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Charlie Hebdo, entre deuil et combat

Pour l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015 - Charlie Hebdo, Montrouge, l'Hyper Cacher -, Charlie Hebdo a publié un numéro spécial, entre posture de combat contre ses adversaires et célébration de ceux qu'il a perdus. Nous l'avons lu.

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Un vrai petit canard satirique d'extrême droite, Charlie Hebdo, dis-donc.

En 2020, ce canard est plus que jamais le porte parole de la détestation des élites envers les Française.ses musulman.es.


A regarder les caricatures fachos de leurs contradicteur(...)

Bref, Charlie Hebdo est égal à lui-même, un journal bête et méchant mais pas drôle, un journal beauf croyant dénoncer la beaufitude,  un journal qui sous couvert "d'humour" donne dans les clichés racistes (mais c'est pour rire, hein) et diffame (...)

Sommer de choisir entre De Lesquen et Besancenot, entre Tariq Ramadan et Laurent Bouvet, entre Michel Onfray et Houria Bouteldja, entre Charb et Dieudonné ! 


Lamentable alternative.


 Je préfère Chauron à Val, Cavanna à Riss, Denis Robert à Ri(...)

Derniers commentaires

La machette pourrait être tendance, cet automne.

Insoutenable :

Aux questions du président, C. Deau répond :" Plusieurs otages parleront de l'agonie de Mr Cohen, entre 30 minutes et 1h. Le terroriste (Coulibaly) demandera à plusieurs reprises aux otages s'il faut l'achever car il fait trop de bruit". 

Arnaud Lançon tweete :
Soutien à Marika Bret qui, bien qu'étant sous protection policière depuis 5 ans, a dû précipitamment abandonner son domicile suite à des menaces jugées sérieuses. En France. En 2020.

Un dessin affligeant relayé par Mélenchon sur Twitter, qui lui vaut ce commentaire d'Arnaud Lançon (frère de Philippe) :

En ces jours de procès de Charlie Hebdo, ne pouviez pas laisser les morts en dehors de ce règlement de comptes, M. Mélenchon ?

J'ajouterai que cette très mauvaise caricature qui fait parler les massacrés de CH, leur fait tenir des propos qu'ils auraient réfutés, puisque les 3 caricaturés (Valls ?, Fourest, El Rhazoui), sont des soutiens du journal.

Le leader de la FI s'enfonce chaque jour un peu plus profondément.



Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

La première médiathèque à porter le nom de Cabu, a ouvert à Boussy-Saint-Antoine.

L'image affriolante de la démocratie turque :


Zineb El Rhazoui, répondant à Darius Rochebin, en conclusion de son interview sur LCI :

D.R. : Le rire malgré tout quand on est, comme vous, menacée comme ça au quotidien...

Z. E. R. : La vie est toujours plus forte que la mort, et malgré le quotidien que je vis, je suis contente d'être dans ma tête beaucoup plus libre que ceux qui me menacent.


A opposer à ce tweet de Idriss Sihamedi, président de Baraka City :

Parce que personne, ni même les lois, pourront enlever cette croyance, cette idée que mourir martyr est la plus belle chose dans la vie d’un croyant et que combattre l’oppression et l’injustice est un devoir. C’est ce qui nous diffère d’eux : Aimer la mort comme ils aiment la vie. 

Plus que jamais :


Al Qaïda est finalement sortie de sa réserve, annonçant que "l'attentat contre Charlie n'était pas un évènement ponctuel" dans une de ses publications et ajoutant «Si votre liberté d'expression ne respecte aucune limite, préparez-vous à vous confronter à la liberté de nos actions».


Espérons qu'une enquête soit vite ouverte pour déterminer quels intellectuels français sont responsables de cette soudaine radicalisation (je soupçonne Beaumarchais, Voltaire et le marquis de Sade).

Mais quand est-ce que tout ça va enfin s'arrêter ?



Récit émouvant du procès par Médiapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/100920/proces-des-attentats-de-janvier-2015-les-survivants-de-charlie-hebdo-racontent-l-indicible?page_article=1?page_article=1&userid=5e7d1ddd-d93d-4457-a319-798a3e3f287b

Lors de ce procès, Richard Malka interrogeant Riss rappelle que Rokhaya Diallo et d’autres avaient signé une pétition pour fustiger Charlie Hebdo, l’accusant de tous les maux, cela au lendemain d’un incendie criminel (année 2011) subi par la rédaction.

Cette tribune parue sur LMSI, était titrée plaisamment : Pour la défense de la liberté d'expression, contre le soutien à Charlie Hebdo.

Aux côtés de Rokhaya Diallo, se signalaient également, pour les plus connu(e)s, Houria Bouteldja, Christine Delphy, Sylvie Tissot, Olivier Cyran, Thomas Deltombe, Sébastien Fontenelle et Pierre Tévanian.

Toutes et tous né(e)s avant la honte.

Aujourd'hui, ce sont Riss et Patrick Pelloux qui ont dû témoigner de leur calvaire.

Sur Twitter, Charlotte Piret et Sophie Parmentier, journalistes à France Inter, rendent compte de leurs récits bouleversants (faible mot pour qualifier ce qu'ils ont vécu).


Fabrice Nicolino, journaliste survivant de Charlie Hebdo, s'emporte au procès des attentats lorsqu'il parle de leur vie d'assiégés. Il fustige ceux qui ont "sali" la réputation du journal et qui ont "préparé le terrain" à l'attentat:  "Je vous déteste, je vous vomis". 

Procès, 6e jour :

Le président : "voulez-vous être assis ?" Simon Fieschi, qui marche avec une béquille, répond : "je tiens à témoigner debout". Le président fait installer une chaise si besoin. Le témoignage sera éprouvant. Silence absolu dans la salle.


"Je tiens à témoigner debout". Cette phrase résume à elle seule toute la détermination de Simon depuis qu'il a été si grièvement blessé lors de l'attentat. La même détermination qui lui a permis, à force de volonté, de remarcher (Arnaud Lançon, frère de Philippe).

Aujourd'hui, les rescapés ont décrit l'horreur.

La journaliste de France Inter Charlotte Piret fait le compte-rendu d'audience sur Twitter.


Deux extraits du témoignage de Corinne Rey (Coco) :


Je crois que les coupables, je les avais en face de moi le 7 janvier. J'attends que justice soit faite. Je sais qu'ici c'est la loi des Hommes qui règne et pas la loi de Dieu comme les terroristes le voulaient. Alors je fais confiance à la justice. 


Les coupables ce sont les terroristes et leurs complices. Et puis dans la société, il y a des gens qui baissent leur froc devant une idéologie. Si j'ai voulu parler à ce procès c'est parce qu'il y a aussi un problème de société et j'ai voulu pouvoir le dire ici." 

ce qui me gêne le plus dans Charlie ce ne sont pas les caricatures anti religieuses mais les écrits, les éditos  interventionnistes armés et les positions contre le mouvement social (la ligne Val Fourrest). Quand Charlie reproche à ceux qui ont émis des réserves au soutien  après les attentats de faire le jeu des assassins, il se met dans la même position en ne soutenant pas inconditionnellement D Obono face aux ignominies de VA. Ce qu'exprime le raccourci (maladroit parce que raccourci) de Mélenchon.


Réussir à confondre la laïcité avec l'athéisme... 

Depuis Philippe Val ce journal est Vallsiste

Ce qui m'étonne, c'est après avoir peint et traité les musulmans en "non-humains à abattre" depuis fin 2001, on se soit étonné que 15 ans après, certaines conséquences insupportables en résultent et pire, que la société étant devenu un "site de stockage d'hydrocarbure", qu'il y en a qui ont trouvé marrant d'y lancer des feux d'artifice.

La négation d'un danger ne l'a jamais fait disparaitre et balancer des conneries pour le conjurer n'est pas très malin.

LA question est: 

Qu'est ce qui aveugle à ce point?

Aussi, je vais être iconoclaste.

Ces types sont morts? Paix à leur âmes! (pour ceux qui y croient)

Pour ma part, ce sont des victimes de guerre. 

Guerre qu'ils ont aussi mené en troufion, dans leur secteur (propagande), avec leur moyens, peut être plus ou moins à l'insu de leur plein gré - comme beaucoup.

Ils ont une place sur le Monument aux Morts de cette putain de guerre; mais je me demande si c'est bien "Mort pour la France" qu'il faut inscrire.



C’est HYPERCACHER, avec un C.

L’attaque contre Virginie Despentes remonte à février dernier. Après son texte à propos des Césars, certains sont allé déterrer ce texte de 2015, pour en sortir un extrait en oblitérant que cette amour universel qu’elle décrit est celui du traumatisme psychologique. Mais surtout, son texte est éminemment féministe et termine sur une question que je vois que personne ne l’a vite répondu : 

Quand et comment en finit-on avec votre merde de masculinité, qui ne se définit que sur la terreur que vous répandez ?

"C’est HYPERCACHER, avec un C."

Vu, corrigé, désolée.

Sommer de choisir entre De Lesquen et Besancenot, entre Tariq Ramadan et Laurent Bouvet, entre Michel Onfray et Houria Bouteldja, entre Charb et Dieudonné ! 


Lamentable alternative.


 Je préfère Chauron à Val, Cavanna à Riss, Denis Robert à Richard Malka... J'imagine que ça fait de moi un soutien indéfectible à l’État Islamique ? ou à la promotion hystérique du sanglot de l'homme blanc ? Laure Daussy me dépeindrait en cruel bisounours ?


Je pleure les victimes passées et futures, toutes, qui auront été sommées, contre leur gré, de changer leurs convictions pour de sordides raisons.

Bref, Charlie Hebdo est égal à lui-même, un journal bête et méchant mais pas drôle, un journal beauf croyant dénoncer la beaufitude,  un journal qui sous couvert "d'humour" donne dans les clichés racistes (mais c'est pour rire, hein) et diffame ceux qui, à gauche, défendent des valeurs plus humanistes.


C'est pourquoi je n'ai jamais été Charlie. 


Dommage, car le combat contre les religions, contre la bêtise humaine, contre l'extrême droite doit être mené ; l'humour osant se moquer de tout, même des sujets les plus noirs, tout ça c'est très louable. On devra donc se contenter du Canard Enchaîné et quelques autres titres réellement satiriques.



Mais c'est le New York Times qui subit l'essentiel de ses foudres pour son traitement critique de la décision de republier 


Pour ce qui est du New York Times, il faut se rappeler qu'en 2015 il avait publié pas mal d'articles défendant plutôt Charlie dont un texte d'une éditorialiste regrettant qu'il n'ait pas publié les caricatures (mais toujours sans le faire), ou comment ménager la chèvre et le chou. 

Quant à son article sur leur republication, il ne me semble pas très critique de celle ci ou de Charlie, juste factuel sur le fait que "des détracteurs" le critiquent, et donne largement la parole dont le mot de la fin aux arguments de Charlie. Mais évidemment tout en restant non illustré (et après avoir entre temps mis en émoi le monde des caricaturistes Charlie en tête en cessant de publier le moindre dessin de presse).

Perso je comprend très bien qu'ils le traitent comme un symbole de l'hypocrisie générale de la presse anglophone ou de son attitude vis à vis de tout contenu pouvant choquer.


De leur liste, l'item que je trouve par contre nettement de trop est celui sur la pétition contre l'union sacrée.  Le reste c'est des gens en désaccord profond avec leurs idées et/ou qui sont effectivement allés très loin dans la critique, mais refuser de voir que la brochette de dictateurs et politiques autoritaires réunis par Hollande était une insulte aux engagements des morts plus qu'autre chose, on dirait qu'ils sont toujours possédés par l'esprit de Philippe Val.

Il y a un passage, dans la chronique du psychanalyste Yann Diener, titrée "La stupidité volontaire" (expression empruntée à Primo Levi), qui a particulièrement retenu mon attention.
Diener écrit ceci, à propos du déni :

Du fait de ma pratique de la psychanalyse, je suis familiarisé avec le déni et avec ses conséquences sur plusieurs générations. Mais je reste étonné, stupéfait même, par le déni qui opère collectivement, par exemple sur les tenants et les aboutissants du massacre du 7 janvier 2015. Pour le dire comme Primo Levi, qui parle d'accoutumance à la lâcheté, je ne m'accoutume pas à la cécité volontaire de ceux qui ne veulent pas voir dans ces assassinats un projet politique, et qui, pour fermer les yeux, sont prêts à nier tout ce qui s'y rapporte, jusqu'aux droits des femmes chèrement acquis par leurs propres parents.
Pour une lecture complète de cette chronique, et de l'intégralité du contenu de Charlie, achetez-le avant que les numéros de la réimpression soit de nouveau épuisés.

Et selon la formule consacrée : "Si vous ne pouvez pas l'acheter, volez-le !"

Ne trouveront de haine dans ce numéro que ceux qui l'ont au cœur, et qui voient l'extrême droite partout, à l'instar des inquisiteurs traquant l'hérésie. Les autres apprécieront le très bon (l'article sur l'humour anti-religieux dans les pays musulmans) et passeront sur le moins convainquant (Lançon, moins inspiré que d'habitude).

Un vrai petit canard satirique d'extrême droite, Charlie Hebdo, dis-donc.

En 2020, ce canard est plus que jamais le porte parole de la détestation des élites envers les Française.ses musulman.es.


A regarder les caricatures fachos de leurs contradicteurs, à lire les éructations de El Razoui (elle qui veut qu'on tire sur la banlieue) et sa clique depuis une semaine, on pourrait croire que Plenel, Obono, Mélenchon et Despentes ont commandité les attentats de Charlie Hebdo.

Tout ça pue la haine, c'est à vomir.

"Tout ça pour ça". En effet...

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