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femmes travesties, un genre à part ?
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Derniers commentaires
ô alain korkos, la fabuleuse chronique !!! merci
Article très intéressant mais en ce qui concerne l'histoire du travestissement des femmes, il me semble avoir lu, dans Pirates de tous les pays de Marcus Rediker, que celui-ci était fréquent au XVIIIème siècle, en Angleterre et dans les Flandres notamment.
Il ne faut pas oublier les histoires des pirates Ann Bonny et Mary Read !
Flô
Il ne faut pas oublier les histoires des pirates Ann Bonny et Mary Read !
Flô
"Tout homme, sans elle, serait un orphelin"
Je rappelle aussi que les travaux sur le genre, et notamment dans "Gender Trouble" puisqu'il en est question dans l'article, ont également pour objet de remettre en question la norme hétérocentrée. Les travaux sur le genre remettent en question la place que la société ordonne à chaque individu d'avoir, ils remettent en question les normes induites par l'attribution de telle ou telle place ou tel ou tel comportement en fonction de son genre.
Ne pas oublier la suite du titre de "Gender Trouble" : "le féminisme et la subversion de l'identité".
Les travaux sur le genre posent les questions : qu'est ce qu'un homme ? qu'est ce qu'une femme ? comment les définir ?
Et à partir de là remet en question les clichés de base et les attribution genrées type : un homme DOIT être, par exemple, viril (et de là pose la question : c'est quoi être viril ?), une femme EST fragile (c'est quoi être fragile ?). Par la suite on avance et on identifie d'autres injonctions : un homme DOIT aller avec une femme et inversement. Et du coup on se rend compte que tout ce qui concerne le genre n'est qu'injonction, injonctions sociales, culturelles, etc... In fine, on en arrive à démonter les injonctions normatives car on les a identifiées comme telles et non comme des lois naturelles qui s'imposent à nous comme la loi de la gravité.
La question du travestissement est intéressante (elle est d'ailleurs abordée dans "Gender Trouble") mais, comme le souligne Judith Butler, elle identifie les normes de genre, elle joue avec comme dans un grand théâtre (ce qu'est d'ailleurs le genre en soi) mais ne les remet pas en cause : là, on voit des femmes travesties en homme et comment on sait qu'elles sont travesties en homme ? Parce qu'on a assimilé costume, attitude un peu sévère, cheveux courts ou autre comme étant des attributs masculins (y compris la moustache) donc si on va jusqu'à l'os le problème n'est pas tant sur le fait qu'on se déguise en tel ou tel genre et qu'on contribue donc, en se travestissant de la sorte, à reconduire sans s'en rendre compte les normes de genre mais sur le fait qu'on ne remette pas en cause que tel ou tel vêtement, telle ou telle coupe de cheveux soit attribué culturellement/socialement à un genre donné.
Si on va au bout du bout de la réflexion, on arrive à "Testo Junkie" et à Beatriz Preciado. Et on trouve forcément, tout au long du chemin, nos ami(e)s trans' (et avec eux/elles on peut aussi aborder une réflexion : est-ce que certain(e)s trans' cherchent à reproduire les normes de genre après leur transition ? Et en quoi, en cherchant à déconstruire une norme on peut parfois en reconstruire une autre sans s'en rendre compte ?). En s'interrogeant sur le genre, on en arrive forcément à ne plus poser ces questions insultantes à, par exemple (mais je pourrais prendre bien d'autres exemples), une FtM qui, du coup, après sa transition, sera indentifié comme "gay" : "mais, si c'était pour devenir homo, à quoi ça a servi que tu changes de sexe ?". Question d'une débilité hallucinante car l'orientation sexuelle n'a rien à voir avec l'identitié de genre et ça saute aux yeux quand on s'intéresse aux travaux sur le genre.
La remise en question des rôles genrés remet aussi en question le fait qu'on considère, de fait, qu'un homme c'est ça, qu'une femme c'est ça et les 2 doivent aller ensemble. Les "gender studies" questionnent les normes de genre et tout ce qu'elles induisent. Il y a plein de courants, plein de façons de l'aborder et on arrive forcément à la question de la sexualité, quand même hautement politique ! Le contrôle de la sexualité, ça a toujours été un enjeu politique majeur, que ce soit à travers l'exclusion des minorités LGBT ou au regard posé sur la prostitution.
Les "gender studies" permettent de questionner le monde qui nous entoure et d'avoir une réflexion universaliste et plus seulement basé sur l'opposition binaire homme/femme car les rôles normés qui en découlent sont des constructions culturelles/sociales. Ils permettent de trouver sa propre place, sa propre définition tout en étant parfaitement ouvert et curieux des autres, sans chercher à imposer, à normer. Donc, je me suis permise ce petit commentaire car il m'a semblé que la citation de Vialatte à la fin de l'article réduisait atrocement le champ de vision et, pour le coup, n'était pas du tout adaptée à la question du genre, à moins que le but ait été de la remettre en question.
Cordialement
Frix
Je rappelle aussi que les travaux sur le genre, et notamment dans "Gender Trouble" puisqu'il en est question dans l'article, ont également pour objet de remettre en question la norme hétérocentrée. Les travaux sur le genre remettent en question la place que la société ordonne à chaque individu d'avoir, ils remettent en question les normes induites par l'attribution de telle ou telle place ou tel ou tel comportement en fonction de son genre.
Ne pas oublier la suite du titre de "Gender Trouble" : "le féminisme et la subversion de l'identité".
Les travaux sur le genre posent les questions : qu'est ce qu'un homme ? qu'est ce qu'une femme ? comment les définir ?
Et à partir de là remet en question les clichés de base et les attribution genrées type : un homme DOIT être, par exemple, viril (et de là pose la question : c'est quoi être viril ?), une femme EST fragile (c'est quoi être fragile ?). Par la suite on avance et on identifie d'autres injonctions : un homme DOIT aller avec une femme et inversement. Et du coup on se rend compte que tout ce qui concerne le genre n'est qu'injonction, injonctions sociales, culturelles, etc... In fine, on en arrive à démonter les injonctions normatives car on les a identifiées comme telles et non comme des lois naturelles qui s'imposent à nous comme la loi de la gravité.
La question du travestissement est intéressante (elle est d'ailleurs abordée dans "Gender Trouble") mais, comme le souligne Judith Butler, elle identifie les normes de genre, elle joue avec comme dans un grand théâtre (ce qu'est d'ailleurs le genre en soi) mais ne les remet pas en cause : là, on voit des femmes travesties en homme et comment on sait qu'elles sont travesties en homme ? Parce qu'on a assimilé costume, attitude un peu sévère, cheveux courts ou autre comme étant des attributs masculins (y compris la moustache) donc si on va jusqu'à l'os le problème n'est pas tant sur le fait qu'on se déguise en tel ou tel genre et qu'on contribue donc, en se travestissant de la sorte, à reconduire sans s'en rendre compte les normes de genre mais sur le fait qu'on ne remette pas en cause que tel ou tel vêtement, telle ou telle coupe de cheveux soit attribué culturellement/socialement à un genre donné.
Si on va au bout du bout de la réflexion, on arrive à "Testo Junkie" et à Beatriz Preciado. Et on trouve forcément, tout au long du chemin, nos ami(e)s trans' (et avec eux/elles on peut aussi aborder une réflexion : est-ce que certain(e)s trans' cherchent à reproduire les normes de genre après leur transition ? Et en quoi, en cherchant à déconstruire une norme on peut parfois en reconstruire une autre sans s'en rendre compte ?). En s'interrogeant sur le genre, on en arrive forcément à ne plus poser ces questions insultantes à, par exemple (mais je pourrais prendre bien d'autres exemples), une FtM qui, du coup, après sa transition, sera indentifié comme "gay" : "mais, si c'était pour devenir homo, à quoi ça a servi que tu changes de sexe ?". Question d'une débilité hallucinante car l'orientation sexuelle n'a rien à voir avec l'identitié de genre et ça saute aux yeux quand on s'intéresse aux travaux sur le genre.
La remise en question des rôles genrés remet aussi en question le fait qu'on considère, de fait, qu'un homme c'est ça, qu'une femme c'est ça et les 2 doivent aller ensemble. Les "gender studies" questionnent les normes de genre et tout ce qu'elles induisent. Il y a plein de courants, plein de façons de l'aborder et on arrive forcément à la question de la sexualité, quand même hautement politique ! Le contrôle de la sexualité, ça a toujours été un enjeu politique majeur, que ce soit à travers l'exclusion des minorités LGBT ou au regard posé sur la prostitution.
Les "gender studies" permettent de questionner le monde qui nous entoure et d'avoir une réflexion universaliste et plus seulement basé sur l'opposition binaire homme/femme car les rôles normés qui en découlent sont des constructions culturelles/sociales. Ils permettent de trouver sa propre place, sa propre définition tout en étant parfaitement ouvert et curieux des autres, sans chercher à imposer, à normer. Donc, je me suis permise ce petit commentaire car il m'a semblé que la citation de Vialatte à la fin de l'article réduisait atrocement le champ de vision et, pour le coup, n'était pas du tout adaptée à la question du genre, à moins que le but ait été de la remettre en question.
Cordialement
Frix
FRIX : Merci pour votre commentaire, qui fait le point sur la notion de genre et les études qui s'y rapportent. Je ferai cependant deux remarques, superficielles.
1. J'aimerais bien qu'on parle d'études de genre plutôt que de gender studies. Puisque les mots existent en français.
2. J'ai l'impression que vous n'avez pas cliqué sur le lien en début de chronique, qui renvoie vers le texte d'Alexandre Vialatte intitulé La Femme. En voici les premiers mots :
« La femme remonte à la plus haute Antiquité. Elle est coiffée d’un haut chignon. C’est elle qui reçoit le facteur, qui reprise les chaussettes, et fait le catéchisme aux enfants. »
Je vous conseille de lire l'intégralité de son texte et plus loin, ses recueils de chroniques, ses romans. Vous y découvrirez un humoriste et un humaniste d'un talent immense, et vous constaterez que votre jugement final est dénué de sens.
Mais ce ne sont que des remarques superficielles.
1. J'aimerais bien qu'on parle d'études de genre plutôt que de gender studies. Puisque les mots existent en français.
2. J'ai l'impression que vous n'avez pas cliqué sur le lien en début de chronique, qui renvoie vers le texte d'Alexandre Vialatte intitulé La Femme. En voici les premiers mots :
« La femme remonte à la plus haute Antiquité. Elle est coiffée d’un haut chignon. C’est elle qui reçoit le facteur, qui reprise les chaussettes, et fait le catéchisme aux enfants. »
Je vous conseille de lire l'intégralité de son texte et plus loin, ses recueils de chroniques, ses romans. Vous y découvrirez un humoriste et un humaniste d'un talent immense, et vous constaterez que votre jugement final est dénué de sens.
Mais ce ne sont que des remarques superficielles.
Merci Alain pour votre réponse et pour ces précisions.
Pour répondre à vos remarques :
1. Je n'ai effectivement rien contre le fait d'employer les termes "études de genre", j'ai employé l'expression "gender studies" car je l'ai déjà fait dans d'autres messages sur d'autres forums (pour indiquer notamment que ces recherches étaient particulièrement développées, entre autres, aux Etats Unis où des départements universitaires abordent ces questions) et surtout pour me distinguer des termes "théorie du genre" auxquels je ne souscris pas. Les termes "théorie du genre" sont employés par les opposants aux études de genre, et partculièrement par les intégristes catholiques qui emploient sciemment le mot "théorie" pour discréditer les travaux portant sur le genre et la remise en question des normes qu'ils impliquent.
2. Concernant le texte de Vialatte : (petite parenthèse : bien que n'étant pas spécialiste de ses écrits, je connaissais déjà "le bonhomme" et quelques unes de ses productions humoristes et humanistes, j'en conviens tout à fait. Dans mon coin d'origine, en arpentant les bibliothèques, on croise forcément quelques Chroniques de La Montagne...). Il y a le texte intégral, et la citation qui en est extraite. Et bien sûr vous avez fait le choix d'extraire la citation en question. Ne vous méprenez pas, je ne vous adresse aucun procès d'intention. Vous avez bien fait de me faire remarquer qu'il ne faut pas oublier de se baser sur l'intégralité du texte. J'en conviens et je vous remercie de me le rappeler.
Ceci dit, la citation que vous avez choisi d'extraire était le point de départ de mon petit commentaire et non l'objet principal.
Cordialement
Frix
Pour répondre à vos remarques :
1. Je n'ai effectivement rien contre le fait d'employer les termes "études de genre", j'ai employé l'expression "gender studies" car je l'ai déjà fait dans d'autres messages sur d'autres forums (pour indiquer notamment que ces recherches étaient particulièrement développées, entre autres, aux Etats Unis où des départements universitaires abordent ces questions) et surtout pour me distinguer des termes "théorie du genre" auxquels je ne souscris pas. Les termes "théorie du genre" sont employés par les opposants aux études de genre, et partculièrement par les intégristes catholiques qui emploient sciemment le mot "théorie" pour discréditer les travaux portant sur le genre et la remise en question des normes qu'ils impliquent.
2. Concernant le texte de Vialatte : (petite parenthèse : bien que n'étant pas spécialiste de ses écrits, je connaissais déjà "le bonhomme" et quelques unes de ses productions humoristes et humanistes, j'en conviens tout à fait. Dans mon coin d'origine, en arpentant les bibliothèques, on croise forcément quelques Chroniques de La Montagne...). Il y a le texte intégral, et la citation qui en est extraite. Et bien sûr vous avez fait le choix d'extraire la citation en question. Ne vous méprenez pas, je ne vous adresse aucun procès d'intention. Vous avez bien fait de me faire remarquer qu'il ne faut pas oublier de se baser sur l'intégralité du texte. J'en conviens et je vous remercie de me le rappeler.
Ceci dit, la citation que vous avez choisi d'extraire était le point de départ de mon petit commentaire et non l'objet principal.
Cordialement
Frix
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Réalité, la collabo démente
Fiction, la petite frappe impitoyable de The wire
Papier glacé, le mannequin humain
Réalité, la collabo démente
Fiction, la petite frappe impitoyable de The wire
Papier glacé, le mannequin humain
Je citerais les frangines Bianca et leur étrange poésie.
Tout ça confirme la théorie que c'est Adam qui a dit à Ève de manger la pomme.
Comme il était plus costaud (c'est génétique) elle a été bien obligée de la manger.
Cela explique pourquoi les femmes sont meilleures à l'école.
Après au fil du temps et sur les tableaux, les hommes ont raconté comme ils ont voulu. Par exemple, tout le monde sait que les bébés sortent du ventre des femmes, et eux, ils racontent depuis toujours que c'est elle qui sort d'Adam, et nous, on les croit. Mais qu'on est bêtes, bêtes et cons si on le dit à l'envers, tant qu'à inverser tout, ne nous gênons pas.
Comme il était plus costaud (c'est génétique) elle a été bien obligée de la manger.
Cela explique pourquoi les femmes sont meilleures à l'école.
Après au fil du temps et sur les tableaux, les hommes ont raconté comme ils ont voulu. Par exemple, tout le monde sait que les bébés sortent du ventre des femmes, et eux, ils racontent depuis toujours que c'est elle qui sort d'Adam, et nous, on les croit. Mais qu'on est bêtes, bêtes et cons si on le dit à l'envers, tant qu'à inverser tout, ne nous gênons pas.
Une [large]grrrrande[/large] reproduction du Christ aux seins est venue remplacer la petiiiiiite image ridicule précédemment publiée.
La dame Poisson va pouvoir compter les pixels.
Merci pour cette iconographie fouillée et précise !
Et pour devancer l'actualité, Glenn Close dans Albert Nobbs, bientôt sur vos écrans
pour quoi on ne peut pas cliquer pour avoir un gros plan du tableau "christ avec des seins" ? raison particulière ?
Quand le vilain paillasse eut finit sa parade
J'entrais, je vis alors debout sur une estrade
Une fille très grande en de pompeux atours
Que des gouttes de suif tâchaient comme des larmes
Raide ainsi qu'un soldat qui présente les armes
Elle avait le nez fort et courbé des vautours
Elle était pourtant jeune, une barbe imposante
Lui couvrait le menton, noire, épaisse et luisante
L'étonnement me prit puis je voulus savoir
Je l'invitais d'abord à dîner pour le soir
Elle y vint elle était habillée en jeune homme
Un frisson singulier me courut sur la peau
La fille était fort laide et cet homme assez beau
Moi je m'assis en face un peu timide et comme
Si j'allais me livrer à quelques accouplements
Monstrueux, je sentis me venir par moments
Regardant cette fille aux formes masculines
Un besoin tout nouveau de choses libertines
Des curiosités de plaisirs que l'on tait
Et des frissons de femme à l'approche du mâle
J'avais la gorge aride et mon cœur palpitait
Je me vis dans la glace et me trouvais très pâle
Ses malsaines ardeurs me troublaient malgré moi
Elle but comme un homme et se grisa de même
Et puis jetant ses bras à mon cou, "Viens je t'aime !
Mon gros chéri", dit-elle, allons-nous en chez toi
A peine fûmes-nous arrivé dans ma chambre
Elle ouvrit ma culotte et caressa mon membre
Puis se déshabilla très vite et deux boutons
D'une chair noire et sèche indiquaient ses tétons
Elle était jeune, maigre, efflanquée et très haute
Sa carcasse montrait les creux de chaque côte
Pas de seins, pas de ventre, un homme avec un trou
Quand j'aperçus cela, je me dressais debout
Puis elle m'étreignit sur sa poitrine nue
Elle me terrassa d'une force inconnue
Me jeta sur le dos d'un mouvement brutal
M'enfourcha tout à coup comme on fait d'un cheval
Dans un vagin sec elle inséra ma pine
Sa grande barbe noire ombrageait sa poitrine
Son masque grimaçait d'une étrange façon
Et je crus que j'étais baisé par un garçon
Rapide, l'œil brillant, acharnée et féroce
Elle allait, elle allait me secouant très fort
Elle m'inocula sa jouissance atroce
Qui me crispas les os comme un spasme de mort
Et puis tordue avec des bonds d'épileptique
Sur ma bouche colla sa gueule de sapeur
D'où je sentis venir une chaude vapeur
De genièvre mêlée au parfum d'une chique
Pâmée, elle frottait sa barbe sur mon cou
Puis soudain redressant sa grande échine maigre
Elle se releva disant d'une voix aigre
"Nom de dieu que je viens de tirer un bon coup !"
Guy de Maupassant
J'entrais, je vis alors debout sur une estrade
Une fille très grande en de pompeux atours
Que des gouttes de suif tâchaient comme des larmes
Raide ainsi qu'un soldat qui présente les armes
Elle avait le nez fort et courbé des vautours
Elle était pourtant jeune, une barbe imposante
Lui couvrait le menton, noire, épaisse et luisante
L'étonnement me prit puis je voulus savoir
Je l'invitais d'abord à dîner pour le soir
Elle y vint elle était habillée en jeune homme
Un frisson singulier me courut sur la peau
La fille était fort laide et cet homme assez beau
Moi je m'assis en face un peu timide et comme
Si j'allais me livrer à quelques accouplements
Monstrueux, je sentis me venir par moments
Regardant cette fille aux formes masculines
Un besoin tout nouveau de choses libertines
Des curiosités de plaisirs que l'on tait
Et des frissons de femme à l'approche du mâle
J'avais la gorge aride et mon cœur palpitait
Je me vis dans la glace et me trouvais très pâle
Ses malsaines ardeurs me troublaient malgré moi
Elle but comme un homme et se grisa de même
Et puis jetant ses bras à mon cou, "Viens je t'aime !
Mon gros chéri", dit-elle, allons-nous en chez toi
A peine fûmes-nous arrivé dans ma chambre
Elle ouvrit ma culotte et caressa mon membre
Puis se déshabilla très vite et deux boutons
D'une chair noire et sèche indiquaient ses tétons
Elle était jeune, maigre, efflanquée et très haute
Sa carcasse montrait les creux de chaque côte
Pas de seins, pas de ventre, un homme avec un trou
Quand j'aperçus cela, je me dressais debout
Puis elle m'étreignit sur sa poitrine nue
Elle me terrassa d'une force inconnue
Me jeta sur le dos d'un mouvement brutal
M'enfourcha tout à coup comme on fait d'un cheval
Dans un vagin sec elle inséra ma pine
Sa grande barbe noire ombrageait sa poitrine
Son masque grimaçait d'une étrange façon
Et je crus que j'étais baisé par un garçon
Rapide, l'œil brillant, acharnée et féroce
Elle allait, elle allait me secouant très fort
Elle m'inocula sa jouissance atroce
Qui me crispas les os comme un spasme de mort
Et puis tordue avec des bonds d'épileptique
Sur ma bouche colla sa gueule de sapeur
D'où je sentis venir une chaude vapeur
De genièvre mêlée au parfum d'une chique
Pâmée, elle frottait sa barbe sur mon cou
Puis soudain redressant sa grande échine maigre
Elle se releva disant d'une voix aigre
"Nom de dieu que je viens de tirer un bon coup !"
Guy de Maupassant
A t'on choisit les bons exemples ?
Ces femmes ont réussi professionnellement et socialement. Elles font partie de l'élite française. Cela efface un peu l'argument du : "c'est bien plus dur pour les femmes". On pourrait presque répondre : "c'est ca ! Cela ne vous a pas empéché de réussir !".
On peut même rebondir avec le contenu de la dernier emission "Dans le texte" sur nos élites. Des personalités comme Rachida Dati par exemple ne sont pas réputées pour leur humilité mais plutôt par leur narcissisme et leur arrivisme.
La campagne prend alors un autre ton. On lirait presque : "Admirez ma réussite, regardez comme j'ai réussi malgré toutes les contraintes".
On y voit moins alors une campagne contre les discrimibnations que l'étallage de quelques égos...Contreproductif non ?
Ces femmes ont réussi professionnellement et socialement. Elles font partie de l'élite française. Cela efface un peu l'argument du : "c'est bien plus dur pour les femmes". On pourrait presque répondre : "c'est ca ! Cela ne vous a pas empéché de réussir !".
On peut même rebondir avec le contenu de la dernier emission "Dans le texte" sur nos élites. Des personalités comme Rachida Dati par exemple ne sont pas réputées pour leur humilité mais plutôt par leur narcissisme et leur arrivisme.
La campagne prend alors un autre ton. On lirait presque : "Admirez ma réussite, regardez comme j'ai réussi malgré toutes les contraintes".
On y voit moins alors une campagne contre les discrimibnations que l'étallage de quelques égos...Contreproductif non ?
Une multiplicité de genres, moui, mais c'est pas tant la question. Notre peau se détend, se dessèche au niveau du derme et en profondeur y'a les cellules souches et le Q10 qu'ont du mal. Il se forme des ridules par conséquent. Les saintes, c'est bien mais à leur place on en aurait fait tout autant et elles ne songeaient pas beaucoup de la super revitalisation absolue, au déficit de cellules au contour des yeux et à la régénération de la luminosité au niveau des gênes. Faut pas se leurrer.
Merci pour cette chronique !
A lire sur le travestissement, un article dans l'Hstoire de ce mois : "François et Jean, nés filles au XIXe siècle", par Gabrielle Houbre. Deux exemples de travestissement au XIXe siècle, très originaux car se passant dans des milieux populaires, les femmes travesties s'étant même mariées. On copnnaît pas mal d'exemple de travesties pour pouvoir mener une carrière réservée aux hommes (Hannah Snell, pour devenir soldat au XVIIIe, par exemple), mais peu de cas de personnes ayant vécu simplement et secrètement leur travsestissement. Un aspect encore très différent des saintes...
A lire sur le travestissement, un article dans l'Hstoire de ce mois : "François et Jean, nés filles au XIXe siècle", par Gabrielle Houbre. Deux exemples de travestissement au XIXe siècle, très originaux car se passant dans des milieux populaires, les femmes travesties s'étant même mariées. On copnnaît pas mal d'exemple de travesties pour pouvoir mener une carrière réservée aux hommes (Hannah Snell, pour devenir soldat au XVIIIe, par exemple), mais peu de cas de personnes ayant vécu simplement et secrètement leur travsestissement. Un aspect encore très différent des saintes...
Il y a aussi le travestissement pour se cacher, pas revendiquer, mais le film n'a pas l'air super:
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/8/80/Albert_Nobbs_poster.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/8/80/Albert_Nobbs_poster.jpg
Sacrévachement bonnes ces chroniques.
Pis y a de la biblio, dans laquelle je vais taper (après mon Bourcier). A ce propos, je vois dans le texte une référence à la bibliographie qui viendra à la fin (je me dis chouette), et ensuite je vois des tas de livres mentionnés en détails (je me dis cool) et je me dis bon on verra tous ces titres à la fin, et pis à la fin, dans la biblio, paf, y a qu'un seul des livres qui s'y trouvent et je dois remonter pour retrouver les machins. Or les biblio, c'est super pour les grosses feignasses de lecteurs qui doivent refouiller l'article, et qui on peur de rater un "ooh je dois trouver ça" qu'ils leur semble s'être dit (deux fois, était-ce trois?) en le lisant. Donc, pour dire, pourquoi ne pas lister à la fin tous les bouquins pertinents cités, plutôt qu'un seul d'entre eux ?
Pis y a de la biblio, dans laquelle je vais taper (après mon Bourcier). A ce propos, je vois dans le texte une référence à la bibliographie qui viendra à la fin (je me dis chouette), et ensuite je vois des tas de livres mentionnés en détails (je me dis cool) et je me dis bon on verra tous ces titres à la fin, et pis à la fin, dans la biblio, paf, y a qu'un seul des livres qui s'y trouvent et je dois remonter pour retrouver les machins. Or les biblio, c'est super pour les grosses feignasses de lecteurs qui doivent refouiller l'article, et qui on peur de rater un "ooh je dois trouver ça" qu'ils leur semble s'être dit (deux fois, était-ce trois?) en le lisant. Donc, pour dire, pourquoi ne pas lister à la fin tous les bouquins pertinents cités, plutôt qu'un seul d'entre eux ?
Très instructive et amusante cette chronique. Pas un poil barbante ;-))
Point commun aux photos de ces dames : elle tirent la gueule.
des Katharine Hepburn en Sylvia Scarlett ...
et telle qu'en elle-même Christine Ockrent !
et telle qu'en elle-même Christine Ockrent !