Fête de L'Huma' : Ruffin applaudi seize fois, sauf pour les médias
Cette année, le récit médiatique de la Fête de L’Humanité s’est majoritairement concentré sur l’accueil réservé à François Ruffin. Deux séquences vidéos très courtes, qui en donnent une vision biaisée et trompeuse, ont tourné partout et fait l’objet d’une instrumentalisation de tous les camps. Chacun semblant y trouver son compte, au détriment de la nuance et du fond du débat sur les classes populaires.
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Qu’il ait été sifflé ou non, ce n’est pas le plus important. Ce fut une tempête dans un verre d’eau, comme l’aiment les mainstream toujours prompts à utiliser tous les moyens malhonnêtes pour taper sur LFI.
Bien sûr que Ruffin n’est (...)
Même Mediapart, par la plume de Mathieu Dejean, cède, en partie à une conflictualisation de la séquence.
Pourquoi ce "même" ? Le moustachu et ses sbires ont l'habitude de hurler avec les loups dès qu'il est question de taper sur LFI.
(...)Cet article est super, il recontextualise et montre l’emballement, dommage qu'il arrive si longtemps après ,les médias sont médias passé à autre chose... Mais bon, c'est ça le vrai journalisme aussi, ça prend du temps pour analyser, et d'autant plus (...)
Derniers commentaires
la Vème et l'élection du président au suffrage universel, récompense le plus populiste, il faut une incarnation, une figure médiatique sans programme, le plus flou possible, là où il y a un flou il y a un loup, pour se faire élire, JLM a créé son mouvement pour lui, en marche aussi, le leader du parti de la haine n'a pas changé, tous
les rédactions pronostiquent le remplaçant de notre Jupiter capricieux, un jeu de bookmakers
Excellent article, comme toujours, pour prendre du recul et remettre en contexte. Prendre le temps fait du bien. Merci !
En essayant de prendre du recul, on se rend compte qu'avec la surcharge d'informations minimalistes : des extraits audio, des séquences vidéo de 40 secondes, des tweets de 300 caractères, on tronque en permanence l'information.
La quantité d’informations qu'on ingurgite en une journée est à la limite du supportable. On ne peut pas traiter, remettre en question chaque information, comparer. Donc on sort l'information du contexte (ou on la contextualise dans un cadre qui nous convient), on commente tout, n'importe comment et avec fureur, bref que du bruit, des parasites devant les yeux et dans la tête.
Tout ça fatigue, ce vacarme nous empêche de comprendre et voir/entendre clairement ce qui se passe. Prendre du recul, réfléchir n'est pas à la portée de tous quand on doit gérer son travail, sa famille, sa vie quotidienne. Le temps libre ne sert plus qu'à se vider l'esprit devant des séries télévisées et à lire ce flux d'information continue. C' est irrésistible et le besoin de réagir également. Le système est conçu comme ça.
La politique est à l'image de ce phénomène. Des altercations permanentes entre les représentants politiques, des phrases chocs, la récurrence des sujets populistes et réactionnaires, l'air de la société devient irrespirable.
L'URSS c'était les nazis, la terre est plate, la gauche c'est la droite, tous les repères partent en fumée.
Même la gauche, même les forces progressives sont à cran, sous le feu des médias guettant le moindre faux pas, le moindre geste qui n'irait pas dans la "bonne" direction. Dès qu'un débat commence on parle de "clash" de "confrontation", mais à gauche on veut du débat d'idée, on veut de l'agitation, on veut secouer les idées.
Ruffin, Mélenchon, pour avoir participé à des échanges avec eux et d'autres responsables politiques, chaque fois je suis amusé de voir comment les médias simplifient les discours, ne parlent que d'un sujet, que d'une mérprise, personne n'est parfait, tout le monde se trompe et le reconnaitre n'est pas une faiblesse (combien de responsable politique à droite ne se trompent jamais)
Les concepts, les idées de dépassement du capitalisme, la fin de l'exploitation, le partage des richesses, le progrès social et la protection de notre planète, tous ces idéaux sont là et ils sont partagés. A nous d'être mefiant, de prendre du recul et ne jamais prendre une information comme une vérité. (Merci Arrêt sur Images de nous le rappeler chaque jour :)
Je suis d'accord pour dire qu'il n'y avait aucune ambiguïté dans le tweet de Claire mais dans l'autre sens, elle savait que le slogan ne lui était pas destiné mais elle a pourtant monté le tweet en épingle, elle ne pouvait ignorer ce qui se passerait en mettant le commentaire "l'Huma répond a Ruffin".
Et on a vu resurgir les references a Doriot dans les comptes militants retweetant la video.
Ruffin a de bonnes idees mais il se plante royalement niveau communication et il n'a pas fini d'en payer le prix. il n'est pas aussi habile politicien qu'il voulait bien le croire, il a file le baton pour se faire battre a ses opposants a gauche et ils s'en donnent bien sur a cœur joie.
Une petite traversée du desert ne lui fera pas de mal cela dit, il a vraiment fait de la merde depuis le tweet de la purge.
D'accord, la vidéo était trompeuse. Le slogan antifasciste italien ne visait pas François Ruffin.
Mais cette phrase de Claire Jacquin : "Non, je dis que l'Huma lui rappelle que quand on est de gauche, on est antifasciste", ne signifie t'elle pas qu'elle considère que Ruffin n'est pas assez antifasciste pour être de gauche ?
Une coquille "…on pris la peine de l'écouter en entier et de modérer leurs jugements hâtifs ?" … ont pris…
Personnellement je pense que Ruffin (du moins celui qui s'exprime dans le post de blog cité plus haut, nettement moins le Ruffin résumant sa pensée de manière à plaire à certains médias) a raison sur le fond (j'aurais d'autant plus de mal à dire le contraire que j'ai régulièrement défendu la même chose ces dernières années, et que Mélenchon du temps où il était mon politique préféré avait aussi cette approche) et ne mérite absolument pas 80% des attaques qu'il se prend sur les réseaux.
Ceci étant dit la grande question est le timing / la pertinence d'offrir un paquet d'arguments à la droite en ouvrant ce débat sur la place publique (et surtout en recherchant visiblement le soutien des pires médias droitiers, choisissant un vocabulaire qu'ils veulent entendre comme "clientélisme"). A ce niveau je ne peux que lui donner tort. Ce qui m'énerve le plus depuis qu'il a quitté LFI, c'est finalement qu'il fait exactement ce qu'il reproche à Mélenchon, il exagère son propre point de vue et choisit des formules lapidaires pour faire parler de lui, et dans ses critiques de LFI (quand un média l'invite pour ça) est tout à fait dans le bruit et la fureur qu'il lui reproche.
Par contre pour ce qui est de la décision initiale de quitter le mouvement (ou même celle d'avoir cherché des soutiens à son action politique dans cette perspective, ce qui est juste ce que tout politique aurait fait) j'irais franchement pas lui jeter la pierre, à la base c'est quand même les proches de JLM qui ont brutalement écarté la plupart des personnalités les plus connues et populaires de LFI mais susceptibles de critiquer sa ligne de la direction, et de ce qui se dit les ont ostracisés pendant x mois bien avant que Ruffin & co en tirent conséquence.
Mais il n'empèche qu'à l'heure actuelle je ne vois pas vraiment de voie derrière Ruffin (de force militante ou coalition qui pourrait lui permettre de faire mieux que Mélenchon, qui quels que soient ses propre torts demeure par son histoire et son charisme La personnalité centrale de la gauche à gauche du PS). Enfin s'il y avait une présidentielle demain, même en étant plus d'accord avec Ruffin sur la stratégie, je voterais plus probablement JLM que pour quelqu'un qui ne ferait que garantir en la divisant que la gauche ne soit pas au second tour (j'espère qu'il en a conscience). Le seul truc qui pourrait éventuellement me faire changer d'avis c'est la virulence des attaques qu'il se prend (à bon entendeur ;).
Pour en revenir à la séquence fête de l'huma et à l'article, je trouve qu'il est précisémment d'utilité publique, car il montre que les pires ne sont pas représentatives (et quasi inexistantes hors des réseaux sociaux).
"Assimiler François Ruffin à du fascisme est lamentable, minable, détestable" tempête le sénateur communiste Pierre Ouzoulias.
Vous avez oublié le "c'est le petit fils de résistant qui l'écrit", qui est crucial. Et c'est l'arrière, arrière, arrière petit-fils d'un pharmacien qui vous le dit ! Il n'y a aucun rapport mais bon, on en est là apparemment.
Et voilà, aujourd'hui tandis que la gauche se désintègre, arrive un nouvel hittler en Autriche avec herbert kickl et son fpö, parti fondé par d'anciens nazis
et des gens comme geert wilders de se réjouir
En conclusion , la Droite est indigne....
et la gauche pas très digne !
Que reste-t-il ?
Rien...
On en a marre de ces bisbilles de politiciens. Franchement, on a autre chose à faire que des bagarres de cours de récré. Y a une planète qui part en couille, des pauvres qui s'appauvrissent, des riches qui s'enrichissent... Et voilà le spectacle offert.
Merci ASI de lever le voile sur ce vrai/faux pugilat.
Je trouve que la gauche n'est jamais meilleure que lorsqu'elle est pédagogique et qu'elle sort de ces duels factices.
Cet article est super, il recontextualise et montre l’emballement, dommage qu'il arrive si longtemps après ,les médias sont médias passé à autre chose... Mais bon, c'est ça le vrai journalisme aussi, ça prend du temps pour analyser, et d'autant plus pour analyser les réactions.
Même Mediapart, par la plume de Mathieu Dejean, cède, en partie à une conflictualisation de la séquence.
Pourquoi ce "même" ? Le moustachu et ses sbires ont l'habitude de hurler avec les loups dès qu'il est question de taper sur LFI.
Ça saoule ces histoires. Cela dit, je n'ai rien compris à l'attaque de Ruffin contre LFI, relatant **sa propre** campagne au faciès pour disqualifier la FI / JLM. C'est quand même fort de café, non ?
Donc avouer sa faute permet de se dédouaner et attribuer la faute à qqun d'autre ?
Enfin, je m'en fiche de Ruffin maintenant. Mais ce qui me déprime c'est l'état du système médiatique.
Moi ce qui me déprime c’est le comportement de LFI (et de sa bande des 4 !) qui le maintient à 10% de l’électorat.
Qu’il ait été sifflé ou non, ce n’est pas le plus important. Ce fut une tempête dans un verre d’eau, comme l’aiment les mainstream toujours prompts à utiliser tous les moyens malhonnêtes pour taper sur LFI.
Bien sûr que Ruffin n’est pas devenu un facho.
Le problème de Ruffin, c’est qu’il a magouillé avec le milliardaire Legrain avant les européennes pour monter sa petite entreprise. Avec l’appui des Autain ,Corbière et consorts.
Qu’il a fait une campagne au premier tour des législatives avec des tracts où figurait en en- tête le soutien de Mélenchon.
Qu’au deuxième tour, étant en mauvaise position, il a revendiqué sur de nouveaux tracts le soutien de Bayrou , de Glucksmann , Berger ….
Bref il a retourné sa veste dans un but purement électoraliste. En traitant Mélenchon de boulet.
Plus récemment il a été pleuré au micro de la comtesse pour dire tout le mal qu'il pensait de ses ex petits camarades. En balançant des trucs immondes sur Mélenchon, que personne ne pourra vérifier.
Lui le footeux il a mis un but contre son camp.
D’ailleurs, ce n’est pas anecdotique que ses principaux soutiens, par rapport à cette pseudo polémique de sifflets, viennent de la droite du PS, de la droite tout court et de la meute de chiens de garde.
S’il avait été honnête, il aurait quitté LFI avant les élections et tenté de se faire réélire sous une autre étiquette.
Mais là, il a quitté le collectif après, pour une aventure individuelle , vers la présidence de la République en reniant ses amis d’hier.
Bref un traitre. Il pourra rejoindre Delga , Glucsksmann et Hollande pour un autre banquet cassoulet.
Cette gôoche qui plait tant aux médias.
Digne de "ceci n'est pas une pipe" !