Camouflage féministo-réac, mode d'emploi
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Commentaires préférés des abonnés
Préambule :
attention, ce qui est suit est hors-sujet, d'autant plus qu'il y des vrais morceaux de critique et d'analyse des médias dedans et donc cela risquerait de vous choquer si vous êtes abonnés à ASI depuis moins de 2 ou 3 ans. (je pousse un peu(...)
Ah, vous voyez Daniel, même en étant très poli et courtois et en présentant bien, on peut être très violent et irrespectueux...
Là où d'autres parleront plus fort et diront des gros mots mais en réalité seront plus ouverts au dialogue car véritablemen(...)
Décidément, en allant soigner mes poules, j'écoutais Plenel pour les 10 ans de Médiapart et Demorand (j'ai mon petit poste, dit transistor, dans le temps, calé sur France Inter...du temps du Service Public) bref, je tombe sur ces messieurs qui parlai(...)
Derniers commentaires
Il était assez évident de cerner le personnage qui s’exprimait alors que le débat était déjà bien avancé. L’ignorer jusqu’à ce point du débat nous renseigne sur les motivations du spectateur.
Je n'ai pas pris le temps de lire l'intégralité des 274 commentaires (dont une bonne partie ne parle pas nécessairement du fond des propos de Marianne Durano que je souhaite aborder), vous me pardonnerez je l'espère.
Concernant ce que dit la philosophe, si on laisse de côté son "pedigree" qui pourrait en effet sans doute lui valoir tout du moins quelques procès d'intention, je trouve les questions qu'elle soulève pertinentes et toujours bonnes à discuter (c'est une féministe convaincue, en pleine découverte des travaux de Christine Delphy, qui vous parle).
Au sujet de la féminisation des noms : je suis pour étant donné ce qu'est la langue française (au passage il n'y a d'arbitraire que pour les objets qui n'ont pas de genre : pour les agent-es humain-es le genre grammatical est presque toujours corrélé au genre M/F - binarité...); même si l'idéal serait un "genre" neutre (ce que revendique par exemple les personnes non-binaires). Une discussion assez riche était proposée autour de ces sujets dans l'émission dédiée à la poésie (comme quoi ...) de France Culture (où linguistes et poètes apportaient chacun-e leur pierre).
Pour ce qu'elle dit sur le "premier rendez-vous" chez le gynécologue, cela me fait penser aux violences obstétricales et médicales qui ont récemment été mises en avant dans les médias. Je suis pour l'accès à la contraception bien sûr, et a priori personne n'oblige aucun-e adolescent-e à se rendre chez un gynécologue. Par contre on nous explique trop souvent que l'examen est un passage obligé alors que non, a fortiori pour une simple prescription de pilule. Le frottis est sans doute une bonne chose à partir d'un certain âge et quand on a une vie sexuelle réellement "active" ; mais s'il n'y a ni douleur, ni inconfort, ni antécédents, cet examen ne doit pas être une obligation. Les médecins généralistes elles et eux-mêmes peuvent prescrire une contraception et en assurer le suivi (ajustements, changements de pilule, prises de sang ...)
Le passage chez le gynécologue sur la table d'examen, pieds dans les étriers, spéculum froid, douleurs, palpations parfois sans aucun avertissements dans une relation asymétrique voire de pouvoir (patient-es/médecins) peut donc être pointé comme une des façons d'exercer un contrôle sur le corps féminin : un corps qui doit être surveillé, un appareil génital forcément source de problèmes (alors que non), un corps que l'on dénude de façon routinière, etc.
En revanche donc, j'aurais répondu à Mme Durano que la contraception n'a rien à voir avec l'examen médical et la manipulation du corps, mais que la doxa corrèle à tort les deux. Ce qui n'empêche pas de questionner le revers de la médaille de la contraception, en faire le bilan. On sait que mai 68 n'a pas forcément été une victoire pour les femmes à tous points de vue ; que la "libération sexuelle" a aussi ses revers, etc. On ne mesure pas toujours les conséquences négatives et les contreparties de certaines avancées sociales.
C'est donc encore et toujours déconstruire qu'il faut : nuancer, questionner, remettre en cause, discuter, même pour finir par retomber d'accord avec ce qui est remis en cause. Mais toujours questionner. Voilà pourquoi, pour ne pas passer à côté du sujet périphérique de votre billet je trouve intéressant que cette philosophe ait été tout de même inviter par le Média (je précise que je n'ai pas vu l'émission).
https://www.youtube.com/watch?v=9Q-wzVAV2kI
Aimée Mann et The Cars :)
Après avoir enfin terminé un boulot de dingue, je viens siffler la fin de la récré.
On nous rend les forums, "¡sí o sí y ahora!".
Je vais essayer de répondre aux réponses à mon commentaire.
Je maintiens que le but ici, est de foutre en l'air une "communauté", comme ça a été fait sur rue89.
Ça me désole.
(Attention : le JDD raconte souvent n'importe quoi.)
D.S.....et si tu partais de l'hypotèse que c'est toi le réac...?
Je suis actuellement harcelé sur les internets par un-e dénommé-e Arsinée. En conséquence, je demande à M. Schneidermann de bien vouloir sévir, sinon je porte plainte pour ignorance flagrante de l'argot du 21ème siècle et paranoïa latente.
"Je l'ai bien mérité."
(Et je publie encore en tête de gondole parce que je le vaux bien.)
Oui, "je vous invite à voir la réponse que (...) fait Nielda."
(Et je publie ce commentaire, ici, en tête de gondole, parce que je le vaux bien...)
Le pseudo kadife,, auteur de cette insulte sexiste, soutient que je l'ai bien mérité et la revendique à nouveau . En conséquence, je demande à Mr schneidermann de bien vouloir intervenir sinon je porte plainte.
Je vous invite à voir la réponse que me fait Nielda
Si les réponses aux posts restent invisibles sauf sur demande, c'est pour permettre la disparition des règlements de compte interminables de bas niveau, nous dit on. Soit, c'est tant mieux. Mais le secret peut aussi favoriser des défoulements inattendus sur ce site. En voici un exemple : Le 2 Mars, j'ai publié un premier avis critique concernant la fameuse chronique " Crise au Média : bolchevisme et coolitude ". Un intervenant, volant au secours de Mr Schneidermann m'a laissé cette réponse : " Mais vous avez craqué votre slip ou quoi Arsinée ......" . C'est vérifiable, je vous laisse juges.
Ce n'est pas Daniel Schneidermann qui avait invité Dimitri Casalis, le prof d'histoire réac, qui ne jure que par les héros du roman national ?
C'est Daniel Schneidermann qui doit être content!
Grâce à Nielda, K
C'est lassant toutes ces palabres sur la couleur de l'écume des vagues ...
L'art et la manière de faire perdre son temps, et surtout, faire perdre de vue les choses importantes en montrant des broutilles !
En fait de fond, on le touche et chez certains, ça n'est pas très beau.
@ RRJL,
Je me pose la même question à propos de leMédia !
Car, de mon point de vue, y'a tromperie sur la marchandise : personne n'avait parlé d'une succursale des Insoumis.
Comment on se désabonne ?
En réponse à Detecteur:
Merci de votre réponse.
Le genre masculin est un genre "non marqué", c'est à dire qu'il peut désigner des personnes des deux sexes. Que le choix du masculin pour le genre non marqué porte historiquement la marque de la domination masculine dans la société est une évidence.
En revanche, c'est me semble-t-il un contresens de penser que la langue structurerait le cerveau et la façon de penser à l'insu des sujet. L'arbitraire des signifiants est au fondement du langage, et cet arbitraire ne gène ni n'influence en aucune sorte la pensée des locuteurs: personne ne s'émeut particulièrement qu'on dise une table et un bureau, ni que ces mots-là aient été choisis pour désigner ces deux objets.
Le caractère arbitraire du langage et de certaines règles relève de ce qu'on appelle les "conventions", sans lesquelles la communication et la vie en commun sont impossibles. Si le choix du masculin comme genre non marqué porte historiquement la marque de la domination masculine, je ne suis absolument pas certain que cela soit le cas dans l'usage courant ou seule la dimension conventionnelle l'emporte.
Par analogie, personne n'a à ma connaissance encore contesté la "priorié à droite" dans le Code de la route au prétexte que cela discriminerait les gauchers - pardon, les gaucher.ère.s - ou que cela favoriserait l'hégémonie politique des partis de droite...
Ce débat sur la "féminisation" provient donc de la volonté politique d'enlever au genre masculin son caractère non marqué, au prétexte que cette règle favorise la perpétuation de la domination masculine. Soit.
Je pense que c'est confondre les mots et les choses, et que la réification du langage est un contresens manifeste: le langage est fait de signes. Jusqu'à présent, me semble-t-il, le fait de dire "les électeurs" était compris par tous (et non pas toutes et tous, l'expression n'apportant aucune information supplémentaire) comme désignant l'ensemble du corps électoral.
Une authentique victoire du féminisme a été de faire en sorte qu'il y ait des "électrices", certainement pas de devoir dire "les électeurs et les électrices", ou encore les "electeur.trice.s"!
Je ne suis pas du tout opposé à ce que l'on introduise de l'"égalité des genres" dans la langue, mais ce n'est pas en changeant les mots qu'on change la société - au passage j'aimerais bien avoir les sources vous autorisant à établir un lien entre tutoiement et démocratie en Espagne...
Le problème est que le genre "neutre" n'existant pas en français, l'"égalitarisation" de la langue implique d'alourdir inutilement la langue, ce qui représente à mon avis le principal écueil de ce mouvement: la performance d'une langue se trouve dans l'équilibre entre l'économie de signes et la précision.
La règle du masculin non marqué réalisait plutôt bien cet équilibre, et le fait de perdre un genre non marqué vient le rompre.
Il ne s'agit pas d'être "pour" ou "contre" la féminisation du langage, mais simplement de se demander si l'usage ne viendra pas clore le débat: en général, toute innovation linguistique qui vient compliquer la langue a peu de chance d'être adoptée, et c'est au contraire celles qui la simplifient qui le sont (l'abandon du vouvoiement dans certaines langues résulte évidemment de ce fait, bien plus que d'un fumeux souci de "démocratisation").
Schneidermann et Cohen même combat contre les cerveaux malades qui ne doivent pas avoir la parole ????
En tous cas ....Ils rejoignent leur maître spirituel....Le grand ,l'extraordinaire, l'indispensable, unique et irremplaçable (tiens ??? ça me rappelle quelque chose!) BHL dans son combat contre Le Media.......Voilà une bien belle compagnie!
Ah, Mme Durano sur Twitter est d'accord avec D. Schneidermann et je parierais qu'elle serait ravie de venir à @si pour expliquer sa pensée à Daniel... :
"Petite confidence : je rejoins @d_schneidermann sur un point. Moi aussi, j'aurais bien aimé un peu plus de contradiction dans le débat d'hier sur @LeMediaTV ! J'ai essayé d'en apporter un peu, mais le sujet choisi (la lutte contre le harcèlement sexuel) ne s'y prêtait guère."
"Addendum : Cher @d_schneidermann, comme ça a l'air de vous intéresser, et si vous voulez savoir ce que je pense vraiment (et non pas ce que tel ou tel journaliste, mal informé, pense de moi), je peux vous envoyer mon livre ! Ce serait dommage de faire un "arrêt sur préjugé""..
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Ah!Ah!Ah...
Cette jeune femme, Me Durano...Comment dire?... "Elle le porte sur elle", non?
Après avoir regardé l'émission, je l'ai trouvée bien plus intéressante que ne suggérait la chronique.
Par ailleurs, et complètement hors sujet (mais les nouveaux forums ne permettent pas de réveiller les sujets anciens, et j'espère qu'on me pardonnera) : cette conférence de presse (en anglais) sur les mensonges, la propagande et les médias, hier et aujourd'hui.
J'ai regardé l'émission sur le Media. Il y a eu un moment intéressant quand un journaliste a expliqué que le mouvement #me.too avait déjà plus de 10 ans aux USA, créé par une afro-américaine, mouvement resté totalement inconnu et végétatif jusqu'àce que la société du show-biz se réveille.. C'était un angle plus intéressant que le pilonnage contre le Média. L'invisibilité de certains mouvements jusqu'à ce qu'ils atteignent certains milieux. Le media l'a fait., pas vous. Dommage.
Au fait, ce nouveau site où j'ai du mal à retrouver mes petits et surtout certaines chroniques anciennes que j'aimais bien revisionner est tout sauf intuitif et convivial. Me demande où vous avez trouvé vos groupies.
Je lis tous les commentaires depuis le premier avec les réponses qui vont avec.
Plusieurs personnes s'interrogent sur l'angle d'attaque de DS contre Le Media sans pouvoir expliquer pourquoi ce pluralisme sur un plateau bolchévik ne le rassure pas tous comptes faits.
Lancelin plus Durano c'est quoi ça ?
Mais c'est bien sûr ! Sommes-nous bêtes décidément !!
C'est évidemment l'alliance ROUGE-BRUN.
On dit merci ?
Merci Daniel !!
pour simplifier, est-ce qu'un média de gauche doit donner la parole à des "crypto-fafs" (dans les grandes lignes, encore faut-il les avoir identifiés en tant que tels), sous couvert de "pluralisme"; alors qu'ils ont déjà la parole à la fois dans leurs propres réseaux et dans les grands médias? j'aurais tendance à répondre non. J'aurais tendance à dire qu'il y a des tas de gens intéressants à gauche pas forcement d'accord entre eux qui auraient pu animer la discussion. D'autant que la fourberie du "crypto" est de masquer son vrai visage (par exemple ici en reprenant Foucault à son compte, ailleurs en se prétendant "anar" ou "communiste"). Après c'est un choix éditorial assumé.
Un post de Laurence De Cock sur facebook :
Vous pensiez le droit à l'avortement acquis ? Regardez-ça absolument. Je le résume par une citation (collector) d'Eugénie Bastié : "Je ne vois pas pourquoi on défendrait d'un côté les pingouins et pas les embryons" . C'est le précepte de l'écologie intégrale, dont la revue phare est la revue Limite où se côtoient des militants auto-proclamés libertaires, "ni de droite ni de gauche", assumant parfaitement bien leur intégrisme religieux. Ces gens ont leur rond de serviette dans les medias ; je crois qu'on sous-estime leur influence et leur efficacité, et c'est gravissime de voir des gens de ma famille politique leur tendre innocemment la main.
https://www.arte.tv/fr/videos/075221-000-A/avortement-les-croises-contre-attaquent/
Et très honnêtement je n'en peux plus de ce p... d'argument consistant à invoquer le "débat" pour leur tendre le micro. A chaque émission de ce genre, le principe de consensualisation opère parfaitement bien. Comment peut-on se prétendre "engagé à gauche" et huiler à ce point la respectabilité d'idées si délétères ?
"Dialectique fasciste, campagne de terreur contre Le Media, Leader minimo, "radicalisation de votre bêtise, allez vous faire foutre" Ces jugements lapidaires, injustes, injurieux et beaucoup d'autres perles déversées à longueur de Forum, n'ont évidemment rien à faire dans un véritable échange entre personnes qui s'écoutent, ne sont pas d'accord mais ne cherchent pas à régler des comptes de manière violente. L'outrance n'a jamais tenu lieu d'argument. Si vous pouvez cracher à longueur de commentaires sur Daniel Schneidermann, c'est qu'il nous en a donné la possibilité en créant un site indépendant indépendant d'analyse des discours médiatiques, fort du soutien de nous tous, les 60.000 abonnés (?) payants. En 2008, il fallait le faire et de plus sans tour de table pour le financer. Bien sur il y a des propo, des articles, des emissions à discuter, tout est discutable. Schneiderman et les chroniqueurs peuvent bien entendu être questionnés, hors du poison amer et délétère de l'outrance. ASI souffre d'un manque de moyens et il serait intéressant d'avoir le détail des revenus et des dépenses pour en juger. Le départ de chroniqueurs est parfois dû comme le disait Guy Birenbaum dans une émission sur ASI, au fait qu'il faut bien vivre de son métier et qu'ASI ne nourrit pas les journalistes.
La refonte du site est un projet couteux et peut-être le budget du projet a t-il été sous-évalué et le cahier des charges mal défini. La prise en compte des nombreux accès simultanés au site ne parait pas avoir été effectuée dans les temps, selon le billet de Capucine. Idem pour le forum, où la modification d'un commentaire est impossible , après publication. Inutile de revenir à l'ancien système où 10 minutes après publication d'un commentaire, il n'y avait plus moyen de corriger un faute. Tout cela trouvera une solution, formulons-en le souhait.
Ce site apporte souvent des éclairages intéressants avec un minimum de rigueur professionnelle, c'est assez rare pour rester abonné et le soutenir, surtout dans les périodes difficiles.
Réduire l'émission d'hier aux deux interventions de cette philosophe (dont je ne partage absolument pas les idées), c'est absolument sans nom.
Sous entendre que le média est solidaire, par passivité ou par manque de professionnalisme puisqu'il ne réagit pas, c'est tout à fait écoeurant.
Je laisse quiconque le souhaite se faire une idée par soi-même en visionnant la vidéo. Cette description ne correspond en rien à l'esprit générale du débat. Les propos de Marianne Durano n'ont pas fait l'unanimité avec les trois autres invités dont Daniel Schneidermann ne rapporte d'ailleurs curieusement pas les propos.
Magnifique texte de Léonard Vincent, journaliste au Média :
9 mars 2018, Paris — C’est une drôle de chose, la calomnie. Elle prend par surprise le plus souvent, comme une pluie d’octobre. Quelqu’un nous choisit dans une foule, nous désigne du doigt, nous et pas un autre, et nous appelle par un nom qui n’est pas le nôtre. Confondu avec un salaud et dénudé de force par un inconnu, on doit prendre sur soi un fardeau qui ne nous appartient pas et revêtir un vêtement que l’on n’a pas choisi. On l’endosse alors comme une robe de pénitent ou une tenue de bagnard. Je pense aux chemises couleur de flamant rose, tirant sur la pâleur des dragées, qu’on donne aux prisonniers rwandais. Moitié déclassement, moitié dérision.
Dans le rôle qu’on est enjoint d’endosser, il y a quelque chose qui est à la fois grotesque et infamant, quelque chose de la réputation vénéneuse d’un enfant criminel. On se retrouve soudain vêtu d’un accoutrement dégradant, au milieu des nôtres, impuissant et bête, protestant de notre innocence malgré toutes les apparences de la culpabilité. J’ai cauchemardé quelquefois ce genre d’épreuves : être pris pour un autre, vouloir courir mais sentir ses jambes mortes, penser un geste et faire le contraire. Mais au fond, je ne l’avais jamais vécu : mes précédentes rencontres avec la calomnie, la diffamation ou l’injure n’avaient pas été beaucoup plus loin que la fréquentation malencontreuse d’un menteur ou deux. Mais c’est une singulière et pénible expérience, de subir une violente injustice dans l’extrême isolement. Pour autant, pour quelqu’un comme moi qui aime autant la solitude, au fond de qui patiente depuis toujours un monastère, c’est aussi une très utile leçon de morale pratique.
Ces jours derniers, je l’ai donc connue en première personne, la calomnie. Une grêle d’âneries, d’insinuations et de mensonges, bien compacte, bien en ligne, bien régulière. Mais je me suis efforcé de demeurer ce chimiste qui lâcherait une goutte très active dans une solution, l’oeil collé au microscope. Faute d’être intéressé par les calomniateurs, je me suis observé moi-même, j’ai été attentif à ses effets. Oui, je dois dire que c’est intéressant.
D’abord, c’est l’accablement qui prédomine. Passion triste, bien sûr, mais qui a une vertu dépurative. Car dans le précipité qu’une goutte de calomnie lâchée dans le bain où l’on trempe fait retomber au fond du tube à essai, se retrouve un curieux dépôt : un mélange d’imbéciles heureux et de cervelles bien faites. Le premier sentiment est donc triste et confus, entre je ne comprends pas et ils ne m’auront pas. On tente alors de distinguer qui a été embarqué dans ce tanin qui s’est séparé de notre solution de tous les jours. Et cet attelage improbable, absolument pas prévisible, n’est en fin de compte pas si surprenant. Pour ma part, j’ai vu partir dans le fond du bocal, dans le tourbillon des toxines, des gens pour qui j’avais de l’affection, mais qui finalement se méfiaient de moi depuis toujours. Ou bien qui se retenaient de me détester. Ou pire : qui me désapprouvaient en silence, mais qui m’accordaient les faveurs de leur magnanimité. Mais tous portaient un poids. Je suis heureux qu’ils soient enfin délivrés. Que notre amitié se termine là, sur ce geste de délivrance, dans cette grande pétarade qui a éclaté autour de moi. A eux le grand air, à moi la fin des amours incertaines.
C’est donc, ensuite, un grand rire qui est venu. Celui des évadés de prison qui réussissent leur coup, j’en suis sûr. Dans le métro, exilé anonyme parmi les miens, je me suis senti plus fort, plus aérien, plus amusé aussi. J’ai enfin retrouvé le « vent de dégel » et le « temps d’avril » du Gai Savoir, la fraîcheur d’esprit de ceux qui se sont fait expulser d’une compagnie désagréable et qui s’éloignent, avec leurs souvenirs, les mains dans les poches et le sourire aux lèvres. Un fond de rumination encore, une pointe dans le cœur qui continue de piquer bien sûr, mais une tête relevée, peuplée d’une discrète fierté d’être soi et de visions burlesques. Quelles bouffées euphoriques ! Quels incroyables secrets ! Quelle hilarante danse de squelettes m’a-t-on animé devant les yeux ! La farandole des pitres a compté pas mal de recrues, avec quelques nouvelles têtes, parfois tenant un rôle surprenant, souvent à contre-emploi.
Autour de moi, des mains se sont posées sur mon épaule, aussi, parfois sans un mot. Des mains inoubliables.
Et puis, face à la calomnie, il y a les silencieux, les accablés, les terrés dans la tranchée qui attendent la fin du tir de barrage de l’artillerie des calomniateurs. Les obus soulèvent la terre tout autour, pètent considérablement dans les entrailles, effondrent une bruine de boue sur les crânes casqués. Ils attendent, les dents serrés, craignant être des lâches, franchement désolés, sûrs ou peu sûrs d’avoir raison de rester. Mais restant. Restant toujours dans les alentours, oubliant qu’en faisant cela, ils font preuve d’un courage peu commun et de cette vertu désuète, si peu dans l’air du temps, si démodée, qu’est la fraternité. Note pour plus tard : à la fin de la bataille, il faudra les décorer.
En fin de compte, la calomnie peut être divine — mais divine comme le peut être un démon, un petit diable féminin et rieur qui serait venu faire le vide, brassant du vent, agitant ses grelots, fouettant l’air vicié pour en chasser les mouches. Je repense à ces décoctions que donnent les guérisseurs de la grande forêt tropicale aux chasseurs mordus par des serpents venimeux. A l’âge de quinze ans, dans la Centrafrique du général Kolingba, j’ai déjà assisté à une telle résurrection. Un homme était revenu au village, le long de la Lobaye, un mamba jaune à la tête écrasée dans la main, son fusil dans l’autre. Mordu à la cheville, en entrant dans la lumière de nos lampes, il avait l’air résigné de ceux qui vont mourir sans avoir trouvé l’issue. Un vieillard lui avait alors fourré dans la bouche une bouillie de feuilles, de glands, de graines, de bile, de je ne sais quoi encore. J’ai vu alors ses hauts-le-coeur, ses spasmes vomitifs et ses yeux jaunes où était encore pendue une vie allant déjà s’effilochant. Je m’étais vite éloigné, pour le laisser mourir avec son médecin de village et deux ou trois amis. Mais je l’avais retrouvé à l’aube, assis sur un tronc, taillant un bout de bois, saluant la compagnie avec la tête basse d’un ivrogne le lendemain d’un de ses célèbres scandales. La vie ordinaire était revenue dans ses yeux.
Me voilà, donc, moi aussi, après une longue nuit de vomissures vaines, lavé, recoiffé, habillé de frais. La calomnie, dont j’entends encore les rots ici et là, est passée sur moi comme un venin de mamba jaune, comme une pluie d’artillerie mal réglée, comme un procès de place de marché mené par des bouffons qui, voulant me condamner depuis la baraque à frites de leur tribunal, m’auraient acquitté sans même s’en rendre compte. Je découvre autour de moi les places vides de ceux qui ont eu la preuve libératrice, orgasmique, de mon immoralité, de ceux qui, au premier coup de feu, ont fui vers l’arrière en jetant leur fusil, mais aussi des « épileurs de chenille » comme les appelait René Charqui, croyant avoir affaire à un désaccord, se sont mis à discutailler des points de détail.
Et à mes côtés, encore, malgré quinze jours de calomnie, d’étonnants inconnus, de vieux oubliés, ceux du même sang que moi, tous mes frères et toutes mes sœurs, dans l’air froid du matin, dans un silence de symphonie à peine terminée.
J'ai souvenir d'avoir soutenu, face à de nombreux @sinautes, votre droit à inviter qui vous voulez, quand le rapeur dont j'ai oublié le nom était invité sur votre plateau.
Je ne serai plus là la prochaine fois.
À bon entendeur…
Commentaire de ma femme hier soir devant le ixieme "débat" sur la condition féminine:
"Ca en devient tellement chiant que ça ne m'étonnerait pas que ça fasse péter les plombs des hommes!"
Et c'est pas une petite chose fragile et soumise, ma femme.
Commentaire sur l'article:
Tout ce qui devient dogmatique y compris les bonnes actions devient contre productif pour le bien commun. On peut considérer que l'intervenante est une féministo-réac en service commandé; on peut aussi considérer qu'elle ne fait que de mettre un bémol à l'hystérie féministo-fondamentaliste en marche actuellement.
Je crains pour les femmes, souvenez vous des Versaillais...
Completement hors sujet mais comme le forum est devenu un defouloir entre non pas droitards versus gauchistes mais plus fanboys versus sympathisants FI/le media (Sigh).
Les salauds de reporterre (https://reporterre.net/La-France-insoumise-ne-parvient-pas-a-rassembler-les-antinucleaires)
font le relais de la propagande anti france insoumise :
La crainte d’une sorte de préemption de la contestation nucléaire par la France insoumise, c’est bien ce qui énerve les autres partis antinucléaires. Julien Bayou, porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), se montre clair : « On n’a pas été associés au projet. On a reçu la lettre d’invitation quatre jours avant la conférence de presse, alors que les dates étaient déjà fixées et les affiches déjà prêtes. Ce n’est pas une campagne qui a été pensée de manière collective… »
Même reproche de la part du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Christine Poupin, qui en est porte-parole, reproche à la votation citoyenne de « ne pas avoir été une initiative unitaire ». Et de poursuivre l’attaque : « Au fond, quelle est l’efficacité de cette campagne, si ce n’est de l’autopromotion ? La votation citoyenne est une stratégie de la France insoumise pour remplacer l’ensemble des forces de gauche. » Un avis que partage Aurore Lalulcq : « La France insoumise a trop tendance à ne travailler avec les autres que sur la base exclusive de ses propositions. Ce n’est pas de l’ouverture. Ce n’est pas de la discussion. »
C'est le sentiment que j'ai depuis les elections presidentiels, mais je a l'inverse de la FI je pense que cette strategie menera ystematique a la perte de la gauche.
A quoi, Mathilde Panot, députée France insoumise et porte-parole de la campagne, répond : « Nous n’avons pas eu de réponse de la part des formations politiques (EELV, Générations. NPA) au courrier que nous leur avons envoyé en décembre.
Le vrai du faux la dedant au final je sais pas mais il y a une grogne que l'on entend depuis un moment face a l'ogre FI qui veut tout devorer. Une sorte de multinational de gauche.
Si je vous suis bien: si le Média n'invite que des gens d'accord entre eux, c'est qu'l est totalitaire. S'il confronte des points de vue différents c'est qu'il est vendu aux reactionaires. C'est noté. Par ailleurs assez d'accord avec vous sur ce courant de pensée rétrograde. Mais je suis encore capable de me faire une opinion par moi même. Et je dois dire grâce entre autres aux débats de ASI que je suis depuis le debut. Y compris et peut-être plus ceux où s'affrontaient des points de vue opposés. Par pitié ne nous prenez pas pour des enfants et souffrez que nous puissions réfléchir. ...
Merci pour cette chronique qui m'a un peu remis les idées en place,
je vois de plus en plus cette pensée écolo-antilibérale-antiféministe s'étaler dans les médias, et je n'y comprends plus rien. Marianne Durano m'avait complètement paumée avec son bouquin, et je ne suis pas la seule. Ça fait du bien de retracer les lignes comme vous le faites.
Écrasée de boulot, je viens quand même mettre un mot pour dire que sur ce coup, Daniel Schneidermann a entièrement raison et que sa réaction était prévisible, sur le tchat youtube, pas mal de gens ont levé les yeux au ciel en entendant les stupidités que débitait cette "philosophe". Une erreur cependant : sur Twitter, Eugénie Bastié précise que c'est elle qui aurait dû y aller, mais pas de bol, elle n'était pas libre (zut alors).
Certains très à gauche font bêtement la comparaison avec Ce soir ou jamais, sauf que ça n'a rien à voir, Frédéric Taddéï était sur le service public et la parole réac y avait (et y a toujours) droit de cité (hélas).
Là, on est sur un Média prétendument militant, je cite : "...progressiste, féministe...", qui sert la soupe à la réaction avec cette brave "philosophe", Jean-Frédéric Poisson et Natacha Polony (et peut-être d'autres que j'ai loupés ?).
Inviter une militante anti-IVG le 8 mars, c'est de la pure provocation, et c'est même pas drôle. Sans doute Elisabeth Lévy n'était-elle pas disponible (et je ne crois pas qu'elle soit anti-IVG). Bref, on voit encore que le Media est géré par des communiquants qui font des "coups".
Je n'ose pas penser qu'il y a derrière cette invitation l'idée de rapprocher les électeurs de la FI de ceux qui trouvent Marine Le Pen trop à gauche (car je suis certaine que sur l'IVG et la pilule, jamais MLP n'aurait sorti de telles énormités...).
Si Le Média voulait vraiment creuser des avis écologistes et anti-progressistes, ils auraient pu débattre avec Pièces et Main d'oeuvre, par exemple.
Je suis tout perdu. LeMédia, c'est "bolchévique" ou "progressiste" ?.
Cherche pas, c'est l'ennemi.
Une chose qu'il y aurait peut-être aussi à interroger, c'est la tendance qu'ont les médias alternatifs (je pense tout particulièrement à Mediapart) à reproduire les dispositifs médiatiques les plus convenus : "débat d'idées" sur un plateau, avec 4 invités autour d'une table qui parlent successivement pendant 3 ou 4 minutes sans s'interrompre et sans nécessairement faire avancer une réflexion commune, où chacun avance ses billes et expose des préoccupations relativement déconnectées de celles du voisin.
Fin du débat, générique, et qu'est-ce qu'on en a retenu ? Bof...
Et au passage, une parole réactionnaire a pu s'exprimer sans avoir été énergiquement démontée, glissant comme une lettre à la poste, à la façon des discours entendus dans les dîners mondains, de ceux qui ne prêtent pas à conséquence.
Personnellement, j'ai beaucoup plus appris grâce aux entretiens d'Hors Série avec Christine Delphy et avec Françoise Vergès, qu'en une heure et demi de plateau où aucune divergence n'est vraiment explicitée et où la petite musique réac se perd dans le ronron général.
Préambule :
attention, ce qui est suit est hors-sujet, d'autant plus qu'il y des vrais morceaux de critique et d'analyse des médias dedans et donc cela risquerait de vous choquer si vous êtes abonnés à ASI depuis moins de 2 ou 3 ans. (je pousse un peu, mais pas trop ;-) )
Mais entrons dans le vif du sujet.
Ce matin j'ai décidé de regarder la dernière revue de la semaine du crypto-bolchévique Mélenchon car c'est toujours important de rester bien informé sur les mouvements de l'ennemi.
Ce dernier y parle entre autres de l'élection législative partielle en Guyane. Et y prétend que dans la commune de Grand Santi, le candidat de LREM a eu 95% des voix au 1er tour avec un taux de participation de 64% là où au 1er de la présidentielle ce taux avait été de 8% et de 23% au 2nd tour.
Vu l'énormité des chiffres, je détecte immédiatement une manipulation de cette pourriture crypto-marxiste, si coutumier de ce genre de travestissement de la réalité. Mais histoire d'en être sûr, j'ai fait une petite recherche sur Internet.
Bon, il s'avère qu'il avait probablement raison ( https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2017/(path)/presidentielle-2017/003/973/973357.html & http://www.lejdd.fr/politique/legislative-en-guyane-comment-les-insoumis-ont-cru-un-temps-a-la-victoire-3591065 ), mais c'est là la marque de la vipère trotskiste de parfois dire la vérité pour mieux dérouter ses ennemis à l'esprit honnête et juste.
Déçu de la conclusion, j'ai malgré tout pu me remonter le moral en trouvant 2 autres articles de journalistes qui s'opposent à la peste rouge (bien pire que la brune) avec tout leur courage !
Je vous donne la fin du 1er :
<< Lénaïck Adam [LREM], élu député de la seconde circonscription le 18 juin 2017, recueille 43,1 % des suffrages exprimés devant son adversaire du second tour de juin, Davy Rimane [FI]. Son élection avait été annulée en raison de l'absence d'assesseur dans deux bureaux de vote, et eu égard au faible écart de voix le séparant de Davy Rimane. Ce dernier, soutenu cette fois par La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon présent en Guyane depuis une semaine, obtient 35,1 % des voix et termine à 8 points du député invalidé. >>
A sa lecture, on pourrait penser que le candidat de la FI a bien régressé et que donc on peut conclure à une bonne défaite de la FI, alors qu'en réalité le candidat de la FI a progressé au 1er tour en passant de 20 à 35% des votes. Mais quel habile stratagème de la part de ce journaliste de Libération à l'indépendance incontestable dans le combat sans fin contre le monstre Mélenchon, auquel il ne faut accorder aucune victoire, même la plus petite !
Bien évidemment, si jamais un fourbe de la FI soulignait la confusion générée par l'article, il suffirait d'invoquer la défense "Rédaction de France 2", en disant simplement "Mais enfin, c'était une erreur, il faut passer à autre chose maintenant : les français veulent savoir pourquoi vous voulez transformer la France en Venezuela ? Vous éprouvez beaucoup de plaisir à faire souffrir les gens ?".
Mais la palme revient à ce farouche et audacieux journaliste du Parisien, qui dit dans cet article :
<< [Le Candidat de LREM] devance de près de 1400 voix Davy Rimane à Saint-Laurent-du-Maroni dont le maire, Léon Bertrand, ex-ministre de Chirac, empêtré dans des affaires judiciaires - deux fois jugé coupable jusqu’en en cassation dans deux dossiers dont un pour « favoritisme et corruption » -, soutenait pourtant le candidat de Mélenchon. >>
Corruption et Mélenchon dans la même phrase, à quelques mots d'écart, ça c'est du bel ouvrage. Ce journaliste est un exemple pour nous tous, et sa créativité devrait être enseigner dans les écoles de journalisme !
Bien entendu, aucun de ces 2 journalistes ne peut donner son nom (seulement des initiales pour le 2nd) car tels les super-héros, ils se doivent de conserver leur anonymat dans leur combat contre le mal absolu que représente les hordes de la France Insoumise, jamais à court d'une bassesse pour dire le mal qu'ils pensent des médias, sans aucune raison fondée.
Dans le temps, ASI aurait probablement eu a redire sur ce genre de journalisme, mais je suis plus que heureux de voir Daniel Schneidermann avoir rejoint les rangs des défenseurs du bien, avec une série d'articles bien envoyés pour affaiblir Mélenchon, ce sympathisant de Staline (ou de Maduro, cela ne fait guère de différence), en pratiquement avec subtilité l'amalgame, entre le Media, les socios, les insoumis, Mélenchon et le Stalinisme, et en feignant la surprise et en plaidant la licence artistique lorsqu'on le lui fait remarquer.
A moins que ce ne soit vraiment qu'un glissement inconscient, ce qui pour le moins me décevrait, mais dans un cas comme dans l'autre, je ne peux en être sûr, car je ne suis pas dans le secret de son âme.
Concitoyens, défenseurs de la liberté d'entreprendre, merci de m'avoir lu. Et n'oubliez pas de ne jamais baisser la garde contre les infâmes Insoumis : ne vous arrêtez pas à la vérité, la logique ou les faits ! Nous sommes le camp du bien et quiconque ose nous critiquer devra être châtié comme il se doit, et tous nos mensonges et manipulations sont pour la bonne cause !
;-)
Le problème, c'est qu'il y a quelque chose de recevable dans chacun des argument de Durano, et que traquer la "réac mutante" ne dispense pas de réfléchir et d'analyser lorsqu'on prend le sujet au sérieux...ce qui manifestement est au delà des aptitudes de Daniel, tant il est content d'avoir encore trouvé un moyen de décrédibiliser le Media.
A propos des lois sur la parité, Daniel semble avoir totalement oublié qu'une de ses invitées avait il n'y a pas si longtemps mis en avant l'ambiguïté de cette loi, non pas dans son principe, mais dans son esprit et la façon dont en avait été faite la promotion: plutôt que de mettre en avant le seul principe d'égalité, on nous avait dit que ça "changerait" la politique, que la féminisation du corps politique en soi produirait des effets (moins de brutalité, plus de consensus et d'"attention"...).
Elle avait alors démontré que cette façon de faire était le meilleur moyen de renforcer l'assignation et l'essentialisation des femmes, et était de ce fait clairement anti-féministe.
Daniel avait eu l'air alors d'acquiescer sans broncher.
Sur la "féminisation" des métiers et des fonctions, C Angot avait là aussi démontré l'ambivalence du phénomène, en déclarant préférer se dire "écrivain" plutôt que "romancière", le second terme entrainant immédiatement dans l'esprit de tous un certain nombre de préconceptions sur une certaine "littérature féminine".
Ce que beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est que le genre masculin étant aussi le neutre (les hommes, un homicide...), il sert à désigner les fonctions abstraites et universelles, en dehors de toute considération de genre.
Le fait de spécifier le féminin d'une fonction conduit de ce fait à la "sexualiser", ce qui n'est pas le cas du masculin: c'est une injustice, mais ce n'est pas un problème de langue. En effets tant que les femmes seront une "minorité", que la féminité sera une "singularité", ce n'est pas en changeant les règles de syntaxe qu'on changera quoi que ce soit.
Enfin, sur la biopolitique, on ne peut pas effacer Foucault aussi facilement.
On peut tout à fait être féministe et ardent promoteur du "planning familial" et s'interroger sur la médicalisation de la sexualité féminine, et l'emprise des institutions médicales sur les corps - ce qui est précisément le sens du pouvoir "biopolitique" chez Foucault.
Ce n'est pas être réac que de constater qu'au cours de son existence, un homme n'ayant aucune maladie spécifique touchant ses organes génitaux n'aura affaire à des touchers intimes que deux fois: enfant pour vérifier qu'elles sont bien descendues, et lors du dépistge du cancer de la prostate.
En revanche, dès leur puberté, les femmes ont régulièrement et systématiquement affaire à un corps médical fortement masculinisé, qui s'emploie, non pas comme le prétend Durano à les préparer à la sexualité, mais bien plutôt à la procréation.
Or tout le monde sait que l'emprise des hommes sur la reproduction est au coeur du patriarcat, même sous une forme médicalisée et institutionnelle. On pourrait imaginer un corps de métier, composé de femmes, spécialisé dans un accompagnement moins brutal, qui ne traite pas la procréation et la sexualité comme une seule affaire de corps, comme un objet dont il convient de s'assurer seulement qu'il fonctionne, mais traite le sujet dans toute ses dimensions - à la manière de ce qui se faisait, et se pratique encore entre mères et filles (je sens déjà poindre l'accusation infamante de réac...).
Ce n'est pas être réac que de dire cela, mais c'est au contraire s'interroger sur les replis cachés de la brutalité d'une société dirigée par et faite pour les hommes, notamment dans la façon de traiter le corps des femmes et de placer la fonction de reproduction "au-dessus" d'elles mêmes.
Rappelons par exemple qu'en matière d'IVG, de nombreux médecins considèrent encore les femmes comme mineures, et qu'avant la modification de l'art 2212-1 du Code de la Santé, celui-ci stipulait: « La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption de sa grossesse ».
Autrement dit, l'appréciation de la "situation de détresse" était laissée aux institutions médicales, maintenant ainsi les femmes en situation de tutelle, et soulignait le caractère de concession exceptionnelle que ce "droit" représentait, ce qui explique pourquoi la droite authentiquement réac s'est étranglée à la lecture du nouvel article: « La femme qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse peut demander à un-e médecin de l'interrompre ».
Il a donc fallu attendre 2016 pour que l'avortement soit reconnu comme un droit plein et entier en France...
J'aime beaucoup Arret sur images que je suis assidument mais pour le coup au vu de cet edito je pense que vous meconnaissez les nombreux reproches faits au medecins gynecos par divers personnes attachees au droits des femmes
, je vous invite a consulter dans ce domaine :
le tres bon blog hebergé par le monde de la féministe Marie-Hélène Lahaye :
http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/
Les multiples ouvrages et articles de Martin Winckler alis Marc Zaffran célèbre médecin francais
ou encore sur twitter la campagne qui date deja de quelques années et ses retentissements : #payetonuterus
Sinon, le texte utilise l'écriture inclusive dans certaines phrases et pas dans d'autres. (par exemple, "les invités" dans le premier paragraphe alors qu'il y a des femmes.
Je trouve ça profondément machiste.
Encore LeMédia, encore Aude Lancelin.
Votre décryptage du discours de Marianne Durano, que d'autres ont fait avant vous, n'est qu'un prétexte à attaquer encore et encore LeMédia :
"Donc, en quelques minutes, sur un plateau progressiste, on vient de faire passer la parité, et le libre accès à la contraception, comme d'insupportables instruments d'aliénation et de domination des femmes. Et tout celà, dans la plus parfaite courtoisie (parfait, pourquoi s'engueuler ? Et vive les plateaux pluralistes !) mais aussi sans que cet habillage foucaldien de poncifs réacs soit simplement analysé comme ce qu'il est : une si moderne arnaque. "
Pathétique.
Bon, Daniel, je vois que vous progressez : arriver à parler du Média sans vous sentir obligé de rajouter "des insoumis", c'est une évolution à saluer comme il se doit. Pas de "bolchevik" en vue (vous auriez pu, hein, ...), c'est bien aussi. Je vois que votre séjour à Val d'Isère vous fait un bien fou (c'est bien de là bas que vous nous écrivez n'est ce pas ?)
De même, pour une fois (depuis votre deuxième chronique sur la hierachie de l'info dans le journal du Media), vous nous parlez du fond. Enfin, pourrait on dire
Mais restez vigilant tout de même : je vois que la fixette sur cette nouvelle webtele est toujours là (c'est quand même dingue qu'un media qui reste quand même relativement confidentiel arrive à se hisser à ce point dans les préoccupation de tant de chroniqueurs. c'est quand même spectaculaire et ca pose question.
Mais pourquoi donc cela titille donc à ce point votre nerf sensible ?
Je n'ai pas encore vu l'emission, je ne peux rien dire sur votre chronique. Mais deux choses néanmoins :
je suis très dubitatif sur votre manière récente (la V2) de faire des titres. Racoleurs, vengeurs, putaclick diront certains.
Faudrait nous expliquer, mais y a un truc. C'est un titre qui pique les yeux quand même. Ca finit par fatiguer le lecteur que je suis
Le bruit avait couru que Aude Lancellin allait rejoindre ASI. Je ne sais si c'est vrai. Mais y a t il un background personnel entre vous deux, qui serait lié à cela, ou à vos relations, qui donnerait du sens à cette chronique ? Ca serait bien de le savoir, on aimerait bien decrypter vos relations avec le Media et ici avec la dame
La référence principale de Marianne Durano sur le sujet de la contraception est surtout Michel Clouscard (notamment Le capitalisme de la séduction) dont la revue Limite et de nombreux représentants de l'"écologisme intégral" d'inspiration très fermement catholique ont fait l'une de leurs principales inspirations. Ce qui est pratique puisque Clouscard était marxiste, et permet d'éviter l'accusation de réacs... On retrouve ces interprétations du sociologue aussi chez Michéa d'ailleurs. Peut-être que des réponses plus convaincantes pourraient intervenir si on déconstruisait mieux l'histoire de ces réappropriations intellectuelles à l'oeuvre chez de nombreux "penseur.e.s"!
Par ailleurs, les propos de M. Durano étaient largement adoucis sur le plateau d'Aude Lancelin : en général, le raisonnement va au bout de sa logique de lutte contre le capitalisme ("libéralisme libertaire") qui ne peut être qu'une réaffirmation d'essences naturalistes (quoi qu'ils en disent) telles que la nature, le corps des femmes et des hommes, etc. Pour finir souvent sur une pensée conservatrice de type catholique assez traditionnaliste en dépit de la forme.
Merci pour la chronique!
Durano, Guaino, Morano, Connaud
Le Figaro (de Serge Dassault).
Le Monde (de Xavier Niel et Mathieu Pigasse).
Libération (de Patrick Drahi).
leMédia (des Insoumis).
Marianne Durano (de Limite de la Manif' pour tous).
Le problème, ce n'est pas (que) la pluralité, c'est (aussi) l’honnêteté - pour que les auditeurs puissent faire la "part des choses".
Non, Durano n'est pas une inconnue sur les plateaux, du moins a-t-elle été invitée dans 28 mn sur Arte. Et je n'ai pas le souvenir qu'elle ait été taillée en pièces ni même empêchée de parler.
Une question me taraude : Daniel Schneidermann est-il indépendant de Libération ?
LE FÉMINISME STADE ULTIME DU MACHISME
Simone pour Simone, j'avoue préférer Simone Weil à Simone de Beauvoir. Et de beaucoup .À celle dont tout le monde se souvient du péremptoire: "On ne naît pas femme, on le devient", la non-oubliée (nonne oubliée!) par Camus témoigne qu'il y a un autre anti-devenir de "femme" (mais le terme même de femme devient alors quasi inapproprié) que celui polémiquement proposé par l'ex " jeune fille rangée". Devenir, pour préciser, soit de soeur (soeur-enfant de Baudelaire, ou rimbaldienne soeur de charité), de "servante: au grand coeur...dont vous étiez jalouse" comme Baudelaire encore sut le préciser à sa - si peu - mère. Mère, si peu celle-ci car au-delà d'un certain statut correspondant à niveaux "suffisants" de revenus, est-on encore mère? Mère véritablement étant, à l'image de celle de Camus, celle dont le silence apprend la justice à son enfant. À la beauvoirienne femme s'ambitionnant émancipée, Simone Weil permet ainsi de préférer la jeune fille demeurant - mère ou pas - compagne de l'homme-enfant. Ll'enfant: 3ème - et rédemptrice - métamorphose de l'esprit, selon le Zarathoustra de Nietzsche.
Homme-enfant donc et non macho dominant. Les soeurs et les mères populaires en sont les multi-milliardaires témoins vivants. Il n'est que les féministes - intellectuellement hégémoniques aujourd'hui - pour ne s'en pas aviser. Et, pire désormais, pour ainsi empêcher la Cité future (Gramsci) ou encore la Cité harmonieuse (Péguy) de s'édifier.
Voilà: c'était, pour ce 9:15, ma façon de pallier à son absence de déconstruction.
M. Schneidermann prône la pluralité et cherche à décripter les messages cachés dans le monde médiatique, ça n'est pas une raison pour écrire des titres si accrocheurs et de les associer délibérément à des confrères dont il a peu d'estime. S'il-vous-plaît laisser s'exprimer les voix contradictoires, même si elles ne vous plaisent pas.
Le genre de chronique qu'on a pas du tout envie de lire dans un média alternatif et qui gâcherait presque la journée.
Le déchainement contre le Média devient pénible : du côté des médias mainstream ça n' a rien d'étonnant mais ici ça devient lourd ! Surtout lorsqu'on sent la perfidie comme seule justification. Heureusement que les chroniqueurs n'ont pas le manque d'objectivité du fondateur !
Vous bataillez contre Aude Lancelin (qui a bien émit une objection) sur Twitter.
(Comme si vous n’aviez jamais laissé passé des trucs scabreux dans vos émissions.)
Comme dirait l’autre :
Celui qui doit s'en réjouir, c'est Macron. Pendant ce temps, il est tranquille.
Bah je trouve ça pas mal pour une chaîne de gauche d'inviter des réacs en fait. Ca montre finalement que les insoumis sont pas si sectaires que ça. Elle essaie de faire passer des idées qui plaisent pas, bah c'est son droit.
Bon maintenant, il serait peut-être temps de passer à un autre sujet que le Media, non ? A moins qu'asi veuille vraiment se spécialiser exclusivement dans l'analyse et la critique de ce média spécifiquement.
Bonjour,
Dans le registre offensive féministo-réac, je m'inquiète du silence d'ASI sur l'affaire "On a chopé la puberté". Un autodafé au nom du féminisme qui me fait bigrement penser au discours tortueux de Mme Durano.
https://www.actualitte.com/article/tribunes/apres-la-polemique-on-a-chope-la-puberte-j-arrete-de-dessiner-les-pipelettes/87676
Bonjour,
J'ai regardé et je savais ce qu'est Limite = pris comme tel.
Je me suis demandée aussi ce qu'elle faisait là mais honnêtement, oui, ce point aurait pu être relevé mais, et en fait, à ce niveau non, plus besoin, avec ce qui avait été dit par tous et l'absence de ses interventions au cours de tout le rdv... son point de vue conservateur n'avait pas lieu d'être entendu. Elle a essayé mais qui l'écoutait? Peut-être justement même plus ceux qui étaient courtois sur le plateau...
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A mon avis, c'est une erreur pour le Média d'inviter un personnage tel que Marianne Durano. J'avais apprécié l'émission sur la fiscalité avec Jean-Frédéric Poisson car celui-ci ne se cache pas d'être de droite : bien qu'en désaccord avec la ligne majoritaire dans le Média, il vient exposer franchement ses idées, ce qui apporte un vrai plus à l'émission.
Durano, au contraire, ne cesse de biaiser et de singer ses adversaires, de se placer sur leur terrain et d'utiliser leurs mots... pour tenter de les ramener dans son giron. On n'est donc pas dans un débat d'idées honnête : les désaccords ne sont pas explicités, et je doute que parmi ceux qui n'écouteront l'émission que d'une oreille, la majorité aura compris que Durano est une réactionnaire de bas étage.
Bref, pour moi, la question que pose cette émission n'est pas celle du pluralisme politique mais de la bonne foi (le comble pour une catholique) et de l'honnêteté des invités.
Il y avait plusieurs opinions autour de la table et la dame a été réfutée par les autres intervenants. C'est plutôt une victoire pour le principe du débat contradictoire, non ?
Une des profession de foi du nouveau média est le pluralisme : a-t'il démérité hier soir en invitant Mme Durano et en signalant d'où elle parle ?
D'ailleurs DS, vous passez l'essentiel de votre critique à déconstruire les propos de Mme Durano, vous focalisez votre analyse sur sa pensée et d'après moi ce que vous voyez est bien vu.... mais Mme Durano n'était pas seule sur le plateau, et à vous lire j'ai eu le sentiment que c'était la seule personne "prêchant dans un désert" digne de votre regard critique.
Votre chronique matinale est une loupe a fort pouvoir grossissant et à risque potentiel d'amagalme réductionniste (LeMedia =Limite=réactionnaires dangereux).
Vous oubliez que nous sommes, sur votre site, des adultes consentants mais pas totalement idiots, qui demandent seulement d'être informés de façon critique mais pas forcément d'être pris par la main comme un enfant à qui on signale une crotte sur le trottoir !
Votre pouvoir "éducatif" au sens noble, DS, se rétrécit comme une peau de chagrin et c'est dommage !
Votre "volonté" éducative par contre paraît plus forte que jamais et je trouve cela inquiétant !
PS: mon post ici est encore dü au sursis accordé par beta (?)
Entre manifestation, colloques et plateaux de tv pour défendre les droits des femmes, Esther Benbassa participe aux séances du Sénat .
C'est en allant sur son compte twitter que je découvre ce qui s'est passé au Sénat récemment .
Pour contrer une proposition de loi présentée par les communistes pour revaloriser les retraites agricoles , texte adopté à l'unanimité des groupes en commission, le gouvernement a utilisé un coup de force , le vote bloqué procédure qui ne permet que de se prononcer sur les amendements déposés par le gouvernement ....
Libération en a parlé, Sud-Ouest en a parlé , public-Sénat en a parlé, l'Opinion aussi ....
Merci Esther Benbassa de continuer à nous informer via votre compte twitter !
cette chronique me fait penser à ceci
« Camouflage féministo-réac » ! Ouh la-la ! Comme vous y allez !
On comprend que « l’exocet » est plutôt destiné à Aude Lancelin et au Média. Ceci dit, convenons qu’il peut être intéressant, lors d’un débat, de laisser s’exprimer des opinions différentes, quitte à s’attirer les foudres et les qualificatifs infamants des commissaires de la pensée.
Evitons de camoufler les parti-pris derrière une (de moins en moins) hypothétique volonté de décryptage…
J'invite celles et ceux qui regarderont l'émission à être attentif à la "prise de parole masculine". C'est assez impressionnant de regarder l'un des intervenant parler avec grande éloquence (la gestuelle, le regard du "beau parleur" qui s'oriente vers chaque intervenant.e, le regard attentif de "celles" qui écoutent...). Il ne fait rien de mal, et je pense qu'il n'est pas conscient de ce qu'il "fait" mais c'est assez troublant.
Je n'ai pas vu l'émission en entier ayant juste été informé de celle-ci par un commentaire ailleurs sur @SI. Une émission que je regarderais ce weekend.
Mais je suis tombé sur un extrait où en effet j'ai vu cette "louve" avancer à pas feutrés et tenter de démolir Le Deuxième Sexe de notre copine à tous Simone
à côté de la louve, il y avait aussi un autre intervenant allant dans son sens. Les pauvres choux avaient été gênés par une expression de Simone disqualifiant la propreté du sexe féminin au détriment du sexe masculin d'une pureté presque phallique. Une tentative classique de démolition des grandes figures : Simone de Beauvoir, Simone Veil etc
C'était sans compter sur la présence de la sénatrice Esther Benbassa (à la minute 0:39:57) qui a recadré la louve et le tièdeux pour rappeler l'importance du combat des femmes vieux de plusieurs décennies avant l'arrivée de Simone, l'importance fantastique de ce livre de Simone qui a valu d'ailleurs à Esther Benbassa qui a grandie au Moyen-Orient d'être renvoyée de l'école des soeurs (des soeurs t'as entendu la louve?!?!!). La louve n'a pas morflé, elle est restée impassible mais elle a entendu, et tous ceux qui ont entendu l'émission aussi.
Et demain cela va permettre de démonter le discours de ces fielleux intégristes dissimulés en écolos , tout comme les nazis (sorry Godwin) qui reprenaient les théories de la nature des années 20 pour se donner un air contemporain et s'insinuer dans les plus belles avancées de la culture Allemande du début du XXe.
Alors à la suite de cette émission de Arte qui aussi montré de quelle manière ces Survivants échafaudent leur pénétration dans le monde de la pensée, les laissant même s'exprimer dans cette magnifique émission et nous avertissant ainsi de leur malfaisance, il est bon de les voir à l’œuvre ces loups et louves pour démonter leurs discours (un exemple l'article du Pélerin dont Cultive ton jardin donne le lien plus bas et où ils se targuent d'avoir des réunions œcuméniques : œcuméniques ta sœur/ton frère ! y avait certainement pas beaucoup de Juifs ni de Protestants autres que les illuminés des sectes Américaines)
Bonjour DS
Je suis fort aise que le Média vous donne l'occasion de faire une critique d'une émission, qui je dois dire m'a comme vous un peu étonné, en ce qui concerne Mme Durano. Je serais plutôt d'accord avec votre papier sauf que vous faire encore une "fixette" sur le Média.
"Donc, en quelques minutes, sur un plateau progressiste, on vient de faire passer la parité, et le libre accès à la contraception, comme d'insupportables instruments d'aliénation et de domination des femmes." L’On peut être progressif comme vous par exemple et vous trouver un tantinet " à côté de la plaque " quelquefois. Cela n'enlève en aucun cas vos qualités.
N' êtes vous pas content, que cette vidéo donne la parole à des gens qui ne pensent pas comme vous et moi. J'ai trouvé ce débat de haute tenue, même si cette dame Durano ne me sied pas.
Le Média n'est pas la panacée, j'en conviens, mais c'est à mon avis un "truc" qui ne ouvrir las yeux que j'avais fermés depuis longtemps.
À peu près d’accord à deux détails près.
La prévenue est annoncée d’emblée comme participante de la revue limite et comme chrétienne (avec insistance). Il faut préciser d’ailleurs que quiconque étant aux prises avec une algorithme Twitter un tant soit peu progressiste, aura été prévenu plus de 24h en avance par l’ensemble de nos camarades de l'antifascisme numérique, de l’identité de cette intervenante (et de la nuisance de la diffusion de son discours).
Second point, cette personne est bien contredite au terme de sa charge la plus lourdement réactionnaire (sur les gynécologues) par Aude Lancelin.
À part ça oui, c'est troublant de se surprendre à acquiescer de telles sorties si doucement accueillies sur ce bienveillant plateau où je noterai en prime que la défense explicite de EBB des principes de la tribunes des cent femmes ne fait pas plus de remoues qu’une brève contradiction moqueuse de l’an presentatrice : « vous les défendez bien quand même un peu » . Comme quoi en laissant parler ses invités on peut être témoins d’étonnants deplacements de lignes réthoriques.
Bien, Daniel, bien!
Des abonnés avaient exprimé leur désaccord à propos de l’interview d’Eugénie Bastié par le média de Daniel Schneidermann* : ici.
Mais comme tous les commentaires ont été purgé, on n’en saura rien…
* j’appelerai le site ainsi, dorénavant. ^^
Et alors ? C'est mal ?
Votre article est un vrai article "asi", de critique et de "décryptage" de cette émission. Merci de ce travail de "démystification" du discours de cette dame (quoique le nom de la publication dans laquelle elle travaille n'a pas été caché).
Mais votre ton laisse sous-entendre que vous réprouveriez la présence de cette dame sur ce plateau, et le fait qu'elle ait pu dire ce qu'elle a dit. Et là je ne comprends pas pourquoi.
Ou alors j'ai mal interprété le ton de votre texte ?
Durano j'en ai entendu parler hier matin sur Arte dans un documentaire sur les anti-IVG. Ces militants ont une rhétorique bien huilée, des fonds et leurs entrées.
Je conseille cette émission pour mes semblables qui pensent que l'IVG est un droit intouchable... (https://www.arte.tv/fr/videos/075221-000-A/avortement-les-croises-contre-attaquent/)
Quand Todd ose dire qu'il faut faire des quotas pour les mecs au concours , ça me choque surtout, quand on sais notre écrasement , et vous n'avez opposé aucun chiffre le contrant , et il l'a dit dans DEUX de vos émissions . Alors le macho , ça vous gene pas quand c'est un zintello qui comme vous qui a promu Hollande, je comprend votre honte, de vous etes trompé deux fois... Votre machisme est tel que cet article en est ridicule. Contente que Le Media nous montre le femninisme bourgeois , ou l'ont voie que la bourgeoisie dont vous faites partis est machiste. Perso je ne prise pas les prises de position réac, mon corps est sexuée, est féminin et j'adore, comme les mâles adorent leur propre corps , vu comment ils font du sport .... vous pleuriez sur une ligne de gauche unique au Media, et des que qq de droite est là ça va pas ... vous chercher a anéantir votre site . comprend pas ? Et vu la difficulté d'être vraiment femoniste dans un monde macho, faire une émission est déjà courageux, et je n'ai encore pas vu un site féministe , meme Hors série (dont je me désabonnée a cause de ça) est machiste , dixit Mme JAcquet sur leur plateau. Jamais vu d'article ici a ce sujet, c'est pas grave que Judith soi machiste ? moi ça m'a déçu et surtout déçu qu'après l'affirmation claire de Mme JAcquet , elle n'ai rien changer, que ce sois une remarque des abonnée ou une philosophe , vous restez accroché a votre caste, a votre domination.
Décidément, en allant soigner mes poules, j'écoutais Plenel pour les 10 ans de Médiapart et Demorand (j'ai mon petit poste, dit transistor, dans le temps, calé sur France Inter...du temps du Service Public) bref, je tombe sur ces messieurs qui parlaient à un moment de...... Le Media, et de Mélenchon.
Franchement!
Drôle n'est ce pas?
Ou bizarre?
Enfin, quand les chèvres sont attachées elles tournent autour du piquet qui devient le point central...
Reste à déterminer qui sont les chèvres, quel est le piquet?
Les paris sont ouverts.
Enfin, la nouvelle web-télé nous donne quelque chose à se mettre sous la dent.
C'est vrai que jusque-là, elle n'a rien proposé d'intéressant.
Neutralité bienveillante ?
Ah, vous voyez Daniel, même en étant très poli et courtois et en présentant bien, on peut être très violent et irrespectueux...
Là où d'autres parleront plus fort et diront des gros mots mais en réalité seront plus ouverts au dialogue car véritablement en recherche d'un accord !
Je dis ça par rapport à ce que vous disiez vous-même dans les commentaires du matinaute d'avant-hier.
Il semble très important à vos yeux, d'après ce que vous écrivez, que le ton ne monte pas, qu'on ne s'invective pas, qu'on ne se prenne pas à parti et que les grandes gueules restent fermées, parce que selon vous le parler vulgaire et les décibels sont forcément agressifs.
Cette dame est une preuve, d'apres ce que vous dites ( je ne l'ai pas vue) qu'on peut être très polissé mais d'une violence immense.
Ma généalogie a fait se croiser un milieu très ouvrier et un milieu très bourgeois.
Ça gueule beaucoup et ça jure chez les uns, c'est très poli chez les autres, et même un peu coincé...mais les vraies violences, celles qui font du mal durablement, c'est chez les bien-élevés que je les ai vues.
Je ne veux pas étendre ce constat strictement familial à toute la société, mais je crois qu'il y a un peu de ça dans les discussions sur ce que devrait ou pourrait être un forum, la façon dont on devrait s'y exprimer.
Une dame comme celle que vous décrivez, ça ne se fait bannir de nulle part. Ça s'incruste tranquillement et poliment partout.
Alors que femen qui insulte le pape et montre ses seins ça se fait dégager par les flics. Pourtant, qui est la plus violente en vrai ?
Et si c'était un peu vrai ?
Et si les ajustements récents de la langue n'étaient que les outils d'une propagande à la mode et qu'ils étaient contre-productifs ? Cf l'écriture inclusive que vous semblez adopter et qui est quand même le plus sinistre gadget littéraire de cette mouvance des dernières années, la discréditant sur le plan culturel à mes yeux.
Et s'il n'était pas normal que 10 personnes prises au hasard dans la rue soient davantage capables de citer le nom d'une secrétaire d'Etat à l'égalité des sexes que celui du ou de la ministre de la justice ? Quand on connaît les chantiers pharaoniques à entreprendre pour sortir la justice française de l'état catastrophique où elle est plongée depuis plusieurs décennies... Et avant de me répondre qu'aucun sondage n'étaye ce que je dis, intéressez-vous seulement aux heures respectives de présence dans les médias de ces 2 membres du gouvernement
Et si "à compétences égales, salaire égal" était une fumisterie de penseurs éloignés des entreprises, quand on sait la complexité de la détermination des salaires et de la progression de chacun, en fonction des parcours, de l'investissement pour l'entreprise, des réalisations des objectifs, bref, d'une multitude de facteurs essentiels qui ne relèvent pas de la seule compétence ?
Et si la pilule n'était pas la panacée qu'on dit, avec les problèmes sur les 3ème et 4ème générations, les incidences de toutes sortes sur le corps des femmes, l'efficacité quasi-totale vantée qui s'effrite quand on pousse la porte de l'intimité d'un nombre significatif d'entre elles et les accidents rarissimes pas si rares que ça, finalement ?
Etc, etc.
Bref, sans cautionner 100% de ce que raconte cette bonne dame dont vous parlez, peut-on critiquer des piliers de ce qui est proclamé comme Le Progrès sans être taxé de réac à tout bout de champ ?
J'ai toujours voté à gauche de la gauche, j'ai arrêté de compter les manifs auxquelles j'ai participé, je défends la laïcité, je suis Charlie, je lis Pinçon-Charlot/Todd/Lordon, je m'investis autant que ma compagne dans la gestion du foyer (enfant compris), je suis la plupart du temps d'accord avec la ligne éditoriale de ce site, mais je ne me reconnais pas dans ce lobbying d’État (je n'ose l'appeler un courant de pensée) qui sert essentiellement à faire diversion dans l'opinion publique.
Et tant que vous en jouerez les idiots utiles, Macron et les autres feront leurs petites affaires bien plus tranquillement.
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Troisième chronique de la semaine sur Le Media... Là, ça devient du harcèlement !
On pourrait passer à autre chose ?
Et hop, tout un article détaillé et charpenté sur cette bien belle école de pensée :
https://www.mediapart.fr/journal/france/120218/entre-alterfeminisme-et-antifeminisme-la-droite-tatonne?onglet=full
Inconnue, Marianne Durano? Pas tant que ça... "écologie intégrale", ça vous dit quelque chose?
Durano n'est pas tout-à fait une inconnue.
Si jeune, ma buse, elle a sévi, fin 2017 je crois, sur le plateau du 28 minutes d'Arte.