Critiques croisées sur Extinction rebellion
L'association écologiste, radicale mais non violente, occupe depuis trois jours la place du Châtelet, au centre de Paris. Elle est attaquée à la fois par ceux qui lui reprochent, justement, sa radicalité, et par ceux qui la trouvent trop modérée, tant dans ses discours que dans son mode d'action. ASI fait le point sur ces critiques, avec réponses des militants.
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La socio-diversité un peu imprévisible des nouvelles formes de lutte fait peur aux "militants" plus classiques. La même perplexité, hésitant entre l'opposition franche et la temporisation (on va voir ce que ça va devenir) était perceptible au d(...)
Comme pour les Gillets Jaunes, chaque mouvement emergeant recoit des critiques de gens mefiants. C'est normal.
Ca aide a clarifier les positions et a evoluer, si possible positivement, a eviter certains ecueils.
En attendant, comme pour tout mouvement(...)
Bien d'accord avec toi ! Au début quand j'ai entendu parler de XR on me le présentait comme un mouvement qui allait mener des actions radicales, en rupture totale avec Greenpeace et autres Alternatiba. En voyant les militants de la branche british ve(...)
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A la lecture de leur page FB , on devine déjà des exclusions ... puis dans le HPo on lit ceci: "On va avoir ce genre de théories, d’écueils”, ajoute le militant, pour qui “la meilleure des réponses, c’est d’inviter ces gens à nous rejoindre”. ...au sujet du financement . A mon sens la meilleure des réponses n'est pas de "rejoindre" mais de publier les comptes non ? C'est un peu léger comme argument "rejoindre"... comme l'expliquait Popper une théorie qui s'explique elle même dans son propre cadre n'est plus une théorie , mais un dogme.
sans avoir d'avis définitif, un article critique sur le mouvement
https://libcom.org/blog/extinction-rebellion-not-struggle-we-need-pt-1-19072019
On y apprend notamment que les têtes pensantes anglaises du mouvement appellent en quelque sorte au sacrifice de ses membres; cad l'idée qu'ils finissent en prison pourrait faire avancer la "cause"; avec un délire presque mystique autour d'une figure de martyr (qu'on ne prendra jamais soin d'aider en se rengeant du coté des autorités). après il est question plutot de la branche britannique; ça peut donner des choses différentes ici.
Merci pour cet article. Les GJ ont été moins suspectés tout de même au départ d'être financés par Soros ou d'être en cheville avec la police. XR est avant tout là pour informer les gens, qu'on soit une masse critique suffisante pour être représentatif, car comme disait Cyril Dion sur ASI, des marches à 300 000 personnes ca n'est en rien représentatif des français. Le pire c'est que pendant le blocage du Chatelet, des ZAD se font expulser, et les rageux viennent dire à XR : pourquoi vous n'êtes pas à l'Amassada, pourquoi vous n'êtes pas à Rouen ? Il faudrait que XR soit partout et fasse tout ce que ne font pas les autres. Pourquoi les GJ se sont mis sur les ronds points ? c'était une stratégie. XR a la sienne. Si seulement les militants avaient la tolérance pour l'accepter.
Le manque de bienveillance et d'envie du vivre ensemble est un constat qui m'attriste énormément sur cette RIO. Quand les rebelles sont accrochés à un pont à Bordeaux, est-ce que ca semble plus courageux, moins bisounours à tous ces commentaristes qui nous serinent avec leurs actions ? Toute lutte pour la justice sociale et environnementale est bonne, ne nous opposons pas.
Comme pour les Gillets Jaunes, chaque mouvement emergeant recoit des critiques de gens mefiants. C'est normal.
Ca aide a clarifier les positions et a evoluer, si possible positivement, a eviter certains ecueils.
En attendant, comme pour tout mouvement, c'est aussi une formidable occasion pour beaucoup de gens, et en particulier des jeunes non necessairement politises, de faire l'experience de la contestation, de rencontrer d'autres gens plus experimentes, d'apprendre que tout ne se passe pas qu'a la tele ou dans les urnes.
Et si il y quelques personnes pour les joindre et apporter avec eux la critique radicale du capitalisme, c'est tant mieux.
C'est d'ailleurs amusant de voir ce que ca demontre quand Greta Thunberg se met a utiliser un vocabulaire flirtant avec la critique du capitalisme a la tribune de l'ONU. Tout d'un coup, le vent tourne. La chouchou des medias se retrouve la cible de tout l'establishment. Et joue le role de revelateur des tartuffes. Assez jouissif tout de meme non ?
La socio-diversité un peu imprévisible des nouvelles formes de lutte fait peur aux "militants" plus classiques. La même perplexité, hésitant entre l'opposition franche et la temporisation (on va voir ce que ça va devenir) était perceptible au début du mouvement des GJ.
Il va falloir très vite sortir de là, et accepter l'idée que "la ligne du parti, camarades"... ce n'est plus accepté par ceux qui se révoltent (et c'est tant mieux, "la ligne du parti" a parfois conduit à accepter l'inacceptable).
C'est comme dans un jardin, faut accepter les herbes sauvages qui peuvent être très utiles et faire d'excellentes soupes ou salades et cesser de les taxer de "mauvaises herbes".
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Merci pour cet état des lieux.
Je n'avais pas entendu parlé de cette tentative de "XR Business" mais c'est clair que ça pue comme de l'eau de roche (je ne sais pas si je me fais bien comprendre...).
Avec ce genre d'article (qui parle en particulier de dirigeant·e·s limite despotiques) dirigé en premier contre les branches anglo-saxonnes du mouvement, j'ai l'impression qu'il y a effectivement, à la genèse du mouvement, une grosse tentative de manipulation ou récupération.
Maintenant, une fois que c'est dit, les militant·e·s du mouvement sont bien évidemment de bonne foi (peut-être même jusqu'à l'ensemble des dirigeant·e·s de la branche française)... et si ça permet aux familles de manifester sans avoir le risque de se faire crever un œil, c'est quand même pas rien.
Après, j'ai l'impression que le rapport du pouvoir (préfecture, banquier) à Extinction Rébellion a changé en plein milieu de l'occupation d'Italie 2. On est passé de gazage à bout portant (pont de Sully) et en milieu fermé (Italie 2) à un retrait complet de la menace policière et une acceptation totale du blocage au Châtelet (qui est même appréciée par les libéraux bon teint qui se déplacent en vélo au centre de Paris et qui sont contents d'y voir moins de voiture).
Vu de l'extérieur, il me paraît clair que des policiers ou policières se sont infiltré·e·s pendant l'occupation d'Italie 2, ont sondé la nature du mouvement, et que ce sont leurs conclusions qui ont poussé le pouvoir à y aller mollo (avec juste la Ségolène Royal qui a encore oublié de venir à la réunion d'information et qui est restée sur l'idée qu'il fallait leur taper dessus).
Manifestement, il y a beaucoup de mal en France avec la nuance dans les intentions.