"Cherchons de nouvelles têtes ! Les femmes surgiront comme des champignons"
Mais où sont les femmes ? Où sont les femmes sur les plateaux de télévision, dans les journaux télévisés, dans les photos des journaux ? Elles sont moins nombreuses que les hommes. Et bizarrement le plus souvent cantonnées à des rôles très particuliers. Quelle est la nature de la malédiction qui pèse sur la représentation féminine dans les médias d’information ? Trois invitées : Anne-Laure Sugier, rédactrice en chef de l'émission Ce soir ou jamais présentée par Frédéric Taddeï et en charge notamment du recrutement des invités ; Alice Coffin, journaliste média à 20 minutes et militante du mouvement "La barbe". Enfin, Brigitte Grésy, rapporteure de la commission gouvernementale sur l'image des femmes dans les médias, auteure d'un Petit traité contre le sexisme ordinaire et inspectrice générale des affaires sociales.
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Derniers commentaires
Je ne sais pas s'il s'agit de sexisme. Il me faudrait une définition précise. En tout cas, il me paraît évident (l'ayant vécu plusieurs fois) que dès qu'un groupe est composé d'une minorité d'homme ou d'une minorité de femme, les individus du genre majoritaire tentent de s'affirmer sexuellement devant leurs pairs du même genre. Ce qui ressemble plus à une concurrence sexuelle qu'à du sexisme, d'après moi. En revanche, le citoyen que je suis est en droit d'attendre une attitude plus responsable et sérieuse de la parts des législateurs.
15 émissions @ux sources 15 hommes
Pas de pressions de l'actualité, 3 mois pour trouver une femme.......et puis rien
parce que la France est un pays de machistes !
:)
Elle doit exister, Forcément !
@si, trouvez là SVP !
(é_è)
Je me suis réabonnée à ASI pour voir des Lordon, des Sapir, des Généreux et d'autres, qu'on ne voit pas ailleurs nous décortiquer ce qui se passe, la sauce à laquelle on va être mangé et nous expliquer comment on peut faire pour l'empêcher.
Cela fait plusieurs semaines que vous proposez des sujets sans doute intéressants pour les mois de juillet et août d'année normale mais pas en ce moment.
Vous n'avez pas des gens qui nous raconteraient la Grèce ou le Portugal vus de l'intérieur ? Vous ne pourriez pas inviter F. Ruffin pour parler de la Banque Centrale Européenne ou du protectionnisme ? Et Mme Lacroix-Riz, elle ne viendrait pas nous faire un parallèle entre la trahison des élites en 1940 et maintenant ? Et Etienne Chouard, il ne viendrait pas nous dire ce qu'il pense de ce qui se passe, lui l'un des artisans du NON de 2005 ? Et vous ne trouveriez pas un journaliste américain qui viendrait nous parler de la campagne de Ron Paul ?
Dans une société où le social va mal, la place des femmes est celle qui est le plus rapidement remise en cause. A bon entendeur....
Quant au fait de savoir si Sarko a un ordinateur... Je m'en tape beaucoup plus que de l'an 40.
Deux remarques :
1- La publicité infantilise souvent l'auditeur pour lui inculquer un message, pour l'éduquer au comportement auquel l'annonceur souhaite l'engager.
2- Concernant l'achat des biens de la maison, ce sont les femmes qui choisissent (et achètent) dans la majorité des cas (la fameuse ménagère de moins de 50 ans).
Personnellement, je suis pour l'interdiction de la diffusion de publicité aux moins de 12/13 ans. Pour autant, je pense que, dans notre société actuelle, on interprète toute parole ou expression comme du sexisme ou de l'homophobie ou du racisme ou etc. Et dans le même temps, on estime que la liberté d'expression autorise de tout affirmer (même si l'affirmation ne sert à rien... ou, après réflexion, à provoquer pour vendre plus). Tout ceci est dogmatique et irrationnel.
Pour moi, le problème de ces pubs soit-disant sexistes est le manque d'éducation à l'émancipation du message publicitaire ; les références culturelles et morales de ces publicités concerne les cibles de consommateurs que l'annonceur souhaite toucher. Les publicités sont le miroir de la société et il faudrait casser ce miroir ? Comme casser le thermomètre pour ne plus être malade ? Et dans le même temps, on propose d'imposer des statistiques et des quotas de féminins sur les plateaux de TV ou dans les entreprises. Un beau paradoxe.
Petite observation pour Didier et sa chronique: dites donc, n'y aurait-il pas d'autres sujets que Ruquier?
Je ne suis pas un inconditionnel de Ruquier, je le regarde, ça dépend surtout des invités. Ca tourne au règlement de compte. De plus, sur Ivan Levai ( DSK) vous êtes passé à coté, vous moquant de Ruquier alors qu'il avait été très critique sur le livre. Cela avait même été signalé par DS en direct sur le plateau.
Des chroniqueurs médias à critiquer, ce n'est quant même pas ça qui manque...
Bye
1/ Le pouvoir (et donc le pouvoir de parole) ça ne se donne pas ça se prend. Ceci est valable pour les femmes comme pour les hommes.
2/ La mixité sexuelle est importante certes mais la mixité sociale est encore plus importante. Il n'y a rien de plus proche d'un cadre de droite du 17 ème arrondissement que sa femme. Et vice-versa...
3/ Aucun média n'est aussi sexiste qu'un journal féminin...balayer devant sa porte.
4/ Remplacer Zemmour et Naulleau par les mêmes en jupon et en plus insipide ne sert à rien. De même merci de ne pas remplacer les BHL par des Caroline Fourest.
5/ La plupart des féministes se tirent une balle dans le pied en étant outrancières et en manquant de discernement (chiennes de gardes et consoeurs)
6/ Si vous remplacez Barbier + Duhamel + Finkielkraut + BHL + Askolovitsch par des femmes avec un propos différent le problème de la parité est résolu vu qu'ils occupent déjà 50 % du temps d'antenne.
J'ai été un peu déçu par ce débat. En fait, ça m'a surtout fait rebondir sur une autre problématique médiatique. Celle du renouvellement de trombone dans les médias. D'ailleurs c'était un peu le thème de l'émission aussi finalement. Et là que je me suis dis, en tant que Suisse, que ce qui m'agaçait sur le plateau d'ASI, c'est qu'on ne voit que des Français! Et la critique vaut pour une bonne partie du PAF.
Pourquoi ne pas inviter plus souvent des Allemand(e)s, des Américain(e)s, des Chinois(es), des Argentin(es), etc.? Quand on parle de crise financière par exemple, le point de vue français au bout d'un moment... on en a marre! C'est agaçant d'entendre des "les américains pensent que", "le dogme allemand veut que...", "Les Grecs ceci, les Italiens cela", etc.
Donc voilà, amenez des expertes étrangères sur le plateau et des traductrices et on fera d'une pierre deux coups. On peut même se passer des traductions, beaucoup de gens sont bilingues!
Désolé pour ce léger hors-sujet.
Experte en économie, elle connait sur le bout des doigts les institutions financières et économiques mondiales (FMI, Banque Mondiale, OMC, ...), leur rôle, leur pouvoir, leur fonctionnement, leurs intentions à travers les textes qu'elles publient ou cachent comme l'AMI en 1998 par exemple. Elle connait également sur le bout des doigts les accords et traités internationaux notamment l'un des plus importants comme l'AGCS qui pilonne et anéantit les services publics dans le monde entier. Elle connait de la même manière les institutions européennes (Commission européenne, Parlement européen, Banque Centrale.) Elle a encore des connaissances sur les lobbies industriels, leur place et leur pouvoir au sein des institutions précitées.
Bref un puits de science qui fait peur à beaucoup d'autres experts perclus d'idéologie contre lesquelles elle oppose une vision du monde davantage inscrite dans les faits à travers sa connaissance que ces mêmes experts ne lui conteste pas. Je l'ai déjà vue à l'oeuvre lors de conférences publiques face à des contradicteurs tenaces, elle ne se démonte jamais et sais imposer sa voix douce comme le disait Brigitte Grésy parce qu'elle est sure d'elle et impose sa légitimité. Lui couper la parole et l'empêcher de parler fait immédiatement mauvais genre même si on peut ne pas être d'accord avec les conclusions qu'elle tire des faits qu'elle énumère. C'est sa force : annoncer des faits objectifs et enclencher le débat à partir de ces faits.
Vous avez souvent fait des émissions économiques où elle aurait pu être invitée mais je ne l'ai jamais vue alors qu'elle est parfaitement capable de vous parler par exemple des liens très étroits entre médias et pouvoirs économiques au sein de ces institutions.
J'espère que ce message ne sera pas vain.
-On revendique le pouvoir et les responsabilité mais attention que dans certains domaines, les conseils d'administrations, les médias.
Ce serait tellement bien qu'on revendique le pouvoir, même la parité, chez les ouvriers qui "marnent" pour 3 fois rien, les éboueurs, par exemple.
Non mais ça va pas la tête, c'est dur et ça ne donne pas de pouvoir, ça c'est bon pour les hommes.
Ce sont les femmes les plus précaires (puisqu'on le dit c'est que c'est vrai) mais 64% du patrimoine des Français est possédé par les femmes (données officielles des établissements bancaires) et que 90% des sdf sont des hommes.
Comment est-ce possible puisqu'on vous dit qu'elles sont moins payées (sans jamais citer de cas concrets) et plus précaires ?
Depuis des années et des années une certaine catégorie de femmes qui ne supportent pas qu'il y est des hommes sur terre (ça se lit sur leurs visages) tiennent un discours qui ne fait qu'opposer (de part leur mauvaise foi) de plus en plus les hommes et les femmes. Ce n'est pas comme ça que l'on va y arriver surtout comme le montre le plateau d'@si ou aucun intervenant homme n'est présent; s'il y avait eu parité peut-être que le débat eu été différent.
Ce que je dis est bien sur très schématique bien sur mais c'est un début de réflexion.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Sinon bonne émission (vu que la moitié).Merci.
En effet, ici les invitées s'écoutent et prennent en considération les paroles énoncées. Ainsi le débat suit une logique collégiale et nous assistons à la formulation d'idées et d'un discours qui suivent un déroulé logique commun. Malgré un désaccord de fond sur l'altérité, la mixité et les quotas.
On est loin, extrêmement loin de ces débats sans queue ni tête où chacun est venu avec l'impérieuse nécessité de lâcher des idées préméditées, des phrases qui n'ont aucun rapport entre-elles d'une intervention à l'autre, sans répondre aux questions de l'animateur, et sans faire suite à ce qu'il vient d'être dit.
J'affirme que bien souvent, dans des débats qui apparaissent superficiellement courtois, il y a bien souvent une violence par le mépris, le dédain, et l'ignorance de la parole de l'autre.
D'autre part, je dois dire mon contentement pour le rôle important qu'à joué L.Daucy tout au long de l'émission. La dynamique visible du capitaine à laisser un minimum la barre à une de ses collaboratrices (comme à AS.Jacques pour les questions économiques) est là aussi suffisamment rare ailleurs pour être notée. Le capitaine abandonnait (ho hé ho hé) un peu de son omniprésence de généraliste. Et bien sûr, ça permet au débat de profiter des qualités d'animation de L.Daucy.
Le ton exceptionnel de cette émission prouve qu'un autre type de débat est possible. Merci.
Il me semble que la faible représentativité de la femme dans les médias n'est que le marqueur d'un problème beaucoup plus grave. La sélection des experts se fait de plus en plus en fonction de leur capacité à s'exprimer et non plus en fonction de leurs réelles compétences. Si on « passe bien à la télé » ou si on répond à un stéréotype précis est-on pour autant meilleur expert ? Par exemple, une personne timide et peu sûre d'elle n'a t-elle aucune chance d'être reconnue ? Est-ce que l'argument "temps de préparation d'une émission" est recevable vu l'importance des enjeux : excellence et exactitude de l'information / droit et liberté d'expression ?
Si la confusion «capacité d'expression / compétences» n'affectait que les médias cela ne serait peut-être pas bien grave, le plus souvent il suffit d'être reconnu par ses pairs pour avoir autorité dans un domaine. Mais dans un monde «tout» médias où le label «vu à la télé» vaut tous les Nobel du monde je pense qu'il serait urgent de penser enfin à sélectionner les vraies compétences pour oublier l'image du «beau parleur». D'après une étude du sociologue Jean Epstein, il suffit d'inserer 30 mots d'un jargon quelconque pour passer expert dans un domaine aux yeux d'un auditoire . Imaginez le nombre d'escrocs qui sévissent un peu partout et qui exploitent à leur compte les vraies compétences de personnes plus réservées.
Que le showbiz veuille nous montrer un monde chimérique stéréotypé, pourquoi pas ? Cendrillon a parfois besoin de songer au prince charmant et le prince charmant se rassure souvent en rêvant qu'il sauve Cendrillon. Mais la confusion des genres info / spectacle / monde du travail pose de réelles questions et nous impose un monde de fantasmes à tous les niveaux.
- 9 hommes franco-français, un chinois
- 6 femmes franco-française, une indienne, une russe, une guadeloupéenne, une martiniquaise
exemple 2: la classe politique dite d'altérité
- hommes: Azouz Begag, Harlem Desir
- femmes: Rama Yade, Rachida Dati, Fadela Amara, Eva Joly, Christiane Taubira, Marie-Luce Penchard
Observations à mettre bien sûr en relation avec le nombre total respectivement d'hommes et de femmes politiques.
Il apparaît évident qu'en choisissant préférentiellement la mixité, on favorise, par voie de conséquence, l'altérité.
Impossible de visionner l'émission, que ce soit d'un bloc ou par petits bouts comme vous le proposez. C'est ainsi depuis vendredi.
Même le téléchargement est mis en échec.
En mode lecture classique, je visionne les premières minutes et puis, systématiquement, tout s'arrête, et s'affiche l'écran final de dailymotion avec les petits pictogrammes publicitaires des vidéos disponibles (d'ASi ou de Dailymotion). Parfois c'est carrément un écran noir qui s'affiche. Impossible de reprendre en cours de route dans tous les cas de figure.
Je précise que, par ailleurs, je ne rencontre pas de difficulté pour visionner les vidéos proposées par exemple par la cyberpresse donc mon ordinateur ne semble pas en cause.
À la fin du filme pourtant, la présentation de l'émission de Maja est coupée de façon brutale. C'est un peu bâclé comme travail, je trouve.
On ne lutte pas contre la discrimination mais on hiérarchise parce que...
parce que c'est plus simple... plus efficace (en apparence)...
et du coup c'est incohérent (discrimination positive).
Seule Anne-Laure Sugier se démarque en refusant de s'enfermer dans la lutte contre cette seule discrimination ce qui l'amène même à se demander si elle est ou pas féministe.
Le travail de Brigitte Grésy est indispensable même si son sujet est étriqué (primo, "l'image", secundo "les médias") car il permet de voir de rappeler des faits et de rompre avec l'inertie la croyance que nous voguons clairement, naturellement vers des jours avec moins de discrimination.
Les habitus ont la vie dure et on ne changera pas cela du jour au lendemain et certainement pas avec des "solutions" comme les quotas de la "discrimination positive" (abjection intellectuelle). C'est un travail de longue haleine et un travail que les dominant-e-s comme les dominé-e-s ont à faire sur elleux-même.
Ensuite vous avez relevé la question des pictogrammes et de la neutralité du masculin (ayant les atours -construits et auto-nourris- d'une certaine classe sociale selon le sujet). Je rappelle qu'en français, la neutralité revient également au masculin. La norme est la masculinité dans la langue, l'anormalité à la femme. Et sachant que l'on pense avec les mots et la grammaire en place, difficile de sortir du schéma...
Encore plus lorsque les gardien-ne-s de la langue française n’ont pas pour but de "réformer la langue française, mais de veiller sur elle, d’en maintenir les qualités et d’en suivre les évolutions nécessaires, sans devancer l’usage". L'idée d'une neutralité qui ne serait ni mâle ni femelle ne fera donc son chemin que par nos pratiques. Inventons, utilisons des pronoms dégenrés afin de penser la neutralité par delà la masculinité, écrivons les accords pour les deux genres, écrivons les mots dans leur forme masculine et féminine, changeons les termes, et pour les pictogrammes inventons-en un androgyne ou affichons les deux stéréotypes.
C'est sûr cela demande un effort d'émission comme de réception mais on ne changera pas le monde de la neutralité masculine sans outils nouveaux. On ne pensera pas différemment (avec des mots, donc) sans une langue différente. Cela ne suffira évidemment pas, c'est juste une étape indispensable.
Bonne continuation
Adelphiquement vôtre
Concernant les femmes invitées, leur temps de parole, quand elles sont minoritaires sur le plateau d'ASI, n'est pas aussi long que celui des hommes. On -DS notamment- leur coupe la parole.
Sur la qualité de leur intervention, à part celle d'Agnès Verdier, les femmes, surtout Judith Bernard, Camille Saint-Paul et Rokhaya Diallo (peut-être d'autres que j'ai oubliées mais celles-là m'ont marquées) m'ont toute donné satisfaction. Il n'y a pas de "risque" à interroger une femme (comme on l'a dit dans l'émission) il y a un risque à interroger un(e) incompétent(e), c'est tout.
Femme ou homme, un individu* ne se fait entendre du reste de la société qu'en sachant évoluer, en connaissant ses propres compétences et en surtout en s'aimant lui-même. Quand il ne fait pas ce qu'il aime, il ne se respecte pas lui-même/il ne s'aime pas, qu'il soit femme ou homme. La représentativité de la femme dans les médias ne se fera que dans l'indifférenciation par genre.
* En l'absence de genre neutre dans la langue française, je préfère utiliser les termes individu (masc.) ou personne (fém.) plutôt qu'homme ou femme. Ces derniers distinguent des êtres selon une caractéristique parmi tant d'autres de leur personne.
Vous nous deviez cette émission.
J'ai plus d'une fois pensé à me désabonner à cause de cette absence des femmes sur votre plateau. Sincèrement.
Je vais me rabonner, ok.
Maintenant faites des efforts, et en amont, SVP. Les femmes en valent la peine : analyses différentes, + de gaité dans les débats, + d'écoute (pas dans cette émission, paradoxalement), + de respect mutuel, + de sensibilité... pour autant de compétence, autant de pertinence, autant de cohérence, autant de sérieux que les hommes.
Les femmes doivent mener leur combat.
Les homme doivent se RETIRER, renoncer à trop prendre la parole, arrêter de se sur-représenter, de couper la parole, de s'énerver...
Saison septembre 2009/ fin juin 2010.
Sur 220 invités: 28 femmes (dont un quarteron invité plusieurs fois, Lagarde, Alliot Marie, Royal et Aubry)
Soit 12% des invités.
Idem pour les 150 premiers invités de la saison suivante: 12%
La première chose quand on invite des revendicateurs quels qu'ils soient, c'est d'être préparé à les questionner sur ce qui les a amené à se positionner de la sorte et à s'opposer au reste de la société, car il y a quelque chose d'absurde dans le fait de s'exclure en espérant mieux s'intégrer. Démarche qui conduit à des aberrations comme la "discrimination positive", comment une discrimination peut-elle être positive et comment un concept comme celui-ci peut-il s'inscrire dans une société qui se voudrait libre ? Il y a avait déjà de quoi discuter un peu là-dessus, car il n'est pas difficile de démontrer que ceux qui ne savent traiter les problèmes qu'en surface sans en chercher les causes profondes sont des imbéciles.
A partir de là, avec un peu de réflexion préalable, il est assez facile de comprendre que les féministes font le jeu de la société phallocratique qu'elles condamnent. Un produit de la société a rarement conscience que son comportement tout entier est dicté par une transmission de schémas. Ces femmes sont d'une malhonnêteté intellectuelle sans pareille, elles nuisent à l'avénement de la parité hommes-femmes. Par le simple fait qu'elles s'opposent aux hommes, elles perpétuent cette idée de dualité instituée par les hommes depuis longtemps. Elles pensent être émancipées en combattant les hommes, exactement comme toutes les femmes de mon entourage dont l'époux est parti après vingt années et qui se réunissent pour ruminer leur amertume, qui devient haine et qui les font s'enrôler sous le drapeau féministe.
Et il est là le fond du problème, la vraie parité est impossible tant que les femmes ne prennent pas conscience des mécanismes qui agissent sur elles dès la prime enfance, notre modèle apprend à la femme qu'elle n'est que la moitié d'un entité, que la complétude se trouve dans le couple. Seule, elle est soit en attente, soit en colère. Tout ça est finalement philosophique, il y a un amalgame entre amour et besoin, on ne peut pas aimer par nécessité ou par carence d'amour propre. Elle est là la question de la parité, il faut apprendre aux femmes à s'aimer pour résoudre cette question de société, et sortir du modèle de l'amour sous conditions donné par la figure paternelle, assumé plus tard par l'époux et par le patron.
Pourquoi est-ce nécessaire ? Tout simplement parce qu'en observant des entreprises où les femmes sont aussi représentées que les hommes, voire plus, ça ne résout rien. Prenons la rédaction du magazine Elle par exemple, les femmes sont majoritaires et pratiquent l'autorité d'une manière qui est proche du bizutage, elles reproduisent et caricaturent même l'exercice du pouvoir jusque là prêté aux hommes.
Dans des entreprises plus mixtes, j'ai pu observer la même chose, les femmes se font subir entre elles les pires crasses du monde, certaines vivent un véritable enfer au quotidien. Et ça tourne le plus souvent autour de questions d'apparence, de recherche de favoritisme auprès des collègues masculins, etc…
Au final, même dans ces exemples que j'ai autour de moi ou la parité en entreprise existe, ça n'a aucune vertu tant que les femmes ne sont pas réellement émancipées et tant qu'elles jouent inconsciemment le jeu du modèle phallocrate, dont le premier principe est que les femmes doivent plaire aux hommes. Alors on va se féliciter de trouver davantage de présentatrices à la télé, mais si celles-ci sont toutes des poupées Barbie écervelées, à quoi bon ?
Pour cette raison, je rejoins l'une de vos invitées, qui malheureusement n'a pas beaucoup développé, la discrimination positive, le chiffrage, tout ça c'est de la littérature. Le vrai changement se fera quand plus de femmes feront valoir leurs compétences et cesseront de jouer à l'apprenti mannequin en entreprise.
Les hommes sont à al fois tous d'accord entre eux et en désaccord avec toutes les femmes ?
La vérité est sort de la bouche des enfants garçons ou des enfants filles ?
A la prochaine émission, s'il y a une femme sur le plateau dois-je penser qu'elle a été conviée avant tout parce qu'elle est une femme avant de d'être compétente sur le sujet ou d'avoir un propos intéressant, nouveau, différent ?
Qu'est-ce qui a prévalu dans l'embauche de .. ,mettons, Laure ? Sa gracile féminité ou sa compétence ?
Je demande instamment que le sexe de chaque contributeur dans le forum soit clairement affiché (mais sans photo dudit sexe, svp, bande de coquins), et cela par mention spécial de la charte des forums ( Bruanne si tu passes par là... )
Ce qui dit Cultive ton jardin est intéressant, mais est-ce le propos d'un jardinier ou d'une jardinière ? Ah ah, parce que ça doit tout changer à l’intérêt de son message, nan ?
Et du coup, pour ce faire, je me dis que le problème est peut-être pris du mauvais côté (ou du mauvais quotas):
Le problème n'est pas ceux qui sont représentés minoritairement mais la catégorie qui est représentée majoritairement.
Quelle est la vraie cible des médias, à qui les médias veulent-ils/elles plaire, passer la brosse à reluire, etc...?
Dans le monde des medias, oui, "l'universel est un homme blanc"
Là est le vrai problème et il me semble que si on s'attaquait à ce problème là plutôt que de diviser les forces lésées en prenant le petit bout de la lorgnette, on pourrait réellement changer les choses.
En dehors de l'homme blanc avec revenus certains, on est dans des cases - rôles et schémas bien précis - clichés qui confortent l'homme blanc à revenus d'environ 35-45 ans dans son idée de cocon suprême: la ménagère de moins de 50 ans / le noir rigolo, bêta, paresseux mais apte au sport / l'arabe voleur / les pauvres, responsables de leur sort / l'homo folasse / la bimbo / les vieux / le djeunz / etc...
C'est cette cible suprême qu'il me semble devoir révéler mais pas en divisant les lésés
(mais comme en matière de racisme, on divise par catégorie pour mieux continuer pépère sans risque de changer le bon vieux schéma...)
Elle nous concédera pourtant qu'un plateau où il n'y a pas une seule femme c'est "horrible", ça la "terrifie" (pfffff, trouillarde!) et même il en faut au moins deux, sinon on a l'air de quoi? Bon, voilà qu'elle sait même compter jusqu'à deux! pour une femme, c'est pas mal, hein?
En tous cas, elle a bien raison sur au moins UN point, il ne suffit pas d'être femme pour avoir un discours de qualité. Beaucoup de bla bla pour rien, quand l'intervenante suivante règle la question d'un coup de cuillère à pot:
Compter, c'est la seule manière de rendre les choses VISIBLES.
Une autre manière de rendre les choses visibles, c'est cette photo, chez Olympe, avec un court commentaire, bien envoyé.
Comme je viens tout juste de le souligner au dessus de votre post, cécile clozel, l'argument de la directrice de casting de l'émission de Taddeï reproduit, sciemment ou non, l'excuse systématiquement avancée pour ne rien faire (ou minorer tout engagement) en mettant tout au même niveau. Non, les femmes ne constituent pas un groupe social, sauf à légitimer le sexisme. Non, les autres discriminations ne sont pas aussi importantes, quantitativement et ontologiquement. Elles ne font que s'ajouter à cette discrimination fondamentale. Si en plus d'être une femme, vous êtes noire, et pas ou plus sexy, essayez donc d'apparaître à l'écran...
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas lutter contre les autres discriminations, mais que cela ne revient pas au même de s'attaquer à l'une qu'à d'autres.
yG
et pour ma part, je pense que le racisme fait autant de dégâts dans la société française que le sexisme.
Bon, j'ai vu que le premier quart d'heure, j'espère qu'elle se rattrape après.
Pas à mon sens, bien au contraire, elle joue sur le plateau l'élément minorant la lutte contre ce phénomène. Un comble.
Elle me rappelle en cela, ces femmes qui s'opposent à la parité, car, cela jetterait de l'ombre sur les qualités qu'elles s'accordent plus ou moins explicitement. Pour ces dernières, elles sont là où elles sont pour leurs mérites, les autres n'ont qu'à faire comme elles... Or, rien n'est moins démontrable (que le fait qu'elles occupent cette place en fonction de leurs mérites). Rachida Dati devrait en avoir faire l'amer expérience dernièrement en s'apercevant qu'à l'UMP, bien avant les compétences et le mérite prôné par ce parti et qu'elle pense incarner, c'est l'héritage qui est primordial. Tant pis pour elle. Elle n'avait qu'à mieux regarder où elle mettait les pieds en politique.
yG
Non, cécile clozel, car, comme elle le laisse entendre plus d'une fois l'émission, Taddeï est davantage prescripteur en la matière qu'elle ne l'est et pourtant l'émission a une marge de progression en ce domaine encore assez large, comme le démontrait l'intervention des activistes à postiche.
"et pour ma part, je pense que le racisme fait autant de dégâts dans la société française que le sexisme."
Quantitativement, c'est faux, il n'y a pas 50% de blancs et 50% d'autres couleurs de peau en France, autrement dit, le racisme ne concerne pas un habitant sur deux (ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas important de lutter contre, seulement qu'il passe quantitativement après d'autres inégalités), mais plus important encore, peu importe que le racisme soit levé avant le sexisme, si c'est pour retrouver le sexisme après.
C'est le cas avec certaines minorités qui veulent être visible, mais qui ne se préoccupent pas de la place de la femme ou plus exactement qui l'ont assigné depuis des lustres (à la maison, derrière un voile dans la rue, etc...) et ne veulent surtout pas en changer. Ces minorités-là se prévalent de la lutte nécessaire contre le racisme pour légitimer leur présence, alors que leur socle idéologique ne mérite aucun respect et se doit d'être délégitimé.
yG
cela dit, je ne crois pas que "le racisme ne concerne pas un habitant sur deux", parce que je pense que fondamentalement le rejet de l'autre pourrit autant le rejeteur que le rejeté, comme, évidemment, le sexisme à l'égard des femmes fait autant de tort aux hommes qu'aux femmes, outre qu'il s'accompagne évidemment aussi de discriminations à l'égard des hommes, en particulier d'interdits et d'assignations sexistes dans l'éducation des petits garçons tout autant que dans celle des petites filles.
C'est étrange pour moi, cette façon d'approcher le problème. Car, cela met victimes et bourreaux sur le même plan. Certes, le bourreau est victime de son éducation, de son milieu... mais l'environnement n'est jamais assez coercitif en nos contrées pour éliminer totalement sa responsabilité. Il y a suffisamment de modèles non racistes autour de nous pour ne pas cautionner ceux qui se laissent aller à cette faiblesse criminelle. C'est pourquoi je n'ai aucun égard vis-à-vis des frontistes par exemple. Seuls les jeunes bourreaux peuvent se rééduquer (en tout cas, il faut essayer), les autres se doivent d'être avant tout contraint à ne pouvoir exercer légalement leurs penchants.
Enfin, pour compléter l'approche quantitative, le sexisme concerne pratiquement 100% de la population (hommes qui ne luttent pas assez contre et toutes les femmes qui le subissent, parfois sans même le noter), ce qui n'est certainement pas le cas du racisme colorimétrique, qui reste évidemment intolérable.
Quoi qu'il en soit, faisons attention, la lutte contre le sexisme ne se fait pas contre la lutte contre le racisme, elle n'en est que la première expression, pas la seule. C'est en cette qualité représentative de la lutte contre le discrimination (non idéologique) qu'on doit lui accorder toute notre attention.
"outre qu'il s'accompagne évidemment aussi de discriminations à l'égard des hommes, en particulier d'interdits et d'assignations sexistes dans l'éducation des petits garçons tout autant que dans celle des petites filles."
Oui, le sexisme touche à ce qui est interdit (pour les filles et les garçons) et inversement à ce qui est permis (voir le texte de Despentes dans King-Kong Théorie). Ce qui souligne parfaitement la prégnance de ce phénomène et la nécessité de lutter en priorité contre celui-ci.
yG
Pour ça que d'habitude je ferme ma gueule.
gamma
Ce genre de discours est souvent utilisé par certain(e)s "féministes" pour se désolidariser des femmes qui portent le voile. Ainsi les femmes victimes à la fois de racisme, de sexisme et d'intolérance culturelle, donc celles les plus victimes de discriminations, sont aussi celles qui reçoivent le moins de soutien.
Par ailleurs, avec une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son mari, entre 50 000 et 90 000 femmes violées par an et une assemblée nationale comportant moins de femmes que l'assemblée constituante tunisienne (pourtant conservatrice), la France dans sa globalité n'apparaît pas particulièrement plus en pointe que la France des "minorités visibles" en ce qui concerne la place de la femme.
Bien sûr qu'il faut se désolidariser des femmes voilées dès lors qu'elles revendiquent ce port et non le subissent, comme il faut le faire des femmes racistes, homophobes, etc...
Il faut juste aider les victimes du voile et stigmatiser celles que le prônent.
Il n'y a rien là d’infaisable ou d'injuste, bien au contraire.
"Ainsi les femmes victimes à la fois de racisme, de sexisme et d'intolérance culturelle, donc celles les plus victimes de discriminations, sont aussi celles qui reçoivent le moins de soutient."
Être victime du racisme ne vous donne aucun droit en dédommagement pour faire subir à d'autres des discriminations, comme c'est le cas avec le sexisme en portant volontairement le voile. On peut être à la fois victime (du racisme) et bourreau (en plébiscitant le sexisme). Dans un cas, vous devez être défendu, dans l'autre, accusé. Il n'y a rien là d'incompréhensible.
On peut lutter à la fois contre le voile sexiste et contre le racisme.
C'est pourquoi sous couvert de lutter contre le racisme, nous n'avons pas à tolérer les expressions sexistes.
"Par ailleurs, avec une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son mari, entre 50 000 et 90 000 femmes violées par an et une assemblée nationale comportant moins de femmes que l'assemblée constituante tunisienne (pourtant conservatrice), la France dans sa globalité n'apparaît pas particulièrement plus en pointe que la France des "minorités visibles" en ce qui concerne la place de la femme."
Vous oubliez votre propre argumentaire lorsque cela vous arrange, puisque les femmes des "minorités visibles" sont des cumulardes en matière de discrimination, elles portent à la fois les inégalités nationales et celles liées à leurs particularismes, ce qui fait que toute chose égale par ailleurs, être une femme dans ce type de minorité est une double peine.
yG
Il faut juste aider les victimes du voile et stigmatiser celles que le prônent.
Être victime du racisme ne vous donne aucun droit en dédommagement pour faire subir à d'autres des discriminations, comme c'est le cas avec le sexisme en portant volontairement le voile.
C'est bien de ce discours que je parle.
- Une femme voilée est nécessairement soit une victime soit une vilaine sexiste. Elle entre forcément dans l'une de ces deux cases et dans aucune autre.
- La parole d'une femme voilée n'a aucune valeur, en particulier si elle considère que son voile n'est pas une expression de sexisme. Seule compte la définition que le groupe dominant (qui justement la discrimine) donne au voile.
- Puisque une femme volontairement voilée est très très méchante, non seulement il ne faut pas la soutenir face aux discriminations dont elle est objet en tant que femme, non-blanche et musulmane, mais il faut en plus la stigmatiser.
Vous oubliez votre propre argumentaire lorsque cela vous arrange, puisque les femmes des "minorités visibles" sont des cumulardes en matière de discrimination, elles portent à la fois les inégalités nationales et celles liées à leurs particularismes, ce qui fait que toute chose égale par ailleurs, être une femme dans ce type de minorité est une double peine.
Les chiffres de viols et de morts suite à des violences conjugales ont au moins le mérite d'être des faits mesurables, en plus de mettre les choses en perspectives. A l'inverse, comment savoir avec certitude s'il est plus dur de subir le sexisme à la fois en dehors et au sein de sa communauté qu'il ne l'est de le subir "seulement" dans la population majoritaire ? Quand il s'agit de faits aussi grave que le viol ou la mort, je ne vois pas quelle différence ça peut faire. Quand il s'agit de discrimination à l'embauche ou de stigmatisation dans les médias, la violence ne vient généralement pas de la communauté d'origine...
Sans compter qu'il serait bon de demander aux femmes en question si elles se sentent particulièrement soutenue par la société française quand on utilise leur sort pour stigmatiser leur communauté...
Comme quoi entre la femme maquillage-tailleur-talon, et la femme voilée, la féministe n'est pas forcément où l'on pense.
C'est tout le paradoxe de l'injonction faite par certaines féministes concernant ces femmes, pour qui la liberté consiste à montrer son corps, à se maquiller et porter des talons.
Personnellement étant un homme, je n'ai pas de problème avec cette idée de dépendance ou d'indépendance, je suis à priori libre (en dehors des considérations économiques), et il ne me vient pas à l'esprit une seconde de me poser la question de montrer mon corps (je ne le montre pas) de porter des talons (c'est inconfortable, et on peut pas courir, sauter, monter les escaliers trois par trois ou même deux par deux), de me maquiller (pour quoi faire?!), ou de porter des jupes (mais il fait froid!!).
Ainsi il me parait que la liberté d'une femme consisterait surtout à ne pas se poser sans arrêt la question de son apparence, contrairement à ce que certains semblent avancer, c-a-d refuser de jouer de la séduction par le paraître plein pot, un paraitre sexué (talons-maquillages-jupes-décolletés) donc directement ou non dépendant du regard des hommes.
En terme de droit, oui, la justice a quelque chose à lui demander ou pas, c'est donc en tout ou rien, vous êtes dans les clous ou pas, c'est de votre faute ou pas. Pour le reste, on s'en fout, elle peut se représenter, se percevoir comme bon lui semble, cela ne rentre pas en ligne de compte, tant mieux. C'est valable pour tous les délits que je sache...
"- La parole d'une femme voilée n'a aucune valeur, en particulier si elle considère que son voile n'est pas une expression de sexisme. Seule compte la définition que le groupe dominant (qui justement la discrimine) donne au voile."
Oui, sa parole n'a aucune valeurs, pas plus que celle de l'homophobe qui pense que "sale pd" est juste un qualificatif, bien mérité, pas plus celui du raciste qui pense que les gens d'ici doivent être comme ci et pas comme ça, juste parce que lui est ainsi et pas autrement, que celle d'un violeur qui parce que lui avait envi, il n'y a pas viol, un voleur, parce que lui en avait le désir, il n'y a pas vole, etc...
Depuis quand se préoccupe-t-on du regard de celui qui commet un délit sur son acte, sa pratique pour qualifier ce dernier comme tel ?
Les tribunaux seraient désert si on suivait votre logique, tout le monde s'accordant l'impunité.
"Puisque une femme volontairement voilée est très très méchante, non seulement il ne faut pas la soutenir face aux discriminations dont elle est objet en tant que femme"
Si en tant que femme, il faut la défendre, mais pas en tant que femme voilée.
On peut distinguer les deux, bien qu'elle en soit, elle, incapable a priori, comme en atteste sa pratique.
"non-blanche et musulmane, mais il faut en plus la stigmatiser."
Ceux qui la discriminent en raison de sa couleur sont condamnables, tant mieux. C'est le classique racisme.
Ceux qui la discriminent pour sa religion, si c'est elle qui lui impose le voile, n'ont pas à l'être, puisque les religions sont des idéologies critiquables comme les autres. Autrement dit, il ne suffit pas d'estampiller une pratique comme religieuse pour qu'elle soit tolérable.
"Les chiffres de viols et de morts suite à des violences conjugales ont au moins le mérite d'être des faits mesurables, en plus de mettre les choses en perspectives. A l'inverse, comment savoir avec certitude s'il est plus dur de subir le sexisme à la fois en dehors et au sein de sa communauté qu'il ne l'est de le subir "seulement" dans la population majoritaire ?"
Bonne blague, c'est vous qui débarquez avec vos chiffres qui seraient parlant, mais maintenant, vous nous dites qu'ils ne peuvent nous révéler comment cela se passe dans une communauté donnée. Eh bien, oui, c'est juste, mais alors, par conséquent, s'ils ne peuvent accuser, ils ne peuvent pas non plus dédouaner ces minorités. Autrement dit, la société que vous décrivez comme archaïque en matière de sexisme, vous ne pouvez exclure qu'elle l'est aussi à cause de ces minorités-là.
"Quand il s'agit de faits aussi grave que le viol ou la mort, je ne vois pas quelle différence ça peut faire".
Bien sûr que cela en fait une, la place de la femme dans une société et celle(s) dans ses minorités n'étant pas nécessairement la même, cela impacte sur les crimes violant, sauf à croire que les viols et les meurtres sont liés au hasard...
"Quand il s'agit de discrimination à l'embauche ou de stigmatisation dans les médias, la violence ne vient généralement pas de la communauté d'origine..."
Tout dépend sur quelle base la discrimination se fait, toutes ne sont pas criminelles. Rejeter une femme qui affiche son attachement à des valeurs sexistes à l'embauche ou la stigmatiser dans les média n'est pas criminel, puisque le premier et seul délit, c'est elle qui le commet de par sa pratique qu'elle souhaite pourtant qu'on accepte. On stigmatise également les racistes dans les média depuis les années 80 au travers de leur choix électoral, tant mieux.
"Sans compter qu'il serait bon de demander aux femmes en question si elles se sentent particulièrement soutenue par la société française quand on utilise leur sort pour stigmatiser leur communauté..."
Quel sort ? C'est soit un sort, et donc, elles ont toutes notre sympathie et assistance pour en sortir, y échapper ou c'est un choix et elles ont toutes notre antipathie et notre engagement pour être sanctionné.
Une communauté qui impose le voile à ses femmes ne mérite aucun égard, pas plus qu'une autre qui fait du racisme sont fond de commerce politique depuis plus de quarante ans.
yG
Et bien moins qu'elles s'estiment l'être ou que vous pensez qu'elles le sont, lullushu, visiblement.
"Ainsi elles ne voient pas cette tenue comme une soumission à l'homme, mais au contraire comme une indépendance prise vis à vis de l'attente du regard masculin. Ainsi elles ne cherchent pas avant tout à être séduisante (elles réservent éventuellement cela à leur époux) mais à être évaluées pour ce qu'elles sont et non pour ce qu'elles paraissent."
Cet argument éculé produit par de telles femme souligne leur manque total de réflexion, puisqu'en se cachant, elles ne font que confirmer qu'elles ne sont finalement que des corps sexués. Elles n'y échappent donc aucunement, elles l'inscrivent dans leur pratique même. Un comble et une argumentation sophistique que voilà.
"Comme quoi entre la femme maquillage-tailleur-talon, et la femme voilée, la féministe n'est pas forcément où l'on pense."
Autre argument éculé, la femme maquillé-tailleur-talon et j'irai plus loin pour que cela soit compris, nue, à quatre pattes, cuisses écartées peut tout à fait être féministe, puisque le féminisme ne repose pas sur le port du voile, une élégante en voile hermès peut être féministe, là où une femme voilée comme celles dont nous parlons ne l'est aucunement, quoi qu'elles en pensent. Le féminisme ne passe pas non plus par l'éradication du corps sexué, mais par sa libre réappropriation. Or, le corps d'une femme, même nue, n'appartient qu'à elle. Tout attachement par principe du corps de la femme à un quelconque bout de tissu, jupe ou voile, est criminel, pas le voile ou la jupe en tant que telles.
"C'est tout le paradoxe de l'injonction faite par certaines féministes concernant ces femmes, pour qui la liberté consiste à montrer son corps, à se maquiller et porter des talons."
Non, ce n'est pas un paradoxe, c'est ce réapproprier ce qui nous appartient en propre, c'est juste que mon rapport à mon corps, ce n'est pas à un commandement ou à un désir masculin ou autre que je dois l'assujettir. Cela passe donc par "même nue, même habillée comme une pute, je n'en suis pas une ou je le suis pour celui que je veux et non pour tous, toujours avec mon assentiment". Je n'ai donc pas à me cacher pour être libre, je n'ai donc pas à intérioriser le regard de l'autre pour être moi. Ce n'est pas à moi de me cacher, de me voiler, c'est à l'autre de détourner son regard et de rentrer sa langue.
"Ainsi, il me parait que la liberté d'une femme consisterait surtout à ne pas se poser sans arrêt la question de son apparence, contrairement à ce que certains semblent avancer, c-a-d refuser de jouer de la séduction par le paraître plein pot, un paraitre sexué (talons-maquillages-jupes-décolletés) donc directement ou non dépendant du regard des hommes."
Non, la liberté des femmes passe par le fait que quelque soit sa manière d'être visible, elle n'a pas à être stigmatisé, harcelé, soit le contraire de ce que les femmes voilés font, puisqu'elles intériorisent les impératifs masculins au lieu de leur enfoncer dans la gorge. Elles donnent donc raison aux sexistes, c'est en cela qu'elles sont criminelles et complices.
Une femme a le droit d'être sexy ou pas, sans devoir en payer un quelconque prix
yG
Nous sommes d'accord sur ce point je ne faisais que renvoyer dos à dos certaines féministes et femmes voilées.
Autre argument éculé, la femme maquillé-tailleur-talon et j'irai plus loin pour que cela soit compris, nue, à quatre pattes, cuisses écartées peut tout à fait être féministe, puisque le féminisme ne repose pas sur le port du voile, une élégante en voile hermès peut être féministe, là où une femme voilée comme celles dont nous parlons ne l'est aucunement, quoi qu'elles en pensent.
Elles le sont tout autant. La libre réappropriation du corps sexué, ne passe pas par le besoin primordial d'exister avant tout en tant qu'être de désir, ni l'absolu inverse.
Non, ce n'est pas un paradoxe, c'est ce réapproprier ce qui nous appartient en propre, c'est juste que mon rapport à mon corps, ce n'est pas à un commandement ou à un désir masculin ou autre que je dois l'assujettir.
Là dessus nous sommes d'accord.
Je n'ai donc pas à me cacher pour être libre, je n'ai donc pas à intérioriser le regard de l'autre pour être moi. Ce n'est pas à moi de me cacher, de me voiler, c'est à l'autre de détourner son regard et de rentrer sa langue.
Oui bien sur dans un monde idéal, je peux me promener dans un quartier chaud avec un Ipad personne ne tentera de me le voler, mais dans la vie réelle il faut nuancer. Vous avez raison, mais l'effet que produisent nos corps a un certain pouvoir, et ce pouvoir suppose un minimum de responsabilité. A défaut de pouvoir garantir la sécurité de tous, il s'agit de bien contrôler ce pouvoir et le contexte dans lequel il est exercé.
Non, la liberté des femmes passe par le fait que quelque soit sa manière d'être visible, elle n'a pas à être stigmatisé, harcelé
Oui je vous rejoins dans l'idée, mais pas tout à fait dans la pratique. Je m'explique, dans une société où terriblement l'apparence est un message voire un acte, ceci n'est pas neutre, or tout message ou tout acte n'est pas bienveillant et donc pas cautionnable.
Une fille que je ne connaissais pas m'a mis la main au panier un jour dans un bus, comme ça. Ce genre de comportement contrairement à ce qu'on pourrait imaginer n'est pas très agréable, et surtout pas très respectueux.
Je considère qu'une femme à le droit de s'habiller comme elle l'entends bien sur, mais que comme tout comportement, je me réserve le droit de penser qu'une tenue peut être irrespectueuse vis à vis de son entourage.
Si par exemple je m'habillais avec un jean taille basse, un caleçon qui dépasse et un col V ultra décolleté cela ne devrait pas justifier un harcelement nous sommes d'accord, mais pas non plus un consentement dans la mesure où voir les trois quarts de mon derrière ne serait pas perçu comme quelque chose de tout à fait respectueux par mes voisins de bus par exemple. Et ceci indépendemment de la question du genre.
soit le contraire de ce que les femmes voilés font, puisqu'elles intériorisent les impératifs masculins au lieu de leur enfoncer dans la gorge. Elles donnent donc raison aux sexistes, c'est en cela qu'elles sont criminelles et complices.
Les deux le sont. Les femmes maquillage-talons-décolletés intériorisent tout autant les impératifs masculins, elles surfent dessus et en jouent dans des contextes hors séduction, ce qui est absolument contre-productif, cela les faisant stagner sous le regard et l'évaluation des hommes sur des critères en plus non pertinent, et cela provoque une injonction assez violente dans la société envers leurs jeunes camarades, à devoir se rendre séduisante dans un sens très sexué.
Une femme libéré du joug de la domination masculine devrait justement être aussi libre qu'un homme dans ses choix vestimentaires, c'est à dire ne pas avoir à se poser la question (même si on peut arguer que cela change beaucoup
ces derniers temps et que les hommes eux-même rentrent de plus en plus dans ce délire de la séduction visuelle et des apparats plus favorables à la société de consommation qu'à la séduction)
Une femme a le droit d'être sexy ou pas, sans devoir en payer un quelconque prix
Bien entendu mais elle doit avoir conscience que le sexy, c'est la séduction, et que la séduction ce n'est pas la compétence.
(Comprenez que je ne remet pas en cause le fait de s'habiller sexy, seulement le fait qu'il faille le faire dans des contextes qui ne devraient pas l'exiger, dans le milieu professionnel précisément puisqu'on parle de la place des femmes dans les médias)
Non, ce n'est pas équivalent. Le fait de pouvoir disposer de son corps n'impose rien, vous pouvez porter un sac à patate ou une mini-jupe, alors que le fait de devoir en rendre compte aux hommes (et à son homme) vous contraint bel et bien. Il n'y a donc aucunement symétrie, sauf à y regarder trop vite et de trop loin.
Avoir un pouvoir ne veut pas dire être dans l'obligation d'en user, mais de pouvoir en user, si je veux, sans avoir de compte à rendre, ce qui n'a rien à voir avec un interdit.
"Oui bien sur dans un monde idéal, je peux me promener dans un quartier chaud avec un Ipad personne ne tentera de me le voler, mais dans la vie réelle il faut nuancer."
Sauf qu'on n'énonce pas le droit et l'éthique en fonction du monde réel, tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être. C'est un principe directeur, un engagement, pas une bête capitulation devant un certain réel.
"Vous avez raison, mais l'effet que produisent nos corps a un certain pouvoir, et ce pouvoir suppose un minimum de responsabilité. A défaut de pouvoir garantir la sécurité de tous, il s'agit de bien contrôler ce pouvoir et le contexte dans lequel il est exercé."
Oui, notre dimension corporelle a des effets sur le réel, mais cela ne nous incombe pas de devoir les assumer, nous n'en sommes pas responsable. A ce compte, les noirs devraient intégrer le fait qu'il y a des blancs racistes et dissimuler leurs couleurs de peau, je vous en passe des meilleures. Pour le violeur, la femme est toujours trop provocante, ne serait-ce que parce qu'entre les jambes, sous toutes les couches de vêtement qu'elle peut porter, elle n'a pas de phallus.
N'alignons jamais nos comportements sur ceux des plus détraqués de nos frères en humanité. C'est eux qui doivent se soumettre à nous et non l'inverse. Ne pas le faire, cela serait donner une prime à la connerie, or, elle n'en manque pas, hélas.
"dans une société où terriblement l'apparence est un message voire un acte, ceci n'est pas neutre, or tout message ou tout acte n'est pas bienveillant et donc pas cautionnable."
Évidemment, c'est d'ailleurs pour cela que je lutte contre les femmes voilées et leurs supporters, mais la femme en tant que telle, dans le message le plus extrême, radical, qu'elle peut transmettre par sa tenue ou non tenue, ne dit jamais autre chose que "je suis en tant qu'être vivant de ce sexe-là". Et de cela, elle n'a pas à s'excuser, se dissimuler, avoir honte ou se prémunir. Elle n'est pas responsable et ne doit pas l'être. Contrairement à celles qui se voilent parce que femme.
"Une fille que je ne connaissais pas m'a mis la main au panier un jour dans un bus, comme ça. Ce genre de comportement contrairement à ce qu'on pourrait imaginer n'est pas très agréable, et surtout pas très respectueux."
Oui et vous portiez une mini-jupe, voire un kilt, vous étiez sorti sans votre voile ? C'est bien la preuve par l'absurde que votre accoutrement n'était pas en cause et donc que vous n'aviez pas à en changer pour y échapper.
"Je considère qu'une femme à le droit de s'habiller comme elle l'entends bien sur, mais que comme tout comportement, je me réserve le droit de penser qu'une tenue peut être irrespectueuse vis à vis de son entourage."
Irrespectueuse ? Le respect ne fait pas parti de mon vocable en dehors du respect de la loi. Tant que les vêtements ou la personne n'empeste pas et ne m'incommode pas de façon olfactive, elle peut porter ou non ce qu'elle veut.
"voir les trois quarts de mon derrière ne serait pas perçu comme quelque chose de tout à fait respectueux par mes voisins de bus par exemple. Et ceci indépendemment de la question du genre."
Bah, je n'ai pas lu que la femme qui vous a promulgué des attouchements sur votre séant l'ait fait parce qu'il était apparent. Le corps sexué homme et femme n'a rien d'irrespectueux, sauf chez les religieux que je combattrais toujours, parce qu'ils sont et seront toujours trop... religieux.
"Les deux le sont. Les femmes maquillage-talons-décolletés intériorisent tout autant les impératifs masculins, elles surfent dessus et en jouent dans des contextes hors séduction, ce qui est absolument contre-productif, cela les faisant stagner sous le regard et l'évaluation des hommes sur des critères en plus non pertinent, et cela provoque une injonction assez violente dans la société envers leurs jeunes camarades, à devoir se rendre séduisante dans un sens très sexué."
Comme je l'ai déjà écris un peu plus haut, et contrairement à ce que vous répétez, il n'y aucune équivalence entre les deux traitements. Le pouvoir de séduire est un attribut dont nous n'avons pas à nous excuser ou que nous ne devrions utiliser qu'avec parcimonie. Non, il nous est donné ou non, et lorsque nous l'avons, libre à nous d'en user ou non. L'injonction à la séduction n'est qu'un rappel du formidable pouvoir auquel la séduction donne droit pour un temps (et auquel à nous consacrer, nous faisons tourner une bonne part de notre industrie), c'est un constat empirique que nous avons tous fait. Or, pour que ce pouvoir fonctionne, il faut être deux, celui qui en use et celui qui se laisse abuser ou succomber à ce dernier. Il n'y a donc rien d'inégalitaire dans son fonctionnement, seulement dans sa répartition, nous n'avons pas tous le même pouvoir, moi, je l'ai eu jusqu'à six mois, je crois me souvenir. :)
"Une femme libéré du joug de la domination masculine devrait justement être aussi libre qu'un homme dans ses choix vestimentaires, c'est à dire ne pas avoir à se poser la question (même si on peut arguer que cela change beaucoup
ces derniers temps et que les hommes eux-même rentrent de plus en plus dans ce délire de la séduction visuelle et des apparats plus favorables à la société de consommation qu'à la séduction)"
Non, c'est une erreur de croire que la séduction n'opère que sur les hommes, il y a aussi des types de séduction lesbienne par exemple. Autrement dit, jouer le jeu de la séduction n'est pas se mettre sous la domination masculine, c'est seulement employer les appâts auquel la gente masculine est sensible, afin d'en tirer les fins qu'on souhaite, orgasme et/ou mariage, maternité, sécurité financière, emploi dans les médias, que sais-je encore.
"Bien entendu mais elle doit avoir conscience que le sexy, c'est la séduction, et que la séduction ce n'est pas la compétence."
Certes, certaines personnes n'ont rien à faire, elles apparaissent et le monde s'arrête, en extase, tant mieux pour elles, mais la plupart savent qu'il y faut du travail (y compris intellectuel) et de l'investissement (c'est pourquoi l'injonction marchande existe sur ce point) pour arriver à ses fins. Il s'agit bien là d'une compétence à entretenir et à développer, surtout, d'autant plus lorsqu'on est moins bien avantagé qu'autrui. C'est valable pour les deux sexes et différemment selon le type de partenaire visé. Mais le fond reste le même. Marlon Brando en t-shirt dans un Tramway nommé désir joue aussi cette carte, les arguments de la séduction, à chacun ses armes, sa parade, selon l'environnement et l'époque dans lequel il évolue.
"(Comprenez que je ne remet pas en cause le fait de s'habiller sexy, seulement le fait qu'il faille le faire dans des contextes qui ne devraient pas l'exiger, dans le milieu professionnel précisément puisqu'on parle de la place des femmes dans les médias)"
Ah, mais cela change tout, moi, je parle de la femme dans l'espace public, la femme en tant que prescriptrice de sa tenue. La femme qu'on oblige professionnellement à porter ceci ou cela, non pas en rapport avec sa fonction, mais des préjugés associés à l'emploi, je la soutiens totalement dans sa lutte contre cette domination patronale. C'est un abus de pouvoir entrepreneurial de plus qu'il faut dénoncer... quand on dit que l'entreprise est une petite famille, on souligne bien en creux en quoi elle se prête à tous les abus.
yG
Et si les hommes cessaient, une bonne fois pour TOUTES, de vouloir régenter la longueur de nos jupes, de nos cheveux, la profondeur de nos décolletés, la finesse de nos jambes, la beauté de nos galbes, et j'en passe bien sûr. Je suis contre le voile (quelle idée en plein été de se voiler de noir) même si ça doit être bien pratique quand on n'a pas eu le temps de se pomponner ou quand on a les cheveux gras. Mais FOUTEZ LA PAIX AUX FEMMES, voilées ou pas. Foutez la paix à celles qui veulent porter le voile, c'est leur choix après tout, foutez la paix à celles à qui on l'impose, quelle idée de les coincer entre l'arbre et l'écorce, donnons leur plutôt les moyens de conquérir leur liberté.
De toutes façons, nous ne trouverons jamais grâce à vos yeux (je parle pas de tous les hommes mais seulement de ceux qui veulent nous régenter). Nous serons soit putains, soit boudins, les féministes étaient hommasses, on a réussi à nous faire croire que Simone de Beauvoir était laide, maintenant elles ne sont tolérées que hyper-féminines en plus, et je dis bien tolérées, une femme qui prend la parole est une harpie, elle jacasse, si elle la prend pas c'est une pauvre conne qui manque d'assurance.
Et nous, les femmes, quand nous arrêterons de nous comporter en fonction du regard que portent sur nous les hommes et seulement en fonction de ça, en oubliant que c'est NOTRE PROPRE REGARD qui doit être prioritaire, nous aurons fait un sacré bout de chemin.
Pour les non-anglophones :
Femme 1 : « Entièrement couverte à part les yeux. Quelle cruelle culture patriarcale ! »
Femme 2 : « Entièrement découverte à part les yeux. Quelle cruelle culture patriarcale ! »
Les talons aiguilles doivent être une liberté, dans le sens où personne ne doit les imposer, ni employeur, ni compagnon, mais s'il s'avère que la femme y voit un outil (comme beaucoup d'outils de travail, ils sont pénibles à utiliser) pour accroître sa séduction et donc obtenir réellement ou dans sa propre perception, le pouvoir qu'elle souhaite, pourquoi devrait-elle s'en priver ? Elle ne fait du mal qu'à elle. Elle n'exprime pas une norme, puisque s'il y avait une telle norme, elle ne se distinguerait plus et n'aurait plus le pouvoir escompté.
La preuve, il existe un tas de manière de séduire autrement qu'avec des talons hauts, ce qui ne veut pas dire qu'il faille les éviter, seulement que ce n'est qu'un moyen parmi tant d'autres, par exemple, pour prendre le stricte contrepied, il existe aussi la séduction avec des ballerines (autre instrument de torture, sans talon haut).
Séduire n'est pas une soumission (inégalitaire*), c'est un jeu de pouvoir auquel les deux sexes sont confrontés*.
yG
ps: *Certains hommes soulèvent des haltères, courent des kilomètres, amassent des fortunes dans le même but, une "torture" pour accroître leur potentiel de séduction (réel et/ou fantasmé), il n'y a rien là que de très animal, les efforts de la parade nuptiale. Rien qui ne devrait nous choquer, puisque nous sommes une espèce sexuée et que l'autre est toujours à "séduire", par son corps ou sa parole, son apparence ou ses actes, ce qui ne change pas grand chose au final. Juste des stratégies différentes.
Voilà notre point d'achoppement : l'utilitarisme.
La quantité ne doit jamais primer sur la qualité, sous peine de hiérarchiser des luttes comme vous le faites alors que rien ne le nécessite.
Je viens de vous répondre longuement sur ce même forum, je réitère rapidement, il s'agit du même problème, tous les racismes découlent du même processus, il ne s'agit pas de les hiérarchiser de façon moral, seulement pragmatique, du plus répandu pour aller vers les plus minoritaires, simplement parce que c'est ainsi que le problème sera solutionner le plus rapidement, efficacement, durablement. Il s'agit surtout de ne pas faire comme la collaboratrice de Taddeï, de croire que toutes sont aussi importantes quantitativement pour au final ne faire que du saupoudrage un peu partout, n'importe comment. Cela, c'est la meilleure façon de faire perdurer toutes les discriminations.
yG
C'est au contraire très utile, puisque ça évite de faire des références naturalistes (du style, les hommes, ce sont les individus avec un pénis).
Ce qui peut constituer un groupe social, ce sont des pratiques sociales, des discriminations subies, sans pour autant que les membres de ce groupe social aient conscience de leur appartenance à ce groupe, ou éprouvent une sorte de solidarité de groupe.
Pour ma part, je vois plusieurs pratiques qui permettent d'identifier les femmes comme groupe social (tout comme les hommes d'ailleurs):
L'élevage des enfants, l'injonction à faire des enfants, ou la supputation d'élevage des enfants qui a comme on le sait de grosses conséquences en terme de salaire.
Une éducation différenciée de celle des garçons (encouragement à la capacité à l'obéissance), qui aboutit à des comportement différents.
Une supposition de moindre compétence, ou de moindre ambition.
Une pratique du travail ménager plus importante (de l'ordre de 80%).
C'est tout aussi sexiste que dire que les noirs, les obèses, les nains forment un groupe social est raciste. L'analogie n'est pas tirée par les cheveux, puisque le sexisme est l'un des racismes, si ce n'est le premier.
"C'est au contraire très utile, puisque ça évite de faire des références naturalistes (du style, les hommes, ce sont les individus avec un pénis)."
Ce qui est tout aussi inconséquent, voire davantage, puisque cela ne fait que substituer à une discrimination, qui toute chose considérée reste bien plus pertinente que toutes les autres (tant que nous ne serons pas une espèce hermaphrodite, la distinction sexuée femelle/mâle quelque soit le nombre de ses "ratés" est la plus opérationnelle, ce qui ne veut pas dire qu'il faille si tenir à titre individuel), une discrimination socialement construite, guère plus légitime.
D'ailleurs, lorsque Simone de Beauvoir déclare "On ne naît pas femme, on le devient", il ne s'agit pas d'une remise en question de la distinction naturaliste, comme beaucoup le pensent, que d'une critique légitime des distinctions sociétales opérées à partir de celle-ci. Chose totalement différente.
"Ce qui peut constituer un groupe social, ce sont des pratiques sociales, des discriminations subies, sans pour autant que les membres de ce groupe social aient conscience de leur appartenance à ce groupe, ou éprouvent une sorte de solidarité de groupe.
Pour ma part, je vois plusieurs pratiques qui permettent d'identifier les femmes comme groupe social (tout comme les hommes d'ailleurs):
L'élevage des enfants, l'injonction à faire des enfants, ou la supputation d'élevage des enfants qui a comme on le sait de grosses conséquences en terme de salaire.
Une éducation différenciée de celle des garçons (encouragement à la capacité à l'obéissance), qui aboutit à des comportement différents.
Une supposition de moindre compétence, ou de moindre ambition.
Une pratique du travail ménager plus importante (de l'ordre de 80%)."
Dans votre détermination du groupe social féminin vous avez inclus, l'avez-vous noté, deux déterminants biologiques, faire des enfants (sous-entendu, les porter et non seulement donner son sperme) et la différenciation avec les "garçons" qui ne serait possible si ne préexistait pas cette distinction naturaliste.
Je n'ai rien contre le fait d'établir des catégorisations à des fins d'études (sociologiques), mais cela commence à me titiller, d'une part, lorsqu'on récuse une autre catégorisation (qu'on exploite de façon implicite) pour établir la légitimité de son sujet de prédilection. Et d'autre part, il ne s'agit pas de savoir si les femmes peuvent constituer un sujet d'étude en tant que groupe (tout peut constituer un groupe d'étude, les personnes de plus de 2,10 m ou celles de plus de 160 kg par exemple) que de savoir s'il faut renvoyer à ces dernières nos outils, dès lors que nous avons quitté nos laboratoires. Les groupes que nous délimitons à des fins d'étude ont un impacte, dès lors que nous les rendons public, c'est donc à nous de les circonscrire pour ne pas les réifier, mais bel et bien les déconstruire.
S'il existe des lacunes en terme de catégorisation biologique, que dire des autres modes de classification... voilà le point aveugle de ce genre d'approche. La véritable déconstruction, c'est d'en rester à un terme aussi neutre que possible et donc d'éliminer tout ce qui peut lui être accolé de péjoratif (ou de flatteur). Que l'être humain soit sexué ne saurait légitimer la moindre discrimination.
yG
C'est tout aussi sexiste que dire que les noirs, les obèses, les nains forment un groupe social est raciste. L'analogie n'est pas tirée par les cheveux, puisque le sexisme est l'un des racismes, si ce n'est le premier.
Mais je considère tout à fait opportun de considérer les noir-es comme un groupe social, surtout (et je dirais uniquement) dans le cadre d'une étude sur les discriminations raciales qui sont présentes dans une société donnée (d'ailleurs, le CRAN réclame depuis longtemps la mise en place de statistiques permettant de mesurer les discriminations raciales).
Sur l'intérêt du naturalisme; je crois que nous avons un vrai désaccord, j'ai bien lu Simone de Beauvoir, parmis d'autres d'ailleurs, et si je n'adhère pas à toute sa pensée, je peux vous assurer que votre interprétation vous est toute personnelle. Le "on ne naît pas femme, on le devient" est une phrase majeure, et une charge très forte contre le naturalisme, qui d'ailleurs a été suivie et approfondie par des féministes historiques telles que Monique Wittig, Christine Delphy, Colette Guillaumin et aujourd'hui par des Dorlin, Fassin, Chetcuti etc...
Concernant l'élevage des enfants, je ne fait absolument pas référence à la capacité corporelle de certaines femmes (pas toutes, encore faut-il le rappeler, celles-ci n'étant pas moins des femmes) de porter des enfants, mais au fait qu'actuellement, l'élevage des enfants est encore et toujours essentiellement assuré par les femmes; il suffit de regarder les statistiques de l'INSEE. Or cet élevage, je le considère comme une donnée culturelle, et je ne crois pas qu'il soit impossible "naturellement" aux hommes de changer les couches, et aider aux devoirs, à part égale avec leur conjoint-e (même si l'élevage des enfants a eu tendance à s'équilibrer, l'on est encore loin du compte).
Car si l'on ne nomme et identifie pas les inégalités entre groupes sociaux, comment est-ce possible de les combattre? Je dirais même que, dans le cas de systèmes racistes, sexistes, capitalistes, c'est uniquement les pratiques sociales qui font les inégalités, et c'est donc uniquement sur base de ces inégalités que l'on peut constituer mentalement ces groupes sociaux; autrement dit, ce sont les inégalités hommes/femmes qui définissent les différences pertinentes entres hommes et femmes.
Comme une des intervenantes le dit dans l'émission (Grésy), tant que l'on a pas mesuré les inégalités de présence et de temps de parole des femmes, les journalistes (sauf quelques militant-es peut-être) n'ont absolument aucune conscience que ces inégalités existent.
Le but visé est bien entendu un certaine "neutralité" pour tous-tes, mais cette neutralité (et encore, je trouve le terme assez vide de sens) ne se décrète pas, elle équivaut avec votre vision des choses à un statut quo.
[quote=Yg]tant que nous ne serons pas une espèce hermaphrodite
Enfin, concernant la sexuation des humains, je vous conseille de lire deux trois choses sur les intersexes et les transgenres, qui concerne une partie non négligeable de la population; nous sommes pas seulement, mais aussi, une espèce hermaphrodite.
Mesurer les discriminations racistes, ce n'est pas légitimer le moins du monde les critères raciaux qui permettent justement ces discriminations. Les noirs ne constituent un groupe social que dans une vision raciste, en dehors de cela, ils n'existent en rien. Ils ne se distinguent en rien, pas même au niveau colorimétrique, des blancs (autre groupe qu'on ne peut légitimer que dans une approche raciste... qui elle-même ne l'est pas). Le propre des racismes (sexisme, homophobie, anti-noirs, jaunes, blancs, anti-handicapé etc...), c'est qu'ils ne nécessitent même pas l'existence réelle et tangible des catégories sur lesquelles ils reposent. Il faut juste que celui qui est l'auteur de ces discriminations pensent qu'elles existent, ce qui n'a rien à voir et oblige donc à combattre totalement différemment sa pratique et son regard.
Le racisme peut exister sans qu'il existe la moindre race, dirai-je pour résumer. Ce qui ne l'empêche pas de faire des ravages et donc de devoir être combattu, mais toutes les méthodes ne se valent pas pour autant, ne reconstruisons pas ce que l'on s'évertue à déconstruire de l'autre.
"Sur l'intérêt du naturalisme; je crois que nous avons un vrai désaccord, j'ai bien lu Simone de Beauvoir, parmis d'autres d'ailleurs, et si je n'adhère pas à toute sa pensée, je peux vous assurer que votre interprétation vous est toute personnelle."
Et pourtant, ce que j'en dis est contenu dans la suite même de la célébre citation :" On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine"
Il y a bien une femelle humaine, un naturalisme à la base des discriminations illégitimes distinctes et superposées qui sont adjointes à ce statu ontologique.
"Le "on ne naît pas femme, on le devient" est une phrase majeure, et une charge très forte contre le naturalisme"
Contre le naturalisme en tant que perversion, c'est-à-dire en tant que dérive interprétative du fondement biologique des discriminations que ne sont que purement sociétales et illégitimes.
"si l'on ne nomme et identifie pas les inégalités entre groupes sociaux, comment est-ce possible de les combattre? "
Tout simplement en changeant son fusil d'épaule, ce n'est pas le groupe social qui porte la moindre spécificité, la moindre tare (et pour cause, il n'existe pas en tant que tel), c'est celui qui le constitue comme tel, comme groupe, qui en est accâblé. Un groupe de cette nature n'existe que dans l'oeil du discriminant, on ne peut donc le combattre en constituant cela-même sur quoi il s'appuie. C'est le raciste et lui seul qui est en cause, inutile de lui donner pour s'opposer à lui, les armes mêmes dont il use. Comme Philip Roth le montre très bien dans la Tâche, on peut être noir en étant blanc, mais je pourrai ajouter être victime de sexisme en étant un mâle dans une société de mâle, d'homophobie en étant hétérosexuel, il suffit que l'on vous identifie à tort comme tel (par ex, "il porte une chemise rose, il écoute telle musique, aime tel film, il est homo"), cela n'a donc rien à voir avec votre être, vos qualités, vos orientations, vos caractéristiques, c'est juste un préjugé que l'on porte sur vous.
Comme une des intervenantes le dit dans l'émission (Grésy), tant que l'on a pas mesuré les inégalités de présence et de temps de parole des femmes, les journalistes (sauf quelques militant-es peut-être) n'ont absolument aucune conscience que ces inégalités existent.
Mais ici, justement, le notez-vous, la seule distinciton opérante est naturaliste. C'est bel et bien en fonction du critère sexué, mâle/femelle, que la mesure s'élabore et que l'on critique à raison cette discrimination, la différence biologique ne permettant pas de justifier tous les traitements différenciés qui deviennent donc pour la plupart discriminant, car, illégitime.
Il est paradoxal de noter que d'un côté, vous êtes prêt à briser une différence (celle entre mâle et femelle), alors que vous vous empresez d'en reconstruire d'autres (le groupe des femmes) sur cette même base...
"Enfin, concernant la sexuation des humains, je vous conseille de lire deux trois choses sur les intersexes et les transgenres, qui concerne une partie non négligeable de la population; nous sommes pas seulement, mais aussi, une espèce hermaphrodite."
Hélas, les intersexes et transgenres ne remettent rien en cause, ils ne font que souligner que l'évolution se fait à une échelle qui ne concerne pas l'individu dans son particularisme. D'un point de vue évolutif, il y a ce qui marche, se reproduit (et ce n'est pas parce que c'est Noël que je vais adhérer à la parténogénése comme mode majoritaire de reproduction du genre humain, je laisse cela aux catho) et les autres qui peuvent parfois constituer la majorité de l'espèce, mais ne permettent pas pour autant de la définir en matière de reproduction. Les termes mâles/femelles sont génériques, dès lors qu'on les abandonne, on ne peut que rentrer dans de l'idiosyncrasie, sans y gagner quoi que ce soit, puisqu'on est déjà un univers à soi.
yG
et les minorités visibles ?
et les membres d'autres classes ?
Bref et tou-te-s les autres discriminé-e-s ?...
-mâle blanc : 1 point
-femelle blanche : 3 points (je mets 3 , mais ça reste a débattre , dans l'idéal faudrait que ce soit en proportion du déficit constaté ²)
-mâle maghrebin/noir/asiatique/sioux : 2 points
-femelle maghrebine/noire/asiatique/sioux : 6 points
A la fin de l'année chaque producteur devra répondre d'au minimum 50000 points (voir²) l'équipe du Figaro se réserve le droit de se limiter a 12 tous médias confondus
A savoir qu'un coefficient exponentiel sera appliqué dans le cas d'un (et a chaque) handicap .
Et je rajoute 10 points a celui qui me dit que je suis un(e) boulet(te) .
Un plateau de femmes aussi... A plusieurs reprises j'ai du baissé le son, j'ai cru être dans un poulailler.
Et le rôle des médias est capitale. C'est ce qui m'a le plus interpelé dans les réaction de DS et de Anne-LAure Sugier, vous n'êtes pas que des relais d'informations, de l'analyse, du divertissement vous êtes un POUVOIR. Le quatrième parait t'il celui au combien important de représenter, de communiquer autour des autres. Et comme le dit une réplique d'un célèbre film de super-héros " Un grand pouvoir entraine de grande responsabilité" ^^.
Tout le long de l'émission Anne-LAure Sugier ouvre un questionnement intéressant sur la diversité de parole dans les médias mais semble vouloir éluder la question spécifique de celle des femmes. L'idée de la base de donnée pour moi est à creuser. ça pourrait en plus se faire avec les universités et autres organismes de formation. Vous avez formé qui, a quoi et hop base de donné.
Concernant le petit journal, pourquoi yann barthès n'a t'il tout simplement pas fait son boulot de clown lui ? Déjà il commence avec des remarques qui on rien à voir, vous avez pas vos barbes moche mais vous êtes bien jolies ?? O° Moi j'ai eu l'impression que c'est dès ce moment que c'est joué le rapport entre les protagonistes. Et pourquoi diable Yann Barthez a ressenti le besoin de défendre en mode imbécile : nan mais y'a des femmes, nan mais ça changerai quoi si y'en avait PLUS QUE LES HOMMES, bon relent de vieux tripe paranoïaque. QUOI QUOI VOUS LE POUVOIR NOUS CASTRER AaHAHAHAHHAhAHAHAH! ^^.
Pourquoi lui est t'il devenu sérieux? En cela il me fait pensé un peu à la position de Anne-LAure Sugier ou même notre cher @si - Mais nous on est bon, on mérite pas la barbe ^^ Parce que c'est vrai que la barbe est devenu un pouvoir. Un peu comme le Yabon des Indivisibles ou le Prix Busiris de Eolas. Ce prendre une barbe ça doit faire un peu mal à l'égo quand on est canal + ( LA chaîne progressiste ^^), mal tout simplement en étend CSOJ ou @si. Et on se défend avec je dirai une certaine réflexion comme @si ou CSOJ. Un peu de honte mal expliqué, mal exprimer et c'est bien normal c'est de la honte, ou comme un imbécile à la Yann Barthès mais nous, moi je on est bon mais euh non non !!!
Et les réactions suscités, COMMENT QUOI face à une introduction de type ouais t'es peut être conne et moche avec cette barbe mais tu es es bien bonne hihihi, plus une crispation de l'ego, les 2 représentantes d'un collectifs ne réagissent pas selon LE script ??? MAIS COMMENT ? La le débat est ouvert, Céline et Amélie ont été mauvaises ? Oui si tu passes au petit journal et que ça passe pas... Suite naturelle : mais qui est donc ce collectif, désorganisé etc ne nuit-il pas a ses propres intérêts? (Ton un brun paternaliste, concerné oblige). Retour d'un féminisme trop voyant revendicatif, d'ailleurs voici un échantillon de femmes qui ne se reconnaissent pas en La Barbe... Cela me rappel étrangement la DSKatastrophe. Y'a un ton pour porter une parole féministe, une forme une bienséance tout ça.
Alors puisque que nous somme sur @si Regardons à nouveau les 5 questions
Dont la 1er ma préféré : Pourquoi ces barbes un peu moches? sur Vos Visages qui ne sont pas moches...
Avant même d'essayer de suivre ce qui se dit, on en vient à espérer que la personne qui parle aura la possibilité de terminer son propos, au lieu de se faire couper la parole - ou se voir imposer la paume du patron... Et tout le monde adopte un débit de plus en plus rapide, et ça devient fatiguant et, surtout, frustrant à regarder. Anne-Laure, s'il vous plaît, vous êtes l'hôte, laisser parler vos invité(e)s !
Il n'y a guère que Brigitte Grésy qui s'en sort à peu près vivante, notamment quand elle dit estimer qu'une voix douce et féminine peut s'imposer dans un choeur mâle... et tout le monde l'écoute, et elle baisse encore le ton... Mais ce n'était qu'une trêve, c'est reparti de plus belle pour le brouhaha.
Enfin bon, je crois que c'est une antienne, le brouhaha chez @si. Quel dommage.
...
Je sais que je suis de mauvaise foi et que c'est encore pire chez les autres, notamment Taddéi ou Calvi (qui parvient un peu mieux à faire la discipline me semble-t-il), mais on est plus exigeant ici, non ?
"C'dans l'air":gros problème de parité hommes/femmes ,mais pas seulement,il y a aussi un problème de parité droite/gauche.C'est une émission où il n'y a pas d'opposition,tous les hommes qui y parlent sont de droite et tout le temps d'accord entre eux.On peut me prouver le contraire,comme on peut dire qu'il y a des femmes qui participent à cette émission.
Proportionelle?
Universelle!
De plus, dans les commentaires de l'article de Laure Daussy, quelqu'un a mis un lien vers un texte soit-disant scientifique qui indiquait que les femmes coupaient beaucoup moins la parole que les hommes : ben là, raté. Ultra raté. L'étude de ce texte est laminé par au moins la moitié du temps de cette émission. Rarement vu une telle cacophonie (et pourtant, sur @SI il y en a eu...).
Et puis j'ai pris ma douche.
Et là, l'idée d'altérité, exposée d'abord comme un principe par Anne-Laure Sugier puis comme un processus bénéfique dans les entreprises par Brigitte Grésy, m'est apparu, entre deux bulles de savon, oh combien intéressante, pertinente et prometteuse.
En effet, la recherche d'altérité peut permettre de définir la méthode qui permet de couvrir bien des questions (laissées certaines sans vraies réponses pendant l'émission), comme :
- Anne-Laure Sugier: comment vous définissez les priorités entre les différentes inégalités ?
- (je ne sais plus qui) : Comment et qui va faire des listes d'expertes utilisables par lémédias ?
- peut-on en tant que journaliste s'empêcher de recourir aux bons clients et de céder aux évidences de participants bien connu pour un sujet donné ?
- "comment j'utilise mon pouvoir ?"
- à quoi sert de faire "la police du chiffre" ? C'est au moins pour avoir une idée du problème, mais que faire ensuite ?
- temps relativement limité pour le/la journaliste pour trouver les personnes à inviter et qui peuvent venir.
- et la question principale : comment on fait pour réduire les inégalités d'image engendrée par les inégalités de représentation dans lémédias, sans user de cette aberrante discrimination positive qui ne résout rien ?
Voici, sorti de la douche, un premier jet d'une possible méthode basée sur l'altérité, du moins en me limitant au cas de la préparation d'un "plateau" :
Il ne faut pas s'empêcher de recourir à la première idée de "bon(ne) client(e)" qui s'impose. Ce serait trop difficile et surtout ce serait généralement contre-productif à la qualité du débat, puisque ce premier choix se justifie normalement toujours par une réelle très bonne compétence et adéquation de l'intervenant(e).
Mais il faut se limiter à un seul de ces choix d'évidence. Toute la puissance de l'altérité trouve à s'exprimer dans la manière de sélectionner les autres candidat(e)s.
En effet, comme expliqué par les deux invitées sus-nommées, l'altérité est extrêmement intéressante rien que du point de vue de la qualité potentielle et de l'intérêt du débat prévu. Elle permet de sortir du ronron répété partout, et il permet d'améliorer fortement la "performance" du groupe ainsi créé.
Il ne s'agit donc pas pour le journaliste de trouver un moyen de se donner bonne conscience en se disant qu'elle agit pour le bien de la société : c'est là d'abord intéressant pour le journaliste elle-même, au niveau du résultat journalistique obtenu (ou du moins du potentiel espéré).
Pour utiliser l'altérité à partir de la personne de "premier choix" il faudrait donc pouvoir déterminer la liste des personnes qui lui sont le plus "alterisé".
Pour cela, on pourrait utiliser un décompte de "critères d'altérité" satisfaits, un critère d'altérité étant une caractéristique personnelle non partagée par les deux personnes comparées.
Pour chaque personne reconnue du domaine de compétence adéquat, à chaque critère d'altérité différent du "premier choix", on ajoute 1 au décompte. Les personnes avec le plus grand décompte (le plus grand score) sont choisies pour être contactées en premier pour se confronter au "premier choix".
Mais comment déterminer les critères d'altérité ? On peut faire empiriquement une liste, sur la base de ses priorités, mais selon le/la journaliste, ce ne seront pas les mêmes priorités.
C'est là où la statistique peut jouer tout son rôle, un peu selon le principe qu'elle permet la réalisation du niveau du problème, tel que défendu par Alice Coffin.
L'étude statistique peut permettre de déterminer les caractéristiques personnelles qui dans la société donne lieu à une forte inadéquation entre la réalité statistique dans la société et celle dans lémédias, par catégorie (par exemple dans la catégorie des experts).
Par contre si les statistiques ne montre pas de forte inadéquation, on ne prend pas comme critère d'altérité, ou alors seulement avec une pondération bien plus faible.
Ainsi, on peut donner comme critère d'altérité, étant connu par ailleurs les sous représentations de ces caractéristiques (certaines très sensibles) dans les débats télévisés :
- le sexe bien sûr, c'est le thème de l'émission d@SI
- la couleur de peau (puisque le racisme est une réalité flagrante en France)
- l'origine familiale étrangère ou pas (critère évoquée sans le dire franchement dans l'émission mais en employant des termes comme "diversité" : étrange, non ?)
- le niveau social actuel et/ou d'origine (puisque par exemple chez les politiques, très peu de personnes viennent de milieux pauvres, ouvriers, etc.)
- l'appartenance ou pas à un parti majoritaire (UMP / PS) ; puisque comme détaillé par exemple par Acrimed, l'accès aux médias des "petites" formations est désastreux.
- etc.
Par contre à priori la tranche d'âge serait moins probable pour être un critère d'altérité, car il me semble (sans doute à tort) qu'il y a une relative bonne répartition de l'âge dans les experts (Bien que fréquemment chenus, Touati est jeune, comme la plupart des portes paroles de candidats).
Ainsi, on pourrait faire un annuaire "d'experts" (universitaires, journalistes, politiques, ...) où chaque personne aurait les caractéristiques des critères renseignées (secrètement, du fait de la sensibilité de certains critères), et donc il serait possible de faire une recherche à partir d'une personne donnée pour obtenir la liste des 10 ou 20 personnes qui sont compétents du même domaine (mots clefs associés aux personnes) avec le plus haut score d'altérité.
Hop, voilà le/la journaliste qui n'as plus d'excuses et n'as plus qu'à téléphoner.
Et cela changera très certainement, pour la fois suivante, son choix de "premier choix"...
(bon ben après la douche, je sais essayer le lit, je sens que j'en ai besoin...)
...
- Mixité facteur d'innovation et prise de risque ? Pourquoi ?
- Fidéliser le client, être prescriptrice d'achat, les RH, etc.
Mon problème, c'est qu'il y a deux femmes sur 73 ouvriers hommes dans mon entreprise (automobile). Fidéliser le client, les RH et l'achat, c'est pas notre domaine.
Je dis quoi, moi ?
Sauf que les plateaux TV sont constitués autour d'experts, et non de diplômés. Et qu'être diplômé ne signifie pas devenir un expert, une référence dans son domaine.
Doit-on voir là encore une résurgence du vieil antagonisme journalisme-université ?
On sait très bien ce que recouvre le terme "expert" en termes médiatiques...
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/7404
D'après les recherches du chercheur qui a écrit l'article, les femmes auraient tendance à moins vouloir se mettre en avant en tant qu'individu mais elle serait favorable à se lancer dans la compétition en équipe. Cela pourrait expliquer en partie leur moindre présence sur des plateaux de télévision où la prise de parole est par excellence l'exercice de la mise en valeur individuelle.
L'auteur souligne néanmoins que ce trait varie fortement suivant les normes culturelles de la société considérée.
Merci à Daniel (ou à sa/son collaboratrice/teur) de l'avoir alors invitée et par la suite engagée.
;) yG