Européennes : du jaune un peu ? Beaucoup ? Pas du tout ? On fait le point.
Les élections européennes s'annoncent comme un moment charnière pour le mouvement des Gilets jaunes. Se présenter ou ne pas se présenter? Si on se présente, le faire indépendamment des partis ou bien dans les listes de ceux-ci ? Voici une partie des questions auxquels certains Gilets jaunes ont commencé à répondre.
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Merci pour votre article
Vous écrivez : <<Ian Brossat, chef de file PCF aux élections européennes, a déclaré sur BFM qu'il était souhaitable que les Gilets jaunes "bousculent" les listes communistes lors des élections européennes. "Cette France (...)
"cet épisode politique montre bien les limites fondamentales de ce type de mouvement."
On a tout compris...on s'en remet aux " élections", voies éternelles de la Démocratie!
Derniers commentaires
N'est elle pas un évènement destiné à propulser un Gilet Jaune sur l'avant de la scène et en faire un repère politique mieux discernable.
De cette façon, le pouvoir brouille les pistes : il instaure de fait un leader, il met l'emphase sur la fascination exprimée par Jean Luc Mélenchon (voir l'aticle de Le Mone et les communiqués des Radio France Info/ter, tout est là pour réduire le mouvement des Gilets Jaunes à deux ou trois personnalités que l'on pourra d'autant vite balayer qu'elles sont inexpérimentées
et en route pour les élections....
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cet épisode politique montre bien les limites fondamentales de ce type de mouvement. Le refus de s'organiser à la base, de se fédérer et de désigner des représentants (sous contrôle bien sur) ne peut mener qu'à ce genre d'impasse politicienne, non pour faire aboutir les revendications des GJ mais pour assurer la carrière de quelques leaders auto proclamés. A un moment la politique institutionnelle reprend ses droits car il faut donner des réponses politiques, institutionnelles à un mouvement d'une telle ampleur. En entrant dans le jeu politique habituel, les GJ n'ont pas plus de légitimité que les autres partis traditionnels. Pour le moment, les GJ n'ont pas montré qu'ils étaient capables d'imposer un autre pouvoir - un pouvoir à la base - face à celui de Macron (encore une fois par refus d'organisation). Faute de ce pouvoir ce seront les partis classiques qui reprendront la main.
Pourquoi dans cet article pas un mot sur la politique de la FI face aux GJ ?
"cet épisode politique montre bien les limites fondamentales de ce type de mouvement."
Il s'agit là d'une "sélection" à l'envers: les plus avides de lumière perso, les plus réacs et les plus naïfs iront à la pêche aux nouveaux partis, aux listes dédiées, et autres hochets*.
Un magnifique brassage d'idées et de personnes a eu lieu, chez les GJ et autour d'eux. Ça reste ineffaçable. et je pense que ça va continuer. Sous quelles formes? À suivre.
* À propos de hochet: nous nous disions ce matin qu'il ne faudrait pas supprimer la légion d'horreur, mais la conserver somme détecteur de fripons.
100% d'accord
et au passage
Bonne année à vous
erreur dites vous, mais votre commentaire ne contredit pas mon billet. C'est bien entendu "la faculté de récupération de notre démocratie représentative" qui montre les limites d'un mouvement qui prétend ne pas faire de politique. Un magnifique brassage d'idées, comme vous dites justement, s'évapore rapidement sans structuration.
Là où je pense que vous faites erreur, c'est quand vous attribuez la récup (ou tentative de récup, à suivre) aux caractéristiques du mouvement. Je pense au contraire que sa forme, si elle présente pas mal d'inconvénients, rend difficile sa totale récupération.
En 68, on disa
Pfff... encore ce bug!!! et je suis pas la seule à en pâtir. Expliquez moi comment mon commentaire est publié (incomplet) alors que je n'ai pas cliqué sur "publier"?
En 68, les syndicats et les partis nous ont lâchés pour préparer des élections dont nous savions qu'elles seraient un enterrement de première classe. Nous disions "élections, piège à cons" (et d'ailleurs beaucoup d'entre nous n'avaient même pas l'âge de voter, 21 ans à l'époque), et de fait il en est sorti une chambre bleu-horizon.
Nous n'avions pas alors assez de maturité politique ni assez d'audace (nous avons tenté pourtant) pour éviter ce piège. Les GJ seront-ils plus efficaces que nous? En tous cas, ils ont compris plus vite. Et quelques transfuges appâtés par le cirque électoral ne suffiront pas à annihiler leur révolte.
non, décidément vous ne voulez pas comprendre. Vous faites un contre sens. Je n'attribue pas la récup aux caractéristiques du mouvement. La récup est le fait de ceux qui veulent récupérer. Je dis que le caractère particulier et original de ce mouvement facilite la récupération. La nature politique a horreur du vide. Son horizontalité même est à la fois sa force et sa limite, le condamnant au bout du compte à l'impuissance. Un tel mouvement, spontané, auto organisé doit savoir combiner l'horizontalité et la verticalité, c'est à dire la délégation. Un moment la dynamique d'un tel mouvement est de passer par des représentants (qu'il s'agit de contrôler étroitement), de se fédérer. Dans le cas contraire, chacun se bat de son côté et perd de son côté.
"cet épisode politique montre bien les limites fondamentales de ce type de mouvement."
Je ne contredis pas tout votre commentaire, mais cette seule phrase. Je prends toujours soin de recopier ce à quoi je me réfère pour éviter les malentendus...mais bon, ça marche pas cette fois-ci.
"Je dis que le caractère particulier et original de ce mouvement facilite la récupération."
Justement, je pense que ça gêne plus la récup que ça ne la facilite. Sans, bien sûr, l'empêcher complètement, et en tout cas sans empêcher les tentatives. Vous noterez que les tentatives de récup s'ajoutent aux tentatives de discrédit et aux tentatives de fragmentation.
Pour l'instant, ni les unes ni les autres n'ont vraiment marché. À suivre.
- Déposer la marque "Florian Philippot" pour toute entreprise de récupération politique décomplexée
- Arrêter le mouvement des Gilets Jaunes puisque le capitalisme ultralibéral et financier va sur sa fin (Évangile selon Emmanuel)
- Les feux d'artifice se terminent toujours par un bouquet final. Les pyrotechniciens de l’Élysée ne pouvaient rêver de mieux que l'éclatement en listes pour les élections européennes
Et pendant ce temps le capitalisme ultralibéral vient de trouver une nouvelle idée : le bonus-malus pour la retraite
Plus ça va sur sa fin, plus ça renaît de ses cendres
cette election sera passionnante (une premiere pour les européennes), curieux de voir si l'abstention sera en retrait.
ASi. Avez-vous modifié l'article? où sont les passages des propos rapportés sur les musulmans et le passage du soutien aux harkis ?? Merci de répondre
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On a tout compris...on s'en remet aux " élections", voies éternelles de la Démocratie!
Merci pour votre article
Vous écrivez : <<Ian Brossat, chef de file PCF aux élections européennes, a déclaré sur BFM qu'il était souhaitable que les Gilets jaunes "bousculent" les listes communistes lors des élections européennes. "Cette France du travail, il va bien falloir qu'elle soit représentée dans nos institutions.">>
Ce communiste qui ne porte que le titre reconnaît explicitement que son parti n'est pas un parti d'ouvriers/ouvrières. Bien plus, il semble intégrer le discours de la droite avec le thème de la <<France du travail>> contre ceux qui ne travaillent pas par malice ou par culture, qui vivent des allocs et qui bien sûr, fraudent. Ce communiste écrase implicitement par son discours les chômeurs, les immigrés, les pauvres... Et puis, quelle est la différence entre un travailleur gilet jaune et un travailleur non gilet jaune?
Si les gilets jaunes sont en plein débat, en pleine réflexion cela me paraît tout à fait normal. Ce qui l'est moins, c'est l'absence de listes pour les partis politiques traditionnels et surtout l'absence de projet et de programme de ces partis...
Je crois qu'il y a un souci vers la fin :
Vous avez l'intertitre "Alexandre Jardin, "macroniste de la première heure"" puis ça enchaine par "A ASI, il assure que la récupération politique, ce n'est pas lui, c'est les autres." qui pourrait donner l'impression que c'est A. Jardin qui parle alors que ça semble bien être Philippot vu la suite : "Ce qui m'a frappé, c'est de voir Alexandre Jardin, macroniste de la première heure, qui tente de monter une liste de Gilets jaunes. L'entourloupe est grosse."