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Hauts salaires : l'inusable sketch Aphatie-Debbouze

Le "salaire maximum" ? Une idée de plus en plus courue, a assuré Jean-Michel Aphatie dans sa chronique au Grand Journal, le 3 janvier, en faisant allusion à la suggestion de plusieurs responsables politiques de gauche de plafonner en France les très hauts salaires. Mais quand le chroniqueur de Canal+ interroge l'acteur Jamel Debbouzze (un des mieux payés de France) sur la question, le dialogue est... embarrassé.

Derniers commentaires

Franck Riboud de Danone, Bernard Charlès de Dassault Systèmes ou encore Antonio Belloni de LVMH : ces trois patrons figurent sur le podium des dirigeants les mieux payés de France. Ils ont un autre point commun : comme la fine fleur du CAC 40, ils ont utilisé la niche fiscale des investissements outre-mer pour réduire leur impôt de plusieurs centaines de milliers d'euros. Ce dispositif, mis au point en 2003, profite à moins de douze mille contribuables, mais il coûte plus cher à l'Etat que le bouclier fiscal : 767 millions contre 679 millions, en 2009 !
Comment les grands patrons échappent à l'impôt. Le Nouvel Obs.
Pas vu le Grand Journal depuis des semaines... et sur quoi je tombe ?

Denisot à Abidjan demande à Gbagbo comment se sortir de cette affaire ???

Que s'est-il passé ? Mais que se passe-t-il ?
En parlant de Canal, je viens de voir une pub :
"Vous aimez Canal ? Vous aimerez Attractive World, le site de rencontres des gens exigeants."
Parce que, quand on regarde Canal, on se sent exigeants, et ouaih, c'est quand même pas TF1.
Y a un truc bobo chic, et faussement intello sur canal.

Moi je regarde, parce que je le vaus bien ? ;-)
Pour les sportifs :
il faut aussi regarder les bénéfices que font les clubs, entre les droits de diffusion et le prix des places dans le stade ... Certes on peut trouver indécent les salaires astronomiques que touchent les joueurs, mais du point de vue du joueur, regardant combien ils rapportent à leurs patrons, on ne peut pas leur reprocher de négocier une part du gateau,

Et sinon pour Jamel, il a pas grand chose à craindre, 50 000 € par mois ça fait 6Millions à l'année, et il en est apparemment pas encore là ...
Pour moi la question des hauts salaires n'est pas là et on se trompe de problèmes.

Qu'un footballeur gagne 3 millions d'euros à chaque frappe dans un ballon, c'est son truc.
Qu'une star people (donc par définition qui n'a pas de travail) gagne de l'argent en montrant sa raie à la TV .. pourquoi pas
Qu'un comique comme Jamel Debouzze gagne autant d'argent grâce au succès, qui peut lui reprocher ?

Là, ou je trouve qu'il y a un soucis, c'est quand le patron d'une entreprise touche X fois le plus petit salaire de son employé le plus mal payé. J'illustre :

Un PDG d'une multi-nationale gagne 200 000 € / mois et certains de ses employés gagne 1000 € / mois. Cela signifie t'il que son travail et ses compétences valent 200 fois celle de son employé le plus bas qualifié ?

Un PDG qui pour des raisons stratégiques coulent une partie de sa boite, et se prend un "parachute doré" derrière qui suffirait à nourrir une centaine d'employés pendant 10 ans, est-ce juste ?

Après, si un patron a investi une certaine somme d'argent, il pourrait paraitre logique qu'il en récupère une partie, si c'est son argent propre...mais est-ce souvent le cas ? Est-ce que le patron de Renault a acheté Renault ? Je ne pense pas ... on l'a placé à son siège et on lui a dit "tiens, dirige et tu auras ce salaire". Maintenant, je n'ai pas de culture économique pour justifier de tels propos.

Bref ... les hauts salaires oui, du moment que les PDG soit "proportionnellement justifiables" vis à vis de leurs employés.
Quelqu'un peut dire à M. Debbouze qu'il arrête de parler de politique.
On a déjà assez à faire avec les explcations des hommes politiques élus qui nous prennent pour des bouffons, alors si les bouffons se mettent à nous expliquer la politique on en sortira pas.
Ce n'est qu'un mec qui adulle ses riches amis politiques, journalistes et rois. Il n'a rien d'intéressant à nous expliquer et à nous apprendre, pas parcequ'il a des choses à cacher pour conserver un pouvoir mais tout simplement parcequ'il est inculte. Ces analyses politiques de la société ne valent pas un clou en bois.
La question des hauts salaires ne concerne que les entreprises avec un patron. Mélenchon ne dit pas autre chose. Jamel, les acteurs, les professions libérales, il n'y a pas de comparaison salariales... puisqu'il n'y a pas d'employés autour !
Mon Blog
Bonjour,

Je pense que ce débat est un faux débat.
Il est en effet regrettable de voir qu'un enfant de la banlieu comme Jamel ne "voit" pas d'impact direct de ses impôts sur une ville comme Trappes. C'est vrai qu'il est difficile de "voir" les allocations famillialles, l'aide à l'accès aux soins, aux médicaments et autres dérives du système auxquelles servent les impôts, surtout quand on ne les paye dans la ville concernée.
Pourtant, bien que l'idée de prendre toute partie supérieure à un certain seuil de revenu aux citoyens les plus riches soit alléchante, elle n'en est pas moins utopiste, démagogique, et contre productive. En effet, cette idée, viole le principe d'économie publique que "trop d'impôt tue l'impôt" (cf Courbe de Laffer). L'imposition au-delà d'un certain seuil (qu'il est effectivement difficile d'évaluer) entraine une dés-incitation au travail auprès de nos concitoyens les plus rentables et productifs pour l'état et également une fuite des capitaux.
L'imposition abusive conduit donc à une rente plus faible pour l'état et à une démotivation de nos citoyens.
Je pense que le constat non profitable pour le bien-être collectif de la chose est clair.

Il me semble que le problème de fond ici, ne soit pas que certain gagne trop, mais plutôt que certain ne gagne pas assez, mais c'est un autre débat (qui a déjà des explications et résultats économiques connus d'ailleurs).
La fameuse répartition des richesses: on voudrait nous faire croire que les riches sont riches par magie, et qu'ils devraient pour être gentils donner aux pauvres une partie de LEUR richesse (en en gardant, bien sur, un max!).

Or les riches sont riches parce que, directement ou indirectement, le travail des pauvres les enrichit. Et les pauvres sont pauvres parce que leur travail alimente le puits sans fond de l'avidité des riches. Y compris les pauvres sans travail, pièce maîtresse du système, puisqu'ils jouent le rôle d'épouvantail au cas où ceux qui ont du boulot voudraient faire les malins.

Ainsi, on occulte ce fait majeur, qui gouverne toute notre économie: ce sont les pauvres qui donnent aux riches, ce sont les pauvres qui ASSISTENT les riches. Ça explique ce mystère apparent pourquoi les uns sont pauvres... et les autres riches.
Juste avant la fin de la séquence,ils ont tenu des ppropos surprenants arguant que les français étant trop contents d'eux,ne se trouvaient jamais satisfaits et se plaignaient sans cesse.
ces propos montrent qu'ils ne sont pas personnellement atteints par les difficultés de la majorité du pays,dont ils ne sont apparemment pas au courant .Sûr, ils ne sont pas dans la vraie vie.
Leur belle complicité avait quelque chose de factice. On était dans le spectacle"Grand journal" et Apathie interrogeant Jamel Debbouze sur le fric outrancier alors qu'il en gagne énormément montrait l'absurdité assumée de l'exercice.
Donc:ne plus regarder Calvi puis Denisot avant le repas du soir!!!!
Ce concept de salaire maximum me fait fortement penser au S.L.A.M. de notre oracle national Frédéric Lordon (Ici ou La)

Seulement, là on ne parle pas d'un système qui pourrai être un élément de solution à la gloutonnerie et la prédation de puissantes banques, largement interconnectée au niveau mondial. le salaire maximum est un concept qui touche plus de monde, puisqu'il y a "Salaire" dans le tas, et de mon point de vue, est présenté comme une injustice, car après tout, qui somme nous pour décider des revenus des meilleurs d'entre nous ? et puis quelle limite fixer ? etc...

j'ai l'impression qu'il s'agit d'un débat où les intervenants, qui sont tous (plus ou moins) reliés à un milieu concerné au premier plan par cet hypothétique salaire maximum, jouent à se faire peur avec cette idée subversive. Et que ça s'arrête là pour eux, peut être même qu'ils veulent que ça s'arrête là pour nous aussi ?

S'il avait été question du SLAM ou d'un autre système approchant, là il y aurai eu quelque chose d'intéressant, rien que le fait de donner une portée plus médiatique à des idées "qui sortent du cadre" aurai été un plus.

Bien à vous, bonne réflexion sur le sujet !

vince
Ben le truc c'est que la répartition des richesses marche à l'envers, on donne plus à ceux qui ont déjà trop et n'en ont pas besoin : ils confient cet argent en trop à des banquiers privés qui alimentent la spéculation mondiale débridée, qui cause des bulles qui font péter le système.
Par contre aux Smicards et aux classes moyennes on donne rien, alors qu'eux avec cet argent en plus ils consommeraient pour améliorer leur quotidien, et feraient du coup repartir la machine économique. Mais non, à la place, ils se prennent les crises causées par la spéculation des super riches sur la gueule et en plus doivent se serrer la ceinture pour sauver le système tandis que les autres continuent à engraisser.

Non, non, le monde est bien fait...
C'est un peu injuste de dire que Jamel Debbouze est embarrassé: il a toujours cette diction hésitante, proche du bégaiement, qui le favorise quand il fait le clown et le dessert quand il essaie d'être sérieux. Par contre, le contenu me semble correct: "Je suis heureux de payer des impôts, plus j'en paie, plus je suis heureux, mais par contre je me pose la question de savoir ce que ma ville et l'état font avec cet argent".

Et, bien sûr, cet écrêtement par l'impôt ne serait intéressant qu'accompagné d'un sérieux nettoyage de la corruption, y compris de la corruption légale, et d'une politique efficace et déterminée de mise au service de toute la collectivité. Je préfèrerais (au cas fort peu probable où je serais touchée par cet écrêtement) que ça serve à améliorer l'éducation, la santé, les (petites) retraites, les soins aux enfants, etc...

Par ailleurs, le souci de baisser les plus hauts revenus n'est ni compassionnel (pauvres pauvres!) ni jaloux (salauds de riches!). L'idée, en tout cas celle défendue par Hervé Kempf, est de limiter les gaspillages outrageux et outrageants que ces revenus effarants induisent chez ceux qui les reçoivent. Et, comme je l'ai dit plus haut, de mettre cet argent au service de la collectivité.
Djamel remet en cause l'utilisation de l'argent publique et il a raison !
Avant de parler de l’indécence des haut salaires, parlons de l’indécence de son utilisation.

Qu'est ce qu'il y a de plus gerbant que certain gagne beaucoup, ou que d'autres crévent la dalle ?
Qui ne change rien à se système ? qui devrait agir ? les riches ou le gouvernement ?
>>qui devrait agir ?

Nous. Et quand je dis "nous", ce n'est certainement pas par l'élection démocratique (qui est une fumisterie sans nom quand elle est intégrée dans un mode de production capitaliste...le vote de quelqu'un comme Arnaud ou Proglio aura toujours plus d'influence que le vote de Madame Michu et, si c'est une évidence, ça commence juste à se voir de manière générale). Et même si par miracle un type avec de véritables convictions et de l'honnêteté est élu, les mécanismes de nos institutions (créées elles aussi par des bourgeois) auront tôt fait de le rendre plus raisonnable/pragmatique/réaliste (ou larbin, c'est selon qu'on utilise la novlangue capitaliste ou pas), ou bien, s'il s'arcboute sur les notions bourgeoises d'état, de république, de replis national et corporatistes, d'en faire un mini dictateur (quand on commence à s'attaquer aux intérêts bourgeois ceux-ci oublient bien vite la sacro sainte compétition et savent très bien faire des alliances solides entre eux pour éliminer les "déviants de la réalité". On a déjà vu ça avec les armées blanches qui s'opposèrent à la révolution russe, l'Europe qui laissa souffler les pouvoirs allemands pour qu'ils puissent écraser la révolution allemande, et on voit ça encore de nos jours avec Cuba et quelques pays d'Amérique du sud qui plient sous les attaques des USA et de l'Europe. Le seul moyen de dépasser cette "réaction" internationale, c'est de lui opposer un pouvoir équivalent, c'est à dire internationale. Si des patrons/politiques chinois et américains peuvent s'entendre pour exploiter leurs populations, il ne tient qu'à ces populations, les ouvriers et les salariés qui la composent, de s'entendre pour se libérer, c'est d'ailleurs leur seule solution, ça mettra du temps mais les prolétaires finiront bien par le comprendre)
Le jour où un nombre significatif de français participera aux débats et aux actions de groupes révolutionnaires internationalistes (qu'ils soient anarchistes ou communistes de gauche) plutôt que d'aller à l'abattoir...heu pardon, à l'isoloir, alors les choses changeront enfin radicalement (ce n'est qu'une question de temps, car si les pouvoirs militaires, économiques et médiatiques des bourgeois sont extraordinaires, les mécanismes propres au capitalisme vont de toute façon créer ces conditions de possibilité de révolution)

>>les riches ou le gouvernement ?

Ce sont les mêmes (ou en tout cas la même famille). Beaucoup d'ex hauts fonctionnaires, parfois même ils le redeviennent après, (qui ont pu être des membres du gouvernement), font du "pantouflage", ils bossent pour le privé, parfois même en siégeant aux conseils d'administration de grands groupes (ou comme avocat d'affaire....comme notre président, celui qui représente tous les français).
Et je ne parle même pas de la famille "culturelle" qu'ils forment (mêmes études, mêmes amis, mêmes loisirs, mêmes repas ensemble etc...)
Je suis assez d'accord quoi que c'est un discours un poil révolutionnaire, et étant pour ma part bien trop sinique pour en espérer autant, je doute que tout ça soit bien réaliste...je veux dire sur l'hypothèse qu'un jour le "petit peuple" se fasse entendre, se fasse respecter du pouvoir, et qu'enfin ce dernier fasse son boulot, à savoir au minimum, faire le mieux pour le plus grand nombre, et pas tirer sur la corde tant qu'on peut favoriser les intérêts économiques des plus gros, à savoir ce petit microcosme d'industriels, de hauts fonctionnaires, la bourgeoisie en fait...Et je trouve cet article assez révélateur de la question : Aphatie et Debbouze, à priori deux figures télés qu'on est tous habitués à entendre, à voir, souvant à apprécier puisqu'ils tiennent une position de critique, presque de dénonciateur mais n'allons pas trop loin non plus... bref, on reste certes dans le divertissement mais les messages passent...on les prend pour des types francs qui disent se qu'ils pensent et assument leurs idées, mais après un débat aussi mou, on vois bien que c'est faux. Personne n'assume quoi que ce soit, faut dire qu'ils font eux même partie du petit cercle de privilégiés. Ce qu'il y a c'est que les privilégiés tiennent à leurs privilèges (tien ça me rappelle quelque chose), ce qu'il manque c'est l'impulsion, qui, dans la couardise médiatique, la fatigue et l'égoïsme d'un modèle de vie qui centre les individus sur eux-même, et bien sur les forces contraires (politiques, LOBBYS de l'argent) qui veulent enterrer les élans, et bien je doute sérieusement que cette impulsion deviennent réalité. Autant nommer les choses comme elles sont, c'est bien de révolution dont on parle...mais bon restons optimistes, et puis après tout qui nous dis que cela permettrait la construction d'un monde plus juste? Un monde plus vrai, pas cette société du paraître, ce serait déjà pas mal.
qui devrait agir ? les riches ou le gouvernement ?
Et lorsque le gouvernement agit sur proposition des riches, ça donne quoi ?
Les richesses ne sont pas extensibles. Alors si certains prennent une grosse part du gâteau, il ont oui, certainement une petite part de responsabilité dans le fait que d'autres ont à peine des miettes.
Les richesses ne sont pas extensibles.

Et pourtant si, sans quoi on n'aurait ni croissance, ni progrès technique, ni augmentation générale de la longévité.

La logique malthusienne du “gâteau fixe à partager” tend des perches à la droite pour discréditer l'opposition ! Le problème majeur, pourtant, est l'augmentation des inégalités à mesure que le gâteau augmente (et de même quand, ponctuellement, il se réduit).

Par ailleurs, même s'il esquive évidemment la question des inégalités, Debbouze en pose une autre qui me semble néanmoins judicieuse : pourquoi augmenter les impôts, si c'est pour financer les usines à gaz actuelles du gouvernement ?
J'ai un peu de mal à voir le lien direct entre la croissance, le progrès technique, et l'accroissement de la longévité...saviez vous que certains biens plus pauvres vivent bien plus longtemps et en bien meilleurs santé que nous? C'est bien que tout n'est pas nécessairement lié.
Et puis la croissance qui est toujours présentée comme une réelle victoire lorsqu'elle est importante, n'a pas empêché aux écarts de richesse de se creuser, au chaumage d'augmenter, alors historiquement la courbe est largement ascendante. C'est vrai quoi, la croissance est un projet de société en soit ou quoi? Est-ce toute l'aspiration qu'un peuple doit espérer de ses meneurs?

Ensuite, dire que les richesses sont extensibles (jusqu'où d'ailleurs? à l'infini? allé! pourquoi pas!), je trouve personnellement ça encore plus dangereux que de vouloir une meilleurs répartition entre très riches et pauvres. Je repense d'ailleurs à nos vieilles conceptions chrétiennes qui placent l'homme au centre de la terre, avec le droit de jouir de tout ce qu'elle regorge...ce que l'homme a très bien fait, dans tous les éléments, il n'y a qu'à voir l'état de notre planète aujourd'hui...Les richesses ont donc un coup, que l'on se garde bien de regarder lorsqu'on les amasse...donc les richesses, l'argent, vient forcément de quelque part, les banques en créer pour vous lorsque vous souscrivez un prêt, considérez que votre gros chèque vous coute x temps de travail pendent x années.
L'autre fois je faisais part à un ami de mes questionnements sur la vie, sur l'importance de l'insertion dans une société qui me paraît à de nombreux égares injuste. De l'utilité de travailler 35h pour l'enrichissement d'autres personnes, de la nécessité de moraliser certaines activités, de l'égarement de l'homme dans la quête de la satisfaction des désirs, de l'appauvrissement des vrais valeurs de notre société, du tarissement de la morale dans les médias...je lui dis être conscient de n'avoir qu'une vie, d'avoir l'envie de l'accomplir justement..

Et là dessus j'en viens à me demander si finalement, les pauvres qui ne travaillent pas, ou peu, ne seraient pas plus heureux en jouissant de tout leur temps (mais en étant évidement obligé de faire des concessions matérielles) , que les moins pauvres qui travaillent dure, qui y laissent parfois leur santé, pour un certain confort, dont ils ne profitent que le weekend et 5 semaines par an, lorsqu'ils ne sont pas trop fatigués? Cette question me viens alors que rares sont les privilégiés qui exercent un travail qui leur plaît, où ils s'épanouissent, et qu'encore plus rares sont ceux qui le conservent. Notre société jette les travailleurs trop vieux, trop jeunes, pas assez expérimentés, pas assez qualifiés, trop qualifiés, trop noirs, trop étrangers, trop féminins....bon, je sais, maintenant faut se battre pour avoir un travail, mais dire simplement "ben, c'est la vie!"...franchement je trouve ça un peu limite...

La réponse de cet ami, déjà bien installé, maison, mariage, travail confortable a été assez méprisante..."mais votre problème à vous les universitaires, c'est que vous restez dans vos murs, vous ne sortez pas, et vous vous permettez de juger. Votre truc à vous, c'est la masturbation intellectuelle..." Avec un tel retour, je me suis dis que soit il était d'accord, mais que ces questions remettaient tellement sa vie en question qu'il ne pouvait que le rejeter, soit il méprisait profondément les idées qu'elles véhiculaient, à savoir la recherche d'un certain bonheur avant le bien être matériel...moi je m'accroche à ces questions, à cette recherche comme à une bouée, dans une société artificialisée à outrance, où à chaque instant, les plus bas instincts humains sont sollicités...
Ce raisonnement est bien sûr mauvais. Les plus heureux ne sont pas:
- Les pauvres ayant beaucoup de temps et peu d'argent
- Ni même les "riches" ayant beaucoup d'argent et peu de temps

Bien entendu les plus heureux sont ceux qui sont riches et ont le temps de faire ce qu'ils aiment, que ce soit leur métier ou non, ce qu'ils veulent, où et quand ils le souhaitent....
Ne plus avoir de limite matérielle à son bonheur permet bien entendu d'étendre ce dernier bien plus. (voir l'émission avec les pincon-charlot sur les riches)

Ca a pour triste conséquence que celui qui donne sa vie à sa réussite sociale pour gravir des étages en tentant d'utiliser un asenceur social (pas très fonctinnel - commentaire personnel) à charge de masse de travail ne profite que très peu des conditions favorables au bonheur sans limite matérielle qu'il a mises en place.
Sa descendance, en revanche, ne s'en porte que mieux!

Je ne me fais pas ici l'avocat de ce système bien entendu. Je tente juste de décrire la situation actuelle du bonheur dans le libéralisme économique dans un style candide imitant très mal un livre rempli de bonnes intentions et de peu de solutions "Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur".
La question du bonheur est sans fin. Savoir qui est heureux et pourquoi et tenter d'en établir des catégories, me paraît tout excessivement difficile.
Que les enfants d'une personne qui aurait matériellement réussi se portent mieux, c'est à voir. Auront-ils été bien éduqués? Seront-ils capables de tempérance et de discipline si jamais ils avaient toujours tout eu? Tempérance et discipline leur donnant les moyens d'accomplir leurs objectifs dans l'avenir et de s'accomplir eux-même. Et j'en passe.

Quant à l'ami de JC Mary, je pense que ce genre de réponses s'explique autrement. Réfléchir, analyser même si l'analyse est juste, est parfois vu comme rabat-joie et stérile par ceux qui ne se posent pas toutes les questions et qui ont le nez dans le guidon (à savoir le boulot aliénant, et les enfants à élever et nourrir). Ils n'ont pas le luxe de se les poser parce qu'ils doivent être efficaces. Mais surtout, cette réflexion que vous faites (et je fais la même) si elle ne se traduit pas en actes, est forcément discréditées avec l'argument facile de la masturbation intellectuelle, ou finalement toute ces réflexions n'ont l'air de n'être qu'un passe temps (ce qu'elles sont souvent pour beaucoup).

Ainsi pour avoir un réél impact sur les autres, quand on avance ce genre d'analyse, il faut avoir valeur d'exemple, ne pas avoir ne serait-ce qu'un bout d'orteil dans le système qu'on critique. Or la société aujourd'hui a un côté totalitaire, vous ne pouvez pas faire sans banque, difficilement sans téléphone mobile, et vous dépendez de tout le circuit pour manger. Ce monopole tue dans l'oeuf les arguments qui s'y opposent.

J'ai un ami révolutionnaire anticapitaliste, qui est fan de Apple, récemment il s'est offert un Ipod (il a déjà le blackberry et le macbook pro)... Quoiqu'on en dise il y a une contradiction criante entre les actes et le discours.
Les richesses ne sont pas extensibles.

Ma logique n'est pas "malthusienne", elle est davantage "lavoisierienne" : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Je n'ai jamais compris ce que signifiait "créer de la richesse".
Je n'ai jamais compris ce que signifiait "croissance".
Pour l'augmentation de la longévité en revanche, je vote avec enthousiasme.
Tant qu'elle concerne aussi les abeilles.
la richesse a toujours été un bien public

A.Rimbaud
Remettre en cause l'utilisation de l'argent public, c'est bien....remettre en cause l'utilisation de l'argent privé, c'est mal....bizarre, non?
Le rapport entre le fait que certains gagnent enormémént et que beaucoup crêvent la dalle, ne vous saute pas aux yeux? Pas de problème, vous êtes prêt à faire perdurer un système qui dure depuis des siècles et contre lequel des gens se sont batttus pour arracher un peu de justice...
Qui devrait agir? A vous lire, un gouvernement des riches, pour les riches, vous convient tout à fait...
Il ne s'agit pas de transformer les "pauvres" en nouveaux riches, de dire "un jour les derniers seront les premiers", mais de créer avec l'ensemble des citoyens une société plus vivable, plus humaine...Voyez comme naturellement ceux qui n'ont rien ou très peu, sont enclins au partage, à la solidarité, à l'échange...
Voyez comme ceux qui ont beaucoup sont repliés sur eux-mêmes, veillant sur leurs biens comme si leurs vies en dépendait...
Vous êtes vous déja promené dans des quartiers de riches? Waouh, quelle vie, personne dans les rues, des caméras partout, des vigiles...C'est sûr, c'est calme, c'est propre, c'est vide, c'est mort....
Je grossis un peu le trait, mais si peu...
Quelle est la justification de cette possession de tant de biens, quand tout autour, tout n'est que misère? je ne parles pas uniquement de la France, mais du monde...Nous sommes sur une seule et même planète, nous sommes tous des êtres humains, pourquoi certains accaparent-ils tout au dépend de tous les autres?
Quelle est la justification de vivre à deux dans une maison de 500m carré, de posséder des résidences secondaires innoccupées la plupart du temps, quand tant de gens sont dans la rue cherchant un toit à mettre au dessus de leur tête?
Un humain ne vaut pas un autre humain? Il existe une hierarchisation de l'humain? Un noir vaut mieux qu'un blanc, ou inversement?
Est-ce l'épaisseur du porte-feuilles qui démontre la richesse d'un individu? L'argent est-il roi?
Alors, oui, ne vous en déplaise, les possédants sont des êtres qui se sont déshumanisés, qui ne voient la réussite que sous l'angle du pouvoir, de l'accumulation de biens matériels, qui ne veulent rien partager et qui vivent au dépend de tous les autres...C'est, je crois, la définition des parasites...Je ne suis pas pour leur élimination, mais pour un traitement adapté qui permette leur réinsertion dans une société...
Voir ou entendre djamel Debbouze ou un autre possédant nous donner des leçons sur l'utilisation de l'argent, me fait bondir.
Alors, à part souhaiter le retour de la monarchie comme modèle de société, je ne vois pas pourquoi ceux qui sont érigés en rois de ce monde soit disant démocratique, continueraient à dicter leurs lois sur les peuples...
L'intérêt général n'est pas l'adition des intérêts particuliers...
Je lis ça, je regarde mon bulletin de salaire d'agent administratif de la fonction publique territoriale, et je me dis que je vais encore faire une réflexion qu'on traitera de "populiste" ...
Enfin... encore une raison de "s'indigner" !
Euh ...question naïve mais qui me turlupine depuis pas mal de temps : Les gros salaires sont ils reponsable un peu, beaucoup, des déséquilibres financiers mondiaux. Pour résumer celui qui prend une grosse part laisse t il une petite part à celui qui est au bout de la table (Laotiens, cambodgiens etc.) C'est un peu la thése que défend Hervé Kempf dans "les riches détruisent la planète" mais qu'il n'explique pas vraiment !
Une invitation à Kempf (?)pour comprendre ce sketch ! Et comme il vient de sotir " l'oligarchie ça suffit, vive la démocratie" ça pourrait être une autre vision du sarkosistan !
Ha ben oui c'est facile ça.

A chaque fois que l'on parle de gros salaires, on montre du doigt les artistes et les sportifs.

Oui certainement que M. DEBOUZZE a gagné beaucoup d'argent, mais je ne pense pas que ce soit un problème.

Pourquoi ils n'évoquent pas ce problème avec les grands patrons ?

Ils ne les titillent jamais ces gens là.

Ils pourraient poser la question au PDG ce Canal+ par exemple.
alors comme ça EDF va aller mieux, génial, nos factures vont baisser..

dans ce cas, je dis aussi que Proglio méritera son salaire.
Difficile de comprendre la position d'Aphatie sur le thème du salaire maximum. Il laisse bien entendre que l'idée ne l'enchante pas, mais sans le dire explicitement. dites-vous Mathias.

La réponse se trouve en partie sur le blog de JMA : (...)Le journal Le Monde a publié un papier involontairement comique, les plus drôles, sur une proposition qui pourrait faire florès, disait sa rédactrice, au sein de la gauche française. Il s'agit d'une réflexion sur le « salaire maximum ». L'Etat, qui d'autre se risquerait à ce ridicule?, déciderait que nul Français ne peut gagner plus de X. euros, le plafond oscillant selon les réflexions entre 40.000 et 50.000 euros par an.(...) Evidemment la proposition est saute. Pour être comprise, elle doit valoir pour tous, salariés et non salariés dans la société française. Ainsi, un jeune sportif qui décrocherait à la suite d'une performance de niveau mondial des contrats publicitaires pourrait se voir réclamer la totalité de ses revenus par l'Etat au dessus d'un certain seuil. C'est la Suisse qui sera contente des les accueillir, ces sportifs là. (...)

Voilà ce qui perturbe JMA : 50.000 euros par an ! Lapsus révélateur ?

Source : Bonne année! 03/01, le Blog actu RTL de Jean-Michel Apathie, lundi 3 janvier 2011 http://blog.rtl.fr/aphatie/20110103/bonne-annee-03-01.html
Il y en a qui ne sont pas vraiment prêts à partager autre chose que leurs opinions......C'est vrai que quand on a un minimum d'opinion, on peut être prêt à le dire à un maximum de gens, n'est-ce pas Mr Debouze....Le seuil d'hypocrisie maximum ne pourra jamais être fixé, quand bien même il le serait, qu'il serait dépassé..
En réponse à Bysonne, le message étant mal placé :
Je crois que c'est le cas : la rédaction a récemment précisé - dans une chronique consacrée aux indignations d'Hessel - que tous nos santons du Sarkosistan portent le turban.
Ah la la, il manque de l'explication de texte quand on parle de Proglio en tant que "bon patron". Proglio est reconnu comme étant un bon patron. De quel point de vue au juste? Celui des salariés ou celui de l'actionnariat? Si ces élites qui causent à la télé voulaient bien préciser leur pensée, parce qu'elles parlent souvent depuis leur petit microcosme de privilégiés, non?

Question subsidiaire à 1000 euros:

Y en a encore qui regardent "le grand journal" de Canal? A part les paralytiques qui peuvent pas zapper, ça existe encore?
Pourquoi il n'a pas de turban Aphatie, il le vaut bien, non ?
Weah, c'était 45 millions... de francs.

De plus, je me pose sincèrement la question de la pertinence de la comparaison : il ne s'agissait pas d'un salaire, mais du prix d'achat du joueur... Évidemment, on peut fortement critiquer le principe d'acheter une personne, mais, au-delà de ce débat légitime, la comparaison me semble caduque, car il s'agit d'un investissement : le joueur a d'ailleurs été revendu, avec plus-value (au Milan AC).

Évidemment, on parle là de capitalisme...
Dommage de ne pas avoir mis la réponse d'Hessel.
Il y a une coquille dans la dernière ligne (ils).

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