Cyprien, Solange, Bref, M. Poulpe : nos invités hors format
Une chambre, un lit, un coin cuisine, quelques restes de pâtes, et surtout une caméra. Avec cette panoplie minimale, ils attirent et font rire des milliers, des centaines de milliers, d'internautes. Bienvenue chez les stars du webman show que sont : Solange te parle (en vidéo depuis son appartement), Monsieur Poulpe et Cyprien (spécialistes des vidéos d'humour sur internet) et Bruno Muschio, le co-scénariste de la série à succès Bref (Canal +). Nous avons réuni sur notre plateau ces auteurs de vidéos virales pour lancer "hors formats", la série d'été d'@si. (Pour prolonger la réflexion, ne ratez pas notre plongée dans le monde de Guy Lux, des plages parfaites et des infos lilloises de Télé Mélody et ses petites soeurs.)
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Derniers commentaires
Pourtant il y a un certain humour non ? Je ne sais pas...
http://www.youtube.com/watch?v=xeZIuXuNnmA
Merci à arret sur image pour toutes ces émissions, probablement l'avenir des médias.
Grand bien leur fasse, je leur souhaite à tous plein de bénéfices. Mais qui va nous faire rire ?
On découre qu'un individu met en scène de manière "humoristique" un quotidien.
On découvre que certains individus émergent d'internet et "intègre" le circuit média.
Et enfin, un soupçon de narccissime propre à la jeunesse.
On va bientôt découvrir qu'il y a des artistes qui partagent leur travaux et vendent leur musique sur internet et pire encore que certains gagnent leur vie avec ...
J'aurai préféré avoir un point de vue de cette jeunesse, sur l'avenir internet, tweeter, facebook,
ne serait-ce que que avoir des idées à revendre dans le futur...
Cette émission m'a parrue être un interlude estivale...
mon sudoku niveau 3 m'a paru plus difficile...
on pourrait aussi discuter du bizinaisse maudelle de j'te tartine des gâteaux
Concernant la non-parité hommes-femmes dans ce domaine, il me semble que c'est simplement lié au fait que ce type de média est essentiellement issu de la culture "geek" : qu'elle que soit la définition qu'on en prend, la population dite "geek" est très majoritairement masculine.
D'ailleurs à ce sujet, je n'ai pas de chiffres précis mais je pense ne pas trop m'avancer en disant qu'il y a toujours au moins 75 à 80% d'hommes dans les filières d'informatique, alors même que le domaine est récent (donc peu susceptible d'être victime d'une forme de tradition sexiste). Je n'ai pas d'explication, ce phénomène m'intrigue.
petit extrait savoureux de M.Bref "je travaille avec une femme noire, naine, lesbienne....shirley soignon" elle apppréciera
petites pépites de trentenaires en 10 minutes de visualisation
les femmes c'est pas des bricoleuses
elle font un truc à fond mais pas plusisurs à la fois
....
ils ont pris un coup de vieux les jeunots
et puis qu'ils arrêtent avec les pseudos vannes toutes les minutes
je regarderai la suite + tard
Certains diront : on n'est pas là pour faire son show, pas besoin, @si, c'est pas Ardisson.
Mais tout de même : le mélange de vannes, pourries ou non, le tutoiement, la parole qui circule, tombe, s'embrouille, se mêle, tout ça associé à des propos sensés. Des gens qui réfléchissent, avec leurs défauts, qui peuvent se tromper.
C'est bon, frais, léger, dense, et très agréable à regarder.
Sans doute dû à mon formatage "télé" ou "zapping", j'ai besoin que la parole tourne vite.
Soyons honnêtes : des tirades de 3km, nous ne les entendons plus.
Autre chose : je suis une grande grande fan de bref. Pile dans la cible. D'ailleurs, les ados ne crochent pas vraiment, ne comprennent pas vraiment l'humour de Bref, qui est très référencé (impossible de rire pour eux sur les épisodes reprenant la cité de la peur, hilarants pour nous).
Et petite idée pour la suite : regardez le dernier épisode de bref, qui s'appelle "Bref." (assez émouvant d'ailleurs).
Dernière phrase : "J'arrive au cinéma".
Envie ou véritable projet ?
Il y a qqch à creuser... ;-)
Sur le côté politique, pourquoi ils n'abordent pas ces sujets, c'est tout simplement que c'est impopulaire pour leur cible de pré ado et ado : c'est le flop assuré. Il y'a eu une expérience du côté de France 2 avec l'émission : un monde 6 jeunes, d'aborder l'expérience politique d'une manière plus accessible. Cela a été catastrophique d'un point de vue audience, et pourtant l'émission survolait largement les sujets et ressemblait au final à de la téléréalité.
La réalité, c'est que ces invités, à l'exception peut-être de solange, connaissent très bien leur cibles et que ces vidéos fonctionnent davantage comme du marketing viral, même si à l'origine cela n'a pas été conçu comme tel.
La mode va vite passée, car ce marché arrive a saturation. Ils vont élargir leurs sujets, de leur personne vers des groupes sociaux différents puis au final le format one man / stand up va être complétement ringuardisé.
Je me démarque néanmoins des castafiores dépressives et geignardes qui hantent le forum pour réclamer du fond, du sérieux, et dézinguer tout ce que l'époque produit, écume ou lame de fond, à partir du moment où le "produit" ne vient pas avec un certificat de conscience politique idéologiquement conforme. (le genre d'aveuglement esthétique qui fait que certains encensent des choses horribles comme la parisienne libérée tout en méprisant par principe tout un pan de la culture djeuns).
Coréenne, adoptée, possédant ce charme exotique que je sais pas vous, mais alors moi, hormis les samouraïs, je craque pour tout ce qui porte une jupe et vient d'Asie. Surtout pour les Japonaises au look d'écolière qu'on croirait échappées des Hentaïs, et qui portent des petites culottes que collectionnent les fétichistes de là-bas... ou qui n'en ont tout simplement pas... mais je m'égare.
Pour en revenir à Fleur, elle avait donc tout pour réussir.
D'ailleurs, tenez, un journaliste d'Europe 1 pense la même chose que moi et l'exprime bien mieux que moi. Normal, c'est un pro.
Le coup du "signal fort donné aux marchés asiatiques", moi qui suis pas journaliste, j'y avais pas pensé. J'aurais dû.
Parce qu'à peine connue la nomination de Fleur, les feux d'artifice ont crépité dans Séoul en liesse, Wen Jiabao a embrassé Hu Jintao sur la bouche en signe d'allégresse, comme le veut la tradition chinoise millénaire, et aussi le lien trouble qui les unit, mais c'est hors-sujet, et l'indice Nikkei a crevé le plafond de la bourse de Tokyo.
Il est fort ce Hollande.
Et en plus, une fille reprend à les énormités sexistes à son compte. Ca me tue...
En fait, Solange me parle, les autres moins. Partagé je suis. Et comme ça, j'échappe à la catégorisation.
Ça suffit les vieux ronchons !
Les râleurs qui râlent parce que gnagnagna, faudrait parler politique, chaipasquoi, la critique de médias c'est pas la même chose que parler des médias, et vas-y que je te fasse le coup du "un média qui critique les médias mais fait finalement exactement comme les autres c'est de la critique de surface", ou alors que la critique de médias c'est une exigence démocratique et tout et tout (gros lol, quoi), rapport à des trucs de vieux ronchons, du style "société de spectacle" et autres vieilleries, adossé à des machins de croûlants, genre "pluralité politique", ou "discours dominant", ou "domination de classe" (ptdr !) et j'en passe. Que des trucs lourdingues, bon, des fois c'est intéressant, mais quand même, c'est lourd à force, et puis c'est pas moderne, quoi.
Ça suffit les ronchons ! Faut être jeune ! Faut être ouvert ! Faut parler de ce que les gens aiment et leur font plaisir ! Faut leur parler d'eux ! Faut se faire miroir !
D'abord, plusieurs choses à se mettre en tête une fois pour toute :
1/Tous les sujets se valent.
2/Faut pas trop critiquer et émettre des jugements de valeur, parce que c'est discriminant envers les gens.
3/Pas trop de politique, ou juste un peu en surface, de toute façon ça sert à rien (et puis ça après amène à critiquer, alors c'est pas bien, voir le point 2).
4/Ce n'est pas l'argumentation qui compte, c'est le ressenti qui est premier en toute chose.
Je pense donc qu'à la rentrée, plutôt que de nous bassiner avec la Syrie (genre), il nous faudrait une émission sur Cauet, avec Cauet comme invité principal, puisque c'est en grande partie grâce à lui qu'NRJ cartonne en tête des radios. C'est jeune, c'est fun, et puisque Cauet plaît à tellement de gens, il faut donc en parler (alors que finalement la Syrie, les gens s'y intéressent pas tant que ça, enfin de loin, et c'est quand même déprimant).
Un @ux sources de Morandini s'impose, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas suivi sur @si, et désolé, mais il compte dans le paysage médiatique, il a sa place, hein. Un reportage sur la communication de Lady Gaga serait un must sur @si : un milliard de vue sur youtube, c'est un peu autre chose que de se déplacer à Hénin-Beaumon, excusez-moi (et question modernité et ouverture à la jeunesse, on peut pas faire plus moderne et plus ouvert, désolé).
Plus personnellement, j'aimerais bien une émission pour enquêter sur ce qui s'est passé durant cette vidéo (plus de 20000 vues, avec 1770 "j'aime"). Je me pose beaucoup de questions critiques : était-ce préparé ? S'est-il vraiment fait mal ? Quelles ont été les réactions des personnes du public ? Comment se fait-il que les escaliers ne soient pas aux normes d'une mascotte rapace ? Négligence ?
Ça changerait un peu, plutôt que de revenir, chaipas, sur les conditions d'information au Congo, ou de se relancer sur l'info politico-économique - y'a déjà un article sur Mauduit/Lordon cette semaine, ça suffit, y'a rien à approfondir là-dedans, c'est bon, quoi. Du moderne, on veut.
Et j'attends quand même que le Monde Diplomatique (quels bandes de vieux ronchons lourdingues ceux-là) se bouge un peu pour se moderniser et faire des éditions d'été plus légères, avec des sudokus, des mots-fléchés et des test psycho genre "êtes-vous plutôt Farc ou milices privées ?"
Faut vivre avec son temps, quoi.
Juste un signe : je vous lis et suis sensible à (presque) tout.
Heureuse qu'un débat de ce niveau existe sur notre travail (c'est rare).
Peace.
Solange
Le choix des invités peut paraître logique de loin, mais il est en réalité particulièrement incohérent.
Ces gens n'ont presque rien à voir entre eux, aux niveaux humour, production, contenu...
Bruno Muschio est un scénariste qui produit une série, diffusée sur Canal+.
La série cartonne sur le web simplement parce que son format est court et son montage effréné, c'est tout.
Ils ont su créer quelque chose qui colle parfaitement aux attentes.
C'est une série de zappeur, où rien ne dure plus de trois secondes.
L'écriture est bonne je ne le nie pas, mais c'est le format qui en fait le succès.
Contrairement aux apparences, pas grand-chose à voir avec le web, mais avec l'époque.
Mr. Poulpe, c'est un vrai trublion, qui fait son chemin depuis longtemps.
Rien à voir avec une certaine vague d'humour, il était là depuis un bout de temps.
Lui on peut le considérer comme un pur enfant du web en effet.
Il est passé par toutes les phases de mûrissement de l'outil.
Mais son objet n'est pas là, il n'en fait pas une finalité en soi, contrairement à d'autres.
Solange (Erwann Gaucher) c'est une actrice, je veux dire une vraie.
Ses vidéos sont comme des exercices de style, et rappellent un travail de comédien plus classique.
Ses vidéos ne sont pas vraiment "virales", elle est plus là pour se faire un C.V.
D'ailleurs, ses vues sur YouTube sont totalement dérisoires comparées au standard habituel.
Mais elle a quelque chose de plus précieux : elle a "la carte" intellectuelle.
Correspondant visiblement à la cible bobo caricaturale, elle est invitée dans tous les médias de gauche sans aucune raison.
Le nombre de ses interviews n'a aucun sens en comparaison de sa notoriété réelle.
Pour faire court, elle est majoritairement inconnue du grand public, et n'est représentative de rien.
Cyprien c'est l'exact inverse.
C'est la méga-star du moment, le représentant officiel de cette génération de podcasteurs.
Des millions de vues pour chaque vidéo, l'idole des pré-ados, bref il est en plein dedans.
Mais là c'est encore différent.
Les vidéos de Cyprien ne reposent pas sur le talent, mais sur le charisme.
Là nous entrons de plein fouet dans la véritable identité d'un certain web.
Il passe bien à la caméra, il enrobe bien le tout : voilà la signature.
Voilà la clef du bordèle, c'est exactement la même que celle de la télé en définitive.
Le talent est accessoire, seul compte l'impact.
Et ses ficelles sont basiques et visibles à des kilomètres, pour peu qu'on fasse preuve d'un minimum d'esprit critique.
Il est représentatif d'une génération d'un narcissisme incommensurable, et qui privilégie nettement la forme au fond.
Le succès vient du fait d'être "cool", pas de ce que l'on dit.
Et la cible la plus réceptive, parce que la plus facile, ce sont en effet les enfants/ados.
Les spectateurs de Cyprien commencent à huit ans, le fil de commentaires témoignant de l'incroyable immaturité générale du public.
Mais ce qu'il y a de plus grave, et qui les lie plus ou moins tous cette fois, c'est le mensonge.
Le mensonge permanent sur leur "normalité" supposée.
Parce que le concept repose majoritairement sur ce constat : j'aurais pu le faire, je suis comme eux.
C'est une projection narcissique qui s'opère et qui crée la fascination (chez les plus jeunes notamment).
Ce qui nous vaut une ribambelle interminable d'ados essayant de copier leurs idoles.
Mais ils sont inatteignables parce que le hasard n'a que peu de choses à voir ici, comme d'habitude.
Il s'agit d'ambition, de personnalité, de travail, de sens du commerce, de piston...
Et pas simplement d'être un mec cool dans une piaule qui gagne sa vie à rien foutre (c'est l'illusion transmise).
Ben oui... contrairement aux apparences, l'immense majorité ne sont pas là par hasard.
Qui connait un producteur, qui est fils d'un directeur d'une école de cinéma, qui est comédien, etc.
Bref rien de très nouveau en soi, à part que c'est toujours éludé dans ce cas précis.
Il faut continuer à paraitre normal, à cultiver son image "web" sous prétexte de retomber dans l'oubli.
En réalité, les mécanismes primaires sont exactement les mêmes derrière la façade cool.
Le "vrai péquenaud" dans sa piaule, sans contacts avantageux, restera à 3000 vues au mieux et retombera dans l'oubli.
90% des gens qui font des vidéos de ce genre ne dépasseront jamais l'anonymat et ne seront jamais invités sur @SI.
Faut pas se mentir, les gens "normaux" n'ont aucunement pris le pouvoir par internet, ça se saurait...
Et d'ailleurs, beaucoup de ces nouveaux comiques du web ont un sens aigu du commerce qui les distingue.
Les intérieurs pseudo-normaux des appartements sont parfaitement calculés en terme de "coolitude".
Les sujets pareil, les fringues pareil (tous avec un t-shirt à caractère super cool), l'humour pareil...
En fait ils se ressemblent énormément, et pour une raison simple : c'est un commerce qu'ils ont délimité.
Leur talent réside dans le fait de l'avoir senti assez tôt. Et de s'être entraidés.
Parce que tous les podcasteurs parisiens (90% des branchouilles) se connaissent et se côtoient.
Ils sont devenus en un an une sorte d'entreprise morale délimitant ce qui est branché et ce qui ne l'est pas.
Ils multiplient les "guests" entre eux jusqu'à l'outrance, tout étant bon pour maximiser les vues.
Parce qu'au final, c'est quoi qui compte ?
Le nombre de vues = le montant de la recette publicitaire de YouTube (Google).
Ben ouais... C'est la variable de ce nouvel univers, comme l'audience en télévision.
Les codes ont changé, l'esprit est le même.
Aucune liberté particulière n'a été glanée par la différence de format de diffusion.
Faut vraiment être le dernier des naïfs pour croire ça.
Et il faut arrêter d'encenser artificiellement cette connerie, rien n'a fondamentalement changé.
L'humour n'y est pas meilleur, les filles pas plus représentées, et la vraie critique absente.
C'est d'ailleurs sur ce point précis que Daniel a visé juste.
Il n'y a pas assez de vision, aucune critique profonde de la société ou du politique.
Non, ils restent tous dans les limites virtuelles qu'ils ont ingurgitées : celles de la publicité.
Ils en dépendent totalement, ils se garderont donc bien de la contrarier frontalement.
La seule chose où on peut leurs concéder une réelle avance, c'est dans cette vision de la télé-internet.
Comme le suggère Cyprien à un moment, YouTube est en train de se transformer progressivement en canal de diffusion "télévisuel".
Ce n'est un secret pour personne qui suit un peu l'actu high-tech.
L'importance de YouTube actuellement n'est rien en comparaison de ses prétentions d'avenir.
Dans 10 ans maximum ils commenceront à faire partie du paysage audiovisuel classique.
Et ils auront alors plus que besoin de cette nouvelle pépinière de talents qu'ils cultivent.
Dans quelques décennies ce sera pire, à terme l'internet remplacera définitivement la télé telle que nous la concevons actuellement.
C'est donc un mouvement qui ne fait que commencer, il va falloir s'y faire.
Mais comme j'ai essayé de l'expliquer, il ne change en réalité absolument rien aux fondamentaux de la gloire par écrans interposés.
Bref, j'ai fait un long commentaire.
**********
PS : Le clash dont parle Cyprien : première vidéo de Cortex (attention faut s'accrocher) puis réponse de Cyprien en musique donc.
Et si vous voulez voir des filles, y en a quand même dans un style approchant : Natoo (fille ludique) ou Le Monde de Loka.
- Bref me fait vraiment rire, vaut largement les inconnus ou les nuls en tant que créativité et profondeur de message, et j'espère sincèrement qu'ils vont arriver a poursuivre avec autant de talent. Quand a la vidéo comparant le film de Avary et déplorant leur manque de créativité c'est a peu près aussi stupide que de dire que Coluche est inepte parce qu'il s'inspire des stand up américains, ou que les nuls sont déplorables parce que 80% de ce qu'ils faisaient été pomper sur le SNL. Inspiration ne veut pas dire manque de talent. (Sinon Tarantino est un moins que rien)
- Mr Poulpe se cherche a mon avis, et je pense sincèrement qu'il a un gros potentiel. C'est quelqu'un dont je n'aime pas la production globale mais les 20% qui me font rire, me font dire qu'il se cherche et pourra grandir.
- Cyprien, marche pas avec moi, et je pense pas que ca marchera avec moi meme sur le long terme
- Solange, elle a un univers, très intéressante. Mais j'ai trouvé son concept sur les tweets nul a chier.(c perso hein)
Mais bon je vais étayer mon propos.
-Tout d'abord, ce sont des auteurs qui defrichent un nouveau média, qui en bavent, et qui ne sont certainement pas privilégiés. Si c'était des "fils de" je peux vous dire qu'ils se passeraient de travailler d'arrache pied (car faire ce qu'ils font et quand même un sacré travail). Rien que pour la détermination et l'acharnement qu'ils y mettent, cela force un certain respect que je ne trouve pas dans les commentaires et qui devrait nuancer vos propos.
-Deuxiémement, les commentaires du type: pauvre époque avec des representants incultes venant des personnes de ma génération et plus (40 ans) me gonfle car c'est une preuve de manque de jugement de la part de personnes qui devraient en avoir. Toute période a sa grande majorité de comiques/artistes qui font rire avec du rien et des choses totalement superficielles, et je trouve que les commentaires de ce type sont absolument ridicules. Si je juge les années 70-80 a l'aune des "sous doués", "les charlots", "la 7 eme compagnie", "le gendarme a Saint tropez", le comparatif me parait suffisant pour dire que déjà, la société avait périclité dans le néant culturel.
-Troisiémement, il est tres difficile de savoir qui va avoir un impact social, et une réelle profondeur, au final. A l'époque de Coluche, mes parents tenaient a son propos a peu près le même discours que ce que je peux lire sur le site a propose de ces messieurs. Ce n'est que bien plus tard, que l'on s'est rendu compte de son réel talent de captation du temps et de finesse d'analyse.
Bref, je vous trouve très durs, j'ai trouvé très intéressante cette émission et je leur souhaite bonne chance pour la suite, en espérant que parmi ces 4 là, il y en ait un qui se révèle de la trempe d'un coluche ou d'un desproges dans quelques années.
C'est justement la recette pour faire de la bonne pâtée pour chats qui plaise à tout le monde: plus c'est lisse, plus ca vend!
Nivellement par le bas?
"Meuh non!"
Bonnes vacances à vous ainsi qu'à toute l'équipe !
Sinon l’émission était bien, le p’tit jeu complice entre le Poulpe et Muschio était marrant. Daniel les prochains zouaves que vous inviterez, lâchez leur un peu plus la bride. Bon a quand Didier Super sur le plateau ? Allez tous avec moi Didier Super ! Didier Super ! Didier Super !
*Se dit: se comporter de façon complètement anormale si les circonstances l'exigent.*
*Verrait bien un plateau sur les alternatives au financement de la culture hors circuit capitaliste productiviste consumériste.*
*Se dit: aux chiottes les produits dérivés.*
Ou encore.
Gros plan sur une casserole pleine d’eau et de nouilles de riz, plan sur une silhouette, voix off : Bref, je suis japonais. Bruitage sur incrustation: Bip bip bip bip bip bip Plus pathétique que de ne pas savoir faire cuire des pâtes, faire cuire des pâtes… fukushimées.
Ou encore.
Plan large sur la City, coupe, gros plan sur une porte de prison, coupe, gros plan sur une casserole posée sur un réchaud de fortune, coupe, gros plan sur les boutons de manchette d’une chemise élimée, voix off : Bref, j’étais P-DG de la Barclays., coupe, gros plan sur un gros navet. Bruitages sur incrustation: Glouglouglou glouglouglou Plus dur que de faire cuire des nouilles, mettre les grosses légumes en prison.
*Se demande si y'a pas trop d'"actu" pour être encore lisible dans 20 ans.*
*Conclue que les feaaaah!mmes et "l'actu", ça connote.*
*Que l'art aussi, ça connote*
*La misère aussi, ça connote aussi la misère*
*La misère, l'art, l'"actu" les feaaaah!mmes, ça connote, ça vous aaaaahspiiire comme vers un viiii!de étrange contre quoi les pixels brunshingués ne peuvent rien même s'ils croient le contraire ma petite Solange*
*Oui je sais, personne n'a dit "ma petite Solange", mais en substance, si quand même hein.*
*Se dit que sa génération lui fout les j'tons, que les vieux barbons aussi*
*Mais où va-t-on mémé?*
*Termine sa soupe et s'en va schtroumpfer lalala*
Il faut attendre la 49ème minute pour voir apparaître le visage de Solange sur un plan large. On revoit son visage (sur un plan large) 2 fois à 1h.02 et 1 fois à 1h.03. Ces trois "instantanés" durent à peine une seconde. Le visage de Solange n'apparaît même pas sur le plan large final.
Chapeau le réalisateur. Macho.? Mais non va-t'il répondre!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Une remarque positive:Solange fait sourire car il y a un style et mérite qu'on la suive. Mais sur le plateau sa retenue doit être saluée pour ne pas être tombée dans le panneau du provocateur mais aussi critiquée pour ne pas avoir réussi à rentrer dans le lard d'os de seiche.
Espérons que les invités des autres émissions ne seront pas aussi mauvais et ininterressants que ces 3 types là, qu'on peut rencontrer dans tous les café du commerce..
Ils sont bons pour le PAF (leur objectif: en devenir des stars): ils ne font pas de politiques -mais travaillent pour CIC et autres banquiers qui, c'est bien connu, ne font pas de politique, eux non plus!
http://normanfaitdesvideos.com/2012/04/20/la-politique-pour-les-nuls/
Surtout qu un des createurs laisse dire ca, sans le mentionner, cest incroyable quant meme.
Qu en pensez vous ?
https://www.youtube.com/watch?v=CSOiE-JjcQw
http://www.dailymotion.com/video/xbed5f_michel-muller-fallait-pas-l-inviter_fun
De nouvelles personnalités, beaucoup plus intéressant.
Mais tant de snobisme dans les réactions, c'est ahurissant !
Des gens ne connaissant strictement rien aux invités, se permettent de les taxer d'incultes et d’imbéciles, simplement parce que leur humour se détache de ce qu'ils connaissent.
Un peu d'ouverture d'esprit ne vous ferais pas de mal !
Moi je les trouve formidables, tous autant qu'ils sont. Ils ont réussi à créer de nouveaux codes humoristiques, et leurs sketchs sont toujours originaux et plein de créativité.
Le narcissisme est le moteur de leur travail, et c' est d' abord de ce narcissisme qu' ils tirent leurs satisfactions.
Le fait qu' ils ne comprennent pas la dernière question ("pourquoi n' y a t il pas de dimension politique dans vos trucs ?") est terriblement révélateur de ce qu' ils sont : de gentils bobos blancs sans conscience sociale et sans dimension politique.
Il est navrant pour ces djeuns que l' émission révèle leur volonté absolue de faire de leur activité un métier rémunérateur avant d' en faire un projet artistique pour changer le monde : ils sont bel et bien là d' abord pour s' intégrer, faire carrière et gagner du fric... et ils n' ont que faire de l' état du monde, de la lutte contre les inégalités... ou tout simplement des valeurs.
Passer à la télé les fait exister à leurs propres yeux bien plus que la transformation sociale et l' affirmation positive de combats : le nombre de visionages internet et le passage télé font Art ! La quantité vaut reconnaissance, comme pour TF1.
Ces djeuns bobos blancs seront plus vite oubliés encore que les réalisateurs de films publicitaires actuels : bonne idée pour les vacances d' avoir pris le NEANT comme sujet d' émission.
;)
Très chouette émission. Mon avis c'est que si on ne s'emmele pas les pieds dans le réseau d'ici là, je pense aussi qu'on va de plus en plus basculer vers eux pour bp d'activités autres même que les films ou la télé : tout ce qui peut être mis classé en gros, on y est presque mais pas encore tout a fait.
Bon, j'exagère un peu évidemment. La seule qui s'en tire à peu près convenablement c'est Solange... Cyprien est resté assez courtois et s'en sort un peu mieux que ses camarades, parfois des choses intéressantes ont été dites etc. Pour autant la teneur du débat des premières 20 et quelques minutes était tout de même assez consternante... C'était un peu comme un retour forcé au collège !
Ce qui est quand-même assez ahurissant c'est le naturel avec lequel le créateur de bref et « Monsieur Poulpe » en particulier exprimaient le but essentiellement lucratif de ce qu'ils font (même s'ils enrobent tout ça d'un langage genre 'c'est une démarche artistique' bla bla). L'objectif au final est d'en faire une source de revenus assez juteuse, d'entrer dans la vie active en faisant un travail facile et sans prise de tête... et la vacuité intellectuelle de leurs démarches respectives (hormis Solange) le montre clairement.
Pour être honnête, je ne connaissais que bref avant cette émission (et je ne suis pas la série) donc peut-être m'exprimé-je sur des choses que je ne connais pas très bien. Il me semble pourtant que ces trois jeunes hommes sont bien représentatifs de la société individualiste, consumériste, égoïste et narcissique dans laquelle nos générations (j'ai la vingtaine) sont totalement emprisonnées, notamment à cause de la surabondance de l'image (le fameux effet zapping) qui se fait au détriment du contenu.
Personnellement je ne trouve pas ça très rassurant. Et ça ne m'étonne pas qu'une chaîne conformiste et pseudo-hype-cool-on-est-jeunes-et branchés,-vous-êtes-vieux-et-réacs s'extasie devant ce genre de chose (Canal).
Heureusement, arrêt sur images est là pour rectifier un peu le tir ! Et je dis cela sans ironie.
Dans 30 ans on aura tout oublié.
Bref aura vieilli incroyablement (ce qui est normal car c'est complètement calé sur notre époque).
Ceux qui l'ont apprécié ou qui ont eu 15 ans aujourd'hui s'en souviendront.
Le reste tombera dans les abymes des serveurs de Google.
Le talent est rare.
Tout cela fera juste du boulot pour les sociologues.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ces "comiques" sont le prolongement d'humoristes du détail quotidien à la Gad Elmaleh (qui avait quand même des talents d'acteur) ou à la Florence Foresti. Je pense que cette évolution (quand on les compare (cruellement) à des Coluche, Desproges, Bedos...) est imputable à la nombrilisation de chaque ego d'une part (+1 Lullushu pour C.Lasch), et à une grosse baisse du niveau de culture générale de la population, sur-consommation médiatique oblige (les seules références """culturelles""" font allusion à des jeux vidéo, c'est dire...). Dans ces conditions, difficile de faire rire avec autre chose qu'avec le morceau de salade coincé entre les dents ou, je ne sais pas, la dernière feuille du rouleau de PQ (tiens, il faudra que je pense à en faire une vidéo, ca va être désopilant).
On en revient, là aussi, à la rhétorique du cadre: Faut-il rester dans le cadre, et faire son petit spectacle bien gentil et surtout pas subversif qui va marcher grâce à l'effet de mode (un des moteurs les moins éclairés de la société de consommation), au risque de ne faire rire que les "pre-teens" (et les crétins congénitaux) ou bien faut il en sortir avec panache, devenir subversif et indépendant des médias, en entretenant une vraie relation avec le public?
Cette question semble manichéenne et orientée, mais un individu se comportant de façon conforme à ce que voudrait la main invisible du marché (et donc à maximiser son profit) aura tendance à choisir la "solution raisonnable" (d'où la pullulation de ce type de "comiques").
Pour ceux que les quelques extraits de l'émission n'auraient même pas fait sourire, j'ai le plaisir de vous annoncer qu'il se crée encore aujourd'hui des comiques appartenant à la seconde catégorie. Ils n'ont, eux non plus, pas de moyens, mais la différence significative c'est qu'ils n'en veulent pas plus et qu'ils ne sont pas prêts à aller tapiner pour CIC. Voici par exemple la droite et la gauche, de Didier Super qui, si l'on se donne la peine d'écouter ses interviews, a une vision du monde plus élaborée que ce qu'on pourrait croire au premier abord.
(A quand une émission sur le jeux vidéo et sa non représentation, à la télévision sauf promotion du blockbuster du moment ou pour signaler qu'un terrible tueur était un joueur de jeu vidéo? )
Cependant c'est dommage que vous n'ayez pas abordé le thème de la distribution de support physique de "Bref" et les possibilités de commercialisation des vidéos de Cyprien, sur iTunes par exemple.
Tout ce que je ne comprends pas
Me paraît
inutile ou
nul ou
méprisable.
Un acteur/comédien est forcément plus vaniteux et/ou narcissique que la plupart des individus (qui se refusent à faire l'artiste). Et on peut être vaniteux ou narcissique sans être pour autant acteur/comédien.
Moi non plus, je n'aime pas tous les personnages de l'émission. mais je vois parfois des choses amusantes ou intéressantes dans ces vidéos.
En tout cas, je trouve très intéressant de voir des artistes gagner leur vie sans "major" ou industrie culturelle. Hadopi devrait labelliser ces productions artistiques de sa propre initiative.
En meme temps, les emissions d'ete de l'annee derniere non seulement etait loin d'etre "legeres", mais furent selon moi les meilleures emissions d'@:SI ( ete/vacances ou pas )
pour les [s]troll[/s] raleurs du dimanche : on est l'été, @si fait des émissions assumées plus légères, dont les invités ici font dorenavant partie du paysage internet et artistique plus ou moins. quoi qu'il en soit, interessez vous au lieu de snober ce que vous ne connaissez pas.. l'ouverture d'esprit ça va dans les 2 sens...
Mais peut-etre [mode salope on] les messages des [s]raleurs[/s] trolls du dimanche nous renseignent-ils sur leur âge [mode salope off].
Je crois que je suis tombée amoureuse de Solange. Elle me rappelle, dans un genre détaché, La Parisienne.
Pareil.
Je ne connaissais pas Solange. Et dès les premières images de son sketch camembert, j'ai songé à La Parisienne.
Et puis cet aspect fille-de-bourge-qu'a-reçu-une-bonne-éducation-et-qui-fait-l'artiste-pour-faire-râler-papa-maman-qu'ont-peur-qu'elle-tourne-mal me rappelle aussi Valérie Lemercier (qu'on a vue pour la première fois dans Palace où elle disait de horreurs en tailleur Chanel). Pas étonnant que le nom de Valérie Lemercier (plutôt que Muriel Robin ou - pardonnez-moi - Anne Roumanoff) - soit venu spontanément à l'esprit de Daniel comme exemple d'humoriste femelle.
Ah! Oui. Quand même !
Donc, j'ai tout faux. Comme quoi, faut pas se fier aux apparences. Manifestement, Solange n'est pas Ina.
Faudra que je creuse la question pour savoir comment Ina a créé solange, qui semble avoir une certaine cohérence.
Pour le reste, l'essentiel a été dit sur un sujet qui n'en mérite peut-être pas tant.
Bien à vous.
Le fait est que ces artistes marquent le début d'internet comme média qui remplacera bientôt la télé, sous une forme beaucoup plus démocratique (par les gens, pour les gens), avec un vrai contenu "audiovisuel" qui ne souffre pas de l'absence de moyen pour peu que l'on soit multitâche et qu'on ne manque pas de débrouillardise. Décrypter un peu le phénomène n'est donc pas inintéressant, c'est vraiment le début de quelque chose.
Après, sur le fait qu'on les trouve talentueux ou pas, peu importe en réalité. Dans peu de temps ils seront des milliers comme eux. Certains seront très primaires, d'autres beaucoup plus fins, il y en aura pour tous les goûts.
J'en connais qui, même "dehors", gardent leurs yeux rivés sur youtube. En fait ils sont toujours "dedans". Ce sont des gens branchés.
Cette émission m'a beaucoup intéressée, même si je ne suis pas hyper cliente de tous les styles d'humour présents sur le plateau, je pense qu'il y a là vraiment quelque chose de nouveau. D'ailleurs, comme dit plus haut, ce qui est significatif c'est l'utilisation du média, pas le fait que certains aient du talent, d'autres moins...
Je suis une enfant de la télé gavée aux Inconnus, j'ai pas trente ans et je mange souvent des pâtes, mais vous arrivez pas au tendon d'achille de Didier Super mes chéris.
(Bref, ça aurait du s'appeler vide)
Mort de rire!!! (j'avais oublié ce détail!)
Comparer didier super avec Solange, c'est bien, moi aussi je compare souvent les patates et les noisettes.
Julie > Soit dit en passant didier super (que vous portez au nue) a fait pas mal de trucs avec pulpe (que vous méprisez).
On en revient à ce que je disais, de l'humour de clan pour des gens dont ça flatte l'ego d'être de ceux qui peuvent accéder au "nouvel âge réminiscent" incarné par son travail.
Compliqué pour votre catégorisation bobo/prolo/manants/etc.
Ridicule.
Bah il arrive au meilleur de se tromper...Et puis l'autre je le méprise pas y m'énerve...plus exactement son t-shirt m'énerve.
(Et c'est aux nues hein que je porte Didier Super, porter Didier Super tout nu, merci bien !)
D'ailleurs, elle est à l'image de son humour. Elle a passé la moitié de l'émission à arborer un air affligé par la médiocrité ambiante qui la dérange du haut de son olympe (heureusement que par éclair Le Poulpe a réussi à la décoincer un peu) et plusieurs de ses commentaires étaient d'une condescendance inouïe. En gros, on comprend bien qu'elle a moins de succès car elle s'intéresse à l'élite intellectuelle de ce pays, contrairement à ceux qui font du pipi caca pour le bon peuple.
Donc je comprends très bien cet agacement, je l'ai vivement ressenti aussi. Malheureusement les bobos sont également un public :)
La vierge est encore ailleurs, elle cherche vraiment à cibler le bobo qui a besoin de rire sur quelque chose qui ne fera rire personne, pour se satisfaire d'être un des rares à avoir le niveau et la profondeur pour comprendre en quoi c'est drôle. Elle vise leur ego, leur narcissisme.
Le plus souvent, il a moins de 40 ans. C'est très récent comme "phénomène".
Voilà ma définition.
Bon, je sens comme un malade qui apprend qu'il a une sale maladie. Je fais quoi maintenant???
Pendant que j'y suis, si tu parles de "sociologie rapide", que devrais-je dire de ta psychologie de comptoir directement inspirée des analyses poussées du magasine Elle ? Pauvres mâles misogynes en rûte et désireux de déflorer que nous sommes... Bien entendu, comme nous ne sommes pas d'accord avec toi, il faut nous assimiler d'urgence à ce déficient mental de Booba, histoire de bien enfoncer le clou.
Et tu viens nous parler "d'intolérance", de "vulgarité", de vieux ringards enfermés dans "nos vidéos des inconnus" et etc. ? On croit rêver !
Personne ne veut lui interdire de publier du contenu, simplement on a encore le droit de ne pas aimer ce que fait quelqu'un. C'est aussi simple que ça. Je connais son travail car j'aime bien les découvertes. J'en ai regardé plusieurs car je trouve trop facile de s'arrêter à un seul élément pour se faire une opinion. Maintenant, je ne regarde plus et je n'attendais pas que tu viennes m'apprendre que "personne ne nous oblige à regarder".
Tu nous dis que notre talent est inexistant, soit, c'est ton droit. Mais sur quoi tu te bases pour le trouver inexistant ? Tu ignores tout de ce que nous faisons dans la vie ! Notre talent dans quoi ? Et qu'est-ce que notre talent vient faire là-dedans de toute façon ? Tu n'as pas besoin de cuisiner aussi bien que Bocuse pour apprécier à sa juste valeur ce qu'il fait ou pour trouver que du McDo c'est dégueulasse. L'humour, c'est pareil.
Quel profit en tire-t-elle ? Mais nourrir son narcissisme bien sûr ! C'est pour ça que les gens qui s'exposent, comme eux, s'exposent en premier lieu.
Et finalement, pour "le chic", on peut très bien l'être, personne n'a dit être contre le chic ! À toutes les époques un humour au verbe élégant a existé, de Raymond Devos à Gaspard Proust, en passant par Thierry Leluron.
Mais j'ai un peu fait exprès de citer Booba, c'était pour voir si vous alliez tomber dans le panneau : dans la mesure où vous compariez Solange à Delerm ou Bénabar, que vous rejetiez comme "bobos", je me demandais ce que vous pourriez penser d'un artiste dont nombre de jeunes gens des cités connaissent par coeur des textes pourtant complexes et difficiles à retenir.
Hélas, même sur le versant "populaire", vous vous trompez aussi. Que la création artistique se présente à vous sous une forme érudite (les questionnement philosophiques de Solange) ou sous une forme plus "street" (le rap de "92 Hauts de Seine département, tu veux stopper mon crew mais tu vas faire comment ?!"), cela ne vous plaît jamais, en fait. Il y a peut-être un problème de goût, de votre côté, tout simplement.
Bon. Le discours sur "qu'est-ce que je connais de votre vie ?", ben... je vous renvoie le compliment : c'est tout de même vous qui traitiez de "bobos" et vous déchaîniez contre les personnes sensibles aux vidéos de Solange. C'est vous qui attaquiez, là. Je vous réponds, sur votre terrain. Philippe Paringaux avait une très belle phrase, à propos des débats sur les disques qu'ils pouvaient avoir, à la rédaction de Rock&Folk : "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison."
Prenez-en de la graine. Voilà une phrase humaniste. Pensez-y avant de déverser votre frustration sur les "bobos".
Mais je vais essayer de vous attendrir. Regardez donc cette interview de "Solange" sur Europe 1. Elle raconte qu'elle a souvent pleuré face à la méchanceté gratuite qui accueillait parfois ses vidéos. Et sur ce forum, la méchanceté gratuite, c'est bien vous, je ne fais que vous répondre, un peu rudement, mais fraternellement, croyez-le bien. Et Solange d'ajouter : "Ce n'est pas grave de ne pas comprendre, moi aussi souvent je ne comprends pas." Regardez cette vidéo, et vous verrez qu'il y a une nuance entre "le droit à avoir une opinion" que vous réclamez (et c'est inutile : on vous le donne d'emblée), et ce discours haineux, intolérant et approximatif qui fut le vôtre.
Je n'ai pas comparé Solange à Delerm ou Bénabar. La démarche n'étant pas la même. Ces deux là visent un public beaucoup plus large et ne cherchent pas à caresser les prétentions intellectuelles du public, à lui faire se sentir si bien d'être si brillant, alors qu'en fait chacun y trouve bien ce qu'il a envie d'y trouver. Si j'avais dû comparer l'un des invités à ces deux là, c'eut été l'auteur de Bref, série qui utilise les mêmes ressorts psychologiques-marketing que les deux chanteurs. Il y a de ça chez Solange, c'est une évidence, mais pas seulement ; disons qu'elle est davantage dans une logique de niche.
Pour ce qui est de la phrase humaniste, je la trouve évidemment complètement stupide dans son bisounoursisme exacerbé. Ceux qui aiment ont toujours raison, le soleil c'est bien, avoir mal c'est mal etc. L'humanisme n'a rien à voir avec les goûts, on ne va pas se refuser de ne pas aimer au nom de l'humanisme si on n'aime pas quelque chose. Je ne vais donc certainement pas en prendre de la graine.
Concernant cette interview sur Europe 1, mais enfin que voulez-vous que j'y fasse ?! Vous croyez que je suis de ceux qui la descendent sur Youtube ou sur son blog ? Si ma critique est acerbe ici, c'est parce qu'il y a un débat dans lequel je donne mon avis. Ailleurs, la critique pour la critique, c'est pas du tout mon style. J'ai même plutôt du mépris pour ça en règle générale.
Et bien entendu, voilà de nouveau votre penchant pour la psychologie de comptoir. Maintenant, rien me plait... mais enfin qu'en savez-vous ?! Il se trouve, en plus, que beaucoup de choses me plaisent. Rien que les trois noms cités dans le précédent message, auxquels je pourrais en ajouter beaucoup d'autres. Mais n'ayant pas à me justifier, je m'en dispense.
Pour ma part je me contente de répondre à ce que vous dites. Je ne fais pas dans la psychologie spéculative, les supputations ridicules, bref, je ne parle à celui que je pourrais croire que vous êtes. Je me contente de réagir à ce que vous écrivez. Dans l'intérêt de la conversation, vous gagneriez à en faire autant, même si c'est plus difficile.
Bon, je vais juste vous expliquer en quoi la phrase "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison" est une très grande phrase, pas du tout tautologique comme "Avoir mal c'est mal" (j'ai même honte de recopier votre exemple foireux, vous écrivez ça comme si vous étiez le premier à faire ce genre de trait d'esprit, en fait vous êtes fier de votre saillie alors qu'elle n'est que... banale, ça me rappelle les vannes de Jean-François Copé), et même surprenante.
Celui qui dit : "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison", c'est celui qui n'aime pas, justement. Il n'aime pas, et il accepte l'idée que quelqu'un d'autre aime. Mais il ne l'accepte pas par bisounourisme (j'ai honte encore de reprendre votre mot, décidément vous avez un lexique abject, peut-être vouliez-vous dire "bien-pensance", pas très joli non plus mais moins humiliant déjà à écrire), il l'accepte par expérience.
Avant de développer cette idée, je reconnais une chose : je vous ai un peu envoyé sur une fausse piste avec le mot "humanisme". J'aurais dû être plus direct, l'humanisme n'était que la conclusion, une fois le raisonnement compris.
Le raisonnement, le voici : quand on se cultive, quand on apprend à aimer des choses, le goût s'affine avec le temps, et il arrive que des oeuvres qui nous semblaient un horizon quelques années plus tôt, on ne les aime plus. Est-ce pour autant qu'on a eu tort de les aimer ? Non, car elles nous ont permis de progresser. Et ce sont elles, un jour, ces expériences accumulées, qui permettent de ne pas partager un jour l'enthousiasme de quelqu'un pour une oeuvre, parce qu'on en a vu d'autres. C'est là qu'intervient le "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison" : au moment où l'on pense le plus que l'autre a tort, à ce moment précis on lui dit qu'il a raison. Oui, il a raison d'aimer, parce qu'il apprend, quand il aime.
Celui qui n'aime pas, il n'apprend rien.
Par exemple, j'ai songé à me moquer de votre goût pour Raymond Devos, dans lequel je ne vois que jeux de langage vains, eh bien non, vous avez raison d'aimer Raymond Devos, comme j'ai raison d'aimer Booba : c'est aimer qui est important.
Et puis, par expérience également, celui qui dit "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison", et qui pourtant n'aime pas, reconnaît, disant cela, qu'il est fort possible que quelque chose lui échappe. Il est important d'être humble, et de savoir que, même dans une oeuvre qu'on juge absurde ou ridicule, il y a peut-être une étincelle qui nous échappe et qui aurait grandi en nous : en se privant d'elle, on ne sait pas de quoi l'on se prive, peut-être d'un grand bouleversement ultérieur.
Conclusion, et c'est une conclusion très dure, bien éloignée de la bien-pensance bobo que vous me prêtez avec hargne : j'ai raison d'aimer les vidéos de Solange, et vous avez tort.
Ce débat que nous avons, nous pourrions l'avoir sur les films de Bergman : combien de fois dans notre vie, avons-nous entendu "Bergman, c'est chiant". Et un jour on regarde Monika, et on s'éclate ; même Le silence, un peu plus âpre, on s'émerveille, on jouit. On ne comprend même pas ce que les autres peuvent trouver de "chiant" à Bergman. Et les autres de nous dire : Ouais, élitiste !
Eh bien non. Ils devraient se dire "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison." Comme disait Jean Douchet, il ne faut pas chercher la reconnaissance avant la connaissance. Si pendant quelques années vous avez l'humilité d'appliquer la phrase "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison", un jour, vous comprendrez ce que Solange veut dire. Et vous y prendrez plaisir. Ce n'est pas seulement à "prendre de la graine", que je vous invite, c'est aussi à prendre du plaisir, accepter le plaisir des autres, ne pas vitupérer tout de suite, comme vous le faites.
Parce qu'en vitupérant, vous blessez des gens, et vous ne progressez pas. Dans vingt ans, on vous retrouvera avec les mêmes références, dans votre canapé, à proférer les mêmes anathèmes : "Ouh, psychologie de comptoir !" Mais même ça, la formule "psychologie de comptoir", elle n'est pas très forte, elle est éculée ! Soyez plus fort !
C'est d'ailleurs ce qui me frappe le plus dans les vidéos de Solange : à 27 ans, elle est très forte ; elle sait parfaitement ce qu'elle fait ; chaque mouvement de sourcil, chaque plan, chaque mot, est pesé ; elle a une fenêtre de tir et elle s'y tient, c'est impressionnant de maturité. Pour arriver à ça, elle a dû : 1°) souffrir (j'espère que vous respectez la souffrance, au moins) ; 2°) beaucoup se cultiver, c'est-à-dire appliquer le principe "Ce sont ceux qui aiment qui ont raison."
C'est un principe de vie, et de survie. Je dis ça pour vous. Le temps que je prends à vous l'expliquer, c'est un cadeau que je vous fais. Comme les vidéos de Solange sont des cadeaux. Alors calmez-vous et devenez plus fort.
Un tout petit peu dégoulinante quand même...
Donc, si tu croises un de tes amis qui adore les films dans lesquels joue Mimie Mathy (par exemple (je ne suis pas du tout en train de comparer Solange à Mimie Mathy, range ton cran d'arrêt!)), tu lui dis "c'est bien mec, t'as raison, t'es dans le bon chemin, continue!"?
Ca me ferait un peu mal quand même...
>Le temps que je prends à vous l'expliquer, c'est un cadeau que je vous fais
>j'ai honte encore de reprendre votre mot, décidément vous avez un lexique abject
>Il est important d'être humble
Bien bel exemple d'humilité!
Vous voilà donc en train de me faire le cadeau d'un principe de vie grâce auquel je pourrai enfin atteindre le niveau ultime: le vôtre. Trop aimable de vouloir m'élever à ce point.
Mais, visiblement sans vous en rendre compte, vous ne faites que renforcer mon discours sur l'auditoire de Solange en m'imposant une telle suffisance, de surcroît aussi longuement. Il me faut « comprendre », « élargir mon horizon », « me cultiver », « progresser », « être plus fort » et ne plus « vous faire honte » avec un néologisme pourtant classique et que j'assume totalement. Nul doute à vous lire que je suis inférieur à vous, quelle énergie pour établir cet ascendant...
Quand je vous dis que votre fameuse phrase est du même niveau qu'avoir mal c'est mal, c'est évidemment sans la prétention d'inventer quoique ce soit. C'est tout simplement car j'estime que c'est du même niveau, malgré tout le mal que vous venez de vous donner pour tenter vainement de la justifier. Aimer ou ne pas aimer, n'est pas avoir raison ou tort, peu importe l'objet de la raison ou du tort. Il faut pouvoir en discuter, en débattre, sans dire bêtement à l'autre ce qu'il a envie d'entendre car tout ne se vaut pas et c'est normal que chacun établisse une hiérarchie.
Je ne vois pas vraiment l'intérêt de poursuivre cette discussion de toute façon, vous êtes si gonflé d'ego que c'en est usant. Comme ça doit être agréable d'être vous pour expliquer aux autres comment être quelqu'un de formidable.
Un sommelier travaille son palais et son nez, mais pas ses goûts. Qu'il trouve que le beaujolais nouveau ait un goût de banane plantain et de framboise de Limoges ne veut pas dire qu'il va aimer le beaujolais.
C'est comme un chien qui te renifle le derch'. Il se pose pas la question de savoir si tu sens bon ou mauvais; mais de savoir si tu sens le bisounours à la lavande, ou la charogne avariée.
Ca va lui permettre de savoir s'il va te bouffer ou t'enfiler.
Ta petite phrase est vraiment sympathique. Mais tes explications fleurent bon la leçon de bon goût snobinardes avec un petit goût de reviens-y: dans le sens relents de cassoulet qui t'y reviens-y et fait que t'as les dents du fond qui baignent.
J'ai absolument rien contre la culture. Mais effectivement, ton escroquerie intellectuelle sur l'affinage du bon goût, c'est la resucée du discours marketing des Inrocks, de Télérama, mais aussi de Grazio, Biba, Elle: achetez et lisez-nous et vous aurez bon goût!
Car ce ne sont plus des fenêtres ouvrant sur des horizons nouveaux (ou pas nouveaux), mais des prescripteurs du "savoir aimer".
S'il y a bien des domaines que l'on peut aborder sans aucun bagage, ce sont bien les arts. Je préfère de loin un gars aviné qui va danser sur du Bézu qu'un gars chiantissime qui va passer tout son concert des Stooges le cul vissé sur les gradins.
Qu'on vienne pas me dire qu'avec l'affinage du goût, on profite différemment mais aussi bien: parce-que c'est complètement faux. Et tout le monde le sait, mais préfère se cacher derrière son petit doigt de vieux con.
"C'est celui qui aime qui a raison", moi, perso, je le comprends d'une manière totalement opposée à la tienne. Aimer écouter de la soupe, regarder des films et des séries dégoulinants de bons sentiments, lire des romans photo, être fan de johnny et avoir des tee-shirts noirs avec des loups sous la lune... Voilà autant de choses horribles qui sont pourtant acceptables tant que le type "aime".
Parce-que le plaisir légitime toutes les "fautes de goûts".
theunholy.
Il me semble que rien ne permet d'affirmer ça. Qu'est ce que vous en savez? ça ne tient pas debout 2 secondes. Alors si je vous suis Solange nourrirait son narcissisme avec sa production de vidéos. Mais enfin si elle l'avait fait pour son égo elle aurait fait un truc plus mainstream, moins dérangeant, moins déroutant afin justement de récolter le plus de vues et de commentaires positifs. On voit bien que ce n'est pas ce qui guide son travail. Elle dit elle même que les gens à qui s'adressent ses vidéos ne sont pas les plus présentes sur internet.
Si Sylvain35 fait de la psychologie de comptoir, alors il n'en a pas le monopole.
Et ça n'a pas à être "mainstream", certains visent une cible particulière.
D'autre part, ce n'était pas une critique.
des bobos, des ados attardés, des fils à papa, quoi d'autre encore ?
A lire ce forum , la liste des invectives est longue.
Ce sont des gens qui bêtement, font des videos et les mettent sur le ouèbe. Point. Et gagnent de l'argent grâce au nombre de clics. T'aime, tu regardes, tu cliques, tu t'abonnes. Et tu fais personne
T'aime pas, tu passes ta route, tu t'abonnes pas et tu fait chier tout le le monde à dire que c'est de la merde boboïsée.
Que le trentenaire blanc mâle soit une sorte prototype neutre asexué est plutôt inquiétant pour les trentenaires blancs et mâles. Il ne s'agit pas d'un mètre étalon, mais d'un support transparent.
Cela dit j'espère évidemment qu'on verra bientôt - peut-être ça existe déjà - des videos de webman show reubeu, noir et bien beauf.
quoi que des femmes savent faire de l'humour
là aussi
Ce sont des gens qui bêtement, font des videos et les mettent sur le ouèbe. Point. Et gagnent de l'argent grâce au nombre de clics. T'aime, tu regardes, tu cliques, tu t'abonnes. Et tu fais personne
Oui mais se mettre en scène et se donner à voir sur un média où l'on pourra potentiellement être vu et jugé (en bien ou en mal) par au moins des centaines de personnes (ce qui fait déjà beaucoup) est une démarche qui ne me parait pas si simple que cela, ca porte à conséquences et pas toujours agréables. Il faut le vouloir le désirer ou être totalement insouciant.
Ensuite personnellement je "ressens" (ce n'est donc pas rationnellement) qu'il y a un besoin de nourrir une certaine forme de narcissisme. Je ne défendrai pas ce point du vue outre mesure, parce qu'il n'est pas rationnel. c'est mon point de vue qui se base probablement sur mon expérience et une interprétation que je fais de certains langages corporels, je conçois pouvoir être dans le faux, mais c'est ce que je ressens, et qui me rend la vision de ces vidéos désagréables.
T'aime pas, tu passes ta route, tu t'abonnes pas et tu fait chier tout le le monde à dire que c'est de la merde boboïsée.
Non c'est un forum, on discute, je conçois que vous ne soyez pas d'accord, et que vous trouviez que ça n'est pas constructif, peut être. Mais à quoi servent les forums et les commentaires? Faut-il établir des règles bien précises sur ce qu'il est de bon ton de dire et de ne pas dire?
Plus simplement je pourrais vous renvoyer cet argument directement "vous n'êtes pas content des commentaires ne lisez pas et ne faites pas chier tout le monde à dire que c'est de la merde et à sous-entendre qu'il faudrait se taire" surtout sur un sujet aussi trivial.
Cela dit j'espère évidemment qu'on verra bientôt - peut-être ça existe déjà - des videos de webman show reubeu, noir et bien beauf.
Ce que vous dites m'évoque le mal de notre société : la catégorisation.
C'est d'abord de là que part le racisme (et qu'il continue aujourd'hui) et part là qu'on le combat paradoxalement.
Et on le doit beaucoup au système de représentation médiatique qui doit faire des catégories de clichés pour représenter la réalité. Or non seulement cela développe comme je le dis plus haut un narcissisme naturel ou les enfants de la télé ont forcément plus conscience qu'avant de la catégorie à laquelle ils appartiennent et se regardent plus à travers le regard des autres, comme s'il étaient protagonistes d'un film mais aussi, cela a tendance à développer encore plus la capacité à catégoriser qui est un des fondements du racisme
Ce n'est plus un individu qu'on raccroche à un comportement qu'on déplore, mais tout un groupe qui partage un point commun arbitraire qu'on pense emblématique. Et à l'inverse ce ne sont plus des individus qui sont des connards racistes mais toute la société, englobant ainsi par amalgame tous les gens qui n'y sont pour rien, ce qui ne manque de déclencher au final encore plus de ressentiment.
On répond aux catégorisation par la catégorisation, personnellement je préfèrerai en sortir. Nous n'avons pas besoin d'une télévision qui doivent nous représenter, elle ne le peut pas c'est la télévision pas la réalité, de même pour internet, le cinéma ou la littérature. Et si la représentation est vraiment abusive il faut avoir le recul et les armes nécessaires (et c'est là le rôle de l'école) pour en conclure tout simplement que les décideurs de la télé vivent dans un monde différent.
C'est symptomatique d'une façon de regarder le monde à travers les médias et non à travers sa propre expérience et de sans arrêt comparer les deux en se plaignant d'une différence.
Oui les médias sont biaisés, oui la réalité n'est pas les médias.
A mon avis on ne pourra jamais faire coller les deux, la sociologie des décideurs fera toujours pencher la balance dans le sens qui lui parle. La seule chose que l'on peut faire c'est cesser d'accorder trop d'importance à ce qui est diffusé dans un écran.
C'est même probablement caractéristique de toutes les sociétés depuis toujours, pas seulement la nôtre ou à notre époque.
Mais de là à dire que c'est un mal ou même "le mal", pas forcément, ça dépend dans quoi. Une société totalement uniforme et sans aucune catégorie (et qui dit catégories dit forcément tensions), je ne suis pas sûr que ce serait très folichon.
Les catégories sont une classification, un raccourci sensé représenter la réalité et qui ne peut que la représenter de manière très grossière.
Ce que je soulignais ici, c'est que comme nous sommes dans une société médiatique, une société d'information et de spectacle, le coeur du principe est de rapporter et représenter la réalité, plus qu'auparavant, dès lors la nécessité de recourir encore plus à la catégorisation. On ne peut rendre la réalité de 7 milliards de personnes sans catégoriser.
Cela n'a absolument aucun rapport avec le fait d'avoir ou non dans la réalité une société uniforme.
Une société non médiatique comme on a pu le connaître par le passé, n'était déjà pas uniforme, mais recourait moins aux catégories et à l'idée de représentation.
Vous même confondez un instant, dans cette question de la catégorie, représentation et réalité.
Plus que le problème des catégories en fait, c'est la représentation et l'importance qu'on y accorde qui pose problème. Elle pose problème parce qu'elle vaut réalité dans l'esprit de bon nombre d'entre nous.
Y compris sur ce forum, les journalistes façonnent la représentation qu'on a de notre monde, nous en sommes conscient mais nous y accordons malgré tout trop d'importance au point que même critiques nous croyons que le monde est ce que l'on sait par cet intermédiaire qui par nature n'est pas fiable en y réfléchissant deux minutes.
D'où ce besoin que soient représentéess toutes les "catégories" dans les médias, car les médias doivent coller à la réalité. Il y a une forme d'obsession de ce côté là, on ne veut pas accepter pleinement cette réalité que les médias ne sont que des images façonnés par tels ou tels individus, aux expériences et à l'histoire forcément uniques, qui plus est à une position sociale privilégiée dans la société, et que donc il s'agit de tout sauf de la réalité.
Vouloir y voir plus de réalité, c'est continuer à s'accrocher à ce mythe, ce repère de la connaissance de notre monde qui doit nous rassurer.
Ne pas se voir dans ce qu'on considère être la réalité peut aussi être ressenti comme une négation de notre existence. D'où le syndrome miroir, le narcissisme ambiant, l'écran devant être le miroir de la réalité et donc de nous même, ce qu'il ne peut pas être.
Je vous rassure : même en mode lapidaire, vous me gonflez.
>avec ce mot de "vierge" qui en dit long sur votre désir de la "déflorer"
Surtout que le mot "vierge a été utilisé par une @sinaute prénommée Julie
>bref, ce que vous êtes en train de raconter là, me frappe par son intolérance.
Crois tu que la tolérance est la valeur-étalon d'une société? Faut-il être tolérant vis à vis de la médiocrité?
>Et le copain qui plussoie en disant que Solange "exploite" je ne sais quel filon
Exploiter un filon, ca peut aussi vouloir dire cibler une niche de marché
>Exploiter... Mais quel profit en tire-t-elle ? Elle offre ces vidéos, qu'est-ce qui dans ce geste, dans ce don, vous >dérange à ce point ?
Quel profit en tire-t-elle, il faut lui demander son salaire à France Inter. Par ailleurs, leur démarche ne m'a vraiment pas semblé si désintéressée que cela (cf pubs CIC, Ikea, Canal +, Pubs de Cyprien qui vit de cela, Le Poulpe qui ne l'avoue pas mais semble avoir été approché par une grande chaine). Ce qui me dérange, c'est de ne plus trouver comme "artistes" que de petits arrivistes incultes qui auraient pu faire une école de commerce et qui ont un plan de carrière rationnalisé avant même de commencer (on pourrait appeler cela le syndrome star ac').
>vous pouvez continuer de visionner encore et encore, comme un vieux karaoké usé, vos vidéos des Inconnus - >dont personne n'ignore que c'était un humour de droite, soit-dit en passant.
Dire que l'humour des inconnus est de droite me semble être un parti pris audacieux. Tu peux développer?
>Quand vous définissez le "bobo", vous ne doutez de rien, pas même de votre talent, pourtant inexistant.
Je n'ai peut être pas de talent artistique, mais au moins je sais à quoi je sers dans la société. Alors que Booba que tu sembles affectionner, ca ne me sembles pas si évident que cela...
>mais vous réfléchissez aux mots, tous, là ?
>tout n'est pas aussi balancé que les testicules du >taureau, pour prendre une métaphore virile qui devrait bien vous >plaire.
> Allez, je vous dédicace cette jolie citation de Booba : "Si tes grosses merdes se coupent en deux, essaie sans ton >string ficelle." (D'accord, c'est un peu vulgaire, mais vous ne pourrez pas m'accuser de m'abriter derrière le chic.)
Quand je dis "Crois tu que la tolérance est la valeur-étalon d'une société? Faut-il être tolérant vis à vis de la médiocrité?". Cela ne dépasse pas le cadre de notre débat qui est le talent et la production artistique. Je pense que dans ce cadre il faut être élitiste, et je pense que la transformation d'un artisanat culturel en industrie du divertissement a fait beaucoup de mal à notre société. Bien entendu, en dehors de ce cadre, la tolérance est une valeur étalon d'une société...
ça aussi c'est audacieux.
-s'intéresse au détail quotidien sans autre préoccupation (notamment politique)
-soit assez consensuel (suit le mouvement, jamais de subversion)
-ratisse très large en terme de culture, ou plutôt d'inculture ("culture geek", "les jeux vidéo sont de l'art", ...)
-on pourrait presque dire à certains moments que leur blagues potaches pourraient être des blagues de bureau tellement elles sont cheap.
-soit du comique "embedded", c'est à dire du comique qui fasse passer le message "on est comme vous", "on est tous pareil", ce qui quand on compare à Desproges, Coluche, Bedos, Devos (qui faisaient des allusions que tout le monde ne comprenait pas forcément et qui tendaient à se singulariser du public), semble être un nivellement vers le bas.
Par ailleurs, ce qui m'agace, c'est qu'aujourd'hui, on nous présente des "artistes" qui n'ont aucun vécu, qui semblent sortir tout juste du domicile parental et qui croient avoir une vision du monde. Mais une vision du monde, ca s'acquiert. Quand je vois les vidéos de l'émission, ca me parait faiblard voire insignifiant de ce point de vue. Quand je vois la brochette de petits gars sur le plateau qui veulent devenir des stars et qui bavent devant le million de vues, je pense à ça, à ça, et j'ai l'impression que leur choix est plus un choix de carrière qu'une passion pour la création artistique.
J'espère que tu comprends mieux maintenant ce que je veux dire.
Comme elle a assez peu parlé au cours de l'émission, et qu'il y avait trois clônes (ou un clône si l'on veut être exact biologiquement parlant) assis à côté d'elle, l'essentiel de mon analyse des autres messages portait essentiellement sur les trois olibrius (olibrii?). J'ai voulu à tort l'englober dans ce magma alors qu'il était assez évident qu'elle n'en faisait pas partie.
Ce qu'elle fait ne m'intéresse pas trop (je trouve qu'elle ne dit rien, mais bon Cyclopède de Desproges me faisait au mieux sourire, même si j'ai adoré les spectacles qu'il a fait après ainsi que ses chroniques radio). De plus, d'après ce qu'a dit un @sinaute, elle semble avoir un vrai vécu, même si je trouve que ca ne transparait pas vraiment dans sa production.
Donc mea culpa, Solange a un peu été la victime collatérale de cette petite bande séborrhéique. Même si je reste indifférent à son travail, je retire que c'est calculé et ciblé "crise de la trentenaire" et je ne la mets pas dans le mécanisme involutif des "comiques" de masse (je ne suis même pas sûr qu'il faille la mettre dans la catégorie comique)
De l'inculture? Je vous invite à profiter de jeu tel que final fantasy 6, minecraft, portal, okami (j'ai essayer de varier un peu les genres et univers, la liste est loin d'être exhaustive.) et revenez me dire qu'il n'y a pas une once de créativité dedans, musique, histoire, graphisme (pas en terme de perfomance graphique). Oui hein les jeux ne s'arrête pas au shoot et au foot.
Et si pour vous la culture geek s'arrête à call of duty et des manga bateau, je me dois de vous signaler que vous faite erreur. Par pitié parlez au moins de ce que vous connaissez, pas de ce que vous supposez.
Bon après, je préfère quand même regarder la télé parce pour jouer à FF6 il faut un peu bouger les doigts et ca c'est fatiguant...
J'ai pas mal joué à de multiples jeux vidéos dans ma jeunesse (qui n'est pas si lointaine!!!). Je connais la série final fantasy. A force de jouer à des jeux vidéos, tu n'as pas l'impression de tourner en rond (voire d'involuer)? A force de ne voir que des films hollywoodiens aux scénarii stéréotypés, tu n'as pas l'impression de revoir le même film en boucle?
Moi aussi, l'école m'a détourné de la littérature (mauvais profs, pas de chance). Tout ce que je peux te dire, c'est qu'avec tes jeux vidéos facilement rangeables en catégories destinées à vendre (ne dis pas le contraire, au moins 95% de la production de jeux vidéos est facilement classable en quelques clônes), tu n'atteindras jamais 5% de ce que la littérature peut t'apporter en terme de variété, de création stylistique, d'intelligence, etc...
En règle générale, dans la vie, je pense qu'il faut se méfier de ce qui est facile et agréable, parce que quand on se laisse aller à ce type d'activité, on n'évolue pas (cf le niveau des téléspectateurs de TF1 plusieurs heures par jour).
Maintenant, tu as deux choix: rester branché à ta console - ordinateur, ou bien croquer la pilule rouge (pour prendre une référence que tu dois connaitre)
D'abord parce-que la littérature a plusieurs milliers d'années, tandis que les jeux vidéos ont à peine 50 ans. Donc comparer la masse de production des deux n'a aucun sens.
Ensuite comparer un jeu et un roman, c'est aussi stupide que de se demander ce qui est le plus intelligent, varié, et créatif entre une partie d'échecs et la lecture d'une histoire.
Enfin, ton cliché bruno-de-la-villadièresque sur le joueur qui n'évolue pas et reste branché sur sa console c'est même pire que du TF1 ou du M6: on dirait du Direct 8.
Je trouve que c'est l'un des posts les plus idiots que j'ai jamais lu sur les forums d'@SI.
Mr Patella, tu mériterais qu'on t'enfonce tes oeillères dans les yeux. Enfin pas vraiment, mais disons que si un jeu vidéo permettait de le faire, j'y jouerais avec plaisir.
Tout ce que je peux te dire, c'est qu'avec tes jeux vidéos facilement rangeables en catégories destinées à vendre (ne dis pas le contraire, au moins 95% de la production de jeux vidéos est facilement classable en quelques clônes)
Remplacez dans cette phrase "jeux vidéos" par n'importe quel art ou média, elle restera vraie.
95% de la création dans tous les domaines, cinéma, musique, beaux art, jeux vidéo...et littérature aussi est constitué de clones insipides et commerciaux. Les vraies oeuvres créatives et réfléchies sont rares d'une manière générale, quel que soit le média. Mais je continue à penser que dans les jeux vidéos aussi il y a quelques chef-oeuvre (même si je n'aurais pas donné les mêmes exemples que Guil ^^). j'ai vécu en jouant à certains jeux toutes les émotions fortes que j'ai pu vivre avec d'autres médias.
La seule chose qui limite la créativité dans les jeux vidéos c'est le fait que la plupart du temps le budget et les moyens humains nécessaires pour produire et distribuer un jeu vidéo nécessitent l'implication d'une grosse boite qui bien sur, va faire peser des contraintes commerciales sur les créateurs, mais c'est tout aussi vrai dans le cinéma par exemple, qui pourtant a su nous donner des oeuvres émouvantes qui se faufilent au milieu des blockbusters. Et puis comme au cinéma, il arrive aussi que des créateurs se débrouillent pour contourner la grosse industrie...
Bref mes exemples à moi, ce seraient des jeux comme Flower, Shadow of the Collossus, From Dust, Silent Hill 2, Limbo... (oui, je suis très Playstation ^^)
Elle exploite le créneau à la suite de nombreuses "notoriétés" dont télérama fait ses choux gras.
Pas bien compris ce point. Moyen d'avoir une explication de texte ?
Il y a pas si longtemps Cyprien avait fait carrément la une de l'hebdo...Pas mal pour un vulgaire plagiaire. J'aurais un véritable avis sur cette emission quand j'aurais eu le temps de la regarder, mais ça me fait fortement penser à celle sur Rémi Gaillard, j'espère que ça sera pas autant le néant.
Et puis bon, franchement, Cyprien, Monsieur Poulpe, Solange, c'est pas comme si c'était à se tordre de rire... leur consacrer une émission c'est pas un peu tout much ? Et tout n'a pas déjà été dit sur eux ?