"Dans la presse britannique, ces propos auraient fait les gros titres"
Nétanyahou, "je ne peux plus le voir, c'est un menteur". "Tu en as marre de lui, mais moi, je dois traiter avec lui tous les jours !" Ce dialogue savoureux entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama, prononcé au G20 de Cannes à propos du premier ministre israélien, aurait dû rester secret, confidentiel. Oui mais voilà, un certain nombre de journalistes français l'ont entendu mais ne l'ont pas retranscrit. Il a fallu attendre que ce soit notre site qui sorte ces citations pour les voir reprises dans les heures suivantes par une bonne partie de la presse mondiale. Les journalistes qui ont entendu ces paroles auraient-ils dû en faire état et les retranscrire ? Nous-mêmes, qui ne les avons pas entendues, aurions-nous dû nous abstenir de les retranscrire sur notre site ?
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Derniers commentaires
Emission JUBILATOIRE ♥♥♥
Bizarre, bizarre...
Si on ne veux pas que le public sache certaines choses on les dit qd il n'y a pas de journalistes!
En ce sens, la séquence du petit journal de canal me semble vraiment pathétique: "J'ai apprit des choses mais je ne peux pas vous les dire..."
Incompréhensible!
A.
Merci !
Lorsque l'émission sur France 5 faisait intervenir la forumancière, vous rendiez des comptes publics, et c'était vos spectateurs qui se penchaient sur votre travail. Là c'est vous-même qui vous livrez à un examen de conscience, avec des intervenants que vous avez choisis vous-mêmes. Je ne dis pas que vous l'avez fait de manière déloyale ou convenable pour vous, mais que vous êtes seuls à avoir toute autorité sur la question, et donc les dés sont forcément pipés. Il aurait fallu répondre aux questions d'un journaliste qui vous aurait invité vous. Mais là on frise la schizophrénie.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111114.OBS4417/palestine-a-l-unesco-obama-decu-par-le-soutien-de-la-france.html
Mais pourriez-vous rester un peu pro? Pas de joyeux anniversaire à maman comme si vous aviez 14 ans!
Sur le fond, votre chronique est franchement un peu courte: quelques instants volés en compagnie de journaleux de show-biz, à déceler la petite phrase ou à les mettre en défaut (ce qui n'est pas si compliqué)...
Bon restez avec l'approbation de Schneidermann qui fond devant vous de toute façon, mais tâchez d'apporter du contenu, bien ficelé!
Vôtre
Kouts est un mec avec lequel je ne suis pas forcément d'accord, mais son point de vue sur le journalisme politique et le sujet en particulier avait peut-être du mérite a être entendu (d'ailleurs, il est coupé pratiquement chaque fois qu'il prend la parole pour commencer à dire quelque chose d'intéressant).
Franchement, le peu de respect pour votre invité me sidère, j'aurais été lui, je me serais sûrement cassé en plein milieu du truc.
On dirais qu'il ne lit pas la presse européenne (Allemagne, Autriche, etc.)... et étrangère. Là bas les journalistes ne vont pas la main morte.
Gideon Kouts a entièrement raison quand il dit à propos les comportements journalistiques français (affaire Bettencourt etc.) "... tous ça viens récemment..." ces comportements sont même très récents.
Je précise que je suis chez moi et que j'utilise donc la même connexion que d'habitude.
Le grand Journal de Canal+ laisse entendre (interview de florence Haim diffusée dans l' émission) qu' il s' agissait pour Obama d' aider Sarkozy et de faire une opération de communication.
Il y a un moment très intérressant à la fin de cette interview, diffusé par Le Zapping de cette même Canal+:
"It was Ok ?" demande Obama à Sarkozy en commencant à se lever, tout à la fin.
Cela prouve bien que l' interview était une demande de Sarkozy:
"ça a été, je t' ai bien aidé pour tenter de ta donner enfin une stature plus internationale et améliorer ton image française si mal en point ?"
Revoyez l' image: elle est stupéfiante et résume tout.
bien que non habitué des forums du site, impossible pour moi de ne pas y sacrifier cette fois. Je le fais avant tout pour remercier sincèrement l'équipe d'avoir accueilli un @sinaute lambda, qui ne se voit aucunement comme un représentant des autres (les posts variés sur le forum associé à ma réaction en témoignent). Je ne suis évidemment pas en mesure de juger si l'expérience fut concluante, mais j'ai beaucoup apprécié cet accueil et cette ouverture à la critique. La lecture des forums m'a enrichi aussi, j'espère que cela s'est vu, j'avais bossé pour :)
Je suis d'ailleurs en mesure de divulguer qu'en privé, D. Schneidermann et D. Israel se sont payés la tête de [biiiiip] et de [biiiiip] ! Qu'est-ce qu'ils leur ont mis !
Just kidding.
Sur le fond, j'admets bien volontiers qu'une partie de ma position initiale fait de facto pschitt. Pour énormément de gens, l'info que je trouvais « non informationnelle » en est vraiment une. Si les radios israéliennes ouvrent leur journal de 8h dessus, c'est bien qu'elle a une valeur pour beaucoup de gens. Quand @si est sous le feu des projecteurs mondiaux c'est, qu'on le veuille ou non, qu'ils ont fait un « beau »coup. De même, il était intéressant de constater la réaction des journalistes américains, comme celle qui a interviewé Dan Israel : la première chose qui les étonnait était que cette info ait pu rester si longtemps non publique. Forcément, en prenant connaissance de cela, je me suis senti un peu seul :)
Pourtant, je persiste à penser que cette info n'en était pas vraiment une, trop brute et à l'emporte pièce pour faire sens (l'idée d'A. Leparmentier, selon laquelle elle en était une parce qu'elle cristallisait en un mot ce que beaucoup de journalistes savaient, est cependant très intéressante). Je crois sincèrement à cette idée que l'info n'est pas seulement le fait mais le triplet émetteur-fait-récepteur (je n'invente rien, of course). Regardez : ici les pro-Palestiniens (je fais court) y trouveront la preuve que B. Netanyahou est dangereux, et les pro-Israéliens, ou plutôt les pro-gouvernement israélien (même remarque) la preuve qu'ils sont isolés et que le monde entier leur en veut, et qu'il faut serrer les rangs. Bref entre avant et après, chacun y retrouve ces petits, rien de nouveau sous le soleil. Cette phrase n'apporte pas de nouveau, ne permet pas de faire bouger les lignes, ne permet pas non plus de penser contre soi-même (ma marotte). Mais au passage on a tous attrapé une délicieuse friandise...
Dans l'émission il y a un passage éclairant je trouve. On passe de l'idée que c'est un vrai scoop à l'idée que tout le monde sait que ces gens là sont des menteurs. Il me semble que c'est dire tout et son contraire. Soit c'est un scoop, soit c'est une banalité. Si c'est un scoop, si plusieurs personnes savaient que N. Sarkozy pensait cela de B. Netanyahou et attendaient l'occasion pour le coincer (ce qui serait alors parfaitement légitime et journalistique) , je pense que se saisir de cette occasion là est assez piteux, ou alors qu'il faut nous préciser qu'il y avait des indices convergents. Si c'est une banalité que cette phrase, (mais franchement, où sont les articles de la presse française qui disaient cela si explicitement ?) alors il faudrait nous expliquer pourquoi cela fait un tel raffut. On ne peut pas se raccrocher tantôt à une branche, tantôt à l'autre pendant la discussion. Et si, hypothèse, plusieurs journalistes ont pensé simultanément que ce off ne valait pas grand chose, ce point de départ n'est pas le même pour le décrypteur de médias qu'est @si, que si ces mêmes journalistes pensaient avoir un scoop dément mais se sont autocensurés. La question principale demeure : pour quelle raison les journalistes se sont-ils tus dans un premier temps ? C'est là que le décryptage m'a frustré et continue de me frustrer. Il y a cette idée (A. Leparmentier) des agences qui en auraient fait un « urgent », il faudrait la creuser, je trouve. Leur demander maintenant si c'était ou non pour ça. D'ailleurs, vous aurez peut-être constaté quelque chose d'étrange. A. Leparmentier et G. Kouts disent qu'initialement personne ne voulait parler, alors qu'@si raconte n'avoir eu aucun problème à se faire confirmer les choses. Que s'est-il passé entre temps ? Juste quelque jours ? l'émission de TF1/France2 sauvée (était-ce un but ?) ? l'attention du moment sur l'euro, la Grèce ? est-ce cela la seule raison ? Cela demeure frustrant.
Je n'ai pas perdu de vue que le côté intéressant de l'affaire tenait cependant plus à la réaction des journalistes sur place qu'au propos lui-même. Mais avec ce qui précède, vous comprenez que j'ai du mal a vraiment dissocier les deux. Attention d'ailleurs à l'hypocrisie rampante ici : @si aurait pu, hypothèse d'école, raconter cette attitude des journalistes sans mentionner explicitement la phrase-qui-tue (en parlant d'un « jugement sévère » par exemple, que sais-je), cela aurait été tout aussi pédagogique pour les @sinautes. Mais, pti détail : un peu moins repris mondialement, certes... Donc dissocier forme et fond est un poil artificiel.
Je crois enfin que sur un plan politique, exiger de nos gouvernants qu'ils aient un langage châtié et des précautions oratoires permanentes avant toutes les conférences de presse de tous les sommets est puéril. Mon interprétation qui vaut ce qu'elle vaut, est que nous avons un président tellement vulgaire en permanence que l'on se prend tous à rêver de l'opposé, jusque dans les moindres détails les plus irréalistes. L'éternel mouvement de balancier, quoi... Je pense (c'est partisan, je l'assume) qu'on est en droit de vouloir autre chose que la logorrhée sarkozyste (ô combien), mais qu'on se berce d'illusions si on pense que ses remplaçants déclameront des sonnets dans les antichambres des G20. Et que si quelqu'un avait l'éthique de Mendès-France et pourtant quelques accès de colère ou de vulgarité, on serait un peu moins nombreux à lui en tenir rigueur. Bref, je pense qu'ils nous appartiendra collectivement de réapprendre à vivre hors du Sarkozistan (vite, j'espère) sans espérer forcément l'idéal. Exigeant, certes, mais pas moralisateur ou cul-bénit.
Bon, j'ai été un peu long mais c'est à la hauteur du plaisir que j'ai eu à faire la petite souris. Et donc un modeste remerciement.
Maja : big up !
Amicalement
Thomas
Et en plus, les évidences du journaliste français et celles du journaliste israélien étaient passionnantes à écouter.
Et Thomas n'a pas fait le pot de fleurs, il a eu des réflexions pertinentes. Il pourrait faire le candide dans les émissions, un peu à la manière de Rémond dans la défunte émission. Il a un point de vue et il sait s'exprimer.
Mais au bout du compte, tout cela ne fait pas avancer le schmilblick, même si actuellement on sent un frémissement dans lémédias. La pression des médias internet, pure player ou pas, commence à lézarder le système, insensiblement.
Je me demande si @Si ne commence pas à avoir de l'influence. Personnellement, je m'en félicite.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
A quand une nouvelle émission avec quelques journalistes étrangers, comme vous l'avez déjà fait? Tunisiens, Grecs, Italiens ou Espagnols...
Comment interpréter le flot de mots que notre machin déverse à la cantonade ?
Un exemple aujourd'hui dans son intervention sur le 11 novembre (c'est du Guaino des mauvais jours) :
"… devant les monuments aux morts où sont gravés les noms de ceux d'entre vous qui ne sont jamais revenus…"
Il s'adresse donc à des morts.
En tout cas c'est bien alambiqué pour dire ce qu'il y aurait simplement à dire.
Dieu nous en préserve!
Merci Maja de m'avoir sorti de la léthargie dans laquelle j'étais tombé.
J'ai une petite question:
Pouvez vous m'indiquer à quel moment précis ont été recceuillis ces propos tenus par MM. Hobama et Sarkozy ?
Le 3/11 mais à quelle heure SVP
Ouais, ben les journalistes aussi ( la fameuse circularité ).
On a l'habitude qu'un journaliste décide de ce qu'est une info en choisissant - ou pas - de la traiter, (le médium est le message), comme lorsque Duchamp décrète qu'un urinoir est une œuvre et que c'est sa qualité d'artiste proclamé qui élit l'objet banal au rang d’œuvre d'art.
Là, l'étape de plus, c'est que l'info (hors d'Israel) n'est pas ce que Obama et Sarkozy ont dit, l'info c'est qu'un journaliste l'a écrit.
En l'espèce, le journalisme crée l'info, n'est pas le diffuseur, l'analyseur, mais son artisan.
Et Arrêt sur Image ne regarde plus comment les objets médiatiques sont traités, Arrêt sur Image fabrique des objets pour voir comment ils sont traités, le spectaculaire est renversé, ce n'est pas nouveau, mais bon, c'est pas forcément une bonne chose.
Compte-tenu de leur taille respective il semble évident que non seulement Sarkozy utilise des talonnettes lorsqu'il est debout, mais également un coussin réhausseur lorsqu'il est assis.
Même si Alexa n'est pas fiable à 100% donnant une durée moyenne sur le site de quelques minutes comme Rue89, alors que sont diffusées ici des émissions regardées par pas mal de monde de plus d'une heure...
Très beau numéro de virtuosité de Maja Neskovic, un régal.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2011/11/g20-dormez-tranquille-braves-gens-le-bord-de-mer-est-bien-prot%C3%A9g%C3%A9-.html
A un moment dans cette Dans votre émission les intervenants semblent s'interroger sur l’éventualité que ces propos ainsi publiés puissent provoquer une guerre, éventualité accueilli il me semble avec un certain scepticisme.
Pourtant, il faudrait peut-être se rappeler que la guerre Franco-Allemande de 1970 à été déclenchée après la publication d'un certain télégramme, certes réarrangé par Bismarck à cet effet...
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La guerre franco-allemande de 1870
Déclaration de la guerre
Depuis septembre 1868, le trône d'Espagne était vacant. La reine Isabelle avait été chassée à la suite d'une révolution et depuis on recherchait un successeur pour occuper le trône. En attendant, la régence était assurée par le général Prim. Celui-ci, chargé de trouver un successeur finit par proposer comme candidature possible à la couronne un prince allemand, le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, cousin du roi de Prusse. Du côté français la réaction fut vive et immédiate. On ne pouvait pas accepter que la France soit prise entre deux états solidaires qui puissent impunément venir menacer la France. Une candidature d'un prince allemand était donc inacceptable et Napoléon III le fit s'avoir au roi de Prusse Guillaume I. Finalement, le prince Léopold renonça de lui-même à la candidature.
Cependant, cette renonciation ne faisait pas l'affaire de Bismarck. Celui-ci cherchait à provoquer la guerre avec la France. Il dut donc faire appels à un stratagème pour que cette affaire puisse "rebondir". Il commença d'abord à faire en sorte que la candidature Hohenzollern fut à nouveau acceptée. Il arriva à ses fins en mai 1870. La candidature du prince resta secrète jusqu'au 2 juillet date ou celle-ci vu révélée à Madrid. Cela provoqua en France un tollé. L'ambassadeur de France auprès de la Prusse, Benedetti, fut chargé de demander formellement le retrait de la candidature du prince. Il obtint satisfaction : la candidature fut retirée le 12 juillet. Mais les français ne voulurent pas en rester là. Dans la soirée du 12 juillet, le ministre français des affaires étrangères, le duc de Gramont, fit télégraphier à Benedetti d'obtenir une confirmation écrite du roi de Prusse prenant l'engagement formel de s'opposer à toute candidature ultérieure d'un prince allemand. Le 13 juillet, Benedetti se rendit à Ems (4) où le roi Guillaume prenait les eaux. Cependant le roi repoussa poliment la demande de l'ambassadeur tout en précisant qu'il lui ferait porter l'acte officiel de renonciation du prince auquel il adhérait complètement. Pour éviter une nouvelle entrevue avec Benedetti, le roi la fit apporter à l'ambassadeur par un simple aide de camp. Le roi fit envoyer un télégramme à Bismarck lui relatant les incidents de la journée. Ce télégramme fut communiqué à tous les représentants de la Prusse à l'étranger et au journaux de Berlin, mais avant, Bismarck pris le soin de modifier le contenu du télégramme en biffant une grande partie du texte, ce qui le rendait pour le moins agressif : "L'ambassadeur français a demandé à S. M. le roi de l'autoriser à télégraphier à Paris que S. M., à tout jamais s'engageait à ne plus donner son consentement si les Hohenzollern devaient revenir sur leur candidature. Là-dessus S. M. a refusé de recevoir encore l'ambassadeur français et lui a fait dire par l'aide de camp de service que S. M. n'avait plus rien à lui communiquer".
En publiant ce texte, Bismarck voulait irriter à la fois les Allemands et les Français. Pour les premiers, on avait voulut humilier la Prusse, pour les seconds, on avait outragé leur ambassadeur. Sa dépêche toucha au but. En France, le 15 juillet les crédits de guerres étaient accordés et la déclaration de guerre datée du 17 juillet était apportée officiellement à Berlin le 19 juillet. La mobilisation de l'armée commença le 15 juillet en France et en Allemagne (et aussi en Belgique).
Source : http://users.skynet.be/dodeluc/1870_5.html
comme disait Pierre Lazareff,
une fausse nouvelle produit toujours deux infos : l'annonce et son démenti,
:-)
merci pour votre réactivité !
Je sais, je suis difficile.
(Mais fort bien amené. Très bon public, moi...)
Ok, je sort :D
mais plus fondamentalement son problème est qu'il n'a qu'une source (Sarkozy et entourage)
alors qu'à Bruxelles, Quatremer bénéficie d'un jeu beaucoup plus ouvert entre la commission,
le parlement et l'intergouvernemental, même si on peut ne pas être d'accord sur ses positions
ultra-europhiles.
Donc son seul jeu consiste à essayer de ne pas dire ce qu'on veut lui faire dire
et à écrire ce qu'on ne voudrait pas qu'il écrive. C'est tout de même limité comme
fenêtre sur le monde et ça contredit une règle fondamentale de l'enquête : le croisement
des sources.
C'est vrai, j'ai dit un gros mot : enquête... visiblement inconnu de Leparmentier. Même obtenir le prix
d'une suite dans un hôtel, c'est trop difficile pour lui. Les blogueurs mode, avec toute leur superficialité,
font largement mieux.
Le ton docte surtout... Le bon ton du bon docteur Parmentier.
Le métier de journaliste, Arnaud, n'est pas de faire du brushing : on ne vous paie pas pour retenir les informations que nous sommes trop bêtes pour comprendre, mais de tabler sur notre intelligence, de les rechercher d'où qu'elles viennent, de quelques manières que ce soit, et de les divulguer si elles sont vraies et disent la vérité. Disent quelque chose de vrai.
Votre seule et unique obligation est de vérifier et de ne pas vous ménager à cet effet. Evidemment cela contraint à se bouger le popotin. Pas de participer à petits comités " points presse" organisés par le pouvoir. Le procédé n'est d'ailleurs pas très confraternel et expose à la collusion. La prochaine fois que vous écrirez sur la base d'informations recueillies en points presse petits fours, n'omettez surtout pas de le préciser car ça contextualise beaucoup la valeur de votre travail et l'information elle-même.
Quant au off, il n'a pour un type sérieux aucune pertinence. (En l'occurrence, le type sérieux c'est le professionnel qui se sait et se sent par tous les pores de sa peau au service de l'information et de ses lecteurs, pas au service du pouvoir et des honneurs qui pleuvent comme miettes au coin de table).
Enfin pour ce qui est de notre asinaute, un petit bisou confraternel. il m'a fait pitié. Il s'est joué la minute de servilité, terrible et funeste rebours d'il y a jadis la minute de monsieur Cyclopède. Comme cela peut arriver aux meilleurs, je ne lui jeterai aucune pierre, pas même un pavé. Il arrive donc que le bon peuple bien sous tous rapports de nos jours ne veuille pas savoir! Comme domesticité fière de servir au château la chatelaine plutôt que dans une gargotte son bistrotier et les manants, il respecte les consensus et les secrets de la Maison. Loyauté oblige. Pourtant loyauté bien ordonnée commence par soi-même!!!!! Les grands de ce monde peuvent donc dormir, enfumer et piner (aussi!!!! beaucoup piner, tuber, entuber... ) tranquilles...
Tout ceci étant, j'ai noté que mon confrère regrettait déjà un peu ses propos... N'arrivant plus à se remémorer le pourquoi du comment de sa lettre et de ses arguments, et tout près de tourner casaque, invoque en défense que toute pensée évolue. Ce en quoi je lui donne raison.
A une petite questiion près (un point de détail, un petit rikiki de reproche ) : n'aurait-il pu penser, encore et encore, en un mot : davantage, avant ?
Adios.
Il faudra un jour mettre tout ça sur la table. Plutôt que de garder vos avoinées et vos humiliations pour vous, mettez les sur la table. Evidemment cela suppose de militer pour un peu de solidarité dans la profession. Un peu de solidarité pour conserver une dignité collectivement. Car la véritable humiliation est pour le pouvoir quand il se ravale et se permet des attitudes de monarque bananier. La seule humiliation est pour vous de ne pas faire votre travail.
Un truc ne tourne plus rond au Royaume de France, et cela depuis longtemps! Après cela nous nous étonnons que la démocratie et la république demain soient réduites à l'ombre d'elles-mêmes. En haillon comme deux gueuses. Moquées éhontément, frappées à coups de boutoirs, de dérives et d'accaparements frauduleux de/par certains cercles de pouvoir.