Gilets jaunes : "Il faut éviter le journalisme hors-sol"
Les Gilets jaunes sont-ils en train de faire émerger une nouvelle génération de journalistes, photographes et vidéastes ? Une nouvelle génération avec un nouveau positionnement par rapport aux institutions, avec de nouveaux repères, sur de nouveaux supports... Et comment les journalistes des médias traditionnels perçoivent-ils cette émergence ? Avec nous sur plateau, trois journalistes : Taha Bouhafs, journaliste pour "Là-bas si j’y suis", Yasin Blotas, reporter pour la page Facebook "Civicio", et Emmanuelle Anizon, grande reporter pour L’Obs.
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Commentaires préférés des abonnés
Même si le sujet porte sur le journalisme, je voulais juste rappeler que c’est un peu dérangeant de vous voir parler depuis l’intérieur de votre corporation et de vous indigner du traitement fait aux journalistes avec ou sans carte de presse : (...)
Il y a un problème sémantique autours du terme «journaliste» et dont les journalistes sont eux-même à l'origine. C'est la confusion entre l'usage descriptif et qualificatif. Peu importe la qualité d'une chaise, qu'elle coûte une thune chez Ikea ou un(...)
Une des meilleures émission sur le sujet. 3 personnalités différentes mais 3 intelligences qui me rendent optimiste !!!!
Derniers commentaires
Quel dommage de ne pas avoir laissé Taha Bouhafs davantage pousser la reporter de L'Obs dans ses retranchements sur le sujet "un.e journaliste doit-il/elle ou ne doit-il/elle pas exprimer publiquement ses opinions ?". Le raisonnement de cette dernière ne tenait pas la route, et il essayait de mettre en lumière ses contradictions. Ce journaliste de "Là-bas si j'y suis" est brillant, ses interventions très pertinentes. J'espère qu'il sera à nouveau invité ! Plateau et sujet passionnants, merci !
Verbatim de la réaction d'Emmanuelle Anizon.
Le 1er mai à 22:05, en direct sur BFMTV.
Source : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/video/manif-un-h%C3%B4pital-pris-pour-cible-1-2/vp-AAAMx0S
4:58 Bruce Toussaint
Merci beaucoup, Martin Hirsch, en direct de la Pitié-Salpêtrière donc, après cette intrusion particulièrement violente ce soir. Je précise que trente personnes ont été interpellées à l'issue de cette "opération" si j'ose dire. Il faut s'arrêter un instant sur cet événement - je vous salue, merci à tous les quatre de participer à cette émission, à ce grand angle - parce qu'on est un peu saisi, Emmanuelle Anizon, par le récit que vient de faire Martin Hirsch. Je rappelle que vous êtes grand reporter à l'Obs, et spécialiste de ces mouvements, vous êtes vous-même surprise par cette histoire.
5:34 Emmanuelle Anizon
Très surprise, ça correspond absolument pas aux cibles habituelles qu'on voit dans ces mouvements. Jusqu'ici les gilets jaunes et les Blacks Blocs attaquaient tout ce qui pouvait ressembler à du capitalisme : les banques ou alors les institutions, éventuellement les commissariats, les préfectures. Voilà. Là un hôpital, c'est vrai que c'est très étonnant. Il y avait déjà eu les vitres de Necker qui avaient été cassées mais il n'y avait pas eu de tentative d'intrusion là on... c'est vraiment /
6:05 Intervenant
/ C'était à l'époque de la contestation de la loi El Komri.
6:08 Emmanuelle Anizon
Oui oui, tout à fait, mais dans le cadre d'une manifestation, c'est vrai qu'il y avait eu ça, oui pas du tout dans le cadre du mouvement des gilets jaunes. Là c'est vrai que c'est complètement étonnant. Alors que s'est-il vraiment passé c'est très... n'ayant pas vu les images, c'est compliqué. Pour avoir eu des personnes au téléphone, je sais que beaucoup étaient... fuyaient les gaz lacrymogènes mais là manifestement c'était encore autre chose, c'est difficile de prendre position maintenant en tout cas c'est très étonnant.
Excellente émission :)
Une émission qui m'a beaucoup intéressé.
Entre le journaliste d'enquête qui va sur le terrain et en ramène des faits, et l’éditorialiste qui donne son opinion (d'ailleurs sans qu'on lui demande), il y a, il me semble, une espèce de journalistes en voie de disparition: les analystes, c'est à dire les journalistes ayant une perspective historique tout en étant capable de corréler des faits et de dégager des grandes tendances. Même si certains médias comme Datagueule font le job, c'est quand même un maillon qui manque pour que je journalisme puisse contribuer comme il se doit à l'éducation populaire. Je pense que cet élément est une clé d'explication du désamour pour la profession...
Une pensée pour les ex-collègues de Daniel Mermet de l'émission de France Inter "Comme un bruit qui court" (diffusé le samedi après-midi) qui ne seront pas renouvelés l'année prochaine.
Le travail de Charlotte Perry, Giv Anquetil et Antoine Chao avait permis de faire entendre les petites voix de ceux qu'on ne voit plus ou n'entend plus...
A croire que relater la vie des invisibles est considéré comme du journalisme trop engagé pour France Inter...
Intéressant dommage que la question : "Est-ce que les éditorialistes sont des journalistes (comme les autres) ? " évacuée un peu tôt me semble-t-il, ne soit pas abordée car c'est là où est tout le pb de la défiance envers les médias. Dans une prochaine émission peut-être ?
Citation de Christophe Castaner : "Tu es une grosse m..... Castaner" (en direct sur une chaînasse télé en mai 2019)
Oups pour le "vous disez", mais bien vu le "les gens sont "matrixés"" :-)
Témoignage d'un Parisien lecteur de l'Equipe sur Twitter :
Hier, lorsqu'il va acheter son quotidien sportif au kiosque de la Place de la République, comme il le fait chaque matin, il constate qu'il est absent du présentoir. Il s'étonne que le stock soit déjà épuisé, et demande alors au kiosquier les raisons de cette absence. Celui-ci lui répond que le journal est toujours dans les cartons.
"Vous êtes homophobe ?" l'interroge-t-il. Et le type lui répond simplement "oui".
Explication : La Une de l'Equipe présentait deux joueurs de water polo s'embrassant, illustration d'un numéro spécial consacré à l'homosexualité dans le sport.
L'homophobie prend actuellement une telle ampleur, en France comme ailleurs, que le (hors-) sujet mérite d'être abordé. Ce comportement, sans parler de ceux qui dégénèrent en agressions physiques, est loin d'être anecdotique.
Le choix des protagonistes qui appartiennent à 3 types de médias différents, ainsi que l'inégalité des "avec" ou "sans carte de presse" constitue une des 'informations principales apportées par l'émission. L'autre est apportée par @si, elle consiste en l'analyse critique du traitement de l'épisode de la salpétrière.
En définitive, l'apport des invités est faible. Ils montrent qu'il existe un journalisme à plusieurs vitesses et que la légitimité des jeunes n'est pas encore acquise, malgré leur succès dans les réseaux sociaux.
Le reste de leur apport est du "café de commerce". Aucune information technique ou méthodologique sur le métier, des débuts de phrase qui se terminent par un "voilà" en eau de boudin..."parce que voilà, tu vois ?"... Euh non, je ne vois rien, désolé. Je n'ai pas vu en quoi consistait le métier de journaliste (d'hier ou d'aujourd'hui) à part à allumer son téléphone en mode "vidéo";
Le journaliste peut il traiter un représentant de "grosse merde" ? Là encore le débat est d'une pauvreté consternante, Emmanuelle Anizon est la seule cette fois à apporter un semblant d'info : le journalisme se distingue de la brève de comptoir par de la méthode, la récolte de faits, la contradiction argumentée, la mise en perspective, la vérification croisée des informations, la prudence dans la formulation.
Cette émission m'a donné essentiellement une impression de vide.En fait, pour résumer mon trop long laïus d'hier, puisque la carte de presse semble être une sorte de "protection" ou "avis de neutralité" dans les conflits divers et variés... comme un "laisser-passer", je suggère qu'on donne la carte aux journalistes de terrains, quels qu'ils soient... où qu'ils soient... La hiérarchie n'en ayant nul besoin : un Pujadas n'aura aucun problème pour aller sur son terrain parisien des Ministères ou de l'Elysée... ou des partis politiques. Le terrain, il l'a fait il y a longtemps.
Je vais commencer à regarder cette émission mais avant de le faire je veux crier dans le désert mon étonnement que en ce dimanche matin à 7h45 le ministre Castaner coupable d'avoir menti et donner une fausse information soit encore ministre
y a vraiment qq chose de pourri dans la République royale de France (dixit Hamlet)
je vous invite à regarder la première émission de denis robert qui a animé sur le média la soirée gilet jaune . un copinage exécrable avec les invités qui nuit au journalisme
Super émission ! Merci
Ceci dit, cette polémique sur l’obtention de la carte de presse me fait un drôle d’effet.
Je soutiens totalement les journalistes dans cette bataille pour la liberté de la presse.
Mais en même temps (?), je ne peux m’empêcher de le vivre comme une normalisation des violences et répressions illégitimes exercées sur les populations.
Comme si c’était normal de se faire arrêter pour rien quand on n’est pas journaliste.
Car qu’avaient à se reprocher ces journalistes, en tant que simples citoyens au moment de l’arrestation ?
Qu’avaient-ils fait pour être ainsi arrêtés et privés de libertés ?
Rien.
Même un doigt d’honneur ne justifie pas cela au regard de la nécessité et de la proportionnalité qui régissent les actes des gardiens de la paix, théoriquement.
Tous les témoignages d’arrestations, de confiscations de matériel, de GAV, de violences, de blessures, mutilations, humiliations depuis le début du mouvement des GJ, racontent la même histoire : celle d’une répression inique, illégitime, scandaleuse et dangereuse.
Effectivement les journalistes doivent pouvoir travailler et il parait indegnable qu’il faille procéder aux ajustements nécessaires, favorables à la liberté de la presse, à sa pluralité de forme comme de fond.
Oui mille fois oui !
Mais pas sans rappeler sans cesse que ces journalistes au sein de ces manifestations ont subit une action anormale injustifiée, non nécessaire et disproportionnée aux yeux du droit français, qu’ils soient journalistes ou non !
Ils ont vécu ce que l’immense majorité des citoyens qui manifestent et tentent de se faire entendre depuis plus de 5 mois, subissent.
En France, tout le monde a droit de filmer et photographier dans les manifestations.
La question de la carte de presse ne se pose même pas dans le contexte, et il me paraît essentiel de le dénoncer absolument.
L’état n’a aucun droit, et ne devrait n’avoir aucune raison, d’empêcher des gens de rapporter en images ce qui se déroule sous leurs yeux en manif.
Se focaliser trop fortement sur la revendication du régime d’exception dont doivent bénéficier les journalistes risque en sus de légitimer le propos qui permettra ensuite de n’autoriser que les détenteurs de carte de presse à filmer ou prendre des images.
Ce serait contre productif, non?
Très intéressante émission. Sous ses airs de détail trivial, la discussion autour de 56'00 me semble fondamentale, et je suis reconnaissant à Emmanuelle Anizon d'arriver à formuler clairement un gêne latent que j'avais, sans pouvoir me l'expliquer, devant plusieurs médias "militants" ou marqués par l'émotionnel qu'on voit fleurir sur nos réseaux sociaux, quand bien même ils sont plus proches de propres positions politiques, et quand bien même les médias traditionnels en face ne sont pas moins engagés ou subjectifs. Le "Je suis ici en tant que journaliste" quand on lui intime de donner son avis personnel me semble salvateur - son besoin de ne répondre à ces évènements que par un travail de journalisme, et non par une réaction morale, fait toute la différence entre les articles journalistiques (or éditoriaux) que je trouve agréables ou pénibles à lire, quelque soit leur positionnement politique. Qu'on perde cette autodiscipline au travers de la mutation passionnante et nécessaire que vivent actuellement les médias, je trouverais ça dommage.
- Je suis journaliste et vous ?
- Je suis hilare !
Très intéressante émission pour la retraitée de l'audiovisuel que je suis... de 71 à fin 1999, j'ai bossé dans des rédactions, avec des "reporters de base", des grands reporters, des rédac'chefs/éditorialistes, rédac'chefs juste pour le titre, des directeurs de l'info, des directeurs de rédaction, des chefs d'éditions, des J.R.I. (journalistes reporters d'images), des "chargés des échanges internationaux d'images" via U.E.R. (Union Européenne de Radiodiffusion). Tous ces gens-là avaient leur carte de presse. Ils faisaient partie de la "caste journalistique". Il me semble en outre qu'à Europe 1, certain(e)s secrétaires de presse ont eu une carte de presse. C'était le vieux monde de l'information. Pour moi, les éditorialistes, chefs d'éditions, chargés des échanges internationaux, vu le travail fourni, ne méritaient pas la carte de presse. Les éditorialistes parce qu'ils ne se bougeaient que pour aller déjeuner ou petit déjeuner avec les conseillers de tel Ministre ou du Président... en fait, les éditorialistes sont pour moi les scribes et les émetteurs des nouvelles du pouvoir, des pouvoirs. J'en serais presque à penser que les présentateurs genre Bruce T. ou PPDA à l'époque ou C. Ockrent, n'ont pas besoin d'une carte de presse puisqu'ils sont encore et toujours les courroies de retransmission du ou des pouvoirs en place, même en les interviewant où ils jouent les carpettes. En revanche, les ingé.son/monteurs et autres qui allaient souvent sur les terrains de guerre n'avaient pas de carte de presse et étaient nettement "moins protégés" que leurs collègues journalistes.
En revanche, pour parler de vos invités sur le plateau, oui, les 3 ont le statut de journalistes... puisqu'ils vont sur le terrain. Et qu'ils diffusent ensuite sur les réseaux sociaux l'angle le plus large de ce à quoi ils ont assisté... sans obligatoirement plaquer des commentaires (le problème en télé : put'1 de commentaires et de choix de séquences... sous la houlette d'un rédac.chef qui ne veut pas faire prendre de risque à sa hiérarchie ni en prendre pour lui-même). Sauf que, sur les 3, s'en trouve une qui veut absolument être neutre... sauf que son journal ne l'est pas, neutre... en fait, elle est "embedded" avec la ligne éditoriale du journal pour lequel elle bosse. C'est aussi le cas des deux autres... qui ont envie de montrer la réalité : en ce moment, la brutalité de la répression gouvernementale, seul dialogue proposé aux Gilets Jaunes. On ne peut pas rester neutre quand on est un être humain... et qu'on filme d'autres êtres humains !
Je suis du côté des Gilets Jaunes de St Nazaire et, lors de la 2e Assemblée des Assemblées qui a eu lieu le mois dernier, les media mainstream n'étaient pas les bienvenus... une caméra de F5 a pu rester à l'intérieur pour filmer des débats... j'ai vu un petit montage dans une autre émission que celle annoncée... une petite séquence choisie sur des heures et des heures de discussions, qui a permis ensuite à l'animateur du débat, journaliste avec carte de presse, d'enchaîner sur un thème plutôt négatif dont on affuble les Gilets Jaunes : les divisions, le manque de cohésion du mouvement, etc... A côté, plein d'autres "petits media", jeunes et dynamiques : radio parleur, Lundi Matin et bien d'autres que j'ai oubliés (car je n'étais pas du groupe "presse"). Ces journalistes ont eu accès à tout, on pu tout suivre... confiance totale. Je ne sais pas ce qu'il en a été dit (car nous ne sommes pas équipés pour avoir une belle "revue de presse" et nous avons dû quitter la Maison du Peuple... pour l'instant, nous sommes SDF d'ailleurs).
Perso, pour revenir sur mon propos du début, car je digresse trop : je trouve qu'on ne devrait donner la carte de presse qu'aux jeunes reporters de terrain, qu'ils soient photographes, cameramen, reporters de presse écrite... Dès lors qu'ils sont installés dans une hiérarchie... ils sont de cette hiérarchie et devraient être mutés sur une autre administration
Un point n'a pas été traité, de la carte de presse : certes, elle permet aux journalistes munis de cette précieuse carte d'être "absouts" de G.A.V. en ce moment, dans le civil de "coupe-files" pour les accès aux musées, etc. et de payer moins d'impôts puisqu'il y a toujours ce petit "dégrèvement d'impôts plafonné à 7.500 € (?) " qu'aucun gouvernement n'a osé supprimer. Autre détail "pognon" : à France 2, les journalistes étaient régis par la convention collective de la presse et touchaient un 13e mois, pas les monteurs/ingé.son/assistants et autres personnels de la rédaction...
Bon, c'est trop long et trop fouillis... excusez-moi. Perdu l'habitude... ;)
Bonjour et merci pour cette émission.
Vers 43 min, Emmanuelle Anizon explique qu'apprenant en direct sur un plateau la fausse information de l'attaque de l'hôpital, elle doute immédiatement pour diverses raisons dont le fait que cet acte ne colle pas avec la philosophie des gilets jaunes et... des blacks blocks.
Je suis étonné et intéressé par cette dernière réflexion. Il y a une philosophie des blacks blocks? Il ya des reportages qqpart à ce sujet ? Est-ce qu'il y a des journalistes qui vont à leur rencontre, les interviewent? Des études/recherches à leur sujet ?
Merci
Au total (je viens de finir de regarder) encore une excellente émission. Ça devient une habitude ou quoi? En tous cas, je ne regrette pas de m'être finalement réabonnée.
Le dialogue entre la journaliste de l'Obs et ses confrères est resté un peu confus... surtout je pense parce qu'elle fait très attention à ne pas se désolidariser de son journal, et du coup joue un peu sur les mots... mais c'est à revoir et à approfondir. Beaucoup de respect pour cette journaliste. Et bon courage pour continuer à exercer dans des conditions pas idéales. mais qu'elle n'est jamais été "censurée" est un bon point pour l'Obs. À suivre.
Ah oui, il y a aussi une différence de génération sur la question d'employer ou pas des mots grossiers. Quand j'étais ado, mon père ne supportait pas que je prononce le mot "engueuler". Mais tous les substituts que je pouvais imaginer étaient carrément fades.
Au lieu de gloser sur la différence entre médias de l'"ancien" ou du "nouveau" monde, Daniel Schneidermann et son invitées de l'Obs auraient été bien inspirés de noter que la quasi-totalité des signataires de la tribune contre les violences policières à l'encontre des journalistes publiée par France Info sont des indépendants travaillant, pour la plupart, pour des médias alternatifs. Leurs confrères, même quand ils sont journalistes, "installés" dans les médias mainstream ne semblent pas concernés par ces entraves à la liberté de l'information.
À 52 mn: traiter ou pas un ministre de g...m...: selon moi, il aurait mieux fait de le traiter de menteur éhonté. Au moins, il pouvait argumenter, il avait des preuves. Et en plus, pas gentil pour la merde, très utile dans le compost, que ce soit celle des chevaux ou celle des toilettes sèches.
Autre exemple où ce sont les média - et non les autorités - qui en rajoutent (France Info toujours en première ligne suivie de RTL) : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/03/l-intrusion-de-200-gilets-jaunes-dans-un-commissariat-de-besancon-une-information-erronee_5458005_4355770.html
Sur le caillassage d'un car de police, à 26 mn: "Kevin il est pas resté".
Il faudrait aussi noter que, même en ne filmant que quelques minutes, s'il était dépendant d'un média officiel, ce sont ces quelques minutes qui auraient été découpées et reprises en boucle.
"Sur le terrain, avoir une carte de presse permet d'avoir une protection"
Je conseille aux journalistes qui l'ont, la carte de presse, de bien en profiter, ça ne va pas durer. Si les journalistes avec carte se mettent à faire leur métier, la carte de presse passera du statut de protection à celui d'arme par destination.
Excellent plateau, passionnant de bout en bout :)
"soyons journalistes de nous-même".
Trop de mauvaise sur ce plateau ! J'abandonne ....
Il y a un problème sémantique autours du terme «journaliste» et dont les journalistes sont eux-même à l'origine. C'est la confusion entre l'usage descriptif et qualificatif. Peu importe la qualité d'une chaise, qu'elle coûte une thune chez Ikea ou un rein chez un artisan ébéniste de renom, une chaise est avant tout une chaise. Les notions diverses: objectivité (…), priorité au terrain, contradictoire, code déontologique, non-partisan, pugnacité, observation, réserve, etc. Tout cela ce sont des critères complètement subjectifs qui nous permettent de critiquer et juger le travail des journalistes, mais pas de remettre en cause ce qu'ils sont.
C'est un problème que l'on rencontre dans beaucoup de métiers. Je suis graphiste et il est courant dans mon métier de vouloir refuser le terme à d'autres confrère dont on n'aime pas la manière de travailler. Comme si s'attribuer le terme nous attribuerait de multiples vertus. Si dans certains domaines cela reste de la querelle de clocher c'est bien plus problématique pour les journalistes.
Car, comme on a pu l'observer, les forces de police ou le gouvernement n'hésitent pas à s'engouffrer dans la brèche, c'est tellement pratique les critères subjectifs, il suffit de ne pas aimer pour pouvoir refuser le statut. Et c'est là que ce que dit Aphatie est très pertinent et important: peu importe qu'on aime ou pas son travail, ce n'est pas aux pouvoirs d'en juger. C'est très important car si on valide cela, on court un réel danger démocratique.
Même si le sujet porte sur le journalisme, je voulais juste rappeler que c’est un peu dérangeant de vous voir parler depuis l’intérieur de votre corporation et de vous indigner du traitement fait aux journalistes avec ou sans carte de presse : même si c’est vrai, je pense qu’il est nécessaire de rappeler régulièrement que : mettre quelqu’un en garde à vue sans raison, qu’il soit journaliste ou pas, c’est choquant pour tout le monde, être mis en examen pour un tweet de cet ordre, que l’on soit journaliste ou pas, c’est choquant ; que l’arbitraire, c’est choquant, que l’on soit journaliste ou pas. Vous devez partager cet avis, mais svp, dites-le !! Ne vous indignez pas que pour les journalistes, comme si l’on pouvait traiter le reste de la population comme ça (les « lambdas » comme nous avons été désigné.e.s) !
Sans formuler ce point explicitement, c’est comme si le présupposé de votre discussion était que l’on peut taper un innocent mais pas un journaliste.
Dans ce cas, revendiquons la carte de presse pour tous les citoyens « lambdas » ! ( beaucoup d’entre eux non plus ne passent plus les barrages policiers et les lacrymo pour aller en manif - c’est peut-être pour ça d’ailleurs que l’on voit proportionnellement de plus en plus de journalistes dans les manifs !)
Tres interessante emission sur ce sujet merci!
Une des meilleures émission sur le sujet. 3 personnalités différentes mais 3 intelligences qui me rendent optimiste !!!!
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Taha Bouhafs... ce nom me dit quelque chose.
C'est pas le mytho qui avait affirmé qu'à Tolbiac, en avril 2018, "les CRS avaient épongé le sang des étudiants à l'intérieur de la Fac pour ne laisser aucune trace" ?
Le même qui a pourri Zineb el Rhazoui sur Twitter, parce qu'elle avait simplement déclaré, en décembre de cette même année, que l’islam devait se soumette à la critique, à l’humour, aux lois de la République, et au droit français ?
Non, pas possible que ce soit lui. Pas sur @si. Sans doute un homonyme.
Vite une fatwa contre lui...
Vous vous méprenez. Les fatwas, ce sont les amis de Bouhafs qui les lancent.
Lorsqu'en décembre 2018, Marlène Schiappa prend la défense de Zineb el Rhazoui, et écrit sur Twitter :
En République française, il n'existe pas de délit de blasphème. Il faut défendre le droit de critiquer ou de se moquer des religions comme Zineb el Rhazoui, pas parce qu'on serait forcément d'accord avec la critique mais pour la liberté d'expression et la laïcité, elle est notamment approuvée par l'écrivain Majid Oukacha.
Et Bouhafs ne trouve rien de plus intelligent que poster ceci :
La team collabeur, commentaire accompagné d'un émoji qui vomit.
Car Bouhafs vomit réellement les musulmans athées et laïques. Les apostats, les blasphémateurs, comme les nomment les lâches anonymes qui menacent Zineb de mort, et la contraignent à vivre en permanence sous protection policière.
que vient faire le mot "fatwa" ici ?
que vient faire le mot "fatwa" ici ?
"Dans un tweet il a écrit collabeur donc bannissons le!" J'en peux plus de cette hystérie anti arabe. Qui prend bien des allures de fatwa, ironiquement.
Moi ce que je ne supporte plus, c'est l'hystérie "anti-apostats", celle qui s'exprime sur les réseaux sociaux à l'encontre de celles et de ceux qui ont osé renier l'islam.
C'est la haine et la lâcheté de ces arriéré(e)s qui injurient Zineb el Rhazoui (de père marocain, vous avez bonne mine avec votre "hystérie anti-Arabe" ! ) et réclament sa tête.
Lorsque Bouhafs, sur Twitter, lui lance : Calme toi cousine, va prendre un doliprane, son ironie la fragilise. Lorsqu'il la traite de "collabeur", son agressivité la désigne à la vindicte des enragés.
Mais libre à vous de juger que son comportement est anodin, de considérer que ces basses et dangereuses attaques sont le comble de l'élégance et du courage.
Anodin, certainement pas. Mais pourquoi pas un peu d'indulgence ? Et désolé si je perçois dans une défiance systématique à l'égard de certains, une forme de méfiance plus globale, un raidissement qui a beau jeu de s'abriter derrière les postures Charlie, souvent émanations de Laurent Bouvet et sa clique.
Je vois. Vous réclamez l'indulgence pour celui qui se joint à cette meute incitant à la haine et condamnant à mort.
En revanche, vous vous méfiez de ceux qui combattent l'intégrisme religieux, défendent les principes laïques et la loi républicaine.
Votre attitude est un encouragement au crime, une approbation implicite du sort promis aux "apostat(e)s"
Mesurez-vous seulement la portée de vos propos ?
Notre échange ici-même va se traduire dans la vraie vie par une lamentable guerre de tranchée, au nom de votre néo-républicanisme intransigeant qui mettra au banc de la société tout "dissident" qui osera contester cette idéologie.
Le monde qui s'annonce est bien sombre et je n'y suis pour rien là-dedans, ne vous en déplaise.
N'inversez pas les rôles.
Mon "républicanisme" n'est ni "néo", ni intransigeant.
Républicain, je l'ai toujours été, et je ne souhaite que l'application et le respect de ses principes.
Ceux dont vous prenez la défense les bafouent. Ils sont une entrave à leurs exorbitantes prétentions d'intégristes.
Eux sont les idéologues, les doctrinaires, qui n'admettent ni l'athéisme, ni la critique de leur dogme. Et bien moins encore lorsque ces critiques émanent de "dissidentes" comme Zineb, assignée par ces fous furieux à ses origines, à ses traditions, culturelles et religieuses.
Et comme vous vous abstenez soigneusement d'aborder le fond du problème, cette simple question pour finir : pensez-vous que Zineb el Rhazoui et tous les "ex-musulmans" méritent leur condamnation à mort ?
Cette question est fondamentale, j'adorerais la voir poser par DS à un plateau d'@SI avec Fahrad Khosrokhavar, Hakim El Karoui, (cf. leurs ouvrages) et "en face" Zineb El Rhazoui, et un représentant de la thèse de l'insécurité culturelle pour équilibrer.
Mon avis compte assez peu (je ne suis pas musulman, ni homme politique), mais je suis sûr que l'échange qui découlerait de votre question ferait apparaître des problématiques plus profondes que la simple condamnation binaire "pour ou contre".
On découvrirait peut être que la question recouvre des tabous des médias qui ont entre autre pour conséquence de faire taire certaines personnes pour des raisons idéologiques.
On mettrait certainement à jour, et c'est mon souhait le plus cher, des faits, documentés (en se gardant des seules constructions intellectuelles) que les conflits qui s'articulent autour de l'identité ne se résoudront pas par des postures, si nobles puissent-elle paraitre au premier abord.
Je ne connaissais ni Fahrad Khosrokovar, ni Hakim El Kharoui.
Le peu d'infos que j'ai pour le moment recueillies sur eux, ne me permettent pas de porter un jugement sur leurs personnalités et leurs options.
Mais ma question que vous jugez "fondamentale" ne l'est pas du tout à mes yeux. Tenter d'y répondre c'est envisager que des assassins potentiels puissent avoir raison. L'idée d'un débat sur le sujet est inacceptable.
Quant à espérer Zineb el Rhazoui sur le plateau d'@si... même pas en rêve.
Non seulement la laïcité n'a jamais été une cause à défendre pour DS, mais ses invité(e)s communautaristes ont toujours bénéficié de sa complaisance.
Zineb est pour lui l'ennemie, comme le fut à une époque Caroline Fourest.
La question est fondamentale non en tant qu'elle appellerait une réponse (car qui sommes-nous pour décider qui mérite la mort ? c'est absurde), mais dans le fait que vous la formuliez ainsi à mon encontre pour tenter de me disqualifier, et que j'ai malgré tout la volonté d'y répondre très précisément, de la façon la plus dépassionnée possible.
La réponse à vous apporter nécessiterait l'intervention de personnes qui ont passé leur vie à justement comprendre ceci : pourquoi l'islam en France a-t-il ce statut ? Comment appréhender des phénomènes complexes comme le sentiment d'appartenance à une culture sous les angles juridiques, sociologiques et métaphysiques ? Vastes questions, qui sont bel et bien fondamentales.
Votre précision sur l'attitude de DS est tout à fait à propos : il aurait peut être à exclure des personnes qui rendent le plateau invivable (comme ce fut le cas pour Élisabeth Lévy et Sifaoui par exemple).
Même si je suis un naïf, ou en tout cas un incurable défenseur de la liberté d'expression - je veux que tout le monde ait la parole, sur tous les sujets - je sais que vous mettez le doigt sur un véritable problème : comment faire échanger ceux que tout oppose ?
J'ai l'espoir en @SI poaur faire venir ce genre d'intervenants, la télévision ayant depuis longtemps choisi de ne produire que de stériles "débats".
Pour écouter Khosrokovar, il a fait de bonnes interventions sur France Culture, ainsi que lors de conférences trouvables sur Youtube. Je ne cherche pas à vous faire changer d'opinion, mais à comprendre les multiples enjeux qui se cache derrière ce que vous trouvez "inacceptable". Une fois qu'on a dit ça, le problème demeure : faut-il se priver de comprendre ?
Farhad Khosrokhavar*
https://www.franceculture.fr/personne-farhad-khosrokhavar.html
Il n'a pas écrit que ce tweet. Il harcèle Zined El Rhazoui sur tweeter, contribuant à attiser de la haine envers elle. Elle est actuellement sous protection après avoir reçu des menaces de mort.
Quant à "l'hystérie anti-arabe", ne prêtez pas aux autres ce que vous êtes.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Militant d’extrême gauche, communautariste, soutien des islamistes, qui adore mettre de l’huile sur le feu en propageant des fakes news dangereuses et devient agressif et insultant dès qu’on le conteste avec des arguments (dont il est la plupart du temps dépourvu). N’y a fait il vraiment parfaites personnalités plus objectives et constructives à inviter ?
« parfaites » = pas de
Pour pallier au cruel manque d'information de votre commentaire, voici un lien vers un article d'Agoravox assez complet et qui évoque une parttie du parcours de Taha Bouhafs avant l'affaire Benalla : Rumeur de Tolbiac : le mensonge de Leïla, la sagesse de Marylin par Darth Walker mercredi 25 avril 2018
Merci pour ces utiles précisions.
Allez sur le site ACRIMED pour une recension des reactions'es médias pro à' l'attaque de lhopital de la Salpetriaire ' comme quoi les militants sont partout et les pro se font rares
Noooon ! ça n'est pas Juan Branco ??