"Dans les jeux vidéo, on crée un joli cul pour le joueur"
Mais pourquoi le jeu vidéo est-il aussi sexiste? Pourquoi les joueurs, les journalistes spécialistes du sujet semblent-ils s'acharner à donner une image aussi négative et dégradante des femmes ? Et cet état de fait est-il immuable ou peut-on espérer qu'il s'améliore un jour ? La question agite le milieu des jeux vidéo depuis que la blogueuse Mar_lard a écrit ce très long article, intitulé : "Sexisme chez les geeks, pourquoi notre communauté est malade et comment y remédier?" Sur notre plateau, un membre de cette communauté, Arnaud Chaudron, co-fondateur de Gameblog, ancien rédacteur en chef du magazine Joystick. Et bien sûr Ivan Gaudé, de Canard PC, qui consacre un dossier passionnant au sujet. Le magazine sera en kiosque mercredi prochain.
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Derniers commentaires
C'est le "sans conséquence" qui désinhibe les gens.
L'expérience d'une joueuse dans un article personnel et documenté, qui alimente le débat ; donc intéressant.
source : gamongirls.com
http://i43.tinypic.com/312wt95.jpg
Au final j'ai compris. C'est résumé par la maxime suivante :
"Quand ton seul outil est un marteau, tout se met à ressembler à un clou".
Le problème que je vois chez Mar_Lard, c'est qu'elle semble n'avoir qu'une seule et unique grille de lecture : celui du sexisme. Du coup, elle rapporte tout à ça, et elle en fait un cas particulier.
Le sexisme, aussi bien dans le jeu vidéo que dans le reste du milieu geek, est réel, pas négligeable du tout, et son pavé dans la marre est le bienvenu. Mais elle en fait trop, elle en voit partout.
Prenons l'exemple des attaques type insultes dont les filles sont couramment victimes dans les jeux vidéos ou sur internet.
Je veux dire : Oui sur les forums ou dans les jeux vidéos, les gens aiment se chambrer, voire carrément se pourrir. Et oui pour chambrer ou pourrir quelqu'un, on utilise préférentiellement un angle d'attaque facile et efficace (au sens : qui réussit effectivement à énerver l'autre). Donc si on sait que la personne est une femme on va l'attaquer là-dessus, si on sait qu'elle est gay on va l'attaquer là-dessus, si on sait qu'elle est plus jeune que la moyenne de la communauté on va l'attaquer là-dessus (le traiter de "pyjama", typiquement), si on sait qu'elle est obèse on va l'attaquer là-dessus, si on sait qu'elle est borgne on va l'attaquer là-dessus...
En faire une affaire de sexisme est une erreur. Si la fille n'en avait pas été une, elle en aurait pris autant dans la tronche, les mots auraient étés différents (à la place de "retourne dans la cuisine, femme" elle aurait eu "va te coucher, pyjama" ou "va chercher ton oeil de verre cotorep"), mais l'intention et la violence auraient été exactement la même.
C'est malheureux que la communauté geek ne sache pas communiquer - même amicalement - sans s'insulter en permanence, mais fondamentalement, c'est pas une histoire de sexisme.
Autre exemple, dans son article, elle traite de la question de la "fake geek girl" comme exemple de sexisme. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, c'est l'idée que les filles sont systématiquement soupçonnées de ne pas être des vraies geeks, ou des vraies joueuses...
Sauf qu'en réalité, il me semble que c'est, encore une fois, poser la grille de lecture "sexisme" sur un problème qui en réalité est beaucoup plus large que cela, est qui est la suspiscion GLOBALE, pour les femmes ET POUR LES HOMMES, de ne pas être des vrais geeks ou des vrais joueurs. Les geeks passent leur TEMPS à s'accuser les uns des autres de ne pas être des vrais, de ne pas s'y connaitre assez, etc. Les geeks sont hystériques vis-à-vis des mecs qui se prétendent geek parce qu'ils passent un peu de temps sur Facebook ou qu'ils ont découvert l'iPhone. Les geeks passent des dizaines de pages de forums à débattre de ce qu'est un vrai geek. C'est quelque chose qu'on retrouve dans toutes les communautés un peu marginales d'ailleurs (cherchez du côté des métalleux, c'est gratiné aussi, entre ceux qui sont tenants du VRAI métal qui est obligatoirement le trash death power melodic über metal, et les tenants du VRAI DE VRAI métal qui est obligatoirement le black satanist symphonic industrial metal)...
Pareil chez les joueurs, l'insulte "noob" (newbie, débutant quoi) est certainement l'insulte la plus utilisée en jeu en réseau, dépassant toutes les autres de très loin. Et la pire insulte que vous puissiez faire à un joueur un peu expérimenté est de le traiter de "casu" (casual, c'est à dire joueur non-passionné préférant généralement les jeux demandant un investissement moindre). Un joueur mauvais ou inexpérimenté sera le plus souvent moqué et méprisé, voire persécuté pendant les parties ("tous sur lui"). Un joueur montrant le moindre signe de manque de culture vidéoludique sur ce qui est considéré comme un classique se fera automatiquement laminer par des hordes de joueurs en furie qui vont lui reprocher, comme s'il avait tué sa mère, de ne pas avoir joué à Final Fantasy 6 et d'avoir commencé la série avec le 7.
Alors, venir dire que quand une fille se voit soupçonner d'être une "fausse geek" ou une "fausse joueuse", c'est une affaire de sexisme, ça me parait là encore vouloir à tout prix faire coller une situation à une grille de lecture unique, donc parfois inadaptée. La "fake geek girl" n'est rien d'autre que le pendant féminin du "fake geek guy" (qu'on appellera certes généralement "fake geek" tout court). Fondamentalement, ça n'est PAS un problème de sexisme, ça n'est rien d'autre qu'un problème de sectarisme d'une communauté qui supporte mal les nouveaux-venus ou ceux qui ne s'investissent pas assez. Le genre de la personne n'a pas grand chose à voir là-dedans.
Bref, ok avec Mar_Lard sur plein de choses : la sexualisation à outrance des corps féminins, les comportements de harcèlement à l'égard des filles (réelles ou supposées telles), les stéréotypes, les éditeurs qui restent persuadés que les filles ne jouent pas, la vulgarité de la présence des "babes" aux salons de jeux vidéos, et j'en oublie.
Mais il faut pas non-plus tomber dans le piège de vouloir TOUT analyser à l'aune du militantisme anti-sexiste. On peut toujours TOUT faire rentrer dans une grille de lecture donnée si on s'en donne la peine, mais il faut savoir faire la part des choses et ne pas tomber dans l'obsession.
"Quand notre seul outil est un marteau, tout se met à ressembler à un clou." Même les vis. Mais vouloir à tout prix mettre des coups de marteau sur une vis, c'est franchement contre-productif.
C'est ainsi qu'elle peut gérer son propre patrimoine ou même se trouver à la tête d'une « entreprise » (comme, par exemple, la dame Nénofèr au Nouvel Empire) ; elle peut aussi être médecin comme la dame Pésèshèt à la IVe dynastie. Elle peut divorcer, intenter un procès pour récupérer les biens du ménage et gagner ce procès, ce qui ne l'empêche pas de se remarier, ainsi que le montrent les papyri araméens d'Éléphantine. wikipedia
idem la libéralisation sexuel les femmes le doive à l'inventeur de la pilule Gregory Pincu en 1956 pas au féminisme.
Une des revendications des féministes dans les année 1970 dans le cadre de la libéralisation des mœurs étaient le droit à la pornographie.
Depuis voyant que la sexualité des hommes et des femmes sont différentes elles font machine arrière.Encore une fois elles se sont faites avoir .
petit message à Mar_lard.
Pas geek du tout, j'ai lu vos articles il y a quelque temps déjà (via ASI). Et je les ai beaucoup apprécié.
Mais, je dois dire que vous êtes très difficile à écouter... Ce serait bien que vous parliez de façon plus calme et moins saccadée ! Prenez exemple sur les autres personnes sur le plateau, s'il vous plaît. (notamment Ivan Gaudé).
Je pense que le filtre du clavier calme vos pensées qui fusent dans tous les sens sur le plateau, vous empêchant de tenir un discours clair !
(Actuellement, il y a près d'une phrase sur deux que je ne comprend pas... Mais quand je comprend, j'aime bien ce que vous dites !)
Merci bien, bonne continuation pour la suite de votre expérience de joueuse,
Vincent Jallet (un horrible beauf anonyme, sexiste, homophobe, cannibale et sodomite !) ;)
lien
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CDUQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.keek.fr%2Farticle%2F3515-quand-le-tourisme-sexuel-se-conjugue-au-feminin&ei=o7hzUa3yBY2wPLvkgPgE&usg=AFQjCNF3hNYfltFXdWzw6cdsXg7NJsIpjA&sig2=aZewptbxy2YK5B4ikIWb7A&bvm=bv.45512109,d.ZWU
j'avais oublié de le mettre
” A study of single, childless urban workers between the ages of 22 and 30 found that women earned 8% more than men.The Department of Labor’s Time Use survey shows that full-time working women spend an average of 8.01 hours per day on the job, compared to 8.75 hours for full-time working men. ”
Source : http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704415104576250672504707048.html?mod=WSJ_hp_mostpop_read
Les chiffres sont surement discutable mais les écarts entres hommes et femmes ce sont considérablement réduis.
La réduire complètement est chimérique du fait que les femmes font des enfants.Il faut attendre que la robotique remplace le ventre d'une femme pour une égalité parfaite. Avec le mariage dit pour tous on va pouvoir louer le ventre d'une femme La GPA c'est maintenant ^^
Dans l'histoire populaire des états unis d'howard zinn
"La guerre imposa l'embauche d'un nombre important de femmes malgré la réticence des hommes qui considérait que cela entretenait la baisse des salaires."
Remplacé la luttes des classes par la lutte des sexes est une erreur
Dieu se rit des [s]hommes[/s] femmes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes " - Bossuet
ce qu'elle dit est certainement intéressant mais on n'entend pas tout donc il faut s'accrocher
aux branches pour essayer d'entendre ce qu'elle dit;
je ne joue pas aux jeux vidéo;
le peu que je vois c'est la violence inouïe à l'écran;
je suis d'accord avec mr Bohler qui parle d'empreintes laissées et qui conditionnent
le sujet;
je suis très différente d'avec les autres car je regarde très peu la télé et rarement les JT;
les autres ont des empreintes qui les dirigent et c'est catastrophique;
par ex il n'y a plus d'analyse ni de raisonnement, il ne reste que des images et des clichés
tout fait ce qui donne cette société délétère dans laquelle on vit;
par ailleurs je ne suis pas du tout d'accord avec l'interlocuteur qui dit on fait comme ça car il
y a un argument imparable : l'audimat ! fini la création, fini la prise de risque et nous assistons
à une société figée, à la pensée unique; une autre catastrophe;
le talent ça existe et changer des habitudes ne veut pas dire échec forcément mais effectivement
+ d'efforts; en tous les cas, c'est ça qui fait avancer une société;
je suis une femme et le sexisme est partout: l'antisexisme est une bataille de tous les instants partout
- le racisme : ben y'a des lois contre et la police veille pour les faire appliquer, problème réglé !
- la faim dans le monde : y'a le FAO et le PAM qui existent, y'a qu'à les faire bosser, problème réglé !
- la guerre : l'ONU a des casques bleus, elle a qu'à en envoyer dans tous les conflits pour séparer tous les bélligerants, problème réglé !
Y'a pas de problèmes on vous dit !
Et cet argument légendaire que "puisque toute la société est sexiste, alors pourquoi s'attaquer au monde du jeux vidéo en particulier", on touche le fond et on creuse là.
C'est à chacun dans son milieu et à son petit niveau de combattre le sexisme/racisme/homophobie. Il ne faut pas que compter sur les lois, l'Etat. Parce que ça se saurait si ces fléaux disparaissaient par la grâce d'un texte législatif.
Je suis assez déçu que personne n'ait abordé le rôle et l'impact du réseau dans le débat d'ailleurs : après tout, on a surtout parlé des GENS qui jouaient (grâce au réseau internet), pas des JEUX en eux-mêmes (à part Leisure Suit Larry).
Ne mélangeons pas la communauté d'un jeu avec le jeu en lui-même.
Mais le sexisme est grandement présent dans notre société et surtout dans les domaines "appartenant" aux hommes.
Je m’intéresse depuis longtemps au foot et depuis 2 ans au foot féminin et là le sexisme est au sommet puisque j'ai eu le plaisir d'assister à un match de foot féminin de haut niveau (équipe de France), mes yeux on été émerveiller par le niveau technique, d'engagement, et de courage des joueuses, mais mes oreilles ont subit un véritable calvaire à cause des commentaires débiles autour de moi dans la tribune.
Et comme pour les éditeurs des les jeux vidéo, la Fédération Française de Foot, ne fait pas changer les choses puisqu'elle présente les joueuses maquillé, pomponné.... et à aucun moment essaye de faire passer un message sur leurs qualités footballistique et il ne faut surtout pas les comparer au foot masculin (dommage certains joueurs en prendrais pour leurs grades).
Et dés que je dis que je suis le foot féminin, la première phrase qui m'est souvent resservit (pas toujours heureusement) est "elle sont bonnes hein, moi j'aimerais être l'entraineur pour la douche d’après match, elles sont toutes lesbiennes....."
Et oui, le chemin est encore long mais le plus facile est de baisser les bras ou de faire se que j'ai fait la semaine dernière : de n'en parler qu'avec des gens qui ont la même opinion que moi, mais ça ne fais pas avancer les mentalités.
Les jeux vidéos ne sont qu'un reflet de la société où l’anonymat et l’effet de groupe n'arrange pas les choses, mais si ce pavé dans la mare peut réveiller ne serait-ce qu'une personne, c'est déjà pas mal.
Le jeu vidéo est-il sexiste ?
( Au lieu de partir d'emblée sur le fait que le jeu vidéo est sexiste...)
Je pense que les editeurs devraient prendre leurs responsabilités et proposer des jeux plus équilibrés, pourquoi un héros de call of duty ou autre ne pourrait t'il pas etre une femme ? Dans des jeux comme Portal ou Mirrors edge le joueur controle un personnage féminin qui est une femme sans que cela change le scenario (surtout portal).
Joeurs et joueuses de tout pays et surtout de tout sexe devons nous révolter ?
Moi j'ai une solution à vous proposer : virez les editeurs et embauchez un ou deux créatifs à la place ca ira mieux
Sinon, très bonne émission.
Merci
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/04/14/doutes-sur-la-fiabilite-des-neurosciences/
Le sexisme des jeux vidéos a un style particulièrement japonais il me semble depuis les débuts de l'histoire du jeu vidéo. Pourquoi ne pas l'avoir évoqué pendant l'émission ? Bien sûr je ne dis pas que les japonais sont plus ou moins sexistes que nous, juste qu'il y a un imaginaire érotique particulier de fascination pour la femme objet avec des proortions physiques abberantes.
Pourquoi ne pas avoir évoqué aussi ce qui semble une évidence : la question n'est pas seulement de savoir pour qui les jeux vidéos sont faits mais également par qui. Et là on peut dire que parmi les graphistes mais encore plus parmi les codeurs il y a une écrasante majorité de garçons. Encore une fois ce sont des généralités (mais pas plus pas moins que ce qui est dit dans l'émission).
Emission très peu intéressante en ce qui me concerne car elle ne répond que très partiellement à la question posée...mais aussi car le sujet ne me passionne guère personellement.
Es-ce une stratégie marketing d'ASI de parler autant de jeux vidéos alors que de toute évidence ce n'est pas du tout dans l'ADN d'ASI ni de D. Schneiderman.
Prochaines émissions à ne pas prévoir donc merci :
Pourquoi la violence dans le jeu vidéo ?
Pourquoi la guerre dans le jeu vidéo ?
Jeu vidéo qui est tu ?
Jeu vidéo où vas tu ?
Jeu vidéo à la plage et à la montagne ....merci d'avance.
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/04/14/doutes-sur-la-fiabilite-des-neurosciences/
Je voudrais juste faire un commentaire sur les critiques qui deviennent quasi récurrentes lors de l'intervention de Sebastien Bohler.
Je suis un grand fan de ses interventions et quand je n'ai pas le temps de regarder l'emission en entier je me jette sur sa chronique en premier.
Cependant, dans certaines emissions, il n'y a pas de contre mesure et il se retrouve un peu comme le messie car personne en face n'est là pour le critiquer et du coup quand il y en a, cela tend à décrédibiliser tout le reste...
Comme je l'ai dit, je suis un grand fan, je serais même heureux de voir une emission propre et régulière consacrée à l'analyse de ces phénomènes dans le monde actuel. Mais sans critique de cet exercice il perd de crédibilité envers les néophytes (moi y compris).
J'ose espérer ce commentaire utile.
Voilà ce qu'en dit wikipedia:
[quote=wikipedia]Le sexisme est un terme apparu dans les années 1960 en parallèle avec l'essor du féminisme. Ce mot, calqué sur « racisme », a pour vocation de dénoncer les croyances, valeurs et attitudes fondées sur des modèles stéréotypés et intériorisés, bref, la construction genrée de la société. Le sexisme divise les rôles, habiletés, intérêts et comportements selon le sexe. Les effets principaux sont la discrimination envers l'un des sexe et l'aliénation des deux sexes.
La critique du sexisme dénonce l'idée selon laquelle les caractéristiques différentes des deux genres masculin et féminin impliqueraient l'attribution de rôles, droits et devoirs distincts dans la société. Elle dénonce cette construction genrée de la société qui attribue un caractère, un rôle, des prédispositions physiques et affectives selon le sexe. La notion de sexe n'est alors plus une notion de sexe biologique (mâle et femelle) mais une construction sociale du genre féminin et du genre masculin limitant par là même le développement de l'individu sur les plans personnel, affectif, professionnel et social.
Je ne vais pas ici faire le débat de la validité même du concept, mais simplement constater que celui ci, posé en préalable sur lequel personne n'est revenu, est un terme militant associée à un mouvement et à sa vision critique. Autrement dit, il n'y a rien d'universel et ce qui est sexiste pour certain(e)s est simplement sexué pour d'autres.
La thèse du sexisme stipule en pratique (et c'est bien illustré dans la fin du débat) que:
- si l'immense majorité des musiciens (hors classique) sont des hommes (95% à vue de pif)
- si le plateau @si sur les videoblogueurs a conclu à la faible présence féminine dans ce domaine frais et peu soupçonnable de pré carré de poilu à cause d'un "mur de la technique" qui rebuterai les femmes tentées de s'exprimer
- si ce sont surtout des filles qui écoutent Beyoncé et autres girls band cultivant des apparences tout aussi "sexistes" que le pire du jeu vidéo
- si effectivement même dans les compétitions de sports cérébraux, toutes sont nettement dominées par des hommes (même le scrabble)
- si les acteurs sont globalement plus payés que les actrices parce générant plus d'entrées
- etc.
... ce serait entièrement culturel (et phallocrate).
Moi je suis un geek à l'ancienne et quand je me passionnais pour mon cpc, toute fille de mon age pouvait faire de même. Certaines l'ont fait (ma femme, par exemple...) et d'autres non. Peut être que Call of Duty ou Lara Croft sont des jeux sexistes, mais au début étaient pac man, frog et arkanoid à qui on pouvait difficilement faire ce reproche. C'était déjà largement plus un truc de garçon, tout comme le flipper, le billard, etc. De fait, il n'y avait pas plus de volonté d'exclure les filles à la base qu'il n'y en a actuellement d'avoir des générations de musiciens rock / rap etc majoritairement XY, mais au final c'est comme ça que ça se passe. Du coup je trouve qu'on pourrait au moins acter que le jeu vidéo est historiquement masculin et que si dans le temps certains ont apprécié le coté "club pour homme", ce n'est pas plus un crime que de se faire une soirée copines.
D'autant que justement, les choses bougent il me semble vite en ce moment. Le jeu vidéo se féminise en ce moment à mon sens beaucoup plus vite que n'importe quel autre média et c'est étonnant de voir le sagace Ivan Gaudé louper le coche alors qu'il était là pour parler de farmville. Jeu sur lequel il est resté sur un discours un peu archaïque, genre "c'est du sous jeu vidéo", sachant par ailleurs très bien qu'il s'agit surtout d'un jeu vidéo qui marche bien auprès des femmes. Erreur, Ivan, c'est un jeu vidéo féminin, un vrai. Il n'est pas pour toi et moi, mais il n'en est pas moins valable et admirable que les jeux qui nous enchantent nous. Farmville est un jeu où on ne se tue pas, mais ou on fait pousser des choses. C'est un jeu sans challenge, dis tu ? Mais le challenge n'est pas pour les femmes ce but évident de tout amusement pour homme, elles savent s'amuser sans. C'est un jeu où l'on s'entraide, avec une dimension sociale.
Bon, et en quoi est ce moins valorisable que Dishonored, fabuleux jeux pour geek PC de cette année, où l'on joue un assassin, un voleur, un jeu hyper violent, solitaire ?
Et plus limpide encore que Farmville, comment avoir fait toute cette émission sans parler des Sims, license la plus juteuse du jeu vidéo, dont la singularité visionnaire de son créateur, Will Wright, est d'avoir viré tout ses poilus et constitué une équipe quasi intégralement féminine, soit un ovni complet dans l'industrie ?
Tiens oui ça c'est une bonne question, pourquoi on n'a pas parlé des Sims - comme éléphant dans la pièce, en voilà un beau. Je soupçonne que c'est parce qu'il n'arrange personne. Voilà un jeu fait par des femmes, singuliers, triomphe commercial monstrueux. Mais je pense que personne sur ce plateau ne l'aimait. Personne n'aimait y jouer, et surtout pas Mar_Lard. Alors à bien y regarder, a-t-elle critiqué le jeu vidéo, ou le jeu vidéo... pour public masculin ? Ne defend elle pas sa propre singularité (tout à fait sympathique), d'aimer ces jeux là comme j'ai moi même aimer faire quelques parties de Sims ? N'est elle pas en train de se demander pourquoi le shonen ("manga pour garçons adolescents", littéralement) ne serait pas complètement tourné vers les garçons adolescent et pas les filles adolescentes (qui ont pourtant leur propre ligne de produit) ?
Voici une liste des très grosses ventes du jeu vidéo auxquels j'ai joué ces dernières années:
- GTA IV
- Skyrim
- World Of Warcraft
- Borderlands
- Dota 2
- Half Life 2
Aucun de ces jeux n'a recours aux stéréotypes féminins décriés dans le débat. Certains donnent des roles clefs à des personnages féminins, d'autres en font des caractérisations fines et anti camionneur. En outre plusieurs sont réellement bien écrits et invalident complètement cet étonnant poncif du jeu vidéo qui serait arriéré dans son écriture (bon dieu, vous avez vu les films ces jours ci ?).
(quand à Batman Arkham Asylum, c'est équitable : le cul de Batman et Catwoman sont également affolant, et à l'heure de savater les deux se valent. )
Je ne remet pas en cause l'intégralité des éléments mis en cause par Mar_Lard, attention. Et je trouve très saint que ceux d'entre nous qui se sentent de ce monde là traitent les questions de sociétés qui s'y glissent comme ailleurs. Mais finalement, je trouve que le présent débat fait un mauvais sort au jeu féminin qui existe depuis des années et se vend parfois très, très, très bien. Mal_Lard est peut être agacé du coté cagole des sims comme des cagoles elle mêmes, mais c'est une affaire entre elles et ces filles dont l'honnête objectif est effectivement de faire une bimbo sensass (nonobstant que si ça attire certains hommes ça en repousse encore plus, et pas forcément les pires). Je ne jette pas le concept de sexisme avec l'eau du bain mais si toute personne qui emploie cette case n'a pas aussi une case "sexuée" à coté et ne fait aucun tri entre ce qui relève d'un biais culturel et d'une authentique différence de genre, elle est dans une vision du monde qui à mon sens se heurtera à répétition au réel. De ce point de vue Mar_Lard a pour moi bien raison de vouloir passer à la création de jeu vidéo, parce que le concret, c'est imbattable. Bonne chance à elle.
Je suis heureuse de voir que la jeune génération prenne la relève,je suis malheureuse de voir qu'elle soit obligée de le faire!
Bravo Mar-Lard pour votre courage.
Plus rien ne m'empêchera de faire remarquer à D.S. qu'il n'y a pas parité quand le cas sera frappant!et je me moque des réflexions que l'on pourra me faire!Petite lutte à coté de la votre,je le conçois,mais chacune fait ce qu'elle peut là où elle se trouve!
Á moins d'inviter, pour chaque émission donc, un chercheur en sciences sociales qui le remettrait à sa place comme la fait Lordon durant la dernière émission, ce qui me semble une option un peu compliquée a priori, je pense qu'une chronique, séparée voire completement indépendante de l'émission principale, serait la bienvenue. Et dans ce cas-là, elle devrait être justifiée et pourquoi pas débatue...
La réference systématique d'arguments d'autorité en version "novlangue" d'IRM a ici, il me semble, atteint ses limites ici et n'est que trop rarement contre-balançée, d'autant plus s'il apparaît comme membre intégrant de l'émission. J'espère être entendu. Merci.
Déjà, au tout début des années 80, en jouant à l'un des premiers jeu de rôles, "donjons et dragons" (Advanced dungeons and dragons, pour les spécialistes) et certains joueurs exprimaient à travers leur personnage toutes leurs pulsions en jouant comme ils se seraient comportés eux-mêmes dans la vie si leur surmoi ne prenait pas le dessus. Ils pouvaient enfin être le salaud qu’ils auraient adorait être dans en vrai, avec l'excuse suivante : j'ai créé un personnage fourbe et méchant, alors je joue à fond.
Par ailleurs, on semble s’étonner que les joueurs de call of duty se jettent sur la première fille venue mais on ne s’étonne pas qu’ils flinguent à tout va ? C’est moins grave de tuer quelqu’un que de le violer ?
[quote=Dimrost]bannir [modérer] d'un serveur les gens qui sont particulièrement peu pudiques concernant leur manque de respect des femmes/juifs/noirs/mamans/j'en passe.
Et il suffit de noter que
[quote=Dimrost] Cette possibilité existe sur à peu près tout les jeux en ligne du monde
pour être perplexe face à un débat si inutile.
J'ai trente ans et j'ai vécu l'entrée de la marketisation de masse des jeux vidéos en France, avec l'arrivée de la game-boy, la nes, et ainsi de suite.
Au début, le jeux-vidéo était à 95% joué par des garçons, avec une division qui correspondait exactement à la vieille "poupée et dinette pour les filles, petites voitures et flingues pour les garçons".
C'était le cas dans ma cour de récréation, de toutes mes connaissances, et ce jusqu'au lycée, jusqu'à ce que, récemment, les filles se mettent au JV.
A l'époque, paradoxalement, les jeux étaient sexués de manière bien moins violente qu'aujourd'hui ou même, pas du tout, en dehors du stereotype du chevalier ou du plombier qui doit sauver la princesse, yavait pas tellement de boobs ou de bikinis à l'époque, voire, même bien plus d'héroïnes que dans les jeux de maintenant.
Tout ça pour dire que:
Les hommes ont effectivement passé vingt ans à jouer entre eux et à se faire rappeler sans cesse que jouer était un passe-temps de mec, ça a été, en tout cas, ma réalité. Personne de mon entourage n'était contre le fait que les filles nous rejoignent dans ce hobby, mais, juste, ça ne les intéressaient pas, sauf exception (on a tous eu "la copine qui joue à double dragon/street fighter II").
Le fait qu'elles débarquent, depuis dix ans, en gros, en tant que joueuses dans cet univers est une bonne chose, mais pendant la dizaine d'année qui a précédé il s'est passé plusieurs choses:
premièrement, l'innovation technologique. Depuis l'époque de bomberman et mario, les progrès sont tels que maintenant, oui, il est possible de coller un 115F à une nana de 45 kilos (tout comme il est possible de faire une plaquette de chocolat et des pectoraux parfaitement définis aux persos masculins), et les éditeurs ne s'en privent pas.
Deuxièmement, pourquoi cette avalanche croissante de nichons géant, de culs en gros plan et de mâles à la mâchoire carrée et aux biceps gros comme des cuisses de sumo? Le milieu du jeu vidéo a, jusqu'à récemment, toujours été stigmatisé comme "un truc de mecs un peu retardés", ce qui n'est bien sûr qu'un cliché caricatural et réducteur. Mais les clichés ont la vie dure, et au même moment que les filles débarquaient, l'économie du jeu devenait de plus en plus féroce, et les enjeux financiers de plus en plus énormes. D'où le fait que les éditeurs ont voulu prendre de moins en moins de risques pour vendre leurs jeux. Qu'est-ce qui fait le plus vendre? Le sexe. A qui on s'adresse? Encore majoritairement, des jeunes hommes. Malgré la poussée du gaming féminin, le marché des jeux pc et de console de salon est encore majoritairement un marché masculin, et les adolescent mâles, une cible éminament facile, vu qu'il est difficile dans la vie d'un homme d'être moins à son avantage que pendant son adolescence, question intellect, ou recul sur les choses.
Voilà le monde dans lequel les femmes ont débarqué.
Ont-elles raison de se plaindre du sexisme dans les JV? Oui, bien sûr. Mais la solution n'est-elle pas seulement de choisir avec qui on joue?
Je ne suis pas une femme, mais comme il l'a été dit dans l'émission, il y a des cons partout, et si j'avais reçu un dollar chaque fois que la profession de ma mère ou mes tendances supposément sodomites ont pu être évoqués sur des jeux en lignes, j'aurais sûrement pu changer de carte graphique et de processeur depuis longtemps.
Est-il possible de filtrer l'entrée dans un espace de jeu? Oui, de deux façon. On peut bannir d'un serveur les gens qui sont particulièrement peu pudique concernant leur manque de respect des femmes/juifs/noirs/mamans/j'en passe. Cette possibilité existe sur à peu près tout les jeux en ligne du monde. Est-ce que ça garantit d'être préservé de la connerie? Ben non. Des joueurs nouveaux, il en arrive tout les jours, le jeu devient un espace public, et il me paraît illusoire de penser pouvoir purger des cons un espace public. (puis je vois pas pourquoi les cons auraient pas le droit de jouer juste parce qu'ils sont cons).
Est-ce que c'est pas possible, par contre, de ne pas forcément jouer avec tout le monde? Ben oui. La solution c'est peut-être juste aussi de ne pas jouer avec n'importe qui.
Et pour ce qui est des contenus, il faut juste que les nanas se mettent à faire du jeu aussi. Ça commence. Timidement, mais ça commence.
Combien je comprend la radicalité de Mar_Lard aux vues des écarts qui existent encore avant un début d'égalité homme femme.
Et c'est pas parce qu'elle est, et doit être radicale, que ça enlève leur liberté aux auteurs : quoi qu'elle en dise, je trouve le titre "les tétons flingueurs" particulièrement à propos et décrivant bien comment tombraider nous a été vendu (et qui de plus misogynes que les tontons flingueurs). Ça me rappelle la pochette "j'accuse" de Damien Saez : misogynie ou dénonciation ? Quoi qu'il en soit on est ici bien à la marge par rapport au sexisme primaire vécu dans les jeux vidéos.
Dans le jeu vidéo, le "challenge au féminin" est tout de même de plus en plus exploité (sans ignorer les problèmes traités dans l'émission).
Et merci à Mar_lard, claire et posée. Je ne comprend pas qu'on puisse lui reprocher une quelconque agressivité, ça ne tiens juste pas.
Bref voilà, une très agréable surprise cette émission et donc merci à l'équipe.
En revanche le forum, comment dire... Je me suis déjà retrouvé scotché devant le loft ou des conneries du genre. Ben là pareil. C'est hypnotisant, pas moyen de lacher. J'ai envie d'aller troller moi aussi.
Allez demain j'ouvre la fenêtre.
Comment dire .....
Personnellement, je pense qu'il apporte parfois un angle intéressant.
Que souvent, il essaye de se rendre intéressant.
Gardez le !
Il n'a surement aucun problème d'estime se soi (ou peut être au contraire un énorme problème à ce niveau) en tous cas, c'est bon pour celle des spectateurs.
Ivan Gaudé +++
J'adore la façon qu'il a de donner du crédit à ses propos en restant calme et juste face à ses détracteurs. Le top, c'est quand il préfère laisser son interlocuteur s'enfoncer seul plutôt que d'essayer de lui répondre.
Big up Ivan
Mickael BOKOUDSOU
Cette émission au final est très peu intéressante et j'ai eu du mal à en venir à bout.
Je remercie tout d'abord les participants et le travail de collecte plutôt efficace de Mar_lard autour de ce sujet.
Mais que tirer de ce débat?
Malheureusement, pas grand chose. Le constat qu'il y a un souci de sexisme dans le JV qui au final représente un sexisme globale qui existe aussi dans le monde de l'entreprise, la politique...
Là, où c'est vraiment dommage, c'est que Mar_lard n'est pas crédible dans son propos pour plusieurs choses:
- les intervenants et notamment Ivan sont d'accord avec ses propos mais elle trouve encore à redire sur des articles de CPC qui ont plus de 5 ans
- Son implication personelle trop forte. Cela se voit surtout vers la fin, qu'au final elle maîtrise son sujet mais que son implication et son vécu vis à vis de cela l'empêche de voir du positif
- le débat est cantonné aux JV en lui même, mais uniquement le JV alors que le souci est globale.
Bref, rien ne va changer, tout comme les ménages dans le JV :)
PS: Didier Porte a été exceptionnel
On a eu droit à plusieurs sujets sur « les jeux vidéos sont-ils violents » « rendent-ils psychopathe », mais au bout d'un moment il faudrait se poser la question de leur rôle réel là-dedans. En englobant les jeux vidéos dans un seul phénomène global, on rapproche des choses qui n'ont rien à voir les unes avec les autres et on traite d'un seul tenant un medium qui ne fait finalement que projeter ce qui existe déjà en amont.
Les jeux vidéos, ça n'existe pas. Quand je vois « Call of Duty » ou « Counter-strike », je vois le jeu des gendarmes et des voleurs porté sur support électronique. Lorsque l'on me présente « Sid Meyer's Civilization » je le rapproche du jeu de plateau éponyme, et de la même manière « Sim City » à bien plus de points commun avec « citadelle » ou une (très grosse) boite de légos qu'avec les jeux vidéos précédemment cités.
L'électronique a permis de développer des pans entiers de l'univers ludique, en faisant appliquer l'ensemble des règles à une machine au lieu d'obliger les joueurs à effectuer des opérations laborieuses. Alors que le fonctionnement d'un jeu de plateau limite fortement les possibilités de gameplay, faire supporter les règles à un processeur qui peut tout gérer en quelques secondes permet d'atteindre une complexité inégalée. Là où les règles particulièrement velues d'un jeu de rôle comme AD&D peuvent rebuter un néophyte ou faire passer à côté de la richesse de l'univers les joueurs, un Baldurs'gate permet de découvrir tout un monde à explorer librement.
Les jeux vidéos ne sont que le développement du jeu au sein des nouvelles technologies. Rien de ce qu'ils comportent, sinon leur support, ne leur est propre. Ils ont fait peur à Familles de France, au XIXe on craignait que le chemin de fer rende les femmes stériles...
Les problèmes de sexismes dans les jeux vidéos ne viennent pas des jeux vidéos mais de la société elle-même. Il faut aussi voir comment s'est structurée la communauté des « joueurs » pour mesurer une partie du problème :
Dans les années 80, quand les jeux vidéos (et les jeux de rôles, j'y reviendrai) ont émergé, ils ont commencé par être à destination des jeunes enfants. Alex kid puis Sonic, des dizaines de jeux tirés des licences de bande-dessinées pour enfant, des contes où l'on va sauver une princesse en détresse (Zelda ou Mario pour les plus connus)... et le média est plutôt méprisé.
C'est à la marge, ce n'est pas dangereux. Alors quand le public grandit et que des jeux vidéos plus pour adolescents sortent, avec du contenu plus trash, le mépris des vieux pour ce média nouveau se transforme en une chasse au sorcière.
Bref. Pendant la petite décennie 90, il se trouve que internet a émergé à son tour. C'est là qu'il faut suivre ce que sont les joueurs.
À la base les enfants ont grandi avec ces nouveaux objets, qui étaient pour les garçons, parce que les petites filles bien élevées jouent dehors, à la poupée, mais ne s'enferment pas devant la console pour jouer à de bêtes jeux vidéos. Ou pire, dans une cave avec des désaxés mangeurs d'enfants qui font du jeu de rôle.
Avant l'ADSL, le jeu en réseau ça n'existait pas. Donc pour jouer à plusieurs à la console (ou au jeu de rôle) il faut inviter des gens à se retrouver au même endroit.
Il y avait une étude allemande intéressante sur la gêne engendrée par l'autre. Des enfants devaient s'approcher d'un enfant de l'autre sexe jusqu'à se sentir gêné. Si les jeunes enfants n'hésitaient pas à s'approcher tout contre celui ou celle juste en face, ils conservaient quelques mètres de distances passé une douzaine d'années.
Les jeux de rôles comme les jeux vidéos n'offrent pas un contenu plus intéressant pour un genre que pour un autre, mais ont été marqué très tôt comme un loisir déviant pour garçon. Puisque les jeux sont des activités sociales, et que tous rapports sociaux peuvent potentiellement déboucher sur des relations sexuelles passé un certain âge, il n'est pas étonnant que ces activités « pour garçons » dans l'enfance soient demeurées dans une sphère d'activité plutôt masculine. Si l'on propose à une collégienne ou une Lycéenne d'aller passer plusieurs heures à jouer avec un garçon dans une pièce fermée, de but en blanc ça peut faire peur.
Quand l'internet haut débit a débarqué, ça a permis l'apparition des jeux en réseau. Mais entre temps, la sexualisation provoquée par la société (et par les hormones) a fait son œuvre. Bien sûr que les joueurs de counter-strike considèrent que ce n'est pas un jeu pour fille. Dans la représentation de la société, attend-on d'une fille qu'elle joue à la guerre ?
Quand des enfants le font et jouent aux gendarmes et aux voleurs avec des filles dans une cour d'école primaire, ça ne leur pose aucun problème. Quand ceux qui jouent à ce jeu le font après la puberté et après s'être imprimé le modèle sociale dominant dans le crâne, ça les dérange plus de jouer avec une fille.
Comme il s'agit de gens plus âgé, ceux auxquels revient le rôle de dire « pan ! t'es mort ! Nan c'est pas vrai ! » le font avec un vocabulaire plus étoffé (mais pas plus véhément qu'à l'âge de 7 ans, je peux vous l'assurer). Certes. Mais il ne faudrait pas non plus oublier que les FPS sont des jeux exutoires par excellence où les gens se lâchent facilement, ni oublier le comportement des bandes de collégiens lorsqu'ils discutent. C'est souvent très cru (et pas très maitrisé).
L'une des sources du problèmes, c'est peut-être bien comme le dit le responsable de Canard PC que c'est cette imagerie là des joueurs qu'ont conservé les éditeurs. C'est d'ailleurs le même raisonnement qui rend l'étude sur 25 étudiants de Sébastien Bolher non significative :
La population des joueurs/joueuses se répartit différemment selon les types de jeux et les classes d'âges. Les enfants représentent une part importante, mais les plus de cinquante ans aussi. Quant aux joueurs de 25-35 ans, ce ne sont majoritairement pas ou plus des étudiants. Une étude aussi restrictive que ça ne peut pas être représentative. Un portrait des pratiques vidéo-ludiques type de ces étudiants américain a-t-il été tiré avant ? Pourquoi des étudiants alors qu'il s'agit d'une catégorie absolument pas représentative de la société et des joueurs (surtout aux états-unis, l'un des pays les plus inégalitaires en occident, surtout pour l'accès aux études supérieures) ?
Les éditeurs, eux, prennent souvent les joueurs pour de jeunes mâles en rut. Pour des cons, aussi. Quand on voit un jeu très linéaire comme « Deus Ex: Human Revolution », où tous les objets avec lesquels une interaction est possible baignent dans un énorme halo jaunâtre, on se demande s'ils pensent un instant au fait que leur jeu est notifié PEGI 18+ et que les gens sensés y jouer sont des adultes avec normalement des fonctions cérébrales un peu plus évoluées que celles du poireau.
Quid du ressenti des joueurs et des jeux eux-mêmes au final ? On nous parle de Tomb Raider, mais cette licence n'est pas une si grande source de richesse que ça. Plusieurs des derniers jeux de cette série ont été assez peu encensés. Ce qui fait de « Tomb Raider » un hit, c'est que le premier opus a révolutionné les jeux d'aventure/plateforme en terme de gameplay et donné aux joueurs l'un des premiers jeux en 3D qui n'était pas absolument ignoble à regarder.
[regardez la vidéo du joueur du grenier sur les RPG pour contempler un autre héros féminin dans une ambiance... édifiante. ^^]
Pour ce qui est de la sexualisation, les jeux vidéos concernés par le sujet on retrouve les mêmes choses que dans les médias précédents, et mêmes les progressistes comme « Mass Effect » n'offrent avec leur xénophilie avancée qu'une resucée du capitaine Kirk et de ses aliens suédoises dans cette série dont je tairais le nom.
Comme le soulignait Arnaud Chaudron, ce qui fait qu'on est plus choqué, c'est qu'on est dedans. Le jeu vidéo est au cinéma ce qu'internet est à la télé : nous y agissons. Si il est vrai que l'on voit des horreurs de sexisme et de stéréotypes au cinéma et à la télé, ces choses là nous affectent moins car elles ne nous concernent pas vraiment, alors que le jeu nous projette directement dedans.
Le jeu vidéo n'est pas un medium plus atteint qu'un autre, les jeux en réseau sont simplement des projections en ligne de tout ou partie de la société. Les groupes de jeunes hommes entre eux dans les milieux compétitifs sont connus pour leur beaufitude extrême, sinon pire.
Une équipe de foot ou une bande de collégiens sur Call of Duty n'ont pas des comportements fondamentalement différents, mais on n'observera pas la même chose chez des joueurs en ligne de Civilization.
Enfin, j'ai lu en parcourant les forums que « halala ma bonne dame, ça montre bien que les jeunes de nos jours ne respectent plus rien. » Lorsqu'à l'assemblée nationale, une députée se fait siffler parce qu'elle vient en jupe, quel est le rôle des jeux vidéos ?
La plupart des députés sont des vieux qui n'ont jamais joué à un jeu vidéo de leur vie, et certains qui pondent des lois liberticides concernant internet n'ont même jamais touché à un ordinateur de leur vie. Ces gens n'ont pas eu besoin des jeux vidéos pour devenir des gros cons sexistes.
Les jeunes n'ont pas eu besoin des jeux en réseau pour observer la violence et la considérée avec un certain détachement. À quand un bon PEGI 16+ ou 18+ avant les journaux télévisés ?
Il n'y a plus non plus de féminisme en France. Entre les Femen qui sont dans la provocation malheureusement gratuite (pas de projet constructif porté derrière) et des mouvements prétendus féministes qui cristallisent leur mécontentement dans des trucs bidons (mademoiselle/madame, les couches lavables...), où sont les mouvements de lutte sociale pour maintenir un rapport de force et exiger l'égalité salariale et une égalité de traitement dans les médias ?
Les couches ne concernent que les jeunes parents, notamment les pères, qui ne représentent eux-mêmes pas la majeure partie de la société. Mais depuis quand n'y a-t-il pas eu de mouvement notable contre l'objetisation (réelle celle-là contrairement à l'idée reçue de Sébastien Bohler) des femmes dans la publicité ?
Face à « un retour de l'ordre moral » comme à la bonne vieille époque de la 3e République, il n'est pas étonnant d'avoir de tels comportements. Pour rappel, cela fait des mois que des gens manifestent dans les rues (enfants aux poings) pour faire en sorte qu'une partie de la population ne puisse pas obtenir les mêmes droits et libertés que les gens « normaux ». Parce que les pédés sont des vrais gens, mais faut pas déconner non plus...
De là, en quoi les jeux vidéos sont-ils spécifiquement responsable de plus que ce que la société engendre ?
Le jeu est un élément structurant pour les individus. Les jeux permettent aux enfants de développer des capacités aussi bien physiques que cognitives, ils participent à structurer les représentations sociales et sont des moments d'interaction profonde.
Cela dit, l'émergence des jeux comme un élément important dans l'activité humaine est un phénomène récent. Ça ne peut donc en aucun cas être le seul élément influent. Qu'est-ce qui construit les personnes et au-delà les citoyens, alors ? Seulement leurs parents ? Dans ce cas, pourquoi ces parents sont-ils dans un tel état d'épuisement qu'après le travail ils préfèrent se reposer et laisser leurs enfants devant des jeux vidéos ?
Qu'est-ce qui rend notre société ainsi ? Un indice : les jeux vidéos ne sont pas la bonne réponse.
La prochaine fois, s'il vous plait, évitez les sujets caricaturaux sur les jeux vidéo. Pitié. Par exemple, balancez moi un titre du genre "Jeux vidéo: une nouvelle forme d'art?".
Y'a un truc que je ne comprends pas :
s'il y a 40 % de femmes qui jouent et qui achètent, et parmi elles une majorité qui, sur certains jeux, prennent un pseudo "masculin" pour ne pas se faire emmerder dans le jeu ...
cela signifie que derrière les pseudos "masculins" qui ont une attitude sexiste envers les pseudos "féminins" se trouvent souvent des femmes, non ?
Or, dans l'émission, lorsqu'il est question des "viols virtuels", tout le monde fait comme si un pseudo "masculin" agressif était forcément le fait d'un joueur masculin.
Il me semble qu'il y a là un vice de raisonnement qui invalide toute interprétation, non ?
Je travaille depuis une dizaine d'années dans l'industrie du jeu vidéo comme Game Designer, Game Director ou Creative Director (selon les années). Je suis donc pas mal au coeur de ce genre de problèmatiques.
L'émission est passée à côté d'un point qui me paraît essentiel, c'est la composition de l'industrie du JV.
D'expérience, les équipes de développement de Jeu vidéos ne contiennent pas de femmes. Pas parce qu'on les refuse ou repousse (l'industrie du jeu vidéo contient les mêmes données honteuses que le reste de la société quand aux nombre de femmes sur les postes à responsabilité ou aux écarts honteux de salaires entre hommes et femmes :
http://borderhouseblog.com/?p=10567
-- ici, l'étude est en Amérique / Angleterre, mais on aurait les mêmes résultats en France.
Par exemple: j'ai travaillé plusieurs années dans une société qui avait une politique consciente en faveur des femmes au recrutement (comprendre, à compétences égales, je recrute une femme), elles n'ont jamais dépassé 15% du nombre d'employés, même quand on faisait des jeux spécialement orientés vers un public féminin. Les jeux vidéos sont simplement créés par des hommes (en revanche, pas de discrimination sur les origines ethniques ou les orientations religieuses ou sexuelles).
D'autre part, les équipes de création sont souvent jeunes. Les 40ans et + dépassent jamais 10% du nombre d'employés, grosse concentration de -30 ans, etc.
Des équipes de créations composées quasi exclusivement d'hommes pour la plupart jeunes qui passent beaucoup de temps entre eux pourraient peut-être expliquer l'aspect fantasmé des héros hommes (virilité puissance miam miam) et femmes (pulpeuse rondeur miam miam). Ca expliquerait aussi qu'on ne traite pas de thème "sérieux" (il ne me vient pas de jeu qui parle du racisme, la politique est soigneusement évité par l'industrie, les jeu non pornographiques contenant des scènes de sexe - même non interactive - se comptent sur les doigts d'une main).
Je me demande - mais sans conviction - si l'immaturité du média lui-même ne joue pas contre nous également.
Si on considère la bande dessinée ou la littérature de science fiction (comme forces de création novatrices à leur commencement) n'ont-t'elles pas connu une première vague très fort virilisme avant de se développer et proposer autre chose ? (attention, hein, je connais peu le sujet, je ne demande qu'à être contre-dit).
Comme le fait remarquer Ivan, les jeux indés sortent un peu de cette problèmatique; essentiellement pour deux raisons:
1/ les devs veulent faire des jeux différents (dans les thèmes, les mécanismes, etc) ce qui les éloigne souvent de l'habituel traitement du sentiment de puissance (ou sentiment de contrôle, c'est un gros pavé de Game Design)
2/ D'autre part, ce fameux sentiment de puissance demande souvent une débauche de moyens techniques => inabordables sans soutien financier.
Pour finir, indépendamment du papier de Mar_Lard, le sexisme dans les jeux vidéo est également attaquée en ce moment outre-manche.
Ici, le site Rock Paper ShotGun (qu'on pourrait qualifier très rapidement d'équivalent Canard-PC anglais):
http://www.rockpapershotgun.com/2013/04/06/misogyny-sexism-and-why-rps-isnt-shutting-up/
Dans tt situations de stress dans un groupe la personne considérée* comme la plus faible cristallisera le surplus de violence sur elle.
Ce que dénonce l'exemple de cette partie ou le petit chef tyrannique et ses moutons s'en prennent a cette jeune fille est qu'il faudrait changer de pharmakos. Soit, et on choisis qui alors : le moins beau, le plus bête, le plus petit, le plus jeune, le plus chauve ...
le but dans ces affaires est bien de déplacer, si on ne peut l’empêcher, le pharmakos vers un objet symbolique.
Car il a fort a parier que dans une équipe de filles se soit le garçon que l'on montre du doigt.
y voir primauté masculine est un non sens, car elle s'exprime ailleurs bien plus efficacement malheureusement.
* souvent par sa différence envers les autres membres
Et pourtant, depuis peu les femmes ont obtenu le droit de vote, le droit de choisir de ne pas tomber enceintes, le droit de travailler au même titre que les hommes... Le sexisme a déjà pris de sérieux coups sur la tête, non ? Il reste pas mal de boulot, c'est vrai... mais il ne faudra vraisemblablement pas compter sur vous.
c'est juste un coup de gueule, je ne répondrai pas aux réponses faites à ce message
Admirable ! Merci de nous avoir gratifié de votre commentaire, c'est trop d'honneur.
Encore un non sujet.
Mes remarques :
- comme pas mal de joueurs je n'avais pas le sentiment que le sexisme était si répandu avant de lire tous ces articles
- la vidéo d'introduction de l'Emission est vrai ? Les dialogues sont à peine croyables, vous êtes sur que ce n'est pas une vidéo truquée du type Allemand pète les plombs devant son ordinateur, le Grand Journal de Canal+ l'avait présenté comme étant vrai alors que l'auteur de la vidéo avait annoncé qu'il s'agissait d'une blague.
- sur les études psy vs études sociales : j'ai déjà ressenti l'influence des films/jeux vidéos/livres après plusieurs heures à les regarder/joueur/lire, par exemple un certain intérêt pour les produits dérivés même sans les acheter
Point de détail : je trouve l'accroche de l'émission sexiste et racoleuse : "Dans les jeux vidéo, on créé un joli cul pour le joueur", vous auriez pu faire un effort.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ces points sont d'ailleurs en partie abordé dans la troisième partie de l'émission consacrée à la presse.
Le "masque tombe" si j'ose dire, quand on constate que la posture de Mar_Lard est peut-être tout autant féministe que moraliste. Elle opère une confusion, à mon avis volontaire, entre ce qui relève de la chosification de la femme et ce qui relève de la liberté de ton qui peut être humoristique, graveleuse, voir pornographique. C'est un discours que je trouve inquiétant parce qu'il consiste à considérer que toute manifestation sexuelle est un moyen de domination masculine, et au lieu de demander une forme de "parité pornographique" où les femmes pourraient tout autant se satisfaire de la pornographie que les hommes, on demande à son interdiction (voir à ce sujet l'intervention des femen "Say no to porn" au salon de l'érotisme Ici).
Partie très désagréable de l'émission, l'intervention de S. Bohler où il s'appuie sur une étude en effet farfelue comme le précise avec soin le directeur de CPC. Il est très fatiguant de retrouver une fois de plus Monsieur Bohler dans son parti pris anti JV, qui est une véritable antienne chez lui. Alors que l'étude montre en effet toute sa faiblesse, il la défend bec et ongles pour finalement opposer une jugement moral à son contradicteur : "Je ne comprends pas comment on peut dire ça, bla bla bla je dis la vérité, et vous non".
Je rejoins un @sinaute qui s'interrogeait sur l'absence de monsieur Djoumi qui est certainement plus qualifié en tant que passionné et érudit de ce média, qu'un psychologue qui ne connait ce milieu que par le biais d'articles à la teneur scientifique douteuse, en permanence à charge contre les jeux vidéo.
La présence permanente de monsieur Bohler m'amène à citer @si : POUR PARLER DE JEUX VIDEO, POURQUOI TOUJOURS INVITER UN PSY SUR LE PLATEAU ?
pourtant on avait bien repris la bête, d'abord le cas Chypre (Lordon et Berruyer pour parler des banques chypriotes) puis l'affaire cahusac (ou plutôt le comportement des journalistes vis à vis de cette affaire et de MédiaPart), je me suis dit que @si était revenu à la raison
Il restait en suspend
- l'affaire cahuzac elle-même, ou plutôt les lois qui permettent à cahuzac de faire ce genre d'action
- remettre en lumière l’enquête des 140 journalistes du monde entier sur un vaste trafic d'évasion fiscal organisé,
- Le vote de la loi qui concernant l'accord syndicat/patronat et la réaction de filoche
3 sujets intéressants à traiter
au lieu de ça, une enquête sur le "sexisme" dans les jeux vidéos....
J'ai commencé à regardé et c'était tellement soporifique que j'ai préféré revoir l'émission avec Lordon
Ma vision est celle-ci, le jeu vidéo est un divertissement, vous devez choisir les gens avec qui vous joué (personnellement je ne joue que de manière solitaire). Si vous n'êtes pas bien dans un groupe rien ne vous empêche de sortir de ce groupe
c'est pas un drame donc INUTILE de faire une émission la dessus sauf, bien entendu de vouloir encore victimiser la femme (les pauves et gentille femme qui veulent jouer mais que des sexistes (les hommes biensure) les en empêchent
Personnellement si @si souhaite d'autres sujet comme ça, je propose une enquête sur les hommes qui ne donnent pas leurs places aux femmes dans le métro, le bus, le train, chez le médecin....
Lorsque l'on entend des sujets et des affaires intéressantes pendant la semaine, que l'on espère que l'un de ses sujets fassent l'honneur d'un plateau du vendredi, que l'on attend désespérément une telle émission et que le vendredi arrivé on s'aperçoit que le sujet choisis est à la fois futile et sans intérêt, c'est plus que rageant car de tout temps le sexisme a existé, et il n'y a pas de raison que sa change
Comme le disait Brassens, le temps ne fait rien à l'affaire, il ne reste plus alors que de s'en accommoder ou faire en sorte de les évités
c'est juste un coup de gueule, je ne répondrai pas aux réponses faites à ce message
Prenons l'exemple des avatars. L'argument de base que l'on a sorti à Mar-Lard serait que des hommes pouvait se sentir offensé par la représentation masculine. Premièrement, je pense que chez les joueurs cela doit être une infime partie sinon vous ne jouez pas au jeux vidéos (ce qui est mon cas d'ailleurs). Deuxièmement, ce n'est pas une excuse. Allons dans l'extrême cela n'est pas parce que les violeurs sont une infime partie de la population que ce n'est pas répréhensible. En fait c'est bien l'intention de la représentation de la masculinité - musclé testostérone- et de la féminité - si possible gros sein et yeux minaudeurs qui est en jeu.
De plus les femmes sont toujours représentées dans une positions sexualisante. Même si elles sont les personnages principaux elles sont surtout représenté dans un modèle sexualisant ambigu domination qui tient du fantasme.
Donc les développeurs-editeur-marketteur reproduisent les clichés dominants...
Sur la couv tomb raider de canard PC, je veux bien entendre le jeux de mots sur les tétons flingueurs. Sauf que le texte l'accompagnant n'est pas très second degré satire. En fait le titre associé à chaude comme la braise et jouvencelle est limite quand même.
Le jeu vidéo constituait pour certains mâle, une sorte de chasse gardé ou "les filles" n'ont pas à les emmerder et le fait que certaines mettent le pied dans le plat les effraye d'où agression, violence verbale et pourquoi physique.
conclusion Mar-lard je suis avec toi.. même si je ne joue plus à cause de toutes ses conneries.
un début de réponse peut-être... ;)
Je trouve que globalement Mar_Lard oublie quand même que le cinema, la mode, les automobiles et a vrai dire la totalité de la société se comporte de cette manière. Quand le film transformers 2 fait sa promo, il met en avant les courbes de megan fox et ca me parait pas spécialement différent de la communication de Tomb Raider. Quand on va au salon de l'auto, comme c'est étrange, il y a tout un tas d'hotesses superbes, ce qui n'est pas moins sexiste que les babes de l'E3. Quand on voit les bimbos sans aucun talent que la télé nous survend comme des personnes formidables (zahia, Nabilla,...) je trouve que cela fait 100 fois plus de dommages a la gent feminine que n'importe quel jeu vidéo ou communication de jeu vidéo.
De plus, si on regarde OBJECTIVEMENT le marché du jeu vidéo, l'argument du sexisme des jeux videos ne tient pas la route une seule seconde. (je parle des jeux, pas des joueurs) ou alors on remet en cause bien plus de choses que le jeu vidéo. Les contes par exemple, ce sont d'ignobles histoires pour machos...la princesse sauvée par le prince charmant c'est un archétype d'histoire vieille comme le monde et que l'on retrouve partout. On fait quoi? on brule les belle au bois dormant, cendrillon et autres car ils vehiculent des propos machistes. Je regarde les plus gros succés de l'année derniere et ce debut d'année. AC3, Far Cry 3, Dishonored, Bioshock infinite, Demon's soul, ... que des jeux pas specialement cons et aucun qui ne vehicule de caractere sexiste. c'est marrant ce decalage entre les discours et les faits. Et le seul qui a eu une communication sexiste stupide (Hitman) s'est completement planté. Comme quoi, quand on regarde objectivement le marché du JV, on se rend vite compte qu'il y a un décalage énorme entre la perception que véhicule cette jeune femme sur les éditeurs (mais aussi les autres intervenants) et la réalité. Je pense que les éditeurs ont déjà évolués depuis belle lurette car ils savent que le marché feminin est potentiellement important.
Reste le comportement des communautés de joueurs. Pitoyable vis a vis des femmes, c'est vrai, quand il s'agit de certain jeu (spécifiquement les shooters, l'heroic fantasy a la conan qui met en avant le male et la virilité des jeunes joueurs). Il y a un énorme besoin d'éducation du respect de la femme et aussi de la politesse et de l'empathie en général (il ya aussi du racisme, et de la bétise qui trainent). C'est pour moi le grand mérite de ce débat. Il faut réagir, faire réagir les éditeurs sur le comportement de leurs communautés et cela passe par des prises de conscience des abus et du machisme des joueurs. (voir d'un manque total de savoir vivre assez inquiétant). Mais ce machisme ne me semble pas spécifique au jeu vidéo, je le vois partout, dans tous les domaines de la société des loisirs. Il faut le combattre et le faire reculer et cela commence par un bon débat comme celui-ci.
Merci @si, merci Mar_Lard d'avoir ouvert ce débat même si je ne suis pas d'accord avec tout ce que tu dis.
PS:
-Tomb raider a créé une polémique injustifiée, principalement a cause de l'article complètement stupide et a coté de la plaque de Joystick. Je trouve que c'est un bon jeu qui n'est pas spécialement sexiste.
-Mirror's edge s'est planté car il a une difficulté mal dosé et un coté acrobatique qui n'a pas été 100% assumé. Pas a cause de son perso feminin.
- BGE s'est planté parce que le produit n'était pas positionné (ni arcade, ni baston, ni aventure) il essayait de tout faire, bilan pour le marketing il ne faisait rien.
Bref, tout ca pour dire que si un jeu avec un perso feminin se plante, ce n'est pas forcement parceque ce perso feminin n'a pas de gros seins. Et du coup je croise les doigts pour que Remember me soit un bon jeu et cartonne comme dishonored.
Sebastien Bohler est completement a coté de la plaque dans cette émission. J'aime de moins en moins ses interventions.
Donc en gros il ne faut plus produire que des jeux pour elle ? Des choses susceptibles de susciter son admiration, et le reste poubelle ?
C'est juste incroyable d'oublier à ce point que le jeu vidéo est une industrie. Et aussi une usine à fantasmes. C'est incroyable de voir comme la blogueuse tire un trait sur la réalité du marché, et sur son histoire aussi : quand Ivan Gaudé rappelle à juste titre que le public des consoles de salon est majoritairement masculin, et que c'est ce public là que les éditeurs connaissent et visent, Mar_Lard dit que les éditeurs se trompent, qu'ils ciblent un public "qu'ils croient connaître". Car en fait les éditeurs n'ont pas compris que ça y est, le "public" est prêt, éduqué, adulte et assoiffé de poésie baroque : il est temps que le jeu vidéo abandonne ses fantasmes puérils pour proposer des choses artistiquement magnifiques.
Ca s'appelle prendre ses désirs pour la réalité. Ca a autant de pertinence que si je déclarais qu'il faut arrêter la production de films avec des nichons et des mitraillettes sous prétexte que Jim Jarmusch fait des choses magnifiques avec une caméra noir et blanc. Je suis pas sûr qu'un débat mené sous cet angle raconterait grand-chose de pertinent.
Heureusement qu'il y a Ivan Gaudé.
mmh, je comprends il faut causer du web, c'est un média.
Donc sur le web on discute du sexisme dans les jeux vidéo.
soit, on discute aussi de:
- Google lance un nouveau service pour permettre aux usagers de déterminer le destin de leurs données en cas de décès
- Sur quelles bases légales la DCRI a agi pour intimider un bénévole de Wikipedia et obtenir la censure d'un article
- L'UEJF a déposé une nouvelle plainte contre Twitter, au motif que celui-ci n'a pas respectait son engagement de retirer les messages litigieux.
- La conférence Hack in the Box d'Amsterdam, durant laquelle on a expliqué comment "hacker" un avion.
- La SACEM réclame 3 millions d'euros aux créateurs de Undeadlink déjà condamné par la justice
- Aux États-Unis, une commission américaine a adopté à une large majorité la nouvelle loi CISPA.
- Publication d'une étude financée par l'Union Européenne, qui conclue qu'il n'y a pas d'effet négatif visible du piratage sur la consommation de l'offre légale de musique en ligne,
- Piratage de médiapart ou comment faire pour que leur abonnés risque à l'être
- Niel avoue :"YouTube et Google estiment qu’ils ont un tel pouvoir d’attractivité qu’ils vont pouvoir utiliser nos réseaux sans rémunérer l’excès de trafic qu’ils générèrent. Ce qui n’est pas la règle dans le monde de l’Internet… On a décidé de ne pas se laisser faire."
Bref, il faut un rabat-joie de service et bien aujourd'hui c'est moi.
Je trouve que vous commencez à trouver le bon rythme sur ce sujet.
DS a posé de bonnes questions et le sujet de l'émission est un vrais sujet qui concerne tout le petit monde des joueurs.
Etant lecteur de Canard PC , et gros joueur moi même, j’avoue que j'ai réalisé il y a seulement peu de temps que l'aspect sexiste des jeux vidéo pouvait effectivement poser question.
C'est en discutant avec des copines de jeux, que j'ai compris comment ça pouvait vraiment être violent pour une femmes d'être confronté à un tel univers. Jusqu’à présent je trouvais que la représentation de la féminité dans le jeu vidéo avait un aspect d'ado attardé mais sans me poser plus de questions que cela.
Je pense qu'il est temps de faire d'autres choses, quitte a garder les bimbos sur certains type de jeux caricaturaux mais on devrais avoir aussi le choix d'univers plus réaliste ou plus acceptable par la gente féminine. Cela commence déjà à exister ( séries des X1, X2 ; X3, jeu de strat historiques, MMO The secret world etc...)
En fait cette industrie à acquis une tel importance qu'il est peut être temps qu'elle murisse un grand coup...
L.Daussy et D.Schneiderman ont animé le débat avec une pertinence et une pondération qui m'a surpris, vu qu'habituellement sur une telle thématique (jeux vidéos, pop-culture, etc.) le staff d'@si avait pour coutume de me décevoir. Ce qui n'a absolument pas été le cas aujourd'hui.
Tout, bien sûr, n'a pas été parfait, mais déjà exemplaire.
C'est drôle: contrairement à toute attente, rester assis sur un canapé en buvant du soda devant un écran tout en appuyant sur des boutons "croix", "carré", "rond" et "triangle" ne semble pas rendre intelligent... Il faudrait peut être que je revoie mes calculs car j'ai dû faire une erreur...
Modifié 1 fois. Dernière modification le 01:23 le 13/04/2013 par Mr Patella.
Effectivement, il y a une erreur dans vos calculs, car jouer à des jeux vidéos peut bel et bien rendre plus intelligent. Il y a des études parfaitement rigoureuses qui le démontrent.
Tout dépend des jeux auxquels vous jouez.
Certains jeux (malheureusement de plus en plus nombreux) demandent effectivement comme toute compétence d'appuyer frénétiquement sur un bouton pour voir des nichons rebondir et des cervelles exploser. En même temps je ne suis pas persuadé que bouffer du pop-corn devant le dernier Bruce Willis ou Nicolas Cage (où on voit quantités de nichons rebondir et de cervelles exploser...) rende vraiment plus intelligent non plus, tout comme lire le dernier Guillaume Musso entre deux étalages de crème à bronzer sur la plage.
Mais au risque de vous choquer, je vous certifie qu'il existe aussi de nombreux jeux qui font souvent appel à l'intelligence et la débrouillardise du joueur, questionnent de manière très fine leur moralité, et les amène à réfléchir sur des questions philosophiques. Si si. Je peux en parler, j'y ai joué. Et ces jeux sont même très souvent bien accueillis par la critique et une bonne partie des joueurs.
Maintenant, si vous préférez rester confortablement vautré dans vos certitudes rances et ignorer superbement l'intégralité d'une culture du haut de votre supériorité bouffie d'orgueil, plutôt qu'oser y poser un regard curieux et sans préjugés, libre à vous.
Cette réflexion est non seulement caricatural et méprisante mais elle ne montre que l'étendue de votre ignorance des jeux vidéo...
Non tout les jeux ne se joue pas avec une manette.
Oui il y a des jeux qui demande une concentration extrême.
Oui il y a des jeux ou il faut non seulement réfléchir mais anticiper, prévoir et construire une stratégie.
Oui il existe des jeux dont la difficulté n'a rien à envier aux échecs.
Je serais même ravis de vous dire quels jeux installer si vous voulez le vérifier, écrivez moi en MP et je vous ferais un listing pour vous occuper les neurones pour les 10 prochaines années...
L'exercice permet donc de générer une certaine faculté de réflexion et de souplesse mentale.
Notez qu'en même temps je suis persuadé que la diversité des expériences est également un facteur important de construction d'un esprit ouvert, joyeux et intelligent.
Ce qui se passe après être sorti du canapé est donc au moins complémentaire ;)
C'est drôle: contrairement à toute attente, rester assis sur un canapé en buvant du soda devant un écran tout en appuyant sur des boutons "croix", "carré", "rond" et "triangle" ne semble pas rendre intelligent... Il faudrait peut être que je revoie mes calculs car j'ai dû faire une erreur...
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J'ajouterai qu'outre le fait de développer des facultés intellectuelles et motrices; les jeux vidéos intéressent de plus en plus les sciences sociales. Non pas seulement comme objet d'étude, mais comme protocole d'étude!
En d'autres termes, on ne vous demande plus de remplir un formulaire en répondant à des questions, mais de jouer à un jeu vidéo.
Parce qu'après "les jeux vidéos rendent violent", "les jeux vidéos vont ruiner vos enfants", maintenant, on a droit à "les jeux vidéos génèrent des violeurs".
Ces problèmes existent effectivement, et @si est parfaitement dans son rôle d'en parler, surtout vue l'ampleur que ce medium prend depuis quelques années. L'article de Mar-Lar est, je le conçois, un bon prétexte pour lancer ce sujet, et l'émission est plutôt intéressante.
Mais il me semble qu'il y a, en temps normal, d'autres raisons de parler des jeux vidéos, et de les étudier sans rien dénoncer.
De même que le cinéma inclut aussi bien Michael Bay et Max Pécas que Lynch ou Kubrick, que l'éventail des séries télé va de "La croisière s'amuse" à "Twin Peaks", et que les livres de Marc Lévy sont sur les mêmes étagères que ceux de Proust et Maupassant, on trouve dans le jeu vidéo des oeuvres majeures au côté de bouses innommables.
Évidemment, un titre tel que FIFA 2013 n'est pas d'un grand intérêt pour l'analyse (et encore... On pourrait tout à fait étudier l'évolution des jeux de foot, qui sont passés de quasi-portages d'Olive & Tom, à de véritables sports électroniques, puis à des reproductions ultra fidèles et réalistes des championnats réels, avec sponsors dans les stades etc...).
Mais faites jouer Sébastien Bohler à Virtue's Last Reward, pour ne citer que le dernier jeu qui m'a scotché, et je suis sûr qu'il aura du grain à moudre pour faire une émission entière à lui tout seul.
Des séries comme Deus Ex, Bioshock ou Mass Effect peuvent honnêtement amener à des questionnements philosophiques sur les notions de progrès, d'humanité, de bien (évidemment), et j'en passe. Rien qu'un jeu comme Civilization révèle énormément sur notre société : la démocratie occidentale y est considérée comme le modèle ultime, le jeu encourage un productivisme forcené, l'expansionnisme est la règle, et la guerre un outil économique comme un autre...
Ou encore, étudier les évolutions des jeux de guerre d'un point de vue de leur idéologie, de leur parti pris historique, ou de la représentation de "l'ennemi" ne me parait pas inintéressant.
Autre exemple : on peut vouloir seulement retenir de GTA que c'est un jeu où on peu tringler une p**e dans sa voiture et la buter après. Ou on peut s'attarder sur les programmes radios diffusés dans les voitures, fouiller un peu le scénario et décortiquer la narration pour se rendre compte que c'est en fait une critique acide et désabusée du "rêve américain" de nombreux immigrés.
Canard PC, avec qui vous semblez entretenir de bonnes relations récemment, remplit partiellement ce rôle d'analyste en profondeur. Les autres médias spécialisés le délaissent quasiment totalement (ou alors prévenez-moi où ça se trouve, ça m'intéresse). Et on n'entend parler des jeux vidéos dans les médias généralistes que pour signaler qu'un tueur en série jouait à WoW, ou que Familles de France tente de faire interdire un titre.
Bref, il y a un vide qu'@si pourrait parfaitement venir combler via une nouvelle émission (je me lance : "Dém@rrer la p@rtie").
En espérant au moins avoir piqué votre curiosité!
C'est tellement évident que nous sommes tous les jours confrontés à des supports visuels médiatiques qui laissent une empreinte sur la façon dont nous agissons
a) Si c'est évident, l'étude ne sert à rien.
b) Si c'est évident, par extension, à quoi sert Bohler ? A quoi bon venir nous parler d'une étude si le résultat est évident et que "le bon sens" suffit à arriver à une conclusion ?
Voir un spécialiste des études scientifiques en psycho/socio/etc dire "c'est évident que" est à la fois très drôle et très consternant. Si on fait des études dans ces disciplines, c'est justement parce que les évidences et le bon sens sont souvent trompeurs.
Mais on ne pourra pas taxer @SI de sexisme : l'émission passionnante avec Lordon et Berruyer sur le séisme bancaire à Chypre se sera interrompue au bout d'1H30, et @SI fait 1H49 sur une blogueuse qui traite du sexisme chez les geeks.
Chez Maja, le record de durée d'interview est détenu par...Elisabeth Lévy, 2h20, loin devant Chouard avec 1h57.
Les Barbier et autres Joffrin sont battus à plates coutures, qu'ils en prennent de la graine !
Vraiment très riche et très surprenante.
M-E-R-C-I
En fait ce que ne comrend pas Bohler, ce que la couleur des amygdales, c'est très bien, mais on s'en fout !
On ne parle que de phénomènes sociaux ici : médias, économie, culture... Or pour tous ces sujets, la neuro-cogno-psycho, c'est juste le petit bout de la lorgnette : c'est une expérience visuelle intéressante, mais ça ne dit strictement rien de l'objet qu'on observe.
Son étude, elle ne montre qu'un seul truc : un stimulus provoque une réaction dans le cerveau. Merci, on est tous au courant et c'est pour ça qu'on préfère parler de tout le reste, genre par exemple, pourquoi et comment est-ce que ça devient un phénomène social.
Perso, j'aime bien les neuro-sciences, même si ça pose des questions existentielles. Mais elles ne valent que comme sujet en soi. Elles ne disent rien des autres phénomènes. Alors faites une émission sur les amygdales un de ces quatre, mais arrêtez de les mettre à toutes les sauces. C'est juste hors sujet !
Mais du coup, quelle est la position de la rédaction là-desus ? Parce que là, l'effet de répétition peut laisser envisager une prise de partie dans ce débat qui mine de rien relève d'un profond clivage.
1- C'est marrant comme Sébastien Bohler est à chaque émission de plus en plus ridicule. Sa chute dans mon estime est pour le moins spectaculaire...
2- J'ai trouvré la blogueuse de très très mauvaise foi, et j'ai donc été outré qu'elle en vienne à trouver Ivan Gaudé de mauvaise foi, lui qui est justement à mon avis impartial et objectif.
3- Ce dont on a pas assez parlé, c'est que le milieu du jeu vidéo en ligne est un milieu qui peut être également ultra violent pour les hommes.
En gros, ce milieu n'est pas particulièrement sexiste, ce serait stupide de se focaliser là-dessus. Il est tout autant raciste ou homophobe etc. Il est juste violent et à l'image d'une jeunesse qui ne respecte plus rien.
Les beaufs, quand j'en croise, moi ça me fait autant chier que si j'étais une femme. Dans ces cas-là, je me barre et c'est tout. Et c'est pareil avec les cons, qui sont légions quel que soit le milieu dans lequel on se trouve.
Quant à la fille qui subissait un harcèlement sexuel, je ne veux pas dire que c'était de sa faute, mais qu'est-ce donc qui l'empêchait de se rebeller, de gueuler, de ne pas se laisser faire quoi ?
Face à la violence, il n'y a que deux et seulement deux solutions :
Soit se barrer, soit faire montre d'une violence plus grande encore.
Il est temps, et peu de monde le fait. Vous avez raison d'y consacrer plusieurs emmissions et cela n'est pas évident au niveau du public d'@si car pour beaucoup (y compris pour les présentateurs / chroniqueurs) cela est un univers nouveau.
Je suis aussi ravi de voir que les personnes invités sont sérieuses. Le démontage scientifique de l'étude de Sébastien Rochat par Ivan Gaudé était très pertinente.
Il faut combattre ce mysoginisme ambiant dans le milieu "gamer" (en partie, mais pas seulement, le fait de "kevins", c'est-à-dire d'ados mâles frustés). Cela ne concerne cependant pas le jeu vidéo en soi, mais la place de la femme dans la société en général qui s'incarne dans ce nouveau media d'une manière particulièrement crue et inacceptable.
Le jeu vidéo, en tant qu'art principal du XXIe siècle (comme le cinéma l'a été pour le XXe ou l'opéra pour le XIXe) doit avoir une responsabilité particulière sur ce point (comme sur l'homophobie, le racisme, etc.).
Une sugestion pour la prochaine fois : invitez un artiste (un créateur de jeu indé). Par exemple celui de ce jeu très poétique qui est une vrai oeuvre d'art : Journey http://www.youtube.com/watch?v=KH5pnb_uotY
Continuez dans cette lancée en tout cas.
Personnellement je ne comprend pas comment une étude effectuée à partir de 75 étudiants d'université d'un état des états unis peu permettre d'établir une loi générale sur le fonctionnement du cerveau humain. Je suis tout à fait d'accord avec l'argument d'Ivan Gaudé, les étudiants aillant grandi dans un certain milieu avec une certaine éducation, une certaine culture vont avoir certains neurones (leur axones, ou dendrites, Sébastien dit que les neurones vont ressérer leurs connections) plus développé dans un sens leur donnant une sensibilité "orienté" les rendant plus sensibles (ou moins) à certains stimuli et pas à d'autres. Pour le dire autrement, les représentations préexistantes dans un groupe vont influer leur réaction lors de la réponse aux questionnaires suite à la participation au jeu.
A moins que le but est de montrer comme Sébastien le dit, que le jeu a favorisé quelques développement neuronaux au moment de l'expérience. Quelque chose que les neuro-sciences savent déjà, c'est le cas tous les jours par toutes les expériences de la vie -il me semble- c'est ce que chacun des étudiants a vécu tout au long des années depuis leur naissance. Dans ce cas l'article ne montre rien de nouveau, trois "cobaïes" étaient suffisants, et aucun article scientifique n'aurait due être accepté (rien de nouveau, pas d'article).
Si, je l'espère, ca n'est pas le cas, alors qu'apprend-t-on de nouveau dans cet article ? qui soit valable pour tous et non pour un jeune américain universitaire de la cote Oueste de moins de 25 ans ?
Un long débat avait eu lieu il y a quelques mois sur le même forum, sur des questions de sexisme déjà, de séduction surtout. Je n'avais pas été convaincu par les arguments de Sébastien, je suis toujours intéressé par éventuellement d'autres arguments.
u.
ps : je ne comprend pas non plus la réaction de Sébastien à l'argument d'Ivan, qui ne fait que critiquer l'étude et ne rejette en rien l'idée que les comportements sexistes peuvent être favorisés par des jeux sexistes.
La discussion Bohler et le gars de canardpc est passionnante.
Mar-Lar est vraiment pointue!
MERCI.
Dommage que Bohler prenne personnellement les critiques, soit contre certaines études disons 'légères', soit contre la dominance de la neuro-psychologie en sciences sociales.
Il doit ingénument penser que ses interventions sont au delà de tout débat pour être surpris à ce point quand elles se retrouvent soumises à la discussion et réagir si émotivement.
Pourquoi pas, un jour, une émission autour de ce thème?
Les premières réactions montrent à quel point il y a du boulot.
j'ai vraiment apprécié ses arguments et sa combativité.
Son dossier est une plongée dans le pathétique.
ne lâchez rien!
Quand à Mar_Lard, son problème est paradoxalement son refus d'envisager que certaines critiques de son approche peuvent être pertinentes. Clairement, il y a des points sur lesquels je n'aime pas du tout sa rhétorique car oui qu'elle le veuille ou non, la critique sur la forme de son expression ne sont pas là simplement pour rabaisser ses idées et désigne un vrai problème . De la même façon, son refus de voir le côté dénonce derrière le titre derrière la couv de Canard PC sur Tomb Raider est assez hallucinante de mon point de vue en terme de rigidité d'esprit.
Bref, j'aime pas trop sa manière d'aborder les choses mais ça n'enlève rien à l'essentiel à savoir qu'elle a eu raison de fouiller la merde, d'écrire son dossier et de montrer que le fond du problème ne peut plus rester passé sous silence. Sur ce, je retourne sur un jeu vidéo de simulateur de camion qui (en théorie :D ) ne pose pas de problème de sexysme (quoique il me semble que les routiers proposés sont tous des hommes).
:)
Pour finir, on fera juste remarquer que le discours de Mar_Lard est immunisé contre toute critique et que c'est quand même légèrement préoccupant, car cela n'encourage pas le débat. A ceux qui pensent que j'exagère, je conseille d'essayer d'aller débattre avec Mar_Lard et ses amies.
1- ce n'est pas tant le virtuel mais le fait d'utiliser un personnage qui facilite l'objetisation de l'autre ( et en realité meme de son propre personnage ), puisque on voit aussi le meme phenomene sur une table de jeu, avec des joueur qui sont completement hermetique a la psychologie de leur personnage
2- pour avoir beaucoup masterisé des table de joueuse, c'est un comportement rependu cher les femmes: en gros les joueuse s'attache beaucoup plus a la psychologie de leur personnage et se plonge plus profondement dans l'univers decrit et les relation avec les autre joueur que les hommes, vraiment, je ne peut pas l'expliquer, mais j'ai vu suffisement de joueur pour le remarquer clairement
a noter pour l'anecdote que sa ne ma pas empecher un jour de voir une table de joueuse passer une heure a essayer de violer un chevalier...
Un coup c'est le marketing qui mets en avant les babes dans les publicités du produit. Pratique bannale, en effet quelle est la différence spécifique des éditeurs de jeux vidéos et n'importe quel programmeur de divertissement? Pourquoi seraient t'ils sencés 'en priver? Un autre coup c'est les organisateurs d’évènements comme ESWC. Encore, je suis juste perplexe: quelle est la différence entre l'ESWC qui ramène des pom pom girls pour combler les vides dans leur show E-sport, et la NBA et la NFL qui font exactement la même chose depuis des années. Est ce pour cela que la NBA n'est pas un sport mature? c'est totalement surréaliste, depuis quand ramener des cosplayeuses sur son stand de jeux vidéo est une pratique sexiste, dégradante... c'est certainement plus approprié que ramener des racequeens pour le lancement d'un mobile!!
Elle touche au cas du journalisme de jeu vidéo, et que le contact dans les salons de jeux vidéos est parfois très macho et sexiste. Puis je demander en quoi cela est différent en foot par exemple? ou dans le sport en général. Je me souviens d'une affaire ou un reporter se faisait sculpter du regard dès qu'elle débarquait sur un terrain de foot. Avec même des sportifs qui s'y mettaient. A nouveau, qu'elle est la spécificité du milieu du jeux vidéo ici? Et en quoi le milieu du jeu vidéo est résponsable des lacunes des services de sécurité dans un salon? C'est comme si j'ecrivais que les clubbeurs et les fêtards sont des obsédés sexuels qui harassent les filles, la preuve dans la boite du macoumba un lampadaire vert c'est fait tripoter, et le videur n'a rien fait!!
Son exemple cité de Miranda et son coach Aris rentre dans un tout autre cadre: le sexisme relativement à la joueuse pro. Il est indéniable que les choses ont visiblement dérapé, mais à l'origine des ces conneries réside son propre coach!! Avant le dérapage il y a tout une logique de marketing. Ces équipes de joueurs électronique, sont rémunérées par l'exposition qu'elles amènent à leurs sponsor. Quand CapCom essaye d'inviter des très bons joueurs féminins, ils sont dans la même logique que des organisateurs de compétitions féminines de tennis. Ces dernières font un buzz, autour de Kournikova, de Selena, Higgins et autres figures sexy et promues comme telles. Attirant ainsi des spectateurs qui ne se seraient jamais intéressé au tennis, pour finalement admirer des talents très nettement inférieurs aux prouesses offertes par les compétitions masculines. Une joueuse professionnelle de jeu vidéos aura beaucoup plus de facilité -à niveau égal avec un joueur masculin- à se trouver un sponsor. Allez sur twitch, et vous comment une fille niveau Gold à SC2, fait autant de spectateurs, qu'un mâle niveau Grand Master!!
Ensuite, viens l'attitude des consommateurs/jouers de jeux vidéos avec les joueurs professionnels, en particulier les femmes. Quand c'est une femme qui stream sur twitch par exemple, elles se retrouvent face à une masse de questions sexistes. Mais quand c'est un homme, le harcèlement, les insultes, les moqueries sont multipliées par 10! Prenez un joueur charismatique de la scène américaine de StarCraft2: InControl. Il se fait insulter, du fait de son niveau et de sa corpulence à raison de 2 insultes par min, surnommé: Incholestérol, InFatIroll. C'est de tout aussi mauvais gout qu'un type qui envoie à Eve [joueuse Starcraft 2] une photo de sa bite en train d’éjaculer sur une photo d'elle via twitter. A un moment faut apprendre à bloquer et ignorer, et passer son chemin.
Enfin les solution qu'elle amène à la fin sont si ridicules, u'elles se résument à créer un forum virtuel [sic] à modérer les forums virtuels [duhhhhhh!! je pensais que tout les salons de chat doivent être modérés pour eviter de partir en vrille] et d'en parler [oh mon dieu! association des victimes d'insultes anonymes via le net!!]. C'est totalement ridicule.
Il y a certes énormément de réfections à faire sur les jeux vidéos eux mêmes. J'ai 2 points importants:
- le marketing du jeu vidéo s'oriente beaucoup vers le casual, en créant des jeux de plus en plus faciles. L'objectif étant de vendre ce jeux à la sortie et de l'oublier. Dans le cas cas de TombRaider, on a l'impression que c'est un jeu fun ou l'on incarne une nana plantureuse et forte... mais en réalité c'est un jeu gore, ou les personnages secondaires masculin se sacrifient en chaîne pour sauver l’héroïne des griffes d'une horde de sauvageons armés. Ceci prouve l'etendue de la betise dans le billet Mad_lard sur Tomb Raider
- On critique les scénarios "machos" des jeux vidéos. La raison pour laquelle on joue ces jeux ne peut être un scénario si simpliste que 3 phrases suffisent à le résumer. Les non joueurs doivent comprendre que c'est le gameplay [l'ambiance, et la manière de passer les niveaux] qui font qu'un jeu est culte. Le fait que le scénario soit macho, n'a aucune importance, car la simplicité du scénario est là pour justifier le gameplay sans remettre en cause l'objet du jeu.
Il s'appelle Rafik Djoumi.
Je dis ça je dis rien hein (ça fait la 3e émission où il aurait eu sa place je crois).