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Gaza : autopsie d'une interview de France Culture

Déjà épinglé face à des invité·es venu·es raconter les tourments des Gazaoui·es sous les bombes israéliennes, Guillaume Erner se montre moins agressif dans sa matinale de France Culture. Mais n'en continue pas moins de porter un discours unilatéral, en posant des questions semblant presque toutes issues de la perspective de l'État d'Israël. Retour en détails sur une émission précise, celle du 9 octobre, avec l'ensemble de ses participant·es.

Commentaires préférés des abonnés

Comment négocier avec ses bourreaux ? Israël est en train de construire, consciemment ou non, les futures générations de combattants Palestiniens, qui se battront pour leur terre et contre le colonialisme, mais aussi par vengeance, rancœur, colère, n(...)

Une dernière chose : considérer (ou laisser entendre) qu'il est légitime de bombarder des endroits bourrés de civils parce qu'il y avait des membres du Hamas ou des armes, les bras m'en tombent ! C'est considéré comme un crime de guerre, et par aille(...)

Un truc qui m'énerve particulièrement c'est que les journalistes parlent toujours de frappe israêliennes et pas de bombardement. Selon moi le mot frappe légitime ce qui n'est qu'un massacre.

Derniers commentaires

à Gaza, au moins 47 Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres blessés – surtout des enfants et des femmes – lors de bombardements israéliens cette nuit

82 personnes ont été tuées et 180 blessées dans des frappes israéliennes sur le Liban, mardi. 


joli score .. 


ca y est ? ça passe crème?   y'a lâchage totale et les médias sont muets. Boucherie acceptable?



par comparaison , bucha,  quelques corps étendues attaché les mains dans le dos on fait fremir le monde entier. 



Voila la veritable preuve du racisme systémique, du racisme politique (mais inavoué, ça fait con d'etre raciste) .

Beit Lahya, gaza, une frappe :100 mort plus 50 portés disparus probablement pulvérisés.    






Je voudrais partager le riche entretien avec Salomé Saqué sur Limit 

https://m.youtube.com/watch?v=qa2YKey5O5Q (clic droit)

Début 2023, l'affaire Mbarki sur bfm. En allant me rafraîchir la mémoire je relis un article de décembre sur franceinfo, un extrait:


 "La procédure du PNF avait débuté après une plainte de BFMTV et une enquête internationale mi-février du collectif de journalistes Forbidden Stories, à laquelle ont contribué dans l'Hexagone Radio France et Le Monde. Elle pointait les activités d'une société israélienne, surnommée Team Jorge, spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des Etats."


On ne peut pas s'empêcher de penser qu'après ils ont été plus malins, moins facile à griller. Ou qu'ils ont sacrifié Mbarki pour détourner l'attention. 

En tout cas on sait qu'on nous sert une information biaisée. 


Le racisme du 19eme siècle avait établi une définition du "sémite" :  les juifs et les arabes pareillement. Erner, du fait de ses origines revendiquées est-il un supplétif des "blancs caucasiens" ? 


En tout cas pour lui, la mort d'un être humain a une valeur relative dont il détient les critères morphologiques assez précis (point Godwin ?). C'est un professionnel qui sait jusqu’où il peut franchir la ligne rouge sans se faire rattraper par la patrouille. Son argument en défense est dans sa position à France Q, il fait ce que l'on attend qu'il fasse sans le lui demander explicitement. Il est là pour ça .  Mais en tant qu'homme il ne voit pas le risque énorme qu'il prends de contribuer à alimenter la haine et rien que la haine. Cette haine, il l'importe ici. C'est en cela que je doute sérieusement de sa capacité intellectuelle d'humaniste revendiqué, qu'il soit sioniste ou pas. Cet homme nuit gravement à nous tous.

Je ne vous ai pas écrit avant, mais je confirme la partialité d'Erner, et de l'info de FC en général, et je suis vraiment content que vous ayez traité le sujet. Car sur les RS, je ne l'ai jamais vu interpelé. Mais il est vrai que je les fréquente peu. 

Je bondis souvent le matin en buvant mon café.

Bref, le 9 octobre, j'ai coupé la radio après l'offusquation de Erner lorsque le journaliste a dit qu'il y avait de la censure en Israel, et pas à Gaza. Qui dans mon souvenir était plus violente que celle que vous citez. Mais peut être qu'à force de l'entendre, je comprend Erner à demi mot ?

Merci Loris, en tout cas, je me sens moins seul. 

Car "l'information" fournie par les médias français depuis un an est tellement unanime et tellement contraire à ce que je ressens et analyse que je me demande quelquefois si c'est pas moi qui déconne.

Je me permets de publier ici l'échange de mails récent que j'ai eu avec Quentin Lafay (2 de moi et un de lui) suite à une émission où il recevait Denis Charbit.

Je pense que les critiques que je fait peuvent intéresser à la fois l'équipe d'ASI et les Asinautes.


C'est un peu long, je m'en excuse. Je mets mes mails en entier malgré les quelques redites et maladresses issues d'une rédaction rapide :



Message envoyé le 6/10/2024 à Quentin Lafay

Bonsoir,

Le mercredi 2 octobre au soir, je vous ai écrit « à chaud » concernant l’interview de Denis Charbit sur le sionisme. Vous n’y avez pas répondu.

Cette interview a totalement justifié les reproches que je vous faisais.

Premièrement, cette invitation illustre la paresse intellectuelle et professionnelle du milieu journalistique français, qui invite systématiquement des personnalités déjà très présentes dans les médias. Denis Charbit est régulièrement invité dans Libération pour y livrer ses avis et ses quelques analyses, et on le retrouve aussi régulièrement dans Le Monde ainsi que sur les antennes de Radio France (France Inter, France Culture, etc.). Dans votre émission, il avait déjà été invité le 20 juin 2024, soit il y a à peine plus de trois mois. N’y a-t-il pas d’autres spécialistes du sionisme, moins présent dans les médias ?

Deuxièmement, au regard de l’actualité au Moyen -Orient, n’y a-t-il pas une partialité, voire une complicité à accueillir une personnalité israélienne, professeur non pas en France, mais là encore, en Israël ? C’est important, car comme il le rappelle lors d’une discussion récente à l'initiative du RRA le 26/09, il est « payé par l’État d’Israël ». Dans ses interviews, il se définit lui-même comme « israélien », et jamais comme « franco-israélien » : ce sont les médias qui le définissent parfois ainsi (quand ils précisent sa nationalité).

Cette partialité a été renouvelée le vendredi 4 octobre, soit à peine deux jours après, en invitant Rina Bassist pour évoquer la situation au Proche-Orient. Sur le site de votre émission, vous la présentez comme « Correspondante à Paris pour la Radio publique israélienne ». A l’antenne, vous la présentez comme une « ancienne diplomate, correspondante de la radio israélienne et rédactrice au journal américain Al Monitor ». A aucun moment, pas plus que pour Denis Charbit, vous n’évoquez sa nationalité israélienne. En serait-il de même pour une personnalité de nationalité libanaise ou iranienne ?

Or, Rina Bassist, même si elle n’est pas un soutien du gouvernement de Benyamin Netanyahou, a été ambassadrice adjointe de l’État d’Israël à Bagota. Elle est également journaliste à la Radio d’État israélienne KAN, et membre de la rédaction de la radio de la Communauté Juive (RCJ) aux côtés de Julien Balhoul. Ce n’est donc pas n’importe qui : elle défend les positions de l’État d’Israël, tout comme Denis Charbit.

Pour revenir à lui, c’est quelqu’un qui vit depuis 50 ans en Israël : c’est un sioniste convaincu, issu d’une famille juive française qui a quitté l’Algérie en 1961, qui a des positions très claires sur la place de son pays au Moyen-Orient : il l’affirme d’ailleurs dans la conférence (« Et pourtant je suis sioniste », à 45’). Est-ce donc le rôle de Radio France de donner la parole au représentant d’un pays en guerre, que la CIJ considère comme susceptible de commettre des actes de génocide ?

Sa présentation du sionisme est à cet égard très problématique, tout comme sa position sur la place du droit international, sur laquelle il est interrogé en fin d’émission.

Sur le sionisme, il ne rappelle par exemple jamais que le sionisme, quel que soit son courant, repose sur la négation des populations palestiniennes. L’État des Juifs de Theodor Herzl n’évoque jamais cette question que pour la nier, et il s’agissaitt bien, à l’heure où l’on parle de proxy iraniens, de fonder en Israël un proxy de la civilisation occidentale : « Pour l’Europe, nous formerions là-bas un élément du mur contre l’Asie ainsi que l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie » (L’État des Juifs, La Découverte, p. 44).

Denis Charbit, en tant que sioniste convaincu, véhicule une représentation fausse et problématique du sionisme en tant que « l’application aux juifs d’un mouvement des nationalités » et que « le sionisme ne demande rien d’autre que ce que demandent les autres peuples ». C’est pourtant totalement faux : les populations juives constituaient des populations éclatées au sein de l’Europe, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, et même de Chine ! Comment affirmer qu’elles constituaient un peuple et que le sionisme s’inscrivait dans le mouvement des nationalités ?

En 1917, le seul ministre juif du gouvernement de Lloyd George, Lord Montagu, en réaction à la Déclaration Balfour, écrivait : « Les membres de ma famille, par exemple, qui sont dans ce pays depuis des générations, n’ont aucune sorte de communauté de pensée ou de désir avec une famille juive d’un autre pays, hormis le fait qu’ils professent plus ou moins la même religion. Il n’est pas plus vrai de dire qu’un Juif anglais et un Maure juif sont de la même nation que de dire qu’un Anglais chrétien et un Français chrétien sont de la même nation ».

On peut lire une présentation du texte de Lord Montagu et le texte en entier sur mon blog : https://blogs.mediapart.fr/le-blog-de-boris/blog/050624/le-sionisme-un-antisemitisme-la-declaration-balfour

Plus grave : Denis Charbit reprend ici l’idée appréciée des nazis, qui s’accorde parfaitement avec le sionisme, qu’il existerait un « peuple juif » par-delà les frontières et les mers, quel que soit leur lieu de résidence et leur nationalité « de papier ». Soit en quelque sorte, une « race juive ». C’est là-dessus que l’antisémitisme repose, et c’est nier les sentiments nationaux des juifs Français et européens, que l’on peut lire chez Primo Levi, Joseph Joffo, Hans Peter Richter, et bien d'autres.

Si vous aviez invité une autre personnalité juive, spécialiste du sionisme, comme Eyal Sivan, Béatrice Orès, Michèle Sibony, Pierre Stambul, Alain Gresh, Dominique Vidal... (les personnalités sont nombreuses), vous auriez un autre son de cloche, plus nuancé et plus véridique.

Je ne reviendrai pas sur sa position sur le droit international, que vous avez à peine commenté, qui s’explique par la nationalité israélienne de Denis Charbit. Cette position était très problématique à entendre, sans contrepoint, sur France Culture.

Je terminerai par une affirmation de Denis Charbit : selon lui, nier la légitimité de l’existence d’Israël, ou questionner la position d’Israël dans le monde, serait de l’antisémitisme. Cette affirmation est, en plus d’être fallacieuse, grave, car elle contribue à renforcer l’antisémitisme en identifiant l’État d’Israël aux Juifs du monde entier. Questionner la légitimité historique de l’État d’Israël devrait être une posture historienne légitime : on peut questionner le sionisme en tant qu’idéologie raciste, colonialiste, et impérialiste. On peut questionner la légitimité démocratique de la déclaration 181, votée sous la pression des États-Unis, accompagnée de menaces de mesures de rétorsion, et dans un contexte antérieur au mouvement de décolonisation. On peut questionner la légitimité de la création unilatérale d’un État juif, en l’absence de la création en parallèle d’un État palestinien, ce que recommandait la déclaration 181, qui n’était qu’une proposition. Questionner cela n’est en rien une position antisémite, en ce qu’elle ne concerne que l’État d’Israël, en non pas les populations juives dans le monde.

Denis Charbit relaie ainsi une confusion portée par l’État d’Israël et ses représentants, que ne cessent de dénoncer les juifs antisionistes dans le monde, comme le fait l’UJFP, par exemple ici : https://ujfp.org/le-sionisme-poursuit-sa-tentative-de-hold-up-sur-les-juifs-du-monde-entier/

En invitant Denis Charbit, vous invisibilisez les luttes des juifs opposés à la politique mortifère d’Israël, et vous contribuez à la visibilisation du récit d’un État en guerre qui commet à Gaza l’équivalent d’un 7 octobre par semaine : un génocide.

C’est indigne de la radio publique française, qui poursuit ainsi sa mue en radio d’État, au service de l’idéologie et des intérêts du gouvernement Macron.

Quoi de plus normal pour son ancienne plume lui étant entièrement dévouée, n’est-ce pas Monsieur Quentin Lafay ?


Réponse de Quentin Lafay : , le dimanche 6 octobre 2024 à 19:52 :

Bonsoir,

D'abord, merci beaucoup de votre écoute.

S'agissant ensuite de l'émission de vendredi dernier, nous avions convié trois invités. Le troisième nous ayant fait faux bond 30 minutes avant l'émission, nous n'avons pas eu le temps de le remplacer.

Enfin je réponds d'une façon plus générale à votre dernier paragraphe, que je trouve offensant et malhonnête.

Je vous invite en effet à écouter toutes les émissions que j'ai produites depuis un an sur le Proche-Orient, nombreuses en matinale du samedi, durant mes remplacements en matinale de semaine ou durant le mois de juillet ; a minima, je vous invite à constater les personnes que j'ai interviewées au micro. Je pourrais vous citer une dizaine d'émissions au moins qui donnent la parole à d'autres points de vue, à des personnes qui s'expriment avec nécessité et humanité pour expliquer la complexité du moment.

Je ne comprends pas le message que vous m'adressez au vu du travail que j'effectue sur cette chaîne depuis plusieurs années, en me traitant d'agent d'une soi-disant radio d'Etat. Ne prétendez pas être exigeant si vous opérez vous-même de tels raccourcis.

Bien respectueusement,

Quentin

PS : je suis très heureux d'avoir invité monsieur Charbit ; comme je suis très heureux d'avoir produit cette émission en juillet, que je vous invite a écouter. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/nathan-thrall-prix-pulitzer-2024-des-vies-en-palestine-7408316


Ma réponse, envoyée le soir-même :

Monsieur Lafay,

Je vous remercie de votre réponse qui, cependant, se focalise volontiers sur la fin de mon message pour mieux ignorer le reste.

Je ne vous « suis » pas sur France Culture, et je ne connais pas vos autres émissions, notamment les matinales du samedi ou celles de la semaine, sûrement d’une grande qualité. Je viens d’écouter votre émission, tout à fait intéressante, autour de l’ouvrage de Nathan Thrall : il y dit des choses importantes et justes, car il met des mots sur la réalité de la situation des Palestiniens vivant sous occupation israélienne : celle d’un état d’apartheid, celle de la déshumanisation de cette population. Ses propos rappellent ceux d’Eyal Sivan ou d’Avi Mograbi, deux documentaristes israéliens (en exil) que j’ai rencontrés cette année.

Il n’a pourtant pas le mot, pas plus que vous, qui vient à l’esprit de l’historien : la « brutalisation généralisée » de la société israélienne, que les films Defamation et Checkpoint, de Yoav Shamir, documentent avec précision. Cependant, dans votre entretien, vous n’arrivez pas à vous départir d’un terme pourtant inexact, celui d’attaque « terroriste » du 7 octobre. J’ai écrit à ce sujet, et je vous invite à lire mon texte, intitulé Les maux de la Terreur. Une caractéristique du terrorisme réel, que je n’avais pas relevée à l’époque, c’est le nombre d’attaquants : alors que relativement peu d’assaillants (9 pour le Bataclan, 19 pour le 11/09/01) – appuyés sur une organisation plus vaste – suffisent à mener des attaques généralement considérées comme « terroristes », l’attaque du 7 octobre était le fait de 2000 à 3000 assaillants : cela n’a rien à voir avec ce qui constitue la totalité des attaques terroristes dans le monde. L’attaque du 7 octobre était donc bien ce que je qualifie d’« offensive armée, menée dans un contexte de résistance à une occupation et un blocus illégaux, ayant conduit à des massacres et des crimes de guerre ».

Sur le fond, que France Culture donne un temps d’antenne régulier à l’ancienne « plume » d’Emmanuel Macron me pose problème, quelles que soient vos compétences, que je ne mets pas en doute. Qu’on se le dise, je n’ai absolument rien contre vous, et c’est en réalité contre une grande partie du traitement de l’actualité sur France Culture que j’ai à redire. Mais enfin, qu’aurait-on dit si Camille Pascale ou... Marie de Gandt (qui, je viens de le lire, est mariée à Guillaume Erner. Mais je ne vous apprends rien) avait animé cette émission ? Le monde journalistique est déjà petit et endogame, mais la convergence du petit monde politico-médiatique l’est encore plus, et pose un problème démocratique. Comment croire encore à un contre-pouvoir ? Alors que les couples Van Reeth-Enthoven et Glücksman-Salamé renforcent les soupçons de connivence et de mainmise politico-médiatique, on constate le renforcement d’un récit consensuel, porté par une élite parisienne d’un petit monde politico-médiatique.

Quand vous écrivez que je vous traite d’« agent d'une soi-disant radio d'Etat », vous m’avez mal lu. Je constate simplement que depuis le Covid, s’est renforcée la transformation de la radio publique qu’était Radio France, en radio d’État. Un discours de plus en plus en phase avec les intérêts de l’État s’est installé (notez que je ne confonds pas État et gouvernement). Lors de la crise du Covid, c’était flagrant : les animateurs d’émissions ont tenu à jouer ce qu’ils ont cru être leur rôle : renforcer l’adhésion de la population aux mesures sanitaires. Quoi qu’on pense du bien-fondé ou non de ces mesures, c’est ce qui s’est passé. Lors de la crise israélo-palestinienne, Radio France s’est alignée sur la position étatique de la France qui est de qualifier de « terroriste » le Hamas et ses actions. Cela tranche avec la BBC et nombre de médias anglophones, qui ont refusé de s’aligner sur la position de leur État.

Je pourrai étayer, mais je ne sais si vous me lisez encore.

Dans ce contexte, l’invitation à Denis Charbit pose évidemment problème, tout comme celle faite à Rina Bassist. Même si ce sont des voix opposées au gouvernement Netanyahou, elles portent la voix d’un État d’Israël aujourd’hui engagé dans une guerre liée à son existence même. C'est le propre de ces moments de crise de renforcer les récits nationaux construits par l'État.

Comme en écho à la critique que je faisais d’une présence largement suffisante de Denis Charbit dans les médias, Le Monde lui consacre un long entretien ce dimanche : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/06/denis-charbit-politiste-israelien-l-etat-d-israel-ne-fonctionne-pas-comme-un-etat-normal_6345312_3232.html.

Dans l’encart présentant son nouvel ouvrage, Le Monde écrit : « Il [Denis Charbit] procède ainsi avec le souci de nourrir une critique légitime de l’Etat hébreu et sans doute l’espoir de tenir à distance celle qu’il ne considère pas comme telle. » C’est moi qui souligne.

N'est-il pas du devoir de France Culture, et particulièrement d’une émission comme la vôtre, de donner la parole à des spécialistes moins visibles sur d’autres médias ? Qui n’ont pas un accès aussi facile et large au monde médiatique ?

Au-delà de cette émission, et celle de vendredi, où vos deux invités semblent largement légitimer et préparer les auditeurs à une attaque d’Israël en Iran en la jugeant « inévitable », je questionne le choix des invités et la possibilité que France Culture propose des contenus différents des autres médias.

Quand j’écoute Marc Weitzmann dans Signe des Temps, je m’interroge : ne suis-je pas en train d’écouter L’express ? Car ce n’est pas en lisant Marc Weitzmann dans cet hebdomadaire que l’on a l’impression d’y lire du France Culture...

S’il peut être légitime d’inviter parfois d’autres journalistes, c’est malheureusement un procédé trop souvent utilisé. Tout comme je ne veux pas écouter sur France Culture Rina Bassist, qui a déjà d’autres médias à elle où s’exprimer, ou la radio communautaire RCJ, je n’ai pas envie d’écouter les éditorialistes du Monde ou de Libération sur France Culture : nous sommes 70 millions d’habitants en France, il y a j'espère d’autres personnes pertinentes à interroger.

La lecture du sionisme que propose Denis Charbit invisibilise et minorise totalement les côtés négatifs de cette idéologie. Denis Charbit ne veut pas voir que c’est le sionisme qui mène l’État et la société israélienne là où ils en sont aujourd’hui. On peut d’ailleurs s’interroger sur la pertinence d’avoir une émission sur le sionisme et l’actualité israélo-palestino-libano-iranienne en invitant un Israélien sioniste (ou "post-sioniste") après un an de massacres à Gaza et en pleine offensive sur le Liban. Le sujet du sionisme a déjà été largement traité sur les antennes de France Culture et de France Inter, souvent de façon plutôt équilibrée et pertinente (malgré des insuffisances), comme dans « Les mots de la guerre », et dans « En quête de politique ».

Troisièmement, le problème est que la nationalité de M. Charbit est cachée : il n’est pas fait mention de sa nationalité israélienne. N’est-ce pas pourtant une mise en contexte importante de ses propos ? Le fait qu’il est israélien n’a-t-il donc rien à voir avec sa prise de position, sur le sionisme, mais également sur rapport d’Israël au droit international ? Ce déni de la nationalité israélienne de l’interlocuteur n’est pas de votre seul fait : Marc Weitzmann avait fait de même en invitant Eva Illouz et Denis Charbit. C’est lui qui avait rappelé en cours d’émission qu’il était israélien.

Je ne sais si vous m’avez lu jusqu’au bout, et avec attention. J’en doute. Si c’est pourtant le cas, vous comprendrez que la longueur de ce mail est proportionnelle aux attentes que j’ai vis-à-vis du journalisme, et en particulier celui porté par la radio publique que doit rester Radio France.

Bien cordialement,

Yves Russell

Bonjour,

Je conseille à ASI de s'intéresser également aux émissions de Marc Weitzmann sur France Culture (Signe des Temps), et celle de Quentin Lafay : le récit sioniste israélien y est librement déroulé.

J'ai publié un texte sur le blog de Mediapart sur l'utilisation du mot terrorisme, que je vous invite à lire :

Les maux de la Terreur : Sur l’emploi du mot « terrorisme »                  


Ayant depuis considérablement étudié encore plus profondément la question, j'aurais encore d'autres arguments à proposer...

En 1980, il y avait aussi pleins de sympathisants de l'apartheid en Afrique du Sud qui m'expliquait que les noirs etaient contents la-bas. ... Que les blancs s'occuppaient d'eux. Ca ne leur venait pas a l'esprit que les blancs etaient des immigrants qui avaient chassé les gens de chez eux et en plus ne les laissaient pas vivre leur vie.  A voir en parallele avec Israel.. et les questions de savoir si tenter de chasser les envahisseurs (qui nous bombardent quand ils s'ennuient le dimanche) est un genocide.

Pour répondre à Rami Abou Jamous, en France on n'a pas de censure. Seulement des priorités et des problèmes techniques sélectifs. 


Le soir des résultats des législatives (2e tour ?), j'étais devant la télé chez une voisine qui zappait entre BFM et je ne sais plus quelle autre chaîne.


Interviewé, Manuel Bompard, commence à dérouler un discours assez percutant. Coupé pour « faire place au direct » (parce qu'il commentait les résultats en différé du coup ? Et sauf erreur, le direct c'était Bardella.).


Un peu plus tard, sur un plateau bien à droite, un chroniqueur courageux entame une argumentation plutôt à gauche, posée et audible. Problème de micro.


Et le moment où s'est affichée cette image aérienne impressionnante sur la place de la République peu de temps après les résultats, avec cette foule immense en liesse...

Coupure immédiate et retour sur le rejeton Duhamel annonçant un problème technique avec un petit sourire en coin.


Heureusement, aucun ennui technique à déplorer lors des interventions (précieuses) de Raphaël Glucksmann.


Sur Gaza, je n'en reviens toujours pas que lui ne se soit pas fait couper (efficacité du contre-pied ?).

Guillaume Erner est assez manifestement pro israélien depuis le 7 octobre 2024.  Il m’a dissuadé de continuer à écouter les Matinales de France culture malgré la qualité des chroniqueuse. 

La profession de journaliste est étonnante. Prompte à dénoncer ce qui ne va pas, mais seulement chez les autres. S’agissant d’elle-même, elle accepte n’importe quoi.

Marrant! Ce matin Erner reçoit un philosophe, François Noudelmann, sur "les" vérités, à propos de Trump.  Les biais de confirmation sont évoqués... Erner ne semble pas concerné!!!

J'avoue être moi-même victime de ce phénomène, mais je le sais et essaie de me soigner en lisant des arguments de ceux qui ne pensent pas comme moi...


peut être que cet intervenant nous donne une idée de se qui se passe actuellement sur les médias en général.


A bien y regarder, cette survalorisation du service public de l’audiovisuel et de ses émissions est-elle justifiée ? Journaliste, auteur de “Rendre les coups” et de “La guerre des mots”, ancien programmateur notamment pour les émissions de Frédéric Taddéi, Selim Derkaoui répond à cette question par un grand “non”. Il s’en est expliqué dans un article publié par “Frustration Magazine” et intitulé “C Ce soir, conformisme bourgeois et illusion démocratique”. 


https://www.youtube.com/watch?v=mPGK8TXfiQU

Bravo Loris, pour être allé aussi loin dans ce sujet éminemment piégé. 

Herner, qui est au fait de sa puissance médiatique, exprime ses idées de façon croissante sur plein de sujets, on le voit à ses questions (parfois, il est un excellent journaliste, presqu'agressif, trop même,, parfois il est beni oui-oui, ne rebondissant pas sur les réponses pour pousser son invité dans ses contradictions.... mon intuition est que la différence tient aux positions, selon qu'elles lui plaisent ou non). A ne pas douter par exemple qu'il soit un libéral en économie et qu'il trouve que la dette publique est un problème central aujourd'hui et que les Français payent trop d'impôts (ce qui est une position défendable, mais on lui demanderait d'être aussi incisif avec un économiste qui pense  comme lui qu'avec un économiste keynésien ou socialiste). Mais, il est vrai qu'avec la Palestine, le 2 poids, 2 mesures atteint des sommets .... il a reçu la rabbin Delphine Horviller l'année dernière, en décembre ou janvier je crois, 40 minutes et pas une question sur Gaza ... imagine-t-on une personne nous parlant de son horreur de ce qui se passe à Gaza sans qu'on lui parle du 7 octobre ? Là, on avait l'inverse de façon pathétique. Posez lui la question, j'imagine qu'il dira que Delphine Horviller ne venait parler que du judaisme français et qu'il n'avait donc pas à lui demander si les horreurs de gaza ne la mettait pas mal à l'aise. Pas très convaincant de mon point de vue, tant ce qui s'est passé en Israél le 7 octobre l'a (légitimement) ébranlée et que donc ce qui se passe en Palestine ne peut lui être indifférent. Mais tout ceci est quotidien sur France culture. Ce matin, ils parlaient encore abondamment de guerre entre le Hamas et l'arme israélienne dans le nord de Gaza (alors que l'armée a manisfestement pour objectif de virer tout le monde du nord, ce qui n'est plus un objectif militaire) : le terme guerre est-il bien adapté quand il y.a une telle différence d'armement  ? le hamas est-il seulement encore en état de nuire ? Le même France culture nous dit abondamment que le hamas est décapité, qu'il n'est plus rien, mais con continue de lui faire la guerre comme au 1er jour ?

tout à fait. Erner a sa propre vision des choses, et il nous l'impose, par différents moyens (dont ses invités, et la manière dont il les traite), mais aussi il reprend de manière paresseuse le vocabulaire utilisé partout "guerre entre le Hamas et Israël", idem pour le Hezbollah, ce qui évite soigneusement de parler des "buts de guerre" de Netanyaou, de l'état de l'économie israélienne, mais aussi de la démocratie de ce pays (est-ce un pays si démocratique quand presque toute la presse est muselée, et que les journalistes étrangers sont contrôlés ou tués ?), et des otages.  

De mon point de vue, les "réflexes", les habitudes de parole répétés de plateau en plateau sont autant à interroger que les vrais choix lexicaux.

Mon sentiment est le même que votre intuition. Mais sur les problèmes de société en général, l'économie, le social ce n'est pas un problème individuel, je ne pense pas que le service public embauche encore beaucoup d'animateur ou journaliste qui soit de gauche et antilibéral (pour moi ça va ensemble). Et depuis un moment, je dirais, depuis Cluzel sous Juppé, tous les présidents de radio france sont de droite, avec l'objectif de droitiser les antennes.

Quelle est la légitimité d'israel en palestine ?  J'ai toujours pas compris .Et pus je suis tombé sur ce truc , alors y'a surement de l'antisémitisme dedans , j'ai regardé , peut etre pas assez approfondi , mais ce qui me trouble le plus , c'est qu'est ce que ça fout là au milieu des bouquins , a pas compris . Vivement la fin de l'amoc ce monde me rend Bourseiller  .

Une première remarque sur la réponse qu'a faite Florian Delorme : si Maison a hésité à qualifier le massacre du 7 octobre 2023 de génocidaire, c'est précisément pour des motifs juridiques. Elle est donc bien restée "sur les enjeux qui sont les siens". Le massacre du 07/10/2023 a constitué de manière flagrante un crime de guerre, de manière tout aussi flagrante un acte de terrorisme, de manière quasi certaine un ensemble de crimes contre l'humanité, mais du point de vue juridique et strictement juridique il est douteux qu'on puisse le qualifier d'action génocidaire.


Une deuxième remarque au sujet des questions que n'a pas posées Erner à Abou Ramous : le principal danger que courent les journalistes à Gaza, c'est d'être tué.es (voire assassiné.es) par l'armée la plus morale du monde. Erner n'a, à aucun moment, mentionné les 130 (chiffre minimum) journalistes tué.es à Gaza pendant le massacre commis depuis plus d'un an par l'armée la plus morale du monde.


Une dernière remarque pour compléter tout ce que dit excellemment l'article, à propos de l'entretien avec Illouz (qui n'est, pas plus qu'Erner, spécialiste du conflit israélo-palestinien). Illouz a multiplié les approximations (je lui fais crédit de ne pas avoir été malhonnête, faute de quoi ce serait des mensonges). L'une d'elles m'a particulièrement frappé, c'est le moment où elle a évoqué la campagne du "travail juif" dans le Yishouv qui avait vocation, selon elle, à ne pas explooiter les Arabes.

Or, et je le tiens de Sternhell dans son livre Aux origines d'Israël, la motivation pour remplacer les Arabes par des Juifs tenait bien plus au fait de ne pas vouloir intégrer une population arabe, et en tout cas de ne pas en dépendre, dans le futur "foyer national du peuple juif", ce qui a conduit les responsables de l'époque (au premier rang desquels l'inévitable Ben Gourion) à littéralement importer des familles juives du Yémen qui présentaient le double avantage d'être juives et de travailler pour un coût aussi bas que les travailleurs arabes.

 J'ai écouté  l'émission et je l'ai trouvée  tout à  fait équilibrée Rami Abou Jamous   s'est exprimé et ce qu 'il a dit était très intéressant.  Quant à l'entretien avec Rafaelle Maison , j'en ai un souvenir lointain et il faudrait le réécouter ,mais je  me souviens qu'elle minimisait fortement la dimension pogromiste des massacres du 7 octobre 

Écouter Agnès Levallois sur Elucid : l'inhumanité sous nos yeux , en accès libre. Guillaume ne doit pas être content !

Je n'en ai que faire de ces interviews où les questions posées reprennent la position de l'accusé principal comme s'il s'agissait d'un procès avec une recherche de Justice

Nous ne sommes pas encore à Nuremberg, ni à La Haye, même si l'on sait que cela se profile


Il s'agit de savoir ce qu'il en est

Et ce qu'il en est est sans appel

à moins de s'obscurcir dans des pensées négationnistes des constats évidents

Il y a une folie destructive qui ne peut qu'en rappeler une autre

et depuis des mois déjà, sans parler des prémices après 1967


Et il ne sert à rien de s'excuser d'avoir été élevé "dans une famille de gauche favorable à deux états" si le résultat est de rester de marbre au malheur qui s'abat et de chicaner avec les chiffres pour tenter un excusable algébrique sous prétexte de faire une interview contradictoire


Bravant les dangers, torturés, assassinés, des citoyens Sud Africains Juifs ont lutter contre l'apartheid

Honneur à ceux-là, ceux qui y ont laissé leur vie et les autres dont le sort fut plus heureux


Je renvoie ceux qui comprennent l'Anglais à cette discussion entre Gabor Mate et Frank Barat

Je partage leur sentiment

La neuvième question arrive. "Rami Abou Jamous, l'une des remarques qui est adressée par Israël aux journalistes palestiniens qui sont à Gaza est que vous ne pouvez pas travailler de manière indépendante du Hamas".

Guillaume Erner se fait-il le porte-parole d'Israël ou de la très raciste Géraldine Woessner, rédactrice en chef du Point (soutenue par sa hiérarchie), pour qui il n'y a pas de journaliste palestinien car c'est coller un concept occidental sur une entité qui n'existe pas.


On nous ressert systématiquement l'argument de l'utilisation de boucliers humains par le Hamas pour justifier les bombardements sur les infrastructures civiles de Gaza comme les écoles et les hôpitaux mais tout aussi systématiquement on oublie de mentionner que l'armée israélienne fait aussi usage de boucliers humains palestiniens comme l'a révélé le quotidien israélien Haaretz.

Un truc qui m'énerve particulièrement c'est que les journalistes parlent toujours de frappe israêliennes et pas de bombardement. Selon moi le mot frappe légitime ce qui n'est qu'un massacre.

Une dernière chose : considérer (ou laisser entendre) qu'il est légitime de bombarder des endroits bourrés de civils parce qu'il y avait des membres du Hamas ou des armes, les bras m'en tombent ! C'est considéré comme un crime de guerre, et par ailleurs Israël a tous les moyens de faire autrement.

j'ai tiqué dans l'article sur la mention de la judéité de G. Erner, remarque qui me parait déplacée et dangereuse. Il faut à chaque fois rappeler que sionisme et judéité ne sont pas équivalents et que l'un n'entraine pas l'autre non plus, et qu'il y a des Juifs en France et même en Israël qui s'opposent à cette "guerre" (mot à interroger - plutôt agression ou massacre) ; certains manifestent dans chaque manifestation de soutien au peuple de Gaza. Voir cette lettre, remarquable en tous points, et qui nous explique Guillaume Erner (quoi que celui-ci se prétende de gauche) : https://blogs.mediapart.fr/tsedek/blog/141024/mon-ami
Parce que la question n'est pas qu'il soit juif, mais qu'il soit "sioniste de gauche" et en empathie avec ce que d'autres nomment des colons (et moi aussi). Il a eu l'occasion de le dire, une partie de sa famille vit ou vivait il y a peu dans un kibboutz. Ce qui, bien sûr, lui fait ou a fait craindre pour ladite famille, on ne peut pas le lui reprocher. Mais du coup, il y a un biais dans ses interviews. Comme celle du 7 octobre 2024 (je crois) auprès d'un habitant d'un kibboutz tout proche de la bande de Gaza, au cours de laquelle la conversation a été gênée parce qu'il y avait des "interférences" lorsque des avions passaient vers Gaza (pour faire quoi, à notre avis ?). Et puis la conversation reprenait sans autre interrogation. Ecoeurant.
Alors G. Erner peut trouver plein de justifications avec toute sa culture et son "propre sur soi" (il n'est pas Pascal Praut), il est englué dans tous les biais possible sur cette question, et il respire par tous les pores le narratif d'Israël.
Par ailleurs,  Eva Illouz est sans doute sociologue certes (sociologue franco-israélienne), mais également "sioniste de gauche", et fait partie des personnes ayant violemment attaqué Didier Fassin pour ses écrits sur le génocide de Gaza.

Pour rappel d'un article de Pauline Bock (11/01/2024) où G. Erner "expliquait vivre la question du conflit "de manière quasiment charnelle", ce qui "le rend plus objectif"". Autrement dit "Je suis partie prenante donc objectif". Après ça on peut lui faire une confiance aveugle sur le sujet.

le chef d'état-major a encore publié une vidéo hier pour indiquer qu'il continuera à viser les hôpitaux, les ONG, les journalistes, tous ceux qu'il considère comme des espions

Guillaume peut évidemment nous accuser de méconnaissance, tout est fait pour que nous ne soyons pas au courant de ce génocide en cours provoqué par ceux qui ont permis l'intrusion du 7 octobre qui a touché un électorat opposant dont les otages sont plus récupérés morts que vifs

nous en sommes réduits à constater le niveau des destructions par images satellites, et l'exécution des négociateurs filmé par drone!

cela ressemble aux colons américains, pour qui un bon indien était un indien mort, et qui disaient qu'il n'y avait personne sur ce territoire sauf des animaux sans âme!

Bibi a déclaré qu'il n'arrêtera que lorsque les armes seront déposées! cette guerre dure depuis un siècle, les opérations spéciales depuis des années

cela ne prendra pas fin sans une négociation de paix, sérieuse, équitable

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