Chomsky : "La campagne de Trump, une version vulgaire de celle d'Obama"
Depuis des décennies il aide à discerner la propagande sous les apparentes évidences. Noam Chomsky est linguiste et philosophe, mais c'est en tant qu'intellectuel critique de la politique étrangère américaine qu'il a acquis, depuis la guerre du Vietnam, une influence mondiale. Depuis lors, sur le Proche-Orient, sur le 11 septembre, sur le récent mouvement Occupy Wall Street, il n'a cessé de prendre position, en intellectuel dissident de la propagande occidentale qu'il démonte de l'intérieur. Mais c'est à propos des thèses développées dans son livre La Fabrication du consentement que nous l'interrogeons cette semaine, à la lumière de ce tremblement de terre symbolique qu'a été l'élection de Donald Trump aux États-Unis, et notamment à propos du rôle qu'y ont joué les médias, les anciens et les nouveaux.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Hauteur de vue & mises en contexte d’événements récents qui apportent beaucoup même plusieurs mois après la folle campagne américaine.
Chomsky parait assez "optimiste" malgré tout alors que le climat ambiant au niveau international ne donne que très peu de signes d'espoir.
Par contre, y a 2 choses qui me paraissent totalement absconses, c'est le fait que Chomsky dise qu'on vit dans des sociétés libres. A croire qu'il n'a pas écouté son collègue Snowden! Aussi, que le "système" a moins de pouvoir qu'on ne le soupçonne.
Si effectivement, il y a eu récemment des phénomènes inattendus et une réappropriation des gens de la chose publique sous plusieurs formes. Est-ce que l'élection d'un certain Macron n'est pas la preuve que les institutions financières, médiatiques (en mettant de côté l'abstention massive) notamment ont bien fait le job?
merci d'avoir accueilli M. Chomsky...
Je trouve cependant que le titre (sans doute accrocheur) est un peu trompeur car il est moins question de cela que "du reste" dans l'interview, où justement Chomsky pointe le fait qu'on ne couvre les sujets essentiels dans les grands médias !
— Merci.
— Il fait froid à Paris aujourd'hui.
— Pas très fois, moins que ce que nous connaissons à Boston.
http://www.humanite.fr/noam-chomsky-entretien-exclusif-mercredi-30-novembre-dans-lhumanite-627368
A quand une analyse profonde qui décortique les mécanismes (et nomme les acteurs) de "la fabrique du consentement" en france?
Merci @si
Fromage ou dessert, quoi...Le pas de l' oie conceptuel s' embarrasse pas des canards boiteux! Et Chomsky devient, par la grâce du binaire, quasi nazi, par excès de tolérance...Hop là!
On pourrait en rire, mais ces connards sont majoritaires, alors...On ricane!
Carpe diem...
Hors des polémiques inutiles qui ne permettent ni de penser , ni d'agir, rappelons cette phrase de Chomsky « Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu’ils peuvent provoquer des changements »
Et la vénération de Daniel qui pense avoir dégoté son grand requin blanc... Conformisme et conventionalisme sont les deux mamelles d'arrêt sur image.
Au passage, j'ai beaucoup apprécié le renvoi de Assange dans ses 22 et Chomsky ridiculisant l'idée qu'il y ait un système qui contrôle tout.
Bien sûr j'apprécie moins l'attitude critique de Chomsky envers ceux qui recourent aux valeurs et qui ont fustigé Trump comme propagateur de BullShits, de BS.
Si mon voisin va se faire rouler par un vendeur de camelotes, dois-je rester sans le dissuader d'acheter ou au moins l'avertir. Les gens rencontrés par Arlie Hochschild dans son livre "Strangers in their own lands" ont certainement une appréciation du monde qui est organisée et qui alimente ce fameux "grand paradoxe", dois-je pour autant les laisser s'autoflinguer et juste constater ce paradoxe comme Chomsky le fait et dans un sens lui donner "une raison d'être" qui les déresponsabilise de voter pour ceux qui vont détruire leur vie.
Alors bien sûr, le procès des promesses perdues d'Obama. Mais c'est sans compter sur quelques améliorations et la possibilité de rester dans un univers raisonnable qui permet la critique, autorise l'espoir.
Avec Trump, les gens n'auront eu que la possibilité d'exprimer une colère et maintenant ils vont devoir vivre avec la culpabilité que leur intelligence ne va pas tarder à leur faire ressentir tandis que des intellectuels bon ton les félicitent d'avoir amené tout au point du chaos qui justifie leur analyse.
La question de Daniel Schneidermann reste entière et sans réponse vraiment : comment ce Trump dans sa tour d'or a-t-il pu si aptement capter ce que les gens voulaient entendre et leur vendre. Cela fait partie de ces incompréhensions qui vont nous accompagner longtemps mais qu'a expliqué en partie Laurence Rees dans son analyse "The charisma of Adolf Hitler" sans faire d'autre parallèle entre les deux personnages
La presse mainstream qui l'a décrédibilisé à l'envi, depuis qu'il est devenu une icône de la contestation anti-libérale, a encore frappé.
Son raisonnement est toujours bon, et il trouve les mots pour déchiffrer le monde d'aujourd'hui.
Superbe émission... !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
C'est très bien d'avoir mis celle-ci en vost pour entendre la voix claire et posée de chomsky.
Cela dit, même si Daniel se debrouille bien en anglais, j'aurais préféré voir Dalila traduire ses questions.
On aurait gagné en précision dans la traduction et elle ne serait pas restée simple plante au milieu du décor.
Elle m'a fait peine et bonjour le symbôle...
Pour les gens qui se plaignent de l'intervention de Chomsky, je tiens à vous rappeler que si vous voulez en savoir plus il a écrit de nombreux livres et articles. Le but de l'émission n'est pas de présenter l'idéologie de Noam Chomsky mais d'avoir son avis sur un sujet.
Un petit bémol de forme, Daniel, petite suggestion sans agression : faites toute l'ITV en français (d'autant Chomsky comprenait très bien et était limite agacé de vous entendre traduire dans un anglais approximatif vos questions), ou faîtes directement en anglais ou encore en français en demandant à la traductrice de le faire dans un anglais parfait, là c'était bancal..
Par ailleurs Chomsky a bien raison d'insister sur les logiques internes qui sont malheureusement peu décelées par ceux qui se trouvent en périphérie. Dans la continuité de cette logique il me semble que vu d'ici ou tout le moins pour ceux qui se réclament de la gauche il y a une difficulté à percevoir qu'il est quasi impossible pour les étasuniens de poser les rapports sociaux en terme de classes et par conséquent de lutte des classes. Ce rejet presque épidermique parce qu'il s'oppose frontalement au mythe du rêve américain est sans doute, pour prendre un exemple, l'explication de l'échec d'un film comme ' la porte du paradis' de M Cimino (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Porte_du_paradis )
C'est exactement pour cela que je suis abonné!
Comme linguiste, c'est le mec qui a fini par démontrer que la grammaire c'est un fonds commun universel et que la différence entre les langues c'est juste le lexique (la fameuse grammaire générative).
Ben oui, mon gars: quand tu veux causer chez @si, par exemple, vaut mieux te munir d'un bon vieux dico English/French que du Grévisse. Et so what?
Comme analyste des médias, c'est le mec qui dit que "il y a une déconnexion entre ce que les gens croient et ce que les médias présentent" (~22'50 de l'émission). Bravo. Bien vu l'aveugle. Et, je dis, là encore, so what?
Mais en définitive ce qui est le plus étonnant, c'est comment ce linguiste à deux balles doublé d'un anarchiste d'Irish Pub, a pu faire flores parmi la gauche qui se voulait la plus intelligente du monde.
En attendant, je confirme: il est définitivement vieux.
Et je sais de quoi je cause, en matière de vieux.
(bon allez-y, étripez étripez: j'ai l'intestin un peu trop long, et du coup je chie mou - clin d’œil spécial jeanbat - si tu me lis!)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Mr Chomsky devrait jetter un coup d'oeil au fonctionnement de ce site web, en particulier à la manière dont est orchestrée la communication entre ses membres :
Chaque membre du site reçoit uniquement les informations que ses propres contacts (d'autres membres du site) apportent sur le site.
Ce mécanisme me semble à isoler les communautés [qui peuvent avoir un point de vue interne, rationnel et cohérent, sur le monde, qui se soutiennent tous, qui s'entraident, et qui ont suffisement de touches de réalité pour être rendues crédibles, même si ça a l'air complètement fou si on les regarde de l'extérieur].
A mon avis : oui, Facebook aggrave la situation.
Par exemple, récemment, des personnes relaient la réflexion de supprimer de leur liste de contacts les personnes liées à une certaine idéologie politique.
-> Si le membre supprime ces contacts, il participe à l'isolation de sa communauté, ainsi qu'à l'isolation de la communauté du contact supprimé.
-> Si le membre préserve ces contacts, il participe à la propagation des messages politiques produits par ses contacts.
Il pourrait donc être intéressant d'étudier le schéma des "liens de contact", leur raison d'être, leur durée de vie et la raison de leur décès (le décès du "lien de contact", pas du contact lui-même évidemment :))
Cela permettrait de mesurer l'isolation des communautés, ainsi que la capacité de certaines idées à traverser ces frontières communautaires.
Cela dit, il existe probablement des études sur le sujet. Je vais m'y pencher, merci à D. S. d'avoir posé cette question-là !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Chomsky n'est-il pas surestimé ? En 1979, il signe une pétition en faveur du négationniste Faurisson, au nom de la liberté totale d'expression . Influencé par le 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis, il reste américain et ne parvient pas à comprendre l'impact majeur pour les Européens du génocide des juifs, tziganes et opposants politiques.
Chomsky récidive en 2010 en signant une pétition en faveur de Vincent Reynouard, un autre négationniste qui a écopé de 5 mois de prison ferme pour négation de l'existence des chambres à gaz et qui a lancé ce défi absurde "« 5000 € à qui me convaincra que la Shoah n'est pas un bobard de guerre ». Chomsky ne se trompe t-il pas de combat en défendant les négationnistes, comme le soutenait Pierre Vidal-Naquet ? Concernant le génocide cambodgien de 1975 à 1978, aucune ligne de son livre "After the Cataclysm" ne traite des exactions des Khmers rouges mais de la seule responsabilité des Etats-Unis. Troublantes analyses.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Contrairement à ce que vous écrivez dans votre article, Chomsky n'a jamais qualifié les travaux de Faurisson de "recherche historique approfondie et indépendante".
Il ne s'agit donc pas d'une bourde!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Cela me rappelle cette journaliste du NYTimes interrogée à la lumière de l'élection du président Donal Trump :
"Que feriez vous différemment si vous aviez une machine à remonter le temps ?
J'enverrais une équipe de 50 journalistes couvrir les zones oubliées et l'Amérique de Trump."
Il est vraiment dommageable que cela n'est pas été compris avant.
Espérons que des lessons seront tirées de cettte élection.
L'émissaire fédéral, en costume cravate, qui vient interdire au Cajuns de pêcher les poissons qu'ils ont toujours pêché, et dont ils ont besoin pour manger, simplement, alors que l'état fédéral qui l'envoie ne fait RIEN pour empêcher les multinationales de polluer ses eaux.
Ça m'a fait penser à un vieux montagnard, pas réac du tout, mais très remonté contre ces autorités qui, sous prétexte d'écologie, l'empêchaient de cueillir, dans ses coins à genépi, les plantes qu'ils ramassait chaque année depuis son enfance, pour faire quelques bouteilles de genépi et en offrir généreusement. Pendant que les mêmes autorités ne font rien contre les camions qui polluent invraisemblablement sa belle vallée de Maurienne. Ou bien, qui couvraient de lauzes les milliers de mètres carrés de toiture des forts frontaliers, à grands renforts de très grosses subventions, et exigeaient que lui, avec sa petite retraite d'ouvrier, fasse pareil pour le toit de sa grange.
Il y a en effet une manière de raisonner qui fait comme si les classes sociales n'existaient pas. Et une autre, bizarrement (ou pas?) qui met minutieusement en concurrence les très pauvres avec les moins pauvres ou les presque pauvres. Comme ces contrats de travail "aidés" qui favorisent les jeunes, les vieux, les handicapés, et qui font que l'un d'eux se verra refuser un poste que l'autre obtiendra... ou inversement qu'il aura le poste au détriment d'un autre, qui en avait besoin autant que lui.
et l’autre de faire votre première émission en anglais.
J’espère que cela ouvre de nouvelles perspectives d’émissions avec des non-francophones.
N’hésitez pas à tout faire en english, si c’est sous-titré, ça va.
Pour ce qui est de l’entretien en soi, c’est un peu frustrant, j’avais envie d’entendre Noam Chomsky
approfondir chaque concept qu’il énonçait.
En gros, l’émission est trop courte, mais vous n’alliez pas le ligoter pour l’occasion,
ça n’est pas très correct. :)
Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle entre ce qu’il exposait et notre situation française.
Très bonne idée !!
L'artiste qui a réalisé cette magnifique couverture a-t-il concentré plusieurs intentions dans son dessin si simple en apparence?
Bref, ce que j'ai perçu dès que mes yeux ont vu la petite boule bleue sous la grosse météorite à la chevelure si célèbrement perruque blond filasse, c'est l'à-plat du visage en 'brique' un peu orangé que j'interprète aussi comme un schéma de la carte des Etats-Unis.
Trump est bien un profil typique d' Etazunien et maintenant les Etats-Unis, c'est lui !
Donc, le changement qui semble laisser pantois tant d'analystes c'est que pour changer, ce sont bien les Etats-Unis qui vont continuer à bouffer le monde.
Et n'oubliez pas de rappeler comme cela a été fait si scrupuleusement et gentiment, qu'au bas de la couverture "choc", en petits caractères, il est précisé: le monde tel que nous le connaissions.
Alain Korkos pourrait nous indiquer son analyse de cette couverture du Spiegel.
signé: Cidrolin (la tête à l'envers) car il fait bon vivre aussi dans l'hémisphère Sud.
Moi aussi
Les médias continuent de prendre au mot Tump sans le prendre au sérieux, alors que les électeurs l'ont pris au sérieux sans le prendre au mot, phrase transposée de mémoire issue d'un dialogue entendu sur Sputnik radio dans le talk show du très pro-Sanders Thom Hartmann.
Il est vrai que pendant ces grandes conférences sponsorisées, les vrais problèmes sont exposés.
Sauf un, celui de l'impact écologique des armées... l'armée française pollue plus que l'industrie du pays, on imagine l'impact de l'armée US, avec ses guerres sales, ses 900+ bases, ses exercices, sa logistique... les armées russes, chinoises, turques, tout ce petit monde hors budget, hors statistiques, au service du contrôle des énergies fossiles...
Mais vous êtes priés de fermer le robinet quand vous vous brossez les dents.
Et tout le monde prend des bonnes résolutions en évitant précisément toute mesure contraignante.
Et Obama peut faire ses stand-ups à succès pendant que sa police/armée dégomme les opposants au DAP, et Le Justin Trudeau fils peut faire ses photoshoots tout en s'asseyant sur les engagements écologiques de sa campagne et de son pays.
Trump au moins ne fait pas semblant, la survie de l'espèce n'est pas rentable pour le business.
On en veut à Trump pour le dire mais c'est le quotidien de l'amérique de Obama et sera celui de l'amérique de Trump.
Comme vous l'avez présenté, Chomsky a eu son importance, est toujours une référence, mais le monsieur est un un gentil d'une totale innocuité aujourd'hui, et si par hasard il présente un risque, on le remet systématiquement comme vous ne manquez pas de le faire dans un truc d'il y a 36 ans... ou on le complotise sur le 11/9 alors qu'il a avoué ne jamais avoir étudié le sujet mais en est venu à s'exprimer sur l'insistance répétées de ses auditoires...
Un peu comme un Piketty ce matin sur France Inter, qui pose un vrai diagnostic mais qui n'a aucun poids en restant dans sa bulle.
(PS: @daniel un peu navré de vous voir avouer votre non-pratique quotidienne de l'anglais, qui signifie que vous n'avez pas accès direct à l'essentiel du matériel disponible...)
Émission extrêmement intéressante que vous avez fort bien conduit, mais tout aussi mal introduit avec votre mais semblant opposer le "linguiste et philosophe" à "l'intellectuel critique de la politique étrangère" ayant "acquis", "depuis la guerre du Vietnam, une influence mondiale". Cette influence mondiale n'est en effet que le sous-produit de sa linguistique et philosophie. Pour avoir (année 69-70) enseigné la première, sa "linguistique cartésienne", ainsi déterminée par la seconde, et pour avoir déjà un peu avant combattu avec toute une génération la guerre du Vietnam, je puis attester que ce qui conféra son autorité à Chomsky fut sa capacité intellectuelle professionnelle, et non point platement "critique" (emploi ici fâcheusement imprécis de l'adjectif)).
C'est là ce que j'ai retrouvé dans l'émission, non sans un vif étonnement car je ne le soupçonnais pas en consonance autant avec Marx qu'avec Nietzsche. Ne nous a-t-il pas, en effet, donné, une triple leçon de rappel: double côté Marx, et simple, mais doublement appliquée historiquement, côté Nietzsche. Je précise: à partir à peu près de la vingtième minute, il a exposé une analyse médiatique fondée sur la notion des classes sociales, et avec un humour des plus caustiques sur ce que j'appellerai la déclaration-1895 touchant les deux facteurs du succès électoral: le premier, l'argent, et le second, si peu important que l'on peut sans dommage l'oublier. Mais ce qui est sans doute décisif et fait échapper son analyse à tout simplisme militant est son évocation de l'apport déterminant de Nietzsche à l'analyse de l'humeur populaire, tant trumpienne-actuelle qu'historique-hitlérienne: dans les deux cas en effet, c'est l'action du ressentiment (cette notion si française depuis le Grand Siècle) qui permet d'expliquer comment il peut arriver que les peuples luttent pour leur asservissement comme si c'était pour leur liberté, pour rappeler la formule de Spinoza.
Resterait maintenant à déterminer dans sa structurelle généralité et détailler dans son historique portée cette relation de Marx avec Nietzsche, si longtemps faussement opposés par des militants ayant gâché leur formation prétendûment "théorique" pour le plus grand profit, crurent-ils, de "l'action pratique"...
Comme en France la gauche ne gagne que quand elle est rassemblée, comme le rappelle souvent G. Filoche (en 2012, c'était surtout contre Sarkozy).
Là entre Valls et la gauche du PS c'est la division complète (sans parler du front de gauche, ou des verts), peu de chance pour la gauche en 2017.
au sujet du global warming. Sans compter que, depuis, ce dernier s'est quelque peu ravisé, il me semble.
Ceci dit, merci d'avoir rendue possible in extremis cette passionnante émission.
Courage à nos amis américains! Pour ma part, je suis persuadé que le donald comme on l'appelle
n'est pas aussi irresponsable et "spoiled" qu'il a bien voulu le laisser croire durant sa campagne.
Et je remercie Chomsky aussi pour sa phrase sur, le fait qu'on est plus libre maintenant qu'avant, et oui c'est vrai , on est aussi plus éduqué, quoiqu'en pense les cons d'intellos qui ne voient pas qu'on lit et écrit bien plus depuis internet 2,0 , mais la jalousie et le mépris sont leur seuls marques de fabrique, ils ne supportent pas wikipedia , par exemple. Comme le dit aussi Friot dans le film La sociale (super, mais ultra machiste, comme le sont les mecs de gauche, pas une femme dans le film , sauf la fifille a son papa, mais une sur l'affiche, bien sure), ou il dit nos avantages par rapport a 1945, CDI, Sécurité sociale, Assedic, caf . Il serait temps que le peuple arrête de se mépriser lui même , et qu'on se gargarise plutot, de nos combats, NDDL, Sievens, #loitravaille, agriculture bio, ... On ne fait pas rien nous le peuple, et on gagne des fois ,et on perd a cause du mépris des médias et du lâchage des zelites qui ne représentent qu'elle même et son petit confort bourgeois, appart à Paris, maison de campagne, et voyage autour du monde, quand certains vivent a la rue, ou que bcp n ont depuis 10 ans que les moyens de payer les factures ... Ca énerve un peu.
Reste la question de l'insistance sur des sujets peu politiques, intéressante, si j'ai l'impression qu'il exagère beaucoup ("98-99%" du contenu des médias sur des questions comme son sexisme plutôt que sur les programmes jet presque aucune mention du climate change[/url je doute un peu). Bon après 90% c'est probable et déjà alarmant (comme l'a été la faible couverture de la cop22 qu'il a bien fait de souligner).
Sinon ses retours en arrière sont instructifs, et c'est un des rares à contextualiser à partir du siècle dernier au lieu de pointer une dérive moderne des médias ou de l'argent en politique.
Et j'aime beaucoup la manière dont il descend la tendance de certains anti-systèmes à se croire dans une dictature toute puissante.
Mais à lire les premiers commentaires je m'attendais à un peu mieux.
L'intellectuel avait en effet eu l'outrecuidance de rappeler que la culpabilité de Ben Laden dans les attentats du 11 septembre n'a pas été démontrée : https://www.youtube.com/watch?v=elVggMw7vG0
Le Huffington Post a renvoyé vers cet article de Christopher Hitchens publié sur Slate.fr.
Chomsky a développé un fil directeur tout au long de l'émission en survolant toutes les questions, en les replaçant dans sa problématique et dans sa construction intellectuelle. A chaque fois que j'écoute Chomsky, c'est écouter Lordon ou Bourdieu, c'est se saisir de concepts pour expliquer la réalité : à travers le système créé par et pour les mecs en costards, la fabrication du consentement, le paradoxe des classes ouvrières, les financements et marketing des campagnes d'Obama et Trump.
Il a replacé les problématiques oubliées de la campagne (réchauffement climatiques, immigration chomage), le mépris des médias envers Trump qui a empêché l'organisation d'un véritable débat. Il explique très bien que Trump a compris l'imaginaire collectif des classes ouvrières et a réussi à exprimer leurs affects et converger toute cette énergie affective vers lui et du coup son élection. Et de ce fait il exprime ses craintes à court terme. Tout petit regret : parler plus longuement de la post-vérité, cela aurait été intéressant.
MAIS, surtout, Chomsky est hautement positif, les choses s'améliorent depuis les années 60 grâce aux médias, et maintenant grâce à Internet. Il voit que les jeunes ont voté massivement pour Clinton et surtout massivement pour Sanders. Que Sanders est allé contre toute attente et tout modèle.
Chaque minute a été remplie et c'est un véritable condensé d'informations lucides et pertinentes. Cela vaut 1 an d'abonnement à @si ;)
Sinon, c'est une joie d'entendre M. Chomsky sur un sujet aussi essentiel. Merci pour cette interview !
On va entendre des choses différentes!