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Depardieu, un masculin singulier ?

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Merci a Geneviève Cellier de sauver cette émission dont, au départ, je ne comprend pas bien l'intérêt. 

C'est quoi l'idée ? Séparer l'homme de l'artiste? Dans ce cas ma réponse définitive a la question est : je pour séparer l'homme de l'artiste..(...)

Geneviève Cellier très très intéressante! Je recommande et j'espère vraiment qu'elle reviendra dans l'émission.


Il manque un et une regard de jeunes, juste pour votre génération, les valseuses et entre un fantasme assumé des males et une comédie; Ce film est insupportable à voir pour moi et mes ami.e.s nés dans le années 80. Et nous n'avons pas attendu MeToo p(...)

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Émission super intéressante, je découvre Genevieve  Cellier et c’est un bonheur de la voir avec Rafik toujours dans l’analyse subtile des films, ça donne un binôme vraiment agréable. Je pense que cette approche de deux générations de surcroît homme et femme est à refaire. Après le sujet s’y prête, on aurait pu faire une série pour décortiquer la carrière, les rôles et la vie de ce personnage qu’est Depardieu et de sa chute vertigineuse qui fait vriller le cinéma français et entraîne dans se chute (enfin !) les abus de ce milieu …

Mon plein accord avec ce qu'a dit Rafik Djoumi  après la diffusion de l'extrait du " Choix des armes" : ce qui sépare les personnages joués par Montand et  Depardieu  , c'est Mai 1968 . C'est exactement cela  , et Rafik Djoumi l 'a bien dit  Depardieu  incarne  l'énergie libérée par Mai 1968 : individualisme , fait de privilégier  son individualisme , sa " folie" ,sur l'ordre social.  Mon plein accord aussi avec ce qu'a dit Rafik Djoumi sur les personnages " pas finis" des . " Valseueses" . Pour le reste , comme souvent ,l'émission  conduit  ailleurs que ce que pourrait faire penser son titre.  Revoir des extraits de films permet de les voir différemment  de les mettre ne perspective par rapport à une première vision  ,nécessairement datée . Pour le reste l' émission est davantage un réquisitoire contre Bertrand Blier que contre Depardieu. L'émission distingue bien les comportements et propos inqualifiables  de Depardieu   ,homme privé  ( ses propos et le voyage lui-même en Corée du Nord  , son amitié avec Poutine , son comportement réel ou supposé avec les femmes ,  Depardieu  n'a été ni jugé ni condamné )  et sa présence comme acteur .

Je suis en train d'écouter l'émission, il aurait été intéressant de comparer la relation Montand/Depardieu dans le film de Corneau à celle de leurs personnages dans "Vincent, François, Paul et les autres" de Sautet ! (même si j'ai bien compris que Sautet n'était pas un cinéaste fétiche pour les présentateurs de l'émission mais je continuerai à le défendre) 

J'ai eu la navrante impression que Daniel S n'a pas compris le rire de Brigitte Fossey.
Elle ne rit pas parce qu'elle trouve la situation amusante et encore moins réjouissante.

Son rire est un rire qui masque une grande gêne, une souffrance difficile à montrer, une grande pudeur.

C'est pourtant étudié en psychologie, le rire de l'humilié.

Est-ce que Post-pop, ce n'est pas un peu à chaque fois "DS découvre le féminisme"?


Plus sérieusement, un grand merci d'avoir invité Geneviève Sellier, elle sauve le plateau et ses analyses féministes sont très pertinentes. Une chouette de découverte du site qu'elle anime, "le genre et l'écran"! J'espère qu'on la reverra plus souvent !

En tant qu'homme gay, la scène qui a été montrée de "Tenue de soirée" m'est insupportable. Elle tombe en plein dans le cliché du gay qui va "convertir" les hétéros et d'une sexualité qui ne peut être qu'un viol, en plus de réduir la sexualité gay à une histoire de domination. Homophobe et à vomir...


Je rejoins d'autres commentaires et ne comprends pas pourquoi Daniel veut "séparer l'homme de l'artiste", ou GD des personnages qu'on lui fait incarner à l'écran. Donc tout #metoo et les combats féministes sur le cinéma ne vous ont rien appris? La façon dont on incarne un personnage et sa propre personne en tant qu'acteur, c'est intimement lié. Et au fond, pas étonnant qu'on ait choisi GD pour incarner un prédateur si souvent.


Enfin, je ne comprends pas pourquoi le plateau a été agencé de cette manière-là. Rafik Djoumi et Geneviève Sellier sont beaucoup trop proches l'un-e de l'autre.

D'une part, c'est assez risqué par rapport aux risques de Covid, dont les nouveaux variants continuent d'émerger, alors même qu'on peut être contagieux et asymptomatique (même si la distance ne fait pas tout puisque le Covid se transmet surtout par aérosols, bref il faudrait porter des masques FFP2 et bien aérer le plateau. plus d'infos ici).

D'autre part, comme un-e autre asinaute l'a fait remarquer, Rafik Djoumi étend ses jambes tout le long de l'émission, juste devant sa collègue, ce qui empêche Geneviève Sellier de bouger comme elle le souhaiterait. Cocasse, en effet, pour une émission sur la masculinité.

Merci d'avoir invité Geneviève Sellier: c'est l'intervenante la plus pertinente que j'ai pu voir ces dernières années, sur ce sujet.  

C'est aussi d'ailleurs le premier post-pop -que j'avais cessé de regarder- où on peut enfin entendre quelqu'un d'autre que Rafik Djoumi s'exprimer, lui qui habituellement ne laisse parler personne. Quel bonheur.

cette émission contribue à démontrer que metoo est l'arbre qui cache la forêt

révolte salutaire contre des violences physiques ou psychologiques, mais derrière il y a toute l'idéologie masculiniste qui imprègne tout le cinéma depuis sa création

j'ai toujours ressenti un profond malaise devant les valseuses et les films de Bertrand Blier

ça m'a fait du bien de constater que je n'étais pas la seule

Merci

Je pense que Mme Cellier dit "pirouette" dans le sens où ce qui est donné à voir durant tout le film est ce duo de violeurs pour lesquels on arrive à ressentir une forme de tendresse amusée grâce au jeu d'acteur irrésistible de Depardieu. Que les personnages finissent dans les dernière minutes par éventuellement mesurer qu'ils sont dans le faux ne change pas ce sentiment, il le confirme. Le film n'est pas à charge contre les violeurs, il banalise le viol, comme une simple erreur d'imbécile sans conséquence, pas comme un crime qui détruit la vie entière de la victime. 

cela me rappelle Tarantino qui nous fait nous amuser avec ses meurtriers un peu de la même façon, mais je crois que ce qui différencie ces deux cinémas c'est le degré de réalisme. Les personnages de Tarantino sont irréels.

Elle parle d'exclusion des femmes à la base du cinéma de Blier. Regardé hier à la télé le célèbre et encensé Les enfants du marais de Jean Becker, sorti en 1999. Tout à fait charmant, c'est vrai, si ce n'est que, question exclusion, dépréciation des femmes, il se pose un peu là ! Les seules qui trouvent grâce aux yeux du réalisateur, manifestement, sont petite fille, ou... mortes !

Je suis atterrée par les propos et « arguments » tenus par Madame Sellier et par les commentaires la remerciant…

Pendant l’émission, j’ai eu l’impression d’entendre une femme aigrie assénant des accusations sans réel fondement, affirmant sans réel argument, etc… Ceci n’est pas digne, à mon sens, d’une « professeur émérite en études cinématographiques » (dixit Wikipedia). Elle a apparemment un problème personnel avec Blier, et s’en est presque gênant…

Personnellement, je ne trouve pas que ce dernier est fait un film intéressant depuis 30 ans mais certains de ses films des années 70/80 sont, à mon sens, des oeuvres importantes du cinéma (Les Valseuses, Tenue de soirée, Buffet froid…). Ce sont des films complexes et ambigus qui méritent un peu plus d’analyse…

Rafik Djoumi a été d’une très grande patience et d’une grande pertinence, ramenant justement le « débat » à une analyse de plan et d’image (ce qui a un peu éloigné la discussion du sujet, passant de Depardieu à Blier, mais cela est induit par Madame Sellier, elle-même).

Le summum de mauvaise foi de cette dernière est le balayage pur et simple de la scène des Valseuses où le personnage de Miou-Miou finit par jouir avec un homme qui est l’antithèse des deux ex-détenus. Non Madame, ce n’est pas juste « une pirouette » et c’est même un élément important du scénario. Mais il ne vous arrange pas, apparemment… Et je trouve l’analyse du suicide du personnage de Jeanne Moreau un peu tiré par les cheveux… Cela m’a rappelé certaines analyses de Delphine Chedaleux avec lesquelles je n’étais pas du tout d’accord et où j’avais l’impression qu’elle cherchait à tout prix de la misogynie là où il n’y en a pas…

La présence de Clémence Gueidan aurait été vraiment intéressante! C’est dommage…

Merci quand même pour cette émission.

Je partage le compte d’ASI avec mon compagnon, ce commentaire n’engage que moi.

Pauline (née dans les années 80…)

Elle est forte la dame :-))))))))

Bravo pour l'acuité, la pertinence et l'intelligence de Geneviève Sellier. Enfin un Post-pop intéressant.

Il faut réinviter Geneviève Sellier pour ses propos pertinents, sans concession et clairvoyants

Un exemple intéressant de domination masculine inconsciente : Rafik en man spread pendant une heure vingt, se détendant les jambes, empiétant sur l'espace de Geneviève et l'empêchant, de fait, de changer de position sur son fauteuil.

Encore une fois, je m'élève ici contre les commentaires  qui ramènent à une histoire de génération, la complaisance des spectateurs des Valseuses ou de la scène de Tenue de soirée montrée au début de l'émission. Je suis de la génération de DS et Blier et Depardieu et autres, et j'ai toujours, toujours, eu envie de gerber au cinéma à la glorification de la force "virile"  imposant insidieusement ou franchement la soumission aux plus fragiles, que montrent ces films, et tant d'autres.  
L'aveuglement n'est pas une histoire de génération !
Je vois 3 possibilités quand on va au cinéma :

On a été victime d'abus de pouvoir et on s'identifie à la victime qui en souffre à l'écran, et on souffre avec elle, indifférent au sirop entourant la situation
On a été victime d'abus de pouvoir et, pour oublier, on s'identifie  au bourreau, et on rit avec lui
On n'a jamais été victime dans la vraie vie, et/ou on n'a jamais connu dans son entourage quelqu'un qui l'était, mais ça c'est impossible. Donc, il ne reste que les deux possibilités ci-dessus.

A tout âge !

Le sexisme, c'est nul ! Mais l'âgisme aussi !

Merci pour cette émission et pour l'invitée au regard acéré et aguerri.

Je ne suis pas 100% d'accord avec tout ce qui est dit, mais il me semble impossible de tout savoir de la réception de ces films à l'époque.


Je garde un bon souvenir des valseuses (si si) et en particulier de la "libération jubilatoire" de Miou Miou, comme DS apparemment. Je n'avais pas du tout perçu le suicide de Jeanne Moreau comme une preuve de misogynie vis à vis des femmes ménopausées (et j'avoue ne pas adhérer totalement à l'interprétation faite dans l'émission).


La scène avec Fossey m'avait profondément gênée, mais je l'avais vue comme un épisode de plus dans la descente aux enfers des deux ex-détenus.  Je n'avais pas et je ne perçois toujours pas le "plaisir" supposément éprouvé par Fossey, seulement sa tentative désespérée de nouer un lien avec les agresseurs-soudoyeurs. Le corps humain a des réflexes qui n'excluent pas l'excitation physique en cas d'agression - c'est bien pour cela qu'on sait aujourd'hui que le consentement doit être verbalisé, pas seulement interprété par des signes physiques...


Et je me rappelle avoir adoré Tenue de soirée. Les personnages et les dialogues étaient "jouissifs", dans leur crudité et leur cruauté.  Bien sûr que les rapports entre personnages étaient violents et l'homophobie latente, mais le scénario paraissait tout à fait vraisemblable. 


Autrement dit je me rends compte que je peux encore regarder l'acteur GD avec plaisir.

Ce sont plutôt les conditions de tournage de ces scènes qui m'interrogent : à quel moment GD est il devenu systématiquement dénigrant et violent vis à vis des "petites mains" du cinéma ? 

Combien d'années a duré la complicité sur les plateaux ? Depuis toujours ou au début, seulement chez Blier ?


J'avoue ne pas avoir tout suivi de l'affaire... et j'ai l'impression qu'il y aurait presque de quoi faire une deuxième émission... 


Merci aussi pour la découverte de ce site... le genre et l'écran, ça a l'air top !

Merci pour cette émission. J'ai trouvé le regard et les analyses de Geneviève Cellier très intéressants et justes dans le sens où elle met des mots sur mes ressentis. C'est étonnant et très instructif d'observer combien des hommes tels que Daniel et Rafik, bien informés et dans une vraie démarche de déconstruction, sont encore relativement insensibles aux aspects insupportables des films de Blier et au sexisme dans les oeuvres de cinéma en général. Je suppose qu'il s'agit de la difficulté pour le dominant d'assimiler le point de vue du dominé. Il y a peut-être aussi au départ de tout cela une difficulté à l'empathie, malheureusement très fréquente chez les hommes. 

Je ne suis pas du tout mais alors pas du tout d'accord avec ces commentaires et avec cette propension à donner des bons points à l'un pour en retirer aux autres. J'ai trouvé que Rafik Djoumi et Geneviève Cellier étaient tout à fait complémentaires et le plus souvent d'accord. Chacun s'écoutait et se complétait et Rafik Djoumi a rappelé brillamment et toujours à propos bien des éléments intéressants (la disgrâce de Depardieu aux Etats-Unis tandis qu'on le célébrait en France, le conservatisme incarné par la bourgeoisie bien installée avec une belle épouse à la maison, etc.). Tout cela orchestré par un Daniel Schneiderman capable de faire son auto-critique en faisant la part des choses entre un DS avant et post-meetoo (on en est toutes et tous là).

Tous s'accordent sur le sexisme structurel des films des années 70-90 ; c'est même le thème de l'émission. 

Si maintenant, relever les qualités d'acteur exceptionnelles de Depardieu est un délit... rappelons que Geneviève Cellier l'affirme à plusieurs reprises. 

Un grand MERCI d'avoir invité Geneviève Sellier. J'espère la revoir. 

Je ne vais pas adhérer à l'unanimisme ambiant...


 - tout d'abord j'ai trouvé que c'était une très bonne émission et pas du tout "un échec", qui aborde à peu près aussi bien que possible un sujet rendu pas évident à traiter par l'actualité (et plutôt plus intéressante que les trois précédentes dont je me souvienne à s'être concentrées sur une célébrité, celles sur Belmondo, Johnny et Marielle), sans complaisance excessive envers Depardieu, ni refus absurde de reconnaitre pour autant ses qualités d'acteur.


 - si Geneviève Sellier est très intéressante, je n'applaudirais que très moyennement certains de ses raccourcis comme dire de Bertrand Blier "il est incapable de considérer les relations amoureuses sous un autre angle que la domination" pour "il s'intéresse beaucoup au sujet de la domination dans les relations amoureuses". Je ne vois pas trop d'où un film comme "La femme de mon pote", par exemple, résumerait l'amour à la domination (ou d'autres où des relations amoureuses apparaissent plus en second plan).


 - jamais trop aimé Les Valseuses même dans ma jeunesse, mais par contre je suis très loin de leur trouver un message clair quel qu'il soit (ne pensant pas du tout qu'il y ait une intention de présenter les deux marginaux comme des role models, si le film ne vise pas non plus nécessairement à dénoncer leurs comportements), donc je comprend tout à fait que des gens puissent être plus ou moins indulgents avec ce film.

Bravo et merci à Geneviève ! Elle contrebalance heureusement le machisme de Daniel et Rafik, leur admiration pour un Depardieu ou un Bertrand Blier, qui leur fait encore briller les yeux malgré la thématique même de l'émission.

La Palme d'Or (c'est la saison) à Rafik lorsqu'il parle d'un "balancier" à propos de l'irrecevabilité de certains films depuis MeToo : c'est une question de mode, d'époque, le balancier reviendra dans l'autre sens et on finira bien par relégitimer des films misogynes faisant l'apologie du viol. Un peu de, patience, quoi !

Et sinon, un message pour Daniel Schneidermann...

68, un mouvement féministe ou qui en tout cas a permis le féminisme, c'est effectivement un contresens... Il me semble que c'était très bien expliqué par... Gérard Miller dans l'émission que vous avez fait avec lui... il n'y a pas si longtemps, émission que vous préférez peut-être oublié vu ce que l'on a appris sur Gérard Miller juste après !

Dommage, il disait malgré tout des choses intéressantes, comme quoi...

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"68, un mouvement féministe ou qui en tout cas a permis le féminisme, c'est effectivement un contresens..."


Bien sûr que si, le féminisme a participé à mai 68. Simplement, on a fait avec ce qu'on avait, mais certaines libérations bidons, ne croyez pas que ça nous a échappé. Les militants les plus "gauchistes" étaient de fameux machos, on ne se privait pas de le leur faire remarquer même si ça glissait sur eux en mode "plumes de canard". 


Pourquoi croyez vous que le MLF a mis en place des réunions "non mixtes"? On avait bien remarqué qu'ils nous voulaient libres... de répondre à leurs désirs, et qu'ils s'en assuraient en prenant la direction de "nos" réunions.

"Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes?"

L'ambiguïté y était dès le départ: dès avant mai 68, le mouvement des Résidences Universitaires pour l'accès libre... des garçons aux résidences de filles. L'inverse était ouvertement toléré, et ça nous mettait dans des situations pénibles. Accepter d'aller dans la chambre d'un garçon, on pouvait toujours prétendre que c'était juste pour un café, mon oeil, qui allait nous croire si on faisait sa mijaurée? Même le mot "viol", on n'aurait pas osé le prononcer. 


Alors, le libre accès des garçons à nos chambres? Liberté pour eux? Liberté pour nous? Il se trouve qu'on pensait à l'époque que c'était une liberté pour nous, et ça l'était. Mais pas que. On en était parfaitement conscientes. 


Accessoirement, si un garçon nous sautait dessus alors qu'on l'avait invité, on était quand même en position de force, et on était sûres de la solidarité de nos voisines. Comme dans une cité de garçons, le mec aurait été sûr (hélas) de la solidarité de ses voisins.

Très intéressant, Cultive. 


Je n'avais jamais lu qu'à Nanterre, en 68, il était toléré que les filles aillent dans les dortoirs des garçons. Cela colore de manière très différente la fameuse interdiction faite aux garçons. C'est un témoignage direct ? A votre connaissance, ça a déjà été écrit quelque part ?

À Nanterre, je sais pas. Mais je crois que c'était, avec quelques variantes, partout pareil. À Grenoble, les concierges des bâtiments féminins montaient la garde à l'entrée, et fermaient le pavillon le soir (minuit ou une heure, je crois). Un seul pavillon restait ouvert, et si on rentrait plus tard le concierge de ce bâtiment nous accompagnait pour nous ouvrir la porte. Fallait laisser notre clé accrochée au tableau, ça permettait de repérer celles qui découchaient. 


Chez les garçons, le concierge rentrait dans son appart à 20 heures et ressortait à 7 heures, le pavillon restant ouvert. Je vous fais un dessin? 


Détail: de l'intérieur les chambres de filles fermaient avec un verrou, pas une clé, ce qui fait que la femme de ménage, le matin, pouvait y entrer avec son passe. Chez les garçons, il y avait aussi une clé à l'intérieur, il suffisait de la laisser en place, la femme de chambre, pas idiote, n'insistait pas... et le concierge avait d'autres chats à fouetter, il aurait pas laissé entrer une fille, mais sortir.... bah...  


Résultat rigolo, on pouvait entrer que la nuit chez les garçons... 


Et je vous passe l'histoire des sorties de secours: la directrice de la cité de filles en avait fait enlever les clés, ces coquines s'en servaient pour faire rentrer leurs petits copains. Elle les avait fait remettre fissa quand je lui avais fait remarquer que, en cas d'incendie et ma chambre étant au rez de chaussée, je serais devant le tribunal pour expliquer les étudiantes carbonisées. 


Témoignage direct, oui: je suis entrée en cité U en janvier 65, sortie (virée) en septembre 68.

"ça permettait de repérer celles qui découchaient." 


Premier acte de rébellion (mais si, mais si...) Ne pas laisser sa clé accrochée au tableau!! On a les révoltes qu'on peut...

La tentative de l'émission est intéressante mais vouée à l'échec...

Pour une raison simple : vous n'auriez pas fait cette émission avec cet angle sur un autre acteur que Depardieu et vous ne l'auriez pas fait sans les graves accusations contre Depardieu et les polémiques qui ont suivi.

Donc, on ne peut pas (on ne peut plus dans le cas de Depardieu) séparer l'homme de l'acteur.


L'émission ne cite qu'une toute petite partie des films de Depardieu et c'est bien normal vu la taille de sa filmographie. Et, elle donne une image très partielle de ses rôles. Il me semble qu'il y a quand même une grande variété. Même si je pense qu'il est quand même plutôt à l'aise dans des rôles de gros dur (éventuellement au coeur tendre ou avec des fêlures mais pas forcément) et qu'il fait très souvent du Depardieu, ce pour quoi je n'ai jamais pensé qu'il soit un immense acteur

Je me rappelle du film "Sous le soleil de Satan" (que je n'avais pas trop aimé d'ailleurs) où il jouait un prêtre. Et, pour moi, Depardieu en prêtre, on n'y croyait pas une seule seconde. Allez, je le trouve plutôt bon pour le coup dans "Quand j'étais chanteur"...

Bref, allez, je continuerai quand même de regarder les 3 films avec Pierre Richard (la Chèvre, les Fugitifs et les Compères). Cela me rappelle mon enfance et cela me fait toujours rire.

Personnellement, (et je vais choquer pas de monde je pense) je trouve que la scène la plus marquante du film, celle qui donne la clé est finalement celle où les 3 acteurs principaux (Depardieu, Miou-miou et Devers) font du stop en scandant des mots du style "bandes de prolos, allez bossez !"...etc. J'y vois un film pré-punk, une idéologie du "no futur" qui pointe son nez à la fin des 30 glorieuses et qui explique cette façon de tout détruire sur son passage sans imaginer un lendemain. Ils ne veulent pas de cette vie de galère qui arrivera avec le chômage et brûlent la chandelle par les deux bouts. Même si la misogynie est très prégnante et imbibe ce film des années 1970,  on peut y voir une critique sociétale. J'ai beaucoup apprécié l'éclairage de ce film complexe par Geneviève Cellier même si à l'époque où je l'ai regardé (avant MeToo) je n'ai pas retenu la même analyse.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Geneviève Cellier très très intéressante! Je recommande et j'espère vraiment qu'elle reviendra dans l'émission.


Il manque un et une regard de jeunes, juste pour votre génération, les valseuses et entre un fantasme assumé des males et une comédie; Ce film est insupportable à voir pour moi et mes ami.e.s nés dans le années 80. Et nous n'avons pas attendu MeToo pour resentir cela.


Il vous faut voir et déconstruire votre culture du viol et patraiarchale de générations, DS vous en êtes un exemple, ne pas voir la violence dans les paroles et la situations, les mimiques de dépardieu et blanc, et arriver à parler de poesie de cette scene qui ne peut être vue par des personens autres que votre génération que comme d'une violence psychologique et symbolique extreme, c'est une scene de viol par la parole, où le consentement de Blanc est completement niée

Pour signaler que le fichier à télécharger est corrompu : il manque l'image. C'était déjà le cas avec l'émission de vendredi dernier et en dépit des signalements ça n'a pas été corrigé :( Heureusement qu'en week-end prolongé on peut visionner avec une connexion :)

Merci a Geneviève Cellier de sauver cette émission dont, au départ, je ne comprend pas bien l'intérêt. 

C'est quoi l'idée ? Séparer l'homme de l'artiste? Dans ce cas ma réponse définitive a la question est : je pour séparer l'homme de l'artiste... A la tronçonneuse ! Et j'ai une idée assez clair de l'endroit ou effectuer la séparation !!!

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