Chez "Brut", la souffrance au travail n'est pas juste une vidéo
"Arrêt sur images" a recueilli plusieurs témoignages d'ex-employés attestant d'un climat social difficile chez "Brut", en contradiction flagrante avec les valeurs véhiculées publiquement, et dans ses vidéos, par le média. La direction assure méconnaître ces situations, mais dit avoir démis de leurs fonctions d'encadrement certains journalistes.
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Je pense que ce ne sera une surprise pour personne... De base, un média qui a décidé cyniquement de faire son beurre sur la panoplie des préoccupations des jeunes urbains de gauche, caricaturées à quelques sujets clignotants, en ne produisant que des(...)
ça m'étonne pas, et au passage je balance : chez Arte aussi, c'est l'hypocrisie... on diffuse des documentaires qui dénoncent le déclassement (dumping), le profit, l'ubérisation, les multinationales, etc., et en même temps on fait des économies sur l(...)
"Tu pourras leur dire à tes petits copains, là, que la porte est ouverte ! Parce que le marché du travail, il est flexible, OK ? Les gens, on peut les prendre et les remplacer comme on veut !"
Ce genre de parasites, la forme la plus aboutie de ce sys(...)
Derniers commentaires
En même temps le truc s'appelle brut, c'est littéralement écrit dessus.
Merci! Et au fait, bienvenue Madame Le Rest!
J'adore comment l'article commence par un climat patriacosystémique et se termine par une femme chef écrasant une femme prolo. Brut n'est pas la "réccupération" du progressisme de la gauche libérale dite "woke", c'est son abouttissement logique. Une preuve de plus que les femmes doivent être défendues par en bas. Allez voir le film de Ruffin.
Ou une preuve que les deux types d’oppressions fonctionnent de paires parce qu'elles se bases sur les mêmes ressors. Et c'est valable de l'autre côté, l'analyse systémique est à la base du marxisme.
Non c'est la preuve que la théorie de l'intersectionnalité profite aux femmes riches, ce qui a toujours été son but. Je rapelle que dès la naissance de ces théories fumeuse (pardon, "post-modernes"), Michel Foucault déclarait fièrement que "tout ce que la tradition socialiste a produit dans l’histoire est à condamner".
Bah alors là, pour trainer mes oreilles du côté des militantismes féministes, pas sûre d'y retrouver ce que vous dites! Beaucoup de femmes riches et blanches rejetent assez férocement l'intersectionnalité parce que ça contrecarre souvent leurs discours essentialisants...
J'observe un peu comme Mag que les "intersectionelles" sont beaucoup plus d'origines populaires là où les féministes qui leurs opposent 'l'universalité" sont beaucoup plus d'origine bourgeoise et on d’ailleurs beaucoup plus souvent du mal avec l'évocation de la lutte des classes. Les propos de Foucault ne permettent pas de comprendre ce qu'on observe aujourd'hui.
Etrange, moi je n'ai pas vu de femmes pauvres se précipiter en masse pour voter Sandrine Rousseau, principale représentante du courant intersectionnel. Les pauvres votent RN ou s'abstiennent, mais ont l'air moyennement convaincus par le point inclusif, le privilège blanc et "la guerre de tous contre tous par avocat interposé" promise par la théorie intersectionnelle.
La condamnation du socialisme par Michel Foucault, père de ce mouvement anti-marxiste, permet au contraire de comprendre ce qui se passe aujourd'hui (par exemple pourquoi les marques se jettent sur l'intersectionnalité comme sur une poule aux oeufs d'or là où elles ne pouvaient que ronger leur frein face à l'idée de lutte des classes marxiste) : l'intersectionnalité c'est l'individualisme libéral poussé dans ses derniers retranchements. C'est la meilleure manière de diviser... euh non pardon d'"inter-sectionner" le prolétariat. Et d'ouvrir perpétuellement de nouveaux marchés. L'intersectionnalité n'est que l'avant-garde du Capital. Alice Coffin n'est qu'une néo-Daniel Cohn Bendit. Le capitalisme woke est un pléonasme.
PS : le film de François Ruffin "Debout les femmes" (qui ne semble pas trop intéresser les féministes petits-bourgeois, de Mélusine à Usul en passant par Geoffrois de Lagasnerie) est toujours à l'affiche et vous n'y verrez aucune auxiliaire de vie sociale vanter les mérites du point médiant dans la revalorisation de leurs salaires.
Les principales formations où l'on retrouvent les "intersectionnels" sont La FI, le NPA et l'aile gauche des écolos, représenté par Rousseau qui a travaillé sur Marx. La mobilisation des classes populaires à gauches, y compris féminines, se fait avant tout par la FI.
Les forces qui se revendiquent opposées au "intersectionnels", c'est avant tous au PS qu'on les retrouvent, c'est devenu leur spécificité, leur cheval de bataille autour des thèmes du Printemps Républicain (Et ils n'ont toujours pas récusé la loi El Khomri).
Sinon, oui, les primaires ne mobilisent jamais les classes populaires, et ça on le savait avant que Rousseau ne s'y présente. C'est l'une de mes raisons fondamentales de mon opposition avec ce processus. On peu aussi faire remarquer que c'est assez ancien que l'électorat EELV soit urbain et aisé, cette primaire n'y a évidement rien changé. La différence c'est que les "intersectionnel" veulent bosser avec la FI là où leurs opposants veulent bosser avec le PS.
La condamnation du socialisme par Michel Foucault, père de ce mouvement anti-marxiste, permet au contraire de comprendre ce qui se passe aujourd'hui
C'est l'un des élément qui permettent de comprendre la dérive droitière de la gauche qui a accompagné l'avènement du néolibéralisme, mais le mouvement actuel se place dans le cadre de l'effondrement de la pensée libérale sur la pensée de gauche. Les intersectionnels, comme Rousseau, sont justement celle qui remettent du marxisme dans leur féminisme, leurs travaux, discours et positions sont très claire. Pour moi ça reste bourré de défauts, mais le virage est visible.
PS : le film de François Ruffin "Debout les femmes" (qui ne semble pas trop intéresser les féministes petits-bourgeois, de Mélusine à Usul en passant par Geoffrois de Lagasnerie)
Usul viens des classes pop et a toujours un salaire afférant, il met régulièrement le travail de Ruffin en avant depuis des années, et parle des questions sociales sous l'angle de la lutte des classes en continu tout en promouvant l'action collective, les syndicats, etc. Vous pouvez m'expliquer ce qu'il viens faire ici?
Le capitalisme woke est un pléonasme
Bof, dans le sens commun actuel le terme "woke" englobe toute analyses par les structures, donc, entre autre, toute analyse marxiste... C'est quoi votre définition à vous? Parce que visiblement ce n'est pas celle courante qui ferrait de vous un woke.
et vous n'y verrez aucune auxiliaire de vie sociale vanter les mérites du point médiant dans la revalorisation de leurs salaires.
J'avoue que je ne voie pas le rapport... Il n'y a pas besoin de points médiant pour que ce film soit un très bon exemple de féminisme intersectionnel...
Je pense que vous faîtes un contresens complet sur le concept d'intersectionnalité en fait.
C'est justement l'opposé du féminisme bourgeois façon Badinter et consorts, en ce qu'il permet d'articuler clairement les différents niveaux de domination plutôt que de les gommer au profit de celle qui est la plus structurellement "autorisée" à prendre la parole, soit en général la femme bourgeoise, blanche, diplômée, hétéro, âgée et valide...
Ils ont choisi l'anonymat, par crainte de retombées sur leurs futurs emplois.
Libérez vous !Ne vous mettez plus jamais en position de faiblesse , avec n'importe qui et pour n'importe quoi (un appart, un job) La campagne vous attend , mais laissez vos travers en ville , ici on rote on pète on gueule on a de la boue sur nos godasses , on mange du pâté de sanglier qu'on a tué nous memes , on boit de la gnôle qu'on a fait nous memes , quand les flics se planquent pour mettre des PV on se fait des appels de phares , venez nous aider a remettre des murs autour des villes , et les bombarder de bouses de vaches ! Ca fait rêver hein? Non ? Alors fermez vos gueules et subissez! Vous avez la société que vous avez fabriqué !
C'est un grand classique des entreprises, associations, ONG, etc, qui affichent des "missions" (politiques, sociales ou culturelles) : la grandeur de la mission semble légitimer aux yeux de l'encadrement que les employé.e.s soient taillables et corvéables à merci.
La différence principale que je vois chez Brut, à en croire l'article (et je ne le mets pas en doute, Le Rest a fait un travail que je n'ai pas fait), c'est que cette "mission" affichée n'est en fait que le paravent d'une entreprise capitaliste pure et dure, ce que ne sont malgré tout pas les associations, syndicats ou ONG.
"Tu pourras leur dire à tes petits copains, là, que la porte est ouverte ! Parce que le marché du travail, il est flexible, OK ? Les gens, on peut les prendre et les remplacer comme on veut !"
Ce genre de parasites, la forme la plus aboutie de ce système crasseux.
Le fait d'être actionnaire de la société où on travaille, change-t-il les relations au sein de l'entreprise ?
« Marie raconte une nuit de mai 2019 [...] pendant laquelle ce journaliste [...] s'était couché à ses côtés faute de place, puis avait enlevé son caleçon dans la nuit – sans toutefois tenter de l'agresser. »
Dans un tel contexte, y a-t-il une différence entrer "tenter de l'agresser" et "l'agresser" ? (C'est une question que je me pose vraiment, pas d'intention cachée.)
Je pense que ce ne sera une surprise pour personne... De base, un média qui a décidé cyniquement de faire son beurre sur la panoplie des préoccupations des jeunes urbains de gauche, caricaturées à quelques sujets clignotants, en ne produisant que des pastilles sans profondeur et du publireportage, ça laisse plus augurer un plan marketeux et l'environnement de travail capitaliste au diapason, qu'une boîte éthique au management sain.
ça m'étonne pas, et au passage je balance : chez Arte aussi, c'est l'hypocrisie... on diffuse des documentaires qui dénoncent le déclassement (dumping), le profit, l'ubérisation, les multinationales, etc., et en même temps on fait des économies sur le dos des prestataires de post-production, tout en refilant le boulot aux multinationales, justement, qui exploitent les gens (c'est du vécu !)
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