Réflexion annexe: c'est étonnant de se dire qu'à l'heure de twitter, du wifi, etc, on reste vulnérable dans un TGV à l'état d'âme du conducteur. Il semblerait facile, toute proportion gardée, de mettre des balises sur les voies pour indiquer au train la vitesse maximale d'un tronçon. Certainement que ce dramatique accident fera bouger les choses en ce sens.


Pour information en France, la vitesse est contrôlée en continu sur les LGV (TVM) et sur une bonne partie du réseau classique (KVB - les balises au sol se repèrent facilement car elles sont jaunes et positionnées au milieu des voies).
En ce qui concerne "les états d'âme du conducteur", il pourra y avoir toujours un problème, et ce malgré tous les sytèmes de sécurité possibles, car ceux-ci sont contournables (ne serait-ce que pour pouvoir agir en cas du panne d'un de ces systèmes). Après, il faut bien voir que les pilotes d'avion peuvent avoir des états d'âme, de même que les chauffeurs de poids lourds sur la route.

Pour ce qui est de Facebook, qu'Eric Filiol, ancien de la DGSE qualifie à très juste titre de "plus grande agence de renseignement privée au monde", tout n'est pas si simple, car la plupart des gens l'utilisent comme un outil de partage dans leur cercle d'amis, donc imaginent que c'est aussi privé que d'envoyer un email, même si ça ne l'est bien évidemment pas et qu'il y a mille façons d'accéder à ce qu'il partagent, même en accès restreint.

Mais de plus en plus les journalistes, de policiers, et même d'autres particuliers l'utilisent pour obtenir du renseignement comme on peux le voir donc d'une certaine façon plus cet usage est médiatisé plus les gens feront attention à ce qu'ils postent.

Je ne suis pas sur que je partage votre avis quand vous dites "les médias font leur boulot", à moins qu'on considère que leur boulot est de compter les morts en live, fabriquer un coupable prêt à haïr et passer les images du déraillement en boucle pendant des heures après la catastrophe, puis ne plus jamais revenir dessus, ni essayer d'élargir le sujet en essayant de comprendre quelles sont les structures en place qui ont échoué à éviter cette catastrophe. L'instantanéité du traitement de l'actualité est fondamentalement incompatible avec toute forme de réflexion.

Sur votre dernier point, vous proposez en gros l'équivalent d'un régulateur de vitesse comme il en existe sur certaines voitures, ce qui empêcherait tout bonnement le conducteur de dépasser les limitations. Dans ce cas là pourquoi s'arrêter en si bon chemin et ne pas tout simplement enlever l'humain de l'équation et se passer de conducteur comme c'est déjà le cas sur plusieurs lignes de métro ? On a bien vu que bourrer les voitures d'électronique les a rendu plus fiables, non ? Et tous ces gadgets pour rester fonctionnels ont besoin de maintenance, beaucoup de maintenance, faite par des humains. Ah ben non, en fait on n'a pas enlevé l'humain de l'équation on l'a juste déplacé à un endroit où ce n'est pas le premier à trinquer en cas de pépin.

La ligne à haute vitesse devait l'être y compris sur les 4 kilomètres fatidiques.
Pourquoi ce parcours est-il resté sur la vieille ligne existante? Parce que arriver en ligne droite
à Saint Jacques nécessitait un nouveau tracé, avec expropiations entrainant un coût important et
les manifestations diverses habituelles.
Alors on reste sur le vieux tracé, sans même le signaliser et le sécuriser correctement (même pour
ça il n'y plus d'argent).
Mais tout est de la faute d'un conducteur d'autant, circonstance agravante évidente, qu'il a un compte Facebook.
Et l'autre conducteur il faisait quoi pendant ce temps? Comme il n'a pas de compte Facebook alors on l'oublie.

A noter que le réseau à grande vitesse espagnole compte de nombreuses lignes où alternent
tracés à grande vitesse et tracés conventionnels. Alors on sécurise ou on s'attend à d'autres
catastrophes...