Comment Raquel Garrido s'est incrustée à Matignon sans carte de presse
Jamais les frontières n'ont semblé aussi floues entre mondes politique et médiatique. Il y a d'abord eu Jean-Pierre Raffarin, Aurélie Filippetti, Henri Guaino, Julien Dray, tous reconvertis en chroniqueurs radio ou télé. Puis un éditorialiste de Challenges pro-Macron, Bruno Roger-Petit, nommé porte-parole de l'Elysée. Il y a désormais Raquel Garrido, porte-parole de la France Insoumise, recrutée cet été par C8, et qui s'est muée en journaliste, lors d'une conférence de presse à Matignon où le premier ministre présentait les ordonnances pour réformer le code du travail. Sans carte de presse, et à la fureur des "vrais" journalistes.
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Derniers commentaires
-Mais qu'as-tu à toujours parler à ce chien?
-A ce chien, a ce chien? je croyais que je parlais à mon cheval!
-Ben non.
-Tu as raison, il faut que je lui sorte la selle. On a parfois de ces distractions. Que mange-t-on, s'il te plaît?
-Des croquettes.
-Encore! Je n'en prendrai qu'à peine, je frise l'indigestion...8 jours!
Plus haut, JLM fait, à juste titre, remarquer que les autres "politiques" chargés de chroniques journalistiques (il y en a pas mal) n'ont pas fait l'objet d'un tel acharnement. On comprend bien pourquoi.
Pas mal de commentaires ici laissent entendre que ce serait un choix alimentaire, ça m'étonnerait, elle doit avoir bien d'autres moyens de gagner sa croûte. C'est évidemment un choix politique. Je le trouve judicieux, l'avenir nous dira s'il l'était.
Ce mot est excessif et insultant.
Pour un site qui se réclame de la déconstruction du discours des média, c'est comme se tirer une balle dans le pied.
Ou reconnaître tout simplement que l'on a changé de camp.
Dans ce cas, il faut l'annoncer clairement.Il y a quelques abonnements à la clef.
Si vous étiez musicien par exemple, vous sauriez qu'à une famille d'instrument correspond certaines qualités, certains comportements, et certaines visions de la musique. Parce-que le répertoire, parce-que la courbe d'apprentissage de l'instrument, parce-que la place dans l'orchestre, parce-que les parties dévolues à cet instrument dans les oeuvres, parce-que les tonalités faciles à jouer avec cet instrument ou non, parce-qu'il est facile à transporter ou non, parce-que les formations musicales sont nombreuses et variées en taille et en mixité d'instruments ou au contraire très restreintes à un répertoire très particulier, etc.
Il en est de même pour le sport. La compétition et les entraînements pour un judoka ne représentent pas la même chose que pour un patineur artistique pour mille raisons: sur le tatami on lutte directement contre son adversaire en l'empoignant, sur la glace on se bat avant tout contre soi et pour solliciter une décision d'un jury. Sur la piste d'un stade on se bat contre un chronomètre, et en montagne ou à la mer, on se frotte aux éléments naturels. Le sport, comme la musique ou les arts est d'une richesse incroyable... en terme de mixité sociale par exemple. Et c'est ainsi pour mille raisons, sans que ce ne soit une fatalité: il y a aujourd'hui plus de mixité sociale sur un terrain de foot que sur un parcours de golf.
Un gars qui sort d'une grande école peut parfois avoir l'impression d'être sorti de la cuisse de Jupiter. Mais s'il a fait du foot ou du judo, plus que de l'escrime et du golf, il y a des chances qu'il ait gardé un minimum les pieds sur terre.
Faut-il que je fasse un pitch sur le déterminisme ? Quand on pratique une activité de manière soutenue, même sans forcément être le champion de France, ou premier prix de Conservatoire, cette activité vous façonne. Et oui, vos passions en racontent long sur vous; sans toutefois vous propulser, vous condamner, ni vous enfermer dans une case bien hermétique.
Je suis d'accord avec vous: les gens compétents n'ont pas peur de la compétence des autres personnes. Bien au contraire. Mais dans la constitution d'une équipe, et parce-qu'il s'agit de cohésion et de professionnalisme, les compétences techniques ne sont pas les seuls critères pris en compte.
Encore une fois, ne jouez pas de mauvaise volonté en caricaturant mes propos: il ne s'agit pas de prendre des incompétents, ou de rechercher expressément un footeux pour un poste d'ingénieur cadre. On s'assure évidement que les compétences sont au rendez-vous. Mais ce que je vous explique et que manifestement vous ne savez pas, ni ne voulez entendre, c'est qu'un profil particulièrement brillant techniquement mais n'ayant pas intégré la dynamique d'équipe sera écarté au profit d'un collègue juste compétent, mais qui est un moteur pour ses collègues.
Typiquement, et c'est une illustration caricaturale: le petit génie asocial qui ne dit bonjour à personne, est désagréable avec tout le monde, s'enferme dans son bureau toute la journée, et ne vient jamais discuter à la machine à café sera écarté à la faveur d'un ingénieur pas particulièrement brillant et pas mauvais non plus, mais par contre, qui est sympa avec tout le monde, partage facilement ses infos, se montre disponible, ouvert, pas méprisant, apporte une bonne ambiance, encourage tous ses collègues, quelque soit leur place dans la hiérarchie, etc.
Le foot n'est évidemment pas l'alpha et l'oméga du DRH. Mais si j'en parle c'est pour vous faire comprendre que depuis longtemps le travail en entreprise ne se joue pas uniquement sur les compétences techniques. Tout simplement parce-que la mise en oeuvre d'une stratégie ne repose pas uniquement sur les compétences techniques et individuelles des salariés. Une entreprise est un système qui peut vite devenir complexe selon sa taille et son activité, et comme tout système, il est plus que la somme de ses composantes. C'est à dire que vous pouvez aligner les plus talentueuses individualités dans votre service, si personne ne s'y réalise, s'il n'y a aucune cohésion d'équipe, aucun plaisir à bosser, si aucune info ne circule, aucune fierté du boulot accompli et à faire, aucun sentiment d'appartenance... l'entreprise perd en efficacité, tout brillant que soient ses salariés.
Ce n'est pas une vocation philanthropique de l'entreprise que de se soucier du bien-être de ses salariés. C'est un moyen par lequel on améliore les performances de l'entreprise.
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Pour moi cette femme perds totalement sa crédibilité, perdu sur l'hôtel de la prétention. Je vais suivre plutôt F. Ruffin.
Constant Gardener l'a déjà souligné.Le mot "incrustée" est totalement inapproprié, voire insultant.
Ce qui confirme le sentiment que j’ai que sur certains sujets la déconstruction des narrations médiatiques n’est pas de la déconstruction mais le bizness as usual de la presse.
Un peu triste, je suis.
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Ca me fait penser aux pompistes devant les 1eres stations self-service.
J'ai relu votre article, mais je n'ai pas bien compris en quoi "ça les arrange" ?
Merci !!
Un grand professionnel de l'info, bouffeur à tous les rateliers, grand rateur de chez libé,
Pour ma part, à 8h00 à la radio c'est : "Mélenchon, c'est rien qu'un gauchiste qui dit même pas du mal de Maduro, qui nous fait jaser avec ses cravates (mais on ne se demandera surtout pas pourquoi, quand on nous fait jaser, on saute à pies joints dedans, on risquerait d'être obligé de réfléchir), qui est un homme seul voulant faire trembler la République du haut de sa posture de gourou.
Et puis quand c'est à 9h à la TV : "Mélenchon, c'est rien qu'un sale mec qui nous fait jaser avec ses cravates et en plus, il veut pas dire du mal de Maduro".
Et puis à 10h, quand on lit le journal "Mélenchon est un gourou qui veut faire trembler la République avec son absence de cravate.
Et à midi, sur le site internet de BFM, on a "Mélenchon, veut faire trembler les cravates en refusant de dire du mal des gauchistes tout en faisant jaser Maduro".
Bref...
Au bout d'un moment, comme l'aura deviné toute personne de bonne foi, si nous n'aimons pas les interviews de Mélenchon faite par la très sainte corporation médiatique, ça a peut-être quelque chose à voir avec l'indigence intellectuelle répandue par cette très sainte corporation.
Accessoirement, l'interview de Demorand qui est évoquée, c'est celle-là : quelques remarques :
I) Demorand reproduit, pour la 136 432 123 4213 320 è fois, la comparaison Mélenchon Lepen. Comme c'est original !!! Comme c'est brillant !!! Je suis persuadé que les auditeurs qui n'avaient jamais eu l'idée de comparer ces deux personnages et n'avaient jamais entendu une telle compraison dans les médias sont particulièrement nombreux et que Demorand fait donc une oeuvre particulièrement pertinente d'information du public.
II) Demorand affirme, avant de se prendre un démenti cinglant et immédiat, que Mélenchon n'a jamais été élu au suffrage universel direct. Et, entendant le début du démenti, il pousse même jusqu'à ironiser, essayant de afire croire que Mélenchon ne saurait pas que les sénateurs sont issus au suffrage indirect.
III) Demorand qui essaie d'empêcher Mélenchon de le moucher en jouant la diversion "Ne me pointez pas du doigt". Bien sûr : le mec, il a la prétention d'informer le public, il dit n'imp, il se fait corriger... Moi, là, j'aurais envie de demander pardon aux auditeurs mais pas Demorand. Lui, il trouve que le plus urgent à faire dans cette circonstance, c'est de parler du doigt de son interlocuteur.
IV) Devant l'échec de sa première tentative de diversion, tenter une diversion plus perfide en attaquant Mélenchon sur le mode "Je suis un journaliste donc s'impatienter devant mes conneries, c'est porter atteinte à la Démocratie".
Allez-y, expliquez nous en quoi critiquer une interview dans laquelle pullulent mensonges et autres inepties relèveraient d'une démarche sectaire justifiant votre message ironique ? Expliquez-nous que si vous étiez interviewé à la TV pour parler d'un sujet qui vous paraît important, vous trouveriez particulièrement charmant de voire vos propos pollués par des mensonges, des attaques personnelles, des propos e comptoir et de la diversion.
Expliquez-nous qu'informer les gens des choix politiques engageant l'avenir de la France ne peut pas être mieux fait que par ce genre d'interview ; que discuter des propositions d'un homme politique ne sert à rien, que le seul truc qui compte, c'est le concours de la petite phrase, ou de savoir qui va trahir qui au profit de qui...
PS: En conséquence de son grand professionnalisme, Demorand officie depuis la rentrée à la grand messe du 7-9 sur F Inter!
Moi j'aimerais voir une interview de Mélenchon par Fabrice Nicolino :
1- Nicolino saurait poser de vraies bonnes questions, y compris les vraies questions qui fâchent.
2- Il ne se laisserait pas terroriser par Mélenchon, contrairement aux journalistes débutants que Mélenchon adore humilier.
"Si l'on peut suggérer que journaliste, ça n'est pas un métier, et bien il faudrait être stupide pour ne pas le faire ! Même feutrés, bien élevés, on n'est pas Trump quand même !""
Donc, Demorand va arrêter de servir la soupe ? Parce que le faire de sa part, c'est déshonoré les serveurs.
En revanche il me semble que c'est une grave erreur de fricoter avec ce royaliste d'Ardisson. C'est pas comme si Raquel Garrido était chômeuse ou qu'elle n'ait pas d'autre choix. Elle est avocate, merde, qu'est-ce qu'elle va foutre chez Ardisson/Bolloré ? Dissonance cognitive, toussa, elle connaît ? Ça ne présage rien de bon.
Prenons pour simple exemple le cas d'Audrey Pulvar qui passait pour une journaliste sérieuse et de gauche (y compris aux yeux de Pierre Carles qui a rapidement déchanté en 2002 ou 2003), qui s'est ridiculisée en plusieurs étapes : 1) je pose déguisée en fermière à moitié à oilp dans Paris-Match. 2) je chronique chez Ruquier. 3) Je chronique avec Bachelot sur des sujets passionnants genre cul, bronzage, lissage des cheveux, etc... Passage pitoyable aux Inrocks. Elle est complètement décrédibilisée (mais elle gagne sans doute un max de fric, elle va pouvoir s'en payer, des lunettes à double-foyer !), et son appel à manifester contre le FN avant le 2ème tour a été un epic fail. Et on a vu ici le niveau face à Christine Delphy. C'était pas ce genre de soutien qui allait aider Hamon.
Je vous l'a fait l'analyse, les journaleux sont outrés que leur champion se moque d'eux, eux qui se sont rangés derrière Macron des le premier jour, ils n'ont pas compris qu'un aréopage de serpillière c'était mauvais pour l'image de démocratie que veut donner ce gouvernement, et ils pensent , qu'une seule question/ intervention de l'opposition ne suffira pas pour changer l'opinion qui est saturé de propos pro Macron et contre la FI . De l'autregauche (PC/CGT, NPA..) il ne sortira rien , par contre la FI est prête a pousser TOUT les mouvements contre ce gouvernement, nous seront a la manif du 12, j'ai tracté tout le mois d'aout (avec la caravane insoumise) un tract faisant la pub pour les DEUX dates , c'est ça la FI, c'est pas de traitres qui ne pensent qu'a leur pouvoir comme Martinez , Laurent Pincon Charlot, les bobos qui eux n'ont pas a penser a payer leur loyer. Mon loyer d'aout n'est encore provisionné sur mon compte en banque , et moi je bosse pas assez visiblement, et pourtant cet été j'ai milité pour nous toutes, alors la dévalorisation venant des mâles blancs et des bourgeoises est mal venu, voir ridicule .
pour moi,elle se décrédibilise...
maintenant je comprends que l'on ait envie d'avoir une tribune....mais pourquoi Ardisson ??!!
personne ne peut assimiler son émission à une tribune politique ?!!
de la séquence de Garrido, il va en faire du Ardisson : de la découpe à la hache, du divertissement, de la grosse blague foireuse !..
à suivre....
pour le reste et les réunions politico-journalistico-propagandistes, bof pas plus !
l'avenir des citoyens ne se jouent plus à la TV, les temps de cerveau disponible restent bien calés dans leurs fauteuils et n'en bougent pas ! alors Ardisson ou pas Ardisson ça change pas grand chose pour le pays !..
les autres ont décroché depuis longtemps non ?!....
Je suis pour la bio-diversité, on peut très bien être citoyen, journaliste, militant politique, militant associatif, mère de famille, petit patron et professeur de Taï Chi. L'essentiel étant que ce soit clair, qu'on fasse pas le journaliste "neutre" quand on milite en sous main pour un politique, qu'on n'essaie pas de mettre son asso au service d'un parti, qu'on ne fasse pas profiter ses enfants d'opportunités illégales, qu'on ne fasse pas passer des lois à usage personnel, etc...
Le seul garant de tout ça, c'est la clarté (j'aime pas trop le mot "transparence", clarté me va bien.
Du coup, Rachel Garrido chez Bolloré, ça me déplaît pas, ça m'amuserait plutôt, et ça va, de toutes façons, être riche d'enseignements.
Et puis, tout ce qui permet d'entendre un son de cloche différent du concert habituel et monocorde me réjouit. À suivre...
Simplement la FI est la seule opposition'qui ai un vrai programme en matire européenne , économique et ecologique, même s'il'ne'plaît pas à tous .
A quoi servent ces bobos, comme Garrido, du mélanchonisme?
Daniel Schneidermann n'a pas l'air au courant de cela... Tout le monde, vous, moi, peut demander à être accrédité comme journaliste pour interroger le premier ministre, apparemment ni les journalistes, ni les flics ni les juges ne sont au courant (voir le sort réservé à Gaspart Glanz). C'est très grave.
Comme si la Presse ne s'était pas affaiblies elle même.
Il y en a qui n'ont encore pas compris qu'un monde nouveau - pas nécessairement radieux :-) - était en marche :-) et pas nécessairement dans la direction qu'on croit la plus évidente..? MDR :-D
Elle sera un poil à gratter tout aussi efficace que l'était Barthès et son "petit journal" pour Sarkozy.
Tant que l'on parle de ça, on ne parle pas d'autre chose....
Attribués à Demorand (de retour a la matinale).
Continue ! Défonce les! Tu as la gniaque !
Mais quelle bande de clowns!
Et pourquoi donc?
Si je peux avancavancer une hypothèse: peut être parce que les journalistes français ne posent pas de questions importantes lors des conf de presse.