Effondrement : "on est déjà dans un transhumanisme qui s'ignore"
On appelle cela le transhumanisme, le préfixe "trans" exprimant l'idée de changement, de traversée mais changement dans quel sens ? L'augmentation des performances du bien-être des humains au moyen de prothèses sophistiquées, de manipulation génétique, la quête de l'immortalité, laissent-t-il entrevoir l'effondrement ou le dépassement de l'être humain, tels que nous le connaissons ? Accessoirement, est-ce vraiment si neuf que les médias l'assurent ? Pour en débattre : Jacques Testart, ancien chercheur en biologie, père scientifique du bébé éprouvette français in vitro, également co-auteur avec la journaliste Agnès Rousseaux de l'ouvrage "Au péril de l'humain, les promesses suicidaires des transhumanistes" ; Daniela Cerqui Ducret, anthropologue à l'université de Lausanne (Suisse), qui observe depuis plusieurs années les modifications biotechnologiques touchant les êtres humains ; Marc Roux, chercheur et président de l'Association Française Transhumaniste : Technoprog, il est également co-auteur avec Didier Coeurnelle de "Technoprog, le transhumanisme au service du progrès social".
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Commentaires préférés des abonnés
Sujet intéressant, merci à vous de l'avoir abordé.
Personnellement j'y suis beaucoup sensible car j'ai avoir beaucoup lu/vu/joué de la science fiction dystopique portée sur le sujet (coucou Deus Ex: Mankind Divided, Carbone Modifié et Repo Men). J'ai (...)
Tant d'énergie, au sens propre comme au figuré, pour des "progrès" sophistiqués dont la plupart ne profiteront qu'à une minorité d'entre nous... alors que des gens crèvent de faim, de maladies faciles à soigner ou sous les bombes... ya pas comme une (...)
Je trouve cette émission un peu brouillonne, même si elle pose des questions essentielles.
Les interventions de Jacques Testard sont vraiment fondamentales parce qu'il a réfléchi à l'éthique.
Quant au transhumanisme, l'émission n'a fait que confirmer c(...)
Derniers commentaires
quelques réflexions sur le sujet dans la dernière demi-heure de cet entretien avec Maxime Ginolin, alias MagicJack : https://www.youtube.com/watch?v=l0zUcJDMKOo
Ce jour, dans Reporterre, une tribune nous propose, pour faire échec au catastrophisme qui nous accable, de:
"faire tenir ensemble quatre approches : la résistance (les luttes, le conflit, pour bloquer la destruction du monde) ; la non-coopération (retirer notre consentement pour éviter que notre monde ne prenne fin) ; la construction d’alternatives (pour construire des modes de vie durables) ; et le soin (les un.e.s des autres, pour parvenir à ne pas sombrer dans le désespoir, résister à la tentation de croire qu’il est trop tard et travailler notre résilience collective — et qui recoupe ce que Corinne Morel-Darleux, nomme « dignité du présent »).
Excellent sujet traite de maniere admirable par les intervenants, bravo!
Mes commentaires portent sur :
1- l'importance d'allouer des moyens aux recherches transhumanistes dans un contexte de crise ecologique, energetique, economique et sociale. L'argument a ete refute par, grosso modo, "l'un n'empeche(rai) pas l'autre". Peut-etre bien que si, justement. Dans un contexte de croissance economique assise sur la croissance des flux energetiques on peut faire l'un et l'autre. Dans un contexte de decroissance des flux energetiques, que ce soit a cause de la baisse de l'approvisionnement en energies fossiles, ou a cause d'une restriction volontaire/involontaire pour des raisons environmentales, on ne pourra pas faire l'un et l'autre. Dans un contexte de decroissance, habiller Pierre revient a deshabiller Paul. Les recherches transhumanistes utiliseraient des fonds qui auraient pu etre utilises a autre chose, donc il faut bel et bien se poser la question de l'opportunite de ces recherches par rapport a d'autres.
2- le type de societe qui emergerait d'une revolution transhumaniste amortelle. J'ai rarement vu de reference a un film, Time out, qui me semble traiter tres exactement du sujet. Ce n'est peut-etre pas un grand film, l'intrigue est cousu de fil blanc, mais il met en lumiere une derive possible/plausible de societe amortelle. Grosso modo non seulement la qualite, mais desormais aussi la duree de vie dependrait de la richesse (disons encore plus).
Les points 1 et 2 sont d'ailleurs relies car on peut se poser la question de la rentabilite, ou de l'opportunite, pour une societe commerciale telle que Google de financer la recherche transhumaniste sur la mort de la mort?
En cas de financement publique de cette recherche, le lien entre les points 1 et 2 est encore plus difficile a eluder car si on admet que la recherche transhumaniste beneficiera, in fine, qu'a un tout petit % de la population, son effet d'eviction sur des financements qui pourraient beneficier a une beaucoup plus grande partie de la population serait d'autant plus inacceptable a mon avis.
déjà que nos hommes politiques ne veulent pas partir alors qu'ils ont 65/75 ans... non merci.
Je regrette un léger manque de modération sur cette émission. Par exemple, les propos de Jacques Testard sur les lesbiennes sont vraiment limites, ou ceux de Daniela Cerqui Ducret et de Marc Roux sur le monde qui se régule tout seul alors qu'on est en tr
L'argument de la diminution de la fécondité liée à l'allongement de la durée de vie me paraît vraiment caduque, ou alors mal expliqué. Les personnes qui font le plus d'enfants sur Terre, donc les plus défavorisés, auront-ils vraiment les moyens de s'offrir l'allongement de la durée de vie ? La question des distinctions économiques ne me semble pas assez posée.
Assez déçu par cette émission. Ce n'est pas de la faute d'@si, c'est plutôt celle des deux invités qui ont pas mal monopolisé la parole.
Je caricature, mais j'ai eu l'impression de voir un réac' d'un côté et un grand naïf de l'autre.
M. Testard s'accroche à une vision idéalisée de la médecine qui montre qu'il a finalement assez peu de recul dessus. Son grand principe de simplement "corriger" ne tient pas, comme ça a été très justement expliqué : l'idée de normalité est relativement récente, et a été créée par les médecins eux-mêmes pour tout ranger dans des cases. Or il y a bien des choses qui sont difficilement catégorisables en pathologies ou en simple diversité naturelle, il n'y a qu'à considérer les exemples de l'homosexualité ou de l'autisme pour s'en rendre compte.
De son côté, M. Roux a une vision très individualiste et, par conséquent, simpliste de la société. Il n'y a qu'à voir son épouvantail vis-à-vis du libre-arbitre contre les déterminismes sociaux.
Sur les vraies grandes questions que posent le transhumanisme, il botte en touche en disant "c'est aux politiques de gérer ça, pas au transhumanisme", ou bien "c'est aux familles de choisir, si vous voulez pas d'eugénisme il faudra juste plus de gens qui acceptent d'avoir des enfants trisomiques". A un moment, j'ai retenu mon souffle, j'ai vraiment cru qu'il allait dénoncer le capitalisme, eeeet... non, il en a juste contre le néolibéralisme, et il ne parle que de "petites choses". J'ai pouffé comme pas possible quand il a parlé de la législation sur les données personnelles. Ce texte est tellement ridicule dans ce qu'il essaye d'accomplir que ça me fait peur quand on pense au chamboulement qui serait selon moi indispensable pour rendre le transhumanisme peut-être un peu viable, à savoir un changement complet de modèle économique et politique.
Et puis au milieu de tout ça, il y avait Mme Cerqui Ducret. Oh que j'étais heureux quand elle intervenait ! Pour le coup j'ai aimé toutes ses prises de parole, et j'aurais préféré qu'elle en ait plus, parce que pour moi elle avait vraiment une réflexion plus globale et mûrie.
La seule chose que j'ai regretté, c'est que comme exemple de problème soulevé par l'amortalité elle cite quelque chose de finalement assez simple, à savoir le fonctionnement des retraites. Il aurait été bien plus important je trouve de parler des concentrations de pouvoir qui seraient facilitées par le fait que les puissants ne meurent presque plus (ce qui serait un meilleur mécanisme que l'héritage pour conserver et accumuler le pouvoir), ou bien de l'inertie que ça créerait contre les progrès sociétaux (les droits des LGBTs par exemple seraient plus difficiles à obtenir si les générations se renouvelaient moins vites).
Quel été pessimiste!
Une période de canicule? Et oui, c'est un effet du réchauffement climatique.
S'il a fait très froid cet hiver? Ah, mais il ne faut pas confondre climat et météo.
Le discours est bien rodé, sous condition qu'il aille dans le sens de la pensée générale. Il en est de même pour un sujet comme l'effondrement. Combien de fois ai-je entendu des connaissances me dire: "Avoir un enfant dans une telle société? Tu n'y penses pas!".
Il manque à vos émissions un rappel historique qui permettrait, selon moi, de relativiser la notion même d'effondrement. C'est en partie évoqué par vos intervenants lorsqu'ils abordent l'espérance de vie en bonne santé. Mais, bon sang, aurions-nous préférer naître en 1930? en 1890? ou avant?
Pour ma part, et bien que j'ai conscience de n'avoir pas assez œuvrer pour l'intérêt général, j'ai fait ce que je pouvais pour laisser à mes enfants un monde vivable. Et j'appartiens à la première génération, depuis longtemps, qui n'a pas connu directement de guerre. Alors, soyons optimiste, et ne parions pas que la technique va tout arranger. Essayons d'harmoniser notre vie en changeant la société autour de nous . Se serait déjà pas mal.
Juste sur votre pique initiale vis-à-vis du réchauffement climatique : déjà, en effet, il ne faut pas confondre un seul point de donnée (l'année en cours) et la tendance générale. Cela étant dit, la tendance générale est réellement à une plus grande probabilité de canicule.
Ensuite, l'idée que nos hivers soient plus froids n'est pas un contre-argument. C'est la raison pour laquelle on parle de nos jours de déréglement climatique, et non plus de réchauffement. On sait de nos jours que la hausse de la température moyenne globale engendrerait un climat plus froid à certaines périodes de l'année et dans certains endroits (notamment à cause de son effet sur le Gulf Stream).
Merci pour cette mini série d'été.
Il y a une question qui me semble ne pas avoir été posée.
C'est celle de la désubjectivisation des individus et de l'uniformisation des conduites comme effets pervers de nos sociétés libérales. Outre les effets de la morale de l'économie libérale sur nos comportements, ne peut-on pas imaginer que ces effets s'amplifieraient dans une société transhumaniste jusqu'à modifier notre nature humaine ?
Et produire un homo-transhumant sans subjectivité, sans singularité, sans pensée ni esprit critique, offrant un comportement moyen équilibré et satisfaisant ? Si on va jusqu'à des choix de programmation sur les transhumains, institués par et pour les dirigeants, cela devient vertigineux ( cf la série West World).
Les défauts inhérents à nos singularités respectives, à notre condition humaine ne font-ils pas notre richesse ?
C'est cette marge de hasard, de contradictions, notre capacité à l'erreur qui selon moi, permet de donner un sens à nos vies.
Il serait également intéressant de poser la question de notre vanité (faiblesse) humaine qui s'évertue à tout garder sous contrôle pour ne pas succomber à nos angoisses existentielles, plutôt que d'affronter la subjectivité du "réel".
Réflexion à poursuivre...
je propose une amélioration notable de la table: lui ajouter un compteur de temps de parole pour chaque invité, visible notamment pour celui qui donne la parole aux autres. On pourrait lui ajouter un compteur des fois où on coupe la parole à un autre, des fois où on se fait couper la parole...
Je fréquente peu les films de science fiction mais d'après ce que j'en sais ils beaucoup font appel à des capacités physiques ou biologiques surhumaines ou trans humaines.
En est-il dans lesquels n'existeraient que des êtres (même simplement corporellement humains) doués d'une raison que nous ne saurions comprendre et donc dont le scénario serait au-delà même de nos capacités ?
Sinon le problème du transhumanisme se résume bien à des problèmes physiques ou biologiques. On le voit bien d'ailleurs à tous les commentaires qui confrontent en fait les capacités « transhumaines » de nos corps à nos simples capacités raisonnables* même portées à leur extrême par l'amplification technologique des ordinateurs les plus performants éventuellement implantés comme auxiliaires de nos cerveaux.
Le problème est en fait celui de l'apparition d'une véritable intelligence artificielle et de son éventuelle supériorité décisive sur la notre. Pourrait-elle nous sortir de l'effondrement ?
(nan,j'rigole)
*genre « s'ennuierait-on si nous étions éternels..etc ?
Excellente émission. Une de mes préférées. Merci @si.
Je n'apporterai un argument que sur un des nombreux éléments évoqués, celui de la sélection génétique: quand Marc Roux, le pro-transhumanisme, dit qu'il faut donner les moyens de laisser le choix aux familles des caractères de leur futur enfant et que ce serait un bien pour la société, Jacques Testart et Daniela Cerqui Ducret auraient pu lui objecter la conséquence la plus grave du fait que, dû aux pressions et aux modes sociétales, les choix les familles risquent d'être trop semblables voire identiques. Cette conséquence est l'appauvrissement de la diversité génétique de l'espèce humaine qui ne peut être que néfaste pour son futur, d'autant plus que le dérèglement climatique incombera et incombe déjà une plus grande résistance, résilience et donc adaptabilité des générations futures.
Quand on constate que la majorité des parents choisissent d'éliminer les mêmes risques, de sélectionner les mêmes caractères, l'inconvénient est le même que la domestication excessive des animaux et des plantes qu' a effectué l'humain: rendre les espèces plus fragiles car les individus qui les composent sont moins diversifiés génétiquement. Un gène ne code pas pour un caractère mais pour une protéine qui peut jouer un rôle dans plusieurs caractères et certains gènes sont liés donc en éliminer volontairement un peut en éliminer involontairement d'autres.
Une généticienne ou un généticien comme intervenant(e) supplémentaire aurait pu être intéressant même si l'émission était déjà assez complète.
Oulah, il y a trop de commentaires pour que je vérifie si ce que je vais écrire n'a pas été dit, mais les considérations sur les enfants atteints du syndrome de Dawn ("trisomie 21") me semblent mal renseignés : si leur nombre a évidemment beaucoup baissé avec les test comme l'amniocentèse, leur existence n'est pas moins bonne, au contraire, leur espérance de vie a fait un bond, on s'occupe mieux de leur santé, les gens les traitent avec plus de bienveillance, on ne les cache plus dans des institutions en Corrèze ou que sais-je comme cela se faisait autrefois, on leur permet de vivre aussi normalement que possible, de travailler, d'avoir des amis, des amours,... Le fait qu'ils soient choisis est peut-être une chance. Je ne crois pas que la religion soit l'unique motif de ce choix.
je retiens des discussions et de l'émission qu'il est difficile de trouver une voix entre l’ébahissement techno-scientiste et les points de vue les plus essentialistes, conservateurs, voire anti-scientifiques, (là dedans j'inclus à la même enseigne les discours religieux fondamentalistes, autant que Pierre Rahbi et ses colibiris, et ses potes sectaires proches de Steiner/l'antroposophie, qui ont pignon sur rue et qui sont très à la mode dans certains milieux "alternatifs" que je connais bien).
Je re-recommande particulièrement le boulot de Benasayag sur le sujet du transhumanisme:
https://www.youtube.com/watch?v=8LHPR9uawrI
https://www.youtube.com/watch?v=dTj7hHuZR6Y
(et il prend bien soin de préciser que les "limites" dont il parle ne sont pas celles des religieux et des ordres moraux, et aussi que son point de vue est loin d'être un rejet de la technologie, plus celui d'un techno-scientisme au service du capitalisme)
il faut lire aussi Gilbert Simondon, philosophe des techniques,
qui, dans son "du mode d'existence des objets techniques", en 1985, dit déja ceci:
La culture est déséquilibrée parce qu’elle reconnaît certains objets,
comme l’objet esthétique, et leur accorde le droit de cité dans le monde
des significations, tandis qu’elle refoule d’autres objets, et en particulier
les objets techniques, dans le monde sans structure de ceux qui ne
possèdent pas de signification, mais seulement un usage, une fonction
utile.
Devant ce refus défensif, prononcé par une culture partielle, les
hommes qui connaissent les objets techniques et sentent leur signification
cherchent à justifier leur jugement en donnant à l’objet technique le seul
statut actuellement valorisé en dehors de celui de l’objet esthétique, celui
de l’objet sacré. Alors naît un technicisme intempérant qui n’est qu’une
idolâtrie de la machine et, à travers cette idolâtrie, par le moyen d’une
identification, une aspiration technocratique au pouvoir inconditionnel. Le
désir de puissance consacre la machine comme moyen de suprématie, et
fait d’elle le philtre moderne. L’homme qui veut dominer ses semblables
suscite la machine androïde. Il abdique alors devant elle et lui délègue son
humanité. Il cherche à construire la machine à pensée, rêvant de pouvoir
construire la machine à vouloir, la machine à vivre, pour rester derrière
elle sans angoisse, libéré de tout danger, exempt de tout sentiment de
faiblesse, et triomphant médiatement par ce qu’il a inventé. Or, dans ce
cas, la machine devenue selon l’imagination ce double de l’homme qu’est
le robot, dépourvu d’intériorité, représente de façon bien évidente et
inévitable un être purement mythique imaginaire
(et sur Rahbi et Steiner il ya deux très bons articles de Jean Baptiste Malet dans le Diplo, qu'il faudra acheter pour lire:
https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/MALET/58981
https://www.monde-diplomatique.fr/2018/07/MALET/58830
)
Transhumanisme : L'objectif est de se libérer de la souffrance, du handicap, de la maladie, du vieillissement et même de la mort
Je confirme donc mon impression : on le fait tous les jours
Si tu as mal, on te prescrit un anti douleur crée par la technologie
Si tu as un handicap, la technologie te fournit qui des lunettes, des appareils auditifs, un fauteuil. Pour le moment, on est un peu à la ramasse concernant le handicap psychique ou cognitif mais la technologie pourra peut-être nous aider. La technologie a ressi à confirmer la pensée de Mme DOLTO.
Si tu vieillis, là technologie te propose des crèmes ou des colorations pour tes cheveux pour faire plus jeune.
La véritable question est bien de savoir où cela nous mène et vers qu’elle société nous voulons aller et ce n’est pas parce qu’on ne le sais pas qu’il ne faut rien faire M.TESTARD ? je regrette d’ailleurs que l’anthropologue n’est pas parlé plus ?
La technologie m’a permis d’avoir un enfant que j’ai porté mais qui n’est pas génétiquement issu de mon mari et moi... transhumanisme ?
M. TESTARD dit en substance : on en sait pas ce que cela va donner alors, ne faisons rien.
Mais il a été chercheur , lui ?
Qui peut avancer avec un tel paradigme ???
Argument de nature : ne me faites pas croire que la medecine s’en contente de la nature ?
L’aspirine : molécule inventée par l’homme à partir d’une molécule issue de la feuille de saule ( acide salicylique). N’est ce pas diminuer la souffrance de l’homme que d’avoir inventé cette molécule d’acide acétylène salicylique ( aspirine) ?
La médecine est donc du transhumanisme. Elle vise à diminuer les souffrances de l’homme et améliorer ses performance.
Un entrenement sportif ainsi que l’amelioration des équipements ( prenons l’exemple des vélos) n’est pas t il pas de nature à diminuer les souffrances et améliorer les performances ? Du transhumanismes ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
« La vie d’une personne humaine, elle est bien remplie quand on a fait quelque chose de sa vie, quand on est satisfait, qu’on a l’impression qu’on n’a pas vécu pour rien et puis après, il reste à disparaitre, sans souffrance, c’est vachement important quand même, et puis laisser sa place aux autres (…) On a beaucoup moins d’appétence pour faire des choses nouvelles et beaucoup moins de capacité au fur et à mesure qu’on vieillit ».
J’ai à peu près l’âge de Jacques Testard et je confirme son sentiment.
J’aurais envie de rajouter : c’est super bon la vie, quand tu l’as menée plus ou moins libre et suffisamment longue, sans grosses maladies. Pourquoi en demander plus? Avec un peu d’esprit, on ressent juste de la reconnaissance (à la Vie ou à Dieu, c’est la même chose). La mort est alors accueillie vraiment comme légitime.
Ceux qui veulent l’amortalité sont des imbéciles, des crétins, des demeurés et des arrogants !
Ce n’est pas un jugement rapide, c’est juste la vérité (ma vérité, si vous voulez).
L’argument de Roux, sur la baisse des naissances à cause de l’augmentation de la durée de la vie, en dit long sur la logique démente des transhumanistes. Un vrai sophisme. Les deux prémisses sont vraies mais la deuxième n’est pas la cause de l’autre : il y a moins de naissance parce que les femmes ont la possibilité de choisir et il n’est pas interdit de penser qu’elles pourront choisir d’avoir deux ou plus d’enfants pour qu’ils profitent eux aussi de l’amortalité *(si ça existe un jour), sympa aussi les familles nombreuses presque éternelles…
Le pire dans tout ça, c’est que certains de ces imbéciles ont le pouvoir et qu’ils auront toute leur part dans l’effondrement à venir.
* Avec ou sans amortalité, il y aura peut-être moins d’enfants dans le futur parce que … les spermatozoïdes diminuent en ce moment, ça aussi ça fait partie de l’effondrement…
Bonjour et merci pour cette série très intéressante. Il y a sur cette terre un bon paquet de farlelue qui comme le précise M. TESTARD ferait bien mieux de dépêcher leur énergie à minimiser l'effondrement à venir plutôt que de continuer à fuir la mort à partir de leur EGO qui pour le coup est lui supra démesuré.
13 à 15min environ : quel espece de sombre connard celui là. l'acces à la PMA et la GPA un problème marginal qui ne concerne que quelques lesbiennes? quelques dizaines de milliers de personnes [on estime à 6% de la population la part d'homosexuels je crois, c'est pas tout à fait rien] +les enfants qu'elles auront ou n'auront pas [un enfant à naitre ou à ne pas naitre, un seul, fait la différence, ne lui en déplaise]... et d'aprés lui ca n'est pas un sujet. les seuls sujets qui vaillent sont ceux qui concernent la majorité? et bien qu'on ne s’intéresse qu'aux pandémies, aux cancers et à la vieillesse et à rien d'autre à ce rythme là, tout le reste est sans intérêt aucun.
C'est pas trés important, c'est les droits des gens et puis leur vie. mais il s'en fout lui c'est pas sa vie, il est hétéro, c'est pas ses droits et ce ne sont pas ses enfants, il a pu jouer au docteur Frankenstein de son coté de façon libre et maintenant ce n'est qu'un vieux avec sa vieille pensée complétement bloquée. qui en a quoi que ce soit à foutre des gays? ... mis à part les médias qui montent tout en épingles à leur propos, nous dit-il entre deux mots : dans 2 minutes il nous sort la théorie du complot gay made in la manif pour tous cet espèce de connard qui se donne des grands airs de scientifique et d'expert en éthique. l’éthique c'est de la politique et lui il a la conscience politique d'un petit pois, il n'a rien à foutre là.
"une personne malade et on en ferait le centre de l'actualité bioéthique [ce n'est pas raisonnable, ce n'est pas la peine]" : il sait ce que c'est le telethon, parce qu'on est en plein dedans ? et c'est quoi la recherche bio éthique sinon par les marges? quelle affection médicale touche la majorité de la population? comment fait-on de la recherche sinon par la marge d'ailleurs je suis bien curieux ? c'est quoi l’intérêt de la FIV si ce n'est pour ces marginaux d'hétéros infertiles? là ca va, on peut faire 30ans de recherches pour cette marge là, mais si c'est des pédés [fusse 10 fois plus], c'est insignifiant. Parlons d'eugénisme. mais on ne fait que ca : l'eugénisme social qui pousse les homosexuels à se comporter comme la norme le leur impose s'ils souhaitent fonder une famille, c'est à dire en faisant des enfants aux personnes de sexe opposé.
Parce que c'est ca le fond de son propos : comme ils sont individuellement fertiles et bien qu'ils aillent se trouver un partenaire du sexe opposé pour faire des enfants = qu'ils restent dans le placard, finalement, c'est mieux. il le dit clairement "c'est simplement une volonté de ne pas passer par..." : c'est là le vrai coeur de l'homophobie. meme pas relevé sur le plateau qui tout de meme devrait avoir l'oreille attentive à ces subtilités. c'est pas de la bioéthique, c'est un parti pris-politique qui pue le renfermé concervateur de celui à qui le problème ne s'est pas posé et donc pour qui il n'existe pas.
à ce rythme là les couples hétéros dont l'un seulement est infertile (je gage qu'on atteint 99% des cas) c'est pareil: le second n'a qu'à se trouver un partenaire fertile au lieu de chercher la loi et la médecine, et c'est exactement pareil que pour le cas d'un homosexuel. pourquoi celui ci pourrait voir son union infertile devenir le support d'une famille quand ce n'est pas le cas d''un homosexuel, qui devrait changer de compagnon pour devenir parent? son critère de déficience c'est de la merde s'il le comprend comme l'incapacité individuelle d'avoir un enfant [personne n'est individuellement apte à avoir un enfant] plutot que comme l'incapacité du couple à avoir un enfant. et alors les couples homosexuels sont des couples infertiles comme les autres, avec une partie du matériel qui vient de l’intérieur du couple, à mesure qu'il peut le fournir, et une partie qui vient de l'exterieur puisque le couple est défiscient et qu'il faut compenser; avec les memes droits à assistance médicale que les autres.
j'aimerais qu'il m'explique comment je peux faire des enfants moi, si on suit son avis. et si je ne peux pas comme c'est présentement le cas, je voudrais qu'il m'explique pourquoi c'est juste que mes enfants ne voient jamais le jour. là on commencera à parler d'éthique en mêlant les questions médicales à la liberté, la justice et au droit à la vie.
j'arrete là parce que chacune de ses phrases sur la question est un dégueulis de mépris qui s'ignore, c'est immonde ca mériterait des développements autrement meilleurs que ceux qui précédent. si l'éthique dans les sciences biologiques est si mal en point, si erratique, c'est que les vieux cons qui la pensent n'ont aucun recul philosophique, juridiques, ni politique sur leur objet et y collent leurs opinions politiques mal dégrossies et non-critiquées dessus sans même s'en apercevoir: aussi longtemps que cette situation durera on aura que des cons comme celui ci pour se donner des airs de professeur de morale sur fond confus de discours réac.
Bien sur c'est excessif sur le fond, mais au moins c'est justement proportionné à son désir de balayer le sujet d'un revers de main comme si ca n'en était pas un.
Chaque fois qu'un dérèglement survient, qui fait tache d'huile, il est question de changer le REEL !! les moeurs, l'économie, les sociétés, l'ordre du monde... et ce qui est incarné.. On sait ce qu'il est advenu de ceux qui poussèrent loin ce délire...LA FOLIE, cette commère qui nous accompagne tous les jours, veille au grain. C'est elle qui fait "perdre" de vue le corps dont elle nie l'âme....
l'intervenant pro-transhumaniste était quand même loin des caricatures de la silicon valley à la Ray Kurzweill (même si je suis loin de partager les mêmes idées). J'ai l'impression qu'il s'est effectivement retenu de développer certaines idées plus controversées.
j'ai beaucoup de problème par contre avec le discours de Testard, quand même très réactionnaire et qui parfois frôle le discours sur "l'écologie intégrale".
Je ne sais pas si l'allongement de la vie ou la séléction est embryons est au coeur des réflexions transhumanistes, spontanément j'aurais associé le sujet aux augmentations biomécaniques (membres artificielles, inteface direct homme-machine), alors que ça n'as pas été du tout abordé. Le lien entre lobbys/think-tanks transhumanistes et capitalisme libertarien "méritocratique" version silicon valley, et eventuellement la difference entre d'autres visions tel que semblait proposer l'intervenant auraient aussi mérités d'être approfondis. dommage que l'intervenante n'ai pas pu plus parler.
Émission intéressante mais un peu fouillie.
Daniela Cerqui Ducret était toujours sollicitée après les deux messieurs, malheureusement.
Je partage, à priori, son idée qu’il vaut mieux améliorer la prise en charge du handicap (et de ses soins quand nécessaire) par la société plutôt que de tenter de l’éliminer (la France fait l’inverse actuellement, voir les baisses d’allocations).
Je me demande si l’invité pro-transhumanisme était un bon avocat de son sujet (c’est une question, je connais peu cette notion).
En même temps, c’est compliqué face à un invité qui prône « une forme d'éthique pro-nature »* (les lesbiennes, hop ! pas de PMA. Les aveugles, ben, restez aveugles.). On se sent naturellement (hi, hi !) en phase avec cette forme d’éthique, mais n’est-elle pas elle aussi (comme le transhumanisme) une forme de pensée de privilégié ? De personnes qui n’ont pas trop de problèmes, valides, sans handicap, dans la norme, il a réussi sa life, etc… cool.
Je reviens sur un point : en quoi traiter le psychotraumatisme est-il une forme de transhumanisme ?
Ja pas compris…
Le sujet est abordé au travers d'émissions télé qui caricaturent le traitement du psychotraumatisme : effacer les souvenirs.
Les médecins que j’ai lu sur le sujet font le parallèle avec les blessures physiques.
On soigne les blessures physiques dues à des violences, on soigne les blessures psychiques dues aux violences.
Il ne s’agit pas d’effacer la mémoire, mais de réguler les émotions négatives invasives liées à ce(s) vécu(s) traumatique(s).
Et ces médecins préconisent en premier lieu des thérapies (TCC, EMDR), pas les Propradonomachin.
* je ne sais pas comment qualifier cette éthique, mais sa ne m’étonne pas que ça plaise aux Chrétiens.
L'immortalité est un fantasme qui ne tient pas la route. (l'EGO des hommes ne supporte pas l'idée de disparaitre comme les animaux) Donnerait des problèmes immenses dans tous les azimuts : c'est la mort qui permet la vie à venir de rester humaine : "Si Dieu avait voulu punir l'homme, il lui aurait donné l'immortalité" . Il s'agit d'ETRE et c'est déjà très difficile.. S'il faut en plus "tenir" dans la mélasse planétaire actuelle où la menace nucléaire est bien réelle, il vaut mieux ne pas y penser et faire de son mieux pour être présent à nous mêmes et aux autres. Car quel serait le sens de rester indéfiniment sur terre ? Aucun enjeu... une torture de chaque instant...
Je trouve cette émission un peu brouillonne, même si elle pose des questions essentielles.
Les interventions de Jacques Testard sont vraiment fondamentales parce qu'il a réfléchi à l'éthique.
Quant au transhumanisme, l'émission n'a fait que confirmer ce que j'en pensais déjà : c'est un délire de milliardaires de l'économie numérique qui n'en peuvent plus de pouvoir et d'argent, et imaginent que cette réussite extraordinaire leur fait mériter l'immortalité. Et évidemment, ils ont trouvé toute une série de charlatans et de parasites prêts à le leur faire miroiter.... Et à nous tous par la même occasion...
Nous vieillissons parce que nos cellules se renouvellent à intervalles réguliers, et qu'à force, des minuscules erreurs se font dans la duplication, jour après jour, mois après mois, année après année. Pour finir, nous nous déformons, nos organes fonctionnent moins bien, notre peau se relâche, jusqu'à ce que cette construction ne soit plus viable. Nous pouvons nous maintenir un peu plus longtemps que la normale, mais la mort est inéluctable. Elle est même une condition de la survie du groupe et de la nature en général, parce que le renouvellement des générations permet l'évolution, le progrès.
Et c'est notre capacité à savoir notre mort et à l'accepter qui fait de nous des humains complets, achevés, dans tous les sens du terme.
Et notre effondrement moral, c'est sans doute de l'oublier.
C´est étrange que lorsque l´on parle de faisabilité liée à l´amortalité, on oublie complétement la question des ressources ( voir la première émission sur l´effondrement ). faire des robots qui iraient dans les veines ? Avec quelle énergie ? Au final, en toile de fond, comme toujours, c´est la peur de mourir qui s´exprime. C´est un point de vue mais quelle énergie déployée pour éviter la mort plutôt que l´utiliser à profiter de la vie !
Si je peux me permettre, il y a un problème dans votre interprétation de Bienvenue à Gattaca. En tout cas dans ce que vous dites, et qui peut prêter à confusion...
Si les parents de Vincent choisissent de faire leur enfant suivant par sélection des embryons, ce n'est en aucun cas parce que Vincent a développé un problème, c'est parce que la société eugéniste considère qu'il en a un. Il est refusé dans les écoles car comme il a un infime risque cardiaque et que ça peut se déclarer à l'école, il ne sera pas couvert par les assurances. Donc, privé d'éducation, il devrait se retrouver dans le lumpen, sans avenir, livré aux ratonnades.
Le film explique comment de nouvelles discriminations sont à l’œuvre, et vous plonge au cœur de ces discriminations, qui que vous soyez, puisque vous êtes proche de Vince en tant que produit de leur monde d'avant. C'est certainement le plus beau film qui ait été fait sur la discrimination, et son esthétique années 30 ne fait que le confirmer... Et c'est un des meilleurs films de science-fiction qui ait jamais été fait.
Dans la scène finale, lorsqu'il part vers son rêve, vers les étoiles, on voit toute la série des élus, et certains sont les discriminés actuels, sauf qu'ils sont tous glaçants de ressemblance.
Et surtout, ce que veut signifier le film, et c'est évident, c'est que peu importe ce que vous êtes, et ce à quoi la société vous assigne, ce qui compte, c'est votre désir, ce que vous, vous voulez, et le fait que vos défauts vous rendent capable de vous dépasser.
C'est la signification de son duel à la nage avec son frère, dont il finira par sortir victorieux.
Et c'est également ce que lui dit le scientifique et responsable du programme, qui l'a toujours protégé sans qu'il le sache.
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Heureusement Jacques Testart m'a permis de persévérer à regarder cette émission, voir le site dont il a été un partisan de la création : https://sciencescitoyennes.org/
la sélection est bien en marche, c'est une manière comme une autre de ne pas s'occuper d'élever et éduquer décemment les enfants autistes, par exemple, car le jour où on pourra les diagnostiquer in-utero viendra bien plus vite que celui où des dispositions décentes seront prises pour les éduquer décemment... allez chercher des conférences de Josef Schovanec sur youtube : édifiant et passionnant!
vous avez omis d'aborder les dommages sur la relation parents enfants. Des enfants dessinés par leurs parents ne seront plus les sujets autonomes mais des objets face à la puissance des parents je crois qu'on voit ici le creuset de nouvelles violences à venir .
si ils arrivent à réguler mon hypothalamus pour faire face à la canicule de cet été je suis ok
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Réjouissante 3e émission. Très bonne qualité des intervenants. Mais émission un peu courte à mon goût vue le sujet :)
Merci pour cette émission très intéressante. Je voudrais faire une remarque sur un point spécifique. Lorsque que vous posez la question "êtes-vous contre la PMA pour les couples de lesbiennes ?", ce serait intéressant d'enchaîner sur "êtes-vous contre la PMA en général ?". Cela permettrait de distinguer une attitude homophobe d'un questionnement plus légitime sur le problème du père inconnu. La PMA est en effet autorisée depuis longtemps en France pour les couples hétérosexuels, ce qui ne relève pas de la "correction", pour reprendre les termes de Jacques Testard, puisque les spermatozoïdes utilisés ne sont pas ceux de l'homme du couple. Dans ce cas, la PMA ne semble pas soulever de débat, alors que le seul problème à mon avis de cette technique, à savoir le père inconnu, reste entier.
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Tant d'énergie, au sens propre comme au figuré, pour des "progrès" sophistiqués dont la plupart ne profiteront qu'à une minorité d'entre nous... alors que des gens crèvent de faim, de maladies faciles à soigner ou sous les bombes... ya pas comme une incapacité à définir des priorités?
À la réflexion, est-ce que les civilisations grandioses qui se sont effondrées en ne laissant que de (magnifiques) blocs de pierre n'ont pas été victimes de leur "hybris" qui les a amenés à pomper toutes les forces vives de la production (agricole en particulier) pour la seule gloriole des dominants?
Sujet intéressant, merci à vous de l'avoir abordé.
Personnellement j'y suis beaucoup sensible car j'ai avoir beaucoup lu/vu/joué de la science fiction dystopique portée sur le sujet (coucou Deus Ex: Mankind Divided, Carbone Modifié et Repo Men). J'ai donc un point de vue assez négatif vis à vis du transhumanisme, point de vue pas forcément objectif mais c'est le mien.
J'en viens au fait que je voulais réagir à chaud aux arguments et à la posture de Marc Roux. Je comprends qu'il puisse avoir un avis optimiste sur le sujet et sur les possibilités que le transhumanisme peut débloquer pour l'humanité. Néanmoins je ne comprends pas qu'il puisse faire une séparation entre le transhumanisme en lui même et la société dans laquelle elle s'inscrit, notamment au moment où il répond à la critique du «ce sont les plus riches qui vont en profiter».
Pour moi c'est indissociable, dans la mesure où le transhumanisme répond ici à un objectif particulier, fixé par ceux qui le financent. Or si ce sont les mêmes développeurs de la médecine et de la santé qui financent également les augmentations de demain, par le biais de laboratoires et de fonds privés, il est normal de s'attendre à ce que ces financeurs espèrent un retour sur investissement. Donc une marchandisation de ces augmentations pour obtenir des profits. Donc l'apparition d'inégalités entre ceux qui peuvent se payer ces augmentations et ceux qui ne le peuvent pas. Et donc une discrimination sur le marché de l'emploi par exemple, entre un avocat «normal» et un autre qui a pu se payer un module d'accélération des processus cognitifs et qui sera plus performant. Et donc un renforcement des inégalités.
L'autre argument qui m'a fait tiquer, c'est celui vis à vis de l'effondrement et du changement climatique, quand il a répondu que le transhumanisme pouvait aider face à cette transition, en évoquant l'image de la peste noire. C'est comme s'il disait que si un bateau se mettait à couler, une solution était de changer le moteur et d'en mettre un plus balèze histoire de rejoindre la côte avant que le bateau ait fini de couler...
J'aimerais qu'on m'explique à quoi ça sert d'avoir des augmentations, des implants dans le cerveau et d'être virtuellement amortel, si c'est au final pour arriver dans une situation où on a à peine de quoi se nourrir ? D'autant plus que l'accès à ces améliorations est à mon sens indissociable de l'économie d'une région. Comment ça se passe si celle-ci s'effondre ?
Bref, encore merci pour ce sujet et continuez ce que vous faites!
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