Espagne : les "indignados" sont dans la rue
"Indignados y organizados" ("indignés et organisés") comme ils s'appellent eux-mêmes, "los antisistema" ("les antisystèmes") comme les nommait le quotidien ABC hier : depuis dimanche 15 mai, la jeunesse espagnole est dans la rue, sur la place Puerta del Sol au centre de Madrid, la plaza de Catalunya à Barcelone, et dans tout le pays. Influence du "Indignez-vous" de Stéphane Hessel, qui vient d'être traduit en Espagne ? Première "révolution arabe en Europe" ? Journalistes et politiques, pour décrire ce mouvement social inattendu, se partagent entre plusieurs comparaisons.
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"On s'est réveillés. Quelle heure est-il ? L'heure pour certains de s'en aller."
Et, en parallèle, un message pour les français.
On trouve sur la page facebook de ces indignés (aganaktismeni, terme par ailleurs décliné en divers autres groupes facebook) quelques photos désarmantes, ou illustratives de cette solidarité inter-générationelle mentionnée dans l'émission comme cruciale à ces mouvements :
"Merci aux jeunes qui m'ont offert le plaisir d'être avec eux dans une manifestation pacifique."
Campement revendicatif au cœur de Madrid : la puerta de la solucíon ?
Voilà maintenant une semaine que le rassemblement au cœur de la capitale espagnole sur la place Puerta del Sol attire les citoyens et autres indignés ainsi que le regard des médias nationaux et internationaux. Le mouvement s'est étendu à une soixantaine de villes en Espagne et a réuni jusqu'à 130 000 personnes la semaine dernière, et devrait se prolonger au moins pendant une ou deux semaines, certains espèrent même plus, une pétition circule dans le camp de Madrid pour un sit-in à durée illimitée. Ce rendez vous citoyen fait suite à la manifestation « Toma la calle » qui a eu lieu le 15 mai dernier, elle-même provenant de la création d'un site internet « Democracia Real Ya! » (la vraie démocratie maintenant) qui est le fruit d'un groupe de discussion sur la toile se voulant une « plateforme de coordination de groupes à mobilisation pro-citoyenne ». Mais au delà de ce sursaut aujourd'hui médiatisé, cela fait maintenant plusieurs années que la situation culturelle alternative bouillonne ici.
L'Espagne revendicative se réveille. Comme le disait une pancarte aperçue dans Madrid, « les français et les grecs luttent pendant que les espagnols gagnent au foot ». C'est vrai que la péninsule ibérique n'a pas connu ces dernières années autant d'émeutes et de manifestations comme en France lors de l'automne 2005 ou en Grèce l'hiver 2008, et que depuis la movida des années 80 l'Espagne est un pays où par temps de crises règne un certain immobilisme ou du moins une certaine résignation, les espagnols savent encaisser et continuer à vivre et travailler avec le sourire. Mais ici il est important de souligner que l'Espagne mais plus particulièrement Madrid voit se construire depuis maintenant près d'une dizaine d'années tout un mouvement de petites entités alternatives, associations, centres culturels, comme par exemple la Tabacalera dans le quartier de Lavapiés, ancienne fabrique de tabac aujourd'hui reconvertie en un centre socio-culturel autogéré qui accueille nombreuses activités libres et ouvertes à tous et travaille en partenariat avec de nombreux acteurs sociaux. Comme en témoigne le très intéressant ouvrage de Guillaume Fourmont-Dainville : Madrid en mouvement, régénérations aux éditions Autrements paru en septembre 2009, la capitale espagnole bénéficie depuis 2004 d'une dynamique culturelle très forte et les projets concernant une vie associative en mouvement ou de type alternatif se sont multipliés. Cela fait donc plusieurs années que cette ville « bouillonne » et a préparé le terrain pour ce mouvement revendicatif. On peut également ajouter que la publication de l'ouvrage « Indignez-vous! » de Stéphane Hessel tout récemment en Espagne a contribué à la protestation, les manifestants se nommant eux-mêmes les « indignados ». Et aujourd'hui un taux de chômage record, surtout chez les 18 / 25 ans où il atteint près d'une personne sur deux, et la crise économique (que les gens sur le camp appellent « arnaque économique ») constituent les éléments déclencheurs du mouvement : les espagnols sont descendu nombreux dans les rues.
La première chose qui saute aux yeux dans ce mouvement est pour l'instant l'absence presque total de violence. Après avoir déclaré le mercredi 18 mai au travers de la commission électorale provinciale de Madrid, quatre jours avant les élections municipales et régionales, que le rassemblement au centre ville de Madrid devenait illégal et serait évacué, le gouvernement de José Luis Zapatero a eu la sagesse de ne pas réprimer le mouvement dans la force et le vendredi 20 mai à minuit, bien que les rassemblements devenaient théoriquement illégaux comme il est prévu par la loi les veilles et les jours d'élections, les autorités ont pris la décision de ne pas disperser les indignés, ce qui aurait très bien pu finir dans de violents affrontements, le mouvement étant alors en pleine effervescence, 5 jours après le début des sit-in dans les grandes villes espagnoles. Comme le soulignait un internaute alors : « les partis peuvent faire de la politique en faisant campagne, en organisant des réunions et des meetings, mais pas les citoyens eux-mêmes !». Le 17 mai à l'aube, alors qu'un campement avait donc été installé sur la place Puerta del Sol deux jours après les manifestations du 15 mai, les quelques centaines de personnes (entre 300 et 400) qui s'y trouvaient ont été délogées par les forces de l'ordre madrilènes, mais le soir même c'était plusieurs milliers de personnes qui sont revenus s'installer sur cette même place, l'occupant pratiquement sur toute sa surface et prouvant par la même occasion leur volonté de poursuivre ce mouvement citoyen. Un autre élément important dans cette manifestation est que, même si les organisateurs se refusent à interdire la consommation d'alcool, cette dernière y est très modérée et de nombreuses pancartes ou personnes invitent les consommateurs de boissons alcoolisés à une consommation modérée.
Le deuxième facteur à prendre en compte avec ces mouvements est le rôle en partie fondamentale joué par internet. C'est en plusieurs étapes qu'il faut observer la construction de ce sursaut citoyen : Tout d'abord un simple groupe de discussion crée sur la toile, qui amène plusieurs exaspérés de la quasi inexistence de l'interaction entre les politiques et la population à créer un site, « Democracia real Ya! » qui vise à devenir un think-tank (boite à idée) autant qu'un déclencheur de mouvement, avec pour date de rassemblement le 15 mai. L'adoption en février dernier en Espagne de la loi « Sinde », version espagnole de notre loi Hadopi en France visant à contrer le partage gratuit de fichiers sur internet constitue également un facteur déclencheur du 15-M.
Il est également important de remarquer que même si de nombreux médias soulignent la « révolution espagnole » comme suite possible des révolutions du printemps arabe, géographiquement il est vrai ce pays se situant comme le pont entre l'Afrique du Maghreb et l'Europe, il y a eu un mouvement d'une certaine ampleur concernant une grande vague de protestation au Portugal au début du mois de mars : Geração À Rasca, littéralement « les générations fauchées », est un mouvement qui a fait descendre entre 300 et 400 000 personnes dans les rues portugaises, et ce dernier est finalement plus proche de celui d'Espagne que les révolutions arabes, comme le soulignait un internaute, la Puerta del sol à Madrid n'est pas la place Tahrir du Caire, il y a moins de peur et pas d'affrontements.
Ce qui ressort de ces petits phrasés revendicatifs que l'on peut voir éclore un peu partout durant ces manifestations, c'est que tout d'abord les gens ne croient plus en l'efficacité du vote, d'ailleurs les taux d'abstention sont toujours plus forts d'élections en élections, même si pour ces dernières municipales du 22 mai ce n'est pas le cas bien que les votes blancs et nuls atteignent près d'un million de votants avec plus de 4 %. Le mouvement avait justement appelé à voter nul. On assiste donc à une perte de confiance dans le rôle que les politiques peuvent jouer ( « el bipartismo es dictatora », « le bipartisme c'est la dictature » ) le bipartisme ne fonctionnant plus aux yeux des citoyens, la gauche comme la droite accouchent de bilans sociaux et économiques qui se confondent de plus en plus, toujours plus à la merci de la loi économico-financière de profits. De plus en plus de gens finissent par constater que la seule politique économique réelle menée depuis les années 80 c'est le libre-échangisme. Et aujourd'hui c'est ce modèle économique qui constitue la principale locomotive de l'évolution de nos sociétés, l'accumulation d'argent et de biens matériels apparaît comme la seule finalité de ce système, ce qui amène conjointement de nombreuses éclosions de pensées et autres petits systèmes alternatifs. ( voir « les sentiers de l'utopie » de John Jordan et Isabelle Fremeaux dans la collection Hors collection zones, Février 2011).
« Yo no voto , Yo salgo a la calle » ( moi je ne vote pas, je sors dans la rue). En se rendant compte que leur vote ne possède finalement pas une si grande influence sur leur environnement socio-politico-économique, les gens deviennent persuadés que la véritable action se trouve dans le rassemblement, dans les rues, sur la place publique en définitive, que ce soit celle d'internet ou bien celle de leurs villes. « Ni políticos,ni banqueros.¡Democracia Participativa Ya! » (Ni politiques ni banques,la démocratie participative maintenant !), le peuple veut retrouver un rôle dans la vie politique et civique de son pays, de sa région et de sa ville, il revendique le droit à une démocratie qui impliquerait largement plus ses citoyens, et grâce à l'outil internet ce mouvement prend une forme participative intéressante et en plus bénéficie de l'avantage que de nombreuses idées peuvent être préalablement échangées pour asseoir le mouvement sur une base intelligente et organisée, riche en apport citoyen d' horizons variés.
« No falta dinero, sobran ladrones!! », ( l'argent ne manque pas, il y a trop de voleurs) : c'est dans une idée de rupture avec l'esprit capitaliste qui veut toujours produire plus pour gagner plus que certaines personnes se rendent compte qu'il ne faut pas plus d'argent à l'intérieur du système mais qu'il faut mieux le répartir, d'ailleurs les écarts de richesse ne se creusent-ils pas toujours plus au fil des années entre les plus pauvres et les plus riches ? Cette société apparaît de plus en plus inégale et on entend des hommes politiques apporter de pauvres idées slogans tels que : « travailler plus pour gagner plus », comme si c'était un élan individuel de fuite en avant vers une concurrence plus ardue entre les travailleurs qui constituerait la solution à ces problèmes de pauvreté et chômage et non pas une idée de partage. « diviser pour mieux régner » c'est sûr, ce vieil adage conserve encore aujourd'hui tout son sens.
Thomas Erbs, français résident à Madrid.
Voici la réponse du gouvernement régional de Catalogne a Barcelone et Lerida hier le 27 Mai 2011. L'équivalent des CRS Catalans ont chargé contre des citoyens pacifiques faisant plus d'une centaine de bless'es.
Amnistie internationale semble être en train d'étudier les faits...
Je pense que ceci devrait être dénoncé par les medias d'Europe. Voyons si la France décide d'en parler... Cette répression brutal est honteuse et gratuite d'autant plus lorsqu'elle vient de gouvernement démocratique et contre des citoyens manifestant pacifiquement.
Je vous invite 'a en juger par vous même. (Avant l'assaut toutes les cameras de la plaza de Catalunya y gran via furent déconnectées mais certaines vidéos ont tout de même été faites.)
http://www.20minutos.tv/video/bmuvFKLO-brutalidad-en-la-plaza-de-cataluna/0/
http://www.youtube.com/watch?v=Geg_6Xoy04s
http://www.change.org/petitions/exige-la-dimisin-fulminante-del-conseller-de-interior-por-la-violencia-utilizada-en-pza-catalunya?utm_medium=facebook&utm_source=share_petition&utm_term=own_wall
Qui sait, @ relayera peut-être cette information en France?
Bonjour,
J’habite à Madrid depuis 21 ans et depuis une dizaine de jours je me promène à la Puerta del Sol et écoute ce qu’il se dit dans les différentes assemblées sur les petites places autour de la la Acampada del sol.
Inscrit de la première heure à @si, je souhaiterais apporter quelques précisions sur l’émission.
Aux raisons apportées à la naissance de ce phénomène de réflexions populaires, il y faut ajouter les suivantes :
1- La coïncidence d’une « manifestation » spontanée à des élections remonte aux tragiques événements des attentats de Madrid qui ont précédé les élections générales de 2004 et qui ont vu des milliers de manifestants dans les rues et devant le siège du Parti Populaire (PP) le fameux jour de réflexion précédant les élections, première convocation spontanée non avec les réseaux sociaux d’aujourd’hui mais avec l’envoi de textos.
2- Si les révolutions au sud de la Méditerranée y sont pour quelque chose, il y a un autre événement qui a une importance considérable et qui a beaucoup circulé sur le web c’est la démocratie participative islandaise qui a rejeté par référendum les exigences des banques hollandaises et anglaises
3- Si le livre de Stéphane Hessel est sans aucun doute un phénomène déclenchant, à mon avis surtout avec le mot génial « s’indigner, indignarse », un autre livre paru au même moment, lui vendu à 17.000 exemplaires et non à 170.000 à eu une importance, celle-ci plus profonde et plus introspective, c’est le livre des Economistes atterrés, El Manifiesto de los económistas atterrados qui circule à la Puerta del sol.
4- Enfin il y a le symbole : le mot acampada renvoit plus à camping ou Colonie de vacances avec les « campamentos de Verano » et moins aux explications sémantiques de Sophie. C’est beaucoup plus ludique et moins guerrier. Et qui dit camping, colonie de vacances dit SOLEIL, farniente, repos, réflexion. La Porte du Soleil à Madrid était une porte à l’Est de la vieille ville où entraient les premiers rayons du matin. Révolution de la terre autour du soleil…Hier soir, pour répondre aux violences policières de Barcelone, la Puerta del Sol s’est couverte de fleurs. Cet après –midi, c’est avec des CD ou des miroirs que l’on renverra les rayons du Soleil
Pour les hispanisants allez sur le site : madrid.tomalaplaza.net (madrid, prend la place)
Comme le faisait jadis la démocratie Athénienne !
allez voir les vidéos d' Etienne Chouard sur le net :)
Mais vous n'êtes pas indigné par les images elles-même qui valent plus que n'importe quelle parole ou écrit ??
Vous n'y allez pas un peu fort?!
Et d'une, je comprends tout à fait que les manifestants n'aient pas voulu bouger pour un soi-disant nettoyage...quand on fait la révolution, on s'en fout de la propreté du sol... je pense pas que ces gens se soient dit : "ah oui tiens, je vais aller en profiter moi-même pour aller me brosser les dents et me prendre une douchette, je serai plus présentable et sentirai moins le chacal depuis que je squatte cette place avec tous ces gens, pis en +, c'est vachement important le futbol, c'est vachement en accord avec ce contre quoi je lutte, donc ok, on va les laisser nettoyer pour célébrer l'éventuelle victoire de mecs qui s'en foutent plein les poches parce qu'ils savent jouer avec une baballe..." Soyons sérieux 2 secondes!!!
Et de 2, quand bien même auraient-ils eu tort de ne pas vouloir bouger, vous avez vu de la manière dont on les a délogé ??
Partiel, c'est fort possible, mais LePost a au moins le mérite d'en parler, il est presque le seul... ça fait 2 semaines que le mouvement a été lancé en Espagne, et franchement, ne me dites pas que l'info est couverte correctement en France.
Orienté, je ne trouve pas, en même temps c'est le Post, on ne peut pas lui demander la même qualité quEl Pais, et je suis d'accord, ça n'est même pas un article qui a été vérifié par la rédaction... mais ça n'est pas non plus de l'intox, il suffit de préciser ensuite, ce que vous avez fait, et c'est très bien, je vous en remercie d'ailleurs.
Tout comme je vous remercie de ce lien vers El Pais, c'est juste gênant pour les personnes qui ne comprennent pas l'espagnol ici, mais bon. C'est sûr que c'est mieux que rien, comme je l'avais dit ailleurs.
à faire tourner!
Depuis quelques jours, l’Espagne vit un mouvement social pacifique et d’envergure comparable à notre mai 1968.
Inspirée par le pamphlet de Stéphane Hessel Indignez-vous, la jeunesse espagnole, accompagnée par toutes les franges de la population, est descendue dans la rue pour manifester un mécontement général.
Il ne s’agit pas seulement de se plaindre d’une politique d’austérité et d’une crise qui a plongé nombres de citoyens dans la misère, il s’agit aussi d’exprimer un ras le bol d’un système politique bipartisan, où les partis autres que PP et PSOE n’ont pas leur mot à dire, de s’opposer à la crise éthique qui agite le monde d’aujourd’hui. Ces espagnols souhaitent renouveler le sentiment démocratique alors même que la politique semble de jour en jour s’éloigner davantage des hommes et des femmes qu’elle est censée guider. C’est une contestation de fond de la société espagnole.
Je n’avais rien écrit sur Stéphane Hessel. Si cela avait été le cas, j’aurais sans doute salué son initiative que l’on ne peut que louer, mais j’aurais reproché à l’octogénaire de nous laisser finalement faire le boulot. Je suis sorti de ce livre en ayant l’impression qu’à part appeler la jeunesse à se lever, ce vieil homme ne se considérait plus utile. « Je me suis suffisament indigné plus jeune » aurait-il dit.
Evidemment, il a raison. Notre société se meurt. Les extrêmes poussent à droite comme à gauche. Plus d’idéologie, plus de pensée, la politique est devenu une lutte pour le pouvoir. Nous ne sommes plus que des consommateurs à qui l’on demande de choisir entre des produits finis, prêts pour présider. Et la qualité est rarement là. Entre un président qui radicalise son discours dans l’espoir à peine voilé de siphonner les voix d’une femme qui aimerait que l’on oublie qu’elle est avant tout la fille de son père et un ex futur président qui viole des femmes de ménage, mon pays me semble bien éloigné de l’idéal des Lumières.
Candidat à rien, je le voulais comme un pied de nez à nos aînés qui nous disent déjà condamnés. « Génération Perdue, morte avant d’être née, il est temps d’agir. » Les espagnols l’ont entendu. Comme de l’autre côté de la méditerranée, la grogne est venue de Twitter, ça a commencé avec quelques centaines de personnes puis un millier, des milliers; dans une ville, puis un pays, une région et maintenant des continents.
Indignados de la Puerta del Sol, vous jalousez les français qui luttent pour leur avenir. Détrompez-vous, cela fait bien longtemps que les français ne s’indignent plus que par principe.
Ici, le lien intergénérationnelle est coupée. Nous avons tellement perdue la foi en la politique que nous imaginons que nos dirigeants fomentent des complots et font accuser de viols des hommes pour garder leur poste. Quand ce n’est pas cela, on oublie que l’homme que l’on souhaite tellement voir remplacer Sarko a violé peut-être une jeune femme et l’on préfère voir en lui une victime du système carcéral états-unien si injuste et qui manque tellement d’humanité envers un vieil homme presque sénile.
Nos voisins espagnols espèrent voir cette révolution gagner d’autres pays européens. Ils espèrent pouvoir, à leur tour, éclairer l’Europe. Cette Europe qui leur a permis de devenir un pays développé, en paix, démocratisé.
Nous jugions ces dictateurs qui interdisaient les manifestations. Notre propre voisin Zapatero, socialiste, avait lui aussi interdit les manifestations. Ce même Zapatero a annoncé, en espérant calmer les foules, qu’il ne briguerait pas un troisième mandat.
Ces manifestations semblent exempt de la traditionnelle opposition gauche-droite très marquée par l’oppositon entre les franquistes et les républicains. Factuellement, le PSOE subit un vote sanction et offre une large majorité au PP.
Nul ne peut prédire le futur de ce mouvement. Mais au moins, on sera prévenus, cette jeunesse n’est sûrement pas Candidate à Rien.
Barcelone et Séville à droite toute...
la révolution a eu lieu, mais dans le mauvais sens.
Ecœurant
Parler de populisme c'est laisser entendre que ceux qui manifestent se rallient à des solutions simplistes et inapplicables au lieu de laisser faire "ceux qui savent" gouverner.
Or c'est tout le contraire : nos gouvernants vont de fausses solutions en fausses solutions (plans de sauvetage qui enfoncent les peuples dans la misère pour accorder un répit aux créanciers qui font semblant de croire qu'ils seront remboursés un jour), alors que des mesures radicales et efficaces, mais qui déplairaient aux possédants, sont écartées sans examen.
Il n'y a pas de populisme, il y a des peuples qui veulent reprendre leurs destins en main et sauront s'y prendre.
Tous les medias français parlent des événements d'Espagne, même si DSK est au premier plan
Le pied de nez est énorme, "la plaça mayor" (la place "principale") est réquisitionné et transformé en forum social, une organisation partant de zéro (ni thune, ni structure) et qui ressemble vraiment à quelque chose qui a de la gueule.
Le silence des médias francais est assourdissant, l'affaire DSK est plus intéressante.
"en Espagne les manifestations sont interdites par le gouvernement depuis hier...."
Et bien non! Le gouvernement n'a rien interdit du tout. Les manifestations (un peu comme
les sondages en France) sont interdites par la loi les veilles et jours d'élection.
Et jusqu'à preuve du contraire, la loi n'est pas appliquée, puisque les manifestations sont
au pire tolérées par le gouvernement, et au mieux comprises et respectées (Zapatero).
Pas encore lu l'article, ms voir qu'ENFIN on parle d'autre chose que de "vs savez quoi" de manière peu intéressante (parce que je dis pas que y'a pas plein de choses à dire, ms sur @si c'est très répétitif et pas super consistant...) donc je vais aller lire ce qu'on raconte sur le Japon et l'Espagne avec plaisir... en attendant un article de Rafik sur le ciné??
Merci @si, c'est pas trop tôt...
Le malaise est général, mais on sait pas très bien ce qu'ils veulent à part un emploi digne et un logement accessible, il veulent virés les incapables qui sont au pouvair de part et d'autre (PP-PSOE) un peu comme ici. A mon avis, si PP et PSOE n'ont pas compri ça ils n'ont rien compris, les seuls qui peuvent tirer leur épingle du jeu c'est IU (le Front de Gauche espagnol).
http://www.cronacalive.it/reportage/italian-revolution-in-piazza-dalle-20-di-venerdi
Emilie
1.Après les élections qui verront Sarkozy faire un second mandat.
2.Après deux ans et demi du second mandat du même susnommé.
3.Après une victoire de la gauche "uni" et du fait que rien ne change.
4.D'ici a 15 ans quand on sera (pas que les jeunes) plongés dans la galère suite au augmentation de la nourriture, des transports, de l'eau et des énergies.
Option bonus: Jamais puisque toutes ces manifestations après 6 mois s’arrêteront suite à un changement de politicien mais pas de classe politique...
Roh le commentaire perfide. Forcément pour les échos si on s'oppose au capitalisme on est un dangereux populiste.
EL PUEBLO UNIDO JAMAS SERA VENCIDO !
Ce que demande la jeunesse européenne c'est avant tout de vivre au moins aussi bien que ses aînés.
Vite, la révolution citoyenne !
Au Portugal, ça bouge aussi, et la gauche de combat se rassemble :
http://www.lepartidegauche.fr/editos/internationale-autre-gauche/3750-convention-nationale-du-bloco-de-ezquerda-intervention-de-celine-meneses
Merci !
https://www.facebook.com/event.php?eid=174346465956579
https://www.facebook.com/pages/DEMOCRACIA-REAL-YA-Toulouse/203426273032538