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Coucou, revoilà Merkozy !
La crise de la dette, vous vous souvenez ?
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Suis de retour en Grèce pour quelques semaines : Merkozy n'a jamais disparu ; ce sont les noms de personnalités politiques les plus prononcés par jour. Ils continuent à détester plus encore Merkel que Sarkozy, mais ont bien visualisé le petit roquet à ses côtés, qui allait dans son sens.
C'est dur. Première fois depuis trois ans que je vois Athènes dans cet état : morosité, absence d'envie, les cafés vides, pire, fermés.
Une copine instit : elle n'a pas été payée depuis trois mois. Et continue à se rendre au travail. Quelle abnégation. Pas sûre que j'aurais ce courage. Elle sera payée en février. 580 euros. La moitié de son salaire "d'avant".
Le coût de la vie n'a pas baissé ; les prix restent aussi chers, voire plus chers qu'à Paris.
Qui veut me parler encore de plan d'austérité ? Qui peut me dire que c'est la solution ? Je n'ai jamais étudié l'économie, et j'apprends patiemment avec notre amie éconaute. Mais j'ai une certitude, depuis plusieurs mois : les plans d'austérité qui touchent les pauvres, et surtout les classes moyennes n'ont aucun espoir de réussite.
Merkozy est morte ! Vive Merkozy !
C'est dur. Première fois depuis trois ans que je vois Athènes dans cet état : morosité, absence d'envie, les cafés vides, pire, fermés.
Une copine instit : elle n'a pas été payée depuis trois mois. Et continue à se rendre au travail. Quelle abnégation. Pas sûre que j'aurais ce courage. Elle sera payée en février. 580 euros. La moitié de son salaire "d'avant".
Le coût de la vie n'a pas baissé ; les prix restent aussi chers, voire plus chers qu'à Paris.
Qui veut me parler encore de plan d'austérité ? Qui peut me dire que c'est la solution ? Je n'ai jamais étudié l'économie, et j'apprends patiemment avec notre amie éconaute. Mais j'ai une certitude, depuis plusieurs mois : les plans d'austérité qui touchent les pauvres, et surtout les classes moyennes n'ont aucun espoir de réussite.
Merkozy est morte ! Vive Merkozy !
Pour info, des aprréciations sur "Pour Une Constituante",mises au débat ici
source :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article525#forum478
Un véritable Coup d’Etat se prépare le 21 février
vendredi 17 février 2012 par Raoul Marc Jennar
Sommaire
LE MÉCANISME EUROPÉEN STABILITÉ (MES) : UN FMI EUROPÉEN
UNE PROCÉDURE ILLÉGALE
UN COUP D’ETAT
DEUX TRAITÉS DÉMOCRATICIDES
Pour rappel :
TUE : traité sur l’Union européenne, première partie du traité de Lisbonne
TFUE : traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, deuxième partie du traité de Lisbonne
Conseil européen : réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement
Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (TSCG) : le traité Merkel-Sarkozy encore appelé Pacte budgétaire adopté par 25 des 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement le 30 janvier 2012. Il doit être signé le 1 ou le 2 mars avant la ratification par les différents Etats signataires.
Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l’Assemblée nationale examinera en procédure d’urgence deux projets de loi :
a) le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du TFUE
b) le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES)
Ce qui se prépare dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité.
Pour s’en rendre compte, il faut savoir ce qu’est le MES et de quelle procédure on use pour le faire adopter.
LE MÉCANISME EUROPÉEN DE STABILITÉ (MES) : UN FMI EUROPÉEN
Le texte définitif du traité instituant le MES a été adopté par les représentants des Etats membres de la zone euro le 2 février 2012.
Ce MES est destiné à prendre, à partir de juin 2013, la suite des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Ce MES et le Pacte budgétaire (TSCG) sont complémentaires : à partir du 1 mars 2013, pour avoir accès aux aides du MES un Etat devra avoir accepté toutes les dispositions sur l’austérité budgétaire contenues dans le TSCG.
Le MES, dont le siège est fixé à Luxembourg, est doté du statut d’une institution financière internationale bénéficiant des immunités dont jouissent les institutions internationales. Il n’a donc aucun compte à rendre ni au Parlement européen, ni aux parlements nationaux, ni aux citoyens des Etats membres et ne peut en aucun cas faire l’objet de poursuites. Par contre, doté de la personnalité juridique, le MES pourra ester en justice. Locaux et archives du MES sont inviolables. Il est exempté de toute obligation imposée par la législation d’un Etat Membre. Le MES, ses biens, fonds et avoirs jouissent de l’immunité de toute forme de procédure judiciaire.
En cas de litige entre le MES et un Etat Membre, c’est la Cour de Justice de l’UE qui est compétente.
Les membres du MES sont les Etats de la zone euro. L’institution est dirigée par un collège composé des ministres des finances des Etats membres appelés pour la circonstance « gouverneurs ». Ces gouverneurs désignent un conseil d’administration. Un Directeur général est nommé. Le Conseil des gouverneurs est compétent pour toutes les décisions relatives à l’intervention du MES. Le Conseil d’administration est compétent pour la gestion de l’institution. Le secret professionnel est imposé à toute personne travaillant ou ayant travaillé pour le MES. Toutes les personnes exerçant une activité au sein du MES bénéficient de l’inviolabilité de leurs papiers et documents officiels et ne peuvent faire l’objet de poursuites en raison des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions.
Le but du MES est de « mobiliser des ressources financières et de fournir, sous une stricte conditionnalité » un soutien à la stabilité d’un de ses Etats membres qui connaît des graves difficultés financières susceptibles de menacer la stabilité financière de la zone euro. A cette fin, il est autorisé à lever des fonds. Son capital est fixé à 700 Milliards d’euros. La contribution de chaque Etat a été déterminée de la manière suivante :
Membres du MES Capital souscrit (EUR)
Allemagne 190 024 800 000
France 142 701 300 000
Italie 125 395 900 000
Espagne 83 325 900 000
Pays-Bas 40 019 000 000
Belgique 24.339.700.000
Grèce 19 716 900 000
Autriche 19 483 800 000
Portugal 17 564 400 000
Finlande 12 581 800 000
Irlande 11 145 400 000
République Slovaque 5 768 000 000
Slovénie 2 993 200 000
Luxembourg 1 752 800 000
Chypre 1 373 400 000
Estonie 1 302 000 000
Malte 511 700 000
Total 700 000 000 000
Les Etats Membres, par ce traité, s’engagent « de manière irrévocable et inconditionnelle » à fournir leur contribution au capital du MES. Ils s’engagent à verser les fonds demandés par le MES dans les 7 jours suivant la réception de la demande.
Le MES peut décider de revoir les contributions de chaque Etat membre. Cette décision s’imposera automatiquement.
Lorsqu’un Etat Membre sollicite une demande de soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est chargée d’évaluer le risque pour la stabilité de la zone euro, d’évaluer, en collaboration avec le FMI, la soutenabilité de l’endettement public du pays demandeur et d’évaluer les besoins réels de financement de ce dernier.
Lorsque le MES décide d’octroyer un soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, qui négocie avec l’Etat demandeur les conditions dont est assorti ce soutien. Cette négociation doit s’inscrire dans le respect du Pacte budgétaire (TSCG). La Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, est chargée du respect des conditions imposées.
Le traité entrera en vigueur deux mois après le dépôt des instruments de ratification par les Etats signataires dont la souscription représente 90% du total.
On s’en rend compte, les gouvernements signataires de ce traité ont créé un monstre institutionnel contre lequel les Etats eux–mêmes et à fortiori les peuples seront désormais totalement impuissants. Ainsi se poursuit, sous la pression du monde de la finance et des affaires, le démembrement du siège de la souveraineté populaire, l’Etat, au profit d’institutions échappant à tout contrôle.
UNE PROCÉDURE ILLÉGALE
La création du MES exige une modification de l’article 136 du TFUE. Cette modification, qui est possible si on recourt à la procédure simplifiée pour modifier un traité européen, a été proposée par la Commission européenne et adoptée par le Conseil européen le 25 mars 2011. Elle est formulée comme suit :
« A l’article 136, paragraphe 1, du TFUE, le point suivant est ajouté : Les Etats membres dont la monnaie est l’euro peuvent établir un mécanisme de stabilité pouvant, si nécessaire, être activé dans le but de préserver la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L’octroi de toute aide financière en vertu du mécanisme sera soumis à de strictes conditionnalités. »
Il est précisé que la base légale de cette modification de l’article 136 du TFUE, via la procédure simplifiée, est fournie par l’article 48, paragraphe 6, du TUE.
Or, cet article stipule, en son §6, alinéa 3, qu’une décision prise sous le régime de la procédure simplifiée « ne peut pas accroître les compétences attribuées à l’Union dans les traités. »
Les défenseurs du MES considèrent qu’ils n’y a pas accroissement des compétences de l’Union puisque, formellement, le MES ne serait pas une institution de l’Union. C’est jouer avec les mots, et manipuler dangereusement les textes, car le traité créant le MES indique clairement que le MES implique la participation directe de la Commission européenne, et, en cas de litige, celle de la Cour de Justice de l’UE, deux institutions de l’Union. En outre, le Commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires siègera dans l’instance dirigeante du MES en qualité d’observateur. C’est la Commission européenne qui sera mandatée pour imposer à l’Etat concerné les conditions d’une intervention du MES.
Il n’est pas contestable que le MES diminue les pouvoirs des Etats membres et augmente les compétences attribuées à l’Union, en particulier les pouvoirs de la Commission européenne.
Le projet de loi soumis le 21 février à l’Assemblée nationale pour ratifier la modification à l’article 136 du TFUE vise donc à permettre une extension des compétences de l’Union européenne en toute illégalité.
UN COUP D’ETAT
Qu’est-ce qu’un coup d’Etat ? C’est le remplacement d’un pouvoir légitime, issu du peuple, par un pouvoir qui ne l’est pas.
Le transfert, en toute illégalité, à des autorités européennes et internationales qui ne sont soumises à aucun contrôle démocratique de pouvoirs qui relèvent pas nature de la souveraineté populaire s’apparente à un véritable coup d’Etat.
Les gouvernants qui sont à la manoeuvre manifestent leur plus total mépris du respect des exigences démocratiques. Par des artifices de procédure, en interprétant abusivement des règles dont ils se moquent, ils se font les complices d’une entreprise de démantèlement de la démocratie et d’effacement d’un acquis fondamental dans l’histoire de l’humanité : la souveraineté du peuple.
DEUX TRAITÉS DÉMOCRATICIDES
Avec le MES et le Pacte budgétaire (TSCG) , les peuples qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire du fait de la manière dont est géré l’euro (en particulier, le statut et les missions de la Banque Centrale Européenne), seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire.
Rappelons que la démocratie est née progressivement du droit réclamé par les peuples de contrôler les dépenses des gouvernants. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, en son article XIV, proclame que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. » C’est ce droit fondamental qui leur est aujourd’hui enlevé. En violation d’une disposition inscrite dans la Constitution de la République : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946 (…). »
Ceux qui approuveront les deux projets de loi soumis le 21 février approuveront le Pacte budgétaire (TSCG) puisqu’ils sont étroitement liés. Les promesses de renégociation de ce dernier perdent leur peu de crédibilité si leurs auteurs approuvent le MES.
Ces deux traités MES et TSCG confirment que la construction européenne s’est définitivement éloignée de l’idéal démocratique.
Ces deux traités sont, contrairement à ce qu’affirme Hollande, étroitement liés. Ils alimentent l’un et l’autre transfert de pouvoir et perte de souveraineté rendant possible une totale mise sous tutelle financière et budgétaire des Etats et des peuples.
La France est la première à engager la procédure de ratification du MES. Des mouvements d’opposition se lèvent dans plusieurs pays signataires qui interpellent les élus sur leur attitude future.
En France, à ce jour, seuls Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de Gauche et Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière se sont prononcés clairement contre le MES et ont appelé les parlementaires à ne pas voter les textes soumis le 21 février.
Si ces deux textes soumis le 21 février sont adoptés, il est indispensable que soit saisi le Conseil constitutionnel. Y a-t-il, dans le Parlement du pays qui a donné au monde les progrès de 1789, 60 députés et sénateurs pour soumettre au respect de la Constitution des traités qui la violent ?
source :
http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article525#forum478
Un véritable Coup d’Etat se prépare le 21 février
vendredi 17 février 2012 par Raoul Marc Jennar
Sommaire
LE MÉCANISME EUROPÉEN STABILITÉ (MES) : UN FMI EUROPÉEN
UNE PROCÉDURE ILLÉGALE
UN COUP D’ETAT
DEUX TRAITÉS DÉMOCRATICIDES
Pour rappel :
TUE : traité sur l’Union européenne, première partie du traité de Lisbonne
TFUE : traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, deuxième partie du traité de Lisbonne
Conseil européen : réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement
Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire (TSCG) : le traité Merkel-Sarkozy encore appelé Pacte budgétaire adopté par 25 des 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement le 30 janvier 2012. Il doit être signé le 1 ou le 2 mars avant la ratification par les différents Etats signataires.
Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l’Assemblée nationale examinera en procédure d’urgence deux projets de loi :
a) le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l’article 136 du TFUE
b) le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES)
Ce qui se prépare dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu’on a connu jusqu’ici, au niveau européen, en matière d’abandon de souveraineté, de recul démocratique et d’opacité.
Pour s’en rendre compte, il faut savoir ce qu’est le MES et de quelle procédure on use pour le faire adopter.
LE MÉCANISME EUROPÉEN DE STABILITÉ (MES) : UN FMI EUROPÉEN
Le texte définitif du traité instituant le MES a été adopté par les représentants des Etats membres de la zone euro le 2 février 2012.
Ce MES est destiné à prendre, à partir de juin 2013, la suite des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Ce MES et le Pacte budgétaire (TSCG) sont complémentaires : à partir du 1 mars 2013, pour avoir accès aux aides du MES un Etat devra avoir accepté toutes les dispositions sur l’austérité budgétaire contenues dans le TSCG.
Le MES, dont le siège est fixé à Luxembourg, est doté du statut d’une institution financière internationale bénéficiant des immunités dont jouissent les institutions internationales. Il n’a donc aucun compte à rendre ni au Parlement européen, ni aux parlements nationaux, ni aux citoyens des Etats membres et ne peut en aucun cas faire l’objet de poursuites. Par contre, doté de la personnalité juridique, le MES pourra ester en justice. Locaux et archives du MES sont inviolables. Il est exempté de toute obligation imposée par la législation d’un Etat Membre. Le MES, ses biens, fonds et avoirs jouissent de l’immunité de toute forme de procédure judiciaire.
En cas de litige entre le MES et un Etat Membre, c’est la Cour de Justice de l’UE qui est compétente.
Les membres du MES sont les Etats de la zone euro. L’institution est dirigée par un collège composé des ministres des finances des Etats membres appelés pour la circonstance « gouverneurs ». Ces gouverneurs désignent un conseil d’administration. Un Directeur général est nommé. Le Conseil des gouverneurs est compétent pour toutes les décisions relatives à l’intervention du MES. Le Conseil d’administration est compétent pour la gestion de l’institution. Le secret professionnel est imposé à toute personne travaillant ou ayant travaillé pour le MES. Toutes les personnes exerçant une activité au sein du MES bénéficient de l’inviolabilité de leurs papiers et documents officiels et ne peuvent faire l’objet de poursuites en raison des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions.
Le but du MES est de « mobiliser des ressources financières et de fournir, sous une stricte conditionnalité » un soutien à la stabilité d’un de ses Etats membres qui connaît des graves difficultés financières susceptibles de menacer la stabilité financière de la zone euro. A cette fin, il est autorisé à lever des fonds. Son capital est fixé à 700 Milliards d’euros. La contribution de chaque Etat a été déterminée de la manière suivante :
Membres du MES Capital souscrit (EUR)
Allemagne 190 024 800 000
France 142 701 300 000
Italie 125 395 900 000
Espagne 83 325 900 000
Pays-Bas 40 019 000 000
Belgique 24.339.700.000
Grèce 19 716 900 000
Autriche 19 483 800 000
Portugal 17 564 400 000
Finlande 12 581 800 000
Irlande 11 145 400 000
République Slovaque 5 768 000 000
Slovénie 2 993 200 000
Luxembourg 1 752 800 000
Chypre 1 373 400 000
Estonie 1 302 000 000
Malte 511 700 000
Total 700 000 000 000
Les Etats Membres, par ce traité, s’engagent « de manière irrévocable et inconditionnelle » à fournir leur contribution au capital du MES. Ils s’engagent à verser les fonds demandés par le MES dans les 7 jours suivant la réception de la demande.
Le MES peut décider de revoir les contributions de chaque Etat membre. Cette décision s’imposera automatiquement.
Lorsqu’un Etat Membre sollicite une demande de soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est chargée d’évaluer le risque pour la stabilité de la zone euro, d’évaluer, en collaboration avec le FMI, la soutenabilité de l’endettement public du pays demandeur et d’évaluer les besoins réels de financement de ce dernier.
Lorsque le MES décide d’octroyer un soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, qui négocie avec l’Etat demandeur les conditions dont est assorti ce soutien. Cette négociation doit s’inscrire dans le respect du Pacte budgétaire (TSCG). La Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, est chargée du respect des conditions imposées.
Le traité entrera en vigueur deux mois après le dépôt des instruments de ratification par les Etats signataires dont la souscription représente 90% du total.
On s’en rend compte, les gouvernements signataires de ce traité ont créé un monstre institutionnel contre lequel les Etats eux–mêmes et à fortiori les peuples seront désormais totalement impuissants. Ainsi se poursuit, sous la pression du monde de la finance et des affaires, le démembrement du siège de la souveraineté populaire, l’Etat, au profit d’institutions échappant à tout contrôle.
UNE PROCÉDURE ILLÉGALE
La création du MES exige une modification de l’article 136 du TFUE. Cette modification, qui est possible si on recourt à la procédure simplifiée pour modifier un traité européen, a été proposée par la Commission européenne et adoptée par le Conseil européen le 25 mars 2011. Elle est formulée comme suit :
« A l’article 136, paragraphe 1, du TFUE, le point suivant est ajouté : Les Etats membres dont la monnaie est l’euro peuvent établir un mécanisme de stabilité pouvant, si nécessaire, être activé dans le but de préserver la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L’octroi de toute aide financière en vertu du mécanisme sera soumis à de strictes conditionnalités. »
Il est précisé que la base légale de cette modification de l’article 136 du TFUE, via la procédure simplifiée, est fournie par l’article 48, paragraphe 6, du TUE.
Or, cet article stipule, en son §6, alinéa 3, qu’une décision prise sous le régime de la procédure simplifiée « ne peut pas accroître les compétences attribuées à l’Union dans les traités. »
Les défenseurs du MES considèrent qu’ils n’y a pas accroissement des compétences de l’Union puisque, formellement, le MES ne serait pas une institution de l’Union. C’est jouer avec les mots, et manipuler dangereusement les textes, car le traité créant le MES indique clairement que le MES implique la participation directe de la Commission européenne, et, en cas de litige, celle de la Cour de Justice de l’UE, deux institutions de l’Union. En outre, le Commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires siègera dans l’instance dirigeante du MES en qualité d’observateur. C’est la Commission européenne qui sera mandatée pour imposer à l’Etat concerné les conditions d’une intervention du MES.
Il n’est pas contestable que le MES diminue les pouvoirs des Etats membres et augmente les compétences attribuées à l’Union, en particulier les pouvoirs de la Commission européenne.
Le projet de loi soumis le 21 février à l’Assemblée nationale pour ratifier la modification à l’article 136 du TFUE vise donc à permettre une extension des compétences de l’Union européenne en toute illégalité.
UN COUP D’ETAT
Qu’est-ce qu’un coup d’Etat ? C’est le remplacement d’un pouvoir légitime, issu du peuple, par un pouvoir qui ne l’est pas.
Le transfert, en toute illégalité, à des autorités européennes et internationales qui ne sont soumises à aucun contrôle démocratique de pouvoirs qui relèvent pas nature de la souveraineté populaire s’apparente à un véritable coup d’Etat.
Les gouvernants qui sont à la manoeuvre manifestent leur plus total mépris du respect des exigences démocratiques. Par des artifices de procédure, en interprétant abusivement des règles dont ils se moquent, ils se font les complices d’une entreprise de démantèlement de la démocratie et d’effacement d’un acquis fondamental dans l’histoire de l’humanité : la souveraineté du peuple.
DEUX TRAITÉS DÉMOCRATICIDES
Avec le MES et le Pacte budgétaire (TSCG) , les peuples qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire du fait de la manière dont est géré l’euro (en particulier, le statut et les missions de la Banque Centrale Européenne), seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire.
Rappelons que la démocratie est née progressivement du droit réclamé par les peuples de contrôler les dépenses des gouvernants. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, en son article XIV, proclame que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. » C’est ce droit fondamental qui leur est aujourd’hui enlevé. En violation d’une disposition inscrite dans la Constitution de la République : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946 (…). »
Ceux qui approuveront les deux projets de loi soumis le 21 février approuveront le Pacte budgétaire (TSCG) puisqu’ils sont étroitement liés. Les promesses de renégociation de ce dernier perdent leur peu de crédibilité si leurs auteurs approuvent le MES.
Ces deux traités MES et TSCG confirment que la construction européenne s’est définitivement éloignée de l’idéal démocratique.
Ces deux traités sont, contrairement à ce qu’affirme Hollande, étroitement liés. Ils alimentent l’un et l’autre transfert de pouvoir et perte de souveraineté rendant possible une totale mise sous tutelle financière et budgétaire des Etats et des peuples.
La France est la première à engager la procédure de ratification du MES. Des mouvements d’opposition se lèvent dans plusieurs pays signataires qui interpellent les élus sur leur attitude future.
En France, à ce jour, seuls Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de Gauche et Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière se sont prononcés clairement contre le MES et ont appelé les parlementaires à ne pas voter les textes soumis le 21 février.
Si ces deux textes soumis le 21 février sont adoptés, il est indispensable que soit saisi le Conseil constitutionnel. Y a-t-il, dans le Parlement du pays qui a donné au monde les progrès de 1789, 60 députés et sénateurs pour soumettre au respect de la Constitution des traités qui la violent ?
>>> Le "Mécanisme Européen de Stabilité", car pendant qu'on nous bassine avec la dette, voilà ce qui se fait
Un lien vidéo (4min)
: http://www.youtube.com/watch?v=rFTbIGahzhU
ME-RD eS
Cet article a un an, et contrairement à bien des articles, il est tjrs autant, si ce n’est plus, d’actualité…. Comme quoi, les sources les plus en vue ne sont pas forcément les meilleures…
par M.-L. DUBOIN
C’est peut-être parce que Frédéric Lordon [1], avec son humour habituel, s’est aperçu que le nom du projet proposé par Angela Merkel pour défendre l’euro, Sovereign Debt Restructuring Mechanism, donne en français mécanisme européen de restructuration des dettes souveraines, dont le sigle ME-RD eS semble si approprié, qu’on préfère officiellement le traduire par mécanisme européen de stabilité (MES) !
Pour comprendre ce que cela signifie il faut revenir sur la succession des mesures prises par les gouvernements face à la crise financière survenue à la mi-2007 aux États-Unis et dont les effets ont atteint ensuite l’Europe.
Premier acte, les États volent au secours des banques menacées de faillite pour avoir trop légèrement ouvert des crédits ; ils leur garantissent les capitaux dont elles ont besoin [2]. Le but proclamé de ces mesures n’est donc pas, comme on aurait pu l’espérer, de protéger les populations contre les abus du système financier mais au contraire de les contraindre pour relancer ce système, prétendument indispensable.
Cette garantie pèse évidemment trop lourd sur les budgets publics, d’autant que les recettes fiscales avaient été réduites. Les marchés financiers (c’est-à-dire les investisseurs institutionnels : banques, sociétés d’assurance, fonds de retraite, fonds de placements, etc.) craignent donc que les États trop endettés ne puissent plus rembourser les sommes qu’ils leur empruntent et par conséquent, ils exigent d’eux des taux d’intérêt plus élevés.
En Europe, c’est la Grèce qui, au printemps dernier, a été la première à avoir une dette insupportable (estimée fin 2009 à 273 milliards d’euros).
Alors le 9 mai 2010 [3], devant la crainte que la situation grecque entraîne la chute de l’euro, les États de l’Union Économique et Monétaire (UEM =la zone euro) prennent en urgence deux très lourdes décisions : a) créer un fonds de secours, l’European Financial Stability Facility (EFSF) pour pouvoir prêter aux États de l’UEM à des taux moins élevés que ceux des marchés financiers, et b) imposer un plan de rigueur à ces États trop endettés.
Chacune de ces deux mesures constituait une complète volte-face. La première allait à l’encontre des traités européens qui interdisent aux Banques centrales de prêter aux États. La seconde allait à l’encontre de toutes les politiques de relance qui étaient alors à la mode : en France, par exemple, un “ministère de la relance” venait d’être créé “pour sortir de la crise économique”. (Au fait, qu’est devenu ce ministère confié à P.Devedjian ? Il a vite disparu, en douce…)
Ces mesures ba-fouant les traités européens et ces restrictions “force-nées“ allaient-elles au moins être suffisantes ? Oui pour les banques, au moins dans l’immédiat, elles ont repris du poil de la bête : Goldman Sachs, par exemple, affichait, au second trimestre de cette année des profits en augmentation de 65 % et pouvait réserver la bagatelle de 6 milliards de dollars aux bonus de ses employés.
Mais non pour les États en difficulté, car le fonds EFSF, même avec le prêt supplémentaire du FMI, est loin de faire le poids : les gouvernements de l’Eurogroupe ont seulement oublié que la Grèce n’était pas le seul pays endetté : fin 2009 aussi l’Irlande devait 104 milliards d’euros, l’Espagne 560, le Portugal 1.260, etc… Ces pays vont donc devoir emprunter des euros. Et pour cela leurs gouvernements, atteints par la f-olie collective, ne rêvent que de s’adresser aux marchés financiers, sachant pourtant que ceux-ci vont exiger des taux insupportables (près de 9 % à l’Irlande). Leur idée fixe est de croire leur faire baisser ces taux en séduisant les marchés par de nouveaux programmes d’austérité. Une deuxième vague de restrictions des dépenses sociales vient donc de suivre celle du printemps dernier.
L’Irlande, (photo ci-dessous), en est même à son troisième programme de restrictions, imposé pour obtenir du EFSF une avance de 85 milliards d’euros destinée surtout à sauver ses banques de la faillite.
C’est d’autant plus ab-surde que les marchés, eux, ne croient évidemment pas que réduire ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs puisse relancer l’économie ! C’est même un “manager de fonds” irlandais qui en est arrivé à dire : « la question est de savoir combien de temps la population va supporter d’être ainsi écor-chée vive […] à un moment ou un autre, d’ici 12 à 18 mois, il va y avoir un mouvement contre l’approfondissement de l’austérité, c’est certain. » [1]
Il faudra peut-être ce délai pour que tous les effets de cette politique soient évidents, mais les conséquences en sont déjà assez sensibles pour que les populations commencent à comprendre et le manifestent. En France, par exemple, la réforme des retraites en a été le déclencheur.
Les gouvernements européens, A.Merkel et N. Sarkozy en tête, ont peine à cacher leur ang-oisse en se concertant pour sauver l’euro. Notre distinguée Ministre des finances vient de le prouver en lâchant : « L’Europe est difficile à comprendre » ! Mais ils veulent rassurer : il n’y a aucun souci à se faire, il faut avoir confiance dans cette Union européenne [4], dont les traités constitutifs ont été conçus pour résoudre les problèmes économiques (c’est ce qu’annonçaient les discours officiels pour les imposer) ?
Las, l’enquête publiée le 26 novembre par la Deutsche Bank [5] met en évidence une autre raison : ce sont les banques allemandes et françaises qui détenaient le plus de créances (publiques et privées) sur la Grèce, l’Irlande et le Portugal (213 milliards d’euros pour les allemandes, 142 pour les françaises) ! Le souci de nos dirigeants est donc plutôt de veiller à ce que les banques de leurs pays reçoivent tous les intérêts qu’elles attendent des crédits qu’elles ont ouverts à la Grèce et aux autres pays de “l’Union”.
De plus, l’Allemagne, estimant être un modèle de rigueur, refuse que son austérité serve à porter secours à des pays qui n’exigent pas les mêmes sacr-ifices qu’elle.
Alors Merkel et Sarkozy proposent de réviser le traité de Lisbonne pour y apporter deux modifications. La première serait d’instituer un Sovereign Debt Restructuring Mechanism. Il s’agit, à échéance de la garantie ESFS, à la mi-2013, de renvoyer les pays de la zone euro menacés de faillite discuter directement avec leurs créanciers internationaux. Cette procédure est “décalquée” du Droit des faillites privées, où elle aboutit à un allègement ou à un rééchelonnement de la dette. Ce qui est un compromis raisonnable puisqu’il est de l’intérêt bien compris tant du débiteur, c’est évident, que de ses créanciers, qui évitent de tout perdre en acceptant de ne pas tout avoir. Mais les grands fonds internationaux qui achètent des obligations d’État s’insurgent : ils ne veulent rien lâcher tant qu’ils gardent l’espoir qu’il reste encore une dépense publique à couper pour leur servir des intérêts : « quitte à atteindre ce point-limite où le paiement de la dette aurait complètement évincé les dépenses publiques sociales et où les prélèvements obligatoires leur seraient entièrement consacrés » [1].
C’est pour cette raison qu’en 2001 Wall Street a déjà fait avor-ter un projet semblable !
Si une telle procédure peut aboutir quand il s’agit de Droit privé, ce n’est pas parce que les créanciers d’une entreprise en règlement judiciaire sont mieux disposés à accepter une perte, même relativement légère. C’est, explique F. Lordon, parce qu’il existe au-dessus d’eux une véritable force, étatique, capable de leur imposer le Droit national. Alors que ni le FMI au plan mondial, ni la Commission au plan européen n’ont cette force. Il n’y a pas de Tribunal de commerce à l’échelle internationale. Si le projet MER-DeS mérite si bien son sigle c’est parce qu’il va ainsi se heurter au fait qu’aucune institution n’a été investie de la force nécessaire pour obliger les investisseurs internationaux à accepter un compromis raisonnable.
Ces derniers ont donc le champ libre pour imposer leurs exigences. Et ils « disposent encore de tous les moyens structurels de déclencher une nouvelle tempête spéculative et de faire plier un peu plus les gouvernements » [1]…comme le prouvent, en effet, les programmes d’austérité que ces derniers imposent. Et, en effet, le retrait de la garantie européenne risque fort de relancer la spéculation contre les titres souverains de la zone euro et d’y aloudir encore plus le financement des États… !
La seconde modification proposée va plus loin dans l’escalade et l’aveuglement. Pour compenser l’absence de la garantie EFSF, il s’agit de donner, par un “pacte durci”, de nouveaux gages aux marchés. « Nous appliquerons en Europe la doctrine du Fonds monétaire international », explique, en l’approuvant, le président de la BCE, J-C Trichet [5]. « Les efforts seront intensifiés » a insisté le Commissaire européen aux affaires économiques [5].
Ils s’entêtent donc tous à prétendre qu’un nouveau tour de vis est exigé par les marchés pour être à l’abri de tout risque de défaut ! Alors que ces derniers ont déjà prouvé qu’ils ne croient guère à cette fable et que les populations n’en peuvent plus de travailler plus pour se serrer la ceinture encore plus.
Le drame actuel a donc bien son origine dans la démission des décideurs politiques face à la finance, comme le montrait Mais où va l’argent ? dès mars 2007, en rappelant comment la monnaie a évolué au cours de l’histoire. Cette crise financière, pire que les précédentes, et la façon dont les gouvernements y réagissent, en font une autre démonstration… en plus pénible.
*
Mais les seuls cou-pables ne sont pas les politiciens mal conseillés par des économistes patentés… Leurs électeurs le sont autant qu’eux.
D’abord parce qu’ils ont eu tort de leur faire confiance. Comme ils ont tort aujourd’hui de les croire quand ils tentent de se disculper en affirmant qu’ils “sont obligés” parce que si le système bancaire était en faillite, ce serait la pire des catastrophes. Comme ils ont eu tort de prendre le Directeur du FMI pour un “homme de gauche”. Et comme ils auraient tort de croire dans un parti pour qui le capitalisme n’a pas d’alternative et qui prétendrait qu’étant élu il le réformera !
Si la finance a pris le pouvoir, si elle peut imposer sa politique aux gouvernements, si elle a les moyens de faire prévaloir ses intérêts au mépris de ceux des populations, c’est bien parce que ces dernières se sont résignées. C’est parce qu’elles se sont laissées trop longtemps conditionner, et qu’elles préfèrent rester dans l’ignorance de tout ce qui touche à ce “domaine (trop) réservé” qu’est la finance. Cette résignation a élevé un mur d’incrédibilité qui parait colossal quand on s’y heurte en osant faire des propositions vraiment différentes : imaginer que l’argent ne circule pas pour ne plus pouvoir rapporter en étant “placé”, mais c’est impensable, “forcément” ! En l’évoquant vous passez automatiquement pour un doux rêveur, un peu simpliste, un “utopiste”, un “irréaliste”. C’est devenu un réflexe. Quelle bêtise navrante, alors que l’irréalisme est dans l’autre camp !
Leur résignation a empêché les populations de s’organiser, de voir comment il lui est possible de créer démocratiquement une monnaie qui ne permette pas à quelques uns de s’enrichir en dépouillant les autres. Ainsi préparée, la société civile aurait été capable d’entériner la faillite du système bancaire, en exigeant le paiement en monnaie légale de tous ses avoirs.
On aurait préféré que ce soit ainsi la sagesse qui l’emportât, dans la paix. Alors que c’est l’inconscience avec laquelle les gouvernements font payer aux populations les abus du monde de la finance, c’est l’excès insupportable de leurs politiques de rigueur, c’est la conscience des dangers de tous ordres qu’ils s’obstinent, malgré conférences aux sommets, promesses et belles déclarations, à ignorer, c’est toutes ces preuves de leur mépris de la réalité qui est en train d’entamer la résignation générale et va probablement déclencher contre eux une gue-rre civile mondiale…
L’échec de l’Union européenne à sauver sa monnaie unique pourrait bien, dans le délai de 12-18 mois évoqué plus haut, être l’occasion pour les peuples malmenés d’y imposer enfin la démocratie.
Si, saisissant cette chance, ils l’inventent enfin !
---------
[1] Crise européenne, par F. Lordon, forum social du Morbihan sur internet à l’adresse : http://fsl56.org/les actualites/crise européenne
[2] Voir par exemple GR 1108, p.3
[3] Voir GR 1110, p.3, “Acharnement thérapeutique”.
[4] À ce sujet, lire plus loin, page 12, la traduction d’un article du Daily Telegraph.
[5] Le Monde 30/11/2010.
Source : LA GRANDE RELEVE
Un lien vidéo (4min)
: http://www.youtube.com/watch?v=rFTbIGahzhU
ME-RD eS
Cet article a un an, et contrairement à bien des articles, il est tjrs autant, si ce n’est plus, d’actualité…. Comme quoi, les sources les plus en vue ne sont pas forcément les meilleures…
par M.-L. DUBOIN
C’est peut-être parce que Frédéric Lordon [1], avec son humour habituel, s’est aperçu que le nom du projet proposé par Angela Merkel pour défendre l’euro, Sovereign Debt Restructuring Mechanism, donne en français mécanisme européen de restructuration des dettes souveraines, dont le sigle ME-RD eS semble si approprié, qu’on préfère officiellement le traduire par mécanisme européen de stabilité (MES) !
Pour comprendre ce que cela signifie il faut revenir sur la succession des mesures prises par les gouvernements face à la crise financière survenue à la mi-2007 aux États-Unis et dont les effets ont atteint ensuite l’Europe.
Premier acte, les États volent au secours des banques menacées de faillite pour avoir trop légèrement ouvert des crédits ; ils leur garantissent les capitaux dont elles ont besoin [2]. Le but proclamé de ces mesures n’est donc pas, comme on aurait pu l’espérer, de protéger les populations contre les abus du système financier mais au contraire de les contraindre pour relancer ce système, prétendument indispensable.
Cette garantie pèse évidemment trop lourd sur les budgets publics, d’autant que les recettes fiscales avaient été réduites. Les marchés financiers (c’est-à-dire les investisseurs institutionnels : banques, sociétés d’assurance, fonds de retraite, fonds de placements, etc.) craignent donc que les États trop endettés ne puissent plus rembourser les sommes qu’ils leur empruntent et par conséquent, ils exigent d’eux des taux d’intérêt plus élevés.
En Europe, c’est la Grèce qui, au printemps dernier, a été la première à avoir une dette insupportable (estimée fin 2009 à 273 milliards d’euros).
Alors le 9 mai 2010 [3], devant la crainte que la situation grecque entraîne la chute de l’euro, les États de l’Union Économique et Monétaire (UEM =la zone euro) prennent en urgence deux très lourdes décisions : a) créer un fonds de secours, l’European Financial Stability Facility (EFSF) pour pouvoir prêter aux États de l’UEM à des taux moins élevés que ceux des marchés financiers, et b) imposer un plan de rigueur à ces États trop endettés.
Chacune de ces deux mesures constituait une complète volte-face. La première allait à l’encontre des traités européens qui interdisent aux Banques centrales de prêter aux États. La seconde allait à l’encontre de toutes les politiques de relance qui étaient alors à la mode : en France, par exemple, un “ministère de la relance” venait d’être créé “pour sortir de la crise économique”. (Au fait, qu’est devenu ce ministère confié à P.Devedjian ? Il a vite disparu, en douce…)
Ces mesures ba-fouant les traités européens et ces restrictions “force-nées“ allaient-elles au moins être suffisantes ? Oui pour les banques, au moins dans l’immédiat, elles ont repris du poil de la bête : Goldman Sachs, par exemple, affichait, au second trimestre de cette année des profits en augmentation de 65 % et pouvait réserver la bagatelle de 6 milliards de dollars aux bonus de ses employés.
Mais non pour les États en difficulté, car le fonds EFSF, même avec le prêt supplémentaire du FMI, est loin de faire le poids : les gouvernements de l’Eurogroupe ont seulement oublié que la Grèce n’était pas le seul pays endetté : fin 2009 aussi l’Irlande devait 104 milliards d’euros, l’Espagne 560, le Portugal 1.260, etc… Ces pays vont donc devoir emprunter des euros. Et pour cela leurs gouvernements, atteints par la f-olie collective, ne rêvent que de s’adresser aux marchés financiers, sachant pourtant que ceux-ci vont exiger des taux insupportables (près de 9 % à l’Irlande). Leur idée fixe est de croire leur faire baisser ces taux en séduisant les marchés par de nouveaux programmes d’austérité. Une deuxième vague de restrictions des dépenses sociales vient donc de suivre celle du printemps dernier.
L’Irlande, (photo ci-dessous), en est même à son troisième programme de restrictions, imposé pour obtenir du EFSF une avance de 85 milliards d’euros destinée surtout à sauver ses banques de la faillite.
C’est d’autant plus ab-surde que les marchés, eux, ne croient évidemment pas que réduire ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs puisse relancer l’économie ! C’est même un “manager de fonds” irlandais qui en est arrivé à dire : « la question est de savoir combien de temps la population va supporter d’être ainsi écor-chée vive […] à un moment ou un autre, d’ici 12 à 18 mois, il va y avoir un mouvement contre l’approfondissement de l’austérité, c’est certain. » [1]
Il faudra peut-être ce délai pour que tous les effets de cette politique soient évidents, mais les conséquences en sont déjà assez sensibles pour que les populations commencent à comprendre et le manifestent. En France, par exemple, la réforme des retraites en a été le déclencheur.
Les gouvernements européens, A.Merkel et N. Sarkozy en tête, ont peine à cacher leur ang-oisse en se concertant pour sauver l’euro. Notre distinguée Ministre des finances vient de le prouver en lâchant : « L’Europe est difficile à comprendre » ! Mais ils veulent rassurer : il n’y a aucun souci à se faire, il faut avoir confiance dans cette Union européenne [4], dont les traités constitutifs ont été conçus pour résoudre les problèmes économiques (c’est ce qu’annonçaient les discours officiels pour les imposer) ?
Las, l’enquête publiée le 26 novembre par la Deutsche Bank [5] met en évidence une autre raison : ce sont les banques allemandes et françaises qui détenaient le plus de créances (publiques et privées) sur la Grèce, l’Irlande et le Portugal (213 milliards d’euros pour les allemandes, 142 pour les françaises) ! Le souci de nos dirigeants est donc plutôt de veiller à ce que les banques de leurs pays reçoivent tous les intérêts qu’elles attendent des crédits qu’elles ont ouverts à la Grèce et aux autres pays de “l’Union”.
De plus, l’Allemagne, estimant être un modèle de rigueur, refuse que son austérité serve à porter secours à des pays qui n’exigent pas les mêmes sacr-ifices qu’elle.
Alors Merkel et Sarkozy proposent de réviser le traité de Lisbonne pour y apporter deux modifications. La première serait d’instituer un Sovereign Debt Restructuring Mechanism. Il s’agit, à échéance de la garantie ESFS, à la mi-2013, de renvoyer les pays de la zone euro menacés de faillite discuter directement avec leurs créanciers internationaux. Cette procédure est “décalquée” du Droit des faillites privées, où elle aboutit à un allègement ou à un rééchelonnement de la dette. Ce qui est un compromis raisonnable puisqu’il est de l’intérêt bien compris tant du débiteur, c’est évident, que de ses créanciers, qui évitent de tout perdre en acceptant de ne pas tout avoir. Mais les grands fonds internationaux qui achètent des obligations d’État s’insurgent : ils ne veulent rien lâcher tant qu’ils gardent l’espoir qu’il reste encore une dépense publique à couper pour leur servir des intérêts : « quitte à atteindre ce point-limite où le paiement de la dette aurait complètement évincé les dépenses publiques sociales et où les prélèvements obligatoires leur seraient entièrement consacrés » [1].
C’est pour cette raison qu’en 2001 Wall Street a déjà fait avor-ter un projet semblable !
Si une telle procédure peut aboutir quand il s’agit de Droit privé, ce n’est pas parce que les créanciers d’une entreprise en règlement judiciaire sont mieux disposés à accepter une perte, même relativement légère. C’est, explique F. Lordon, parce qu’il existe au-dessus d’eux une véritable force, étatique, capable de leur imposer le Droit national. Alors que ni le FMI au plan mondial, ni la Commission au plan européen n’ont cette force. Il n’y a pas de Tribunal de commerce à l’échelle internationale. Si le projet MER-DeS mérite si bien son sigle c’est parce qu’il va ainsi se heurter au fait qu’aucune institution n’a été investie de la force nécessaire pour obliger les investisseurs internationaux à accepter un compromis raisonnable.
Ces derniers ont donc le champ libre pour imposer leurs exigences. Et ils « disposent encore de tous les moyens structurels de déclencher une nouvelle tempête spéculative et de faire plier un peu plus les gouvernements » [1]…comme le prouvent, en effet, les programmes d’austérité que ces derniers imposent. Et, en effet, le retrait de la garantie européenne risque fort de relancer la spéculation contre les titres souverains de la zone euro et d’y aloudir encore plus le financement des États… !
La seconde modification proposée va plus loin dans l’escalade et l’aveuglement. Pour compenser l’absence de la garantie EFSF, il s’agit de donner, par un “pacte durci”, de nouveaux gages aux marchés. « Nous appliquerons en Europe la doctrine du Fonds monétaire international », explique, en l’approuvant, le président de la BCE, J-C Trichet [5]. « Les efforts seront intensifiés » a insisté le Commissaire européen aux affaires économiques [5].
Ils s’entêtent donc tous à prétendre qu’un nouveau tour de vis est exigé par les marchés pour être à l’abri de tout risque de défaut ! Alors que ces derniers ont déjà prouvé qu’ils ne croient guère à cette fable et que les populations n’en peuvent plus de travailler plus pour se serrer la ceinture encore plus.
Le drame actuel a donc bien son origine dans la démission des décideurs politiques face à la finance, comme le montrait Mais où va l’argent ? dès mars 2007, en rappelant comment la monnaie a évolué au cours de l’histoire. Cette crise financière, pire que les précédentes, et la façon dont les gouvernements y réagissent, en font une autre démonstration… en plus pénible.
*
Mais les seuls cou-pables ne sont pas les politiciens mal conseillés par des économistes patentés… Leurs électeurs le sont autant qu’eux.
D’abord parce qu’ils ont eu tort de leur faire confiance. Comme ils ont tort aujourd’hui de les croire quand ils tentent de se disculper en affirmant qu’ils “sont obligés” parce que si le système bancaire était en faillite, ce serait la pire des catastrophes. Comme ils ont eu tort de prendre le Directeur du FMI pour un “homme de gauche”. Et comme ils auraient tort de croire dans un parti pour qui le capitalisme n’a pas d’alternative et qui prétendrait qu’étant élu il le réformera !
Si la finance a pris le pouvoir, si elle peut imposer sa politique aux gouvernements, si elle a les moyens de faire prévaloir ses intérêts au mépris de ceux des populations, c’est bien parce que ces dernières se sont résignées. C’est parce qu’elles se sont laissées trop longtemps conditionner, et qu’elles préfèrent rester dans l’ignorance de tout ce qui touche à ce “domaine (trop) réservé” qu’est la finance. Cette résignation a élevé un mur d’incrédibilité qui parait colossal quand on s’y heurte en osant faire des propositions vraiment différentes : imaginer que l’argent ne circule pas pour ne plus pouvoir rapporter en étant “placé”, mais c’est impensable, “forcément” ! En l’évoquant vous passez automatiquement pour un doux rêveur, un peu simpliste, un “utopiste”, un “irréaliste”. C’est devenu un réflexe. Quelle bêtise navrante, alors que l’irréalisme est dans l’autre camp !
Leur résignation a empêché les populations de s’organiser, de voir comment il lui est possible de créer démocratiquement une monnaie qui ne permette pas à quelques uns de s’enrichir en dépouillant les autres. Ainsi préparée, la société civile aurait été capable d’entériner la faillite du système bancaire, en exigeant le paiement en monnaie légale de tous ses avoirs.
On aurait préféré que ce soit ainsi la sagesse qui l’emportât, dans la paix. Alors que c’est l’inconscience avec laquelle les gouvernements font payer aux populations les abus du monde de la finance, c’est l’excès insupportable de leurs politiques de rigueur, c’est la conscience des dangers de tous ordres qu’ils s’obstinent, malgré conférences aux sommets, promesses et belles déclarations, à ignorer, c’est toutes ces preuves de leur mépris de la réalité qui est en train d’entamer la résignation générale et va probablement déclencher contre eux une gue-rre civile mondiale…
L’échec de l’Union européenne à sauver sa monnaie unique pourrait bien, dans le délai de 12-18 mois évoqué plus haut, être l’occasion pour les peuples malmenés d’y imposer enfin la démocratie.
Si, saisissant cette chance, ils l’inventent enfin !
---------
[1] Crise européenne, par F. Lordon, forum social du Morbihan sur internet à l’adresse : http://fsl56.org/les actualites/crise européenne
[2] Voir par exemple GR 1108, p.3
[3] Voir GR 1110, p.3, “Acharnement thérapeutique”.
[4] À ce sujet, lire plus loin, page 12, la traduction d’un article du Daily Telegraph.
[5] Le Monde 30/11/2010.
Source : LA GRANDE RELEVE
un détail, j'avais fait une erreur sur le lien (qui n'est pas cliquable): voici le lien:
http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm
http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm
Il semble que ce MES soit un système visant à décider des budget des Etats à Bruxelles plutôt que dans les parlements de chaque Etat: c'est la mise en place du gouvernement économique européen. Un chercheur indépendant hollandais a analysé ce traité, c'est ici: . Il est intéressant de remarquer que le traité organise une immunité judiciaire pour le MES. Donc, ce que je crois c'est que l'UE va collecter les fonds auprés de chaque Etat via le MES: il n'est pas possible pour un Etat de refuser ni sur le montant qui est illimité ni par procédure interne puisqu'au bout de 7 jours, si l'Etat en question n'a pas payé, il est sanctionné (le MES a un pouvoir judiciaire sur les Etats mais les Etats n'ont pas de pouvoir judiciaire sur lui). Donc, l'UE via le MES, prélève l'impot.
Ce n'est pas pour de rire, mais la Grèce doit verser au capital la modique somme de 19,7169 milliards d'€.
Ce n'est pas pour de rire, mais la Grèce doit verser au capital la modique somme de 19,7169 milliards d'€.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/17/l-allemagne-a-t-elle-une-dette-de-guerre-envers-la-grece_1644633_3214.html#ens_id=1508090
Mais dites donc,c'est très intéressant tout ça !
Germania qui s'est redressée rapidement qu'il ne fallait pas l'humilier ni l'affaiblir devant Oncle Joseph !
Qui magouille pour faire défaut à trois reprises !
Et sa fille Cruella se permet de hocher le mors aux Vilains Grecs qui ne font pas encore défaut mais ça va venir car on ne peut pas tondre un chauve !
Humilier les Grecs, on peut : c'est des feignasses noiraudes et crépues qui puent l'huile d'olive.
Et surtout, des nains.
PS CE serait bien que le Kiki à sa mémère dise ce qu'il en pense. S'il a le temps, entre un bisou de sa dame et une rafale de promesses en l'air.
Mais dites donc,c'est très intéressant tout ça !
Germania qui s'est redressée rapidement qu'il ne fallait pas l'humilier ni l'affaiblir devant Oncle Joseph !
Qui magouille pour faire défaut à trois reprises !
Et sa fille Cruella se permet de hocher le mors aux Vilains Grecs qui ne font pas encore défaut mais ça va venir car on ne peut pas tondre un chauve !
Humilier les Grecs, on peut : c'est des feignasses noiraudes et crépues qui puent l'huile d'olive.
Et surtout, des nains.
PS CE serait bien que le Kiki à sa mémère dise ce qu'il en pense. S'il a le temps, entre un bisou de sa dame et une rafale de promesses en l'air.
Tiens, pour payer la dette de l'Allemagne à la Grèce on aurait pu utiliser cet argent là:
L'OR NAZI ET LA CDU
Y en a sur ce fil qui distillent une légère odeur moisie de Feldgrau.
L'OR NAZI ET LA CDU
Y en a sur ce fil qui distillent une légère odeur moisie de Feldgrau.
J'avais eu l'intuition en regardant "Mémoire d'un saccage" il y a une dizaine d'années, que l'Argentine était notre avenir. Aujourd'hui, on pourrait parler de la Grèce: plus que Merkozy ou Sarkhollande, la Grèce est notre avenir.
Un lien pour élever le niveau du débat ?
http://www.myboox.fr/actualite/interview-de-sarkozy-le-livre-accuse-de-plagiat-pose-sur-la-table-de-debat-11815.html
Pour mémoire : Georges Mandel a été fusillé par les nazis en 1944.
http://www.myboox.fr/actualite/interview-de-sarkozy-le-livre-accuse-de-plagiat-pose-sur-la-table-de-debat-11815.html
Pour mémoire : Georges Mandel a été fusillé par les nazis en 1944.
Avec MERKOZY et surtout : pour une frange forte !
(ce msg ne m'engage pas :-)
(ce msg ne m'engage pas :-)
Bon sinon la fin de journée sur les marchés financiers pourraient être torrides!
Nombre d'infices sont à une encablure de seuils psychologiques ou de résistances majeures, et nous sommes vendredi jour d'expiration des options pour février...
La capitulation des spéculateurs à la baisse pourrait faire un grand pas si les indices passent ces caps...
Dow jones 13000
Nasdaq 3000
Nasdaq100 2600
Cac 3450
Footsie ....
On notera quelques articles récents sur la reprise des marchés US tout en trompe l'oeil. Car même si le Dow Jones est au plus haut ces seules 30 valeurs ne sont pas significatives.
Pour les autres indices, la reprise et les bénéfices en hausse sur Nasdaq et S&P sont dus à une sele et unique valeur...: Apple!!!
Sans Apple, la reprise US n 'existe pas!!
A méditer!
Nombre d'infices sont à une encablure de seuils psychologiques ou de résistances majeures, et nous sommes vendredi jour d'expiration des options pour février...
La capitulation des spéculateurs à la baisse pourrait faire un grand pas si les indices passent ces caps...
Dow jones 13000
Nasdaq 3000
Nasdaq100 2600
Cac 3450
Footsie ....
On notera quelques articles récents sur la reprise des marchés US tout en trompe l'oeil. Car même si le Dow Jones est au plus haut ces seules 30 valeurs ne sont pas significatives.
Pour les autres indices, la reprise et les bénéfices en hausse sur Nasdaq et S&P sont dus à une sele et unique valeur...: Apple!!!
Sans Apple, la reprise US n 'existe pas!!
A méditer!
Comme le monde est simple au front de gauche!!
On dit non à un traité négocié et approuvé à 25 pays, pour que tout fonctionne mieux...
Le front de gauche oublie les 24 autres pays dont certains avaient des demandes opposés.
Le front de gauche n'a pas remarqué que le temps commencait à manquer
Le front de gauche n'a pas remarqué non plus que cet accord a rassuré les marchés, qui existent bel et bien! Que sans cet accord, c'est le retour du plongeon qu'ils souhaitent tant certes pour mieux dire "on vous l'avait bien dit" mais qui aura comme effet que la finance demandera plus en Grèce par effet de balancier!
Deux ans que les problêmes sont devant la porte, et le front de gauche se réveille pour demander qu'on réfléchisse!!
Mais c'est tout vu les amis du front de gauche. L'Allemagne ne donnera pas plus, ne veux pas que la BCE soit prêteur aux états ou garante en dernier ressort, et le défaut grec nous entrainerait on ne sait trop où!
Le front de gauche voudrait nous faire que lui seul réfléchit et sait!!
Ce qu'on voit c'est que le front de gauche ignore la réalité du consensus européen, de la solidarité des pays, de la planète finance, se croit comme pour la présidentielle investi d'une mission supreme avec ses idées ubuesques, et veut jouer seul dans son coin, quite à ce que tout le monde perde!!
Opportunisme quand tu nous tiens!!!
On dit non à un traité négocié et approuvé à 25 pays, pour que tout fonctionne mieux...
Le front de gauche oublie les 24 autres pays dont certains avaient des demandes opposés.
Le front de gauche n'a pas remarqué que le temps commencait à manquer
Le front de gauche n'a pas remarqué non plus que cet accord a rassuré les marchés, qui existent bel et bien! Que sans cet accord, c'est le retour du plongeon qu'ils souhaitent tant certes pour mieux dire "on vous l'avait bien dit" mais qui aura comme effet que la finance demandera plus en Grèce par effet de balancier!
Deux ans que les problêmes sont devant la porte, et le front de gauche se réveille pour demander qu'on réfléchisse!!
Mais c'est tout vu les amis du front de gauche. L'Allemagne ne donnera pas plus, ne veux pas que la BCE soit prêteur aux états ou garante en dernier ressort, et le défaut grec nous entrainerait on ne sait trop où!
Le front de gauche voudrait nous faire que lui seul réfléchit et sait!!
Ce qu'on voit c'est que le front de gauche ignore la réalité du consensus européen, de la solidarité des pays, de la planète finance, se croit comme pour la présidentielle investi d'une mission supreme avec ses idées ubuesques, et veut jouer seul dans son coin, quite à ce que tout le monde perde!!
Opportunisme quand tu nous tiens!!!
Enervés et rebelles, critiques et indignés, presque révolutionnaires, aujourd'hui, les mélenchonnistes majoritaires chez @si !
Ah, le beau concert de cris et d'imprécations contre le système.
Comme il sera jubilatoire de les voir se rallier à Hollande au deuxième tour des élections et revenir se coucher papattes en rond près de la cheminée de la gauche réunie, où brûleront toutes les illusions d'hier.
Ah, le beau concert de cris et d'imprécations contre le système.
Comme il sera jubilatoire de les voir se rallier à Hollande au deuxième tour des élections et revenir se coucher papattes en rond près de la cheminée de la gauche réunie, où brûleront toutes les illusions d'hier.
Bonjour
Et après le machin se vante qu'il n'a jamais cédé lorsqu'il a gouverné !!!
Il a nié les demandes populaires mais à toujours cédé face aux banques et à Merkel.
Et après le machin se vante qu'il n'a jamais cédé lorsqu'il a gouverné !!!
Il a nié les demandes populaires mais à toujours cédé face aux banques et à Merkel.
Il y a aussi une pétition par là http://www.petitionpublique.fr/?pi=MES2012
Et la hiérarchie des normes ? Pour le contrat de travail et la loi ? Là aussi il y a des votes à l'Assemblée en ce moment, et là aussi il y a un silence assourdissant... Et là encore, c'est le Front de Gauche qui tire la sonnette d'alarme.
//Les socialistes français avaient prévu de voter pour cette création merkozyenne, tout ce qui va dans le sens (… ) de la défense de la monnaie unique contre la Spéculation//
Moyennant quoi un bel outil de spéculation, la vente à découvert, est revenu dans le jeu.
A propos de politique de rigueur, l’histoire des ouvriers allemands payés un euro de l’heure*, est-ce vrai ou est-ce une légende urbaine ? Et si oui, comment ces ouvriers arrivent-ils à vivre ?
Toujours sur cette politique. Si j’ai bien compris, la rigueur c’est baisser encore les salaires (mais pas les loyers, soyons sérieux une minute), limiter aux seuls grands patrons le droit à un emploi stable et des golden parachutes, casser les services publics d’éducation, de santé et de protection (car une gendarmerie, au départ, ça protège). Donc, que le droit à un salaire ne faisant pas de vous un « working poor » abonné au Secours Populaire, à une santé ne vous rendant pas édenté à trente ans, à une instruction vous permettant de maîtriser votre destin, à une police vous aidant à retrouver le voleur de la voiture qui vous sert à bosser, c’est du gaspillage.
A se demander si, pour Cruella et son bouledogue français (vous savez, ces petits chiens courts sur pattes qui ont toujours l’air de faire la gueule), ce n’est pas notre vie qui est du gaspillage.
* Ce qui est la vraie solution au chômage. Car le scandale du chômage, selon la dame et son chien, c’est qu’un chômeur ça ne « fait » rien, comme une vulgaire Mamie Zinzin. Et que c’est aussi béat qu’elle. C’est trop indemnisé, un chômeur, c’est assisté. Inutile d’expliquer à la zoophile (son toutou compte pour du beurre, et elle sait le lui montrer) que s’il est trop indemnisé, c’est qu’il est encore plus mal payé quand il bosse. Elle le sait, et s’en fout.
Moyennant quoi un bel outil de spéculation, la vente à découvert, est revenu dans le jeu.
A propos de politique de rigueur, l’histoire des ouvriers allemands payés un euro de l’heure*, est-ce vrai ou est-ce une légende urbaine ? Et si oui, comment ces ouvriers arrivent-ils à vivre ?
Toujours sur cette politique. Si j’ai bien compris, la rigueur c’est baisser encore les salaires (mais pas les loyers, soyons sérieux une minute), limiter aux seuls grands patrons le droit à un emploi stable et des golden parachutes, casser les services publics d’éducation, de santé et de protection (car une gendarmerie, au départ, ça protège). Donc, que le droit à un salaire ne faisant pas de vous un « working poor » abonné au Secours Populaire, à une santé ne vous rendant pas édenté à trente ans, à une instruction vous permettant de maîtriser votre destin, à une police vous aidant à retrouver le voleur de la voiture qui vous sert à bosser, c’est du gaspillage.
A se demander si, pour Cruella et son bouledogue français (vous savez, ces petits chiens courts sur pattes qui ont toujours l’air de faire la gueule), ce n’est pas notre vie qui est du gaspillage.
* Ce qui est la vraie solution au chômage. Car le scandale du chômage, selon la dame et son chien, c’est qu’un chômeur ça ne « fait » rien, comme une vulgaire Mamie Zinzin. Et que c’est aussi béat qu’elle. C’est trop indemnisé, un chômeur, c’est assisté. Inutile d’expliquer à la zoophile (son toutou compte pour du beurre, et elle sait le lui montrer) que s’il est trop indemnisé, c’est qu’il est encore plus mal payé quand il bosse. Elle le sait, et s’en fout.
Méalnchon devrait venir de nouveau sur le plateau d'ASI, il semblerait que beaucoup lui sont favorables (même si comme les autres c'est un politique opportuniste) ;)
bjr je suis un benet (tous sauf un geek quoi)
MA QUESTION/ COMMENT ENVOYER LA LETTRE? concretement sur quel lien cliquer pour la sélectionner et l'envoyer
merci de m'aider ...avec des mots simples SANS jargon informatique surtout merci d'avance
MA QUESTION/ COMMENT ENVOYER LA LETTRE? concretement sur quel lien cliquer pour la sélectionner et l'envoyer
merci de m'aider ...avec des mots simples SANS jargon informatique surtout merci d'avance
Le lien vers le vote (contre ou abstention ?) des socialistes français, mène à un article du Monde réservé à ses abonnés.
En revanche, une analyse politique fouillée de la femme de Notre Président, titrée "Je trouve qu'il a tout bien fait", est accessible ici.
En revanche, une analyse politique fouillée de la femme de Notre Président, titrée "Je trouve qu'il a tout bien fait", est accessible ici.
Très très bientôt en France, comme en Grèce, Le chaos à cause de la politique de l'Union Européenne et de ses soutiens : une réponse :
le 21 février 2012 manifestons devant le parlement français contre le vote pour la"Règle d'Or". (Info via le Parti Ouvrier indépendant)
En Grèce, le peuple se soulève contre son Parlement d’union nationale aux ordres de l’Union européenne.
En France, le 21 février, le gouvernement soumet, en catimini, à l’Assemblée nationale un projet de loi de ratification du traité européen instituant un « Mécanisme Européen de Stabilité » (MES).
Ce traité se définit comme complémentaire à un deuxième traité qui doit être signé le 1er mars par les chefs d’Etats européens et ratifié par le Parlement après les élections. Ce deuxième traité
Oblige à inscrire dans la Constitution l’exigence de l’équilibre budgétaire (la « règle d’or »).
Prévoit des sanctions automatiques en cas de dépassement. Oblige à réduire d’au moins 5 % par an la dette publique, soit, en France, 85 milliards d’euros (plus que le budget de l’Education nationale). Oblige les Etats signataires à des contre-réformes soumises préalablement aux instances de Bruxelles.
Voter cette loi du MES le 21 février, ce serait le premier acte de l’acceptation de ce traité qui établit une véritable dictature de l’Union européenne. Voter cette loi, ce serait ouvrir la voie à un déferlement de mesures anti ouvrières qui feraient basculer notre pays dans un chaos comparable à la Grèce aujourd’hui.
Voter cette loi, ce serait ouvrir la voie à la destruction de toutes les conquêtes sociales, de la démocratie et de la souveraineté du pays.
Le 21 février, aucune voix pour cette loi!
le 21 février 2012 manifestons devant le parlement français contre le vote pour la"Règle d'Or". (Info via le Parti Ouvrier indépendant)
En Grèce, le peuple se soulève contre son Parlement d’union nationale aux ordres de l’Union européenne.
En France, le 21 février, le gouvernement soumet, en catimini, à l’Assemblée nationale un projet de loi de ratification du traité européen instituant un « Mécanisme Européen de Stabilité » (MES).
Ce traité se définit comme complémentaire à un deuxième traité qui doit être signé le 1er mars par les chefs d’Etats européens et ratifié par le Parlement après les élections. Ce deuxième traité
Oblige à inscrire dans la Constitution l’exigence de l’équilibre budgétaire (la « règle d’or »).
Prévoit des sanctions automatiques en cas de dépassement. Oblige à réduire d’au moins 5 % par an la dette publique, soit, en France, 85 milliards d’euros (plus que le budget de l’Education nationale). Oblige les Etats signataires à des contre-réformes soumises préalablement aux instances de Bruxelles.
Voter cette loi du MES le 21 février, ce serait le premier acte de l’acceptation de ce traité qui établit une véritable dictature de l’Union européenne. Voter cette loi, ce serait ouvrir la voie à un déferlement de mesures anti ouvrières qui feraient basculer notre pays dans un chaos comparable à la Grèce aujourd’hui.
Voter cette loi, ce serait ouvrir la voie à la destruction de toutes les conquêtes sociales, de la démocratie et de la souveraineté du pays.
Le 21 février, aucune voix pour cette loi!
Pour Daniel, il ne s'agit pas du MES mais du MESF, mécanisme européen de stabilité financière. C'est un détail mais il est déjà si difficile de décrypter ces sigles barbares.
J'ai voté pour cet article.
J'ajouterais juste qu'il est parfois consternant de voir avec quel mépris l'Union Européenne est traitée par le PS, et qui s'illustre encore une fois dans l'hésitation à voter ou non ce traité. Ce traité, on dira non, mais c'est uniquement pour le renégocier et obtenir sa modification. En gros, tous les pays européens doivent attendre que nous soyons pleinement et entièrement satisfaits par le futur traité. Et il serait bien sûr malvenu de leur part de ne pas être d'accord avec nos modifications, n'est ce pas ? Un type qui vous annonce les résultats des négociations avant de les avoir effectuées, ça ne vous rappelle personne ?
J'ajouterais juste qu'il est parfois consternant de voir avec quel mépris l'Union Européenne est traitée par le PS, et qui s'illustre encore une fois dans l'hésitation à voter ou non ce traité. Ce traité, on dira non, mais c'est uniquement pour le renégocier et obtenir sa modification. En gros, tous les pays européens doivent attendre que nous soyons pleinement et entièrement satisfaits par le futur traité. Et il serait bien sûr malvenu de leur part de ne pas être d'accord avec nos modifications, n'est ce pas ? Un type qui vous annonce les résultats des négociations avant de les avoir effectuées, ça ne vous rappelle personne ?
Dans Mélenchon, tout est bon ;o)
Merci à l'ostracisé démédia de savoir parler intelligemment
même quand on lui pose des questions idiotes dans des émissions de divertissement...
Ce M.E.S. est un piège à c.ns ! Etudiez-le bien et vous allez voir ce qui nous guette...ne tenez pas compte des fautes, mais du contenu !
Merci à l'ostracisé démédia de savoir parler intelligemment
même quand on lui pose des questions idiotes dans des émissions de divertissement...
Ce M.E.S. est un piège à c.ns ! Etudiez-le bien et vous allez voir ce qui nous guette...ne tenez pas compte des fautes, mais du contenu !
Heureusement que nous avons Mélenchon pour rappeler au PS qu'il est un parti de gauche.
Moi j'ai choisi mon camp, j'ai écouté Mélenchon et déja écrit par courriel et par lettre à ma députée pour lui demander de ne pas voter pour ce traité antidémocratique.
Il est vrai que ma lettre aura peu d'effet tangible car elle est communiste et aurait de toutes façons voté contre.
C'est l'inconvénient de vivre au milieu des pauvres, car certains votent pour leurs intérêts, ceux que je côtoie en tout cas.
En tout cas, j'ai trouvé le texte sur Mediapart, je l'ai arrangé à ma sauce, et il y avait un lien vers la Quadrature du Net pour les coordonnées des députés, courriel et lettre, puisque ça sera voté le 21, donc c'est urgent .
Il est vrai que ma lettre aura peu d'effet tangible car elle est communiste et aurait de toutes façons voté contre.
C'est l'inconvénient de vivre au milieu des pauvres, car certains votent pour leurs intérêts, ceux que je côtoie en tout cas.
En tout cas, j'ai trouvé le texte sur Mediapart, je l'ai arrangé à ma sauce, et il y avait un lien vers la Quadrature du Net pour les coordonnées des députés, courriel et lettre, puisque ça sera voté le 21, donc c'est urgent .