Gilets jaunes et passoires thermiques
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"De droite, parce qu'il revendique, non pas une hausse des salaires ou des prestations sociales, mais une diminution des taxes et des impôts, autrement dit des instruments de redistribution, de solidarité, ou de transition énergétique " Ca ne me semb(...)
C'est amusant comme les signes vestimentaires sont toujours utilisés dans le vocabulaire des révoltes populaires :
- les sans-culottes
- les bonnets rouges
- les gilets jaunes (with the appointment of Karl Lagerfeld)
La première révolte résulta en un cha(...)
On pourrait faire une très longue liste des mesures vraiment écologiques.
Rénover le logement, et plus particulièrement le logement social et régulièrement oubliées, mais ce sont les pires, les "copropriétés dégradées". Favoriser le train, ferro(...)
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"Non pas en raison des quelques (rares) débordements racistes ou homophobes qui l'ont émaillé"
à partir de combien d'agressions racistes, de délations racistes, de femmes dévoilées, de noirs lynchés, de slogans racistes, etc pourra-t-on considérer ce mouvement comme raciste et/ou homophobe sans parler de "débordements" ?
Cela rappelle tellement l'utilisation du mot "dérapage" dans les médias, au moment même où le racisme, l'homophobie et la pensée réactionnaire se répandent rapidement et massivement dans le pays.
Non mais c'est une blague ? C'est le niveau 0 de l'analyse là ! Avec ce genre de publication ASI descend sérieusement dans mon estime. Rattrapez vous !
Billet à lire en accès libre sur Mediapart :
"Des gilets jaunes, un drapeau tricolore graffé du A cerclé des anarchistes, avec en sous-titre : « pouvoir achat ». Une photo d’un des nombreux barrages des gilets jaune en France, samedi, publiée sur Facebook, qui a de quoi déboussoler tout ceux qui à gauche prennent avec des pincettes un mouvement qui échappe aux formes habituelles des luttes sociales : manifs syndicales, avec leur décorum traditionnel (drapeaux syndicaux, banderoles revendicatives...) et slogans attendus.
Que les Le Pen, Dupont-Aignan et autres Wauquiez tentent de récupérer un mouvement populaire n’atteste en rien de sa prétendue « nature » d’extrême droite, pas plus qu’une infâme agression contre deux élus homosexuels ne fait des gilets jaunes une armée d’homophobes. Qui est allé sur les barrages et dans les manifs ce samedi peut attester de la diversité idéologique des gilets jaunes..."
https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/181118/tous-ensemble-avec-les-gilets-jaune
Trouvé sur Taranis News, un très bon site de reportages VRAIMENT indépendant, ce témoignage édifiant :
https://lundi.am/Depuis-samedi-nous-nous-sentons-un-peu-moins-seuls-et-un-peu-plus-heureux
Merci, merci de dire aussi clairement ce qu'est ce mouvement : un mouvement de droite, voire un mouvement proche du FN. Sur le même sujet l'excellente chronique de Guillaume Meurice hier. Misère de LFI qui sacrifie l'écologie et la répartition des richesses sur l'autel de la stratégie "populiste".
Guy Konopnicki (cité par DS sur un autre fil), à propos du mouvement :
On voit bien que les rassemblements des gilets jaunes n'ont rien à voir avec les mobilisations de la gauche radicale. Il n'y a pas de commission Palestine, ni de mot d'ordre accusant le sionisme d'être responsable des hausses de prix.
Les femmes automobilistes racialisées ne forment pas de rassemblements de gilets jaunes non-mixtes.
Il n'y a aucun groupe de réflexion sur genre et diesel. Personne ne se demande pourquoi l'essence est au féminin et le gazole au masculin !
Et nul ne propose des foulards assortis aux gilets jaunes pour permettre aux femmes musulmanes de participer aux luttes.
Il manque à ces manifestations la merveilleuse créativité qui accompagne les mobilisations inspirées par la gauche. Pour une fois que les prolos se mobilisent...
30e jour de grève de la faim dans la lutte contre le GCO en Alsace
Est-ce qu'on en parle dans les télés ?
30 jours de grève de la faim de nos jours en France !!
Macron s'en tape, l'urgent est de taxer le gazoil des pauvres et en même temps faire cadeau à Vinci d'une autoroute pour faire rouler encore plus de camions.
Signez l'appel https://gcononmerci.org/petition-appel/votation-citoyenne-gco-participez/
Je me permets de soumettre à tous cette analyse de Michel Onfray. Bonne lecture.
LE MESSAGE CLAIR DES GILETS JAUNES A BHL
A l’heure où la France pauvre et modeste des Gilets jaunes fait savoir ses difficultés à se nourrir, à se loger, à se vêtir et son impossibilité d’offrir des sorties, des loisirs ou des vacances à ses enfants, Carlos Ghosn, grand patron français (mais aussi brésilien et libanais, il a la triple nationalité), se fait arrêter au Japon parce qu’il fraude le fisc… Pauvre chéri: il ne gagnait que 16 millions d’euros par an! Il lui fallait bien mettre un peu d’argent de côté s’il voulait survivre un peu…
J’y vois un symbole de la paupérisation induite par ce libéralisme que Mitterrand fait entrer dans la bergerie française en 1983 avec les intellectuels médiatiques du moment, Nouveaux Philosophes en tête. Des pauvres de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux, puis des riches de plus en plus riches et de moins en moins nombreux: voilà ce qu’est la paupérisation. L’Empire maastrichtien est la créature des clones de Carlos Ghosn qui paupérisent à tour de bras. Macron est l’un d’entre eux.
Les journalistes des médias dominants clament partout que le message des Gilets jaunes est confus, invisible, illisible, divers, diffus, multiple, contradictoire: non, il ne l’est pas. Il est même très clair: ce que dénoncent les Gilets jaunes, c’est tout simplement cela: la paupérisation.
On le voit dans les reportages, ce peuple-là n’est pas doué pour la rhétorique et la sophistique, la dialectique et la parole. Il dit simplement et clairement des choses simples et claires que les diplômés des écoles de journalisme, de Science Po, de l’ENA ou de Normale Sup ne comprennent pas parce que ça dépasse leur entendement. Ils sont pauvres et l’engeance qui tient le pouvoir, politique, médiatique et économique, ne sait pas ce que signifie faire manger une famille avec 5 euros par repas. Ils ne le savent pas…
Il est facile de salir ces gens modestes comme le font Libération et Le Monde, L’Obs (avec un article dégoûtant d’un nommé Courage, probablement un pseudonyme…), voire l’inénarrable BHL. "Ces pauvres qui disent qu’ils le sont et qu’ils n’en peuvent plus de l’être, quelle beaufitude, quelle grossièreté, quel manque de manière!". Et ces journaux seraient des journaux de gauche? Qui peut encore le croire?
"Salauds de pauvres!" disent Quatremer & Joffrin, Courage & Askolovitch (qui m’inonde de textos insultants en me disant que tout le monde "se fout" de ce que j’écris, sauf lui apparemment…), Xavier Gorce, dessinateur au quotidien du soir & BHL. Car tous souscrivent comme un seul homme à cette saillie qu’on entend dans la bouche de Gabin dans La Traversée de Paris, un film de Claude Autant-Lara, un ancien du Front national version Jean-Marie Le Pen: "Salauds de pauvres!" Le rideau se déchire enfin!
BHL écrit: "Poujadisme des Gilets jaunes. Échec d’un mouvement qu’on nous annonçait massif. Irresponsabilité des chaînes d’info qui attisent et dramatisent. Soutien à Macron, à son combat contre les populismes et à la fiscalité écolo" (17 novembre 2018). Passons sur la rhétorique du personnage, il y a bien longtemps qu’il ne pense plus et qu’il ne fonctionne qu’aux anathèmes –peste brune, rouges-bruns, poujadistes, fascistes, nazis, staliniens, pétainistes, vichystes, maurrassiens sont ses arguties préférées pour clouer au pilori quiconque ne pense pas comme lui. BHL a le record mondial du point Godwin! Chez lui l’insulte a depuis longtemps remplacé toute argumentation digne de ce nom. Dans le registre des insultes, on l’a oublié, il y avait aussi: "saddamite"…
C’est le néologisme créé par lui pour insulter Jean-Pierre Chevènement lors de la guerre du Golfe. A cette époque, BHL ne s’est pas fait traiter d’homophobe! Il est vrai que ses amis dans la presse sont nombreux et qu’il dispose d’un efficace pool qui nettoie le net de ses bêtises en les renvoyant dans les pages invisibles du net –vérifiez en tapant "BHL saddamite Chevènement" sur le net, plus rien, nettoyé… Étonnant! Car dans Bloc-Notes. Questions de principe cinq, page 141 de l’édition du Livre de poche, on peut encore y lire : "Chevènement saddamite et philoserbe". J’attends que, des Inrocks à Libération, du Monde à France-Inter, on dénonce cette homophobie qu’on m’a prêtée il y a peu parce que, moi, je ne souscrivais pas au doigt d’honneur antillais qui semblait ravir le président de la République, et que je l’ai fait savoir sur le mode ironique. Il est vrai que BHL et l’humour, ça fait deux…
BHL qui fait tant pour qu’on parle de ses livres à chacune de ses parutions voudrait qu’on ne parle pas des Gilets jaunes dans les médias! Comme si c’étaient les journalistes qui créaient l’actualité…
La pauvreté existe parce qu’on la montre.
Ne la montrons pas,
De cette manière elle n’existera plus.
C’est ainsi qu’on apprend à penser à l’Ecole normale supérieure! Censurons ces Gilets jaunes à la télévision, demandons à France-Culture comment on s’y prend pour interdire de parole sur les radios du service public, et faisons taire cette racaille populiste, crypto-fasciste, lepeniste, vichyste, pétainiste, nazie –ne nous interdisons rien! Car quiconque demande du pain pour ses enfants est une ordure populiste bien sûr…
Que BHL soutienne Macron, il n’y a rien là que de très normal. Avec Stéphane Bern et les Bogdanoff, Line Renaud et Philippe Besson, ce qui se faisait de mieux chacun dans son domaine a offert ses courbettes au Prince. Il y en eut de plus malins qui vinrent manger la soupe payée par le contribuable à Bercy, qui servait à préparer la présidentielle. On n’y mangeait pas des repas à cinq euros…
Enfin, que BHL soutienne "la fiscalité écolo", comme son ami Cohn-Bendit, n’est pas non plus étonnant: il reprend l’élément de langage qui voudrait que ces taxes aillent à la fiscalité verte alors qu’elles vont majoritairement dans les caisses de l’Etat. La revue Que choisir l’a récemment montré dans l’un de ses articles [1].
Pour salir les Gilets jaunes, des journalistes et des éditorialistes affirment qu’ils refusent la fiscalité, qu’ils sont contre les taxes, qu’ils refusent les impôts, qu’ils rechignent à payer des taxes écologiques. C’est faux. C’est Carlos Ghosn qui refuse de payer ses impôts, ainsi que les riches qui ont placé leur argent dans les paradis fiscaux avec l’assentiment de l’Etat français, pas les Gilets jaunes qui, eux, veulent bien payer des impôts directs et indirects, mais s’insurgent que ces impôts, qui doivent servir à payer le salaire des fonctionnaires, à faire fonctionner les écoles, les hôpitaux, les commissariats, les gendarmeries, soient accompagnés en province de suppressions de fonctionnaires et de fermetures d’écoles, d’hôpitaux, de commissariats, de gendarmeries.
Revenons à BHL: s’il est tellement soucieux de l’état de la planète qu’il estime que l’Etat maastrichtien doive faire payer les pauvres avec leurs voitures de travail afin que les riches puissent polluer en se déplaçant en avion, alors qu’il cesse de passer son temps entre deux aéroports lui qui disait sans vergogne qu’il avait trop de maisons…
On peut lire en effet dans L’Obs (5 juillet 2017): "J’ai trop de maisons dans le monde": Bernard-Henri Lévy se résout à vendre une de ses villas pour 6 millions d’euros. Lisons cet article: "Trop d’argent, pas assez de temps. Bernard-Henri Lévy a confié à Bloomberg dans un article publié ce lundi qu’il était contraint de vendre une de ses villas au Maroc, à Tanger, faute de pouvoir en profiter suffisamment: "Je partage mon temps entre Paris, New York et Marrakech. J’ai trop de maisons dans le monde et hélas, l’année ne dure que 52 semaines". Prix de la demeure sacrifiée: 6 millions d’euros, en vente sur le site de Christie’s International Real Estate, pour 600 mètres carrés situés "au sommet d’une falaise, face à Gibraltar, au point précis où se côtoient l’Atlantique et la Méditerranée", affirme BHL, bon vendeur. Bonjour la trace carbone du philosophe!
On comprend que cet homme-là ignore quelle misère signifie un trou de cinquante euros dans le budget d’une famille vivant avec moins de mille euros par mois… "Salauds de pauvres!", en effet.
Michel Onfray
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[1]: https://www.quechoisir.org/billet-du-president-fiscalite-ecologique-le-matraquage-fiscal-se-colore-de-vert-n59997/
Daniel, c'est pas faux. Non c'est pas Kaamelott, j'ai très bien compris le propos. :-)
Mais l'avenir étant ce que nous en ferons, l'important est de participer au changement.
Depuis longtemps je dis que bon nombre de FI n'ont pas vraiment compris la portée de l'action qu'il soutiennent. Ce n'est pas un problème parce que la situation impose une ouverture à l'imprévu qui oblige à mettre des coins dans toutes les failles qui se présentent.
Alors, vive les gilets jaunes!
Bon enfant, oui le bon peuple est toujours « bon enfant » n’est ce pas!? Et il doit le rester!
Le peuple ne doit jamais devenir adulte et autonome, maitre de son destin, sujet de son histoire, voire sujet de l’Histoire!
Pourtant logiquement, il va bien falloir accepter un jour que son tour vienne! Accepter qu’il ne sert à rien de vouloir continuer à diviser entre le bon grain et l’ivraie.
Je suis décu·e par cette gazette, oui. Je n'aime pas trop ce que j'y ai perçu...
Entre « le bon enfant » plouc, "réac" qui regarde la TV, vote, consomme, joue au foot, fait « la manif pour tous », met des bonnets rouges et des gilets jaunes parce qu’il n’a rien compris au prix des ressources finies et le « mauvais enfant », à qui on ne la fait pas, qui pense, lit, remue, s’acoquine même parfois avec la bourgeoisie, avec les classes moyennes cultivées dont il fait d’ailleurs aussi partie, pourquoi continuer à tracer une ligne infranchissable?!
Un cordon sanitaire. L'Histoire n'est jamais un copié collé.
Car le peuple, moins les 1%, c’est qui? Sinon cette multitude complexe, dynamique, bigarrée, dont nous faisons tous plus ou moins partie!
Pourquoi faudrait-il a priori mettre dans une case, une catégorie, un camp, ceuxcelles qu’il ne faut surtout pas confondre avec ceuxcelles?
Pour que ceuxcelles ne fassent pas alliance avec l’autre partie d’eux mêmes, comme semble le dire ce dessin bien puant refusé par le Monde! Les cons avec les cons, les cultivés avec les cultivés.
Mais est-on sûr que les cases sont bien étanches?
Que l’humain dans sa complexité ne déborde pas?
Que les bons ne se comportent pas parfois comme les mauvais et inversement?
Et voilà à quoi sert aussi parfois la gazette « arrêt sur image »!
Arrêt sur image prenant le relais de l’intelligentsia élégante mais servile qui prépare, à sa manière, la case, peaufine la catégorie, le « camp » où doivent rester « les bons enfants », le peuple à jamais niais et méprisable.
Car que les deux parties puissent se parler, se comprendre et même sur beaucoup de points converger, aie! aie! à cette seule idée, les sales gosses du cac 40 » en frémiraient!!!
Tu es dans ta voiture à l'arrêt depuis plus d'une heure. Devant toi, derrière et à côté des camions, des voitures et encore des camions. Il fait gris et froid et tu soupires: rendez-vous manqué. En face, une voiture ou un camion de temps en temps s'échappe . Quatre voies devenues inutiles. Voilà. Et pourtant pas de colères , pas de débordements, c'est comme si chacun se disait que le président Macron, banquier injuste et arrogant , méritait bien cette manifestation de colère contre sa politique inqualifiable. Elle est de droite? de gauche ? Au fond tu t'en fous. Drôle de président . Tellement fantoche. Comme s'il avait usurpé le pouvoir que tu lui as refilé par ton vote forcé. Tristesse!
De droite disait-il...
Le joli scandale invisible des cumcum
Denis VÉRITÉ
France
19 nov. 2018 —
Et à la fin de la partie, ce sont les riches qui gagnent. Telle pourrait être la morale de cette affaire révélée par Le monde, celle des arbitrages de dividendes (le cumcum).
Imaginons un instant que vous soyez un investisseur étranger. Vous voulez acheter des actions d'entreprises françaises. A ce titre, vous ne l'ignorez pas, vous devrez le jour du versement des dividendes acquitter une taxe de 15% qui tombera dans les caisses de l'état français. C'est fâcheux et vous aimeriez bien qu'on vous en dispense. Mais comment faire ? Rassurez-vous : un trader vous montrera la marche à suivre.
Quelques jours avant le versement des dividendes, vous céderez vos actions à un "investisseur" basé à Dubaï qui les percevra à votre place le jour dit sans avoir à payer aucune taxe en raison d'un accord passé entre Paris et Dubaï.
Les actions vous sont ensuite restituées, avec le dividende, moyennant une petite commission versée à l'obligeant homme de paille. Mais cette tambouille fiscale ne saurait exister sans la complicité active des banques qui organisent la transaction et à leur tour prélèvent au passage une dîme. Selon Joch Galper, du cabinet de conseil financier Finadium, cette forme d'optimisation fiscale représente pour les établissements financiers "une source importante de profit".
Trois milliards d'euros échappent ainsi chaque année au fisc français. Bercy affirme pourtant qu'il n'y a pas de fraude de grande ampleur identifiée dans ce domaine. Il faut se pincer pour le croire.
L'état français pourrait aisément mettre un terme, s'il en avait la volonté, à ce stratagème fiscal, comme l'ont déjà fait l'Allemagne et les Etat-Unis. Mais on craint en haut lieu que la disparition de ce montage astucieux ne nuise à l'attractivité de la place de Paris.
Aussi, pour compenser les pertes causées par tous ces dispositifs fiscaux et les baisses d'impôts massives consenties aux plus riches, le gouvernement a fait le choix de puiser sans état d'âme dans les poches des humbles, notamment par le biais de nombreuses taxes indirectes.
Il ne faut pas alors s'étonner que des foules immenses d'anonymes vêtus de gilets jaunes, qui les rendent enfin visibles, dressent un jour des barrages sur les routes pour faire entendre leur cri de colère.
ce mouvement est en train de se faire et rien ne dit, sauf si on se contente de l'étiqueter à priori réactionnaire (et c'est la meilleure façon de le radicaliser dans le mauvais sens que de le qualifier ainsi dès le début) , la tournure qu'il va prendre. J'ai vu au cours d'une action militante (réquisition de nourriture dans une grande surface: au début une cliente se montrait très agressive puis bizarrement en discutant avec elle, je l'ai vu changer du tout au tout pour nous soutenir à la fin.Un cas?), bien des opinions se former et évoluer au cours d'un mouvement (le mot lui même indique que les choses vont bouger) D'autre part, je doute que défendre la taxe comme un principe de justice sociale et de progrès écologique (cf ci dessous mon contre argumentaire sur le pseudo refus du progrès écologique des gilets jaunes) soit évident. A vrai dire, la justice intégrale serait peut être que tout soit impôt direct sur les revenus et que les taxes,, qui touchent riches et pauvres de la même façon, soient inexistantes. Le crédit d'impôt peut faire l'objet d'une même réflexion. Un individu qui paye moins d'impôt pour soigner son bien être personnel ne fait pas forcément progresser les pouvoirs d'un état social. Il soigne son confort personnel. A ce propos il faut écouter l'économiste qui a écrit "le prix de la démocratie" décortiquer comment les riches manipulent le financement des partis politiques et arrivent à se faire rembourser par....les impôts (rire jaune)....a vomir une fois de plus....dans un océan d'injustice comme la société française d'aujourd'hui (effectivement il faut lire le témoignage de François Ruffin: hallucinant ce que vivent les petites gens, d'une violence.....franchement ça sent le remake de la révolution française sur bien des points) refuser une taxe qui se présente comme (faussement) progressite ne veut pas dire qu'on est réactionnaire et anti écologique....je prends le paris que si la justice sociale reviens et que la violence sociale soit enfin reconnu comme un délit inacceptable (cf le film en guerre), le racisme s'éteindra et l'écologie sera respectée.
J'ai trouvé dans cet article une excellente synthèse de l'actuelle situation :
https://theconversation.com/gilets-jaunes-le-bleu-macron-rentre-dans-la-zone-rouge-107153
On augmente encore un peu les taxes "pour le bien de l'écologie" le lundi, on reporte une partie de la recette dans les caisses générales le vendredi...
Le projet de loi de finances rectificative pour 2018, examiné aujourd’hui au Sénat, transfère 600 millions d’euros de recettes de la taxe sur les carburants destinés au budget de la transition écologique pour les réaffecter au budget général.
Je remets juste en haut, pour la mettre en exergue, la partie du message de Fabder qui m'a fait sursauter de rage et qui vaut à elle seule toutes les autres tentative de demonter le raccourcit "contre la taxe=de droite". Il cite un article du Canard Enchainé:
"Le rétablissement de 1 milliard taxe sur le gas-oil non agricole va financer... la suppression du forfait social payé par les entreprises sur la participation et l'intéressement !"
Des taxes payés par tous (et donc proportionnellement plus lourdes pour les plus pauvres) qui servent à flinguer des cotisations sociales. Paye ta taxe de gauche camarade.
Je mettrais bien un lien pour que vous alliez voter pour son message, mais je sais pas faire.
Je suis d'accord avec un certain nombre de commentaires : l'analyse est un peu courte!
Dans l'ensemble les personnes qui ont manifesté ne se sont pas contentées de le faire au nom de la hausse des taxes y compris sur le carburant, mais pour exprimer un mal être de plus en plus prégnant vis à vis de mesures qui réduisent leur pouvoir d’achat, par l'augmentation des taxes, et souvent leurs compliquent leur existence par la disparition de serces publiques, postes, hôpitaux, écoles, médecins etc.
Pour revenir au dessin qui tient lieu de support à l'article, il convient de s'interroger pour savoir s'il s’agit d’humour ou non.
Car enfin traiter les participants à cette journée d'action d'abrutis semble pour le moins cavalier. Il est vrai qu'il y a comme toujours plusieurs sens à ce mot. S'agit-il de désigner des gens dénué d'intelligence, sens second, ou bien d'hébété/ahuri, sens premier.
Comment ne pas se souvenir que l'ensemble des mass-médias qui se sont faits le relais des participants tout au long de la journée du 17 en rapportant les situations qui pouvaient faire le plus d'audience sont les mêmes qui tout au long de l'année supporte les idées qu'il n'y a pas d'autres solutions que de réduire les dépenses publiques, que l'on ne peut augmenter les salaires que tout ceux qui réclament plus sont des privilégiés! Cette doxa répandu par tous finit par laisser son empreinte : si on ne peut agir sur les revenus (on ne peut pas augmenter les salaires) alors agissons sur les dépenses (réduisons les taxes et impôts). Ce n'est pas un comportement de droite c'est de la survie face à un gouvernement qui applique une politique de droite.
Aussi pour en revenir au dessin de Gorce je pense que pour le clarifier il lui manque un titre : en réfèrence à Magritte je propose : Ceci n'est pas de l'humour!
"De droite"...
C'est plus fort que tout cette prétention des journalistes / des sachants à ne pas prendre au sérieux ce que disent les individus concernés. Vieux réflexe bourdieusien, les individus disent quelque chose mais leur fausse conscience les empêche d'exprimer ce qu'ils sont vraiment.
De tous les discours que j'ai entendus (je n'ai pas c'est vrai je le confesse écouter en boucle BFM tout le week-end), j'ai principalement entendu que les individus qui participent à ce mouvement se disent majoritairement apolitiques. Je pense qu'il faut le prendre au sérieux : nombreux témoignages évoquent une énorme défiance vis-à-vis des politiques (qui a déchiré sa carte d'électeur, qui ne vote plus depuis 2005 ou qui votent à l'extrême de l'échiquier politique par dépit). Ce mouvement est un fourre-tout des colères, et lui accoler le qualificatif de "droite", c'est vouloir encore se rassurer, chercher de l'ordre dans le chaos du moment. Dans le tas, il y a de tout: dans la Loire (Saint-Etienne, les Verts, le Chaudron...) les "leaders" du mouvement sont une poignée de membres du NPA. Dans d'autres départements, ce sera des figures youtubesques, des proche du RN voire de la LFI.
Est-ce que qualifié cet agglomérat "de droite" a un réel sens, j'en doute fort...!
Pourquoi l'indulgence des médias vis-à-vis de ce mouvement? Parce qu'il serait de droite comme les médias? Ou qu'il servirait a priori les intérêts de la droite? J'en doute fort également, j'y vois plutôt là un vieux réflexe paternaliste de la caste dirigeante essayant de comprendre ces révoltes populaires. Tout n'est que stéréotype dans le discours médiatique lambda: le peuple encadré par des organisations syndicales = méchant car syndicat=méchant ; les banlieues populaires enflammées = sauvagerie ; les + ou - pauvres non structurés par une organisation = braves petits enfants. Lorsque ces derniers se manifestent, le premier discours qui apparaît est paternaliste "bon enfant", "colère", "y a donc personne pour s'occuper d'eux..."
Pour finir, un conseil de l'historien Xavier Vigna sur Twitter (invitez le pour une émission!!!): relire le grand historien britannique E.P Thompson et son chapitre sur "l'économie morale de la foule" (dans Les usages de la coutume / éditions du Seuil).
Quelques réflexions en vrac :
1) J'adore ceux qui ne jurent que par l'Humanisme, les droits de l'Homme, etc. et qui n'aiment le peuple (l'humanité concrète) que lorsqu'il vote comme eux...
2) Comment ? Ce mouvement spontané et sans leader n'a pas encore de programme de gouvernement ni de plan pour sauver la planète ? Ce sont donc forcément des nuls, des bas-du-front...
3) Il est vrai que les médias, aiment bien donner la parole à des personnes qui éructent et répètent à l'envi "ras-le-bol !" ou "assez d'impôts", mais il se trouve que cette fois ils ont aussi invité sur leurs plateaux, des "gilets jaunes" qui plaçaient la réflexion à un autre niveau, qui parlaient de transition écologique avec d'autres instruments qu'une matraque fiscale, ou qui dénonçaient les injustices sociales, l’État qui fait payer aux plus démunis les cadeaux qu'il vient de faire aux plus riches... mais Daniel était sans doute trop occupé pour les visionner.
4) Si une manifestation syndicale s'était soldée par un mort et plus de 400 blessés, dont plusieurs dans un état grave, ça interpellerait un peu non ? Là, on range cette violence dans la rubrique des chiens écrasés.
"De droite, parce qu'il revendique, non pas une hausse des salaires ou des prestations sociales, mais une diminution des taxes et des impôts, autrement dit des instruments de redistribution, de solidarité, ou de transition énergétique " Oula !
Comme le dit Rodolphe 13 :Ca ne me semble pas si évident que cela, au moins très réducteur. Je pense que les Français ont compris que les impôts et les taxes sont redistribuées de + en + aux riches défiscalisés."
Il se trouve que j'étais en week-end dans l'Aude chez un ami qui est en train d'écrire un livre de portraits de personnes vivant dans la Haute-vallée : vous savez, ce genre de territoires où les services publics ferment les uns après les autres et où les habitants qui vivent dans les villages et hameaux sont obligés de se déplacer par leurs propre moyens. Des gens de droite les "Gilets jaunes" vraiment ? Certains peut-être mais loin d'être la majorité... J'ai pu discuter avec plusieurs "Gilets jaunes" et il faut bien se garder de porter des jugements hâtifs monsieur Daniel Schneidermann... Quand le peuple se réveille, il y a de tout : des fachos
et les autres
Blocage des Gilets Jaunes à Quillan dans l'Aude
https://blogs.mediapart.fr/105451/blog/171118/blocage-des-gilets-jaunes-quillan-dans-laude
Mr Schneidermann voici un texte des plus réducteurs et très "bobo". La majorité de ceux qui se sont retrouvés dans ces mouvements, ne se voit ni de droite, ni de gauche (d’ailleurs pour la majorité ils ne se reconnaissent dans aucun de leurs "représentants") mais tout simplement de ceux qui finissent leurs fin de mois dans le rouge. Je ne parlerais pas des grandes villes mais pour la province, ce sont des gens pour qui la voiture est suffisamment indispensable pour qu’une telle taxe soit traduisible par un impôt sur le salaire…
De plus l’injustice d’une taxe est qu’elle sanctionne tout le monde, même ceux qui gagnent tellement peux qu’ils ne sont pas imposables !
Faudrait-il se débarrasser du carburant ? Oui sans nul doute ! Mais encore faudrait-il proposer une alternative viable…
non, mr schneidermann la taxe n'est pas un impôt redistributif mais un prélèvement indifférencié et qui pénalise avant tout les plus démunis. C'est donc d'une redistribution des plus pauvres vers les plus riches qu'il s'agit. Partant de là qualifier le mouvement des gilets jaunes de mouvement de droite est un peu réducteur.
Pour le coup, l'exemple de la fenêtre est mal choisi. Passer du simple au double vitrage, c'est infime en termes de réduction de consommation, notamment si on compare à l'isolation des combles ou des murs. Et ça coûte beaucoup plus cher. La sortie des fenêtres de ce crédit d'impôt n'aura donc pas d'effet du point de vue environnemental (au contraire, ça peut peut-être permettre de voir les gestes vraiment utiles).
Mais l'exemple Daniel illustre un point plus général : pourquoi les maigres moyens qu'on accorde à la transition énergétique ne sont pas mis sur des actions qui réduisent vraiment la consommation de carbone ? Par exemple, pourquoi on continue à dépenser des milliards dans les énergies renouvelables électriques, ce qui en France ne diminue pas les émissions, et on investit rien ou presque dans la chaleur ?
Une partie de la réponse est sans doute médiatique : on image mieux un interviewer parler du nucléaire ou des fenêtres, plutôt que demander pourquoi le gouvernement ne donne pas plus de moyen au fonds chaleur ou à l'ANAH, organismes réellement efficaces. Rester à comprendre les causes de ces préférences médiatiques.
C'est peut être un peu caricatural comme point de vue, la qualification de droite : l'impôt est nécessaire mais le problème ici est qu'il est injustement réparti et touche proportionnellement bien plus une frange de la population qui est déshéritée et épargne les plus riches. C'est le noeud du problème. Le discours écologique du gouvernement est bien sûr un prétexte à géométrie variable qui ne convaint personne, les passoires thermiques en étant un bel exemple...
DS : "S'il y avait une question à poser hier soir au Premier ministre qui venait sur France 2 chanter la transition énergétique, c'était bien celle-là."
Des questions dans le même genre il y'avait de quoi en faire le plein (hu hu). Le Canard Enchaîné dans son article "Le hold-up de l'Etat sur la fiscalité <<verte>>" (7/11) en recense un certain nombre..
"[...]Au total, face à la hausse des ponctions (3,9 milliards) au titre de la transition énergétique, on constate une baisse des dépenses environnementales : 400 millions !
Comble de l'ironie, le budget du ministère de l'écologie lui-même est en baisse, à missions constantes, de 23 millions."
Quand à la notion de taxe de gauche, parfois ça fait doucement rigoler.. Le même article poursuit :
"Un petit dernier pour la route? Le rétablissement de 1 milliard taxe sur le gas-oil non agricole va financer... la suppression du forfait social payé par les entreprises sur la participation et l'intéressement !"
Des taxes payés par tous (et donc proportionnellement plus lourdes pour les plus pauvres) qui servent à flinguer des cotisations sociales. Paye ta taxe de gauche camarade.
J'ai juste ajouté un chapeau rigolo au monsieur.
Selon Daniel, nouveau porte-parole en lice du gouvernement, les impôts sont sains (ils ont d'ailleurs tous un nom, une utilité, et il est vrai qu'au moins... 30% de toutes les sommes collectées servent effectivement à ce pour quoi elles sont collectées).
La France est déjà co-leader mondial de la pression fiscale, mais il faut croire que l'exigence des gouvernements à alléger notre attachement à l'argent pour sublimer notre qualité de vie est insatiable. Moi j'ai juste envie de dire "ok, c'est bon, good job messieurs ! Merci, c'était fantastique ! Vraiment, la vie en France est devenue un vraie bonheur de chaque instant, je vais juste garder 100€ quand même ce mois-ci pour nourrir ma femme et mes deux gosses".
Cette année nous apporte donc sa dose d'inventivité fiscale et de progression vers la société idéale. Teasing : taxe sur l'essence, taxe sur les colis, taxes sur les chèque-vacances et tickets-resto, taxe via le contrôle technique renforcé, taxe sur les vélos via leur immatriculation, taxe sur le sel (comme au bon vieux temps), taxe soda, taxe sur les oreillers, matelas et couettes, taxe sur les entrées en ville, taxe sur le courrier via le timbre à 1€...
"Qui donne aux pauvres prête à Dieu. Qui donne à l'Etat prête à rire." Tristan Bernard
De droite ? Ou l'incapacité des médias à comprendre des mouvements apolitiques ! Depuis Nuits Debouts, on a droit systématiquement aux mêmes analyses stériles des médias qui veulent absolument rentrer des gens dans des cases, gauche, droite, extrêmes, (opportunistes) macronistes, etc...
Ils ont toujours du mal à comprendre ceux qu'avec toujours avec autant de condescendance ils nomment "La France périphérique", alors qu'il s'agit de la "France" tout court !
Un signe fort : les blocages et manifestations qui ont lieu majoritairement dans les grandes villes, se sont aussi déroulés dans les petites qui ont suivies le mouvement !
Et ce n'est pas seulement parce que ça touche au "pognon" comme dirait Manu, des revendications autres que la baisse des impôts il y en a eu : retour du service public, retraites décentes, taxation de Total pour sa responsabilité dans le "tout voiture" et la transition écologique...
Comme pour Nuits Debouts ce qu'on peut tirer de ce genre de mouvement, c'est aussi qu'une nouvelle génération veut s'émanciper de tous les paradigmes qu'on a voulu lui inculquer. Une jeune étudiante m'a dit hier : " Ce qui est bien cette fois c'est que ça a été direct un appel au blocage, et pas juste un énième défilé à l'appel d'un syndicat ! " (auquel il ne croit plus).
Certes ces nouveaux phénomènes se cherchent encore, mais tout comme l'élection de notre président jupitérien a sonné la fin du mensonge Gauche/Droite, le miroir que lui renvoie le peuple qu'il dit gouverner est aussi un "ni gauche, ni droite" mais dans la rue.
Une nouvelle façon de faire de la politique en émergera sûrement d'ici quelques années, mais pour l'instant les médias semblent coincés dans la Vème république...
Tout le mépris du dessinateur repu, appointé au Monde, dans cette caricature injurieuse.
Sur Twitter, il emploie le terme alambiqué d'"éditorialisation" pour qualifier le refus de son journal de la publier.
Léa Salame recevant ce matin Le gendre, nouveau marcheur en chef à l'AN ne l'a pas posée non plus
avant de faire votre chronique vous auriez dû lire le reportage de François Ruffin...
https://francoisruffin.fr/mon-samedi-jaune/
Cher Daniel
L'impôt n'est pas intrinsèquement un outil de redistribution. Tout dépend de qui le paie.
Macron avec la suppression de l'ISF, l'allègement de l'exit tax, des impôts sur les dividendes, de l'impôt sur les sociétés, qui concernent les plus riches, et l'augmentation de la CSG et des taxes sur l'essence qui concernent toutes les classes sociales, fait de l'impôt non pas un outil de redistribution des richesses mais un outil de leur maintient chez les plus riches.
Par contre il est vrai que le mouvement des gilets jaunes a largement plus la sympathie des chaînes télés que les autres mouvements sociaux. Pour le simple et bonne raison que ce mouvement concerne leurs principaux téléspectateurs.
E. Philippe a aussi répondu (lu dans Le Monde) qu'il ne voulait pas réunir les syndicats et les associations sur la question (comme le propose la CFDT de Laurent Berger et d'autres) car "ce n'est pas ce que veulent les gilets jaunes".
J’avais lu l’article sur le traitement médiatique du mouvement de samedi et lui trouvais un parfum de refus d’icelui, comme l’impression que vous confirmez avec cette chronique.
Sinon, votre qualificatif de « droite » pourrait tenir si je n’avais pas lu ce matin un entretien dans Libération du jour. Il s’agit d’un spécialiste de la fiscalité verte. En gros, il m’apprend, le lecteur que je suis, que la baisse des cotisations sociales est la compensation de la hausse de la fiscalité carbone. Cela veut dire qu’il y a mensonge de la part de nos gouvernants lorsqu’ils prétendent rendre du pouvoir d’achat par ladite baisse. Tu m’étonnes que la colère gronde à ce compte...
Delahousse : Sir Philippe, que vous êtes bon mon seigneur. Cette année, qui s'occupe d'installer le sapin ?
Sir Philippe : Merci de me poser cette question, j'ai posté une annonce sur le bon coin. J'attends les candidatures. Cette année, c'est année de fête, la cheminée brûle le maximum de sapins. Aussi, le père Noël ne pourra pas passer par la cheminée. Il ne pourra pas non plus emprunter la porte car les feignants gendarmes du château ne bossent pas beaucoup... Il devra passer par la fenêtre que j'ai faite refaire sans passer par le crédit d'impôt vu que ce sont mes sujets qui déboursent. Hihi !
Et revoilà DS qui nous dit quoi penser...pfff...
Daniel ! Je trouve le raccourci sur "le mouvement de droite" un peu sommaire. En tout cas, ici à La Réunion, le mouvement me paraît "de tous bords" ; la faible hausse des carburants* de 0,02 € n'est un détail pour mettre en avant des revendications plus globales : l'Île est minée par les écarts de revenus, le chômage considérable, etc.
À cela vient se greffer un mouvement violent des jeunes chômeurs désoeuvrés qui se transforment en casseurs pendant la nuit. Je suis étonné que les médias hexagonaux n'en parlent pas. Le slogan le plus entendu : MACRON DEMISSION. Je rappelle qu'au premier tour de l'élection présidentielle ce candidat de LFI était en tête.
(*) : à La Réunion c'est préfet qui fixe le prix unique des carburants.
"mouvement de droite parce qu'il revendique... une diminution des taxes et des impôts..." C'est peut être un peu plus compliqué que ça. Voir le récent bouquin d'Alexis Spire Résistance à l'impôt et attachement à l'Etat"
Pôv Daniel tu n'as décidemment rien compris car dans les barrages y avait des ouvriers, des petits patrons , des agriculteurs, des indépendants , des salariés pauvres ou de classe moyenne, des retraités pauvres en fait le vrai peuple qui est soumis à une imposition confiscatoire et surtout qui ne sert qu'à payer les banques et les miliardaires et une dette créé artificiellement pour mettre les nations et les peuple à genoux !!
Non pas en raison des quelques (rares) débordements racistes ou homophobes qui l'ont émaillé, et sur lesquels se sont jetés les agents d'influence macroniens sur les réseaux sociaux. De droite, parce qu'il revendique, non pas une hausse des salaires ou des prestations sociales, mais une diminution des taxes et des impôts, autrement dit des instruments de redistribution, de solidarité, ou de transition énergétique.
pas d'accord, j'aurais plutôt dit l'inverse. Lutter contre les impots directs qui affectent largement plus les plus pauvres (tva, taxes sur les produits de consommation), tout en defendant l'ISF, c'est clairement un combat de gauche. et même si c'était très confus, ça ressort assez souvent. Les débordements racistes et homophobes par contre je ne sais pas si on peut vraiment parler d'incidents isolés, et dans tous les exemples personne a l'air de s'être interposé. voir ce fil:
https://twitter.com/VotezNon/status/1064153664913317890
(et bien evidemment on ne va pas faire comme si ce genre de chose n'arrivait non plus jamais dans les manifs de gauche (tm) )
Dire non, c'est penser.
Penser, c'est dire non
Se dresser c'est exister.
Exister c'est penser en disant non.
J'ai calfeutré mes fenêtres avec des gilets jaunes: Résultat minable.
Gilets jaunes passoires, pas soir, pas ce soir...mais demain!
Mais non, Daniel, ce mouvement n'est pas "intrinsèquement de droite", même si une certaine droite anti-étatique et anti-fiscaliste par principe était évidemment sur les rond-points.
Et puis si les impôts et les taxes étaient réellement utilisés pour une redistribution digne de ce nom, ça se saurait... Evidemment que l'augmentation des taxes sur les carburants ne servira jamais à financer ce qui devrait l'être, comme, un exemple au hasard, la transition écologique... Il est bien plus urgent d'alléger les charges des plus riches...
On pourrait faire une très longue liste des mesures vraiment écologiques.
Rénover le logement, et plus particulièrement le logement social et régulièrement oubliées, mais ce sont les pires, les "copropriétés dégradées". Favoriser le train, ferroutage et voyageurs, au lieu de déshabiller méthodiquement les campagnes et même les petites villes, pas toujours si petites, de leurs liaisons ferroviaires. Favoriser les jeunes paysans qui s'installent, au lieu de faire toujours grandir des exploitations déjà surdimensionnées avec leurs énormes tracteurs qu'on dirait des véhicules guerriers.
Éviter le gaspillage de l'eau en surfacturant les gaspilleurs, les "canons" à neige, en cessant de faire payer à tous un "abonnement" disproportionné à la consommation, voire en décrétant gratuits les premiers mètres cubes (ça aurait en outre l'avantage d'être un bon indicateur du "j'exagère, je vais baisser ma conso".
J'imagine que vous avez tous de quoi compléter la liste, au boulot, avec ou sans gilet jaune.
Arrêt sur images :
Je résume :Madame michu en gilet jaune dans une manif bon enfant;
Même pas la peine de parler d'extrême droite ,
Inutile ,la balance penche déja beaucoup,non?
Je peux mourir tranquille, j'ai vu les " jaunes " faire la grève ....
( par ailleurs, pour qu'une mesure soit de "gauche", il est préférable qu'elle soit juste et qu'il s'agisse d'une"contribution "
directe, et que l'impôt soit proportionnel au revenu ou au patrimoine ...
C'est amusant comme les signes vestimentaires sont toujours utilisés dans le vocabulaire des révoltes populaires :
- les sans-culottes
- les bonnets rouges
- les gilets jaunes (with the appointment of Karl Lagerfeld)
La première révolte résulta en un changement radical de la France et de l'Europe
La seconde eut pour effet d'encourager le trafic des camions en France et d'augmenter la pollution et surtout d'abandonner le rail encore davantage dans un contexte Européen de soit-disant concurrence
La troisième de retarder l'inéluctable tout en permettant de continuer à polluer à donf et surtout d'abandonner encore davantage les investissements de l'état dans les réseaux moins pollueurs comme le réseau ferré
Bien sûr il y a le cas des habitants des communes éloignées dans les campagnes à l'heure où l'on retire les maternités et ferme les gares (bien qu'elles soient d’ailleurs déjà fermées, ce sont les voies ferrées qu'on ferme)
Bien sûr il y a toute cette population qu'on a encouragée pendant des décennies à s'installer loin des villes et à faire la navette pour peupler les villages à 30 km des grosses agglomérations
Gageons que l'état va prendre des mesurettes mais que les véritables décisions en matière de transport vont être abandonnées pour laisser place à l'entreprise privée, le patchwork de rapiéçage, comme les services d'aide aux déplacement dans les campagnes non subventionnés puisque les bénéficiaires seront tout aussi patchérisés et leur mécontentement inaudible
tiens Daniel ecoute les discours de melanchon ?? Il a eu le meme argumanaire a Evry sur les fenetres exclues du dispositif de subvention energetique .. Et la fausse blague (les pingouins) mais vrai insulte est immonde, les prolos de droite seraient (bon des cons ok) interdit de revendication ? Et c'est pas la hause des salaire, là qui est de gauche (la lamentable replique de MArtinez le salarié a 3000 euro) , c'est garder les services publics, le statut des cheminots, baisser le cout du train .. mais #lautredroite celle des nantis non bourgeois, celle des journalistes, artistes, profs, eux veulent juste le fric et pas l'encadement publique necessaire a la vie en commum. J'adorerais des blague avec profs qui meprisent les meres non bac plus 5, ca serait vrai et marran de voir comme c'est ras des paquerettes de mepriser celles qui creées le monde, et les pedaleurs pour vos livraison ecolo ...
Empathie des medias pour les Gilets jaunes nous dit Daniel ? Pour moi qui ne regarde jamais les JT où les divers BFM en boucle, l'information est intéressante. Est-ce que les asinautes téléspectateurs confirment ?
"De droite, parce qu'il revendique, non pas une hausse des salaires ou des prestations sociales, mais une diminution des taxes et des impôts, autrement dit des instruments de redistribution, de solidarité, ou de transition énergétique " Ca ne me semble pas si évident que cela, au moins très réducteur. Je pense que les Français ont compris que les impôts et les taxes sont redistribuées de + en + aux riches défiscalisés. Par ailleurs les taxes sont par nature injustes et non redistributives. A mon avis il ne sert à rien, pour l'instant d'essentialiser le mouvement. Il y a la colère, c'est une colère populaire. Le seul slogan commun est "macron démission". Partant de là on ignore sur quoi cette colère va déboucher. Il est du rôle des syndicats de s'en emparer : augmentation des salaires, du pouvoir d'achat notamment.