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Et si on cherchait le sexe de l'information ?
Ne nous y trompons pas. Même si je siège à la place de M. Barrat, dont le micro est tendu devant moi comme une tulipe, même si la séance est introduite par Jean-Paul Huchon
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Derniers commentaires
Je voudrais tout simplement vous remercier Anne-Sophie de m'avoir rendu plus sensible et plus intelligent aujourd'hui.
Bien à vous,
Pascal Bély
Bien à vous,
Pascal Bély
Amis @sinautes, devinerez-vous quel sexe est celui de la campagne publicitaire pour le label "PUR" ?
Reprenons les aspirations des artistes en herbe qui fleurissent sur les murs de la capitale :
Nathan et Kelian voudraient devenir réalisateurs de films/séries d'action (à succès, bien sûr)
Les trois petits mecs du futur groupe "Parpaing Noir" se rêvent en rock stars.
Julie et Emma s'orientraient plutôt vers la littérature : théâtre, roman...
Eva, "franco-slovène", se trémousserait bien à moitié nue pour vendre son tube "I prefer your clone". Notez que Eva a lu Zola et Voltaire... Ce qui laisse à penser que la chanteuse a poursuivi des études littéraires.
Hadopi aimerait protéger les futurs artistes jusque 2021. Mais faut pas déconner, on ne va pas en plus promouvoir l'égalité des sexes et pourfendre les préjugés machistes ! Le patriarcat a encore de beaux jours devant lui
Reprenons les aspirations des artistes en herbe qui fleurissent sur les murs de la capitale :
Nathan et Kelian voudraient devenir réalisateurs de films/séries d'action (à succès, bien sûr)
Les trois petits mecs du futur groupe "Parpaing Noir" se rêvent en rock stars.
Julie et Emma s'orientraient plutôt vers la littérature : théâtre, roman...
Eva, "franco-slovène", se trémousserait bien à moitié nue pour vendre son tube "I prefer your clone". Notez que Eva a lu Zola et Voltaire... Ce qui laisse à penser que la chanteuse a poursuivi des études littéraires.
Hadopi aimerait protéger les futurs artistes jusque 2021. Mais faut pas déconner, on ne va pas en plus promouvoir l'égalité des sexes et pourfendre les préjugés machistes ! Le patriarcat a encore de beaux jours devant lui
Petite suggestion à @nne-sophie et à Judith...
Pourquoi ne pas étendre ce débat via à un D@ns le Texte avec l'analyse d'un texte comme "La Domination Masculine" de Pierre Bourdieu dont je regarde en ce moment un reportage "La Sociologie est un Sport de Combat"...?
Pourquoi ne pas étendre ce débat via à un D@ns le Texte avec l'analyse d'un texte comme "La Domination Masculine" de Pierre Bourdieu dont je regarde en ce moment un reportage "La Sociologie est un Sport de Combat"...?
Merci, Anne-Sophie, de poser la question du sexe du style journalistique.
Pour Proust, on parle bien d'écriture-femme. Pour Duras, on a tendance à parler d'un genre masculin. Justement parce qu'ils renversent les clichés que vous évoquez : les sensations, souvenirs et sentiments dans de longues phrases parfaitement construites chez Proust, la force et la brutalité dans un style minimaliste chez Duras.
Mais revenons à Pascale Clark. Ce n'est pas parce qu'elle a un nom masculin féminisé (Pascal-e) que son style est masculin. Vous oubliez la femme castratrice. Couper le parole c'est un peu comme castrer, l'homme comme la femme, de ses mots. Le sarcasme, ironie mordante, vient aussi mordre le point fort pour en faire un point faible : le tigre devient matou sous le sarcasme. Enfin, la castration, c'est une théorie freudienne, et un peu sexiste. On s'en sort pas, quoi.
J'aimerais terminer en rappelant que les hommes sont autant victimes des clichés du style que les femmes : les femmes doivent faire semblant de ne pas savoir, et de laisser la place à ceux qui savent. Les hommes font semblant de savoir, à défaut de quoi l'on doutera de leur virilité : le chef d'état ne peut avouer qu'il ne sait pas. Même chose pour la chef d'état. Ca se termine souvent en drame.
Pour Proust, on parle bien d'écriture-femme. Pour Duras, on a tendance à parler d'un genre masculin. Justement parce qu'ils renversent les clichés que vous évoquez : les sensations, souvenirs et sentiments dans de longues phrases parfaitement construites chez Proust, la force et la brutalité dans un style minimaliste chez Duras.
Mais revenons à Pascale Clark. Ce n'est pas parce qu'elle a un nom masculin féminisé (Pascal-e) que son style est masculin. Vous oubliez la femme castratrice. Couper le parole c'est un peu comme castrer, l'homme comme la femme, de ses mots. Le sarcasme, ironie mordante, vient aussi mordre le point fort pour en faire un point faible : le tigre devient matou sous le sarcasme. Enfin, la castration, c'est une théorie freudienne, et un peu sexiste. On s'en sort pas, quoi.
J'aimerais terminer en rappelant que les hommes sont autant victimes des clichés du style que les femmes : les femmes doivent faire semblant de ne pas savoir, et de laisser la place à ceux qui savent. Les hommes font semblant de savoir, à défaut de quoi l'on doutera de leur virilité : le chef d'état ne peut avouer qu'il ne sait pas. Même chose pour la chef d'état. Ca se termine souvent en drame.
C'est masculin ou féminin les grains de beauté ? . Chez les hommes il me semble que c'est un élément de " saleté " de la peau . Tandis que chez les femmes c'est un élément de beauté ... D'ailleurs les hommes les recherchent sur les parcelles de peau les plus intimes des femmes . Oh que c'est " macho " ma réflexion ...
http://www.rue89.com/mon-oeil/2011/06/15/petit-bateau-sapprete-a-jeter-ses-bodys-sexistes-par-dessus-bord-209308
Merci Anne-Sophie de lancer ce sujet.
Voici un autre sens du sujet qui m'est cher : pour qui les articles sont-ils écrits ? A qui s'adressent les émissions ? Qui est le "lecteur ou auditeur imaginaire" des journalistes; que ce soit des journalistes hommes ou femmes, féminins ou masculins ? La réponse est : le plus souvent un homme, entre 30 et 70 ans, actif, urbain (français parisien pour les principaux medias français) ayant "réussi" ou ayant le potentiel de le faire. La parole et le monde sont fait pour eux.
Très fervente d'information, je dévore plusieurs journaux chaque jour grâce à Internet (et je suis bien contente que vous existiez @si). Je n'ai plus l'occasion de regarder la télévision depuis bientôt 10 ans. On y entendait encore ce genre de petites phrases maladroites "Imaginez que vous rentrez le soir chez vous et que votre femme vous dise...". C'était pire, la cible imaginaire était un homme marié avec enfants ayant ou rêvant d'une résidence secondaire ou parfois cette pauvre et redoutée ménagère de moins de 50 ans.. Je crois que ça a évolué tout de même un peu, non ?
En bref, j'aimerais lire et entendre qu'on s'adresse à moi, qui que je sois. (valable pour bien des discriminations).
Voici un autre sens du sujet qui m'est cher : pour qui les articles sont-ils écrits ? A qui s'adressent les émissions ? Qui est le "lecteur ou auditeur imaginaire" des journalistes; que ce soit des journalistes hommes ou femmes, féminins ou masculins ? La réponse est : le plus souvent un homme, entre 30 et 70 ans, actif, urbain (français parisien pour les principaux medias français) ayant "réussi" ou ayant le potentiel de le faire. La parole et le monde sont fait pour eux.
Très fervente d'information, je dévore plusieurs journaux chaque jour grâce à Internet (et je suis bien contente que vous existiez @si). Je n'ai plus l'occasion de regarder la télévision depuis bientôt 10 ans. On y entendait encore ce genre de petites phrases maladroites "Imaginez que vous rentrez le soir chez vous et que votre femme vous dise...". C'était pire, la cible imaginaire était un homme marié avec enfants ayant ou rêvant d'une résidence secondaire ou parfois cette pauvre et redoutée ménagère de moins de 50 ans.. Je crois que ça a évolué tout de même un peu, non ?
En bref, j'aimerais lire et entendre qu'on s'adresse à moi, qui que je sois. (valable pour bien des discriminations).
Pour les anglophones, sur ces questions - et bien d'autres - je vous conseil l'excellente Stanford Encyclopedia of Philosophy :
Feminist Perspectives on Sex and Gender
Identity Politics
Feminist Perspectives on Sex and Gender
Identity Politics
J'aime bien votre texte, Anne-So, mais honnêtement, j'ai du mal à piger ce que vous dites.
Le fait de lier les femmes à la douceur et les hommes à la brutalité me semble cliché et faux.
Quand j'entends Lauvergeon, je ne doute pas que ce soit une femme, à aucun moment. Et pourtant, personne n'est aussi brutal et péremptoire qu'elle.
Il est difficile de distinguer ce qui est féminin de ce qui est masculin hors de la culture, à part la fonction reproductive, qui est évidente et détermine le sexe. Après, il y a des hormones qui interfèrent dans certaines attitudes, mais de nombreuses personnes n'en sont pas assez inondées pour que ça ait un impact énorme sur leur comportement habituel.
C'est hélas ainsi que je vois les choses.
Le fait de lier les femmes à la douceur et les hommes à la brutalité me semble cliché et faux.
Quand j'entends Lauvergeon, je ne doute pas que ce soit une femme, à aucun moment. Et pourtant, personne n'est aussi brutal et péremptoire qu'elle.
Il est difficile de distinguer ce qui est féminin de ce qui est masculin hors de la culture, à part la fonction reproductive, qui est évidente et détermine le sexe. Après, il y a des hormones qui interfèrent dans certaines attitudes, mais de nombreuses personnes n'en sont pas assez inondées pour que ça ait un impact énorme sur leur comportement habituel.
C'est hélas ainsi que je vois les choses.
[quote=Christophe Barbier, faites-nous un édito du genre féminin. Je suis sûre que vous en avez un.]
Oui, sur Carla...
Oui, sur Carla...
Je ne me rappelle pas le sujet de l'émission qu'était censé animer Anne-Sophie Jacques, il y a quelque temps. En tout cas, l'un des invités du jour, Daniel Schneidermann (!), a eu beaucoup de mal a lui laisser ce rôle...
Oh ben tiens...
Je viens de lire un petit opuscule de Yak Rivais (ancien instit, auteur de livres pour les adultes et pour la jeunesse), publié en 2007, qui s'appelle "Ovule et Spermato" et traite un peu du même sujet.
Pour résumer, voilà les thèses de l'auteur :
1. Les structures des romans féminins et masculins diffèrent : les romans féminins transmettent le plus fréquemment une vision du monde centrée autour du personnage principal, qui analyse les interactions avec son environnement (Moi et ma mère, moi et mon amour, etc.) (= Ovule), tandis que les romans masculins seraient plutôt construit comme un personnage traversant son environnement d'un point A à un point B, vivant des aventures, subissant des péripéties et agissant sur son environnement (= Spermato)
2. Les professions de l'enseignement, de l'édition, des bibliothèques, sont majoritairement féminisées, ce qui :
- Est une des raisons pour lesquelles "les garçons ne lisent pas", parce que l'environnement féminin dans l'éducation et les bibliothèques privilégie une offre dans ce sens (pas violente, basée sur la compréhension du monde, etc.), qui ne leur suffit pas.
- Mais aussi (et c'est là qu'on retrouve le sujet de la chronique), va de pair avec une certaine, et nouvelle ségrégation et dévalorisation de ces métiers, moins payés en général, le masculin abandonnant l'enseignement, la documentation, la santé, pour se retrancher dans les sphères où le pouvoir s'exerce encore (sphère économique, politique). En gros, ce serait un nouvel avatar du vieil "occupez-vous des mioches, les gonzesses", qui ne convient ni aux mioches eux-mêmes, ni aux enseignantes (à noter que les anglo-saxons se posent déjà la question de l'enseignement "féminisé" et des répercussions sur les garçons, comme le montre cet article, entre autres : http://www.city-journal.org/html/16_3_schools_boys.html (à prendre cela dit avec des pincettes, c'est un journal conservateur)).
Cette situation serait doublée d'un autre facteur : la majorité des femmes exerçant ces professions, dont, on l'a vu, les salaires sont moyens, seraient mariées à des hommes gagnant un plus haut revenu (ça il faudrait le vérifier), ce qui ferait de ces professions, au niveau familial, principalement un apport de revenu "facultatif" pour des ménages bourgeois - cause d'un décalage entre enseignantes et enfants, et d'un certain malaise de la part des enseignantes, leur volonté de faire leur métier à fond et d'aider se heurtant à ce décalage.
La conclusion de l'auteur, on ne sait pas trop ce qu'elle est, le livre oscillant entre l'analyse sérieuse et la déconnade (cette dernière reprenant le dessus à la fin). Quoi qu'il en soit, si sur le plan de l'analyse littéraire c'est quand même un peu léger (même si très marrant), je trouve ça intéressant de confronter l'analyse sociologique des professions d'enseignant, de bibliothécaire, avec le tableau qui est brossé des journalistes dans la chronique (profession, si je comprend bien, de plus en plus féminisée, mais où les femmes restent cantonnées aux sujets "mineurs", "sociétaux" ou "domestiques").
En gros, le tableau assez effrayant que cela propose est celui d'une société qui a accepté que les femmes travaillent, mais où les rôles restent ségrégués, et où les professions accordées aux femmes, en fait, semblent de nouveaux avatars du rôle de la mère (éducation des enfants, soin), ou, dans un autre genre, de la dame patronnesse (social).
Ce qui est assez terrible, et dans l'image des femmes au travail que cela donne, et dans, paradoxalement, le désintérêt que cela révèlerait pour des secteurs essentiels !
(Vous remarquerez que je n'ai posé nulle part la question de savoir si l'analyse était sexiste ou misogyne... Tout simplement parce que sur certains points elle semble l'être, sur d'autres pas du tout, et que donc il me semble que la question évacuerait les interrogations réelles et pleines d'intérêt qui sont soulevées.)
Je ne sais pas pour vous, j'ai l'impression que ce type de questions, de sujets, au-delà des luttes pour l'égalité et dénonciations du sexisme, révèle aussi, beaucoup, l'incroyable casse-tête qu'est la définition de notre identité de genre, hommes ou femmes... La question de la masculinité se pose beaucoup pour les hommes (qu'on soit dans le métrosexuel ou l'apologie de la "manliness" évoquée sur le ton de l'humour par certains blogs ou des revues pour mecs), mais aussi, aussi, la question de la féminité pour les femmes ! Sérieux, je vous rejoins, Anne-Sophie, quand vous dites "alors j'aime le rose mais pas les talons hauts, je suis quoi ?" ...
J'ai un peu le sentiment que, dans la vision globale, le masculin est généralement présenté comme l'universel, le féminin étant donné comme une variation, perturbante car venant introduire la différenciation et la sexualité alors qu'on peut voir l'universel comme du pur esprit (d'où peut-être la vision chrétienne, à moins que cela n'en découle, je ne sais pas). Eh bien, n'ayant pas spécialement envie, pour contrer cette vision, de présenter la féminitude comme la panacée et l'avenir de l'Homme (l'égalité, ce serait déjà bien), je ne sais pas trop comment m'en sortir, dans mes représentations.
Je viens de lire un petit opuscule de Yak Rivais (ancien instit, auteur de livres pour les adultes et pour la jeunesse), publié en 2007, qui s'appelle "Ovule et Spermato" et traite un peu du même sujet.
Pour résumer, voilà les thèses de l'auteur :
1. Les structures des romans féminins et masculins diffèrent : les romans féminins transmettent le plus fréquemment une vision du monde centrée autour du personnage principal, qui analyse les interactions avec son environnement (Moi et ma mère, moi et mon amour, etc.) (= Ovule), tandis que les romans masculins seraient plutôt construit comme un personnage traversant son environnement d'un point A à un point B, vivant des aventures, subissant des péripéties et agissant sur son environnement (= Spermato)
2. Les professions de l'enseignement, de l'édition, des bibliothèques, sont majoritairement féminisées, ce qui :
- Est une des raisons pour lesquelles "les garçons ne lisent pas", parce que l'environnement féminin dans l'éducation et les bibliothèques privilégie une offre dans ce sens (pas violente, basée sur la compréhension du monde, etc.), qui ne leur suffit pas.
- Mais aussi (et c'est là qu'on retrouve le sujet de la chronique), va de pair avec une certaine, et nouvelle ségrégation et dévalorisation de ces métiers, moins payés en général, le masculin abandonnant l'enseignement, la documentation, la santé, pour se retrancher dans les sphères où le pouvoir s'exerce encore (sphère économique, politique). En gros, ce serait un nouvel avatar du vieil "occupez-vous des mioches, les gonzesses", qui ne convient ni aux mioches eux-mêmes, ni aux enseignantes (à noter que les anglo-saxons se posent déjà la question de l'enseignement "féminisé" et des répercussions sur les garçons, comme le montre cet article, entre autres : http://www.city-journal.org/html/16_3_schools_boys.html (à prendre cela dit avec des pincettes, c'est un journal conservateur)).
Cette situation serait doublée d'un autre facteur : la majorité des femmes exerçant ces professions, dont, on l'a vu, les salaires sont moyens, seraient mariées à des hommes gagnant un plus haut revenu (ça il faudrait le vérifier), ce qui ferait de ces professions, au niveau familial, principalement un apport de revenu "facultatif" pour des ménages bourgeois - cause d'un décalage entre enseignantes et enfants, et d'un certain malaise de la part des enseignantes, leur volonté de faire leur métier à fond et d'aider se heurtant à ce décalage.
La conclusion de l'auteur, on ne sait pas trop ce qu'elle est, le livre oscillant entre l'analyse sérieuse et la déconnade (cette dernière reprenant le dessus à la fin). Quoi qu'il en soit, si sur le plan de l'analyse littéraire c'est quand même un peu léger (même si très marrant), je trouve ça intéressant de confronter l'analyse sociologique des professions d'enseignant, de bibliothécaire, avec le tableau qui est brossé des journalistes dans la chronique (profession, si je comprend bien, de plus en plus féminisée, mais où les femmes restent cantonnées aux sujets "mineurs", "sociétaux" ou "domestiques").
En gros, le tableau assez effrayant que cela propose est celui d'une société qui a accepté que les femmes travaillent, mais où les rôles restent ségrégués, et où les professions accordées aux femmes, en fait, semblent de nouveaux avatars du rôle de la mère (éducation des enfants, soin), ou, dans un autre genre, de la dame patronnesse (social).
Ce qui est assez terrible, et dans l'image des femmes au travail que cela donne, et dans, paradoxalement, le désintérêt que cela révèlerait pour des secteurs essentiels !
(Vous remarquerez que je n'ai posé nulle part la question de savoir si l'analyse était sexiste ou misogyne... Tout simplement parce que sur certains points elle semble l'être, sur d'autres pas du tout, et que donc il me semble que la question évacuerait les interrogations réelles et pleines d'intérêt qui sont soulevées.)
Je ne sais pas pour vous, j'ai l'impression que ce type de questions, de sujets, au-delà des luttes pour l'égalité et dénonciations du sexisme, révèle aussi, beaucoup, l'incroyable casse-tête qu'est la définition de notre identité de genre, hommes ou femmes... La question de la masculinité se pose beaucoup pour les hommes (qu'on soit dans le métrosexuel ou l'apologie de la "manliness" évoquée sur le ton de l'humour par certains blogs ou des revues pour mecs), mais aussi, aussi, la question de la féminité pour les femmes ! Sérieux, je vous rejoins, Anne-Sophie, quand vous dites "alors j'aime le rose mais pas les talons hauts, je suis quoi ?" ...
J'ai un peu le sentiment que, dans la vision globale, le masculin est généralement présenté comme l'universel, le féminin étant donné comme une variation, perturbante car venant introduire la différenciation et la sexualité alors qu'on peut voir l'universel comme du pur esprit (d'où peut-être la vision chrétienne, à moins que cela n'en découle, je ne sais pas). Eh bien, n'ayant pas spécialement envie, pour contrer cette vision, de présenter la féminitude comme la panacée et l'avenir de l'Homme (l'égalité, ce serait déjà bien), je ne sais pas trop comment m'en sortir, dans mes représentations.
Chère Anne-Sophie, dans cette chronique, je vous trouve bien péremptoire.
Article très sympa. Il faut que les hommes deviennent femmes et même les femmes doivent devenir des femmes.
GNNNNNNnnnnn
Flagrant délit de sexisme caractérisé. Bon, j'ai encore mieux pour genrer tout ce qu'on veut : on aurait dit que tout ce qui relève d'un défaut ou qui revêt un caractère négatif serait masculin (pourquoi se limiter au péremptoire, au coupage de parole, et à l'humiliation de l'autre ?), et que tout ce qui serait une qualité ou d'un caractère positif serait féminin. Voilàààààààà…
Tiens, d'ailleurs : affirmer de manière… péremptoire que le péremptoire est masculin (sans se donner la peine de le démontrer ni d'expliquer pourquoi), cela ne ferait-il pas de votre article un article masculin ? C'est pratique, d'ailleurs, parce que hop, un homme qui négocie, qui est dans l'écoute et le dialogue, pouf, embrigadé dans la team female, et une femme agressive et hautaine, tiens, on vous la laisse dans l'odieuse team male.
Marre du féminisme revanchard qui oublie que les hommes ne sont pas moins victimes que les femmes du patriarcat (imaginez-vous que certains des domaines qui nous sont réservés ne nous plaisent pas forcément), et que les femmes n'en sont pas moins les organisatrices que les hommes. Vive la théorie queer. Avant d'avoir un genre et de coller plus ou moins à des stéréotypes, nous sommes des individus avec une identité propre et unique. Il y a des hommes doux, il y a des femmes violentes, la connerie étant encore et toujours une des choses les mieux partagées en ce bas monde, dont ni les hommes, ni les femmes, n'ont l'apanage.
Flagrant délit de sexisme caractérisé. Bon, j'ai encore mieux pour genrer tout ce qu'on veut : on aurait dit que tout ce qui relève d'un défaut ou qui revêt un caractère négatif serait masculin (pourquoi se limiter au péremptoire, au coupage de parole, et à l'humiliation de l'autre ?), et que tout ce qui serait une qualité ou d'un caractère positif serait féminin. Voilàààààààà…
Tiens, d'ailleurs : affirmer de manière… péremptoire que le péremptoire est masculin (sans se donner la peine de le démontrer ni d'expliquer pourquoi), cela ne ferait-il pas de votre article un article masculin ? C'est pratique, d'ailleurs, parce que hop, un homme qui négocie, qui est dans l'écoute et le dialogue, pouf, embrigadé dans la team female, et une femme agressive et hautaine, tiens, on vous la laisse dans l'odieuse team male.
Marre du féminisme revanchard qui oublie que les hommes ne sont pas moins victimes que les femmes du patriarcat (imaginez-vous que certains des domaines qui nous sont réservés ne nous plaisent pas forcément), et que les femmes n'en sont pas moins les organisatrices que les hommes. Vive la théorie queer. Avant d'avoir un genre et de coller plus ou moins à des stéréotypes, nous sommes des individus avec une identité propre et unique. Il y a des hommes doux, il y a des femmes violentes, la connerie étant encore et toujours une des choses les mieux partagées en ce bas monde, dont ni les hommes, ni les femmes, n'ont l'apanage.
Taddei a dit plusieurs fois que les femmes ne VOULAIENT pas venir débattre à son émission " Ce soir ou....jamais."
Faut retrouver ces femmes et leur demander pourquoi exactement elles ne veulent pas y participer.
Et une émission, pourquoi pas?
Faut retrouver ces femmes et leur demander pourquoi exactement elles ne veulent pas y participer.
Et une émission, pourquoi pas?
Faut retrouver ces femmes et leur demander pourquoi exactement elles ne veulent pas y participer.
Bonjour, je suis JL.Delarue, et aujourd'hui nous allons aborder un sujet grave. Elles ont 29, 34, et 48 ans, et elles ont eu le courage de venir débattre sur notre plateau. Mesdames et messieurs, veuillez applaudir ces 3 femmes pour le débat d'aujourd'hui qui s'intitule: "je ne souhaite pas participer à un débat télévisé".
Bonjour, je suis JL.Delarue, et aujourd'hui nous allons aborder un sujet grave. Elles ont 29, 34, et 48 ans, et elles ont eu le courage de venir débattre sur notre plateau. Mesdames et messieurs, veuillez applaudir ces 3 femmes pour le débat d'aujourd'hui qui s'intitule: "je ne souhaite pas participer à un débat télévisé".
une des réponses formulée par des femmes ayant refusé l'invitation était (selon Taddéi) qu'elle ne voulait pas débattre en dehors de leur domaine de compétence. A contrario, il se trouvait davantage d'hommes qui acceptaient l'invitation puis demandaient quel était le sujet.
Il ressort donc que les hommes ont plus souvent un égo développé que les femmes (un fait à un temps t).
Devons nous pour autant dire qu'avoir un égo développé est "masculin" (enfermement par le vocabulaire liant égo est homme/mâle, ad vitam aeternam... sauf changement de définition du mot masculin).
Il me semble que des voies plus simples existent
Devons nous pour autant dire qu'avoir un égo développé est "masculin" (enfermement par le vocabulaire liant égo est homme/mâle, ad vitam aeternam... sauf changement de définition du mot masculin).
Il me semble que des voies plus simples existent
Des femmes ont un ego démesuré aussi, mais il n'écrase pas tout sur son passage comme celui des hommes.
Peut-être que cela a un rapport avec l'éveil de la sexualité qui chez la femme passe par l'autre et chez l'homme s'est explorée sans partenaire au préalable (grosso modo en généralisant, halte là les contre-exemples!).
Les femmes existent "par" l'autre. Les hommes existent en s'emparant de l'autre pour s'en servir, et puisqu'il arrive à ses fins indépendamment du ressenti de l'autre, ne lui faut-il pas une prise de conscience particulière, ne faut-il pas que l'expérience, et pas seulement sa constitution, le conduise à considérer l'autre féminin comme image de lui?
Peut-être que cela a un rapport avec l'éveil de la sexualité qui chez la femme passe par l'autre et chez l'homme s'est explorée sans partenaire au préalable (grosso modo en généralisant, halte là les contre-exemples!).
Les femmes existent "par" l'autre. Les hommes existent en s'emparant de l'autre pour s'en servir, et puisqu'il arrive à ses fins indépendamment du ressenti de l'autre, ne lui faut-il pas une prise de conscience particulière, ne faut-il pas que l'expérience, et pas seulement sa constitution, le conduise à considérer l'autre féminin comme image de lui?
"Les femmes existent "par" l'autre. "
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"La femme de Jean" un film de Yannick Bellon 1974, ça vous dit quelque chose ? Le message était optimiste.
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"La femme de Jean" un film de Yannick Bellon 1974, ça vous dit quelque chose ? Le message était optimiste.
"Les femmes existent "par" l'autre. Les hommes existent en s'emparant de l'autre pour s'en servir, et puisqu'il arrive à ses fins indépendamment du ressenti de l'autre'"
Ce qui signifie en gros qu'en tant qu'homme, je ne peux être une créature sensible, incapable de ressentir du plaisir au détriment de l'autre ou a contrario jouir du seul fait de la volupté que j'offre à autrui... Ou peut-être que je ne suis pas un homme en fait, vu que je ne corresponds pas au stéréotype énoncé ?
Bref, au même titre que toute remarque misogyne agresse une femme dans son identité, je trouve qu'un tel postulat agresse un homme dans son être.
Ce qui signifie en gros qu'en tant qu'homme, je ne peux être une créature sensible, incapable de ressentir du plaisir au détriment de l'autre ou a contrario jouir du seul fait de la volupté que j'offre à autrui... Ou peut-être que je ne suis pas un homme en fait, vu que je ne corresponds pas au stéréotype énoncé ?
Bref, au même titre que toute remarque misogyne agresse une femme dans son identité, je trouve qu'un tel postulat agresse un homme dans son être.
Pauvres petits hommes.
Vous vous êtes arrêté en route de votre lecture, Boris Yarko.
Moi qui avait pris la précaution de dire "ne lui faut-il pas une prise de conscience particulière, ne faut-il pas que l'expérience, et pas seulement sa constitution, le conduise à considérer l'autre féminin comme image de lui?". Et la précaution de faire court pour être lu en entier.
Vous vous êtes arrêté en cours de lecture pour ne pas perdre une occasion de dire "nous aussi les hommes, on est victimes", discours dans l'air du temps.
La société qui brime les femmes fait des hommes des victimes collatérales j'en suis persuadée, mais pas pour des questions de stéréotypes et préjugés. Surtout pour des questions de conditions sociales par exemple.
Si on compare la situation des hommes et des femmes, la petite agression que je vous ai faite est une chiquenaude par rapport à ce qu'encaissent les femmes, et il faut être un homme pour se ridiculiser à s'en offusquer sans s'apercevoir que c'est disproportionné de se plaindre. Pour moi c'est comme si je disais "tiens moi aussi j'ai faim, il est midi" à une victime de famine.
Vous vous êtes arrêté en route de votre lecture, Boris Yarko.
Moi qui avait pris la précaution de dire "ne lui faut-il pas une prise de conscience particulière, ne faut-il pas que l'expérience, et pas seulement sa constitution, le conduise à considérer l'autre féminin comme image de lui?". Et la précaution de faire court pour être lu en entier.
Vous vous êtes arrêté en cours de lecture pour ne pas perdre une occasion de dire "nous aussi les hommes, on est victimes", discours dans l'air du temps.
La société qui brime les femmes fait des hommes des victimes collatérales j'en suis persuadée, mais pas pour des questions de stéréotypes et préjugés. Surtout pour des questions de conditions sociales par exemple.
Si on compare la situation des hommes et des femmes, la petite agression que je vous ai faite est une chiquenaude par rapport à ce qu'encaissent les femmes, et il faut être un homme pour se ridiculiser à s'en offusquer sans s'apercevoir que c'est disproportionné de se plaindre. Pour moi c'est comme si je disais "tiens moi aussi j'ai faim, il est midi" à une victime de famine.
Non, non, chère poisson, je ne me suis en rien arrêté dans ma lecture. Le prétendre est une facilité de l'esprit.
La précaution oratoire que vous aviez prise : ""ne lui faut-il pas une prise de conscience particulière, ne faut-il pas que l'expérience, et pas seulement sa constitution, le conduise à considérer l'autre féminin comme image de lui?" consistait à expliquer que l'homme ne peut accéder à l'empathie que dans des circonstances particulières, donc qu'il est par nature incapable de ressentir cette chose puisqu'il lui faut vivre des expériences spécifiques pour cela.
Bref, vous placez la femme en position de surplomb par rapport à l'homme à partir de postulats dont je voudrais bien connaître les fondements scientifiques.
Face à un postulat qui va à l'encontre de l'égalité que je conçois entre homme et femme, je présume (mais peut-être ai-je tort ?) que j'ai le droit de m'inscrire en faux.
Quand au fait que je ne puis me plaindre de cet état de fait. Je vous accorde que les violences (mêmes symboliques) faites aux femmes sont sans commune mesure avec celles faites aux hommes. D'ailleurs, je me demande bien où j'ai pu dire le contraire dans mon discours.
Cependant, à moins de considérer que votre statut de femme, donc de victime potentielle de sexisme vous permet de dire ce que vous voulez sans qu'on puisse y répondre, je ne vois pas en quoi ma réaction était disproportionnée.
Pour moi, le féminisme est un universalisme et il ne s'abaisse pas à distiller l'idée d'une supériorité de quelque sorte d'un sexe par rapport à l'autre. Et il combat donc les stéréotypes aberrants de toutes sortes, autant ceux qui veulent que les femmes soient plus fragiles par nature ou moins douées pour diriger ou pour les sciences ou la logique (et toutes les fadaises de la même eau) que les absurdités inverses qui veulent que les femmes fassent de la politique autrement ou que leur égo soit moins surdimensionné que celui des hommes, etc.
Pour ma part, j'essaye de considérer les êtres que j'ai en face de moi et mon monde est fait d'hommes ouverts et peu disposés au conflit, de femmes autoritaires et stupides, de machos imbéciles, de femmes posées et à l'écoute, de féministes essentialistes sectaires, de mathématiciennes et de tout le spectre des comportements, talents et profils humains.
Et je trouve les grandes considérations sur le comportement essentialiste des hommes et des femmes dénuées de tout fondement solide.
Voilà tout. C'est une question de principes.
Après, je veux bien entendre que je puisse être dans l'erreur, mais j'attends que l'on m'en apporte la preuve tangible.
La précaution oratoire que vous aviez prise : ""ne lui faut-il pas une prise de conscience particulière, ne faut-il pas que l'expérience, et pas seulement sa constitution, le conduise à considérer l'autre féminin comme image de lui?" consistait à expliquer que l'homme ne peut accéder à l'empathie que dans des circonstances particulières, donc qu'il est par nature incapable de ressentir cette chose puisqu'il lui faut vivre des expériences spécifiques pour cela.
Bref, vous placez la femme en position de surplomb par rapport à l'homme à partir de postulats dont je voudrais bien connaître les fondements scientifiques.
Face à un postulat qui va à l'encontre de l'égalité que je conçois entre homme et femme, je présume (mais peut-être ai-je tort ?) que j'ai le droit de m'inscrire en faux.
Quand au fait que je ne puis me plaindre de cet état de fait. Je vous accorde que les violences (mêmes symboliques) faites aux femmes sont sans commune mesure avec celles faites aux hommes. D'ailleurs, je me demande bien où j'ai pu dire le contraire dans mon discours.
Cependant, à moins de considérer que votre statut de femme, donc de victime potentielle de sexisme vous permet de dire ce que vous voulez sans qu'on puisse y répondre, je ne vois pas en quoi ma réaction était disproportionnée.
Pour moi, le féminisme est un universalisme et il ne s'abaisse pas à distiller l'idée d'une supériorité de quelque sorte d'un sexe par rapport à l'autre. Et il combat donc les stéréotypes aberrants de toutes sortes, autant ceux qui veulent que les femmes soient plus fragiles par nature ou moins douées pour diriger ou pour les sciences ou la logique (et toutes les fadaises de la même eau) que les absurdités inverses qui veulent que les femmes fassent de la politique autrement ou que leur égo soit moins surdimensionné que celui des hommes, etc.
Pour ma part, j'essaye de considérer les êtres que j'ai en face de moi et mon monde est fait d'hommes ouverts et peu disposés au conflit, de femmes autoritaires et stupides, de machos imbéciles, de femmes posées et à l'écoute, de féministes essentialistes sectaires, de mathématiciennes et de tout le spectre des comportements, talents et profils humains.
Et je trouve les grandes considérations sur le comportement essentialiste des hommes et des femmes dénuées de tout fondement solide.
Voilà tout. C'est une question de principes.
Après, je veux bien entendre que je puisse être dans l'erreur, mais j'attends que l'on m'en apporte la preuve tangible.
L' éveil de la sexualité chez la femme passe par l' autre ... Ah bon , une femme ne s'éveille à sa sexualité que par l'homme ( ou une autre femme ? ) . Et l'homme s'éveille lui même à la sexualité , sans partenaire ... Un homme serait donc " mature " sexuellement sans avoir " rencontré " de femme , alors que la femme serait " immature " sexuellement si elle n'a pas "rencontré" un homme ... Plus macho c'est dur à trouver ...Donc une femme n'est vraiment femme que si elle a enfanté . Je crois entendre un Pape là ...Triste ...
Je répands de la doctrine macho autour de moi, c'est terrible.... :-)
Je cherche juste à comprendre pourquoi on ne s'en sort pas de tout ces privilèges accordées aux hommes par tellement de sociétés. C'est culturel, c'est culturel... Mais pourquoi dans autant de cultures la femme se retrouve-t-elle avec un statut inférieur à celui de l'homme?
Pourquoi les femmes ont une affirmation d'elle qui prend en compte les autres, et les hommes ont une affirmation d'eux avec moins d'égards pour les autres?
C'est pas de mon expérience que je parle, sachez que c'est de notoriété publique ce que je dis sur la sexualité, et écrit par des gens qui ont écouté les autres, pas parlé d'expérience individuelle (Dolto et d'autres..).
Laissez mon enfance tranquille. zut quoi.
Pour essayer de vous faire comprendre pourquoi je ne suis pas d'accord de mettre mon enfance sur le tapis:
Votre conclusion "Donc une femme n'est vraiment femme que si elle a enfanté" sort tout droit de vos propres préoccupations car je ne vois pas en quoi ce que je dis parle d'avoir des enfants. Est-ce que je dois vous épingler pour autant comme vous m'épinglez? Rien n'est facile pour personne, et enfanter ou pas c'est intime, pas une question générale dont on discute avec le tout venant, donc même si vous faites transparaître quelque chose ce n'est pas une raison pour en faire un sujet de discussion, qui aurait sa place dans le débat.
Je cherche juste à comprendre pourquoi on ne s'en sort pas de tout ces privilèges accordées aux hommes par tellement de sociétés. C'est culturel, c'est culturel... Mais pourquoi dans autant de cultures la femme se retrouve-t-elle avec un statut inférieur à celui de l'homme?
Pourquoi les femmes ont une affirmation d'elle qui prend en compte les autres, et les hommes ont une affirmation d'eux avec moins d'égards pour les autres?
C'est pas de mon expérience que je parle, sachez que c'est de notoriété publique ce que je dis sur la sexualité, et écrit par des gens qui ont écouté les autres, pas parlé d'expérience individuelle (Dolto et d'autres..).
Laissez mon enfance tranquille. zut quoi.
Pour essayer de vous faire comprendre pourquoi je ne suis pas d'accord de mettre mon enfance sur le tapis:
Votre conclusion "Donc une femme n'est vraiment femme que si elle a enfanté" sort tout droit de vos propres préoccupations car je ne vois pas en quoi ce que je dis parle d'avoir des enfants. Est-ce que je dois vous épingler pour autant comme vous m'épinglez? Rien n'est facile pour personne, et enfanter ou pas c'est intime, pas une question générale dont on discute avec le tout venant, donc même si vous faites transparaître quelque chose ce n'est pas une raison pour en faire un sujet de discussion, qui aurait sa place dans le débat.
J'ose à peine mettre ce lien, car moi-même je ne suis pas sûre d'être mûre pour ce genre de déballage http://www.liberation.fr/vous/01012344435-le-clito-cle-de-voute-d-un-changement-de-mentalite mais pour montrer que mon discours partait plutôt dans une autre direction que celle qu'a cru louarn.
une des réponses formulée par des femmes ayant refusé l'invitation était (selon Taddéi) qu'elle ne voulait pas débattre en dehors de leur domaine de compétence. A contrario, il se trouvait davantage d'hommes qui acceptaient l'invitation puis demandaient quel était le sujet.
Ca est intéressant, une fois. Gabyd a déjà répondu sur l'ego, mais je reviens sur mon hypothèse initiale plus d'autres :
- ces femmes ne se considèrent pas assez "formée" (médiatiquement) pour réussir à mener un débat sur un sujet qu'elle ne maitrise pas totalement. Elle ne sont pas (ne se sentent pas) assez compétentes dans l'art du débat : je reviens à mon cercle vicieux déjà exposé plus haut.
- ET/OU: ces femmes ne supportent pas l'idée d'être dans une situation où elles pourraient être considérées de manière condescendante, car ne maitrisant pas le sujet. Voilà un nouveau cercle vicieux : le caractère misogyne de la société fait que bien des femmes sont sur la défensive, elles ont l'impression (souvent fondée) qu'on les attends au tournant, et donc évitent logiquement de se jeter dans la gueule du loup ; bien sûr en agissant ainsi, elle ratent aussi des sacrées occasions de montrer leur valeur, ce qui conforte la part misogyne de la société dans sa condescendance envers les femmes.
- ET/OU: souvent associé au point précédent, ces femmes ne supportent pas l'idée de ne pas plaire. Comme la société, depuis l'enfance, forme les femmes à devoir plaire (postures, maquillage, habillement, manière de parler...), le fait de prendre le risque de ne pas séduire, en décevant par son manque de compétences ou d'éloquence ou surtout en perdant la face, est difficile à envisager pour elles.
- ET/OU: les femmes sont éduquées et forcées par la société à être un pôle de stabilité ; ainsi la prise de risque est beaucoup plus acceptée socialement si c'est un homme qui la prend que si c'est une femme. Il en ressort une réticence, par conditionnement, de ces femmes à prendre des risques en allant sur un terrain de compétence qu'elles ne maitrisent pas.
- Etc.
Tout cela ne pourra être combattu que par des exemples allant à l'encontre de ces cercles vicieux et de ces conditionnements. Et seules les femmes peuvent décider à être elles-mêmes ces exemples, et seules les personnes (hommes ou femmes) de médias sont susceptibles d'inciter à ce qu'il y ait une dynamique positive menant à plus de visibilité de ces exemples. Jusqu'au jour où cela aura atteint le statut de normalité et donc où cela aura brisé le carcan des inégalités.
Ca est intéressant, une fois. Gabyd a déjà répondu sur l'ego, mais je reviens sur mon hypothèse initiale plus d'autres :
- ces femmes ne se considèrent pas assez "formée" (médiatiquement) pour réussir à mener un débat sur un sujet qu'elle ne maitrise pas totalement. Elle ne sont pas (ne se sentent pas) assez compétentes dans l'art du débat : je reviens à mon cercle vicieux déjà exposé plus haut.
- ET/OU: ces femmes ne supportent pas l'idée d'être dans une situation où elles pourraient être considérées de manière condescendante, car ne maitrisant pas le sujet. Voilà un nouveau cercle vicieux : le caractère misogyne de la société fait que bien des femmes sont sur la défensive, elles ont l'impression (souvent fondée) qu'on les attends au tournant, et donc évitent logiquement de se jeter dans la gueule du loup ; bien sûr en agissant ainsi, elle ratent aussi des sacrées occasions de montrer leur valeur, ce qui conforte la part misogyne de la société dans sa condescendance envers les femmes.
- ET/OU: souvent associé au point précédent, ces femmes ne supportent pas l'idée de ne pas plaire. Comme la société, depuis l'enfance, forme les femmes à devoir plaire (postures, maquillage, habillement, manière de parler...), le fait de prendre le risque de ne pas séduire, en décevant par son manque de compétences ou d'éloquence ou surtout en perdant la face, est difficile à envisager pour elles.
- ET/OU: les femmes sont éduquées et forcées par la société à être un pôle de stabilité ; ainsi la prise de risque est beaucoup plus acceptée socialement si c'est un homme qui la prend que si c'est une femme. Il en ressort une réticence, par conditionnement, de ces femmes à prendre des risques en allant sur un terrain de compétence qu'elles ne maitrisent pas.
- Etc.
Tout cela ne pourra être combattu que par des exemples allant à l'encontre de ces cercles vicieux et de ces conditionnements. Et seules les femmes peuvent décider à être elles-mêmes ces exemples, et seules les personnes (hommes ou femmes) de médias sont susceptibles d'inciter à ce qu'il y ait une dynamique positive menant à plus de visibilité de ces exemples. Jusqu'au jour où cela aura atteint le statut de normalité et donc où cela aura brisé le carcan des inégalités.
Puisque personne ne l'a fait jusqu'ici dans le forum, je m'y colle, en espérant que ce rappel ne sera pas perçu comme une facilité ou un lieu commun :
"La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente." Françoise Giroud
NB : nous apprécierons au passage le conditionnel des verbes ("serait", "désignerait"...). Autrement dit, on n'est pas rendu !
:-(
"La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente." Françoise Giroud
NB : nous apprécierons au passage le conditionnel des verbes ("serait", "désignerait"...). Autrement dit, on n'est pas rendu !
:-(
La bien et le mâle, quoi...
Sans grande surprise, je n'adhère pas du tout à cette association genre masculin / feminin de divers qualités et défauts, même si bien sûr le souhait formulé par Anne-Sophie Jacques pour un meilleur journalisme reçoit tous mes suffrages.
Mais j'ai été très intéressé par la première partie de cette chronique, notamment par le témoignage de Hélène Risser : "Elles étaient moins pertinentes que les hommes. Du coup, pauvre d’elle, elle n’osait plus leur donner la parole ! ".
Il montre pour moi (mais je peux me tromper, cela a peut-être été évoqué lors du colloque) qu'une partie cruciale du problème semble encore échapper aux radars des réflexions, ainsi que le montre la réaction des autres intervenantes :
On n’y peut rien si les entreprises du CAC 40 sont dirigées exclusivement par des hommes, répète Christine Kerdellant. On ne peut pas changer la société, soupire Blandine Grosjean.
Si, comme le dit Hélène Risser, les invitées qu'elle a eu ont été moins convaincantes, c'est surtout... parce que celles-ci n'ont que peu souvent été invitées. En effet, parler sur un plateau, espace scénique particulièrement difficile, ne s'apprend pas d'un claquement de doigts. Il faut de la pratique, de l'expérience.
Or, en n'étant que rarement invitées (ou, apparemment, en refusant souvent d'être invitées), les "expertes" n'acquièrent forcément que peu la capacité (astuces, techniques) de prendre et tenir la parole sur un plateau, dans ce qui est, du fait particulier des micros, facilement une foire d'empoigne où c'est celui qui a la voix la plus forte qui gagne, et où pour s'exprimer il faut donc avoir une solide capacité d'expression synthétique et claire, associée à la conscience des contraintes techniques (micros, espace, stress-temps).
C'est là un cercle vicieux :
- peu invitée, donc peu entrainée, donc peu convaincante
- peu convaincante, donc peu invitée.
(en fait il y a double cercle vicieux : peu entrainée, donc méfiante, donc peu enclin à accepter une invitation... donc peu entrainée).
Concernant les patrons du CAC 40, au delà d'un sexisme patent qui en est sans doute la cause principale, je me dit aussi que le même phénomène de cercle vicieux existe. En effet, un patron de CAC 40, au delà de la capacité "manageriale" et de stratégie, se doit aussi de pouvoir gérer parfaitement l'outil médiatique, que ce soit dans le déroulement normal de l'entreprise ou, encore plus, lors de crises particulières.
Mais pour bien savoir faire cela, même topo, il faut de l'expérience en tant que personne de média et être en mesure d'accéder facilement aux médias, en étant hautement "invitable", et si peu de femmes sont patronnes du CAC 40, c'est aussi un peu parce qu'il y a des hommes plus entrainés et plus "courtisables" par les médias (qui les ont souvent invités) qui leur passe devant en apparaissant meilleur candidat aux yeux des actionnaires, pour cette raison. Cercle vicieux bis.
Bref, il me semble dommageable que Hélène Risser, Christine Kerdellant, Blandine Grosjean et sans doute tant d'autres personnes (femmes ou hommes), en jugeant les problèmes d'inégalités du système médiatique, se mettent ainsi à rejeter la faute sur l'état actuel de la "société", voire sur les capacités médiatiques des "expertes", sans se demander si ce ne serait pas par hasard plutôt le système médiatique, dont elles sont parties prenantes (et à haut niveau), qui engendrerait, maintiendrait et/ou favoriserait ces inégalités.
A Hélène Risser, je dirais que si elle avait persisté à inviter des femmes, et surtout souvent les mêmes, il me semble certain que celles-ci seraient progressivement (et pour la plupart rapidement) devenues maitres du dispositif médiatique, et donc seraient apparues comme bien plus convaincantes que lors de leurs premières apparitions.
Il faut briser ces cercles vicieux, et cela ne se fera certainement pas en se disant "ben c'est comme ça, que voulez-vous, cela nous dépasse...".
Mais j'ai été très intéressé par la première partie de cette chronique, notamment par le témoignage de Hélène Risser : "Elles étaient moins pertinentes que les hommes. Du coup, pauvre d’elle, elle n’osait plus leur donner la parole ! ".
Il montre pour moi (mais je peux me tromper, cela a peut-être été évoqué lors du colloque) qu'une partie cruciale du problème semble encore échapper aux radars des réflexions, ainsi que le montre la réaction des autres intervenantes :
On n’y peut rien si les entreprises du CAC 40 sont dirigées exclusivement par des hommes, répète Christine Kerdellant. On ne peut pas changer la société, soupire Blandine Grosjean.
Si, comme le dit Hélène Risser, les invitées qu'elle a eu ont été moins convaincantes, c'est surtout... parce que celles-ci n'ont que peu souvent été invitées. En effet, parler sur un plateau, espace scénique particulièrement difficile, ne s'apprend pas d'un claquement de doigts. Il faut de la pratique, de l'expérience.
Or, en n'étant que rarement invitées (ou, apparemment, en refusant souvent d'être invitées), les "expertes" n'acquièrent forcément que peu la capacité (astuces, techniques) de prendre et tenir la parole sur un plateau, dans ce qui est, du fait particulier des micros, facilement une foire d'empoigne où c'est celui qui a la voix la plus forte qui gagne, et où pour s'exprimer il faut donc avoir une solide capacité d'expression synthétique et claire, associée à la conscience des contraintes techniques (micros, espace, stress-temps).
C'est là un cercle vicieux :
- peu invitée, donc peu entrainée, donc peu convaincante
- peu convaincante, donc peu invitée.
(en fait il y a double cercle vicieux : peu entrainée, donc méfiante, donc peu enclin à accepter une invitation... donc peu entrainée).
Concernant les patrons du CAC 40, au delà d'un sexisme patent qui en est sans doute la cause principale, je me dit aussi que le même phénomène de cercle vicieux existe. En effet, un patron de CAC 40, au delà de la capacité "manageriale" et de stratégie, se doit aussi de pouvoir gérer parfaitement l'outil médiatique, que ce soit dans le déroulement normal de l'entreprise ou, encore plus, lors de crises particulières.
Mais pour bien savoir faire cela, même topo, il faut de l'expérience en tant que personne de média et être en mesure d'accéder facilement aux médias, en étant hautement "invitable", et si peu de femmes sont patronnes du CAC 40, c'est aussi un peu parce qu'il y a des hommes plus entrainés et plus "courtisables" par les médias (qui les ont souvent invités) qui leur passe devant en apparaissant meilleur candidat aux yeux des actionnaires, pour cette raison. Cercle vicieux bis.
Bref, il me semble dommageable que Hélène Risser, Christine Kerdellant, Blandine Grosjean et sans doute tant d'autres personnes (femmes ou hommes), en jugeant les problèmes d'inégalités du système médiatique, se mettent ainsi à rejeter la faute sur l'état actuel de la "société", voire sur les capacités médiatiques des "expertes", sans se demander si ce ne serait pas par hasard plutôt le système médiatique, dont elles sont parties prenantes (et à haut niveau), qui engendrerait, maintiendrait et/ou favoriserait ces inégalités.
A Hélène Risser, je dirais que si elle avait persisté à inviter des femmes, et surtout souvent les mêmes, il me semble certain que celles-ci seraient progressivement (et pour la plupart rapidement) devenues maitres du dispositif médiatique, et donc seraient apparues comme bien plus convaincantes que lors de leurs premières apparitions.
Il faut briser ces cercles vicieux, et cela ne se fera certainement pas en se disant "ben c'est comme ça, que voulez-vous, cela nous dépasse...".
J'ai pas rêvé ? Vous traitez Alain Korkos d'efféminé, voire de tarlouze !?
Pour résumer ce texte : masculin = péremptoire ; féminin = réfléchi, mesuré. Ou plus simple : masculin = pas bien ; féminin = bien. Pour résumer mon impression de lecture : désolant, le chemin est long encore pour l'entente qui mènera à l'égalité.
Intéressante Chronique Anne-Sophie. Et le forum aussi !
Toutefois, l'information me paraît avoir beaucoup plus, d'abord et avant tout une classe plutôt qu'un sexe ...
Toutefois, l'information me paraît avoir beaucoup plus, d'abord et avant tout une classe plutôt qu'un sexe ...
l'égalité des sexes : c'est le Droit inaliénable qu'a une femme d'être CON, guerrière, violente, de couper la parole, de dominer ... sans que l'on lui reproche d'être trop masculine (et inversement) :-)
Au début, à lire le titre, enthousiasmée par l'idée.
Chercher le sexe de tout ce qui se présente, une brouette, un vélo, une bicyclette, un ordinateur, les mathématiques, c'est super. Et Margareth Thatcher quoi, c'est vrai quoi, je vous salue Maggie pleine de couilles.
Mais à la lecture attentive de toute la chronique j'avoue que je suis noyée.
À faire basculer tout les repères, mes neurones ne suivent plus très bien.
Quand tout se complique, tout me semble compliqué, et après c'est assez compliqué à comprendre.
Je vais relire.
Chercher le sexe de tout ce qui se présente, une brouette, un vélo, une bicyclette, un ordinateur, les mathématiques, c'est super. Et Margareth Thatcher quoi, c'est vrai quoi, je vous salue Maggie pleine de couilles.
Mais à la lecture attentive de toute la chronique j'avoue que je suis noyée.
À faire basculer tout les repères, mes neurones ne suivent plus très bien.
Quand tout se complique, tout me semble compliqué, et après c'est assez compliqué à comprendre.
Je vais relire.
Je me suis régalée
Belle écriture, belle progression, et regard vif.
Merci pour ce bon moment
PS : d'ac avec la lourdeur ( certainement masculine) de Daniel S. sur le traitement de l'affaire DSK, mais cela n'entame pas l’intérêt que j'ai à le lire.
;-)
Belle écriture, belle progression, et regard vif.
Merci pour ce bon moment
PS : d'ac avec la lourdeur ( certainement masculine) de Daniel S. sur le traitement de l'affaire DSK, mais cela n'entame pas l’intérêt que j'ai à le lire.
;-)
Merci pour votre travail sur le site Asi; c'est toujours intéressant. Je trouve que votre point de vue sur le "masculin" et le "féminin" de l'information est intéressant, même si vous ne soulignez pas assez à mon goût que les deux ne jouent pas dans la même catégorie. Le masculin est effroyablement dominant... même sur Asi. Car au-delà de la manière de travailler, il demeure que vous ne dépassez pas les 20% d'invitées femmes sur vos plateaux. C'était déjà comme ça dans la version "télé" d'Asi. Et chaque fois que j'ai écrit à ce sujet, je n'ai jamais eu de réponse! D'accord sur une réflexion sur le genre de l'info, mais essayez d'équilibrer vos plateaux. Malgré tout ce que l'on prétend, c'est tout à fait possible.
Le signe par excellence de la décadence de l’empire de Byzance est, croit-on savoir, la question qui alors s’y serait posée du sexe des anges. Y serait-on revenu, ici, en @si, où l’on se propose aujourd’hui de chercher quel est « le sexe de l’information » et demain, pourquoi pas, celui de son opposé(e) ? À qui en tout cas ne voudrait pas sacrifier à ce néo-byzantinisme s’impose tout autant de rejeter le moralisme pervers qui sous couvert de les fustiger ne manque pas d’évoquer les fameux « délices de Byzance ». Il est nécessaire en effet désormais, suivant Freud revu par Lacan, d’opposer au sex(ual)isme* la conception émancipée que nous devons à la psychanalyse touchant ce qu’on appelle confusément sexualité. En quoi consiste cette émancipation ? Je l’ai précisé dans mes deux commentaires à la précédente chronique d’ Anne Sophie Jacques. J’y renvoie donc tout simplement qui voudrait s’en inquiéter.
*Sex(ual)isme auquel tant le féminisme en général que les gender studies en particulier continuent d’être aliénés.
*Sex(ual)isme auquel tant le féminisme en général que les gender studies en particulier continuent d’être aliénés.
Gngngngngn.. merci pour votre kro, Anne-Sophie.
Si les stéréotypes existent, il vaudrait mieux ne pas les renforcer.
Or ils existent :-)
Essentialiser le genre ne va pas aider non plus....
On n'a pas vraiment dépassé le "dilemme de Mary Wollstonecraft":
en demandant à être incluses dans la citoyenneté, les femmes risquent de perdre leur identité féminine;
en défendant leur identité féminine, elles risquent de se voir attribuer une citoyenneté de seconde zone.
Cette identité féminine qui propose des expériences de vie et une approche/vision de ladite, différente de celle de l'identité masculine, de par l'éducation/le conditionnement social.
(notez bien que je mets des italiques partout)
Or en France le contrat social est censément universaliste, pas chez les anglo saxons (les femmes y ont obtenu des droits au nom même de leur 'différence' ), tout en ayant un mainstream différentialiste.
Cherchez l'erreur.
Au final on continue à penser et agir au 'masculin neutre' qui ne l'est pas vraiment (neutre!)
Qu'il y ait peu d'expertes dans les media s'explique d'abord non par leur autocensure (laquelle est une conséquence) mais par le système sexiste global.
Il est navrant que des femmes (les journalistes en l'occurrence) reprochent à d'autres femmes de ne pas prendre place dans l'espace public puisque justement rien n'y est fait pour elles... voire par elles (je parle du groupe social 'femmes'), pourquoi ne pas être radicale (cad prendre le pbme à la racine) plutôt?
Si les stéréotypes existent, il vaudrait mieux ne pas les renforcer.
Or ils existent :-)
Essentialiser le genre ne va pas aider non plus....
On n'a pas vraiment dépassé le "dilemme de Mary Wollstonecraft":
en demandant à être incluses dans la citoyenneté, les femmes risquent de perdre leur identité féminine;
en défendant leur identité féminine, elles risquent de se voir attribuer une citoyenneté de seconde zone.
Cette identité féminine qui propose des expériences de vie et une approche/vision de ladite, différente de celle de l'identité masculine, de par l'éducation/le conditionnement social.
(notez bien que je mets des italiques partout)
Or en France le contrat social est censément universaliste, pas chez les anglo saxons (les femmes y ont obtenu des droits au nom même de leur 'différence' ), tout en ayant un mainstream différentialiste.
Cherchez l'erreur.
Au final on continue à penser et agir au 'masculin neutre' qui ne l'est pas vraiment (neutre!)
Qu'il y ait peu d'expertes dans les media s'explique d'abord non par leur autocensure (laquelle est une conséquence) mais par le système sexiste global.
Il est navrant que des femmes (les journalistes en l'occurrence) reprochent à d'autres femmes de ne pas prendre place dans l'espace public puisque justement rien n'y est fait pour elles... voire par elles (je parle du groupe social 'femmes'), pourquoi ne pas être radicale (cad prendre le pbme à la racine) plutôt?
J'ai apprécié votre texte Anne- Sophie et ce pour plusieurs raisons. Vous m'avez ouvert les yeux sur ce que je déteste chez Barbier et Clark,au point d'ailleurs que je ne les écoute plus. Péremptoire,voila :l'adjectif leur colle à la peau. Chez les pseudos experts,de Minc à Godet en passant par beaucoup d'autres,on a le sentiment qu'il nous serve un machin prémâché et pourtant indigeste auquel ils s'accrochent sans douter.Hors de leur conception de comment va le monde,il n'est point de salut possible.
Mais ce qui est sûr,c'est qu'on a beau chercher,les noms des femmes qu'on a aimé entendre.....il faut les chercher,et longtemps. Et c'est dommage qu'on nous prive de ce qu'elle pourrait apporter comme souffle nouveau, intelligence et clairvoyance ,analyses pertinentes et projets fructueux.
Mais ce qui est sûr,c'est qu'on a beau chercher,les noms des femmes qu'on a aimé entendre.....il faut les chercher,et longtemps. Et c'est dommage qu'on nous prive de ce qu'elle pourrait apporter comme souffle nouveau, intelligence et clairvoyance ,analyses pertinentes et projets fructueux.
Et voilà de l'intérêt de changer de termes liés au sexe/genre (qu'il ne faut surtout pas dissocier complètement selon moi - spéciale dédicace à IT) pour classer des comportements, des rôles, des qualités.
Nous avons, et Anne-Sophie vous le savez mieux que moi, des milliers d'adjectifs pourquoi prendre "féminin" et "masculin" et renforcer une essentialisation des sexes?
Il y a des comportements "autistes", d'autres "ouverts", des "agressifs", des "doux", des "guerriers", des "pacifistes", etc. pourquoi vouloir rattacher se différences à des genres/sexes (QUAND BIEN MÊME historiquement, en occident...)?
Je n'en vois pas l'intérêt...
J'en vois par contre le caractère nocif.
Nous avons, et Anne-Sophie vous le savez mieux que moi, des milliers d'adjectifs pourquoi prendre "féminin" et "masculin" et renforcer une essentialisation des sexes?
Il y a des comportements "autistes", d'autres "ouverts", des "agressifs", des "doux", des "guerriers", des "pacifistes", etc. pourquoi vouloir rattacher se différences à des genres/sexes (QUAND BIEN MÊME historiquement, en occident...)?
Je n'en vois pas l'intérêt...
J'en vois par contre le caractère nocif.
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S'il n'y avait que les articles, mais il y aussi les pubs!
bon ça date un peu
bon ça date un peu
Mais non, c'est justement pas ça. Cet article qui "dessine une bonne vieille collection de clichés" prend l'affaire à l'envers. Anne-Sophie Jacques, en attribuant des genres à une série de qualités (péremptoire, prétentieux, bagarreur, curieux, humble, doux) vous ne faites qu'en renforcer les absurdes constructions - car ce sont effectivement des stéréotypes ineptes, un mix de caractères abritrairement distribués et de comportements socialements encouragés/découragés par la société. Il ne s'agit pas de placer plus de femmes sacs-à-attributs-féminins à des postes clés du journalisme, cela ne serait que la réaffirmation de ces stéréotypes (femmes douces hommes durs, etc) qui, par ailleurs, font eux-mêmes les exclusions dans beaucoup d'autres domaines (ah c'est un job de "dur", une femme ne pourrait pas le faire, ah c'est un job de "doux", un homme serait pas capable).
Il y a deux problèmes différents. D'abord le problème très général des portes qui s'ouvrent et se ferment en fonction du sexe. A cause des constructions de genre. A cause de ces préjugés, de ces listes yin/yang, et aussi -en partie- à cause de la prophécie auto-réalisante qui consiste à éduquer les gens à se conformer à leurs rôles, atributs et attitudes genrés. Ce problème doit se corriger par la déconstruction de la notion de genre, c'est-à-dire par la prise de conscience du fait que ces caractéristiques sont des acquisitions artificielles (donc qu'on perut très bien encourager une femme ou un homme à suivre une filière de formation socialement connotée resp. homme et femme, parce qu'il n'y a pas de déterminisme naturel aux attributs en jeu), et que, comme elles sont artificielles, elles ne sont pas universelles (il est injuste de présupposer de ces attributs, en face d'un homme ou d'une femme, parce qu'il peut très bien en avoir développé d'autres que ceux qui sont globalement encouragés par la société). Réaffirmer ces catégories d'attributs, c'est consolider ce système inégal.
Ensuite on peut sans doute critiquer, plus spécifiquement, les médias, et constater que dans ce champ les valeurs dominantes sont celles qui sont genrées "masculines". Et on peut souhaiter corriger cela. Mais cela est un problème indépendant de la présence de femmes dans la presse : il s'agit d'une part de montrer que ces valeurs ne sont pas nécessairement essentielles ou bénéfiques à la presse, puis -dans la suite de la déconstruction énoncée plus haut- d'expliquer aux mâles qu'il n'y a pas castration à écrire selon d'autres valeurs, celles-là n'étant pas plus "naturellement féminines" que celles-ci n'étaient "naturellement masculines". C'est une question qu'il est important de distinguer de celle de la parité elle-même, faute de quoi on renforse les ségrégations dans les corps de métiers où les attributs recherchés sont uniquement ceux qui sont affiliés à un genre spécifique.
Ce sont donc deux processus à suivre. Ils sont indépendants (on peut, dans l'absolu, suivre l'un sans l'autre), même s'ils sont sans doute articulés dans la presse (les caractéres genrés masculins dans les médias dominent sans doute parce que ces médias sont dominés par un genre qui fonde artificiellement son identité sur une prétendue nécessité à présenter ces caractères genrés-là, et inversément l'idée que ces caractères-là sont bénéfiques à la presse consolide l'engagement de membres d'un genre auquel on attribue mythologiquement ces caractères). Ne pas faire la part des choses entre ces deux éléments, c'est saper la démarche féministe, en recloisonnant les genres et en confortant les préjugés d'aptitudes.
Franchement, vous savez quoi, vous devrier envisager de faire une émission sur le sujet, avec des anthropologues 'genre' comme invités.
Il y a deux problèmes différents. D'abord le problème très général des portes qui s'ouvrent et se ferment en fonction du sexe. A cause des constructions de genre. A cause de ces préjugés, de ces listes yin/yang, et aussi -en partie- à cause de la prophécie auto-réalisante qui consiste à éduquer les gens à se conformer à leurs rôles, atributs et attitudes genrés. Ce problème doit se corriger par la déconstruction de la notion de genre, c'est-à-dire par la prise de conscience du fait que ces caractéristiques sont des acquisitions artificielles (donc qu'on perut très bien encourager une femme ou un homme à suivre une filière de formation socialement connotée resp. homme et femme, parce qu'il n'y a pas de déterminisme naturel aux attributs en jeu), et que, comme elles sont artificielles, elles ne sont pas universelles (il est injuste de présupposer de ces attributs, en face d'un homme ou d'une femme, parce qu'il peut très bien en avoir développé d'autres que ceux qui sont globalement encouragés par la société). Réaffirmer ces catégories d'attributs, c'est consolider ce système inégal.
Ensuite on peut sans doute critiquer, plus spécifiquement, les médias, et constater que dans ce champ les valeurs dominantes sont celles qui sont genrées "masculines". Et on peut souhaiter corriger cela. Mais cela est un problème indépendant de la présence de femmes dans la presse : il s'agit d'une part de montrer que ces valeurs ne sont pas nécessairement essentielles ou bénéfiques à la presse, puis -dans la suite de la déconstruction énoncée plus haut- d'expliquer aux mâles qu'il n'y a pas castration à écrire selon d'autres valeurs, celles-là n'étant pas plus "naturellement féminines" que celles-ci n'étaient "naturellement masculines". C'est une question qu'il est important de distinguer de celle de la parité elle-même, faute de quoi on renforse les ségrégations dans les corps de métiers où les attributs recherchés sont uniquement ceux qui sont affiliés à un genre spécifique.
Ce sont donc deux processus à suivre. Ils sont indépendants (on peut, dans l'absolu, suivre l'un sans l'autre), même s'ils sont sans doute articulés dans la presse (les caractéres genrés masculins dans les médias dominent sans doute parce que ces médias sont dominés par un genre qui fonde artificiellement son identité sur une prétendue nécessité à présenter ces caractères genrés-là, et inversément l'idée que ces caractères-là sont bénéfiques à la presse consolide l'engagement de membres d'un genre auquel on attribue mythologiquement ces caractères). Ne pas faire la part des choses entre ces deux éléments, c'est saper la démarche féministe, en recloisonnant les genres et en confortant les préjugés d'aptitudes.
Franchement, vous savez quoi, vous devrier envisager de faire une émission sur le sujet, avec des anthropologues 'genre' comme invités.
Je vois bien ce que vous avez tenté de faire, Anne-Sophie, mais à quoi ça sert de savoir qu'il y a du yin et du yang en chacun de nous ? A rien. En revanche, je vous suis quand vous dites qu'il y a moins de yang dans les médias, ça c'est vrai, comme si le monde comme il va, va plutôt dans le dur, le pointu, le péremptoire. Comme si c'était le sens du progrès.
Mais justement, le progrès, il s'est cassé le nez, là, sous nos yeux, entre ma naissance et mon présent, j'ai vu l'ère du soupçon se démultiplier, la question du doute s'enfler et bousculer les certitudes scientifiques, nucléaires. Le pouvoir n'a jamais été autant critiqué. Alors, serait-ce le yang qui prend sa revanche ou l'ère du soupçon qui se transforme en virus yin contaminant ?
Il me semble que les catégories se transforment, qu'il y a du yin dans le yang aussi, que notre époque virale brouille les cartes.
Alors de quoi avons-nous besoin ? D'informations sur la vie des femmes, ça c'est sûr, d'informations faites par des femmes qui pourraient laisser leurs hormones, leurs crises de nerf, leur douceur, leur violence femelle s'exprimer, sans qu'on les stigmatise, juste à parts égales, et que pour ça des femmes aux postes-clefs sont nécessaires en assez grand nombre pour qu'elles puissent faire à leur idée, sans singer les hommes...
Quant au monde de l'info comme il va, force est de constater qu'il est devenu "pénisesque"', oui, quelque chose d'une hystérie au masculin, et que ça ce n'est pas ce qu'on a fait de mieux.
http://anthropia.blogg.org
Mais justement, le progrès, il s'est cassé le nez, là, sous nos yeux, entre ma naissance et mon présent, j'ai vu l'ère du soupçon se démultiplier, la question du doute s'enfler et bousculer les certitudes scientifiques, nucléaires. Le pouvoir n'a jamais été autant critiqué. Alors, serait-ce le yang qui prend sa revanche ou l'ère du soupçon qui se transforme en virus yin contaminant ?
Il me semble que les catégories se transforment, qu'il y a du yin dans le yang aussi, que notre époque virale brouille les cartes.
Alors de quoi avons-nous besoin ? D'informations sur la vie des femmes, ça c'est sûr, d'informations faites par des femmes qui pourraient laisser leurs hormones, leurs crises de nerf, leur douceur, leur violence femelle s'exprimer, sans qu'on les stigmatise, juste à parts égales, et que pour ça des femmes aux postes-clefs sont nécessaires en assez grand nombre pour qu'elles puissent faire à leur idée, sans singer les hommes...
Quant au monde de l'info comme il va, force est de constater qu'il est devenu "pénisesque"', oui, quelque chose d'une hystérie au masculin, et que ça ce n'est pas ce qu'on a fait de mieux.
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Je m'aperçois que votre article est tout frais sorti ! Tout à fait d'accord, et surtout avec votre conclusion.
A quand votre chronique régulière sur "le genre de l'info" dans @si ?
Avec tout mon soutien.
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