"Free sex" : Rémi Gaillard accusé d'inciter au harcèlement sexuel
La dernière video de l'humoriste Rémi Gaillard - que nous avions invité dans cette émission - ne passe pas, et suscite la polémique. Il y mime un acte sexuel près de femmes dans la rue ou dans un parc, sans que les femmes concernées ne s'en aperçoivent, et en jouant sur l'angle de vue avec la caméra. Incitation au harcèlement sexuel ? Apologie du viol ? Plusieurs internautes l'ont vivement critiqué. De son côté, il plaide l'humour et assure que les femmes filmées ont toutes signé une autorisation de diffusion.
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Derniers commentaires
http://www.20minutes.fr/societe/1412035-charente-des-hommes-relaxes-apres-avoir-agresse-sexuellement-une-handicapee-mentale
Vaut mieux ne pas les croiser dans la nature, il y a de quoi en perdre son sang-froid.
Ils auraient pu alors avoir un joli bracelet.
Prison à vie pour ces ordures.
http://www.charentelibre.fr/2014/06/25/tournante-a-chalais-trois-ans-de-prison-ferme-requis,1902030.php
(merci cigalinette pour le lien)
petite parenthèse et spécial clin d'oeil à Strumfenberg ( Aloys von ), qui avait recommandé dans un autre fil de discussion la lecture d'un bouquin de Roger Caillois, "Les jeux et les hommes". Je viens d'y trouver ceci (p.77-8), assez troublant dans le contexte du [s]jour[/s] moment, qui concerne le terme "paidia" :
" Je le définirai, quant à moi, comme le vocable qui embrasse les manifestations spontanées de l'instinct de jeu. [...]
" Elle intervient dans toute exubérance heureuse que traduit une agitation immédiate et désordonnée, une récréation [...] volontairement excessive, dont le caractère impromptu et déréglé demeure l'essentielle, sinon l'unique raison d'être. De la galipette au gribouillis, de la chamaille au tintamarre, il ne manque pas d'illustrations parfaitement claires de pareils prurits de mouvements, de couleurs ou de bruits.
"Ce besoin élémentaire d'agitation et de vacarme apparaît d'abord comme impulsion de toucher à tout, de saisir, de goûter, de flairer, puis de laisser tomber tout objet accessible. Il devient volontiers goût de détruire ou de briser. Il explique le plaisir de couper sans fin du papier avec des ciseaux, de mettre de l'étoffe en charpie, de faire s'écrouler un assemblage, d'apporter le désordre dans le jeu ou l'occupation des autres, etc.
"Bientôt vient l'envie de mystifier ou de défier, en tirant la langue, en faisant des grimaces, en faisant semblant de toucher ou de jeter l'objet interdit.
Il s'agit pour l'enfant de s'affirmer, de se sentir cause, de forcer les autres à lui prêter attention. "
... ahaha, pas mal !
Apparemment, ça se complique quand apparaît le " ludus "...
sur ce, d'ailleurs, j'y retourne... ;-)
(NK, l'invité d'Agnès)
En termes de dispositif, c'est quand même moins proche de Rabelais que de Jacques Rouland, par exemple, et de son inénarrable "Caméra Invisible" ! (perso, j’étais pas encore né)... À la différence près qu'on ne voit plus les engagé(e)s involontaires reconnaître à la fin leur mystificateur – ici le célèbre Youtubeur - ni rigoler avec lui, ni avec "nous" d’ailleurs... Ou en tout cas, ce n’est jamais montré ! alors qu’une telle chute (retour de la victime "au vrai réel", affranchie et mise au parfum) a longtemps constitué une phase essentielle de ce genre de spectacle !
Bon, il est vrai que dans d’autres vidéos de RG, on ne voit pas davantage le dénouement, et c’est sans doute plus drôle, plus efficace comme ça de nos jours. (on n’a pas à lui dire comment faire, c’est sûr, il a du talent en général en tant qu’artiste)
N’empêche qu’ici, jusqu’au bout, on voit des femmes qui demeurent interdites (joli sens figuré). Qui se font "tourner autour" par un mec plutôt baraqué, manifestement un peu en arrière de sa tête ( = excitation dans le vide... parade nuptiale moins proche de l'alcôve que de la cellule capitonnée...).
Et surtout, on voit que leur rôle est totalement secondaire, puisqu’il consiste à se figer et à rester muettes... et "stupides" (autre sens figuré) : parmi elles, seule la première réussit à prendre le large, tandis qu’une autre la joue décontractée - sans que l’on sache pour autant si c’était du sincère ou juste du sang-froid... Mais pour le reste de la " troupe " : immobilité, mutisme, incompréhension.
Quelle que soit la réaction de chacune, en tout cas, c’est un très timide instinct de conservation – hélas mis à l’épreuve bien trop souvent dans la vraie vie - qui sert ici de toile de fond, pour ne pas dire de simple faire–valoir. Aucun réflexe ni « répartie amusante » que le dispositif aurait pu mettre en lumière (ah les meufs, j'vous jure...) et comme il a déjà été dit, pas davantage de bouquet final - le fameux dénouement.
C’est donc la grosse pantomime à Dudule, du début à la fin, qui reste la seule vedette (... "spectaculairement correcte" : expression de Michel Serres, qui la préfère à « politiquement... » pour caractériser notre époque vidéo-sphérique)
Enfin, un dernier mot sur le policier "piégé"... dont on peut considérer le statut de victime comme très différent, puisque cette fois, c’est un "corps d’Etat" qui est visé (= fuck the police) et moqué - soit l’illustre pied-de-nez au gendarme, etc.
Le même mouvement du bassin devient alors "tout à coup" métaphore très répandue du pouvoir (ou ici d’un "contre-pouvoir"...) employée parfois jusqu’au sommet de ce même Etat... (exemple, D. de Villepin : « La France a envie qu'on la prenne, ça la démange dans le bassin »)...
Bref. Cette vidéo peut faire rire, ok, selon les goûts et les points de vue - c'est même ce qui fait en partie tout le sel de la discussion, et tant mieux, merci à tous les intervenants ! ... Je regrette simplement d’avoir vu, ici ou là, toute réserve apparentée à de la «Censure »... argument qui n’a pas peur, lui-même, de censurer toute discussion !
(NK, l’invité d’Agnès)
Vous n'avez pas assez de compréhension...
Vous êtes puants de vous permettre ainsi certains commentaires à l'égard de vos interlocuteurs. Voilà. Ça me soulage un peu de vous le dire.
Votre croyance de scientiste vous amène à avoir une foi totale dans les études sociologiques que vous agitez.
Moi, je cèderais bien à ce jeux là en agitant une étude psychologique pour montrer comment je ne sais quel trouble vous pousse à prendre cette position de justicier...
Vous parlez de ce qui motive certaines opinions, comment notre inconscient, le mien par exemple, me fait faire mille circonvolutions pour m'éviter de voir mon propre machisme, mais vous ne vous appliquez pas vous même ce raisonnement, certains que vous êtes du stade ultime que représente la sociologie.
Un vrai scientiste....
Et que dire du récit stimulant de cette polémique.
Rien. Ou juste bravo.
soit osée....pour RG...il' s'agit bien d'un primate qui veut faire feu de tous bois....tout le monde y avait vu ,entre autres,une caricature des (trop) bas instincts de la masculinité....et bien aujourd'hui ,la censure convoque le féminisme militant,les sciences sociales,les victimes de viols ou harcélements.....etc,etc....
Dans le cas qui nous occupe,la police(convoquée dans le sktech,comme le juge qui pleurait beaucoup) a l'intelligence de fermer sa gueule....de peur du ridicule...semble t-il....
Les temps changent......
majorité opprimée
C'est grâce à ce film que j'ai réalisé que oui, c'était uniquement les hommes qui pouvaient courir torse nu dans les rues, et qui pouvaient vous dire "ah vous avez un beau sourire, gardez le", et que c'était seulement les femmes qu'on pouvait appeler "ma petite dame". Et Paf ! pas plus tard qu'hier, le postier qui me dit, "mais oui ma petite dame!". Moi bêtement j'avais même pas réalisé à quel point c'était con(descendant).
Alors bon, on voit bien dans la discussion animée ci-dessus, il y en a pas mal qui sont là - meu non, mais c'est rien, mais c'est de l'humour, ba la, quand même....- mais moi ça me choque, mais ça me choque à un point, je n'ai même pas regardé la vidéo pour vous dire, tellement la description que j'en ai lu m'a énervé. Il est juste couillon ce Rémy Gaillard, il est couillon et il fait ce qu'il a envie de faire, et il réfléchit pas. Mais quand on a un tel nombre d'abonnés sur You tube, il faudrait lui dire que réfléchir un peu, c'est mieux. Et on a pas dit qu'on voulait le censurer, on lui dit juste qu'il est couillon et que c'est dommage que ces couillonades trouvent autant d'échos.
On sent que la censure a de l'avenir... J'ai hate qu'on interdise toutes les productions sensé porter atteinte a "(x)", ou contenant une image degradante pour "(x)".
Bref juste de l'enculage de mouche..., on voudrait faire gagner encore plus de fric a RG, on s'y prendrait pas autrement.
Le principe de parité est-il bien respecté ?
A l'avenir, il serait bon qu'on applique l'alternance. [s]Au prochain coup[/s] la prochaine fois, pour équilibrer les points de vues, ce sera donc l'un des [s]membres virils[/s] garçons de la rédaction qui devra s'y coller.
Sinon, je pique une crise d'hystérie et je me désabonne. Je rigole pas, c'est pas une vaine menace, je suis capable de le faire.
Si non c'est un scandale, si oui alors c'est qu'elles ont su rire autant de RG que d'elles-mêmes.
Et le reste de la polémique me semble sans grand intérêt.
Encore de la légitimité donné à dieudonné gratuitement ...
Franchement, parler d'"incitation au viol", au secours !
Et ça, c'est de l'incitation au viol ?
http://www.wat.tv/audio/coluche-viol-monique-dplo_2f1mv_.html
En même temps, dès qu'on s'attaque aux représentation sociales, celles sur lesquelles chacun s'est bâti, celles qui nous donnent les significations profondément ancrées et inconscientes des rapports aux humains et aux choses, il est certain que ça ne peut faire que résistance.
Mais il faudra donc expliquer et ré-expliquer encore comment des faits concrets (différence de salaire, violences...) sont le résultat de représentations sociales majoritaires (les femmes sont spécifiques alors que les hommes sont "neutres", les femmes sont passives, au service des hommes, et sont avant tout des objets sexuels dévolus au plaisir des hommes - avant de devenir avant tout des mères, etc.) ; que ces représentations sont aussi intériorisées par beaucoup de femmes, comme dans tout rapport de domination (donc le coup de "oui mais je connais des femmes que ça choque pas", ça marche pas) ; et que c'est donc aussi en tentant d'influer sur ces représentations sociales qu'on peut espérer changer le cours des faits concrets ; et qu'il est donc tout à fait naturel et sain (et non pas "anti-liberté", ou "coincé du cul") de critiquer et dénoncer tout discours, acte, représentation, quels qu'il soit, qui vont dans le sens de ces représentations de domination et s'en servent sans recul (et donc, non, c'est pas que "graveleux").
En regardant la vidéo, voilà ce qui me frappe :
- Rémi Gaillard a sérieusement l'air d'un dégueulasse (surjoué je pense façon porno, mais peut-être pas que)
- On voit quand même peu les visages des femmes filmées (qui ne sont donc pas reconnaissables pour la plupart)
- L'humour vient de la caméra et du fait que les femmes se demandent ce qu'il fout, ou ne voient pas la blague.
- Y en a qui me paraissent vachement stoïques, quand même (je me dis que si c'est tourné à Montpellier, elles l'ont reconnu : "ah, tiens, c'est Rémi Gaillard, le mec qui fait n'importe quoi." "euh, qu'est ce qu'il est en train de faire ?" "N'importe quoi, on dirait" "Il a l'air un peu con, non ?")
- Par contre, y'en a qui ne le sont pas du tout, et c'est le cas de la première qui fait vraiment une drôle de tête quand elle se rend compte du manège de Rémi. C'est clairement la séquence la plus violente, me semble-t-il, et d'ailleurs la vidéo cherche à atténuer l'effet que produit le visage défait de la fille puisque la puisque la séquence ne s'arrête pas sur ce visage mais sur Rémi Gaillard qui s'en va en rigolant (ce qui est assez mufle de sa part d'ailleurs, il aurait pu aller lui parler). Je suis presque sûre que si au lieu d'être au début, cette séquence avait été en fin de vidéo et qu'au lieu de s'en aller en rigolant, Rémi était allé voir la fille à la fin pour expliquer que c'était une blague (ce qu'il a d'ailleurs dû faire par la suite vu l'autorisation de diffuser), l'ensemble aurait produit un effet différent.
Bref. C'était pas du meilleur goût, mais ce n'est pas non plus un drame. Vu que j'apprécie le n'importe quoi de Rémi Gaillard dans d'autres circonstances et qu'il n'est pas facile de flirter avec le mauvais goût sans y tomber jamais, vu aussi qu'il n'a pas d'antécédents dans ce sens, j'aurais tendance à alléguer le droit à la connerie* et à dire "C'était con. Passons à autre chose."
*(Le droit à la connerie n'existe pas encore mais à mon sens, à l'époque d'Internet et dans le cas d'une connerie faite par quelqu'un sans antécédents, on devrait pouvoir alléguer d'un droit à la connerie pour pouvoir dire "d'accord, c'était con" et effacer l'ardoise plutôt que de honnir la connerie et la personne qui l'a perpétrée sur l'ensemble des médias en ligne et réseaux sociaux et d'attendre fermement la suivante.)
Un sociologue explique encore sur Twitter (en plusieurs tweets ici, ici, ici, ici)
Y a mieux que plusieurs liens vers plusieurs tweets: un seul lien vers plusieurs tweets déjà rassemblés par quelqu'un, sur Spotify.
https://storify.com/aPaulineR/free-sex-de-remi-gaillard-le-malaise
Je n'ai pas cliqué, pas trop envie. Sans la surprise, ça fait pas envie.
Il vit dangereusement... Faut faire rire, faut faire rire.. Mais si à force sa copine, en pleine confusion, pour montrer qu'elle le suis à 100%, lui rit au nez au moment crucial? Remi pas gaillard!
Moi, ce qui me gène, c'est la réaction indignée de l'équipe Ferrari. Elles sont bien placées pour donner des leçons de décences...
Je note surtout qu'elles démontrent que les femmes peuvent faire les mêmes émissions/débats de beaufs que les hommes.
C'est un peu dommage de voir que sa défense va être vite caractérisée en réac beauf alors qu'en face, l'attaquer c'est se donner une bonne image pour pas cher en faisant à mon sens un mal réel mais qui ne se voit pas facilement à chaud. En tous cas il a raison: oui, c'est la liberté d'expression. Dès que vous êtes en train de dire "mais pas pour ce message", vous illustrez immédiatement la nécessité de la liberté d'expression. Parce que s'il y a une limite, c'est que quelqu'un la met contre l'avis d'autres: par définition donc plus de la liberté d'expression.
(bon par contre il n'est pas interdit, donc avant d'en appeller à ça il aurait pu attendre de voir si Manuel Valls lui envoyait la police).
* enfin j'ai pas souris mais je ne suis globalement pas du tout client de Rémi Gaillard.
Plutôt que d'inciter au viol(Ils sont tombés sur la tête)....j'y verrais plutôt une volonté de ridiculiser la masculinité que l'inverse....c'est Remi Gaillard qui est ridicule pas ses "victimes"....
D'autre part,cette bataille me semble hors de propos,le feminisme a ,je pense, d'autres causes bien plus urgente à mener..salaires,parité,etc,etc.....ces montées systématiques aux créneaux pour la moindre ânerie d'un humoriste,n'ont d'effets que de fatiguer
les militants et les récalcitrants......pendant que les féministes gagnent la bataille de l'orthographe ,par exemple,en mettant des E partout....
les salaires n'ont pas bougé.....
Ces indignations sont aussi futiles que le skech et la teneur de certains propos inquiètant de sectarisme et d'excés....la police de la pensée!!!
On ne peut pas rire de ce sketch....mais pour qui vous prenez- vous?
Sur une plage presque déserte, on le voyait s'approcher d'un sportif en train de faire des pompes, et lui glisser discrètement à l'oreille : "Tu peux arrêter, elle est partie..."
[très visuel, mais pas que] ... et le sportif, après un temps de gamberge, d'éclater de rire.
Certes, il s'agissait déjà d'un détournement, de type "suggérons la crudité d'un acte sexuel dans la banalité d'un comportement tout public".
Mais faut-il préciser que le ressort comique était très différent de celui dont il est question aujourd'hui ? ( = on pourrait développer)
Attention, je ne cherche pas à dégoûter les rieurs de cette nouvelle série de séquences signées Gaillard, que pour ma part j’ai trouvé juste vraiment nazes - mais ça n'engage que moi. (... les goûts et les couleurs... et puis, sans bien connaître le lascar, je pense qu'il a déjà fait beaucoup mieux)
En revanche, il me semble qu'on n'est pas du tout dans le débat "tarte à la crème" qui prétend s’attaquer depuis des siècles – parfois avec une belle ironie (cf. Cervantès et les romans de chevalerie) - à l'influence néfaste (ou pas) d'une oeuvre sur le public.
Ici, au contraire, la question de l'incitation mérite d'être posée, à l'heure où tout le monde se ballade avec une caméra / téléphone, parfois sans plus savoir quoi inventer pour se "valoriser" ou faire le malin... et à l'occasion, au détriment d'autrui (femme, homme, animal, insecte...)
Phénomène sans précédent et d'une telle ampleur qu'il convient peut-être de considérer le travail des "professionnels" - potaches ou non - avec un regard neuf pour en mesurer toutes les répercussions - en cours et à venir.
... Sans pour autant verser dans la Morale ! je ne dis pas qu'il faudrait purement interdire ce sketch. Mais c'est vrai qu'il aurait peut-être gagné à "panacher" davantage ( = quelques mecs bien virils, par exemple : rires garantis... car le seul représentant de la gent masculine qui se fait "avoir" représente surtout ici la police, et donc l'Etat, toussa... ça "part" un peu dans tous les sens, si on me passe l'expression...)
Alors, bon.
Laissons faire les experts au Tribunal, le cas échéant... mais entre « nous », ça vaut la peine d’en discuter, je crois !
NK (garçon), l'invité d'Agnès
Pensée-unique des pisse-vinaigres sans humour dites-vous ? Pas plus mal...
C'est à peine si ça me fait sourire. Je dois être hermétique à l'humour brésilien.
.... encore heureux !
en tant que femme, normale, pas prude, ayant subi comme beaucoup des gestes et des paroles de harcèlement sexuel dans la rue, les ttransports en commun.... un parc où j'étais allongée à lire et où mon refus de "baiser" avec un inconnu qui m'expliquait fièrement qu'il était en couple mais qu'il avait envie de tirer un coup parce qu'il s'ennuyait, s'est conclu par une poignet d'herbes dans la figure et des insultes, je trouve cette séquence complétement débile, violente et agressive.
Il faut sérieusement manquer d'empathie pour ne pas comprendre que l'on soit choqué par ces "sketchs" ?
donc, il met en scène des situations qui correpspondent à ses préférences sexuelles. A-t-on affaire à un humoriste qui fait un sketch ou à un pervers qui met en scènes ses fantasmes?
J'ai beau être une femme, avoir subi, jeune, pas mal de harcèlement de la part de ces messieurs, de toutes les catégories sociales, être une militante du droit des femmes... ça m'a fait sourire...
Bon sang, un peu d'humour, Mesdames...
Tout d'un coup, je pense à Reiser et à son "vieux dégueulasse" ou au dessin sur lequel il montrait une jeune femme sur une plage, allongée sur sa serviette, matant un dragueur allant draguer une autre qu'elle... après avoir essuyé qqs refus, le dragueur parvient à ses fins avec une jolie fille. Du coup, la jeune femme qui matait se dit qu'après tout, ça lui remonterait son ego un peu fatigué de se payer une petite partie de jambes en l'air... elle se lève, va proposer "la botte" à un inconnu seul sur sa serviette et... elle se fait traiter de sale pute etc...
J'aime mieux l'humour de Reiser c'est sûr, mais bon, décoinçons-nous... on rigole de moins en moins et là vraiment, il n'y a pas de quoi faire un procès à ce brave Rémi Gaillard et à son humour de potache.
Je trouve qu'on assiste à d'autres violences (contre les femmes) sans que certaines daignent lever le petit doigt.
Je sais, c'est un peu lourd. Le manque d'humour, la bêtise et la grossièreté acceptés n'inspirent pas. Ils fatiguent.
"ça suffit les féministes hystériques mal baisées"
"il est pas sexiste en vrai donc c'est bon"
"elles étaient d'accord"
"c'est pas ce qu'il essayait de dire, cessez de tout déformer avec votre esprit tordu"
"on peut plus rien dire, plus rien faire"
"on fait pareil entre couilles alors égalité homme/femme tout ça"
Ajoutons une campagne massive d'appel au viol, au meurtre, et insultes en tout genre.
Et voilà, asi est vacciné.
De rien.
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N'y aurait-il pas une necessité urgente à prioriser les indignations????
C'est moins violent que balancer à la flotte un paisible pêcheur en lui donnant un coup de pied au cul ou déverser un seau de merde sur une auto qui sort de lavage.
Ces gags navrants ont sans doute le public qu'ils méritent.
(Ça ne s'arrange guère dans nos chaumières bien pensantes !)