Francis Mumbudi, le parrainé-rejeté de Manuel Valls
"Bonjour, vous allez bien ?" Lorsque Manuel Valls croise Francis Mumbudi le 2 décembre dernier sous l'œil des caméras, le ministre de l'Intérieur connaît déjà la réponse à sa question. Non, Mumbudi ne va pas bien. Et pour cause : dans l'opposition, Valls a toujours soutenu ce sans-papiers de vingt-huit ans, père de famille, pour qu'il soit régularisé. De l'organisation du parrainage de ses enfants à l'envoi d'une lettre manuscrite à Brice Hortefeux alors ministre de l'Intérieur, le maire d'Évry a tout fait pour la régularisation de Mumbudi. Seulement, depuis que Monsieur le maire est devenu Monsieur le ministre, tout a changé. Il n'est plus question de le régulariser.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Vivant au Japon actuellement, je peux vous dire que même avec ces critères, la france reste une passoire!
5 ans de présence avant de demander la nationalité me semble tout à fait normal...
Qu'entend-t-il par "groupe d'autodéfense" et par "ça a mal tourné." ?
Bizarrre que personne ne se pose ces questions.
La classe, Tardi !
J'aimais beaucoup l'homme et le créateur, mais là, il grimpe d'un barreau sur l'échelle de mon estime.
Il ne veut rien devoir à aucun gouvernement, fût-il ancien ou actuel.
Moi, naïvement j'aurais cru que ledit actuel aurait cessé de distribuer ces hochets.
Gvt dont le vrai slogan est : le changement,c'est jamais !
Il serait indécent qu'il se laisse aller à des exceptions locales quand il est ministre de la république.
Vous parliez d'indécence ?
Voici ce que déclare un immigré devenu Prix Nobel (The Independant):
Russian-born physicist Professor Sir Andre Geim said new restrictions on non-European Union immigrants, including minimum salary requirements of at least £31,000 and tighter student visa rules, are blocking the brightest academics from working at British institutions.
Dans ces conditions, ce britannique d'origine russe n'aurait pu obtenir le Prix Nobel en faveur de son pays d'accueil.
Il s'oppose à la règle générale proposée par Cameron fondé sur le revenu des postulants.
C'est en effet absurde et hypocrite.
" His stance echoes that of the Mayor of London, Boris Johnson, and a number of government ministers who want David Cameron to devise a more sophisticated approach to immigration, such as exempting students from the target."
Il faut en effet avoir le courage d'expliciter la demande de son pays en fonction de ses besoins (ça ne veut pas dire repousser les autres, ça veut dire encourager davantage ces derniers).
"Speaking on immigration, Sir Andre said: "We need to distinguish between good and bad immigration – there is a difference between a person who brings a family of 20 who cannot speak English and a bright overseas student."
Son langage est un peu brutal, mais il relève du sens commun.
Présenter honnêtement ses critères (puisqu'il y en a toujours) et les offrir à la discussion de sa communauté démocratique.
Seule voie rationnelle.
Les politiques d'Hortefeux, Besson, Guant & Valls sont-elles "décentes", "rationnelles" pour vous ?
Je crois bien que tu tiens là un gros poisson libéral...
Plus de frontière, donc plus de contrôle financier, mais aussi plus de sans-papiers, etc.
Je ne suis pas libéral.
Je pense qu'une communauté politique, quelle qu'elle soit, a le devoir de se prononcer sur les principes d'appartenance et de non-appartenance à cette communauté, sous peine de dissolution des droits et du principe démocratique en général.
Vous aussi, j'en suis sûr.
(Répondez moi plutôt demain, par précaution).
Pour moi le libéralisme, c'est le far ouest. La jungle. Un endroit ou tout le monde est en concurrence. Les nations, comme les entreprises, comme les individus. Et les pays, tels des équipes de Foot préfèrent recruter la pépite qui leur apportera le titre plutôt que le tocard qui ne leur servira à rien. Cette logique me fait vomir.
Je ne sait pas ce qu'est une communauté politique... La France? Avec les DOM TOM? Avec les colonies?? Des principes d'appartenances? Sous peine de dissolution? Carrément?
Vous parlez du libéralisme" (je crois les guillemets nécessaires) comme une certaine droite parlait du "communisme" sous la guerre froide.
"Pour moi le libéralisme, c'est le far ouest. La jungle."
Voilà. C'est le libéralisme pour vous.
Pas le libéralisme pour eux (de Tocqueville à Aron, pour s'amuser à mettre des noms).
Rien à redire: c'est votre perception et votre émotion ("vomir").
Pourquoi pas?
A mon tour de ne pas comprendre:
"Je ne sait pas ce qu'est une communauté politique... La France? Avec les DOM TOM? Avec les colonies?? Des principes d'appartenances?"
Pourquoi cette peur devant cette "appartenance"? Elle n'est pas naturelle, ele est historique, donc modifiable.
Que signifie être citoyen? Etre membre d'une communauté politique.
Qui est le non citoyen? Tous les autres, par définition.
Il n'y a là aucune forme d'hostilité.
Ce n'est qu'avec d'autres citoyens, des membres d'autres communautés politiques (politique s'oppose à culturel ou ethnique) que vous pouvez réellement nouer des rapports égalitaires.
REmarquez que c'est aussi vrai à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Quand ces rapports relient un citoyen français ou européen tel que vous (bravo) et quelqu'un qui est un "homme" et non un citoyen, les rapports se teintent nécessairement de sentiments purement "humains" (solidarité, compassion, tout ce que vous voulez) et non plus politiques.
Je préfère que l'on considère cet "homme" comme le citoyen malheureux d'une autre communauté politique (défaillante) plutôt que de le traiter comme un fantôme universel ("Homme") envers lequel exercer notre infinie générosité.
Pardonnez-moi, le mépris ne se trouve pas là où on pourrait le croire.
J'ai toujours trouvé étrange qu'on ne comprenne pas que, de manière nécessaire, la relation d'appartenance signifie simultanément la relation de non-appartenance.
Vouloir appartenir (ici ou maintenant), c'est en même temps ne pas pouvoir appartenir (là-bas ou autrefois).
Remarquez que cette logique s'applique déjà au niveau pré-politique.
Si je déclare que je l'aime à Nadège, Ségolène ou Océane (j'ai cru comprendre que les Français aimaient ces noms), je déclare en même temps que je n'aime pas Nadine, Vanessa ou Elodie de la même manière.
Il ne s'agit pas pour autant d'exclure Nadine, Vanessa ou Elodie.
J'entends déjà votre critique: ce n'est pas pareil, M. Kinoshita (littéralement "Sous le tronc d'arbre", riez si vous voulez, les patronymes japanais sont comme ça).
Mais quand même?
Bonne soirée à vous.
Dans les faits, on peut en douter. Qui s'interroge, par exemple, sur la révolution française, sera amené à s'interroger sur la validité de ce système démocratique. Système qui a permis la mise en œuvre de lois qu favorisent le petit nombre.
Qu'on le veuille ou non, la compétition, c'est à terme la défaite et la victoire. Notre victoire n'est possible que s'il y a un perdant. Notre richesse n'est possible que s'il y a un pauvre.
Moralement parlant c'est un principe difficile à digérer.
Et puis à long terme, on peut craindre le retour de bâton.
Je comprends certaines de vos interrogation, mais je pense que la tendance à refuser la non appartenance est proportionnelle à la tendance à ne pas se sentir appartenant.
Pour ce qui est de dire que l'on aime untel ou untel. Je suis bien d'accords avec vous. Cela signifie clairement que l'on aime pas ou moins ceux à qui l'on ne dit rien.
C'est un problème épineux. Les causes qui font qu'on préfère Geneviève à Germaine sont d'ordre biologique. Faut il s'en défaire, ou les assumer... Aucune idée. Mais si, par exemple, on ne prend cette question que sous l'angle de la beauté, on établit une hiérarchie assez humiliante. Chez les ados, on voit une grande tendance à discriminer en fonction des marques vestimentaires... J'aime bien l'idée que cette tendance se perd avec la maturité...
Nous ne sommes pas forcément d'accord mais ce n'est pas si grave.
Si je ne pars pas, je vais me faire engueuler.
(Notre "féminisme", dans sa version minimale, se ramène à ça!)
Vous avez raison ! Retirons la nationalité française à Gros Gégé et Petit Naunault !
Il faudrait d'abord que vous explicitiez le critère de ce que vous jugez "rationnel" en matière de politique.
Ce que je perçois, en lisant votre message, c'est que toute politique migratoire, en tant que telle est haïssable.
J'ai raison?
Centres de rétention, chasses à l'homme dans les établissements publics, dans les rues, contrôles au faciès, les charters de retour au pays - peu importe que ce dernier soit en guerre, démocratique ou non ?
Comme cette absence de politique est structuralement impossible, elle ne peut signifier que l'annonce d'un programme inconséquent et, dans le meilleur des cas, hypocrite donc générateur de malheurs (pour les autres, pas pour soi).
Pour parler de ces problèmes, il y a sans doute un préalable: éviter l'outrance dans le vocabulaire ("chasse à l'homme", "guerre"... merci de n'avoir pas dit "rafle").
Pour ce qui est de la guerre et de la chasse à l'homme, je tiens à votre disposition des documents sur ces régions du monde où ces expressions ne sont pas prise de manière métaphorique.
Mais je suis sûr que vous n'en avez pas besoin.
Il y a des degrés de chasse à l'homme, qui n'en restent pas moins des chasses à l'homme.
Et quand on cueille les immigrés, leurs enfants, de manière systématique entre 2002 et aujourd'hui, on peut parler de rafle, oui.
Mais je suis sûr que la politique intérieure en la matière ne vous a pas échappé depuis tout ce temps.
Oui, mais je ne le souhaite pas. Simplement, il est difficile de répondre brièvement sur ces problèmes, vous le savez autant que moi.
"Il y a des degrés de chasse à l'homme, qui n'en restent pas moins des chasses à l'homme."
C'est juste mais tout dépend des phénomènes que l'on compare.
"Et quand on cueille les immigrés, leurs enfants, de manière systématique entre 2002 et aujourd'hui, on peut parler de rafle, oui."
Ecoutez, vous savez l'importance des mots.
Vous savez très bien que des mafias opérant au niveau européen instrumentalisent la misère de certains concitoyens roumains pour en retirer des profits illicites. "La justice française ne condamnera pas des enfants. Nous allons donc les former au vol à la tire", etc. Des boss s'enrichissent cyniquement, en profitant à la fois de l'ouverture des frontières et du caractère inégal du développement économique et social entre pays européens.
Peut-être serez-vous d'accord avec moi sur le fait qu'il est inutile dévoquer le Vel' d'hiv'?
Surtoit: on doit faire quoi à votre avis?
Je serais très ennuyé d'être ministre de l'intérieur (si je voulais êtes honnête et échapper au ministère de la bonne parole).
Et vous?
Tranquille? Sûr de ce que doit être le prochain décret-loi?
"Mais je suis sûr que la politique intérieure en la matière ne vous a pas échappé depuis tout ce temps."
J'essaie de la suivre, Fan, et de la comprendre au regard de politiques d'Asie orientale que je connais mieux.
Bonne fin de soirée.
Pour savoir quoi faire, je vous invite à lire ce qui serait appliqué si le FdG était au pouvoir (mes idées sont celles du PG).
Concernant le Vel' d'Hiv'; je confirme que vous l'évoquez tout à fait inutilement, mais vous savez en l'écrivant, que ce mot n'est pas, malheureusement, l'apanage d'une seule période d'une seule histoire. Qu'il y en a eu avant, et après. Vous savez l'importance des mots... qui décrivent des situations passées et actuelles dont je suis sûr que vous êtes au parfum, mais pour lesquelles vous faites sciemment le choix de les minimiser en refusant d'appliquer le vocabulaire qui correspond à une situation précise.
Enfin, je note que vous écrivez de manière très calme et très posée, dont les vertus soporifiques sont je pense, employées à dessein; et constate que vous ne précisez pas ce que vous pensez des politiques passées ces dix dernières années. J'imagine que cette technique très affutée doit faire merveille dans certains cercles bien précis, mais là, curieusement, ça renforce l'idée de départ plus haut:
Enfin un que les lois pourries votées ces dernières années en matière d'immigration, ne dérangent pas.
Ce qui est tout à fait légal... et très en vogue.
EDIT: bonne soirée. au moins pour nous, puisque tout ceux et toutes celles qui l'objet de notre conversation, n'ont pas cette chance. Mais le principal étant que Valls soit décent et ait un solide code de l'honneur. C'est important, l'honneur.
Ecoutez, je suis sûr que vous êtes un militant sur la brèche (bravo), mais tout débat n'implique pas nécessairement une alternative entre le roupillon et le coup de poing sur la table.
("La parole est à présent au camarade Canard... J'en vois au fond qui fichent le camp... J'en appelle à la responsabilité démocratique!")
"et constate que vous ne précisez pas ce que vous pensez des politiques passées ces dix dernières années."
Euh, pour un an, il me faut une ligne.
Pour dix ans, il me faut dix lignes.
Et vous?
"J'imagine que cette technique très affutée doit faire merveille dans certains cercles bien précis"
Tellement précis que je plisse un peu le front pour les identifier.
Goldman Sachs?
Bah, Fan, oubliez ces histoires de "FDG" ou de "PG", ce sont des nains, vous le savez bien.
Prenez appui sur vos racines occidentales, et regardez ce folklore français avec une curiosité amusée!
Bonne fin de soirée
Je voulais dire, naturellement: "prenez appui sur vos racines ORIENTALES, M. Fan".
("Fan", c'est la Règle en sino-japonais, sinon, c'est un patronyme répandu, et moins à coucher dehors que mon Kinoshita.
Heureux homme.
En revanche, et malgré votre perspective progressiste, la particule nobiliaire dans votre nom m'intimide un peu.
Que voulez vous, il nous faut du temps, nous autres modestes gens de passage, pour nous accoutumer à un "de", fût-il De Canard.
Mais ceci est sans importance).
Cette situation est tout à fait normale pour vous, que voulez-vous que je vous dise de plus, nos positions sont radicalement différentes, mais vous n'assumez pas les vôtres en éludant les sujets évoqués dans le fil ci-dessus.
Contrairement à vous, ces facettes de "folklore français" des Droits de l'Homme non respectés en France, ne m'amusent que moyennement, et mes racines occidentales n'ont rien à voir là-dedans.
À la limite, vous pouvez préciser vos points de vue sur ceux que vous considérez comme des "nains". J'ai noté qu'un grand parti, selon vous, se définit entièrement au nombre d'électeurs et rien d'autre côté critère. Mais sur le plan des choix du FdG / PG, du programme, j'imagine que vous avez une opinion "amusée" là-dessus ?
Bonne fin de soirée, indépendamment.
Ci-après, pour me faire pardonner, un lien qui évoque les réjouissances en cours.
http://www.humanite.fr/societe/exclusif-un-jeune-sans-papier-expulse-comme-un-chi-511950
Bonne année, Francis, puisse-t-elle être celle de l'éveil de votre révolte.
plutôt que cette drauche dont la principale fonction est de faire passer des mesures que la droite ne pourrait pas sans provoquer l'indignation.
la com' gouvernementale ne change pas fondamentalement : des chiffres, des chiffres et des chiffres. Alors que nous devons abandonner le quantitatif pour le qualitatif qu'on suppose être une politique de gauche.
Flexibilité, extension du pouvoir des mutuelles - privatisation larvée de la Sécu.
la santé ne fait pas partie des priorités de hollandreou ( éducation, police armée, qu'il a dit : morale, ordre, sécurité...).
bonne année coûte que coûte !
C’est bizarre, mais on n’entend jamais Valls and co annoncer qu’on a pêché des gros maquereaux, il ne communique jamais que sur son harcèlement des petits poissons.
Un esprit retors dirait que pas plus qu’Horteguéant il n’a intérêt que tarisse la source de cette délinquance qui pourrit nettement plus les couloirs du métro que les couloirs du Jockey Club, les trottoirs des banlieues que les trottoirs de la Villa Montmorency (quant aux sdf dont le bruit et l’odeur agaçaient sa violoniste perso, ils ont jarté à coups de pied au cul).
Mais je ne suis pas un esprit retors et de toute façon, Valls-est-de-gauche, là !
C'est exact.
Quelle solution?
Lorsque vous dîtes que M. Valls "n'a pas intérêt" au contrôle des mafias trafiquantes de travailleurs/ chômeurs clandestins (bizarrement appelés par certains "sans papiers"), vous faites de la démagogie.
Parce que s'il le faisait, il afficherait des résultats, non ?
Peu agréable,c'est ce qu'a dû penser ce Ceylanais pile avant d'être assassiné comme il le craignait (et l'avait dit) à son retour forcé dans le pays qu'il avait fui.
Mort comme il est, il doit regretter de ne pas avoir pu apprécier votre exquise urbanité, votre calme en parlant de l'inacceptable.
Merci, éventuellement, de mettre un lien.
http://annu-art.perso.neuf.fr/annu-art/articles/expulsion-sans-papiers.htm
Misère compétitive, c’est exactement ce que j’avais découvert avec le drame du petit Ivan, un enfant russo-tchétchène qui s’était défenestré quand la police avait attaqué l’appartement, avec coma à la clé.
Ce gosse, arrivé analphabète, était devenu tête de classe en moins de deux ans. Un enfant animé d’une telle intelligence et d’une telle énergie, né de parents capables de tous les risques pour lui assurer une vie digne, c’était effectivement un danger* pour tous les jeansarkozys, les monchéris de Neuilly Auteuil Passy nés dans une boite de coton et promis d’office à tous les pouvoirs, au large la concurrence des pouilleux.
Car il est de règle dans les sociétés animales dites supérieures que les couples dominants éliminent la progéniture des individus inférieurs potentielle rivale. Donc, ce gosse était à abattre.
Seule différence : les couples dominants font eux-même le job de mort, alors qu’ici nos NAPiens dominants confient cette tâche tachante à ses valets, une variété d’individus inférieurs.
Elle est pas belle, la vie ?
* Son état six mois après selon Rue89 : « Mais il a des problèmes d’élocution, des pertes de mémoire et un « effet rideau » dans les yeux qui lui empêche, par exemple de percevoir le relief. Il pourrait donc conserver des séquelles de sa chute ». Gageons qu’on a espéré ces séquelles, quelque part à l’ouest de Paris.
Naturellement je n'ai pas de lumières particulières et possède probablement autant d'humanité que tout un chacun pour regretter cette malheureuse histoire.
Mais il est difficile de se mettre à la place de la personne responsable de l'Office, devant examiner d'innombrables dossiers de ce type (avec des story tellers, pour nourrir des dossiers factices, comme dans le cas de Mme Diallo, avec des stéréotypes que les professionnels peuvent détecter).
L'Office semble avoir fait son travail, ce n'est pas toujours le cas dans d'autres pays.
Le contexte de la guerre civile au Sri Lanka (guerre massive pendant à cette époque, et ne faisant pas dans le détail) est tel qu'il pouvait y avoir malheureusement des dizaines de milliers d'Elanchelvan Rajendram.
Elanchelvan était venu ici frapper à la porte, c'est vrai.
Il y a eu drame, c'est évident, et tout le monde conviendra après le récit de sa mort qu' "il aurait mieux valu que..."
Est-ce que le fonctionnaire de l'Office est moralement "responsable"?
C'est demander une responsabilité illimitée, et j'ai bien peur que ni vous ni moi ne puissions passer le test.
C'est pas comme si des signatures de lois permettant cet état de choses sans que ceux qui appliquent ces dispositifs n'aient le moindre problème.
Pas vrai ?
Mmm.... on sent que l'action de la police française au Vel d'Hiv vous aurait turlupiné.
Ce n'est pas comme ça que vous réussirez dans la vie, mon ami !
Bah, je suis sûr que Francis Kinoshita a quand même saisi le sens global.
C'est un large débat, mais il est certain que Valls maire y tenait un autre discours que Valls ministre de l'intérieur.
Par contre, si, parce qu'il habite ou habitait la ville de Manuel Valls, et que ce dernier l'a soutenu fermement en tant que maire, le ministre de l'intérieur octroyait à Francis Mumbundi des passe-droit, une fois devenu ministre, ce serait un vrai scandale, vis-à-vis des autres étrangers en situation illégale en France. Un ministre ne peut en principe intervenir pour un cas donné, en violation de la loi ou des circulaires, au seul motif qu'il est impliqué personnellement dans un dossier, non?
Elle a semble t'il fait mouche puisque Harlem Désir y est allé de son petit communiqué pour "dénoncer une faute contre la gauche et la honte pour ses auteurs".
Au-delà de la critique sur l’attitude du ministre, qu'attendent les associations face à un tel cas ? Une évolution ou une suppression des critères de régularisation ? Une plus grande liberté d'appréciation laissée aux fonctionnaires chargés de statuer sur les dossiers avec ce que cela comporte d'aléas ? Espèrent-elles une intervention personnelle du ministre au profit de M Mumbudi (sur le fondement de l'implication antérieure de M Valls dans la défense de cet administré) ?
Pour ma part, je trouverai cette dernière attitude critiquable. De façon générale, il me semble que dans un Etat de droit, la règle se doit d'être la même pour tous. Si un problème se pose, il faut revoir la règle et non la contourner au profit ou au détriment de tel ou tel.
tout est plutôt bien résumé dans les vœux du PC
ceci dit pour Valls, dès la seconde de sa nomination on pouvait s'attendre au pire. Et bien il fait encore pire.
Ce type est un... une... enfin je trouve pas mes mots...
On se demande comment ça arrive à se regarder dans une glace ce genre de...
Toujours merci de nous fournir notre dose, à l'instar des anciens billets de Sherlock, je suis un junkie de vos articles :)
Quant à Valls, il est un partenaire de cartes redoutables avec ses trois prédécesseurs: autant d'humanité que des grenades de désencerclement.
Qu'ils s'en aillent tous, plus d'actualité que jamais.
Et bon, en plus, je suis sûr que si Valls, par faiblesse ou parce que des gauchistes lui mettraient son honneur d'homme sous le nez acceptait une dérogation pour celui-là, tu verrais que d'autres types dans le même genre, des pères et de mères de familles qui ne veulent que vivre et bosser légalement dans ce pays réclameraient eux-aussi des autarisations de séjours...
Alors maintenant, s'il suffit d'être paisible, honnête, travailleur, pour devenir libre, fraternel et égal à votre beau-frère, où va-t-on, je vous le demande ...