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Comment un blog a découvert l'obsolescence programmée chez Apple
Fin d'année difficile pour Apple qui a admis la semaine dernière ralentir ses anciens iPhones. La firme est désormais sous la menace en France d'une plainte pour "obsolescence programmée", et s'est résolue, ce 29 décembre, à réduire le coût de remplacement de ses batteries. A l'origine de cette communication forcée à la veille de Noël : une étude statistique publiée sur un blog le 18 décembre dernier.
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EDIT:supprimé
[quote=article]Comprendre : Apple est contraint de brider ses batteries, pour que leur téléphone ne s'éteigne pas trop souvent.
Je vois l'expression "brider les batteries" partout, alors qu'il n'est pas question de brider une batterie. La batterie se détériore toute seule avec l'usure, c'est normal (comme chez toutes les technologies de batteries).
Si j'ai bien compris, Apple ne bride en aucun cas les batteries, il bride son logiciel pour qu'il solicite moins les batteries. Ce que dit Apple concernant les batteries Li-ion (l'usure, le froid, etc) est globalement vrai (ils ne sont pas fous) mais c'est difficile de savoir si Apple peut prévoir de manière fiable à quel moment la batterie n'est plus assez performante pour l'appareil (ça dépend des conditions actuelles d'utilisations de son téléphone et de comment on a utilisé son téléphone avant).
La bonne solution pour remédier à un problème de batterie non performante, c'est de remplacer la batterie, pas de brider le logiciel.
Après, probablement qu'une chute brutale des performances artificielles (via bride sur le logiciel) provoque, chez l'utilisateur, bien plus rapidement un changement de téléphone que laisser se dégrader petit à petit la stabilité du téléphone. Une notification "batterie usée" serait probablement bien plus honnête...
EDIT, voici la conlusion de l'article original qui est très clair:
[quote=article original]If the performance drop is due to the “sudden shutdown” fix, users will experience reduced performance without notification. Users expect either full performance, or reduced performance with a notification that their phone is in low-power mode. This fix creates a third, unexpected state. While this state is created to mask a deficiency in battery power, users may believe that the slow down is due to CPU performance, instead of battery performance, which is triggering an Apple introduced CPU slow-down. This fix will also cause users to think, “my phone is slow so I should replace it” not, “my phone is slow so I should replace its battery”. This will likely feed into the “planned obsolescence” narrative.
Je vois l'expression "brider les batteries" partout, alors qu'il n'est pas question de brider une batterie. La batterie se détériore toute seule avec l'usure, c'est normal (comme chez toutes les technologies de batteries).
Si j'ai bien compris, Apple ne bride en aucun cas les batteries, il bride son logiciel pour qu'il solicite moins les batteries. Ce que dit Apple concernant les batteries Li-ion (l'usure, le froid, etc) est globalement vrai (ils ne sont pas fous) mais c'est difficile de savoir si Apple peut prévoir de manière fiable à quel moment la batterie n'est plus assez performante pour l'appareil (ça dépend des conditions actuelles d'utilisations de son téléphone et de comment on a utilisé son téléphone avant).
La bonne solution pour remédier à un problème de batterie non performante, c'est de remplacer la batterie, pas de brider le logiciel.
Après, probablement qu'une chute brutale des performances artificielles (via bride sur le logiciel) provoque, chez l'utilisateur, bien plus rapidement un changement de téléphone que laisser se dégrader petit à petit la stabilité du téléphone. Une notification "batterie usée" serait probablement bien plus honnête...
EDIT, voici la conlusion de l'article original qui est très clair:
[quote=article original]If the performance drop is due to the “sudden shutdown” fix, users will experience reduced performance without notification. Users expect either full performance, or reduced performance with a notification that their phone is in low-power mode. This fix creates a third, unexpected state. While this state is created to mask a deficiency in battery power, users may believe that the slow down is due to CPU performance, instead of battery performance, which is triggering an Apple introduced CPU slow-down. This fix will also cause users to think, “my phone is slow so I should replace it” not, “my phone is slow so I should replace its battery”. This will likely feed into the “planned obsolescence” narrative.
Ce qui serait le nec plus ultra en matière d'obsolescence programmée serait la disparition avec le temps de la pomme croquée du logo Apple
Rien de plus embarrassant qu'un PC ou téléphone portable sans le fameux logo dans un bistrot
Rien de plus embarrassant qu'un PC ou téléphone portable sans le fameux logo dans un bistrot
Le Monde - qui porte mal son nom - a manifestement oublié que le climat français n'est pas celui des USA. Le gulf stream ramollit-il plus le cerveau des journalistes français que le processeur de l'iPhone ?
Pour continuer, via Jimmy Dore Show.. excellent.
https://www.youtube.com/watch?v=T4dx1ooFYMk
https://www.youtube.com/watch?v=T4dx1ooFYMk
Les lois du marché sont devenues simples.
1) Produire des appareils de hautes technologies avec cependant une date de péremption plus ou moins aléatoire.
2) Mettre en vente dans la foulée des appareils presque à l'identique mais "plus performant" (un gadget rajouté suffit)
3) Faire en sorte que la réparation des précédents appareils de hautes technologies soit très cher ou impossible à réparer en dehors du producteur. (le taquin ...)
Merveilleuse année 1987, mon fils est né. Et nous avons reçu un four à micro ondes, grande capacité complétement électronique.
Aujourd'hui, il fonctionne toujours aussi bien. Seule la lampe d'éclairage intérieur a grillé !
Des amis ont déjà du changer plusieurs fois leur four à micro ondes.
Après 30 ans de service, ce four (de 1987) n'a posé aucun souci à ce jour. Pourquoi ?
Je ne crois pas à la chance
1) Produire des appareils de hautes technologies avec cependant une date de péremption plus ou moins aléatoire.
2) Mettre en vente dans la foulée des appareils presque à l'identique mais "plus performant" (un gadget rajouté suffit)
3) Faire en sorte que la réparation des précédents appareils de hautes technologies soit très cher ou impossible à réparer en dehors du producteur. (le taquin ...)
Merveilleuse année 1987, mon fils est né. Et nous avons reçu un four à micro ondes, grande capacité complétement électronique.
Aujourd'hui, il fonctionne toujours aussi bien. Seule la lampe d'éclairage intérieur a grillé !
Des amis ont déjà du changer plusieurs fois leur four à micro ondes.
Après 30 ans de service, ce four (de 1987) n'a posé aucun souci à ce jour. Pourquoi ?
Je ne crois pas à la chance
Excellent !
"John Poole et l'étude statistique qui ont fait plier le géant américain"
L'accord de proximité aurait voulu que fut écrit:
John Poole et l'étude statistique qui a fait plier le géant américain.
L'accord de proximité aurait voulu que fut écrit:
John Poole et l'étude statistique qui a fait plier le géant américain.
Question con : et pourquoi on peut pas changer soi-même les batteries d'un iPhone ?
Je sais, je sais : l'argument d'Apple est de dire que les batteries soudées c'est mieux. Foutaises ! Techniquement, il est parfaitement possible d'avoir autant d'efficacité avec des batteries amovibles.
Comment peut-on se laisser berner ainsi !
PatriceNoDRM
Je sais, je sais : l'argument d'Apple est de dire que les batteries soudées c'est mieux. Foutaises ! Techniquement, il est parfaitement possible d'avoir autant d'efficacité avec des batteries amovibles.
Comment peut-on se laisser berner ainsi !
PatriceNoDRM
Cette obsession morbide, quasi-suicidaire, de saper la confiance dans ces entreprises qui nous font vivre, fleure bon la Corée du Nord.
Décripton ce décryptage, à commencer par le titre: "Comment un blog a découvert l'obsolescence programmée chez Apple"
Problème: John Poole ne parle pas d'obsolescence programmée. Ni Robin Andraca, ni l'auteur de l'article du Monde n'ont pu (ou voulu) bien comprendre le post de blog en question, dont le titre est: "iPhone Performance and Battery Age"
John Poole a bien découvert une baisse de performance des anciens iphones quand ceux-ci utilisent les nouvelles versions du systèmes d'exploitation iOS. Sans chercher plus loin, les journalistes et divers amateurs des théories du complot crient déjà à l'obsolescence programmée: Apple fait exprès de réduire (sans aucune raison valable) les performances de ses anciens iphones pour nous pousser à en acheter de nouveaux. Autrement dit, ils utilisent les mises à jour de iOS pour brider, grâce à un logiciel malveillant, les performances de l'iphone, et ce sans aucune raison technique valable.
Soyons honnêtes: combien parmi vous ont pensé cela après avoir lu les articles d'ASI et/ou du monde ? Et pourtant, c'est faux. De fait, il existe une explication rationnelle à cette baisse de performance qui n'a rien à voir avec un quelconque complot de chez Apple pour vous pousser à acheter un nouvel iphone.
En fait, le problème de perte de performance est lié au vieillissement des batteries. Il semblerait (en tout cas, c'est ce que pense John Poole et bien d'autres spécialistes) que les nouvelles versions de iOS font le choix, quand elles détectent un certain niveau d'usure de la batterie, de limiter les performances de l'iphone pour économiser la batterie. Ce choix est raisonnable: si iOS procède ainsi, ce n'est pas pour vous pousser à racheter un iphone mais au contraire pour vous permettre de continuer à utiliser votre iphone plus longtemps. Bref, tout le contraire de l'obsolescence programmée. De plus, il suffit de remplacer la batterie pour avoir de nouveau des performance optimales.
Problème: John Poole ne parle pas d'obsolescence programmée. Ni Robin Andraca, ni l'auteur de l'article du Monde n'ont pu (ou voulu) bien comprendre le post de blog en question, dont le titre est: "iPhone Performance and Battery Age"
John Poole a bien découvert une baisse de performance des anciens iphones quand ceux-ci utilisent les nouvelles versions du systèmes d'exploitation iOS. Sans chercher plus loin, les journalistes et divers amateurs des théories du complot crient déjà à l'obsolescence programmée: Apple fait exprès de réduire (sans aucune raison valable) les performances de ses anciens iphones pour nous pousser à en acheter de nouveaux. Autrement dit, ils utilisent les mises à jour de iOS pour brider, grâce à un logiciel malveillant, les performances de l'iphone, et ce sans aucune raison technique valable.
Soyons honnêtes: combien parmi vous ont pensé cela après avoir lu les articles d'ASI et/ou du monde ? Et pourtant, c'est faux. De fait, il existe une explication rationnelle à cette baisse de performance qui n'a rien à voir avec un quelconque complot de chez Apple pour vous pousser à acheter un nouvel iphone.
En fait, le problème de perte de performance est lié au vieillissement des batteries. Il semblerait (en tout cas, c'est ce que pense John Poole et bien d'autres spécialistes) que les nouvelles versions de iOS font le choix, quand elles détectent un certain niveau d'usure de la batterie, de limiter les performances de l'iphone pour économiser la batterie. Ce choix est raisonnable: si iOS procède ainsi, ce n'est pas pour vous pousser à racheter un iphone mais au contraire pour vous permettre de continuer à utiliser votre iphone plus longtemps. Bref, tout le contraire de l'obsolescence programmée. De plus, il suffit de remplacer la batterie pour avoir de nouveau des performance optimales.
> De plus, il suffit de remplacer la batterie pour avoir de nouveau des performance optimales.
Avant cette trouvaille, Apple disait ça ? Pourquoi il ne le disait pas ? Pourquoi il faut passer par un centre agréé par Apple pour remplacer une simple batterie ?
Il faut arrêter d'être un Bisounours.
Avant cette trouvaille, Apple disait ça ? Pourquoi il ne le disait pas ? Pourquoi il faut passer par un centre agréé par Apple pour remplacer une simple batterie ?
Il faut arrêter d'être un Bisounours.
Il y a plein de choses critiquables dans ce que fait Apple.
Seulement, faisons-le avec de vrai arguments plutôt de de ressortir des concepts foireux comme l'obsolescence programmée. Surtout quand ce terme est introduit par un journaliste du Monde qui n'y connaît rien, alors que ni John Poole, ni l'article de The Verge n'en parlent.
Seulement, faisons-le avec de vrai arguments plutôt de de ressortir des concepts foireux comme l'obsolescence programmée. Surtout quand ce terme est introduit par un journaliste du Monde qui n'y connaît rien, alors que ni John Poole, ni l'article de The Verge n'en parlent.
Décripton ce décryptage, à commencer par le titre: "Comment un blog a découvert l'obsolescence programmée chez Apple"
Problème: John Poole ne parle pas d'obsolescence programmée. Ni Robin Andraca, ni l'auteur de l'article du Monde n'ont pu (ou voulu) bien comprendre le post de blog en question, dont le titre est: "iPhone Performance and Battery Age"
John Poole a bien découvert une baisse de performance des anciens iphones quand ceux-ci utilisent les nouvelles versions du systèmes d'exploitation iOS. Sans chercher plus loin, les journalistes et divers amateurs des théories du complot crient déjà à l'obsolescence programmée: Apple fait exprès de réduire (sans aucune raison valable) les performances de ses anciens iphones pour nous pousser à en acheter de nouveaux. Autrement dit, ils utilisent les mises à jour de iOS pour brider, grâce à un logiciel malveillant, les performances de l'iphone, et ce sans aucune raison technique valable.
Soyons honnêtes: combien parmi vous ont pensé cela après avoir lu les articles d'ASI et/ou du monde ? Et pourtant, c'est faux. De fait, il existe une explication rationnelle à cette baisse de performance qui n'a rien à voir avec un quelconque complot de chez Apple pour vous pousser à acheter un nouvel iphone.
En fait, le problème de perte de performance est lié au vieillissement des batteries. Il semblerait (en tout cas, c'est ce que pense John Poole et bien d'autres spécialistes) que les nouvelles versions de iOS font le choix, quand elles détectent un certain niveau d'usure de la batterie, de limiter les performances de l'iphone pour économiser la batterie. Ce choix est raisonnable: si iOS procède ainsi, ce n'est pas pour vous pousser à racheter un iphone mais au contraire pour vous permettre de continuer à utiliser votre iphone plus longtemps. Bref, tout le contraire de l'obsolescence programmée. De plus, il suffit de remplacer la batterie pour avoir de nouveau des performance optimales.
Les télephones Anfroid ne pratiquent pas ce bridage, et pour avoir un Galaxy Note 4 de 3 ans, les extinctions inopinées sont rarissimes.
Sur le podcast On Refait le Mac, ils ont constaté un bridage sur l'iPhone 6S sur une batterie qui n'était usée qu'à 20% et que l'Apple Store refusait de changer (même en payant), car pour eux elle était encore bonne. Après un long temps passé à négocier, ils ont finalement accepté de changer la batterie et les perfs sont redevenues normales.
Bref l'explication d'Apple est du bullshit total, et là je pense qu'il vont le payer cher.
Bref l'explication d'Apple est du bullshit total, et là je pense qu'il vont le payer cher.
L'explication que je donne n'est pas celle d'Apple mais celle privilégiée par John Poole et d'autres spécialistes, et elle tient la route. Avez-vous un quelconque élément qui remet en cause cette explication ?
L'explication que je donne n'est pas celle d'Apple mais celle privilégiée par John Poole et d'autres spécialistes, et elle tient la route. Avez-vous un quelconque élément qui remet en cause cette explication ?
Citation:Bref l'explication d'Apple est du bullshit total, et là je pense qu'il vont le payer cher.
L'explication que je donne n'est pas celle d'Apple mais celle privilégiée par John Poole et d'autres spécialistes, et elle tient la route. Avez-vous un quelconque élément qui remet en cause cette explication ?
Je viens de les donner. Et on ne peut pas faire plus concret : les concurrents n'appliquent pas se bridage et ça ne pose aucun problème.
les concurrents n'appliquent pas se bridage et ça ne pose aucun problème.
Ca pose le problème de l'autonomie des téléphones. Quand la batterie vieillit, vous pouvez soit maintenir les performances de l'appareil, mais dans ce cas votre batterie s'épuise plus vite, soit réduire les performances pour privilégier l'autonomie du téléphone. Les deux choix sont valables. Ma question, à laquelle vous n'avez pas répondu est: avez-vous un élément qui permet de remettre en cause l'explication donnée, c'est-à-dire de montrer qu'on peut conserver les mêmes performances sans réduire l'autonomie des téléphones.
NB: la comparaison avec les concurrents ne veut pas dire que l'explication données par Apple est fausse. Apple a peut-être fait des mauvais choix d’ingénierie, n'utilisent pas de batteries adaptées etc. Il n'empêche qu'ils ont un problème technique et qu'ils ont privilégié une solution qui se défend rationnellement.
Ca pose le problème de l'autonomie des téléphones. Quand la batterie vieillit, vous pouvez soit maintenir les performances de l'appareil, mais dans ce cas votre batterie s'épuise plus vite, soit réduire les performances pour privilégier l'autonomie du téléphone. Les deux choix sont valables. Ma question, à laquelle vous n'avez pas répondu est: avez-vous un élément qui permet de remettre en cause l'explication donnée, c'est-à-dire de montrer qu'on peut conserver les mêmes performances sans réduire l'autonomie des téléphones.
NB: la comparaison avec les concurrents ne veut pas dire que l'explication données par Apple est fausse. Apple a peut-être fait des mauvais choix d’ingénierie, n'utilisent pas de batteries adaptées etc. Il n'empêche qu'ils ont un problème technique et qu'ils ont privilégié une solution qui se défend rationnellement.
Avez-vous des actions Apple ? ( hier, le cours a augmenté de 1,08 % , félicitations ! )
Non, aucune action chez Apple, ni aucun lien professionnel avec eux. Je suis plutôt critique de leurs produits, que j'estime beaucoup trop chers vu leurs performances, je dis juste d'arrêter de déformer les informations et de vouloir à tout prix utiliser des concepts foireux comme l'obsolescence programmée.
Il est parfaitement justifié ( poil au nez) de programmer l'obsolescence. Tout le monde y gagne. Moins de chômage ( le pire ennemi du capit... euh ...de l'économie, c'est la saturation des besoins, la guérison de la fièvre acheteuse), plus d'innovation ( songeriez-vous à revenir, comme le dénonçait Reiser, à la brosse à dents manuelle ?) Plus de profits ruisselants, plus d'émissions d'ASI sur le capit...euh...l'économie, etc.etc.
Je pense que l'erreur d'Apple est de ne pas avoir communiqué sur ce sujet et éventuellement ça aurait été TOP d'avoir le choix d'appliquer ou pas ce changement en toute connaissance de cause.
Ayant été utilisateur d'un Iphone 4s (appareil de 5 ans ce qui en fait un vieillard) pendant 6mois j'ai été souvent victime de l'extinction brutale de l'appareil en cas d'utilisation de GPS (très gourmand en énergie) et j'aurai (personnellement) préféré pouvoir profiter de ce système plutôt que d'avoir un Iphone inerte dans la poche ;-)
Ayant été utilisateur d'un Iphone 4s (appareil de 5 ans ce qui en fait un vieillard) pendant 6mois j'ai été souvent victime de l'extinction brutale de l'appareil en cas d'utilisation de GPS (très gourmand en énergie) et j'aurai (personnellement) préféré pouvoir profiter de ce système plutôt que d'avoir un Iphone inerte dans la poche ;-)
> Bref, tout le contraire de l'obsolescence programmée.
Apple sait que tous ses téléphones vont finir par avoir un problème de batterie. Apple décide donc : si problème de batterie on baisse les performances du téléphone sans rien dire à l'utilisateur car il faut lui mettre dans le crâne qu'un iPhone c'est bien.
L'utilisateur ne comprend pas pourquoi son téléphone fonctionne moins bien qu'avant. Il se dit que les applications demandent peut-être plus de ressource. Il voit un nouveau iPhone plus puissant. Il décide donc d'en acheter un nouveau.
Si on prouve qu'Apple a réfléchi en ces termes à ce problème, ce ne sera pas le contraire de l'obsolescence programmée ?
Apple sait que tous ses téléphones vont finir par avoir un problème de batterie. Apple décide donc : si problème de batterie on baisse les performances du téléphone sans rien dire à l'utilisateur car il faut lui mettre dans le crâne qu'un iPhone c'est bien.
L'utilisateur ne comprend pas pourquoi son téléphone fonctionne moins bien qu'avant. Il se dit que les applications demandent peut-être plus de ressource. Il voit un nouveau iPhone plus puissant. Il décide donc d'en acheter un nouveau.
Si on prouve qu'Apple a réfléchi en ces termes à ce problème, ce ne sera pas le contraire de l'obsolescence programmée ?
Apple sait que tous ses téléphones vont finir par avoir un problème de batterie. Apple décide donc : si problème de batterie on baisse les performances du téléphone sans rien dire à l'utilisateur car il faut lui mettre dans le crâne qu'un iPhone c'est bien.
En l’occurrence, ce n'est pas ce qui s'est passé: Apple n'avait pas prévu dès le départ de limiter les performances, puisque c'est une mise à jour de l'OS qui a introduit cette fonctionnalité. C'est plutôt en constatant un problème de batterie qu'ils n'avaient pas anticipé qu'ils ont introduit ce patch. Qu'ils ne communiquent pas la dessus n'est pas surprenant, aucune entreprise ne communique sur ses problèmes a moins d'y être obligé (soit légalement, soit parce que la presse a découvert le pot aux roses).
En l’occurrence, ce n'est pas ce qui s'est passé: Apple n'avait pas prévu dès le départ de limiter les performances, puisque c'est une mise à jour de l'OS qui a introduit cette fonctionnalité. C'est plutôt en constatant un problème de batterie qu'ils n'avaient pas anticipé qu'ils ont introduit ce patch. Qu'ils ne communiquent pas la dessus n'est pas surprenant, aucune entreprise ne communique sur ses problèmes a moins d'y être obligé (soit légalement, soit parce que la presse a découvert le pot aux roses).
Ou alors, on parle d'obsolescence programmée non pas pour ce que fait l'OS pour que ça continue à fonctionner mais parce que ça fait partie d'un tout ayant imposé ce patch. Si j'ai bien compris ce que disait le blog, Apple a constaté les effets de vieillissement de la batterie, ils ont mis en place un programme de remplacement "Which many people weren’t entitled to use", que de nombreuses personnes n'étaient pas autorisées à utiliser, ça coûtait en plus 79$, et le "cadeau" d'Apple sera de le faire à 29$.
En tout cas, l'idée de plainte pour obsolescence programmée ne vient pas de nulle part, cf p.e. cet article du L.A. Times du 22 décembre parlant de diverses actions en justice et en faisant une recherche avec "Apple planned obsolescence", j'ai vu que la plainte en France de Halte à l'Obsolescence Programmée était relayée à l'international.
Et les soupçons sur d'étranges ralentissements ne semblent pas nouveau, cf cet article de 2014 : une recherche sur les statistiques Google montrait des pics de recherche pour "Iphone slow" corrélée aux sorties de nouveaux modèles, chose qu'on ne voyait pas avec par exemple "Samsung Galaxy slow".
En tout cas, l'idée de plainte pour obsolescence programmée ne vient pas de nulle part, cf p.e. cet article du L.A. Times du 22 décembre parlant de diverses actions en justice et en faisant une recherche avec "Apple planned obsolescence", j'ai vu que la plainte en France de Halte à l'Obsolescence Programmée était relayée à l'international.
Et les soupçons sur d'étranges ralentissements ne semblent pas nouveau, cf cet article de 2014 : une recherche sur les statistiques Google montrait des pics de recherche pour "Iphone slow" corrélée aux sorties de nouveaux modèles, chose qu'on ne voyait pas avec par exemple "Samsung Galaxy slow".
Ou alors, on parle d'obsolescence programmée non pas pour ce que fait l'OS pour que ça continue à fonctionner mais parce que ça fait partie d'un tout ayant imposé ce patch. Si j'ai bien compris ce que disait le blog, Apple a constaté les effets de vieillissement de la batterie, ils ont mis en place un programme de remplacement "Which many people weren’t entitled to use", que de nombreuses personnes n'étaient pas autorisées à utiliser, ça coûtait en plus 79$, et le "cadeau" d'Apple sera de le faire à 29$.
Vous parlez du remplacement de la batterie, qu'Apple facturait 79$ et dont ils ont "généreusement" diminué les tarifs. Le "tout" dont vous parlez n'est pas l’obsolescence programmée mais la stratégie d'Apple, qui a toujours privilégié un système fermé où ils font tout et où l'utilisateur ne peut pas réparer/modifier sa machine, ni faire appel à des concurrents. Ce n'est pas nouveau ni spécifique aux iphones, tout ce que produit Apple est dans la même veine. Cette stratégie est critiquable, et leur a d'ailleurs coûté le marché des ordinateurs personnels dans les années 80-90, où ils se sont fait dominés par les PC. Pour les smartphones, la stratégie d'Apple semble pour l'instant leur réussir, mais il est tout à fait possible qu'ils finissent par perdre des parts de marché et se faire marginaliser.
Toujours est-il que ce n'est pas de cela dont on parle quand on évoque "l'obsolescence programmée" qui est la croyance dans un complot des industriels pour diminuer sciemment et sans aucune raison technique la durée de vie de leur produit. Or si cette "stratégie" peut paraître séduisante aux yeux des complotistes, elle est aberrante d'un point de vue économique: en effet, quand votre machine tombe en panne plus rapidement que prévu, vous serez tenté d'aller plutôt acheté un produit d'un concurrent plutôt qu'un produit de la même marque. Les seuls cas où l'obsolescence programmée peut avoir un sens, c'est dans une situation de monopole, ou à la rigueur si l'usager est captif d'une marque. Mais même dans ces cas-là, il est généralement plus intéressant, pour l'industriel, de privilégier les incitations positives ("achetez mon nouveau produit car il y a un nouveau gadget absolument indispensable") plutôt que des incitations négatives (pannes). Cet article du new york times discute plus en détail de l'obsolescence programmée d'un point de vue économique.
De fait, il vaut mieux comprendre les stratégies réelles des entreprises, de leurs astuces pour nous refourguer leurs produits, plutôt que de fantasmer en mode complotiste sur l'obsolescence programmée. Et si on veut pousser les entreprises à augmenter la durée de vie de leur produit, la bonne action à faire est d'augmenter la garantie légale: si l'état (comprendre: l'union européenne, car la France n'a pas le poids économique suffisant à elle seule) impose une garantie minimale de 5 ans pour tout appareil électronique, cela obligera tous les constructeurs à construire des produits plus durable. En revanche, cela augmentera aussi sensiblement leur prix. Tout est affaire de choix, et la bonne solution, d'un point de vue écologique, est de faire ce choix collectif d'imposer une augmentation de la garantie légale. Et non de poursuivre des chimère comme une "loi contre l'obsolescence programmée" qui est inapplicable mais fait plaisir aux complotistes en tous genre.
Vous parlez du remplacement de la batterie, qu'Apple facturait 79$ et dont ils ont "généreusement" diminué les tarifs. Le "tout" dont vous parlez n'est pas l’obsolescence programmée mais la stratégie d'Apple, qui a toujours privilégié un système fermé où ils font tout et où l'utilisateur ne peut pas réparer/modifier sa machine, ni faire appel à des concurrents. Ce n'est pas nouveau ni spécifique aux iphones, tout ce que produit Apple est dans la même veine. Cette stratégie est critiquable, et leur a d'ailleurs coûté le marché des ordinateurs personnels dans les années 80-90, où ils se sont fait dominés par les PC. Pour les smartphones, la stratégie d'Apple semble pour l'instant leur réussir, mais il est tout à fait possible qu'ils finissent par perdre des parts de marché et se faire marginaliser.
Toujours est-il que ce n'est pas de cela dont on parle quand on évoque "l'obsolescence programmée" qui est la croyance dans un complot des industriels pour diminuer sciemment et sans aucune raison technique la durée de vie de leur produit. Or si cette "stratégie" peut paraître séduisante aux yeux des complotistes, elle est aberrante d'un point de vue économique: en effet, quand votre machine tombe en panne plus rapidement que prévu, vous serez tenté d'aller plutôt acheté un produit d'un concurrent plutôt qu'un produit de la même marque. Les seuls cas où l'obsolescence programmée peut avoir un sens, c'est dans une situation de monopole, ou à la rigueur si l'usager est captif d'une marque. Mais même dans ces cas-là, il est généralement plus intéressant, pour l'industriel, de privilégier les incitations positives ("achetez mon nouveau produit car il y a un nouveau gadget absolument indispensable") plutôt que des incitations négatives (pannes). Cet article du new york times discute plus en détail de l'obsolescence programmée d'un point de vue économique.
De fait, il vaut mieux comprendre les stratégies réelles des entreprises, de leurs astuces pour nous refourguer leurs produits, plutôt que de fantasmer en mode complotiste sur l'obsolescence programmée. Et si on veut pousser les entreprises à augmenter la durée de vie de leur produit, la bonne action à faire est d'augmenter la garantie légale: si l'état (comprendre: l'union européenne, car la France n'a pas le poids économique suffisant à elle seule) impose une garantie minimale de 5 ans pour tout appareil électronique, cela obligera tous les constructeurs à construire des produits plus durable. En revanche, cela augmentera aussi sensiblement leur prix. Tout est affaire de choix, et la bonne solution, d'un point de vue écologique, est de faire ce choix collectif d'imposer une augmentation de la garantie légale. Et non de poursuivre des chimère comme une "loi contre l'obsolescence programmée" qui est inapplicable mais fait plaisir aux complotistes en tous genre.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Pas besoin de voir ça comme un complot des industriels, ça peut désigner la conséquence logique d'une économie de surproduction/surconsommation tournant à coup d'image de "disruptif", de flux tendus sur fond de baisse tendancielle du taux de profit (merci Marx). Le nom "obsolescence programmée" n'est pas si mal trouvé pour des industries disant d'emblée que leur raison d'être est la révolution permanente, faire disparaître le produit précédent par un forcément mieux et aussi rapidement que possible.
Et question durée de vie, c'est moins le minimum qui est en question que le maximum, savoir si on fait au mieux en privilégiant cet aspect ou si on part du principe qu'il faut juste que ça tienne le temps d'un amortissement de l'investissement comme on dit dans les entreprises.
Mais bon, si on était honnête, on dirait sans doute qu'on a le choix entre changer de société, faire autre chose que produire pour produire ou tolérer ces stratégies de renouvellement qui en sont la conséquence. Apple revendique, 1,46 millions d'emplois en Europe liés à ses systèmes, on voit déjà comment ils peuvent jouer là-dessus pour qu'on tolère ceci ou cela.
Et question durée de vie, c'est moins le minimum qui est en question que le maximum, savoir si on fait au mieux en privilégiant cet aspect ou si on part du principe qu'il faut juste que ça tienne le temps d'un amortissement de l'investissement comme on dit dans les entreprises.
Mais bon, si on était honnête, on dirait sans doute qu'on a le choix entre changer de société, faire autre chose que produire pour produire ou tolérer ces stratégies de renouvellement qui en sont la conséquence. Apple revendique, 1,46 millions d'emplois en Europe liés à ses systèmes, on voit déjà comment ils peuvent jouer là-dessus pour qu'on tolère ceci ou cela.
Le nom "obsolescence programmée" n'est pas si mal trouvé pour des industries disant d'emblée que leur raison d'être est la révolution permanente, faire disparaître le produit précédent par un forcément mieux et aussi rapidement que possible.
Sauf que dans ce cas, le mot que vous cherchez est l'obsolescence, ou encore la création artificielle de besoins. La parole militante politique n'est pas exempt de marketing. Elle aussi est à l'affût du dernier "gadget idéologique" à la mode et sur-consomme des notions et des concepts dont elle n'a pas vraiment besoin. Il me semble contre-productif de tordre une expression, jusqu'à l'en déposséder de son sens initial, pour arriver à l'introduire aux forceps dans un discours idéologique. L'obsolescence n'est pas l'obsolescence programmée.
J'étends sans doute le sens indûment d'un point de vue juridique mais je suis curieux de voir sur quoi porterait l'argumentaire de l'accusation. Comme dit Tristan, il semble difficile de considérer un patch prenant en charge le vieillissement de batteries comme portant une intention coupable, et si les débats portent sur une stratégie plus globale, ça pourrait être intéressant d'un point de vue politique, pour voir jusqu'où on accepte comme normale la rotation rapide des produits. Petite recherche : dès 2003, on parle de saturation du marché des portables et l'an dernier encore, Les ventes de smartphones au bord de la saturation en 2016.
Quelles peuvent être les stratégies de qui veut vendre une nouveauté ? Jusqu'où peuvent-ils aller pour faire penser qu'un produit est dépassé ?
Quelles peuvent être les stratégies de qui veut vendre une nouveauté ? Jusqu'où peuvent-ils aller pour faire penser qu'un produit est dépassé ?
Votre premier article pointe surtout le fait que le Credoc et l'ART ne tirent pas du tout les mêmes conclusions concernant l'hypothèse d'une saturation du marché des smartphones en 2003. Et votre second lien insiste sur le constat réel en 2016 des "cycles de renouvellement rallongés".
Pour l'heure, il n'est pas compliqué de distinguer qui veut vous vendre une nouveauté. Cette personne ne dira pas qu'un produit est dépassé. Ca c'est l'argument des acheteurs et des acheteuses pour justifier leur achat. La personne qui veut vous vendre une nouveauté va commencer par vous expliquer que le monde change, qu'il est en pleine mutation, et qu'il faut savoir s'adapter. Et qu'évidemment, sa politique, son produit, ou son service prend acte de cette constatation pleine de sage anticipation éclairée, parce-que le futur est maintenant. En d'autres termes, elle examine une tendance actuelle, l'extrapole en termes de besoins, de demandes, et de marchés, et conçoit son offre en conséquence.
C'est ainsi que s'opère la création des besoins: un analyste regarde les marchés actuels au travers de sa boule de cristal, anticipe un nouveau marché ou la croissance à venir d'un marché actuellement émergent, conçoit un article répondant à ce qu'il pense être les prochaines attentes, et présente son produit comme indispensable pour un futur chatoyant. Il est à noté à ce stade, que les tendances sur lesquelles repose son analyse sont de fait, initiées par une précédente itération de création de besoins. Du point de vue de BFM, ça s'appellerait du pragmatisme. Du mien, j'appellerais ça rêver debout en marchant sur la tête.
Il me semble que ces personnes sont sincèrement et intimement persuadées du bien fondé de leur démarche stratégique. Et comment leur jeter la pierre puisque dans les faits, elles engrangent des bénéfices et leurs intérêts sont comblés. Cette démarche globale est commune pour à peu près toutes les entreprises d'à peu près tous les secteurs. C'est un tronc commun pour définir leurs objectifs. Dans ce domaine, Apple, Samsung, Huawei et éventuellement un prochain acteur émergent, peuvent se différencier par leurs analyses respectives des tendances actuelles en adéquation avec l'état de l'art technologique. Ainsi, la reconnaissance faciale de l'iPhone X ne répond fondamentalement qu'à une inquiétude sécuritaire: le vol de téléphone; tout en se parant des atours de l'innovation. Samsung a répondu par la reconnaissance de l'iris.
Bref, après la reconnaissance plus ou moins heureuse des empreintes digitales, du visage et de l'iris, il semble à peu près acquis que les constructeurs de téléphones mobiles vont continuer de creuser les questions de l'authentification et de l'identification.
Une autre tendance lourde et consommée est celle de la domotique et des objets connectés. Pour la faire très courte, on va bientôt avoir de beaux spots de pub qui vont nous expliquer que le monde change, que la clientèle Google, Samsung, et Orange est de plus en plus active, exigeante et soucieuse du réchauffement climatique, et que le Galaxy et l'iPhone sont les meilleures zapettes universelles pour commander à distance la machine à laver, le chauffage, et la cafetière. Je vous passe les détails, mais le Google Home et l'Amazon Echo sont les premiers jalons en ce sens.
Toute la question est de savoir ce qu'il se trouve(ra) entre votre cafetière, vos radiateurs, votre lave-vaisselle, etc. et votre smartphone. En particulier quand vous êtes au travail à 30 km de votre domicile.
Pour l'heure, il n'est pas compliqué de distinguer qui veut vous vendre une nouveauté. Cette personne ne dira pas qu'un produit est dépassé. Ca c'est l'argument des acheteurs et des acheteuses pour justifier leur achat. La personne qui veut vous vendre une nouveauté va commencer par vous expliquer que le monde change, qu'il est en pleine mutation, et qu'il faut savoir s'adapter. Et qu'évidemment, sa politique, son produit, ou son service prend acte de cette constatation pleine de sage anticipation éclairée, parce-que le futur est maintenant. En d'autres termes, elle examine une tendance actuelle, l'extrapole en termes de besoins, de demandes, et de marchés, et conçoit son offre en conséquence.
C'est ainsi que s'opère la création des besoins: un analyste regarde les marchés actuels au travers de sa boule de cristal, anticipe un nouveau marché ou la croissance à venir d'un marché actuellement émergent, conçoit un article répondant à ce qu'il pense être les prochaines attentes, et présente son produit comme indispensable pour un futur chatoyant. Il est à noté à ce stade, que les tendances sur lesquelles repose son analyse sont de fait, initiées par une précédente itération de création de besoins. Du point de vue de BFM, ça s'appellerait du pragmatisme. Du mien, j'appellerais ça rêver debout en marchant sur la tête.
Il me semble que ces personnes sont sincèrement et intimement persuadées du bien fondé de leur démarche stratégique. Et comment leur jeter la pierre puisque dans les faits, elles engrangent des bénéfices et leurs intérêts sont comblés. Cette démarche globale est commune pour à peu près toutes les entreprises d'à peu près tous les secteurs. C'est un tronc commun pour définir leurs objectifs. Dans ce domaine, Apple, Samsung, Huawei et éventuellement un prochain acteur émergent, peuvent se différencier par leurs analyses respectives des tendances actuelles en adéquation avec l'état de l'art technologique. Ainsi, la reconnaissance faciale de l'iPhone X ne répond fondamentalement qu'à une inquiétude sécuritaire: le vol de téléphone; tout en se parant des atours de l'innovation. Samsung a répondu par la reconnaissance de l'iris.
Bref, après la reconnaissance plus ou moins heureuse des empreintes digitales, du visage et de l'iris, il semble à peu près acquis que les constructeurs de téléphones mobiles vont continuer de creuser les questions de l'authentification et de l'identification.
Une autre tendance lourde et consommée est celle de la domotique et des objets connectés. Pour la faire très courte, on va bientôt avoir de beaux spots de pub qui vont nous expliquer que le monde change, que la clientèle Google, Samsung, et Orange est de plus en plus active, exigeante et soucieuse du réchauffement climatique, et que le Galaxy et l'iPhone sont les meilleures zapettes universelles pour commander à distance la machine à laver, le chauffage, et la cafetière. Je vous passe les détails, mais le Google Home et l'Amazon Echo sont les premiers jalons en ce sens.
Toute la question est de savoir ce qu'il se trouve(ra) entre votre cafetière, vos radiateurs, votre lave-vaisselle, etc. et votre smartphone. En particulier quand vous êtes au travail à 30 km de votre domicile.
Quand vous dites "Et comment leur jeter la pierre puisque dans les faits, elles engrangent des bénéfices et leurs intérêts sont comblés", c'est bien tout le problème.
Va-t-on entériner que c'est le critère du "bon" commerce quoi qu'en dise la loi par exemple sur la publicité mensongère ?
Quelques points sur lesquels on est censé être honnête : "nature, composition, qualités substantielles, teneur en principes utiles, (...), conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par l'annonceur (...)."
Il serait amusant qu'on trouve un jour affiché explicitement comme motif de la vente "engranger des bénéfices".
Va-t-on entériner que c'est le critère du "bon" commerce quoi qu'en dise la loi par exemple sur la publicité mensongère ?
Quelques points sur lesquels on est censé être honnête : "nature, composition, qualités substantielles, teneur en principes utiles, (...), conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par l'annonceur (...)."
Il serait amusant qu'on trouve un jour affiché explicitement comme motif de la vente "engranger des bénéfices".
Pas besoin de voir ça comme un complot des industriels, ça peut désigner la conséquence logique d'une économie de surproduction/surconsommation tournant à coup d'image de "disruptif", de flux tendus sur fond de baisse tendancielle du taux de profit (merci Marx).
Houla, vous mélangez trop de choses différentes:
- l'image de "disruptif", qui est plus un enfumage marketing qu'autre chose, et est d'ailleurs un discours assez récent dans sa forme actuelle
- les flux tendus, qui est un mode de production/gestion des stocks, inventé dans les années 1970/80
- la baisse tendancielle du taux de profit, qui est une théorie marxiste du XIXe siècle, invalidée par les faits (notamment à cause du progrès technique que Marx n'avait pas pris en compte).
Quelle est la cohérence entre ces trois choses ? Quel rapport avec l'obsolescence programmée ? J'ai du mal à vous suivre.
Le nom "obsolescence programmée" n'est pas si mal trouvé pour des industries disant d'emblée que leur raison d'être est la révolution permanente, faire disparaître le produit précédent par un forcément mieux et aussi rapidement que possible.
Il y a une sacrée différence entre le discours marketing et la réalité. Ce n'est pas parce que Steve Jobs annonce "ceci est une révolution" que le gadget qu'il présente est révolutionnaire. La raison d'être des entreprises est de faire du profit, pas la "révolution permanente". Même l'innovation n'est qu'un moyen de faire du profit, et non la finalité des entreprises. Quant au fait de remplacer un produit par un autre, cela a toujours un coût (R&D, marketing, etc) qui est loin d'être négligeable, et les entreprises n'ont guère intérêt à renouveler trop rapidement leurs produits.
De ce point de vue, les entreprises comme Apple, Google etc sont une exception: en effet, en matière d'électronique, les progrès techniques sont si rapides que les usagers s'attendent chaque année à ce que de nouveaux produits plus performants soient mis sur le marché. L'obsolescence, dans ce domaine, n'est pas "programmée", mais une conséquence des progrès techniques qui rendent obsolète, et ce de manière très rapide, tout équipement électronique.
Et question durée de vie, c'est moins le minimum qui est en question que le maximum, savoir si on fait au mieux en privilégiant cet aspect ou si on part du principe qu'il faut juste que ça tienne le temps d'un amortissement de l'investissement comme on dit dans les entreprises.
La durée de vie d'un appareil est assez aléatoire. Je vais prendre un exemple pour illustrer mon propos: une entreprise commercialise un appareil X qui a une durée de vie moyenne de 5 ans, avec disons cette loi de probabilité :
- 1% de risque que l'appareil tombe en panne en 1 an ou moins
- 5% de risque que l'appareil tombe en panne en 2 ans ou moins
- 15% de risque que l'appareil tombe en panne en 4 ans ou moins
- 50% de risque que l'appareil tombe en panne en 5 ans ou moins
- 65% de risque que l'appareil tombe en panne en 6 ans ou moins
- 95% de risque que l'appareil tombe en panne en 8 ans ou moins
- 1% de chance que l'appareil soit encore fonctionnel après 9 ans
(comprendre = c'est une courbe de Gauss centrée sur 5 ans)
Si vous avez une garantie légale de 2 ans, le constructeur devra prévoir de réparer/remplacer gratuitement 5% des appareils qu'il vend. Si la garantie passe à 5 ans, c'est 50% des appareils qui sont concernés et l'entreprise voit ses profits s'effondrer. C'est pourquoi ils devront construire un appareil X2, qui lui aura une durée de vie moyenne de 10 ans, avec seulement 5% de chance de tomber en panne en 5 ans ou moins.
L'industriel se fiche pas mal de la durée de vie maximale de ses produits: c'est la durée minimale qui va déterminer les coûts liés aux garanties et service après vente, et c'est donc en imposant légalement une garantie plus longue, on oblige les constructeurs à commercialiser des produits plus durables.
Apple revendique, 1,46 millions d'emplois en Europe liés à ses systèmes, on voit déjà comment ils peuvent jouer là-dessus pour qu'on tolère ceci ou cela.
Oui. En même temps, il y a 500 millions d'européen, et l'UE peut dire a Apple: soit tu acceptes ces conditions, soit tu te prives de 500 millions de clients. Apple n'est pas dans une position de force face à une Europe unie.
Houla, vous mélangez trop de choses différentes:
- l'image de "disruptif", qui est plus un enfumage marketing qu'autre chose, et est d'ailleurs un discours assez récent dans sa forme actuelle
- les flux tendus, qui est un mode de production/gestion des stocks, inventé dans les années 1970/80
- la baisse tendancielle du taux de profit, qui est une théorie marxiste du XIXe siècle, invalidée par les faits (notamment à cause du progrès technique que Marx n'avait pas pris en compte).
Quelle est la cohérence entre ces trois choses ? Quel rapport avec l'obsolescence programmée ? J'ai du mal à vous suivre.
Le nom "obsolescence programmée" n'est pas si mal trouvé pour des industries disant d'emblée que leur raison d'être est la révolution permanente, faire disparaître le produit précédent par un forcément mieux et aussi rapidement que possible.
Il y a une sacrée différence entre le discours marketing et la réalité. Ce n'est pas parce que Steve Jobs annonce "ceci est une révolution" que le gadget qu'il présente est révolutionnaire. La raison d'être des entreprises est de faire du profit, pas la "révolution permanente". Même l'innovation n'est qu'un moyen de faire du profit, et non la finalité des entreprises. Quant au fait de remplacer un produit par un autre, cela a toujours un coût (R&D, marketing, etc) qui est loin d'être négligeable, et les entreprises n'ont guère intérêt à renouveler trop rapidement leurs produits.
De ce point de vue, les entreprises comme Apple, Google etc sont une exception: en effet, en matière d'électronique, les progrès techniques sont si rapides que les usagers s'attendent chaque année à ce que de nouveaux produits plus performants soient mis sur le marché. L'obsolescence, dans ce domaine, n'est pas "programmée", mais une conséquence des progrès techniques qui rendent obsolète, et ce de manière très rapide, tout équipement électronique.
Et question durée de vie, c'est moins le minimum qui est en question que le maximum, savoir si on fait au mieux en privilégiant cet aspect ou si on part du principe qu'il faut juste que ça tienne le temps d'un amortissement de l'investissement comme on dit dans les entreprises.
La durée de vie d'un appareil est assez aléatoire. Je vais prendre un exemple pour illustrer mon propos: une entreprise commercialise un appareil X qui a une durée de vie moyenne de 5 ans, avec disons cette loi de probabilité :
- 1% de risque que l'appareil tombe en panne en 1 an ou moins
- 5% de risque que l'appareil tombe en panne en 2 ans ou moins
- 15% de risque que l'appareil tombe en panne en 4 ans ou moins
- 50% de risque que l'appareil tombe en panne en 5 ans ou moins
- 65% de risque que l'appareil tombe en panne en 6 ans ou moins
- 95% de risque que l'appareil tombe en panne en 8 ans ou moins
- 1% de chance que l'appareil soit encore fonctionnel après 9 ans
(comprendre = c'est une courbe de Gauss centrée sur 5 ans)
Si vous avez une garantie légale de 2 ans, le constructeur devra prévoir de réparer/remplacer gratuitement 5% des appareils qu'il vend. Si la garantie passe à 5 ans, c'est 50% des appareils qui sont concernés et l'entreprise voit ses profits s'effondrer. C'est pourquoi ils devront construire un appareil X2, qui lui aura une durée de vie moyenne de 10 ans, avec seulement 5% de chance de tomber en panne en 5 ans ou moins.
L'industriel se fiche pas mal de la durée de vie maximale de ses produits: c'est la durée minimale qui va déterminer les coûts liés aux garanties et service après vente, et c'est donc en imposant légalement une garantie plus longue, on oblige les constructeurs à commercialiser des produits plus durables.
Apple revendique, 1,46 millions d'emplois en Europe liés à ses systèmes, on voit déjà comment ils peuvent jouer là-dessus pour qu'on tolère ceci ou cela.
Oui. En même temps, il y a 500 millions d'européen, et l'UE peut dire a Apple: soit tu acceptes ces conditions, soit tu te prives de 500 millions de clients. Apple n'est pas dans une position de force face à une Europe unie.
Définition de la baisse tendancielle du taux de profit : "La concurrence entre les capitalistes les pousse à innover et donc à augmenter leur productivité (quantité de valeur d’usage/temps de travail), remplaçant les travailleurs par des moyens de production et augmentant la composition organique du capital."
C'est invalidé ou on a bien de l'innovation pour augmenter la productivité et, autant que possible, remplacer l'humain par la machine, des moyens de production propriété du capital ?
Et la page Wikipedia parle aussi d'un phénomène qui s'en déduisait : "le taux de profit étant trop bas, les capitalistes cessent d’investir dans l’économie « réelle »".
Financiarisation de l'économie, pseudo-gratuit, marges retrouvées par le consommable (p.e. encres pour les imprimantes) plutôt que le produit etc.
Je ne sais pas si le mécanisme est précisément celui pensé par les marxistes mais ce qu'on observe dans bien des cas s'en rapproche.
Et quand vous dites "La raison d'être des entreprises est de faire du profit", ça se rapproche de ce que disait Le Chien "comment leur jeter la pierre puisque dans les faits, elles engrangent des bénéfices et leurs intérêts sont comblés". Est-ce bien normal de penser ainsi les entreprises ?
Du coup, bis repetita, sur la tension entre discours pub/marketing et légalité, extrait de la loi sur la publicité mensongère, quelques points sur lesquels on est censé être honnête : "nature, composition, qualités substantielles, teneur en principes utiles, (...), conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par l'annonceur (...)."
A un moment, il s'agit de demander aux vendeurs si ils sont loyaux dans leur discours sur l'utilité, les résultats qui peuvent être attendus d'un produit, les motifs de vente etc.
Ou bien, on entérine le cynisme et une raison d'être de l'entreprise renvoyée à son seul profit, sans considération pour son rôle social. Bon, je crois que la plupart des gens ont accepté cette idée quoiqu'en dise le Medef et l'utopie libéro-mercantiliste à la Macron, le style "faites du commerce pas la guerre", l'amour c'est de l'échange (tarifé en l'occurrence...).
C'est invalidé ou on a bien de l'innovation pour augmenter la productivité et, autant que possible, remplacer l'humain par la machine, des moyens de production propriété du capital ?
Et la page Wikipedia parle aussi d'un phénomène qui s'en déduisait : "le taux de profit étant trop bas, les capitalistes cessent d’investir dans l’économie « réelle »".
Financiarisation de l'économie, pseudo-gratuit, marges retrouvées par le consommable (p.e. encres pour les imprimantes) plutôt que le produit etc.
Je ne sais pas si le mécanisme est précisément celui pensé par les marxistes mais ce qu'on observe dans bien des cas s'en rapproche.
Et quand vous dites "La raison d'être des entreprises est de faire du profit", ça se rapproche de ce que disait Le Chien "comment leur jeter la pierre puisque dans les faits, elles engrangent des bénéfices et leurs intérêts sont comblés". Est-ce bien normal de penser ainsi les entreprises ?
Du coup, bis repetita, sur la tension entre discours pub/marketing et légalité, extrait de la loi sur la publicité mensongère, quelques points sur lesquels on est censé être honnête : "nature, composition, qualités substantielles, teneur en principes utiles, (...), conditions de leur utilisation, résultats qui peuvent être attendus de leur utilisation, motifs ou procédés de la vente ou de la prestation de services, portée des engagements pris par l'annonceur (...)."
A un moment, il s'agit de demander aux vendeurs si ils sont loyaux dans leur discours sur l'utilité, les résultats qui peuvent être attendus d'un produit, les motifs de vente etc.
Ou bien, on entérine le cynisme et une raison d'être de l'entreprise renvoyée à son seul profit, sans considération pour son rôle social. Bon, je crois que la plupart des gens ont accepté cette idée quoiqu'en dise le Medef et l'utopie libéro-mercantiliste à la Macron, le style "faites du commerce pas la guerre", l'amour c'est de l'échange (tarifé en l'occurrence...).
J'ai du mal à vous suivre. Quel est votre propos ? Quel est le rapport entre la publicité mensongère, macron, le medef, les théories maxistes, l'amour comme échange tarifé etc ? C'est vraiment très confus.
Pour le reste, oui, il est normal de penser que les entreprises sont là pour faire du profit. Et le taux de profit ne baisse pas sur le long terme, ce n'est pas ce qui a été observé ces 150 dernières années. J'aimerais vous répondre d'avantage mais je ne comprends pas assez votre propos pour le faire.
Pour le reste, oui, il est normal de penser que les entreprises sont là pour faire du profit. Et le taux de profit ne baisse pas sur le long terme, ce n'est pas ce qui a été observé ces 150 dernières années. J'aimerais vous répondre d'avantage mais je ne comprends pas assez votre propos pour le faire.
Et le taux de profit ne baisse pas sur le long terme, ce n'est pas ce qui a été observé ces 150 dernières années.
Par contre la part de la rémunération du travail n'augmente pas sur le long terme...
Lutte des classes et rapports de forces, ça vous parle ?
Par contre la part de la rémunération du travail n'augmente pas sur le long terme...
Lutte des classes et rapports de forces, ça vous parle ?
" Lutte des classes et rapports de forces, ça vous parle ? "
Là, tu vas fort. Tout de suite les grands mots des temps anciens ayant subis la concurrence libre et non faussée d'un néolibéralisme qui a démonté le concept en y introduisant un élément jupitérien d'obsolescence programmée.
Mais le couvercle ouvert, ils ne se sont pas aperçus qu'en nous enterrant, ils avaient semé des graines...attendre!
Je pense de plus en plus que le débat est le piège de cette démocratie qu'ils appellent, de leurs voeux permanents, "apaisée".
Là, tu vas fort. Tout de suite les grands mots des temps anciens ayant subis la concurrence libre et non faussée d'un néolibéralisme qui a démonté le concept en y introduisant un élément jupitérien d'obsolescence programmée.
Mais le couvercle ouvert, ils ne se sont pas aperçus qu'en nous enterrant, ils avaient semé des graines...attendre!
Je pense de plus en plus que le débat est le piège de cette démocratie qu'ils appellent, de leurs voeux permanents, "apaisée".
Bravo, camarade. Grâce à toi, la classe ouvrière va se libérer du joug du capitalisme. Demain, c'est le Grand Soir !
Sinon, quand vous aurez un truc à dire sur le sujet dont on parle (Apple, les batteries d'iphone & l'obsolescence programmée), n'hésitez pas à nous donner votre avis éclairé.
Sinon, quand vous aurez un truc à dire sur le sujet dont on parle (Apple, les batteries d'iphone & l'obsolescence programmée), n'hésitez pas à nous donner votre avis éclairé.
Nous comptons sur toi camarade car tu possèdes la science et que de plus tu es sacrément pointu.
Je me traîne à vos pieds jupitériens. Je croyais avoir lu cette phrase :
Et le taux de profit ne baisse pas sur le long terme, ce n'est pas ce qui a été observé ces 150 dernières années. dans votre message. Ce doit être une illusion.
Quant à la firme à la pomme, je l'ai abandonnée il y a trente ans environ quant elle a commencé à fermer hermétiquement ses machines.
Et le taux de profit ne baisse pas sur le long terme, ce n'est pas ce qui a été observé ces 150 dernières années. dans votre message. Ce doit être une illusion.
Quant à la firme à la pomme, je l'ai abandonnée il y a trente ans environ quant elle a commencé à fermer hermétiquement ses machines.
Si vous avez des données montrant qu'effectivement, le taux de profit baisse sur le long terme, ne perdez plus votre temps sur ce forum et allez éclairer le monde de votre science économique.
Mais je n'ai jamais rien prétendu de tel...
Calmez vous un peu.
Calmez vous un peu.
Donc vous êtes d'accord avec moi pour dire que la théorie marxiste de la baisse tendencielle de=u taux de profit est fausse. Merci pour votre contribution.
J'affirme simplement que si le taux de profit ne baisse pas sur la longue période, c'est que les rapports de forces penchent du côté du capital.
Euh, je ne suis pas une marxiste très formée, mais le principe de la baisse tendancielle en question c'est que JUSTEMENT parce que c'est la tendance "naturelle" ( dans un système capitaliste), les détenteurs du capital font tout ce qu'ils peuvent pour la contrecarrer afin de ne pas la laisser advenir car cela signerait leur fin.
Donc, aussi longtemps que les capitalistes trouveront des moyens de la compenser, effectivement on ne la constatera pas.
Mais ne pas constater de baisse de profit sur les 150 dernières années ne prouve pas du tout que la théorie de la baisse tendancielle du taux de profit est fausse.
Si je vous dis qu'un coureur de marathon a tendance à se déshydrater au fur et à mesure qu'il court, ce n'est pas en observant un coureur qui s'hydrate que vous pourrez remettre en cause mon affirmation.
Mais je ne suis ni une marxiste formée, ni une marathonienne ni même utilisatrice de Apple.
Donc, aussi longtemps que les capitalistes trouveront des moyens de la compenser, effectivement on ne la constatera pas.
Mais ne pas constater de baisse de profit sur les 150 dernières années ne prouve pas du tout que la théorie de la baisse tendancielle du taux de profit est fausse.
Si je vous dis qu'un coureur de marathon a tendance à se déshydrater au fur et à mesure qu'il court, ce n'est pas en observant un coureur qui s'hydrate que vous pourrez remettre en cause mon affirmation.
Mais je ne suis ni une marxiste formée, ni une marathonienne ni même utilisatrice de Apple.
Une autre loi marxienne, celle de l'extension du règne de la marchandise, peut contrecarrer celle de la baisse tendancielle du taux de profit. Une source de plus-value se tarit ? En voici une autre. Marx, grand fan d'auteurs anglais, balance entre Darwin ( la Science) et Dickens ( la Morale). Le second est évidemment plus important que le premier. " La bourgeoisie se souviendra longtemps de mes furoncles" tonne-t-il à la fin de sa vie. Ce ne sont pas des blessures scientifiques qui peuvent susciter un tel prophétisme. D'ailleurs ( bonne année !) il n'y a pas de blessures scientifiques.
Euh, je ne suis pas une marxiste très formée, mais le principe de la baisse tendancielle en question c'est que JUSTEMENT parce que c'est la tendance "naturelle" ( dans un système capitaliste), les détenteurs du capital font tout ce qu'ils peuvent pour la contrecarrer afin de ne pas la laisser advenir car cela signerait leur fin.
Beaucoup d'économistes contestent que c'est la tendance "naturelle". De fait, on observe nullement une telle tendance sur le long terme. Un esprit scientifique en conclut que la théorie de Marx est fausse (au moins sur cet aspect). Un esprit marxiste en conclut que Marx avait quand même raison, mais que les capitalistes sont très méchants et que la chute du capitalisme, c'est pour demain.
Beaucoup d'économistes contestent que c'est la tendance "naturelle". De fait, on observe nullement une telle tendance sur le long terme. Un esprit scientifique en conclut que la théorie de Marx est fausse (au moins sur cet aspect). Un esprit marxiste en conclut que Marx avait quand même raison, mais que les capitalistes sont très méchants et que la chute du capitalisme, c'est pour demain.
Et des millions de gens comme moi, qui ne sont ni marxistes ni scientifiques se disent que leur propre ignorance les rend bien vulnérables...
Vous preniez la question d'un point de vue technique, je la prends d'un point de vue socio-économique et politique, la raison qui fait qu'on en parle dans la presse et qu'@si avec son orientation juge bon d'en faire un article.
On ne parlait pas d'"obsolescence programmée" quand le capital était matériel, que c'était hériter d'un buffet de campagne de générations en générations. C'est arrivé jusque dans la loi après deux siècles d'industrialisation capitaliste, après l'arrivée de la société de consommation, ça traduit la conscience de défauts du système et en porte une critique implicite puisqu'il y a quelque chose à punir.
Aux USA les plaintes parlent de "concealment and unfair business practices", en Israël c'est pour du manquement aux devoirs envers les utilisateurs, c'est lié aux mêmes motifs que les lois sur la publicité mensongère, aux contraintes sociales, légales, que l'on met à l'association à but lucratif pour la juger socialement acceptable.
Parce qu'en fait, il n'y a rien d'évident à accepter le goût du lucre, le but lucratif, comme moteur du bien-être humain, c'est même paradoxal pour faire société si on considère que celle-ci ne tient que par un bien commun. L'idée est malgré tout passée grâce à un discours politique garantissant son utilité sociale. "Devenez milliardaire", "on ne doit pas dénigrer nos grandes entreprises", toute la logique de notre gouvernement avec le Medef expliquant combien ça va être bien, qu'il y a au "cœur de son action la création d'emplois et la croissance durable", qu'il est un partenaire social, pas une association de malfaiteurs.
Donc, si ces affaires sont juste une attente technique d'un produit qui marche, ça n'aura guère d'intérêt, mais si ça porte la critique implicite du système qu'implique la pénalisation possible, ça peut être plus intéressant, voire faire jurisprudence sur les soucis contemporains liés à notre économie.
P.S. : l'idée de baisse tendancielle du taux de profit n'a pas d'intérêt pour moi sur du global, si on parle du profit que font les entreprises, mais par rapport à des évolutions sectorielles correspondant aux conditions de son énonciation (économie matérielle, utilitaire, production industrielle concurrentielle, augmentation de productivité...). On peut fixer des marges élevées quand on a un produit rare, au moment de vraies innovations mais ça change quand la concurrence émerge.
Spontanément j'aurais pensé par exemple que la valeur des voitures était à peu près stabilisée mais, en cherchant, d'après cet article la moins chère il y a 20 ans était à 6,36 SMIC mensuels, elle est aujourd'hui à 5,3. D'après celui-ci, en équivalent temps-travail, la baguette serait stable, les baskets d'entrée de gamme auraient baissé de moitié en 30 ans. Au niveau web, un site perso en l'an 2000 avait un prix, aujourd'hui c'est "gratuit" avec les réseaux sociaux dont les usagers sont les produits et pas les clients.
On ne parlait pas d'"obsolescence programmée" quand le capital était matériel, que c'était hériter d'un buffet de campagne de générations en générations. C'est arrivé jusque dans la loi après deux siècles d'industrialisation capitaliste, après l'arrivée de la société de consommation, ça traduit la conscience de défauts du système et en porte une critique implicite puisqu'il y a quelque chose à punir.
Aux USA les plaintes parlent de "concealment and unfair business practices", en Israël c'est pour du manquement aux devoirs envers les utilisateurs, c'est lié aux mêmes motifs que les lois sur la publicité mensongère, aux contraintes sociales, légales, que l'on met à l'association à but lucratif pour la juger socialement acceptable.
Parce qu'en fait, il n'y a rien d'évident à accepter le goût du lucre, le but lucratif, comme moteur du bien-être humain, c'est même paradoxal pour faire société si on considère que celle-ci ne tient que par un bien commun. L'idée est malgré tout passée grâce à un discours politique garantissant son utilité sociale. "Devenez milliardaire", "on ne doit pas dénigrer nos grandes entreprises", toute la logique de notre gouvernement avec le Medef expliquant combien ça va être bien, qu'il y a au "cœur de son action la création d'emplois et la croissance durable", qu'il est un partenaire social, pas une association de malfaiteurs.
Donc, si ces affaires sont juste une attente technique d'un produit qui marche, ça n'aura guère d'intérêt, mais si ça porte la critique implicite du système qu'implique la pénalisation possible, ça peut être plus intéressant, voire faire jurisprudence sur les soucis contemporains liés à notre économie.
P.S. : l'idée de baisse tendancielle du taux de profit n'a pas d'intérêt pour moi sur du global, si on parle du profit que font les entreprises, mais par rapport à des évolutions sectorielles correspondant aux conditions de son énonciation (économie matérielle, utilitaire, production industrielle concurrentielle, augmentation de productivité...). On peut fixer des marges élevées quand on a un produit rare, au moment de vraies innovations mais ça change quand la concurrence émerge.
Spontanément j'aurais pensé par exemple que la valeur des voitures était à peu près stabilisée mais, en cherchant, d'après cet article la moins chère il y a 20 ans était à 6,36 SMIC mensuels, elle est aujourd'hui à 5,3. D'après celui-ci, en équivalent temps-travail, la baguette serait stable, les baskets d'entrée de gamme auraient baissé de moitié en 30 ans. Au niveau web, un site perso en l'an 2000 avait un prix, aujourd'hui c'est "gratuit" avec les réseaux sociaux dont les usagers sont les produits et pas les clients.
On ne parlait pas d'"obsolescence programmée" quand le capital était matériel, que c'était hériter d'un buffet de campagne de générations en générations. C'est arrivé jusque dans la loi après deux siècles d'industrialisation capitaliste, après l'arrivée de la société de consommation, ça traduit la conscience de défauts du système et en porte une critique implicite puisqu'il y a quelque chose à punir.
Non. C'est arrivé dans la loi comme bon nombre de sujets médiatiques. Faire une loi contre l'obsolescence programmée, qui ne concerne QUE l'aspect technique de la chose et est de fait inapplicable, ça ne coûte rien et ça permet de satisfaire certains électeurs-gogos.
Donc, si ces affaires sont juste une attente technique d'un produit qui marche, ça n'aura guère d'intérêt, mais si ça porte la critique implicite du système qu'implique la pénalisation possible, ça peut être plus intéressant, voire faire jurisprudence sur les soucis contemporains liés à notre économie.
J'ai bien peur que vous serez déçus: ces affaires sont principalement une histoire de clients qui se sentent floués. La conscience écologique est assez faible en Europe, et aux USA c'est encore pire.
Non. C'est arrivé dans la loi comme bon nombre de sujets médiatiques. Faire une loi contre l'obsolescence programmée, qui ne concerne QUE l'aspect technique de la chose et est de fait inapplicable, ça ne coûte rien et ça permet de satisfaire certains électeurs-gogos.
Donc, si ces affaires sont juste une attente technique d'un produit qui marche, ça n'aura guère d'intérêt, mais si ça porte la critique implicite du système qu'implique la pénalisation possible, ça peut être plus intéressant, voire faire jurisprudence sur les soucis contemporains liés à notre économie.
J'ai bien peur que vous serez déçus: ces affaires sont principalement une histoire de clients qui se sentent floués. La conscience écologique est assez faible en Europe, et aux USA c'est encore pire.
On verra. Si il y a des points d'entrée juridiques pour poser les problèmes, autant les utiliser.
Monsanto a été condamné pour avoir menti sur la biodégradabilité du glyphosate, Volkswagen s'est fait prendre avec sa manipulation sur les tests d'émission de pollution, et il n'y a guère de raison de compter sur un sens particulier de l'éthique chez Apple.
Certains croient peut-être à la vertu particulière des ingénieurs, comme si ils ne pensaient qu'à faire au mieux, mais ils peuvent très bien se déresponsabiliser, considérer qu'ils font juste leur boulot en répondant aux demandes du boss qui répond lui-même aux exigences d'actionnaires voulant des dividendes.
Monsanto a été condamné pour avoir menti sur la biodégradabilité du glyphosate, Volkswagen s'est fait prendre avec sa manipulation sur les tests d'émission de pollution, et il n'y a guère de raison de compter sur un sens particulier de l'éthique chez Apple.
Certains croient peut-être à la vertu particulière des ingénieurs, comme si ils ne pensaient qu'à faire au mieux, mais ils peuvent très bien se déresponsabiliser, considérer qu'ils font juste leur boulot en répondant aux demandes du boss qui répond lui-même aux exigences d'actionnaires voulant des dividendes.
Apple a constaté les effets de vieillissement de la batterie, ils ont mis en place un programme de remplacement "Which many people weren’t entitled to use", que de nombreuses personnes n'étaient pas autorisées à utiliser, ça coûtait en plus 79$, et le "cadeau" d'Apple sera de le faire à 29$.
Ou est le problème là dedans ?
Pour prouver l'obsolescence programmée il faudrait prouver qu'Apple pouvait, à prix équivalent ou moindre, fabriquer des batteries de performances égales mais qui se dégraderait moins, et a choisi de ne pas le faire.
Il faut aussi supposer une entente avec ses concurrents pour faire de même (pas impensable, certes, Apple a déjà fait ce genre de chose coté plafonnement des salaires d'ingénieurs au recrutement donc...).
Mais bon... On est très loin de ce qui pour l'instant ressemble à une plutôt bonne mesure technique et plutot pas bonne communication à l'utilisateur. Tant qu'on n'a pas d'élément prouvant au moins une forme de bridage injustifié sur les couts de production, parler d'obsolescence programmée reste de fait un fantasme, et pas du journalisme.
Ou est le problème là dedans ?
Pour prouver l'obsolescence programmée il faudrait prouver qu'Apple pouvait, à prix équivalent ou moindre, fabriquer des batteries de performances égales mais qui se dégraderait moins, et a choisi de ne pas le faire.
Il faut aussi supposer une entente avec ses concurrents pour faire de même (pas impensable, certes, Apple a déjà fait ce genre de chose coté plafonnement des salaires d'ingénieurs au recrutement donc...).
Mais bon... On est très loin de ce qui pour l'instant ressemble à une plutôt bonne mesure technique et plutot pas bonne communication à l'utilisateur. Tant qu'on n'a pas d'élément prouvant au moins une forme de bridage injustifié sur les couts de production, parler d'obsolescence programmée reste de fait un fantasme, et pas du journalisme.
Pour info : je me suis tapé un iphone qui s'éteint à 40% de façon aléatoire. Je connais une autre personne dont c'est le cas. Dans mon expérience c'est un problème très sérieux. Ce que j'aurais aimé c'est une page de support / savoir collectif qui me dise "changer la batterie résoudra ce problème".
Me voici totalement d'accord avec Tristan Le Gall. Tout arrive :)
Si Apple se sent obligé si rapidement (a peine 10 jours après la revelation au grand jour des faits) de proposer de telles mesures, c'est que la manipulation est sans doute bien plus grave et fréquente! Et qu'ils craignent les resultats de la class action !!!