De Fukushima au Covid : quelle place pour la science dans la presse ?
Des chercheurs européens ont étudié l'évolution entre 2001 et 2022 de la médiatisation de la science dans trois grands quotidiens francophones : le "Monde" en France, le "Soir" en Belgique, et le "Temps" en Suisse. Si le Covid-19 a remis à la une la question scientifique, le dérèglement climatique a aussi joué à plein dans la place très importante prise par les sciences dures dans ces trois titres. Ceci étant, les sujets scientifiques sont souvent abordés par le prisme de problématiques plus générales (économiques, politiques ou sociales) et largement portées par des voix masculines.
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En ca qui concerne ce sujet, comme beaucoup d'autres, il est très important de souligner l'importance du titre de l'article, qui souvent ne reflète pas bien le contenu, quelquefois pour accrocher l'attention.
Quant au choix des intervenants, il (...)
Euuuuuh il y a des choses à dire sur la politique sanitaire chinoise mais il n'y a aucun refus de vaccin (les riches ont même du Pfizer car la Chine a participé à son développement)
L'armée et l'administration sont vaccinées au PakVak (Ad5-nCoV - vect(...)
"la lutte rationnelle contre un virus à l'échelle de la planète."
J'entends bien ton raz-le-bol vis-à-vis des gens qui délirent immédiatement sur leurs petites obsessions dès qu'il s'agit de vaccin, j'avoue je le partage. Par contre, en tant que scien(...)
Derniers commentaires
La plupart des journalistes ne veulent pas donner de la place à des sources de vérité difficilement contestables et qui ne laissent pas d'espace à leur interprétation clientéliste.
Sylvestre Huet journaliste spécialisé en sciences depuis 1986 et dont le Monde héberge son blog "la science au carré"
détaille "le risque radioactif au travail en 2021 " ( 5 décembre 2022)
https://www.lemonde.fr/blog/huet/category/science/
on peut aussi se demander "quelle place pour la science dans ASI". quand on lit les dernières chroniques de DS sur le nucléaire, on se dit que le chemin à parcourir est encore long.
La presse en quête de science : la médiatisation de la science dans Le Monde, Le Temps et Le Soir
L'étude en question est téléchargeable sur le site du Laboratoire d'Etudes et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales de l'université de Toulouse , dans la partie consacrée à l'Observatoire des Pratiques Socio-Numériques .
Y avait-il des scientifiques associés à ces journées d'étude ?
Les logiciels de statistiques lexicales et-ou d'analyse d'environnement sémantique peuvent etre des aides importantes , mais ils ne remplacent le travail de lecture et d'analyse des chercheurs , disons qu'ils permettent de faire un premier tri des données ce qui est déjà beaucoup.....
"En outre, les chercheurs montrent que le nucléaire est très peu traité d'un point de vue de la science mais surtout sur le plan économique et surtout énergétique "
Et c'est bien un problème récurrent dans tous les médias : il est rare que des scientifiques indépendants sur le plan économique ou libres de tout conflit d'intérêt (pas des ingénieurs d'EDF ou ORANO) aient leur mot à dire.... Par exemple, je n'ai jamais vu invités des représentants du GSIEN alors qu'ils publient depuis plus de 20 ans des informations SCIENTIFIQUES, trouvables là : https://gazettenucleaire.org/
Ils sont bien ces Didiers , et c'était pas gagné avec un prénom pareil , du coup c'est peut etre pour ça qu'ils se différencie de la masse abruti, après , on aime on aime pas , mais ... Quel panache ! Panache c'est p'tète pas le terme , courage serait plus approprié ...Ca change de l'inconscience d' un petit bonhomme comme Macron et des deux précédentes merdes .Et en meme temps ...On en est rendu là quand meme ! Alors qu'ailleurs dans des pays en guerre il y a encore des gens intelligents , ce matin chez Badou une femme , israélienne apparement , qui a été très polie avec Filkenstein et Natacha .Mais putain que ça fait du bien de commencer la journée avec quelqu'un comme ça !
Belle photo du gourou pour illustrer l'article. J'attends les réactions des idolâtres qui me ch... dans les bottes dès qu'on fait preuve d'un peu de rationalité.
Le pb des sciences c'est qu'elles sont difficilement médiatisables.
Sauf comme vous le soulignez par les prisme sociale, économique qu'elles induisent.
Les sciences relèvent ni du manichéisme habituel, ni de la simplification à la twiter.
Par exemple, l'approche du Covid dérive vite vers tout autre chose que la lutte rationnelle contre un virus à l'échelle de la planète.
Notons le cas particulier de la Chine qui s'enlise dans une stratégie impossible en refusant le vaccin.
En ca qui concerne ce sujet, comme beaucoup d'autres, il est très important de souligner l'importance du titre de l'article, qui souvent ne reflète pas bien le contenu, quelquefois pour accrocher l'attention.
Quant au choix des intervenants, il semble que le "carnet d'adresse" des journalistes soit le plus simple pour eux. Sur tel sujet; untel. C'est comme ça qu'on retrouve toujours les mêmes, souvent effectivement de bons communicants. Faire un travail d'investigation sur les dernières publications scientifiques et voir si on peut inviter un des auteurs soit directement soit à faire une contribution -à condition qu'il le souhaite- c'est plus difficile.
"le contexte sémantique du nucléaire dans ces titres de presse. S'il est globalement très négatif de 2001 à 2011, il devient de plus en plus positif suite à la catastrophe, notamment dans les colonnes du Monde et du Soir. "
Enoncé comme cela cette affirmation semble très étonnante, et peut-être atteint-on là les limites de l'exercice tenté par ces chercheurs et doctorants en résidence pendant 5 jours en Ariège .
On aimerait tout juste rappeler que Fukushima n'a été qu'une des conséquences du tremblement de terre de 2011 qui a généré un tsunami lequel est à l'origine de l'accident nucléaire de Fukushima . Le tsunami est à l'origine du bilan humain catastrophique (15 000 morts 5000 disparus) et donc aussi de la fusion des réacteurs puis de l'explosion de leurs bâtiments .
Est-ce que le "Monde" a réellement vu d'un oeil plus favorable les centrales nucléaires après Fukushima ?
Les conclusions de cette étude mériteraient d'être confrontées aux journalistes scientifiques du Monde pour qu'on puisse a minima avoir une seconde source d'information à ce sujet .
Perso c'est la défense des scientifiques suite à la critique du Soir à la fin de l'article qui me laisse un goût bizarre... En gros : "oui notre méthode revient à considérer comme scientifique des articles qui ne le sont pas et vice versa, mais au moins c'est reproductible"... Heu, oui, d'accord, c'est reproductible, c'est bien... Mais en science quand même on essaie en général de quantifier l'erreur potentielle !!! Ils auraient au moins pu le mentionner, ou dire qu'ils l'ont évaluée dans leur article, je sais pas...
La science c'est pas juste suivre quelques règles, c'est censé nous aider à comprendre les phénomènes qu'on observe et qu'on étudie, et pour ça il faut avoir un minimum de maîtrise sur les résultats qu'on obtient... Erreur de communication peut-être simplement ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
n'empêche, leur justification ressemble un peu à "d'accord, ma balance est fausse mais elle est précise"...
Et il y a tellement d'invocations de "La Science" qui parlent de tout sauf de sciences...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
la métaphore a ses limites, mais on peut compter très précisément les occurrences, en véhiculant pas mal d'erreur sur le sens.
et, bon, je suis sans doute ringarde mais je pense que sur ces sujets une bonne quali, bien échantillonnée, avec un traitement sémantique même "artisanal", aurait été plus heuristique et pas plus cher.
mais c'est peut-être pas assez "scientifique"...
évidemment, il faudrait d'abord (ou chemin faisant) arriver à définir ce que c'est que "parler de science".
Ce que vous demandez est la réponse à une autre interrogation qui est : comment le lecteur lambda reçoit-il un article qui se dit scientifique. Par exemple, un article qui critique la méthodologie et les conditions de publication d'un article d'un gourou, et en démontre les erreurs scientifiques, sera classée comme non scientifique par les adeptes du gourou en question,
Ce qui serait plus intéressant pour analyser la presse, serait d'étudier combien d'articles de presse se prétendant scientifiques ont été écrit par des journalistes scientifiques et non des pigistes ou des abonnés aux chiens écrasés, et combien ont occulté les publications de véritables scientifiques, donc non people ou combien ont mis en avant des fausses polémiques afin de faire du buzz et non de l'information.