15
Commentaires

Désinformation : l'Europe paie le loup pour garder la bergerie

Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, envoyé la veille dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !

Commentaires préférés des abonnés

Avisa partners, champion de la désinformation, comme vous l’avez démontré dans votre enquête va aider l’UE à lutter contre la désinformation. Et ça vous étonne ?

Cette Europe qui a écrasé la Grèce au nom de règles budgétaires absurdes.

Qui détruit les (...)

Olivia Grégoire,secrétaire d'état:

Après une mission de deux ans pour Etalab jusqu'en 20135, une institution spécialisée dans l’ouverture des données publiques placée sous l’autorité du Premier ministre, elle rejoint comme directrice associée le cabin(...)

Il faut  comprendre l’union européenne. Ayant réduit l’idéal européen  à un vaste marché du moins disant social. Qui mieux que les bonimenteurs d’Avisa partners pour faire croire à une Europe de la paix, de la prospérité et du progrès socia(...)

Derniers commentaires

Des bullshiteurs pour parler de bullshit, n’est-ce pas dans l’ordre des choses ?

Cest limite une info digne du Gorafi  non mais cest l'hôpital qui se fout de lacharité. Y a personne dans les institutions de l'UE au courant des turpitudes dAvisa Partners? Ou alors cest du pur cynisme de la part des deux protagonistes. Consternant et à pleurer ou à vomir...

En fait, les gens au pouvoir sont en train de complètement prendre la confiance. Ils ne cachent même plus réellement qu'ils se foutent complètement de notre gueule. Apparemment, il y a toujours suffisamment de médias pour soutenir l'idée que tout ce qui se passe a une forme de légitimité et que rien d'anormal ne se passe, alors qu'on vit dans un chaos croissant et un mensonge permanent. Et pour l'instant, ça marche, malheureusement.


C'est ce qui me frappe depuis un moment : les gens n'ont plus aucune confiance dans les médias. Mais ils croient quand même ce que les médias leur racontent.

L'Europe est très en forme. Son parlement vient d'autoriser Eva Kaïlí, députée convaincue de corruption en faveur du Qatar, à siéger. Comme si de rien n'était. Rien ne semble d'ailleurs vraiment prévu pour ne serait-ce que tenter une amorce de lutte contre la corruption, ou des conflits d'intérêts. L'interdiction du cumul d'emploi privé avec celui de parlementaire n'est toujours pas au programme. Le futur corps éthique européen n'aura pouvoir ni d'enquête, ni de sanction. On se demande donc à quoi il va servir. Devenir lobbyiste après un mandat au parlement ? Toujours parfaitement possible, et très rapidement : six mois de délai seulement.  Quant à la transparence, on repassera. Les député(e)s auront bien interdiction d'occuper un emploi payé par un pays tiers "jugé à haut risque", mais aucune mesure dissuasive n'est prévue, et les contournements devraient donc être très nombreux. 

Ce parlement sert-il à autre chose qu'à porter les desiderata des lobbies en tous genres ? En y regardant d'un peu plus près, on s'aperçoit que bien de ses décisions s'opposent à l'intérêt même des Européens ordinaires. Ou quand elles les favorisent (notamment, quoique timidement, au plan écologique), les gouvernements nationaux n'ont aucun mal à obtenir des dérogations, comme on le voit pour certains pesticides chez nous. 

L'Europe existe-t-elle seulement, ou n'est-elle qu'un simple déguisement du libéralisme qu'on a soigneusement bétonné en 1992, puis en 2005 ?

Cet article semble y répondre assez clairement.

Une honte !

On apprends donc, sans surprise, que l'expression de novlangue "lutter contre la désinformation" signifie en fait "financer des procédures baillons contre des médias indépendants".

Olivia Grégoire,secrétaire d'état:

Après une mission de deux ans pour Etalab jusqu'en 20135, une institution spécialisée dans l’ouverture des données publiques placée sous l’autorité du Premier ministre, elle rejoint comme directrice associée le cabinet d'intelligence économique français iStrat (depuis renommé Avisa Partners)6,7,8. Cette société avait été épinglée9,10 à cette période par le Journal du Net pour la diffusion, sur des blogs hébergés par la presse en ligne, d'articles favorables à ses clients sous des identités fictives – dissimulant ainsi le caractère commandé de la publication et donc le conflit d'intérêts associé. Selon le témoignage d'anciens salariés d'iStrat, qui contredisent les déclarations d'Olivia Grégoire, elle aurait elle-même supervisé la rédaction de tels articles de commande dissimulés pour ses clients8. Mi-2022, cette collaboration avec iStrat n'apparaissait pas dans les biographies présentes sur son site personnel ou sur le site du gouvernement8. En juillet 2022, Mediapart accuse Avisa Partners d'avoir modifié sa fiche Wikipédia en passant par un pseudonyme n'ayant pas déclaré son conflit d'intérêts11

Sylvain Fort:conseiller auprès du président Emmanuel Macron de à .

En 2019, il est chargé de superviser la collection artistique de François Pinault41, à la suite de Jean-Jacques Aillagon, poste qu'il quitte en 42. Il rejoint alors le cabinet d'intelligence économique français Avisa Partners comme associé, de mars 202043 à mars 2022, avant de démissionner pour d’autres projets44.

n juin 2022, La Lettre A annonce des pourparlers avec l'agence FGS Global (en)(anciennement Finsbury)45. Le même mois, il rejoint l'agence en tant qu'associé (Partner).

Et combien d'autres comme cela qui sont près du pouvoir actuel.

N'y a-t-il vraiment aucun député européen pour s'insurger contre le choix de ces escrocs ?

Il faut  comprendre l’union européenne. Ayant réduit l’idéal européen  à un vaste marché du moins disant social. Qui mieux que les bonimenteurs d’Avisa partners pour faire croire à une Europe de la paix, de la prospérité et du progrès social ?

Faut-il encore s'étonner que l'union européenne (le parlement, la commission ?) fasse appel, pour "lutter contre la désinformation" (traduisez lutter contre tout discours qui nous dérange) à des spécialiste de la manipulation et du trafic d’influence.


Rappelons nous que nous vivons dans une société-d'économie-de-marché-de concurrence-libre-et-non-faussée et qu'il est normal de confier la surveillance de l'information à une officine spécialiste de la désinformation. Au moins, ils savent de quoi ils parlent.


D'ailleurs, nous devrions être fiers d'avoir ouvert la route : en effet nous avons confié à MacKinsey la politique de santé publique en période de pandémie.


No comment


"The cure for anything is salt water: sweat, tears or the sea" (Karen Blixen)

Avisa partners, champion de la désinformation, comme vous l’avez démontré dans votre enquête va aider l’UE à lutter contre la désinformation. Et ça vous étonne ?

Cette Europe qui a écrasé la Grèce au nom de règles budgétaires absurdes.

Qui détruit les services publics des pays membres, aveuglée par son idéologie néolibérale.

Qui privatise à tout va au nom de la concurrence libre et non faussée.

Qui négocie des contrats secrets (Van der Leyen) avec Pfizer.

Qui a la vice-présidente du parlement européen et plusieurs députés impliqués dans une affaire de corruption (le Qatargate)

Qui envoie des armes à un pays en guerre au lieu d’essayer de  négocier la paix,

Qui se soumet chaque jour un peu plus aux US.

En fait Avisa est le partenaire idéal pour travestir un réel pas très reluisant. En duo avec McKinsey par exemple ?


DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.