Couvrir le procès Mazan : les journalistes face à leurs dilemmes
Alors que le procès dit des viols de Mazan touche à sa fin - le verdict est attendu cette semaine - plusieurs journalistes français et étrangers qui le couvrent depuis le départ ont accepté de revenir pour ASI sur ces longs mois de travail, et les questions journalistiques inhérentes que cela pose. Faut-il nommer ou non les accusés ? Évoquer précisément la posologie de la soumission chimique ? Tout écrire, mais jusqu'à quel point ?
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Je pense qu'il est préférable de ne pas donner les noms des prévenus rien que pour protéger leurs familles qui ne sont pour rien des méfaits perpétrés par ces derniers. Les enfants dans les écoles ne doivent pas subir de harcèlement suite aux viols c(...)
Je suis gêné par l'expression "les viols de Mazan" qui ne rend pas compte de la teneur du procès ( ineptie aussi du sens littérale : on ne viole pas une ville ou un village). Ne devrait-on pas dire "le procès des violeurs de G. Pélicot"?
Du coup ils jugent quoi exactement ?
le rapport sexuel imposé, sans consentement. rien à voir avec l'imagination.
Derniers commentaires
Verdict du procès de Mazan :
Mis à part pour Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion, les peines sont toutes largement en dessous des réquisitions du ministère public.
38 réponses. Tu te dis que tiens finalement ce sujet primordial intéresse après deux journée avec peu de réaction. Tu ouvres, tu lis les messages et puis tu soupires devant un jour sans fin version bac à sable qui n'amuse et intéresse que les quelques gaziers qui y participent.
(la honte risque pas de changer de camp)
En attendant la création d'un vrai forum de discussion avec rubriques et sujets à foison permettant une meilleure qualité des échanges, je remercie Lucie Inland pour ce très bon travail.
Il y a un média qui couvre parfaitement le procès de Mazan, avec illustrations à l'appui du texte, c'est Charlie Hebdo.
Mais il aurait été dommage d'interroger ses journalistes, le témoignage de celui du "Nouveau Détective" étant bien plus digne d'intérêt.
Cela dit, je ne m'attendais pas à ce qu'@si contacte les responsables de l'hebdomadaire honni.
"Ça m'a un peu gêné car on ne prend pas autant de gants pour protéger d'autres accusés publiquement renvoyés aux assises."
C'est en effet à la fois très significatif, et très positif si ça réveille la déontologie des journalistes dans des affaires moins inhabituelles.
Je suis gêné par l'expression "les viols de Mazan" qui ne rend pas compte de la teneur du procès ( ineptie aussi du sens littérale : on ne viole pas une ville ou un village). Ne devrait-on pas dire "le procès des violeurs de G. Pélicot"?
Merci pour l'article, même s'il est assez court.
Petite question sur "Le nouveau détective" : il y a une quinzaine d'années (dernière fois que j'en ai eu un exemplaire en main), c'était clairement un journal faux nez de l'extrême droite, dont les articles avaient avant tout pour but de mettre en cause les méchants zimmigrés et autres non-blancs et de les présenter comme forcément criminels. Au vu des Une, c'était encore le cas y a dix ans (la Une "Ils adoptent un enfant pour le violer" publiée au moment du vote de la loi mariage pour tous m'avait notamment marquée). Le journal a-t-il changé depuis ? Quelle est sa ligne éditoriale actuelle ? Et s'il n'a pas changé, ne serait-il pas pertinent de le préciser, comme le fait habituellement @si avec VA ou Frontières ?
On peut s'en faire une petite idée, je trouve, en comparant les deux positions plutôt opposées de Christophe Guegneau pour Mediapart et Mathieu Fourquet pour le Nouveau détective (Paragraphe "Tout écrire" dans cet article).
Je pense qu'il est préférable de ne pas donner les noms des prévenus rien que pour protéger leurs familles qui ne sont pour rien des méfaits perpétrés par ces derniers. Les enfants dans les écoles ne doivent pas subir de harcèlement suite aux viols commis par leur père mais plutôt être protégés et éduqués pour ne pas tomber dans les mêmes travers une fois adultes, et voir si eux-mêmes ne sont pas victimes de leur père.