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Des avions et des grands hommes
Deux preneurs d'otage se seront donc, toute une journée, emparés du système médiatique tout entier
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Derniers commentaires
Un utile rappel pour tous les "vive la France, vive Mandela" qui ont la mémoire courte.
Pour rester sur le thème du média admirable, je suggère une étude. Aucun média n'a rappelé le "faux-départ" pour la célébration de Mandéla. Pendant une semaine, les journalistes ont répèté la cérémonie de ses funérailles à son chevet. La pratique rappelle celle d'oiseaux fort utiles au demeurant dans la chaine alimentaire, mais sidérante chez les humains, et peu flatteuse pour les médias.
S'agissant d'une erreur de chiffre, de perspective, de la déformation des faits, on peut comprendre que les médias ne s'excusent pas, pas le temps, l'actualité n'attend pas, etc...
mais pour Mandéla, la danse autour du mourrant a duré des jours et des jours. Et on commente son décès plusieurs semaines après comme si on avait rien dit, comme si le "spectateur" avait tout oublié de la première répétition parfaitement écoeurante.
Peur de rien les médias, parce qu'ils assument leur rôle de vautour, parce qu'ils ne craignent rien et peuvent faire n'importe quoi?
Pourquoi les médias peuvent faire n'importe quoi? (sauf caricaturer le prophète)
S'agissant d'une erreur de chiffre, de perspective, de la déformation des faits, on peut comprendre que les médias ne s'excusent pas, pas le temps, l'actualité n'attend pas, etc...
mais pour Mandéla, la danse autour du mourrant a duré des jours et des jours. Et on commente son décès plusieurs semaines après comme si on avait rien dit, comme si le "spectateur" avait tout oublié de la première répétition parfaitement écoeurante.
Peur de rien les médias, parce qu'ils assument leur rôle de vautour, parce qu'ils ne craignent rien et peuvent faire n'importe quoi?
Pourquoi les médias peuvent faire n'importe quoi? (sauf caricaturer le prophète)
en préambule j'aurai pu,avec sincérité,"envoyer les violons",à propos d'un site internet,admirable,"arrêt sur images"que vous dirigez.
le déterminisme marxiste,c'est très beau pour un pays.annarco-marxiste et littéraire ça devient magnifique comme déterminisme,pour la république.et que se soit régis debray,très grand écrivain,qui parle sur "france-culture",station de radio admirable à bien des égards,le jour de l'hommage rendu à un marxiste intègre:mandéla,me parait lumineux.
vos admirations sont judicieuses,nous en avons tous,on se construit avec.mais les branquignoles dominants,sur la tombe du grand homme,dont la stratégie pour arriver fût exactement le contraire de son parcours existenciel,c'est risible.et oui "la lumière ne se fait que sur les tombes".
le déterminisme marxiste,c'est très beau pour un pays.annarco-marxiste et littéraire ça devient magnifique comme déterminisme,pour la république.et que se soit régis debray,très grand écrivain,qui parle sur "france-culture",station de radio admirable à bien des égards,le jour de l'hommage rendu à un marxiste intègre:mandéla,me parait lumineux.
vos admirations sont judicieuses,nous en avons tous,on se construit avec.mais les branquignoles dominants,sur la tombe du grand homme,dont la stratégie pour arriver fût exactement le contraire de son parcours existenciel,c'est risible.et oui "la lumière ne se fait que sur les tombes".
Un grand homme, c'est une personnalité à la croisée d'évènements exceptionnels, ce point historique où tout, et surtout le pire, peut arriver.
Mandela, c'est le dernier géant du vingtième siècle, et c'était le premier du XXIème siècle.
Quelqu'un qu'on n'a jamais cessé de regarder à partir du moment où il est sorti de prison, le point focal du regard d'un monde qui n'existe plus que par le regard, le spectacle.
Et parce que c'est le spectacle, celui des rassemblements géants de Wembley, et celui d'un groupe qui s'osait multiracial au cœur de l'apartheid, qui l'avait mis au monde, à la face du monde, il fallait bien que Madiba fût à la mesure de ce regard.
Le plus extraordinaire, c'est qu'il le fut.
Il vira celle qui fut son relais pendant ces années d'invisibilité, Winnie, à qui il devait tout, mais qui à cause de cela avait subi tous les travers de la visibilité, la haine, la radicalité, l'incompréhension de l'autre. Mais celle qui avait fait de lui Mandela.
Et en faisant cela, il avait tourné le dos au passé, au ressentiment, au dégoût et à la peur de l'autre.
Ces années de prison avaient fortifié son âme et il avait forcé le respect de ses vieux ennemis les Afrikans.
Et de toutes façons, tous ces gens partout dans le monde, qui avaient manifesté, boycotté les oranges, les produits sud-africains, ces blancs qui avaient enfreint les règles de l'apartheid par idéalisme. Tous ces gens qui continuaient à regarder, dans ce nouveau monde où tout devait être visible. Comment pouvait-il les décevoir ?
Il fut à la hauteur de ces regards braqués sur lui ! Au-delà de toute espérance ! Il trouva d'autres hommes de bien, comme lui. Lui qui aurait pu devenir un despote africain comme tant d'autres, un Mugabe ou un Sassou Nguesso. Ou un Lukachenko à la sortie d'un régime inique
Tout pouvait arriver, et le pire fut évité, grâce à Mandela.
Et Mandela nous dit que le meilleur peut arriver. Que ce monde n'est peut-être pas aussi pourri que nous l'envisageons quelquefois. Que le changement peut produire du mieux.
Que l'avenir n'est pas voué à la géhenne éternelle. Que tout peut changer pour le meilleur.
Et en ce sens, je ne suis pas admirative !
Je suis simplement reconnaissante.
Mandela, c'est le dernier géant du vingtième siècle, et c'était le premier du XXIème siècle.
Quelqu'un qu'on n'a jamais cessé de regarder à partir du moment où il est sorti de prison, le point focal du regard d'un monde qui n'existe plus que par le regard, le spectacle.
Et parce que c'est le spectacle, celui des rassemblements géants de Wembley, et celui d'un groupe qui s'osait multiracial au cœur de l'apartheid, qui l'avait mis au monde, à la face du monde, il fallait bien que Madiba fût à la mesure de ce regard.
Le plus extraordinaire, c'est qu'il le fut.
Il vira celle qui fut son relais pendant ces années d'invisibilité, Winnie, à qui il devait tout, mais qui à cause de cela avait subi tous les travers de la visibilité, la haine, la radicalité, l'incompréhension de l'autre. Mais celle qui avait fait de lui Mandela.
Et en faisant cela, il avait tourné le dos au passé, au ressentiment, au dégoût et à la peur de l'autre.
Ces années de prison avaient fortifié son âme et il avait forcé le respect de ses vieux ennemis les Afrikans.
Et de toutes façons, tous ces gens partout dans le monde, qui avaient manifesté, boycotté les oranges, les produits sud-africains, ces blancs qui avaient enfreint les règles de l'apartheid par idéalisme. Tous ces gens qui continuaient à regarder, dans ce nouveau monde où tout devait être visible. Comment pouvait-il les décevoir ?
Il fut à la hauteur de ces regards braqués sur lui ! Au-delà de toute espérance ! Il trouva d'autres hommes de bien, comme lui. Lui qui aurait pu devenir un despote africain comme tant d'autres, un Mugabe ou un Sassou Nguesso. Ou un Lukachenko à la sortie d'un régime inique
Tout pouvait arriver, et le pire fut évité, grâce à Mandela.
Et Mandela nous dit que le meilleur peut arriver. Que ce monde n'est peut-être pas aussi pourri que nous l'envisageons quelquefois. Que le changement peut produire du mieux.
Que l'avenir n'est pas voué à la géhenne éternelle. Que tout peut changer pour le meilleur.
Et en ce sens, je ne suis pas admirative !
Je suis simplement reconnaissante.
rien ne fait peur à BFMtv
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Un contestataire qui se laisse emprisonner pendant 30 ans et qui prône la non violence ça les rassure tous ces chefs d'états.
up!
bouh ça marche pas....
bouh ça marche pas....
De mémoire, tous les anciens chefs d'Etat ont le plaisir de voyager gratuitement sur toutes les lignes aériennes régulières. Il est donc évidemment normal de s'intéresser aux déplacements extraordinaires aériens sur budget publique.
Cependant, vu ses titres de Tanganyika et les amours éternelles des diamants d'Afrique, je pense que Giscard aurait été le plus à même d'être convié à cette cérémonie.
Or donc, le système politique préfère le dernier tango UMP-PS. Collusion quand tu nous tiens!
Cependant, vu ses titres de Tanganyika et les amours éternelles des diamants d'Afrique, je pense que Giscard aurait été le plus à même d'être convié à cette cérémonie.
Or donc, le système politique préfère le dernier tango UMP-PS. Collusion quand tu nous tiens!
<< et si cette mort était l'occasion de réhabiliter le "grand homme" >>
Est-ce que l'homme admiré fait un homme admirable, a fortiori un grand homme ? Vaste question et je ne suis pas certain que cette mort, coincée entre l'unanimisme dégoulinant de la majorité et la posture provocatrice de ceux qui prennent simplement plaisir à aller à contre-courant, soit le moment opportun pour entamer une telle réflexion. La teneur de la plupart des éloges, qui faisaient une très large place au registre des émotions, ne laisse pas présager l'ouverture d'un débat apaisé et à peu près objectif.
<< Mais où est donc passée cette grande disparue, l'admiration ? >>
On peut se demander s'il n'en va pas de l'admiration comme de la charité : elle n'est belle et sincère que cachée. J'ai du mal à comprendre cet espèce de besoin apparemment impérieux qu'a un grand nombre de personnes à clamer à la face du monde son émotion face à la mort de Nelson Mandela. De ce point de vue on ne pourra pas faire le reproche aux hommes et aux femmes politiques d'être déconnectées de la majorité de la population. Tout le monde, chacun à sa petite échelle médiatique (du cercle plus ou moins intimiste des réseaux sociaux à la grande valse des médias internationaux) se sent le besoin de communier dans cette grande liesse d'hommages.
Quel est l'intérêt de l'expression de ces émotions pour parler d'un homme politique ? Est-ce que cela apporte quelque chose à la constitution des idées et des identités politiques ? Si on me démontrait que cette communion servait à souder plus fortement le corps politique autour de valeurs qu'un événement comme celui-ci permettrait de revitaliser, alors oui, vive l'admiration... Mais bon, j'en doute assez malheureusement.
On pourrait se féliciter que grâce à internet il soit beaucoup plus accessible à la majorité d'entre nous de s'exprimer publiquement. Mais est-ce que, parce que l'on peut donner son avis sur tout, il faut toujours le rendre public ? C'est un débat qui dépasse le cadre de la mort de Nelson Mandela mais j'invite ceux qui, nombreux ici, critiquent la BFMisation de la parole médiatique et politique à se demander si leur pratique du commentaire sur les forums ou réseaux sociaux ne procèdent pas d'un mouvement similaire : parler sur tout, tout le temps, parfois au détriment de la profondeur.
L'autre chose qui m'intrigue dans la chronique de D. Schneidermann, c'est cette phrase : << Le grand homme ? L'homme du refus, l'homme qui dit non >>. Qu'est-ce qu'il y a de grand à dire non ? Est-ce que la grandeur, pour un homme politique consiste à dire non contre l'avis de la majorité du corps politique ? Est-ce que la grandeur c'est d'être assez sûr de son pouvoir pour penser avoir la légitimité de penser mieux que tout le monde ? A l'évidence non : Nelson Mandela, De Gaulle, Villepin (je prends les exemples de la chronique) sont des gens qui, en disant non, ont traduit la volonté politique de la majorité de ceux qu'ils représentaient. Alors, est-ce qu'il y a de la grandeur à mettre en pratique, parce que le hasard a fait que c'est vous qui êtes en situation de "pouvoir" le faire, la volonté majoritaire ?
Aussi, pourquoi cette définition en creux de ce qu'est un "grand homme" ? Est-ce que c'est le grand homme c'est le martyr qui dit non ou bien celui qui propose un ordre nouveau et qui développe une nouvelle vision de la société et du monde ? On me répondra que je suis de mauvaise foi, et que ce sont les deux versants d'une même pièce : si on dit non c'est pour proposer autre chose. Certes, mais en insistant sur "le grand homme du non", on met au second plan l'ensemble d'individus que cet homme représente et qui construit avec lui une nouvelle société. On insiste sur l'acte effectivement individuel et médiatique du "refus", du "non", et on passe à l'arrière plan le lent processus de construction collectif de ces "révolutions".
Je ne dis pas qu'il n'y a aucune marge d'expression de l'individu et de ses qualités propres dans l'exercice du pouvoir politique : mais cette marge doit-être la plus mince possible. Ce que je dis c'est que s'il peut exister ce qu'on appelle "des grands hommes" c'est que les institutions politiques produisent majoritairement des systèmes ou un individu a le pouvoir de prendre cette décision. Aussi, le seul mérite d'un "grand homme" ça serait d'arriver à ne pas abuser d'un pouvoir trop grand pour lui seul. Ce n'est pas un petit mérite, nous sommes d'accord. Pour autant, est-ce un système assez fiable pour qu'on le "réhabilite" ? Après tout si nous n'avions que de grands présidents, bons, bienveillants et honorables, la 5e République serait sans doute un bon système. Manque de chance, on a tôt fait de se rendre compte qu'il vaut mieux faire confiance à des structures et des règles claires et précises qu'à la grandeur supposée de l'homme ou de la femme "choisie".
Dans le cas de Nelson Mandela, certes, son exemple et son action ont eu une portée importante. Il a sans doute permis d'éviter une guerre civile. Mais s'il l'a fait c'est non pas seul, mais en se faisant l'écho d'une majorité, ou d'une minorité assez forte des sud-africains qui ne voulaient pas de cette vengeance aveugle pour transition politique. Mandela n'est pas un prophète qui a convaincu un peuple intégralement hostile et assoiffé de revanche. Il a juste eu assez de pouvoir pour faire pencher la balance d'un côté plutôt que de l'autre. Que faut-il faire alors ? Louer le grand homme qui a su choisir le bon camp ? Ou frissonner à l'idée qu'un tel choix ait dépendu de si peu ? Sans doute un peu les deux...
Dans le cas de Nelson Mandela, on peut voir le verre à moitié plein, il a évité la guerre civile, il a censément "réconcilié" la nation arc-en-ciel. Mais on peut aussi voir le verre à moitié vide : est-ce que la structure politique et économique de l'Afrique du Sud actuellement n'est pas profondément inégalitaire et injuste ? On pourra me rétorquer que les vies humaines épargnées valent plus que l'injustice sociale qui caractérise le libéralisme débridé qui prévaut en Afrique du Sud. Je ne dis pas le contraire. Néanmoins, est-ce que la réconciliation pacifique devait nécessairement accoucher d'une "révolution" qui reste au milieu du gué : certes la majorité noire n'est plus accablée par un système raciste immonde, mais elle aurait peut-être pu profiter du changement de système pour ré-inventer une société plus juste et plus équilibrée. Aujourd'hui des Sud africains noirs vivent encore dans des townships tandis que la population blanche fortunée et intégrée dans la mondialisation libérale mène grand train...
Est-ce que c'est d'un "grand homme" dont l'Afrique du Sud a besoin pour vaincre cette néo-apartheid ?
Est-ce que l'homme admiré fait un homme admirable, a fortiori un grand homme ? Vaste question et je ne suis pas certain que cette mort, coincée entre l'unanimisme dégoulinant de la majorité et la posture provocatrice de ceux qui prennent simplement plaisir à aller à contre-courant, soit le moment opportun pour entamer une telle réflexion. La teneur de la plupart des éloges, qui faisaient une très large place au registre des émotions, ne laisse pas présager l'ouverture d'un débat apaisé et à peu près objectif.
<< Mais où est donc passée cette grande disparue, l'admiration ? >>
On peut se demander s'il n'en va pas de l'admiration comme de la charité : elle n'est belle et sincère que cachée. J'ai du mal à comprendre cet espèce de besoin apparemment impérieux qu'a un grand nombre de personnes à clamer à la face du monde son émotion face à la mort de Nelson Mandela. De ce point de vue on ne pourra pas faire le reproche aux hommes et aux femmes politiques d'être déconnectées de la majorité de la population. Tout le monde, chacun à sa petite échelle médiatique (du cercle plus ou moins intimiste des réseaux sociaux à la grande valse des médias internationaux) se sent le besoin de communier dans cette grande liesse d'hommages.
Quel est l'intérêt de l'expression de ces émotions pour parler d'un homme politique ? Est-ce que cela apporte quelque chose à la constitution des idées et des identités politiques ? Si on me démontrait que cette communion servait à souder plus fortement le corps politique autour de valeurs qu'un événement comme celui-ci permettrait de revitaliser, alors oui, vive l'admiration... Mais bon, j'en doute assez malheureusement.
On pourrait se féliciter que grâce à internet il soit beaucoup plus accessible à la majorité d'entre nous de s'exprimer publiquement. Mais est-ce que, parce que l'on peut donner son avis sur tout, il faut toujours le rendre public ? C'est un débat qui dépasse le cadre de la mort de Nelson Mandela mais j'invite ceux qui, nombreux ici, critiquent la BFMisation de la parole médiatique et politique à se demander si leur pratique du commentaire sur les forums ou réseaux sociaux ne procèdent pas d'un mouvement similaire : parler sur tout, tout le temps, parfois au détriment de la profondeur.
L'autre chose qui m'intrigue dans la chronique de D. Schneidermann, c'est cette phrase : << Le grand homme ? L'homme du refus, l'homme qui dit non >>. Qu'est-ce qu'il y a de grand à dire non ? Est-ce que la grandeur, pour un homme politique consiste à dire non contre l'avis de la majorité du corps politique ? Est-ce que la grandeur c'est d'être assez sûr de son pouvoir pour penser avoir la légitimité de penser mieux que tout le monde ? A l'évidence non : Nelson Mandela, De Gaulle, Villepin (je prends les exemples de la chronique) sont des gens qui, en disant non, ont traduit la volonté politique de la majorité de ceux qu'ils représentaient. Alors, est-ce qu'il y a de la grandeur à mettre en pratique, parce que le hasard a fait que c'est vous qui êtes en situation de "pouvoir" le faire, la volonté majoritaire ?
Aussi, pourquoi cette définition en creux de ce qu'est un "grand homme" ? Est-ce que c'est le grand homme c'est le martyr qui dit non ou bien celui qui propose un ordre nouveau et qui développe une nouvelle vision de la société et du monde ? On me répondra que je suis de mauvaise foi, et que ce sont les deux versants d'une même pièce : si on dit non c'est pour proposer autre chose. Certes, mais en insistant sur "le grand homme du non", on met au second plan l'ensemble d'individus que cet homme représente et qui construit avec lui une nouvelle société. On insiste sur l'acte effectivement individuel et médiatique du "refus", du "non", et on passe à l'arrière plan le lent processus de construction collectif de ces "révolutions".
Je ne dis pas qu'il n'y a aucune marge d'expression de l'individu et de ses qualités propres dans l'exercice du pouvoir politique : mais cette marge doit-être la plus mince possible. Ce que je dis c'est que s'il peut exister ce qu'on appelle "des grands hommes" c'est que les institutions politiques produisent majoritairement des systèmes ou un individu a le pouvoir de prendre cette décision. Aussi, le seul mérite d'un "grand homme" ça serait d'arriver à ne pas abuser d'un pouvoir trop grand pour lui seul. Ce n'est pas un petit mérite, nous sommes d'accord. Pour autant, est-ce un système assez fiable pour qu'on le "réhabilite" ? Après tout si nous n'avions que de grands présidents, bons, bienveillants et honorables, la 5e République serait sans doute un bon système. Manque de chance, on a tôt fait de se rendre compte qu'il vaut mieux faire confiance à des structures et des règles claires et précises qu'à la grandeur supposée de l'homme ou de la femme "choisie".
Dans le cas de Nelson Mandela, certes, son exemple et son action ont eu une portée importante. Il a sans doute permis d'éviter une guerre civile. Mais s'il l'a fait c'est non pas seul, mais en se faisant l'écho d'une majorité, ou d'une minorité assez forte des sud-africains qui ne voulaient pas de cette vengeance aveugle pour transition politique. Mandela n'est pas un prophète qui a convaincu un peuple intégralement hostile et assoiffé de revanche. Il a juste eu assez de pouvoir pour faire pencher la balance d'un côté plutôt que de l'autre. Que faut-il faire alors ? Louer le grand homme qui a su choisir le bon camp ? Ou frissonner à l'idée qu'un tel choix ait dépendu de si peu ? Sans doute un peu les deux...
Dans le cas de Nelson Mandela, on peut voir le verre à moitié plein, il a évité la guerre civile, il a censément "réconcilié" la nation arc-en-ciel. Mais on peut aussi voir le verre à moitié vide : est-ce que la structure politique et économique de l'Afrique du Sud actuellement n'est pas profondément inégalitaire et injuste ? On pourra me rétorquer que les vies humaines épargnées valent plus que l'injustice sociale qui caractérise le libéralisme débridé qui prévaut en Afrique du Sud. Je ne dis pas le contraire. Néanmoins, est-ce que la réconciliation pacifique devait nécessairement accoucher d'une "révolution" qui reste au milieu du gué : certes la majorité noire n'est plus accablée par un système raciste immonde, mais elle aurait peut-être pu profiter du changement de système pour ré-inventer une société plus juste et plus équilibrée. Aujourd'hui des Sud africains noirs vivent encore dans des townships tandis que la population blanche fortunée et intégrée dans la mondialisation libérale mène grand train...
Est-ce que c'est d'un "grand homme" dont l'Afrique du Sud a besoin pour vaincre cette néo-apartheid ?
Au petit matin,comme t'en a marre des histoires d'avions,tu tournicotes le bouton de ton transistor...Celui qui parle avec un certain accent est furax. Tu le reconnais.Il est en train d'engueuler Hollande de ne pas avoir "avoué" son opération en 2011 et de continuer à "minimiser" voire se rire de l'affaire suscitée par certains. Un grand moment de "grand journalisme" . Apathie au meilleur de sa forme...Comme ça te fait rigoler,tu oublies ce qui t'ennuyais avant...Et tu ne regrettes pas de t'être fourvoyé chez RTL.
Barack Obama a serré chaleureusement la main de Raul Castro, tout en marmonnant : "Tu peux crever, vermine communiste", tandis que Raul pensait très fort : "Va te faire empapaouter, impérialiste de mes burnes".
Les officiels craignaient que Johnny Clegg ne perturbe la cérémonie avec ses sauts de cabri, mais son arthrite s'étant réveillée en cette journée pluvieuse, il est resté sagement assis (avec Mbonanga).
Ce type est insortable !
Carla avait pourtant glissé des kleenex dans la poche de son costard.
Carla avait pourtant glissé des kleenex dans la poche de son costard.
MICHEL COLLON : "Les morts sont tous de braves types", chantait Georges Brassens. Les jeunes et aussi les autres, doivent savoir qu'une grande partie de ceux qui, en Occident, rendent hommage à Mandela et se presseront à ses funérailles, est exactement responsable des 27 années de prison que Mandela a subies ! Les Etats-Unis, la France, le Canada, la Belgique, feu Charles De Gaulle, Giscard, David Cameron, Mc Cain et plein d'autres : tous complices, tous hypocrites ! Et les vrais amis ? Le tout premier voyage effectué par Mandela après sa libération, ce fut à Cuba. Pourquoi ? Cela non plus, les médias ne vous le diront pas...
Mandela Cuba et la fin de l'Apartheid.
Mandela Cuba et la fin de l'Apartheid.
Je remets ce que j'ai déposé chez m'sieur Korkos "A chacun son Mandela", qui a plus sa place ici : En fait c'est l'apartheid avionnaire qui fait très désordre pour rendre hommage à celui qui a voulu la fin de l’apartheid. Pov'con. Voilà ce que pense une téléspectatrice, auditrice, citoyenne, contribuable
Bonjour
Quel paradoxe, tous ces dirigeants néo-libéraux qui se battent pour assister aux obsèques d'un militant communiste classé résolument par eux dans le camp des terroristes.
Quel paradoxe, tous ces dirigeants néo-libéraux qui se battent pour assister aux obsèques d'un militant communiste classé résolument par eux dans le camp des terroristes.
Je me demande ce qu'est devenu le fameux Airbus Air Sarko One, avec douches et four à pizza.
Très belle chronique DS.
Et vous, vous montez avec qui dans l'avion ? Vous pourriez déposer une couronne aux nom des @sinautes. (C'est à peine une plaisanterie).
Et vous, vous montez avec qui dans l'avion ? Vous pourriez déposer une couronne aux nom des @sinautes. (C'est à peine une plaisanterie).
Breaking news ! Le Nouvel Obs publie un hors-série sur les grands penseurs d'aujourd'hui. Vous savez quoi ? Dans la liste figure Jean Daniel.
Y a du monde aux falcons.
Une chronique très juste, rien à ajouter.
Falcon, et pas Falcone.
Dassault n'a jamais eu l'intention de rendre hommage à cet autre homme admirable qui lutta contre la mafia et y laissa sa vie.
Dassault n'a jamais eu l'intention de rendre hommage à cet autre homme admirable qui lutta contre la mafia et y laissa sa vie.
" Mais où est donc passée cette grande disparue, l'admiration ?" Elle peut s'être dissoute dans un honnête nihilisme d'indifférenciation médiatique. Mais elle peut, comme dans le cas de Mélenchon, être discréditée en " culte de la personnalité", tant il est vrai que le nihilisme est l'essence même des médias.
Vraiment b r a v o pour cette chronique si juste à mes yeux. Merci Daniel.
Le raout planétaire aux obsèques de Mandela : une obscénité absolue pour saluer sa disparition - à tous les sens du mot.
(Mais où est donc passée cette grande disparue, la chronique de DS sur Rue89 ?)
(Mais où est donc passée cette grande disparue, la chronique de DS sur Rue89 ?)
Le bal des tartuffes et des vampires...
Heureusement, Mandela est à l'abri dans le coeur de plein de gens qui n'ont pas d'avion et n'en ont pas besoin.
Heureusement, Mandela est à l'abri dans le coeur de plein de gens qui n'ont pas d'avion et n'en ont pas besoin.
qui joue le rôle de Lennie ?
" Régis Debray disserter longuement, ce matin, sur France Cutlure, sur cette notion, qui "humilie le démocrate, mais exalte le républicain". Le grand homme ? "
Oui , et aussi de "la Star" mais en oubliant les "starlettes" genre Sarkosy, Hollande ou Nabilla.
Oui , et aussi de "la Star" mais en oubliant les "starlettes" genre Sarkosy, Hollande ou Nabilla.