on est sans doute très nombreux à trouver que c'est débile d'instaurer une hiérarchie entre les deux. 


et bien évidemment ça n'a rien à voir avec "croire au ciel ou n'y pas croire", les deux à la fois c'est un brin contradictoire, alors qu'il n'y a rien de contradictoire à dire "fin du mois, fin du monde, même combat". 


et donc, au lieu d'essayer de concilier les points de vue extrêmes, et clivés, peut-être que la priorité est juste de se mobiliser avec ceux qui savent (pensent, estiment, jugent) que c'est le même combat.

justement quand la sncf fait grève ou un service de transport ou d'énergie fait grève; ils font exactement ça, bloquer le "business as usual"; en plus de se préoccuper de leurs conditions d'existence; et de la fin d'un service accessible et écolo. même si la problématique écologique n'est pas explicitement abordée. Au moment des gilets jaunes; et avant encore; la plupart des manifs pour le climat liaient la question écologique et la question "sociale". est-ce qu'on serait revenu en arrière? La le problème c'est que c'est juste un happening; fait pour les camera (les organisateurs de cette action savent qu'ils tiendront pas deux secondes); avec en plus le truc un peu craignos d'envoyer les militants au casse-pipe et d'en faire des genre de martyr (c'était assez prévisible qu'ils allaient se faire "lyncher"). et pourquoi ils sont aussi peu?

Sinon, quand des salariés font grève; il veulent de meilleurs conditions de travail et de meilleurs salaires, d'accord, mais on peut se dire que ce que beaucoup veulent, au fond, c'est l'abolition de l'exploitation qu'ils subissent (du salariat quoi)

https://www.youtube.com/watch?v=ht1RkTMY0h4

C'est marrant, mon fils m'a aussi envoyé ce matin une vidéo de gare ! Celle du Nord, à Paris, où c'est une véritable cohue en raison de la grève SNCF-RATP. Bon, les gens ne se tapaient pas dessus, mais les journaux seront certainement pleins de témoignages ulcérés de navetteurs pas contents.

Bloquer un train* de banlieue** pour bloquer le business c'est quand-même franchement débile !


* ah mais bien sûr, c'est plus ardu de bloquer les pistes d'un aéroport et monter sur des ailes de jets privés de businessmen (ou des grosnavions de touristes en mal d'exotisme) 

ou, pour rester dans le ferroviaire, de bloquer durablement un chantier de cdg express...


** c'est bien plus malin de bloquer genre Italie2 : 

les employés déjà sur place auront congé et seront payés (chômage technique), alors que pour ceux qui sont coincés en banlieue et n'arrivent pas au boulot, c'est niet, ceinture...

et - encore plus illogique - les plus égoistes/privilégiés qui prennent la bagnole pour aller bosser - les plus pollueurs donc - eux ne perdent pas une journée de salaire... business as usual...


(effectivement les responsables d'XR avaient intérêt à s'excuser pour tant de connerie)

J'ai vraiment l'impression qu'Extinction Rebellion est un mouvement de fils à papa qui s'en prend spécifiquement aux classes populaires. Le contraste entre les branleurs qui bloquent le métro, bien propres sur eux, et la foule multicolore excédée parce qu'elle ne peut aller bosser est saisissante. 

Je m'étais déjà posé des questions sur le choix du blocage d'Italie 2, qui est dans un quartier populaire juste sous des tours HLM, pourquoi ce choix. 

Il faut aussi voir les conséquences, forcer les gens à commander sur Amazon et aller travailler en voiture ? C'est bon pour le climat ?

Quel teasing !

pourquoi extinction Rebellion n' est jamais allé sur les ronds points  parler avec les gilets jaunes ???? Trop peripherique? On parles pas avec les cons ça les instruits disait  Coluche ... sauf qu 'un con instruit l' est moins ....

Taha Bouafs dans l'émission d'aujourd'hui : un gage de qualité. Une étonnante finesse d'analyse dont nous aurons la chance de profiter.

Un de ses derniers tweets à propos de Henri Pena Ruiz :

C'est un fossile, à la prochaine canicule on entendra plus parler de lui.


NB. C'est indirectement que j'en ai eu connaissance, l'ami de DS et des intégristes d'Al Kanz ne supportant pas la contradiction, m'a bloqué il y a quelques mois.

Merci beaucoup Daniel pour cette excellente chronique.

Cependant je me pose de sérieuses questions sur l'état de mes neurones! Et j'ai beau lire les commentaires, ils ne font qu'accentuer mon angoisse!...

Vous écrivez: "Je vous montre ces images, parce qu'il faut le regarder en face ."

Mais je ne vois PAS de vidéo!! ? 

Et je suis CERTAIN d'avoir mis une sucrette dans mon café ce matin!...

Euh... quelqu'un pourrait-il me dire où la trouver? Ce serait sympa, même si les images sont..."difficiles", comme ils disent à la télé!...? 


Autre idée d'opposition Gilets Jaunes contre Extinction rebellions

Quel est le comble pour un militant Extinction rebellions ?

Réponse : de manifester pour la "défense de la retraite"


Comment peut-on manifester pour des droits à la retraite hypothétiques quand on croît à la fin d'un monde, d'un système, d'un écosystème ? Et l'inverse fonctionne


Je ne vois pas de "lieu commun" et de ponts entre ces 2 revendications/mouvements...

Bonjour et merci pour la chronique, et la vidéo partagée. Si on la regarde avec le prisme "fin du mois/fin du monde", elle semble peut-être nouvelle, annonciatrice, inquiétante. Si on remplace par "lutte des classes", elle me semble moins inédite. Ici ponctuellement c'est probablement réducteur ( les travailleurs de la City ne sont peut-être pas le meilleur exemple de lumpenprolétariat), mais si on la prend comme symbole, il me semble que l'antagonisme entre exploiteurs et exploités explique 90% de l'antagonisme entre fin du monde et fin du mois. Ce qui ramène a la question qui pour moi contient (presque) toutes les autres : comment on invente l'anticapitalisme et le post-capitalisme d'aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'on prend dans l'anticapitalisme classique ? Qu'est-ce qu'on rejette ? Qu'est-ce qu'on rajoute ? 

Merci Daniel pour cet article si juste...

Disons qu'à force d'agiter le slogan "fin du monde", faut pas vraiment espérer que les choses se passent sereinement. Il y en a, en effet, qui en sont à tout bloquer dans l'espoir de débloquer, par peur, ou par intérêt. Il y en a certains qui sont persuadés que la solution ne viendra que d'une modification radicale de notre mode de vie. C'est-à-dire qu'ils ne souhaitent pas une transition mais un changement de société. Le changement climatique n'est pour eux qu'un prétexte destinés à atteindre un objectif politique de transformation de la société.
S'il existait un bouton qui réglait ce problème tout en conservant le fonctionnement actuel de la société, ils refuseraient d'appuyer dessus.
Ca se traduit par un refus de prendre en compte, au moins pour partie, des solutions technologiques à notre problème. 


Au vu de l'enjeu, on ne peut pas se permettre ces petits calculs.

merci pour cette  info, 


qui appelle beaucoup plus de commentaires de la part des professionnels que vous êtes à ASI : ( merci aussi pour le lien vers la photo Trump-Merkel ,  particulièrement éclairant sur le sens à donner à ce type de comm) 


pourriez vous sous-titrer les dialogues qu'on entend?


Je suis interpellée en regardant cette video par le fait qu'il n'y a que des hommes sur ce quai de gare, ou quasi, y a-t-il une raison à cela ?


Dans un raccourci de mal-réveillée, j'y associe la photo de Pelosi seule parmi une quasi  ???  -comment dit-on? pas majorité, mais unanimité? je ne trouve pas le mot pour dire qu'il n'y a que des hommes. autour de cette table ovale-   donc seule parmi "les hommes" à la Maison Blanche; 


Y aurait-il une fatalité masculine à entraîner l'humanité dans le mur en toute bonne foi, justifiée par une mission sacrée, remplir son devoir d'homme quoi qu'il en coûte, afin de  "nourrir sa famille", d'aimer et défendre son pays ou autre...? En intégrant la croyance qu'il leur est demandé de faire le bonheur des femmes malgré elles , au prix même de la violence ?


La photo Merkel-Trump, judicieusement analysée par ASI, montre quelque chose de semblable: Merkel est la seule femme; elle regarde Trump, mais lui est en train de parler avec Macron, il ne la regarde pas.


Ce que les photos disent, en essayant de dire autre chose, c'est que la prise de parole est (encore, toujours) réservée aux hommes; une femme qui élève un peu le ton en public (Pelosi) est "malade", elle devrait se faire soigner. Si elle ne le fait pas (Merkel sur cette photo), elle n'existe pas, ça lui passe au-dessus. 


L'argent, les biographies, les conditions de vie, de logement, les habitudes de consommation, la couleur de la peau, dressent entre haut de hautes barrières. 


haut = eux !? quand on écrit vite pour ne pas perdre l'idée, les doigts ripent sur le clavier  ! 

;-))


ceci dit sur le fond, je crois qu'XR ne doit pas se tromper de cible ! j'avais émis des doutes lors du blocage du pont de sully, créant des embouteillages et donc de la pollution ... certains sur le site avaient vilipendé mon commentaire mais je maintiens qu'il faut faire attention à ce que ce genre d'actions ne soient pas contre productives


quand j'ai vu hier cette information relayée par Sud Ouest; les premiers commentaires de l'après midi au bas de l'article étaient effrayantes de conneries. 


Si le péquin moyen avec ses oeillères "métro-boulot-dodo" ne peut être convaincu, ça va être compliqué. Il faut lui permettre de faire un pas de coté pour qu'il se remette en cause et remette en cause son mode de vie mais de façon peut être plus positive ...

Le rapprochement entre XR et GL est primordiale, sans oublier les banlieues !


enfin, je n'ai pas de solution mais c'est pas gagné quoi !


j'ai hâte de voir l'émission si des recettes miracles sont proposées


Mais, il n'est pas  sûr, que dans quelque temps, et à la cadence que nous constatons, tous, : " à la saison nouvelle, mûrisse un raisin muscat, et que le grillon rechante " , que nous croyons ou que nous croyons pas ....)( la rose et le réséda.).

Oui, absolument, c'est une contradiction énorme et qu'il est vital d'affronter pour tenter de la résoudre. Car ceux qui craignent la fin de leur monde mais en aucun cas la fin du mois, s'appliquent au contraire à l'instrumentaliser sournoisement depuis pas mal de temps sous diverses formes. 


Le lieu commun selon lequel se nourrir bio est un truc de bobos, comme si en dessous d'un certain revenu il était normal  et même vertueux de manger de la merde. L'appel à la sauvegarde ou à la création d'emplois chaque fois qu'est contesté un grand projet inutile et destructeur. La valorisation du bon sens populaire en opposition avec les fariboles des intellos. Ou inversement (et surtout) la stigmatisation du peuple évidemment "populiste" par rapport à l'avant garde éclairée et dédaigneuse. 


Non exhaustif. Écouter et regarder "nos" infos" avec cette grille nous permet de débusquer mille et un exemples.



oui parce que la il y a comme un bug l'emission de la semaine c'est une  redif sur la réédition de mein kampf.

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