Conseil de déontologie : naissance chaotique et rêves de subventions
ASI était présent lors de l'assemblée générale constitutive du tout nouveau Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM), ce lundi 2 décembre. Cette instance de régulation n'est soutenue que par une petite minorité des journalistes et très peu de rédactions, mais veut décrocher des fonds publics et s’institutionnaliser rapidement.
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Si on y réfléchit cela rejoins indirectement la question des conditions et du contenu du travail de ces "journalistes".
Comment un journaliste peut-il se qualifier comme-tel sans honte alors qu'on lui impose bien plus un travail de recopiage/rép(...)
ne faudrait il pas d'abord assainir la définition de journaliste ? téléspectateur de france info parce que sans pub encore à ce jour, je suis atterré par les divers présentateurs qui ont probablement tous une carte de presse, qui bénéficient de ses a(...)
Pourquoi les rédactions qui refusent ce code ne se réuniraient pas pour proposer une autre instance qui donnerait enfin sa place au public, avec mode de représentation et financement corrects?
Je repère ça et là des tentatives timides de certain(...)
Derniers commentaires
Déontologie 1933 et 2019 :
Sur le modèle de l'analyse des années 1930 par Scnheidermann, il y a une belle analyse média à faire pour cet automne, et vous comme d'autres vous êtes en train de passer à côté :
Le traitement des mouvements sociaux à l'international et le silence quasi-complet de la presse indépendante en France.
Il faut regarder Al Jazeera English, Telesur et un peu la BBC en espagnol pour avoir des infos développées !
Comment une telle impasse, même par la presse de gauche, est-elle possible ?
Vous manquez de journalistes multilingues ?
Vous pensez avant tout "local" ?
Qu'est-ce qui se passerait dans la tête des gens si tous les jours on avait dans tous les journaux du monde des infos précises et complètes sur ces mouvements sociaux ?
Le plus facile serait le Chili :
- pour le contexte qui "justifie" journalistiquement d'en parler : la COP 25 devait se tenir à Santiago, occasion de rappeler en détail les raisons de ce transfert.
- l'histoire du pays est connue (Allende, Pinochet, démocratie avec constitution pinochetiste)
- c'était le pays modèle d'Amérique du sud
- et le modèle pur du néo-libéralisme depuis les années 1970 (libre-marché et intervention policière-militaire de l'Etat).
Ça vaut quand même le coup de voir ce qui s'y passe depuis presque 2 mois non ? C'est un peu un pays-paradigme.
(Taper "Chili" dans Mediapart, et on tombe sur des brèves ou articles de blog, dont celui du 2 décembre "Chili : Mediapart porté disparu ?").
Quel effet ça ferait d'avoir par exemple des reportages sur les pancartes dans les manif latinas ? Les caserolazos et les bailatones ? Voir tout l'humour et la joie de vivre malgré les conditions de vie et les répressions encore bien plus brutales que chez nous ?
C'est beaucoup à la presse de faire parler les "peuples" et faire que ces énergies et ces désirs circulent.
Pourquoi vous laissez des chaînes d'info par exemple comme Euronews présenter la contestation chilienne comme danger délinquant pour le petit commerce aussi bien que pour l'économie du pays (d'où 5 milliard sortis par l'Etat pour redresser l'économie. - sortir 5 milliards pour le métro et l'éducation et la santé, ça va moins vite).
Et il y aurait encore la Bolivie, la Colombie, le Liban, l'Algérie, l'Iran (merci l'embargo), et plusieurs pays d'Afrique...
On a besoin d'une libre circulation mondiale d'inspiration et d'énergie. Vous journalistes vous en êtes les principaux supports.
Ce sont mes yeux ? Ou bien il y a vraiment de petits hommes verts à la tribune , sur la première photo ?
En bref, la majorité des SDJ ne souhaite pas être critiquée.
En effet:
- la majorité des SDJ ne propose rien hormis le recours à la justice ou les médiateurs
concernant le premier, l'effet est nul : une éventuelle condamnation intervenant tellement longtemps après les faits[1], et dans un silence assourdissant
concernant le second, c'est pareil que de pisser dans un violon (c.f. acrimed et la recherche du mot médiateur)
- il faudrait tenir compte des circonstances d'élaboration de l'information : une manière de ne rien faire
sur le principe cela paraît évident (un peu comme un justiciable lambda), mais une telle position aboutira toujours à « il n'y avait pas le temps », « pas d'argent », « on savait pas », c'est à dire à rien ; on le sait : il ne s'agit pas de critiquer tel ou tel journaliste (le patron pouvant déjà le faire si le travail lui déplaît) mais la pratique d'un média
donc sous des dehors de justice (protection du pauvre petit journaliste qui ne fait qu'obéir), on protège les rédactions, et confortent les patrons de presse
Ils ont raison de vouloir faire avancer à tout prix leur projet.
PS : la question des moyens est cruciale, car si tout un chacun peut faire une demande alors il faudra être en mesure de trier un volume considérable de demande ; il y a fort à parier qu'un tel dispositif serait plus facilement saisi que le défenseur des droits par exemple.
[1] sans compter qu'un juge n'intervient que sur la question de l'injure, la diffamation, etc. Très simple à côté de la notion de déontologie.
Ce document, malheureusement ancien, analyse les forces et faiblesses des conseils de presse https://www.coe.int/t/dg4/cultureheritage/mars/source/resources/references/others/25%20-%20Les%20Conseils%20de%20Presse%20Une%20Solution%20-%20Labarthe%202008.pdf
Il est dommage que le SDJ de Mediapart n'ai pas plus étayé son argumentation concernant son refus de participer à une telle instance et comme le dit très justement un des intervenants du fil de commentaires , rien n'empêchait les journalistes rétifs à proposer une instance autre permettant aux auditeurs et lecteurs de faire part de leurs remarques concernant d'éventuelles dérives rédactionnelles. Faut il considérer les journalistes comme des vaches sacrées fussent elles folles ?
Pourquoi les rédactions qui refusent ce code ne se réuniraient pas pour proposer une autre instance qui donnerait enfin sa place au public, avec mode de représentation et financement corrects?
Je repère ça et là des tentatives timides de certains journalistes captifs, on sent qu'ils sont soucieux, quand même, de bien repérer jusqu'où ils peuvent aller trop loin, et prêts à faire une marche arrière aussi rapide que discrète au cas où. Le soutien du public ne serait pas un luxe pour les rendre plus hardis (moins "sur-prudents" selon votre belle création linguistique pour éviter le mot "couards" qui ferait tache).
ne faudrait il pas d'abord assainir la définition de journaliste ? téléspectateur de france info parce que sans pub encore à ce jour, je suis atterré par les divers présentateurs qui ont probablement tous une carte de presse, qui bénéficient de ses avantages notamment fiscaux, et qui étalent une incompétence totale, répétant sans réfléchir ce qui est dans l'air du temps, un manque de culture générale, questionnant dans le seul but de créer un éventuel buzz mais sans jamais aller au fond des idées, le pourraient ils intellectuellement ?
Si on y réfléchit cela rejoins indirectement la question des conditions et du contenu du travail de ces "journalistes".
Comment un journaliste peut-il se qualifier comme-tel sans honte alors qu'on lui impose bien plus un travail de recopiage/répétage (pour les présentateurs) dénué du moindre avis critique sur les sources etc (bref déontologie de vase) et de la moindre vérification (c'est devenu quelque chose de rare qui a été élevé au rang "d'investigation"..!).
Pour eux, c'est un problème de contraintes de travail/condition sociale.
Pour beaucoup c'est juste qu'ils sont pas foutu de travailler autrement et se complaisent dans des ordres qui viennent d'en haut sans aucune remise en question. Bref affligeant de naïveté et d'autocomplaisance.
J'oublierai jamais les 2 émissions d'@SI qui ont abordé la question avec la journaliste du Monde qui s'est jamais demandé pourquoi les milliardaires achètent des médias, et les 2 cruches qui ont fait le docu sur la campagne de Macron ...
Voui.
Je ne suis pas toujours d'accord avec François Bonnet, mais là il a mis dans le mille.