"Grillo reprend le discours de Berlusconi d'il y a 20 ans"
Qui est vraiment, que veut vraiment, et que peut vraiment faire Beppe Grillo? Ce comique italien vient de remporter 25% des voix des Italiens aux dernières élections. Est-ce qu'il incarne un renouveau des personnels, des thèmes, des méthodes politiques ou au contraire un nouveau visage de la démagogie et du populisme à l'italienne? Trois invités dans notre émission : Eric Valmir, correspondant de Radio France en Italie de 2006 à 2012, Marie-Anne Matard Bonucci, spécialiste de l'histoire contemporaine italienne, et Hurluberlu, @sinaute et italianophile, qui nous a aidé à préparer cette émission.
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Derniers commentaires
Réduire la critique des syndicats, ou meme des corps intermédiaires a une forme de "populisme", ou meme parfois un peut a une critique d'extreme droite sous jaccente ce n'est pas etre loyale. Bien sur l'extreme droite abonde sur le sujet, mais reporté vous au NPA, au troskyste, et meme parfois a des communistes ou simplement des militants de base qui sont les premiers a critiqué les structures de leurs propres syndicat ! Ne ce basé que sur sa c'est faire une erreur.
Sur les employés devraie détenir les entreprises, je voit avec HORREUR que pour vous ce serez du POPULISME ! Mais vous reniez tous le combat de la gauche non marxiste. La gauche non marxiste c'est battue sur des choses simples, l'auto-gestion, les entreprises au travailleurs, ect... Je suis stupéfé que de simple commentaire désobligeant venue des médiacrate européens vous est autant manipulé. Que les employés détienne leurs entreprises c'est pour le coup un marqueur EXCLUSIF à l'extreme gauche, et clairement ! C'est pas l'extreme droite avec leurs cultissime du chef qui vont allez proné la gestion directe des entreprises par les salariés sans aucune hierarchie...
Pour moi c'est vraimment pas sérieux sur ce coup là. Et je me sent pas plus informé sur le personnage complexe, mais qu'il faut au dela de lui, comprendre le mouvement derriere. Parceque faut pas ce raconté d'histoire, on fait pas 25% avec juste un homme. C'est que derriere il y a forcement des forces bien plus complexes qui entre en jeu.
J ai maintenant d autant plus de raisons d avoir quitté Paris .
Pour ma part, rien à redire.
Beppe Grillo a relégué Silvio Berlusconi au magasin des vieilleries de carnaval. Là où le Cavaliere se gaussait des pisse-froid en lutinant des bimbos, M. Grillo harangue, accuse, en appelle au Jugement dernier. Sous le masque du rebelle qui épate, on devine déjà le garde-chiourme qui ordonne. Ce gourou d’un nouveau genre n’admettra aucune faiblesse de ses disciples dévoués. Ceux-ci sont entrés au Parlement étonnés comme les petits enfants du joueur de flûte de Hamelin : littéralement, ils ne savent pas ce qu’ils font là. Seul le sait M. Grillo, qui se tient en retrait, comme le Dieu suprême, dans la fumée dévote. Cela n’empêche pas de faire connaissance. Ainsi, dans une tribune publiée sur Slate.fr (1), Alexandre Moatti (2) a-t-il soigneusement épluché les discours du tribun : on y découvre, entre autres vues, qu’il tient le Sida pour une « farce » et recommande de soigner le cancer au jus de citron par haine de l’industrie pharmaceutique, laquelle, comme l’on sait, tient ses ordres directement de Wall Street. Jusqu’où ira M. Grillo ? Jusqu’où les niais qui l’applaudissent voudront-ils lui obéir ?
La réponse est entre nos mains. Nous voulons dire entre les mains de ceux qui croient que l’Europe a mieux à proposer au monde que des recettes bio contre le cancer en fulminant contre l’Amérique, autre nom d’Israël. M. Barroso a répondu, il a dit en substance que les instances suprêmes de l'Union européenne n’avaient cure du vote italien. Qu’il s’agissait de continuer la « Construction » sans sourciller. On se doute qu’un tel aveuglement reste la meilleure façon de renforcer les bataillons des « grilli » qui n’en demandent pas tant. Le replet M. Barroso, tout à ses vanités, est-il seulement conscient de sa propre crétinerie politique, l’auto-destruction de l’Europe au nom de l’avancée irrésistible ? Encore M. Barroso n’est-il qu’un pion qui s’effacera de lui-même le moment venu. (Il est tout de même étrange de se dire qu’il ne restera rien de M. Barroso alors même qu’il est là depuis si longtemps.) Quant aux courtisans trois pièces qui lui tiennent la porte, farcis de rapports que personne ne lit, on voudrait bien parfois qu’un Saint-Simon de circonstance les rhabille pour l’hiver. Qui n’a pas étudié de près la mine satisfaite d’un jeune loup de Bruxelles ne sait pas ce que c’est que cette forme non encore étudiée de snobisme technocratique. Plutôt mourir (on veut dire par là être nommé à un autre poste) que renoncer à sa voluptueuse inutilité. C’est une jouissance que d’appartenir au camp qui décide de la pluie et du beau temps. C’est comme de faire un pied de nez à ceux qui ne peuvent rien décider.
(1) http://www.slate.fr/tribune/68877/beppe-grillo-populisme-scientifique
(2) Alexandre Moatti vient de publier aux éditions Odile Jacob : Alterscience. Postures, dogmes, idéologies, où il analyse entre autres l’anti-scientisme de l’ultra gauche. Édifiant.
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-"Que quelques farfelus s’agitent sur la toile pour dénoncer d’improbables complots"
Ce que j'en dis, c'est que Chouard et Soral relaient les pensées de ces farfelus (et tout les gens sérieux sont d'accord pour dire qu'ils le sont (Fourest comme son opposant)
Regardez (si vous avez envie de sortir de votre ornière) ce documentaire sur vos croyances, réalisé par C Fourest. On y voit une inteview de Fabrice Arfi de Mediapart (38 minutes) qui dit clairement ce qu'il pense du conspirationnisme. Vous ne lui faites pas confiance à Arfi???
Je vous le répète, il y a une ligne rouge à tracer entre les professionnels compétents et les guignols...
"Invitez moi M Schneidermann, je veux pouvoir montrer à mes parents que je suis passé à @si!!!!"
Qu'est-ce qui pousse Daniel Schneidermann a dénigrer et discrédité Beppe Grillo via un obscure @sinaute qui se nomme lui même Hurluberlu, et qui fait des études d'Italien (dixit Schneidermann). Ce qui lui confère d’emblée le titre d'expert du mouvement 5 étoiles et de Beppe Grillo. Et Je doute pas, bientôt, Biographe officiel.
Notre hurluberlu, à l'affut du moindre scoop (à charge, faut pas pousser) , nous sort ce qu'il croit être le graal. Et qui est évidement de suite relayer par Arrêt sur images.
12h05 ça reste à vérifier
Premier scandale pour Beppe Grillo ? (L'Espresso)
Pourquoi pas vérifier avant de publier ? Vous tombez bien bas Mr Schneidermann
http://www.giornalettismo.com/archives/816573/beppe-grillo-walter-vezzoli/
C’est important de savoir qui sert une info, savoir d'où il parle et quel est sa légitimité. Je comprends bien qu'@si trouvant ses propos intéressants l'invite et lui permette de rester anonyme, mais je ne suis pas disposé à entendre une personne qui ne parle pas en son nom propre ou au nom d’une profession.
Seul Coluche avait à mon sens une ligne pertinente, directement héritée de l'esprit Hara-Kiri donc d'un anarcho-socialisme conscient de lui-même et ancré dans des combats prosaïques très précis.
Sinon, ce qui me frappe aussi, tout autant par rapport aux discours de Grillo que par rapport aux commentaires faits pendant l'émission, c'est cette façon d'avoir l'impression d'avoir inventé l'eau tiède en ce qui concerne des piliers de l'anarchisme comme le refus du professionnalisme politique ou l'autogestion des entreprises. Aucun intervenant pour dire qu'on était là face à de nobles idées intégrées dans un gloubi-boulga démago. Ce ne sont pas ses propositions qui sont populistes en soi, c'est sa façon de les intégrer au reste n'importe comment, sans aucune culture politique et donc sans cohérence. Si on ne remarque même pas que ce mec représente la fin des idéologies, leur récupération servant le néant total, alors on est condamné à s'esbaudier dans le "il est génial" et le "il est populiste" qui sont les deux faces d'un même aveuglement vu qu'ils mènent tous les deux au dévoiement des utopies de gauche, perverties par les uns et ridiculisées par les autres.
On pourrait croire que ces deux figures sont en quelque sorte les deux faces d'une même médaille : deux personnalités " antipolitiques " rejetant les procédures traditionnelles de la démocratie. L'un a profité du pouvoir pour voter des lois destinées à sauver son empire médiatique, l'autre a jeté l'anathème sur le système politique lors de son " Tsunami Tour " où il s'en est pris à tous les responsables avec des accents dignes d'un Savonarole postmoderne, les jugeant " tous corrompus ".
Le second confirme qu'il faut saisir l'événement dans la perspective historique "braudélienne"* de "la longue durée":
Le vote Grillo est un vote ouvertement populiste. " Oui nous sommes populistes, faites-le savoir ", proclamait le comique dans ses réunions publiques. Mais il se réclame aussi d'une nouvelle forme de démocratie, plus " horizontale ", plus participative ; ce n'est pas un populisme de l'enfermement sur soi, mais une demande ambiguë vers plus de citoyenneté, un cri de la piazza contre le palazzo, pour reprendre l'opposition séculaire décrite par Francesco Guicciardini (1483-1540) à la Renaissance.
Le troisième indique l'enseignement populaire et non populiste, éthico-politique et non farcesque, à pouvoir tirer de l'événement:
Le succès de Beppe Grillo aura peut-être eu le mérite d'ouvrir les yeux des experts européens sur les limites des politiques d'usuriers qui corrodent, comme dans les années 1930, la démocratie parlementaire. En refusant de faire payer aux peuples la crise des dettes souveraines - qui est d'abord la conséquence des folies de la finance -, le populisme de la protestation se montre beaucoup plus incisif que celui de la peur. Et les principaux politiques européens l'ont bien compris.
Ce sera peut-être l'ultime paradoxe de Beppe Grillo. L'ancien comique pourrait être celui qui conduira à une remise en cause en Europe des politiques d'austérité. A moins que son refus de faire de la politique ne le transforme en un nouvel ange de l'Apocalypse.
Le dernier mot de ce troisième extrait, qui est le dernier aussi du texte cité, permet d'en compléter l'historique leçon à laquelle déjà renvoyait la référence à Savonarole. Car il n'est d'Italie qu'à la condition de ne pas oublier ce qui en surdétermine la destinée: à savoir, la Chiesa, comme Machiavel l'a précisé, dans Le Prince qui plus est. Surdétermination "catholique", universelle, de ce peuple d'émigrés qu'est le peuple italien, lequel n'a d'autre pays en vérité que le monde entier: "Tutt'il mondo è paese".
* Braudel dont il ne sera pas inopportun ici de rappeler le livre: Le Modèle italien consacré aux deux siècles 1450-1650.
Ce Grillo soulève nombre de questions sur le changement. Quitter le confort d'un système pour les risques qu'offre un populiste enragé, ou bien se jeter à corps perdu dans l'inconnu de l'humain, pour quitter un système déshumanisant...
Entre populisme et capitalisme, une seule solution, le "funambulisme"
Grillo n'est pas le héros que l'on souhaite mais il est un leader inévitable...
Tout ça le rappelle un fait déprimant. Le leader le plus héroîque ne fait que 11%...
On ne sait pas où l'on va et je crois bien que "tout le monde" s'en fout... enfin disons se voile la face...
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Encore un de ces mots qui en disent plus sur celui qui les emploie que sur ceux qui en sont l'objet. Yen a une floppée comme ça. En ce moment, ça pousse comme des champignons. Question de terroir, sans doute.
En effet, j'en étais restée là, et à sa réponse quand le pape avait regretté qu'on donne le Nobel à un bouffon "Souviens-toi, pape, de tous les bouffons que tu as fait pendre". Et j'avais également pensé, puisque manifestement Grillo est, lui aussi, un bouffon, que sa sympathie pour lui venant de cette fraternité. S'il a aussi soutenu Rivoluzione Civile, c'est peut être simplement que, dans l'Italie d'aujourd'hui, tout ce qui rue dans les brancards lui semble porteur d'avenir, potetiellement au moins. C'est assez cohérent avec sa conception du politique.
On peut difficilement appréhender les résultats de Grillo sans les replacer dans une Italie où depuis plus de 20 ans, l'information se transformait graduellement, mais sûrement, en désinformation. Contrairement aux affirmations pondérées de votre invité envoyé à Rome, il y a eu, en Italie, une information dominante et, à la fin, quasiment unique, dispensée aussi bien par l'audiovisuel que par la presse écrite. Le réveil d'un début d''information, y compris dans le journal "Repubblica", est postérieur aux actions sur internet (et, par suite, sur les places italiennes) du "Popolo Viola". C'est effectivement à partir d'internet qu'on a assisté au réveil d'une Italie confite dans son marasme socio-politique, dans les déclarations imbéciles de son représentant, découragée, et fatiguée. Je suis professeur dans une Faculté d'Économie et ai eu le privilège d'entendre des étudiants qui étudiaient l'économie m'expliquer que la crise ne touchait pas l'Italie. Après tout, Berlusconi, repris par le concert médiatique, en avait donné la garantie... verbale. Ces étudiants ne faisaient que confirmer en termes sortis des manuels une conviction partagée par une bonne partie de la population et non démentie par les partis traditionnels.
C'est dans cette Italie, premier pays à avoir utilisé internet pour créer des rassemblements qui étaient essentiellement des échanges d'informations dans un pays où les canaux traditionnels de l'information étaient non seulement en défaut, mais s'étaient transformés en chantre du pouvoir et, au-delà, du système qui le soutenait, que Grillo est né et a prospéré. C'est aussi, à mon sens, sous cet angle qu'il faut interpréter le fait que ses premiers soutiens aient été les Italiens de l'étranger car eux n'étaient pas enchaînée à l'information italienne.
Par ailleurs, quelles que soient les limites de Grillo, bonimenteur, harangueur, etc. etc., les gens qui se sont rassemblés autour de lui et ceux que les Italiens ont élu au Parlement et au Sénat, sont à prendre en considération. Bien qu'il s'agisse d'un mouvement certes, bigarré, où l'on trouve des déçus du PDL, du PD, de..., c'est surtout un mouvement écoeuré par les abus du pouvoir, le mépris qu'ont montré les élus à l'égard de ceux qui leur ont donné leur mandat, et surtout par l'imbrication entre le monde politique et la mafia et, phénomène qui n'est sûrement pas qu'italien, par ce même monde politique et le pouvoir économico-financier.
Il y a eu longtemps (sous la DC), en Italie, un pacte occulte entre la société civile et le monde politique : laissez-nous tranquilles et on vous laisse tranquille. Cet arrangement à l'italienne a connu une rupture brutale sous l'impact de la mondialisation néolibérale phénomène que les Italiens n'ont pas su prévoir. Soudainement, en effet, des règles européennes renforcées par le poids de l'entité marché (parcouru par de puissants flux financiers) sont venues mettre un terme à l'autonomie de la société civile. L'État dont les Italiens, en l'occurrence à juste titre, s'étaient toujours défiés tout en le considérant comme peu dangereux tant qu'on l'abandonnait à ses magouilles s'est soudain changé en pieuvre qui s'introduisait dans le fonctionnement harmonieux! (bien entendu fait d'arrangements de tous ordre, de système des partis, mais également d'organisation de la solidarité, de la vie culturelle, des garanties citoyennes) de la société civile tout en restant tout aussi corrompu et inefficace dans la protection de ses citoyens. Autrement dit, on pourrait dire, en simplifiant, certes, que la grande richesse italienne, sa grande créativité qui reposait sur la société civile ont cessé de fonctionner avec une intervention étatique au pire sens du terme, le sens italien : peu de garanties, peu d'aide pour le citoyen, mais une gangrène croissante contre laquelle il n'existait plus de bouclier.
En ce qui me concerne, je serais moins critique que ne l'est Huluberlu non pas à l'égard de Grillo, mais à l'égard de cette levée de citoyenneté qui se dégage de ces élections. Certes, l'avenir est difficilement prévisible, certes ""si nous voulons que tout reste comme avant, il faut que tout change" disait le Prince Salina dans le Guépard, mais si nous voulons que tout empire, ne changeons rien. Il me semble que, pour l'instant, dans l'impossibilité de porter jugement sur le futur italien, on peut au moins s'incliner devant une leçon de démocratie, avec tous les dangers que la démocratie comporte quand elle est réelle. On peut surtout déceler dans ces élections une créativité et une prise de risque de changement qui pourrait, sous d'autres formes, servir d'exemple au reste de l'Europe. Peut-être y a-t-il mieux à faire que de s'entendre réciter dans les médias et chez nos hommes politiques, y compris de gauche!, que l'avenir est aux coupes sombres, aux sacrifices pour la pérennité d'un système qui craque chaque jour plus fort, mais qu'on nous demande de sauver à tout prix. Les grimaces de Grillo me semblent moins menaçantes pour l'intelligence de la démocratie.
Sur ce champs de ruine est apparu un clown médiatique nommé Berlusconi- chic, choc et show- mélangeant un peu tous les ingrédients dans son discours- allant de l'extrême droite au populisme le plus bas de la gauche.
L'Italie arrive peut-être à la fin de ce ère berlusconi (et ce n'est pas plus mal)- mais difficile à dire ce que sera demain leur classe politique. L'usure et les réalités du pouvoir vont être redoutables pour le Mouvement 5 étoiles. Pas sur qu'il survive à cette législature.
J'ai surtout vu un corps politique italien qui tentait par tous les moyens de se libérer d'une classe politique corrompue qui se permet en plus de lui demander des sacrifices, et qui s'accroche à tout ce qui était susceptible de le faire comprendre dans les limites de la démocratie parlementaire. En tant que collectivité, tout groupe humain a besoin qu'on relaie son malaise et ses afflictions par la parole.
Et c'est une personne, un "parleur", qui peut résumer et exprimer tout cela.
Et Beppe Grillo sait visiblement le faire à merveille.
Je voudrais ajouter que l'extrême-droite n'est pas un enchevêtrement de façons de penser d'une façon ou d'une autre qui s'agglutinent.
C'est une conception pyramidale de la société reliée à un ordre et une uniformisation, et l'obéissance aveugle à un chef perçu non comme un porte-parole mais comme un meneur d'hommes, ce que justement Grillo refuse d'être.
A ce niveau, la façon de considérer Beppe Grillo ne concerne pas les Italiens, mais elle ne fait que souligner notre absence de repères.
Quant au titre de l'émission, "Grillo reprend le discours de Berlusconi", il ne parle pas de Berlusconi ni de Grillo, il dit ce que voudraient non seulement entendre les Italiens, mais encore et surtout mettre en pratique : la fin de la corruption.
Et là encore, il est bien question de nous. L'Italie est un laboratoire politique très en avance en Europe,
Canale 5 et Mediaset, propriétés de Berlusconi (rappelons que Sua Emittenza est dangereux non parce que c'est un animal politique, mais parce qu'il profite de ses médias, y compris d'état, pour gouverner), sont un puissant outil de propagande, et dès les années 80, les instruments de son accession au pouvoir et de lutte contre les juges anti-corruption qui le traquent. Une vitrine représentant une Italie plus belle que nature, un monde en couleurs, qui va séduire les Italiens des classes populaires trop accrocs à la télé dans un pays qui s'uniformise et vieillit tandis qu'il se débat contre la corruption de sa classe politique, un hydre qui renaît de ses cendres en permanence, et suce le sang des citoyens, psychologiquement et financièrement.
Il n'est pas certain que la corruption soit plus importante en Italie que partout ailleurs en Europe, simplement, elle est moins acceptée par les juges plus indépendants, et par la population. D'où des scandales à répétition.
Ici, on discrédite les médias qui parlent de l'affaire Takkiedine ou de l'affaire Bettencourt , et on parle peu de l'affaire Sarkozy/Lagarde/Tapie. En Italie, ce serait des scandales sans nom. Dénoncés haut et fort par Beppe Grillo.
Là où je reste perplexe, c'est sur ceux qui se présentent aux élections sous sa [s]non[/s] bannière. Sur ceux qui se retrouvent, grâce à lui, au parlement italien. Qui sont-ils, ceux là? Ça manque, ça manque vraiment à l'émission.
Et puis, j'ai regretté que le soutien apporté par Dario Fo ne nous ait pas été montré, j'aimerais bien savoir ce que Dario Fo (un authentique mec de gauche la dernière fois que j'en ai entendu causer ya longtemps) trouve à ce machin. Ya pas un lien?
Peu de gens sauvent l’honneur de Libé.
Marcelle en est
Un petit troll, maintenant. En fait, un courrier destiné à la rédaque mais elle ne me répond jamais ce qui prouve que sa messagerie ne marche pas sinon, par une politesse dont nul doit douter qu’elle soit pourvue, elle accuserait réception*.
Là, au moins, je peux supposer qu’elle va le lire.
Pourriez-vous (au risque d’agacer ceux que le feuilleton cochonno-iacubite horripile, et on peut les comprendre, et perso il ne m’intéresse plus) enquêter à Libé et au NObs sur les suites des réactions indignées de la SCPL de l’un et de la SDR de l’autre ? Savoir si les chefs suprêmes réagissent par la calinothérapie, le vafanculo, ou la calotothérapie ? Savoir si Jean Daniel, figure tutélaire (devenu) de rien va priver de sa prose son bébé devenu garnement ou se recoucher dans sa niche (de saint à auréole camuse) ?
*Surtout que je ne lui demande pas ce qu’elle compte faire de notre Beppe G… à nous !
juste un petit mot pour remarquer que le parallele avec coluche est à mon sens éclairant : on ne supporte pas les "amateurs" dans le grand jeu trop serieux des politiques "pro"
donc on cherche tous les défauts du challenger .. et il y en a !
mais que penser des "officiels habituels " ?
leur discrédit est total et justifie leur rejet ...
aussi à la place du "cochon de votant" de base je voterais pour un outsider !!! parce que tant qu'a en baver ... autant que ce ne soit pas par un donneur de leçon professoral et professionnel !
les nomenklaturas existent toujours et se reproduisent tout autant ....
je pense que l'italie fait office de "laboratoire" et que les observer est instructif ... mais quelle peur et quelle panique chez les "politiques serieux "
désolé , je sais que c'est du populisme, mais que voulez vous certaines choses me font réagir .
m
PS : je voudrai dire toute ma tristesse devant le depart de S Hessel
Je ne sais pas comment vous avez fait pour supporter tous ces cris pendant la préparation de l'émission... chapeau bas parce que moi j'en supporte difficilement le visionnage.
Toujours l'effet fumigène.
Je n'ai pas encore regardé l'émission.
Ce qui est important à voir dans le vote italien c'est le rejet par près de 90% des gens qui se sont exprimés de la politique néo-libérale de l'oligarchie européenne. C'est un rejet de cette Europe qu'on nous sert, pas de l'Europe elle-même.
Monti, soutenu par Bruxelles et les gouvernants européens (et Merkel en particulier) a fait un flop énorme.
Au lieu de parler de Grillo, il vaudrait mieux analyser les dessous de l'entêtement aveugle de la politique européenne qui nous est imposée.
Creuser la dette pour soit disant la combler est une aberration.
En fait le seul but est d'en profiter pour écraser la protection sociale et de donner toute liberté aux entreprises vis à vis de leur personnel.
A lire un article de ce jour sur le blog Médiapart.
Je viens de regarder cette émission avec d'autant plus d'intérêt que Florence Rigollet et moi-même avons traduit début janvier un entretien de Giuliano Santoro -pas le Santoro de l'extrait que vous montrez- auteur par ailleurs d'un excellent livre paru en novembre sur le phénomène Grillo. Entretien dont nous avions modifié le titre dans le même sens que l'article que vous avez publié ici: Beppe Grillo ou le populisme 2.0 Pour ceux que cela intéresse, j'ai aussi traduit cette analyse postélectorale du même Giuliano Santoro qu'on pourra compléter avec celle, très proche -ils sont amis- du collectif littéraire Wu Ming -en français sur le blog de Serge Quadruppani.
J'ai souri, pour bien la connaître, à la précaution oratoire de Marie-Anne Matard-Bonucci concernant l'évocation de Benito Mussolini. Je m'empresse de dire que vous ne pouviez inviter une historienne plus compétente sur l'histoire du fascisme -j'ai eu la chance de m'entretenir à plusieurs reprises avec elle et de publier tout récemment sur mon site ses articles sur l'histoire coloniale italienne. Son travail est d'une rigueur impeccable et d'une rare qualité d'écriture. Pour ce qu'elle dit du révisionnisme actuel, je vous invite à lire sa remarquable mise au point sur le site du Monde. J'ai souri parce que je connais sa prudence, qui est celle de nombreux historiens. Pour avoir moi aussi une formation d'historien, je ne lpartage pas cette prudence. Pas toujours.
La résurgence du fascisme, soyons clairs, remonte bien au berlusconisme. Et notamment, comme l'a montré Marco Belpoliti dans un fort joli livre traduit en français, Le corps du chef, le berlusconisme a ramené la corps du dirigeant au premier plan, selon des modalités certes tout à fait diverses -corps androgyne, comme en témoigne ses propos sur son "homosexualité lesbienne", et surtout corps momifié. Marie-Anne Matard-Bonucci a tout a fait raison de rappeler que la République précédemment a mis en avant des hommes gris, sans corps pourrait-on dire. Mais il faudrait quand même rappeler l'étrange ballet des photographes autour du corps d'Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne abattu par les Brigades rouges en 1978. On sait quel coup d'arrêt cette mort a marqué pour le mouvement des années 70.
Je rejoins cependant pleinement son analyse quant au retour du tribun qu'incarne Beppe Grillo. Mais n'ayant pas sa prudence, j'ajouterai que pour moi la comparaison ne s'arrête pas là. Voici quelques éléments à charge:
-le rejet des syndicats, l'idée de l'entreprise partagée par tous les travailleurs -il ne s'agit pas d'autogestion, on l'aura compris, mais d'un partage égalitaire entre tous les employés avec un patron, comme dans le mouvement j'y reviendrai- est un vieux thème du fascisme -repris par Pétain et la Révolution nationale-: cela s'appelle le corporatisme.
-le leader qui se tient à l'écart, qui envoie ses troupes au casse-pipe en se contentant de dicter ses consignes, rappelle l'attitude de Benito Mussolini qui, lors de l'héroïque évènement fondateur, la marche sur Rome, avec tous les futurs dignitaires du régime en tête, se trouvait à Milan, prêt à s'exiler en Suisse, au cas (très probable jusqu'au dernier moment) où le Roi ferait donner l'armée. Nous sommes évidemment dans un contexte tout différent, mais la leçon est claire: le leader ne doit pas se mouiller (sinon dans le détroit de Messine, et là encore, on est en plein rappel mussolinien), il doit rester au-dessus de la mêlée. Rappelons qu'à l'exception des deux dernières années, Mussolini n'a jamais été le chef de l'état du régime, officiellement toujours monarchique, et donc toujours dirigé par un roi, qui d'ailleurs le fera destitué et arrêté, sur ordre du Grand Conseil du Fascisme.
-l'argument de l'antipolitique, du ni droite ni gauche (rappelons que Mussolini venait du socialisme révolutionnaire, et qu'une partie des fascistes venaient de l'anarchosyndicalisme), ajouté à l'étrange fascination qu'il exerce sur les jeunes et moins jeunes de la Casapound, ses squats de ceux qui s'autoproclament les "fascistes du troisième millénaire" (et qui servent de modèle à une bonne part de la fachosphère européenne). Aux jeunes de la Casapound venus lui demander devant les caméras s'il était fasciste ou antifasciste, il a répondu à plusieurs reprises que c'était une mauvaise question. Il faut savoir quand même que les dits jeunes sont connus pour leurs violences dans les manifestations ou contre des personnalités politiques réputées antifascistes.
-s'ajoutent à cela des propos parfois plus que limites à l'encontre des immigrés et leur absence dans son programme.
-le dit programme est par ailleurs plutôt de gauche -comme peut l'être par endroits celui du fascisme "social" de la Casapound. Cette tendance de gauche explique les appels du pied venus du Parti Démocrate -et notamment de son allié de gauche Nichi Vendola- moins en direction de Grillo que de ses candidats. La matrice sinon fasciste, du moins profondément antidémocratique du mouvement, s'est aussitôt manifestée -et je regrette que cela n'ait pas été dit dans l'émission: Grillo a aussitôt signifié une fin de non recevoir aux dirigeants de la gauche (y ajoutant quelques insultes, Bersani étant qualifié de "mort qui parle"). On se retrouve donc dans le cas extraordinaire d'un dirigeant autoproclamé non élu -ni par les militants ni par les électeurs- qui décide seul au nom des uns et des autres les alliances politiques des députés et sénateurs. Qu'ont fait les militants? Une pétition pour demander à leur leader (que les mauvaises langues appellent leur gourou) de changer d'avis... On ne saurait mieux dire. Voilà pour le mythe de la démocratie 2.0.
-comme vous l'avez du reste souligné, Roberto Casaleggio est un ex sympathisant de la Ligue du Nord, très clairement d'extrême-droite. Sa stratégie marketing pourrait rappeler celle du livre Propaganda ou d'une autre célèbre éminence grise, Licio Gelli.
En ce qui concerne les interventions d'Eric Valmir, fin connaisseur lui aussi de l'Italie, avec lequel j'ai quelquefois conversé, je voudrais apporter une nuance quant au paysage politique. Il existe, il ne l'a pas évoquée, une gauche de la gauche en Italie, dont comme en Grèce les médias étrangers se sont bien abstenus de parler. Il en existe même deux. L'une dont je viens de parler est Gauche écologie et liberté, et son score d'allié du Parti démocrate n'est pas si dérisoire que ça. Rappelons que Nichi Vendola, son leader, a été l'un des trois candidats aux primaires du Parti démocrate, dont il n'est pas membre, et qu'il représente tout ce que Berlusconi déteste ou s'est mis à dos au fil de ces vingt dernières années: il est postcommuniste assumé, écologiste dans une région du Sud parmi les plus pauvres d'Italie (pionnière dans l'exploitation de l'énergie solaire), homosexuel déclaré et chrétien. L'autre gauche, qui a cherché à rassembler tous les mouvements extérieurs au Parti démocrate, a connu elle une vrai déconfiture aux élections. Sous le nom de Révolution civile, elle existe pourtant bien localement et dirige la nouvelle mairie de Naples, signe que le laboratoire italien des années 1970 est bien encore vivant. J'insiste sur cette composante car elle continue à travailler sur les idées d'autogestion, de "bien commun", idées dont la vigueur n'est pas toujours chiffrable en termes de pourcentage dans les élections. De Magistris, le maire de Naples, s'affirme volontiers anarchiste. Je suis allé faire quelques articles lors des élections en Grèce l'an dernier et j'ai été surpris de la sympathie de nombreux libertaires pour Syriza (le parti de la gauche radicale, qui a fait le ménage de la composante stalinienne). La même chose existe potentiellement en Italie alors qu'elle ne s'est pas du tout produite avec le Front de gauche en France. Le seul problème c'est qu'en Italie toujours, une partie de ses valeurs a été récupérée et dénaturée par le mouvement cinq étoiles. Tout ça pour dire que, pour ma part, si j'étais italien, je saurais entre qui et qui hésiter pour les élections sans me perdre ni chez les corrompus ni chez les populistes. (Pour la petite histoire, Mario Monti, comme Mario Draghi, a eu de hautes responsabilité à Goldmann Sachs, ce qui peut en faire un champion de l'austérité et de la baisse des salaires, mais de manière moins crédible un vacciné du conflit d'intérêts).
Une dernière question qui a amené selon moi une réponse incomplète. Celle de l'acteur, du bateleur. Il se trouve que je traduis du théâtre et que la force du théâtre politique ou civil m'a toujours beaucoup impressionné en Italie. L'acteur auteur joue en Italie un peu le même rôle que l'intellectuel en France. Avec les mêmes dérives. Un acteur raté comme Beppe Grillo peut se rêver politicien comme un intellectuel raté en France dont le premier prénom commence lui aussi par un B. Beppe Grillo a obtenu le soutien de Dario Fo, personnalité qui a constamment voyagé entre théâtre et politique (n'en déplaise à ses fans, pas toujours pour le meilleur) et qui s'était candidaté à la mairie de Milan. L'importance de comédiens comme Marco Paolini et Ascanio Celestini récemment, véritables vedettes qui ont pesé de manière importante dans certains débats, est sans équivalent en France.
Il n'en reste pas moins que la situation italienne actuelle est profondément inquiétante. Dans un article récent, refusé par un média 2.0 qui aime de moins en moins la complexité, j'ai parlé de démocratie précaire. Dans une indifférence générale, le révisionnisme a pu aller jusqu'à honorer d'un mausolée l'un des plus grands criminels de guerre de son temps, Rodolfo Graziani. Marie-Anne Matard Bonucci a d'ailleurs brillamment évoqué son oeuvre en Ethiopie, comme je l'avais fait de manière bien plus succinte pour la Libye. Du fait qu'il a gagné le même sobriquet, j'ai fini par l'appeler "boucher double".
Je conclus en vous remerciant de cet intérêt porté pour un grand pays voisin dont éditeurs et journaux sous-estiment souvent l'importance. J'ai essayé d'alerter en vain sur le phénomène Grillo dont la montée en puissance était très perceptible depuis plus d'un mois mais je constate avec tristesse que malgré sa rapidité d'exécution accrue, la presse n'anticipe pas mieux l'évènement -idem pour le révisionnisme, ce monument a été passé sous silence dans presque tous les médias, mes propositions d'articles refusées, pas que les miennes j'imagine. C'est un petit reproche que je me permets de faire aussi concernant votre site dont je suis pour le reste un grand lecteur et spectateur: l'émission par exemple que vous avez consacrée au Mali aurait dû venir me semble-t-il avant le déclenchement d'une guerre largement annoncée. Concernant ce qu'il se produit en Europe aujourd'hui, et pas seulement en Italie, il nous faut alerter et pas seulement constater les dégâts. Il faudrait reparler aujourd'hui de la Grèce par exemple. Comment un livre paru et largement médiatisé, et préfacé par Costa-Gavras, parvient à poser la question d'une "Grèce victime ou coupable" sans même mentionner, en plus d'une centaine de pages, l'existence de Syriza. Comment Aube dorée s'implante avec la bénédiction d'un gouvernement soutenu par tous les médias internationaux comme "responsable".
J'avoue ainsi avoir été un peu surpris par de récentes émissions sur les jeux vidéos, dans une période comme celle qu'on traverse, où les questions sur les médias recoupent des enjeux autrement plus graves.
bonne nuit à tous*
*même aux pro-Grillo
(et puis c'est vrai, les allemands sont parfois très sympas.)
Sympa aussi l'émission même si je ne comprends toujours pas vraiment l'aversion d'Hurluberlu pour le mouvement de Grillo, ni pour qui il aurait roulé s'il avait dû voter en Italie (pour personne peut-être, c'est bien aussi); ni pourquoi @si s'est empressé de publier son témoignage.
Non, ce qui inquiète tous les commentateurs "sérieux", c'est qu'il a réussi à réunir derrière lui 25 % des élelcteurs qui vomissent le Système.
Ce qui fait peur, ce n'est pas un tribun, mais les réactions du peuple qui semble de moins en moins accepter les potions du Professor Monti ( ou de son éventuel successeur), ni les discours anesthésiant des médias.
La Troika commence à prendre conscience que s'il lui a été possible de détruire l'Etat-Providence en Grèce, en revanche pour l'Italie, l'Espagne ou le Portugal ce sera une autre paire de manches.
Le Roi n'est pas encore nu, il lui reste toujours le slip et les chaussettes...
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Félicitations à Hurluberlu, pas facile de prendre la parole (et la garder !) à côté de gens dont c'est le métier.
J'ai trouvé Eric Valmir vraiment intéressant, pas caricatural, envieux de ne pas tomber dans le piège dans lequel s'est engouffrée Marie-Anne Matard Bonucci qu'on sentait impatiente de caser du "Mussolini" et du "populisme" avant de partir...
Deux objections aux critiques qui sont faites à Grillo :
- son site internet et le fonctionnement du mouvement seraient opaques ? Plus que, par exemple, celui de l'UMP et du PS qui ont tous deux bourrés les urnes et faits voter plusieurs fois la même personne ?
- il dénoncerait comme les populistes la collusion entre les médias et le pouvoir ? Mais ce point n'est même plus à débattre, c'est un fait globalement répandu et objectif (voyez comme l'étiquette "showman populiste" est collée sur tous ceusses qui veulent renverser la table, sans distinction et sans s'arrêter sur leurs programmes. Mélenchon y a goûté aussi en France).
Au final, il en ressort que Grillo n'est que le reflet d'une période où les citoyens désespèrent et ne croient plus en leurs représentants, politiques, économiques, syndicaux... Il y a à boire et à manger mais pas de quoi non plus l'affubler de sabots et d'une queue fourchue. Ça ne me parle pas plus que ça mais comme le dit Valmir, face au choix politique qui est proposé aux italiens... L'accabler revient à tirer sur le messager et surtout ne pas comprendre qu'il canalise une violence qui péterait à la gueule des dirigeants, et pas que verbalement s'il n'en était pas le porte-voix.
Enfin, un salut au taulier qui en toute fin d'émission envoie malicieusement Hurluberlu dans le rôle du "pour une fois c'est lui qui va se taper les forumeurs, bonne chance". Pour une fois ? Je ne voudrais pas être mauvaise langue, pas mon genre, mais je n'ai pas lu le grand manitou descendre systématiquement tailler la bavette avec les casse-bonbons du forum après l'émission du Vendredi (une histoire de santé mentale à préserver m'a t'il semblé lire une fois)... Ou alors je dois d'urgence changer d'opticien.
Il a fallu 1h05m50s pour entendre "ce parti de gauche, qui quand même, il faut bien le dire, n'est pas tellement à gauche en ce qui concerne le PD"
Oufffffffffffffff !!!
Bon, j'ai raté un épisode ? Y'a pas un parti plus à gauche que ce PD ? Ca a été dit ou pas ???
Dans ces conditions, moi aussi j'aurai voté Grillo. Sans hésitation, sans regret. Qué se vayan todos !
C’est l’éducation qui décide ce qui est bien ou mal, c’est aussi l’éducation qui conduit les politiques en France droit vers le mur.
Ce que dénonce Beppe, de son point de vue est out à fait réel, si je vous dis que à Paris et dans sa banlieue, des policiers ou des infirmières des hôpitaux de Paris n’ont pas de logements, et dorment dans leurs voitures, mous me traiterez de fou, et pourtant c’est la réalité !
Ce que dénonce Beppe est vrai, par contre les causes sont un peut inexactes et proviennent de notre éducation.
Si on voit ce que je veux dire.
Par ailleurs, il n'empêche pas les médias de (mé)dire de lui.
Donc, s'il faut lui trouver des défauts, pas là.
Sacré orateur, le bougre.
PS Le principal danger pour l'Italie, c'est Berlusconi.
Par contre, le moment ou l'on parle de Parme et de Pizzarotti comme quoi il reporterait les problèmes actuels sur la mairie précédente, et que ce serait une stratégie un peu facile fait l'impasse sur le fait que Parme est une des villes italiennes avec une des plus grosse dettes d'Italie (entre 1 milliard et 800 millions). Il est bon de rappeler aussi que des membres de l'équipe municipale précédente ont été condamnés pour corruption.
http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/26/parme-son-theatre-ses-scandales
en italien (pas le courage de traduire) pour celleux qui lisent, sur la dette de Parme:
http://parma.repubblica.it/cronaca/2012/06/05/news/parma_degenerazione_etica_la_relazione_del_commissario-36577929/
Même les extraits traduits de Grillo concernant le syndicalisme, sujet dynamiteux qui a permis à certains de le qualifier de facho-caca, me paraissent plus pensés que vomis impulsivement (en gros les syndicats seraient des instances vaguement représentatives et déconnectées de leur base qui n'existent que parce que les travailleurs n'ont pas de pouvoir sur leur entreprise et il faut prendre le problème à partir de là plutôt que de se fier à la parole syndicale).
Contre la pensée Algeco, votez Grillo ?