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En Ukraine, l'autre guerre de l'information

Serge Hastom couvre la guerre en Ukraine. Il nous raconte ce qui se raconte peu : le contrôle des journalistes de la part des autorités ukrainiennes, qui franchit chaque jour de nouveaux paliers. Crainte d’être infiltré par des espions, volonté de garder la main sur la communication en temps de guerre... Rien de comparable avec la censure exercée par le pouvoir en Russie, mais les représentants officiels et les populations civiles exercent un droit de regard appuyé sur le travail des reporters, parfois jusqu'à l'absurde. Quel est l'impact sur l'information ? Récit et enquête.

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C'est bien d'aller enquêter en Ukraine, à condition de laisser ses pré supposés à la maison . Plus difficile encore que de franchir des check points.

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Derniers commentaires

La loi martiale ne concerne pas que les journalistes. Elle s'applique aussi et d'abord aux partis politiques ukrainiens. Combien ont été interdits et lesquels ?

 S'il faut condamner l'intervention russe, il ne faut en effet pas prendre les politiciens ukrainiens pour des bambis, ni l'Ukraine pour un paradis démocratique.

Le bisounoursisme n'est pas de mise quand Biden s'apprête à mettre à genoux ses chers amis européens. 

Les Ukrainiens sont les Kurdes de l'Europe : c'est plus clair comme ça ? !

Parmi toutes les images d'atrocités perpétrées par les soldats russes en Ukraine, il semble que celles, récentes, de Bucha aient particulièrement marqué les esprits. 

La réaction officielle de Macron sur Twitter :

Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes. 

Les autorités russes ? Pourquoi ne pas nommer Poutine ? Lui téléphone-t-il encore quotidiennement pour lui dire qu'il exagère ? Aujourd'hui, lui a-t-il signifié que Bucha était le massacre de trop ? 

En réalité, Bucha n'est pas à différencier des autres villes martyres. Car même si les images des cadavres jetés dans les fosses communes, celles des corps ensanglantés des victimes torturées, mains liées dans le dos, jonchant les rues, marquent un degré supplémentaire dans l'horreur, les mêmes scènes de carnage ont eu lieu dans les villes occupées par les Russes, et se dérouleront encore dans celles qu'ils s'apprêtent à occuper.

Le plus désespérant est qu'il faille des photos et des vidéos de cette nature pour éveiller certaines consciences.

Quant au tweet de Macron, il ne fait que traduire sa tragique impuissance.

Mariupol, Kharkiv, Kherson, Bucha... 

Villes rasées, populations massacrées.

Mais il s'en trouvera encore pour prétendre que l'OTAN est à l'origine de cette boucherie.

Incurables abrutis complices du criminel de guerre...

À Bucha, libéré par l'armée ukrainienne, au moins 280 civils trouvé tués par les russes, d'une balle dans la tête, pour beaucoup mains liées dans le dos, cadavres laissés dans la rue.

À Kherson, toujours occupée par les russes, les images satellites montrent un peu plus de 800 tombes creusées depuis que les russes ont pris cette ville.


Qu'on vienne donc me dire que tout ça c'est géopolitique.

Qu'on vienne donc me dire que les russes cherchent à "ne pas trop faire de dégâts civils".

Qu'on vienne donc me dire que c'est sur l'Ukraine qu'on va trouver des "trucs glauques".


Dégoût.

Moi ce que je dis est d'attendre un  peu et on verra apparaitre des choses bien moins ragoutantes sur l'Ukraine...


Ça me fait penser à étiquette "complotisme" des révélations concernant pleins de trucs glauques en France qui sont avérée aujourd'hui et font des gros titres, avec plusieurs mois, pour ne pas dire année, de retard.

Croyez pas, les gens ont de la mémoire...

On va rire.


Quand on sait que la moindre géolocalisation peut être potentiellement utilisée pour une frappe, que des saboteurs s'infiltrent pour marquer des bâtiments (là aussi pour guider des frappes), qu'il y a eu trois tentatives de meurtres sur Zelensky (selon le New York Times)...

Franchement, il faut se rendre compte de ce que c'est, concrètement, que d'être en guerre. Tout change. Et à l'heure des réseaux sociaux et des portables, toute info minuscule peut être exploitée. Et c'est à chaque fois des vies en jeu.

En même temps (sic), c'est quand même assez logique en temps de guerre de contrôler toute diffusion d'information, si futile soit elle, pour qu'elle ne puisse pas être utilisée par l'ennemi... 

C'est évidemment un travail difficile pour les journalistes de couvrir un conflit armé mais on a quand même l'impression que certains regrettent les pools bien organisés pratiqués par nos amis américains lors des derniers conflits d'envergure. Avant cela et quel que soit le terrain d'opération, je n'ai pas souvenir que la capacité à laisser travailler les journalistes ait été si manifeste chez les belligérants... 

Ça ne me choque pas, ils font face à une invasion terrible d'un pays très puissant. S'il suffisait de porter un gilet "press" pour aller n'importe où, il serait stupide de la part des russes de ne pas en profiter en envoyant des espions faire de la reconnaissance.

Les Ukrainiens ne sont pas naïfs et cela me rassure.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Excellent témoignage.


Après, j'ai un peu de mal avec votre "rien de comparable" entre la Russie où les journalistes n'ont que le droit de relayer la parole officielle et l'Ukraine où leur liberté est du même tonneau.

C'est bien d'aller enquêter en Ukraine, à condition de laisser ses pré supposés à la maison . Plus difficile encore que de franchir des check points.

Concernant la liberté de la presse, ne jamais oublié que c'est ici en France que l'on a fermé RT et Sputnik.

Oh la la ! Dans le concert unanime des médias sur l'élan de générosité qui porte tous les Français à vouloir accueillir et aider les Ukrainiens "parce qu'ils nous ressemblent" (cf. "ils ont la même voiture, etc.), votre article est terriblement dissonant.

Se pourrait-il que l'Ukraine ne soit pas un clone de notre beau pays ? Qu'un peu d'arbitraire, de contrôle sourcilleux, voire de méfiance se mêle à leurs mœurs et à leur démocratie ? Que la modernité de la communication de leur président n'empêche pas les bonnes vieilles méthodes de censure ?
Qu'on se rassure, nous aussi, nous avons certains de ces réflexes, voire un bon arsenal législatif qui peut aider. Qui sait ce que nous en ferions, si nous étions confrontés à une situation aussi terrible que la leur ?

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