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Commentaires

Dans le ventre des superproductions

Une nouvelle chronique, à partir d'aujourd'hui. Il y sera question des grands films populaires, des séries télé que tout le monde regarde, adore, ou bien adore détester, sur lesquelles tout le monde a un avis, mais que personne ne se donne jamais la peine d'analyser. Il y sera question, aussi des jeux vidéo. Bref, de tout l'art populaire qui nous raconte les histoires d'aujourd'hui.

Derniers commentaires

(Un peu tardivement.. )
Bonne nouvelle.. Bien que j'aie quelques réserves sur la lucidité de l'oeil de Rafik qui n'a su voir l'horreur et le cynisme du message que porte Avatar..
Mais si je suis bien là c'est pour être détrompé, alors tous mes voeux, Rafik !
Ne serait-il pas intéressant de décortiquer le message véhiculé par des séries comme "New-York Police Criminelle", ou pire, "New-York Unité spéciale"?
Je trouve pour ma part dangereuse la philosophie que ces séries présentent et les opinions qu'elles professent. (Un détenu clamant son innocence n'est jamais un innocent injustement emprisonné; un criminel, en particulier sexuel, récidivera toujours, il ne peut pas changer ni s'amender; la police ne pouvant avoir tort, les avocats ne sont que des gêneurs payés pour entraver le cours de la justice et ne rêvant qu'à aider des criminels à échapper à un juste châtiment; la peine de mort est une nécessité et ne doit jamais être remise en question: on se réjouit même une fois que l'exécution a eu lieu)

NCIS pourrait aussi être examinée de plus près, avec son obsession du terrorisme, son attitude envers tout ce qui n'est pas WASP (sauf les Israéliens, alliés historiques des USA) ou envers les écologistes, toujours représentés comme violents et dangereux, etc.

De même, dans un autre ordre d'idées, "Grey's Anatomy", bien-pensante et tellement hypocrite.
Et j'en passe.

Une série est un divertissement, les spectateurs les reçoivent comme telles, et sont donc particulièrement vulnérables à ce qui revient à un pur et simple lavage de cerveau. Celles que j'ai citées font d'énormes scores d'audience, à une heure où on n'est pas particulièrement au top de sa forme intellectuelle après une journée de travail. Je trouve ça très dangereux.

De la même façon, on pourrait s'interroger sur la pertinence des édulcorations des propos du Docteur House dans la traduction française, ou des coupes faites par TF1...
Bienvenu, Rafik! Et merci à @si!
Je viens de visionner les saisons 1 et 2 de l'excellente série française "Reporters" et je suis enthousiasmé par la qualité de cette production. Scénario complexe et captivant, réalisation inventive, dynamique, au service du récit et digne des plus belles réussites du cinéma mondial, direction d'acteurs ultra sensible, comédiens tous plus talentueux et épatants les uns que les autres, plans et cadrages soignés et souvent superbes... Bref, une œuvre d'une qualité exceptionnelle ! De mon point de vue, l'une des meilleures séries TV jamais réalisées à ce jour.

Or je viens d'apprendre qu'à l'été 2009, les patrons de Canal+ avaient décidé de mettre un terme à cette magnifique réussite et d'interrompre la préparation en cours de la saison 3, au motif d'une "audience insuffisante" de la saison 2.

Une telle décision est consternante d'ânerie. Si l'intérêt des œuvres littéraires ou cinématographiques s'appréciait au nombre potentiel de lecteurs ou de spectateurs, bien des chefs-d'œuvre n'auraient tout simplement jamais vu le jour...

Une pétition de protestation réclamant la poursuite de la série a bien été mise en place sur le web à l'été 2009 à l'initiative de ceux qui partageaient ce point de vue, mais elle n'a hélas recueilli que 465 signatures, chiffre un peu court pour ébranler les certitudes bornées de décideurs stupides...

Mais je ne voudrais pas ici seulement vitupérer les obsédés de l'audience (c'est-à-dire des "parts de marché"), je voudrais aussi dire que les réalisateurs, techniciens et comédiens qui ont "fait" les saisons 1 et 2 ne méritaient pas un tel mépris. Je voudrais leur dire ma gratitude pour l'intelligence de leur travail. Donner à voir et à comprendre comment et dans quelles conditions opèrent les journalistes de la presse écrite et de la TV, quelles relations complexes ils entretiennent avec la classe politique, tenter de montrer comment la volonté d'informer et la quête de la "vérité" s'alimentent et se heurtent tout à la fois aux ambitions, au goût du pouvoir, aux conflits de personnes, aux rancœurs, aux frustrations, aux amours assumés ou cachés, aux secrets inavouables, aux manipulations de toute sorte, tel est le propos courageux de "Reporters".

Il est vrai que ce propos est exigeant, que l'enchevêtrement des multiples intrigues parallèles est complexe, que les dialogues (riches et subtiles) requièrent de l'attention et un minimum de culture politique et citoyenne. Il est vrai également que la plupart des situations mises en scènes, réfèrent à des événements bien réels (problème de "l'indépendance" de journalistes soumis au chantage des détenteurs du capital ou à la pression des réseaux politiciens, reporters pris en otages ou assassinés, attentats liés à la corruption mais dissimulés sous des prétextes religieux, affaires de rétro-commissions finançant les partis politiques, espionnage industriel et sabotage technologique dans le domaine de l'industrie aéronautique, bidouillages de documents diffusés à l'antenne, mensonges de leaders politiques...) et qu'il suffit de suivre l'actualité pour reconnaître ici et là de significatives ressemblances avec ce que nous voyons quotidiennement sur nos écrans et lisons dans nos journaux.

"Reporters" remue une matière dont les relents nauséabonds ne doivent sans doute pas plaire à tout le monde dans le monde de la presse, de la TV et de la politique. La série donne en effet à voir et à comprendre ce que les JT et la plupart des journaux ne donnent JAMAIS à voir et à comprendre. Elle éclaire le lecteur de presse écrite et le téléspectateurs de JT. Elle s'adresse à un public adulte, curieux, lucide, doué d'esprit critique (le même que celui qui s'intéresse à @Si !), une espèce hélas en voie de disparition. On peut donc parfaitement imaginer quelles pressions se sont exercées sur la direction de Canal+ pour qu'un terme soit mis à cette forme "dangereuse" d'instruction civique.

C'est pourtant avec des séries aussi brillantes et passionnantes que "Reporters" que le public pourraient s'affranchir de l'abrutissement et de l'infantilisation dont il est l'objet de la part d'une grande majorité de médias. Mais, n'est-ce pas, les jeux du cirque ont pour fonction de divertir la populace, pas de l'éduquer. Exit "Reporters" donc...
Je trouve que c'est une très bonne idée !
Les séries sont devenues souvent la meilleure programmation pour les chaînes... Parce qu'elles sont aussi très bien écrites et souvent très bien jouées et elles sont donc américaines pour les mêmes raisons.
Elles abordent des sujets souvent tabou dans nos contrés et n'hésitent pas faire dans l'anti-héros primaire.

Et puis analyser la "pop-culture" me semble aussi être une façon de mieux comprendre notre monde, nos congénères et nous-mêmes qui parfois adorons nous blottir dans le confort régulier d'un rendez-vous, avec des personnages auxquels on s'attache. C'est pour ça qu'elles marchent, parce que le lundi c'est ravioli et le mardi c'est Desperate Housewifes ; à chacun sa soupape de décompression et sa gourmandise.
cool
Merci Sleepless, qui d'autre nous rejoindra dans le lobbying ?
"(précision, La Longue Marche, c'est un roman qui s'appelle Marche ou Crève en français, et qui est signé du pseudo de King, Richard Bachman, non ?)"
Oui.
Bon alors moi moi moi je veux un crossover Dans le texte/dans le film sur les adaptations ciné et télé (passées et futures) de Stephen King.
Avec Judith et Rafik. Et Stephen King et franck Darabont. La semaine prochaine.

Merci de confirmer.

(et Kubrick)
Rhââââh ! Comme pow wow et Florence (entre autres) si c'est sur les séries : sans moi !

Quand on a grandi chez Henri Langlois on devient fatalement un peu exigeant...

Et puis il faudrait avoir du temps et être au fond du désespoir. Je manque de l'un et de l'autre !

Rafik m'avait semblé intéressant mais commencer en prétendant qu'Avatar est une oeuvre majeure, à la limite du génie... C'est un mauvais début, à mon avis ! Peut-être qu'il n'a pas vu (au hasard) "To be or not to be" de Lubitch, notre ami Rafik, mais ça m'étonnerait, ou alors (ans l'anticipation)"Le Dictateur" de Chaplin ? Improbable aussi...

Plus sérieusement quand Rafik nous parlera de vrai cinoche (et je suis sûr qu'il en est capable) je serais le premier à contribuer. D'ici là, comme il est peu probable que je décide de chercher à savoir ce qu'il y a dans le Parc du Sud...

Bienvenue quand même Rafik, pensez un peu à ceux qui aiment le cinéma, on s'entendra très bien !

***
Ca fait deux fois que vous orthographiez mal Lubitsch (cf le sujet Avatar). Ca le fout mal pour un fan exigeant.
Rafik a bien vu tous ses classiques (et a même ecrit d'excellents textes sur pléthore de réalisateurs "classiques", de King Vidor à Davi Lean en passant par John Ford), mais relisez plutôt sa note d'intention :

[quote=Comme l'a dit Daniel, cette chronique tâchera de s'intéresser à ce que "tout le monde regarde, adore, ou bien adore détester, sur lesquelles tout le monde a un avis, mais que personne ne se donne jamais la peine d'analyser". L'actualité m'a suggéré de débuter par le cas d'une série télé mais il sera tout autant question (si ce n'est plus) de films ou de jeux vidéo.]Comme l'a dit Daniel, cette chronique tâchera de s'intéresser à ce que "tout le monde regarde, adore, ou bien adore détester, sur lesquelles tout le monde a un avis, mais que personne ne se donne jamais la peine d'analyser". L'actualité m'a suggéré de débuter par le cas d'une série télé mais il sera tout autant question (si ce n'est plus) de films ou de jeux vidéo.

Par chance, les meilleurs séries TV de ces dix dernières années ont reçu, en France, un accueil critique tout à fait estimable et des études tout à fait sérieuses leur ont été consacrées.
Mon goût pour les causes qu'on dit perdues risque plutôt de m'entraîner vers certaines de ces œuvres, que l'on retrouve dans les foyers et dans les rayons de supermarché, et dont on aurait pas idée qu'elles puissent "dire quelque chose". Dans l'émission de Judith, j'avais cité en exemple les films Happy Feet et Speed Racer qui me semblent tout à fait emblématiques de cette culture populaire à la fois omniprésente et invisible.

Et s'il m'arrive de parler de films, de jeux ou de séries que peu de gens ont vu, ce sera au sujet de "grosses productions" qui ont manqué leur cible et dont l'échec m'apparaîtra représentatif d'un phénomène social donné.



Quand à l'exigence, je vous recommande de regarder des séries comme The Wire, The Shield, Six Feat Under, OZ ou les Sopranos. 90% de la production artistique cinématographique n'arrivent même pas à la cheville de ses oeuvres.
À propos de The Wire, excellente série, je viens de finir Ville blanche, ville noire de Richard Price, qui a travaillé (entre autres) sur la cinquième saison de la série.
Je recommande chaudement, une ambiance incroyable, une vérité des personnages, des lieux et des situations qui tient autant de l'approche sociologique que de la littérature.
Les grands écrivains de romans policiers sont généralement des témoins impitoyables de la société qui les entoure...

Et les grands réalisateurs et auteurs de séries aussi : The Wire est à ce titre une expérience à faire, un grand moment de "cinéma".
The Wire est à ce titre une expérience à faire, un grand moment de "cinéma".

Tout à fait d'accord, pas bêtement manichéenne, avec la participation de nombreux auteurs de polar, dont George Pelecanos, Dennis Lehane (Shutter Island, Judith ;)).
J'attends donc la sortie dvd de Treme, la nouvelle série de David Simon, le père de cette perle qu'était "Sur écoute" (The Wire in french).

yG


Rafik a bien vu tous ses classiques (et a même ecrit d'excellents textes sur pléthore de réalisateurs "classiques", de King Vidor à Davi Lean en passant par John Ford),


C'est d'ailleurs grâce à Rafik que je suis aller voir LA GRANDE PARADE à la cinémathèque. J'y ai versé ma larme...
Davi Lean, vous êtes sûr(e) Reda ?

C'est pas Davi et Goliath ou même Davi Lynch par hasard ?

Bon ! Ça c'est fait, je suis vengé ! (parce que c'est vrai que c'est pas fort de louper le "s" de Lubitsch, j'ai un brin honte quand même...)

Quant au fil électrique, au bouclier ou à six pied sous terre j'avoue tout ignorer de leurs charmes pour n'avoir même jamais entendu leur nom...

Je ne m'en vante pas mais c'est ainsi, on ne peut pas tout faire. Je suis spécialiste de Proust, par exemple, est-ce vraiment compatible dans le temps (qu'il soit perdu ou même retrouvé ?) et dans l'esprit ? Je m'interroge...

Pour répondre à un autre intervenant : non je n'ai pas vu Avatar et je ne suis pas du tout convaincu que je lui accorderais deux heures sur ce qui me reste à vivre. Je ne suis pas très friand de nigauderies pataudes, surtout si elles sont brillantes techniquement, ce qui est une circonstance aggravante à mes yeux. Quelques-uns de mes proches l'ont vu et ont très largement confirmé mon opinion. Ce qui me suffit amplement, je continuerais donc à déconseiller ce film sans l'avoir vu. J'ajoute que je ne suis pas hostile à toutes les productions récentes utilisant des technologies de pointe : j'ai ADORÉ "Alice au Pays des Merveilles". Rien n'est impossible.

Si Rafik se penchait sur l'univers de Lewis Caroll et celui de Tim Burton cela m'enthousiasmerait !

***

J'ai ADORÉ "Alice au Pays des Merveilles". Rien n'est impossible. Si Rafik se penchait sur l'univers de Lewis Caroll et celui de Tim Burton cela m'enthousiasmerait !


Je ne suis pas sur que Rafik en fasse un papier élogieux ^ ^.

Pour ma part, je pense que Tim Burton est mort tragiquement à la fin des années 90, et que depuis c'est un imposteur qui nous pond des faux grossiers !
J'ai bien compris que vous étiez le porte [s]flingue[/s] parole de Rafik cher Christian, mais j'aimerais assez l'entendre donner son avis lui-même et même l'argumenter. Tim Burton aurait évolué en vingt ans ? Ah ! Bon ! Pas vous ! D'ailleurs on n'évolue pas toujours dans le mauvais sens, il y a les piquettes et les grands vins.

Et je ne suis pas certain que Tim Burton soit une piquette. Par ailleurs, si d'aventure il a horreur de l'Alice adulte de Tim Burton c'est vraiment son problème... Et pas du tout le mien : je ne l'ai pas encore choisi comme gourou !

***
David Lean était une faute de frappe, Lubitsch non (puisque vous l'avez fait deux fois sur deux topics differents). Mais bon c'est pas un concours de quequettes.

Dommage pour Burton, c'était l'exemple à ne pas prendre.

J'espère seulement que vous ne parlez pas avec la même condescendance ignorante de littérature que vous le faites concernant le cinéma.
Je vous rappelle que To be or not to be est le plus gros echec de la carrière de Lubitsch, les spectateurs et les critiques de l'époque l'ayant qualifié avec une rare virulence de vulgaire comédie qui prétend parler de choses aussi importantes que le nazisme. Des critiques qui ont atteint moralement et physiquement Lubitsch jusqu'à lui causer deux infarctus du myocarde, le deuxième mortel.

The more things change, the more they stay the same
Du haut de vos vingt huit contributions vous évoquez ma "condescendance ignorante" !

Souffrez que cet échange soit le dernier entre nous, je n'ai pas l'habitude de polémiquer avec de si modestes contradicteurs...

Surtout quand ils sont mal embouchés !

***
Alors relisez-vous, c'est bien le sentiment que vous faites passer en convocant Langlois, Lubitsch, le fond du desespoir et le VRAI cinéma. Ca c'est pour la condescendance.

Le côté ignorant, c'est que les personnes que vous citez ont justement été des victimes du même état d'esprit que le votre. Doit-on rappeler dans quelles circonstances Franju et Langlois ont crée la Cinémathèque ?
Des "faux grossiers" comme "Sleepy Hollow" et "Big Fish" ?
Bien loin de partager votre avis, Christian, et surtout en ce qui concerne ces deux exemples.
Je trouve effectivement que Big Fish marque un changement chez Tim Burton, une sorte de renoncement.
Big Fish, c'est pour moi le seul film de Burton où l'on découvre qu'il est capable de sortir des sa boite à outil habituelle. Les quelques scenes de vie "réelles" sont une respiration, sont d'une grande justesse d'interprétation et de mise en en scene ... oserais-je dire que l'absence de J Deep est un plus ?
Quand à l'exigence, je vous recommande de regarder des séries comme The Wire, The Shield, Six Feat Under, OZ ou les Sopranos.

Je rajouterais Six Feet Under, Deadwood et Generation Kill (par David Simon et Ed Burns de The Wire) à votre liste. D'ailleurs, à part The Shield, toutes ces excellentes séries sont diffusés sur la même chaine, HBO.
Et bien qu'elles soient encore en cours de diffusion, les séries Mad Men et Breaking Bad (AMC) me semblent être du même niveau...
Vous éclairez avec cette nouvelle recrue un coin qui
jusque-là était resté un peu dans l'ombre sur @SI.

Merci à l'équipe, et bienvenue à Rafik Djoumi ;-)
Un excellent choix ! Une très bonne initiative !

Rafik Djoumi va immanquablement créer une saine émulation chez tous les autres chroniqueurs et tirer tout le site vers le haut !

Nous avons enfin là quelqu'un capable d'avoir un regard intelligent et original sur le monde médiatique, de s'élever bien au-delà de la trop facile réduction ramenant tout au libéralisme économique, au sarkozysme ou à l'impiété de la publicité !
Mais nul doute que le lundi deviendra vite le jour de Rafik, comme le mercredi est celui de Sherlock Com', le jeudi le jour de Judith, le vendredi celui d'Anne-Sophie, le samedi celui d'Alain, le dimanche le rendez-vous de la revue de presse internationale. Bref, le site vit, et s'enrichit. Pour notre plus grand plaisir.

Moi je veeeeux le mardi!!!
Welcome Rafik
Merci pour cette nouvelle chronique, très réussie, et qui résumait bien la "ligne politique" de South Park, à laquelle on aurait peut-être pu ajouter l'épisode sur les mormons et le fondement de leur religion (épisode 108).
Je me permets de signaler un film récent qui se prêterait bien à une analyse de sous-texte idéologique derrière une façade "anodine": Iron Man 2, qui permet de faire le point sur les valeurs républicaines de l'Amérique à 1 an de l'élection de Barack Obama (il est important de rappeler que Tony Stark, héros du film a été secrétaire d'état à la Défense dans la BD au moment ou Rumsfeld occupait ce poste et a clairement défendu le Patriot Act dans l'arc narratif Civil War). Le film traite en effet :
- du rôle des expositions universelles
- de la menace nord-coréenne et iranienne
- de la place des industriels d'armement dans la politique extérieure américaine
- de la croyance religieuse dans le progrès technologique comme vecteur de progrès humain
- de la propriété privée
- des rapports américano-russes à l'ère post-guerre froide.

Un véritable concentré politico-idéologique en somme !
Pour les jours où vous seriez en manque d'idées, je vous propose deux marronniers pour votre chronique Rafik, les annonces saisonnières de fin et de nouvelles séries aux USA.
A la grande surprise quasi générale, New York Police Judiciaire, ma préférée, va se terminer après 20 ans de bons et loyaux services. Le Dieu dollar en a décidé ainsi, à moins que ce ne soit des allusions trop fréquentes à Guatanamo, L'Irak, ou Abouh Grahib de la part des avocats qui aient déplu à force, malgré un hommage toujours répété et appuyé aux héros du 11/09.
Enfin bon on fera sans. Elevé par La Loi de Los Angeles, entretenue par NYC Police Judiciaire, le goût partagé du droit bien scénarisé, devrait vite trouver un remplaçant. A Chicago? ce serait obamaniaphile. Nous verrons bien.

Longue vie à votre chronique.. qui a au contraire des autres rubriques du site, a beaucoup de concurrence sur le net. Va falloir être au top, en plus que nous ne sommes pas un public facile se laissant prendre aux ficelles faciles d'une jolie narration. Il faut du contenu plus qu'exclusif et hors norme... Voilà pour vous mettre la pression... (-:

Et dans la série superproduction, presque un feuilleton, on pourrait y faire la saga de quelques personnages, la nouvelle pub Nike, gros buzz, pour ceux qui n'ont pas la télé.
Eh ben ça...

Je lisais déjà M. Djoumi partout où je pouvais le trouver, le retrouver ici est un bonheur terrible. J'espère même qu'il émaillera ses chroniques d'éventuels liens sur nombre de ses textes antérieurs, qui sont à mon sens spectaculairement étonnants et intéressants. Et qu'on le verra aussi sur de nouveaux plateaux de D@ns le film, pourquoi pas consacrés à des séries.

Merci. Beaucoup.
Un grand Merci à tous pour cet accueil !

Comme l'a dit Daniel, cette chronique tâchera de s'intéresser à ce que "tout le monde regarde, adore, ou bien adore détester, sur lesquelles tout le monde a un avis, mais que personne ne se donne jamais la peine d'analyser". L'actualité m'a suggéré de débuter par le cas d'une série télé mais il sera tout autant question (si ce n'est plus) de films ou de jeux vidéo.

Par chance, les meilleurs séries TV de ces dix dernières années ont reçu, en France, un accueil critique tout à fait estimable et des études tout à fait sérieuses leur ont été consacrées.
Mon goût pour les causes qu'on dit perdues risque plutôt de m'entraîner vers certaines de ces œuvres, que l'on retrouve dans les foyers et dans les rayons de supermarché, et dont on aurait pas idée qu'elles puissent "dire quelque chose". Dans l'émission de Judith, j'avais cité en exemple les films Happy Feet et Speed Racer qui me semblent tout à fait emblématiques de cette culture populaire à la fois omniprésente et invisible.

Et s'il m'arrive de parler de films, de jeux ou de séries que peu de gens ont vu, ce sera au sujet de "grosses productions" qui ont manqué leur cible et dont l'échec m'apparaîtra représentatif d'un phénomène social donné.

Voilà, j'espère être à la hauteur de vos encouragements.
Je vous remercie à nouveau pour cet accueil et j'en profite pour remercier Daniel et Judith qui sont allés me pêcher dans l'effervescence des forums. :-)

Rafik
Bienvenu Rafik !
Au plaisir de vous lire.
On aura droit à une émission en plus de la chronique ? Parce que franchement ça aurait de la gueule 2H de plateau consacré à Battlestar Galactica ou FFVII (et ce serait bien plus mérité que pour Avatar...).
C'est vraiement une riche idée de faire une chronique sur les séries .Mais n'est il pas trop tard .La plus tard des séries qui sont née dans ce qu'on appellait l'age d'or des séries
Yes, bienvenue Rafik, je l'avais pressenti votre recrutement. Voilà c'est fait. J'adore les séries, et comme il y en a plein que je ne connais pas ...

Quelle bonne surprise après notre week-end à la gare. :o))


Maintenant, il n'y a plus qu'à ajouter Rafik dans la rubrique "chroniques", et dans l'"agenda"
Super! Certains l'avaient trouvé laborieux chez Judith, eh ben moi il m'avait bien plu Rafik, et je souhaite plein de chroniques passionnantes de sa part, par contre, allez-y mollo sur les séries les gars, car je n'en regarde aucune, sinon je me désabonne tous les lundis de 8h30 à 9h30! Welcome Rafik!
Super ! Je viens justement de me farcir la chronique sur South Park que je trouvais géniale et je relevais un nom inconnu au bataillon... :)
Ceci explique celà !

Moi je trouve que c'est une super idée, il y a beaucoup de choses à dire, le sujet m'interesse, alors tant mieux !

Dans le genre ce matin on regardait des bandes annonces, et BIM un film qui surfe sur la vague grippa ! "infectés" , et BAM un sur la vague réseaux sociaux et leurs dérives : "chatroom". Des films que je n'ai pas forcément envie de voir et sur lesquels j'aimerais bien avoir des avis constructifs.
2 sujets intéressants sans vouloir donner l'impression de donner des idées. de toutes les facons c'est infini ce qu'on peut faire là dessus !

Merci à Daniel pour l'ouverture à de nouvelles chroniques.
Ah ! ça me plait bien cette petite nouvelle du lundi de Pentecôte !!!
J'attends déjà la prochaine ; en plus, la télé, ça me connaît, la "génération télé" (pour rebondir sur un autre forum), c'est moi !

et ne faites pas le naïf monsieur Schneidermann, tout le monde connaît South Park, quand même....
un peu de sang neuf c'est bien ! Comme cela Daniel va lever un peu
le pied 2 lundis par mois dans les m@tinautes !!
De riches émissions et chroniques en perspective ! Je m’en réjouis d’avance, que ce soit pour l’analyse d’un plan, d’une séquence de film, de celui-ci même, d’un ensemble d’œuvres, de ses conditions de production, du film à la série, d’une seule série, des différentes versions d’une même série, de séries différentes confrontées les unes aux autres... Que se passe-t-il lorsque Les Envahisseurs rencontrent « V »Les Visiteurs, lorsque X Files se retrouvent dans La quatrième dimension… ? ou que sais-je encore.

Par ailleurs, Thibault de Saint Maurice a écrit Philosophie en séries, où il propose de faire se rencontrer culture de masse et philosophie.
excellente initiative, je me réjouis déjà de pouvoir défendre quelques moments de purs bonheurs télévisuels perso !!

mais attention, il est des sujets sur lesquels je ne tolérerai aucune ironie, trop souvent le mode de communication de ce site !

et entre autres, je défendrai mordicus ces chef-d'œuvres qui ont bercé mon adolescence (grrrhumpfff enfin ça s'appelle comment déjà ce qui suit l'adolescence ??), je veux parler évidemment des Dallas, Dynastie, et autres Santa-Barbara
à bon entendeur !!

nb : et si d'aucun-e voulait défendre sur ce forum Die Schwarzwaldklinik parce que son cœur est germain, elle pourra compter sur mon soutien [s]in[/s]conditionnel !
Bonne idée, j'espère que les chroniques ne seront pas trop chiantes !
@Nombril :
jaloux 12,5°;-))
gamma
Il manque un point à la fin de chronique. Si si, ça m'perturbe...
Passer du statut de Forumeur à celui de chroniqueur cela fait rêver pleins de petits @sinautes

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