Gauche de gouvernement contre patronat : les médias jouent la guerre
Si l’on en croit les médias, le temps est revenu de la guerre entre patronat et gauche de gouvernement… Ça cogne, ça aboie, ça se fâche tout rouge et ça ressemblerait presque à un revival de la lutte des classes. Presque… parce que passé le spectacle mis en scène dans les pages, on ne voit pas très bien comment pourrait s’organiser un quelconque rapport de forces - lequel suppose qu’il y ait, des deux côtés (et non pas d’un seul), quelque chose qui soit structuré comme une force…
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Derniers commentaires
J'adore.
rien à cirer des formules sous les ponts...
gamma
Je propose, en conséquence de transformer l'intitulé de "Arrêt sur images" en "Arrêt mélenchoniste sur images."
[techniquement : votre texte démarre par une analyse fort pertinente des manipulations de textes chères aux médias ; puis se transforme en éditorial de la "vraie" gauche critiquant la molle social-démocratie hollandaise]
François Hollande va, dès le 15 novembre, mettre en perspective son action.
Très vite Alain Korkos nous tracera alors sur le tableau les lignes qui mettront subtilement en valeur toutes les directions (haut, bas, droite (!) gauche , travers etc..;) que nous n'avons pas perçues et qui lui serviront de repère pour les cinq ans à venir. Bon courage Alain et merci d'avance.
Un jour, ASI fera en sorte que nous soyons informé(e)s des mises à jour des articles, chroniques.
Ce sera sympa pour nous, hein !
Pas merci…
Voici un bref aperçu cependant :
- l'intro : "C’est une faute majeure qu’a commise François Hollande en annonçant, le 9 juillet, en ouverture de la Conférence sociale (lire Sur la pente dangereuse du social-libéralisme), que la première des priorités de son quinquennat serait le dossier de la compétitivité des entreprises. Il s’agit d’une faute politique, car le chef de l’État enfourche ainsi le cheval de bataille de la droite et des milieux patronaux. Et depuis, il ne cesse de payer le prix de cette embardée sur un terrain où la gauche avait tout à perdre – jusqu’à ses valeurs. Il s’agit aussi d’une faute économique et sociale car en vérité les études les plus sérieuses, à commencer par celle publiée cette semaine par le Haut conseil du financement de la protection sociale, mettent en valeur la mauvaise foi des campagnes patronales sur cette affaire de la compétitivité..."
- la conclusion : "... constamment, la droite et les milieux patronaux – et maintenant le gouvernement – font référence au modèle allemand, en rappelant le recours à la TVA pour financer la protection sociale. Mais le rapport (*) note bien que l’effet de cette réforme de la TVA n’a été que marginal et que la vraie raison de l’avantage compétitif pris par l’Allemagne, c'est une politique salariale tirée vers le bas.
Au total, c’est donc le mérite de ce rapport que de souligner, en creux, les arrière-pensées de ce débat sur la compétitivité. Pour beaucoup, il s’agit de remettre en cause jusqu’aux fondements du modèle social français et, de surcroît, de promouvoir une politique d’austérité salariale renforcée. Le « choc » que préconise Louis Gallois, c’est celui-là." (in MP Laurent Mauduit)
(*) il s'agit du rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale, instance mise en place par J-M Ayrault le 26 sept dernier.
avant je pensais que l'ennemi était le patronat et que le rapport de force se jouait entre salarié et patron par le recours à la grève.
ensuite j'ai cru que l'ennemi était l'état et les politiques et que le rapport de force se jouait entre le peuple et les gouvernement par le recours à la manifestation et la désobéissance civile non violente ou par le recours à l'insurrection pour les plus acharnés.
Ensuite j'ai cru que l'ennemi était la finance et que le rapport de force se jouait entre les états soutenus par leurs peuples et les banques, les multinationales, actionnaires, traders, fonds de pensions par le recours à la loi et éventuellement le recours militaire contre les paradis fiscaux.
En fait l'ennemi c'est la presse qui est devenu l'organe de propagande du patronat, des politiques et de la finance, que le rapport de force se joue entre humanistes et ploutocrates par le recours aux fourches, aux pioches et aux piques ou bien par une transformation radicale et profonde de l'école et bien sur des médias et tout particulièrement des Jités et des toquechauds où on peut pas parler plus de 10 secondes. L'école doit donner au peuple cette capacité à raisonner sur la base d'axiomes et d'hypothèses c'est à dire l'aptitude à changer de cadre et à prendre en compte exclusivement ce nouveau cadre pour raisonner, analyser, comprendre et imaginer.
décidément l'obscurantisme fait des petits de jour en jour et le véritable levier restera la bataille sémantique sur les ondes.
Patrick Guyot aurait-il kidnappé Daniel Schneirdermann ? Celui-ci serait-il parti faire acte de solidarité avec les résisteurs de NDDL ?
Vite, une réponse !
Merveilleuse Judith
Pan !
...
Vous n'êtes pas étudiante en école de commerce, Judith. C'est mon cas.
Comment dire? Depuis l'élection d'Hollande, les chevaux sont lâchés. Pour mes camarades, toute annonce, tout "couac" est prétexte à un procès en incompétence et/ou "mais ils veulent détruire la France". Chez les étudiants du master en "entrepreneuriat", j'entends tous les jours : "de toute façon je ne monterai pas ma boîte en France". À force de le dire, je m'étonne même qu'ils n'aient toujours pas fait 15 kilomètres (l'école est à Roubaix) pour déposer leurs statuts à Tournai ou Courtrai.
Alors non, ce n'est pas un état de guerre, loin de là. On peut même parler de l'expression démocratique et normale de l'opposition. Sauf que, sauf que, à titre personnel quand je m'oppose à quelque chose, j'essaie d'y apporter des réponses rationnelles et factuelles. Ici, non. Tout est réflexe, basé sur un certain nombre de croyances (en gros, l'impôt et l'État sont adverses à l'efficacité économique), et aucune argumentation n'est basée sur des faits. Puisque c'est "la gauche française", alors c'est mal.
Vous avez raison, toujours pas d'état de guerre. Mais l'omniprésence du discours irrationnel et la critique systématique émanant du milieu patronal peuvent parfois donner envie de se cacher dans une tranchée.
Principal actionnaire de Libé : Rothschild,
Principal actionnaire du JDD : Lagardère,
Rothschild et Lagardère, membres de l’Afep qui signe l'appel dans le JDD.
La boucle est bouclée.
Juste une remarque : vous ne soulignez à aucun moment que la Une de Libé utilise l'iconographie de la manifestation.
Banderole (c'est pour cela que leurs mains dépassent sur la typographie), point levé, porte-voix, nous sommes dans le registre
de la revendication de rue (tendance communiste).
C'est une inversion de sens, une espèce de « novimage » (une novlangue de l'image) qui me rappelle la menace de manifs des pigeons
et des anti-mariage pour tous (de droite).
Après avoir remplacé la nature par le spectacle d'une pseudo nature recomposée artificiellement dans nos jardin.
voici le temps de la lutte des classes remplacé par le spectacle d'une lutte pour de faux où les posture se succèdent sans action authentique ...
Dans les autres champs de la vie cela s'appelle une escroquerie
En politique c'est une trahison !
à quand un comité de salut publique ?
que le les socialistes français soient devenus à ce point Girondin
est également une trahison de leur Histoire
cela dépasse l'entendement ...
Il dit se battre pour que cet aéroport n’ait pas d’existence.. mais ne fait rien pour que les arbres et les humains qui vivent à NDDL y continuent leur existence !
Lui et sa bande d’élus écorigolos ont intérêt à rouler jour et nuit dans leurs belles voitures de fonction : ils ne sont pas à la veille d’être réélus !
Bon article Judith, mais si vous pouviez le faire lire a votre capitaine, je pense qu'il y a matière à réflexion pour lui aussi...
"nous sommes arrivés au bout de ce qui est supportable" Le JDD manipule le nous de cette déclaration.
Mais lorsque François Hollande déclare, lui :
« Il est clair que la crise de la zone euro n’est pas terminée, mais nous commençons à en voir “le début de la fin” on se demande de qui, à part lui, ce nous est le substantif.
Elle manque de force pour une bonne raison : ces pouvoirs ne sont pas le pouvoir, celui de l’argent qui commande, et contre lequel la Hollande n’a envisagé que des mesurettes qui tiennent moins du vrai remède que de la pommade Debré (inventée, si je me souviens bien, par des paysans manifestant contre le PM de De Gaulle)
Faut dire aussi qu'après avoir roulé Chavez dans le lisier pendant 3 semaines dans leurs colonnes (ça devrait reprendre avec Correa en 2013), certains ont une virginité de gauche à se refaire...
Qu'on puisse être de droite, j'arrive (encore) à comprendre le cheminement mais social-démocrate... Ah si, c'est la Drauche !
(Sinon, deux mini-fautes de frappe : "parce que le "surjeu"", "s'étrangle Vincent Giré")
Ah tiens ?
J'aurais eu plutôt tendance à croire qu'elle s'y était bien résolue... mais pas résolue à l'afficher austensiblement.
Ou plutôt bien résolue à maintenir le brouillage sur ce en quoi consiste la social-démocratie aujourd'hui. Pas un déni de réalité donc mais un exercice de camouflage, en toute (bonne) conscience.
En somme, fabriquer du leurre encore et toujours, même si de moins en moins en sont dupes...
Merci en tout cas Judith, de tenir aussi bien la barre lorsque vient votre tour d'être de quart.
Merci Judith de rendre tout ça tellement clair.
Et pendant ce temps là, à Notre Dame des Landes, les occupants sans titres s'accrochent aux branches, et les gendarmes en tombent. Tiens, au fait, ils en pensent quoi, les gendarmes de ce boulot qui consiste à écraser la forêt, déloger des cabanes perchées des occupants pacifiques, détruire des maisons, et même risquer leur vie pour avoir mal ajusté leur harnais, tout ça au service... d'un très grand patron, précisément: Vinci, qui escompte de fameux profits pour une mise énorme mais somme toute modeste, puisque l'état paiera la moitié des investissements directs, et la totalité des investissements indirects. Heureusement que c'est pour rire, leur "ultimatum", ils seraient sacrément ingrats de se plaindre. Car aujourd'hui c'est Vinci, mais les autres attendent leur tour et ne seront pas déçus, je gage.
voté du nez ( ça rime )
gamma
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